"L'amitié est un sentiment si noble qu'on doit lui vouer respect et considération." Ouahiba Mansous
Sa réaction première je m’y attendais. Samuel n’avait rien à cacher mais sa vie privée restait sa vie privée. Pourtant je ne lui avouais pas tout de suite et laissait planer le doute :
“Ben…”
Je le voyais cogiter puissance mille et mine de rien le voir ainsi me faisait plaisir. L’on avait retrouvé une part de notre complicité qui m’avait manqué depuis que j’étais revenu. Cependant je ne fis pas planer le doute plus longtemps quand il me demanda une vraie confirmation. J’eus alors un éclat de rire et je me reposais en arrière tant je trouvais la situation drôle :
“Mais non, y’a pas de caméras chez toi. J’pourrais pas te faire un truc pareil et puis j’ai pas envie de savoir ce que tu fais de tes soirées et avec qui. Non c’est pas ça. “être sous protection” ça veut surtout dire que si tu te retrouves dans les emmerdes, tu pourras compter sur le SHIELD. ça veut aussi dire que si je suis en danger ou menacé tu seras toi protégé. Par exemple, quand j’ai été enlevé, tu as été surveillé -de loin je te rassure- pour voir si quelqu’un s’en prendra à toi.”
J’avais retrouvé mon sérieux mais en un sens cela m’avait rassuré de le savoir ainsi protégé. C’était mon frère, de cœur certes, mais mon frangin quand même. Et c’était important pour moi qu’il soit en sécurité, bien qu’il faisait un métier dangereux. Et puis la conversation dévia, redevenant plus joviale, sur le sujet des femmes. Si l’on était l’un comme l’autre assez superficiels sur le sujet, l’un comme l’autre l’on avait vécu des choses dures. Moi avec Clara et lui avec Anna. Je ne voulais pas remuer le couteau dans la plaie pour lui comme pour moi mais je me devais de lui faire comprendre que je n’étais pas prêt à me recaser. Et je n’étais pas non plus prêt à voir ailleurs.
“Tu sais comme moi que c’est pas si facile... L’on est amis c’est déjà pas si mal, on se connaît de vue depuis un bail mais récemment, elle s’est retrouvée dans l’unité médicale en même temps que moi.”
La conversation n’était pas terminée et je le savais j’allais avoir le droit à un interrogatoire dans les formes. Mais avant il me posa une question à laquelle je ne m’attendais pas. Le sujet Thanos… Autant aller droit au but et passer à autre chose. J’avais pas envie de parler éternellement de ce connard.
“Non, je n’étais même pas au boulot, j’étais en train de m‘entraîner à la salle de sport. Et puis bim cinq ans dans la tronche…”
Si j’attendis quelques secondes pour digérer encore tout ce que j’avais pu vivre à mon retour après cinq années de disparition… Et puis je relevais la tête vers Sam, le sourire aux lèvres :
“Allez maintenant c’est ton tour, je suis certain que t’as un tas de trucs à me raconter depuis le temps…”
Quelle enflure ! Tu me connaissais bien et tu faisais tout pour me faire mariner. Tu savais qu’en soit avec n’importe quelle fille cela ne me dérangeait pas mais juste pas Anna. Et en soit comme je ne ramenais jamais mes conquêtes chez moi … Il ne devait rien y avoir de bien compromettant ces derniers mois.
-Tu m’as fait peur espèce de demeuré !
Je m’esclaffais d’un rire alors que je te donnais un très très léger coup de pied à la jambe où tu semblais le moins souffrir. Juste histoire de te faire comprendre que c’était drôle mais mieux quand je n’étais pas la victime.
-Mais ouais je vois le genre de protection. Mais tu sais j’en ai peut-être pas forcément besoin …
Haussant les épaules trouvant un peu bête de monopoliser des agents, j’estimais que je prenais suffisamment de risque au quotidien pour entrainer d’autres personnes dans ma vie.
-Oh moi tu sais … C’est plus ou moins la même routine, une femme différente chaque soir… Histoire de .. tu vois… être sure que celle qui me choisira, et que je choisirai ca sera la bonne.
Annonçais-je passant totalement pour un gros beauf mais m’en moquant totalement, avec toi je pouvais faire des plaisanterie graveleuse tu savais le profond respect que j’avais pour les femmes et à quel point je remerciais tous les Dieux vivants d’avoir créer de telles déesses sur cette Terre.
-Non rien de sérieux tu t’en doutes… Des petites aventures, par ci par là, mais juste pour le plaisir. Pas de prise de tête … Enfin si ! Je t’ai pas raconté ! Début mai, je me suis fait une petite rousse, tu sais comme j’aime les rousses… Mais celle là elle était complétement frapadingue ! Elle a loué un appartement près de la caserne, et elle y a mis le feu 3 fois dans la journée pour me voir arriver en tenue et tout. Complétement jeté la nana. Comme quoi de temps en temps on peut être super mignonne mais complétement fracassée !
Posant les deux mains à plats sur mes cuisses je les frottais un peu comme par reflexe pour retirer la cendre que j’avais si souvent l’habitude de retrouver sur mes vêtements ou dans mes cheveux malgré les différentes tenues et protections.
-Fait gaffe avec ta brune même si … J’ai compris vous n’êtes qu’amis pour le moment. Après c’est peut-être mieux pour commencer, comme ça tu prends le temps de vraiment découvrir la personne sans trop avoir de pression au final c’est bien mieux. Et qui sait après … Ce que le destin vous réserve …, ajoutais-je sur un petit clin d'oeil.
Code by Joy
True hero
“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
"L'amitié est un sentiment si noble qu'on doit lui vouer respect et considération." Ouahiba Mansous
Ravi d’avoir fait mon petit effet avec mon suspens à propos des détails de la mise en place de la protection. Le sourire au coin des lèvres, j’avais finalement repris mon sérieux assez rapidement pour détailler en quoi son statut particulier consistait. Il avait ri aux éclats et moi aussi. Un peu de détente faisait du bien, même si Sam me rappelle qu’il n’a pas besoin de protection. Je me doutais de ce genre de réaction venant de sa part mais j’ajoutais une petite phrase pour terminer de le convaincre en espérant qu’il le soit à l’issue de ce sujet de la conversation :
“Je sais mais dis toi que c’est pour me rassurer moi plus qu’autre chose. Tu as tellement le chic pour t’attirer des ennuis.”
Je riais doucement alors que le sujet déviait sur lui. Il me racontait alors ses déboires avec ses rencontres d’une nuit. J’ignorais encore comment il faisait pour avoir autant de conquêtes avant de se poser vraiment. C’est sa façon de vivre et je le respectais entièrement mais je ne pourrais jamais faire comme lui. Je n'ai toujours été l'homme d’une seule femme. Ma Clara n’était plus là certes, maintenant je crois que je l’avais accepté mais de là à voir d’autres femmes c’était plus compliqué. Cette idée aurait pu me faire perdre le sourire mais c’était sans compter sur Samuel et ses histoires foireuses. J’eus un véritable fou rire en l’entendant me parler de sa pyromane fan des pompiers. Entre deux respirations, j'eus alors la blague facile :
“Ahahah l’attrait de l’uniforme que veux tu ?!”
Question rhétorique bien sûr mais il était vrai que parfois certains métiers attiraient des personnes étranges. J’avais eu mon lot de cinglées, avant Clara, lorsque je travaillais encore dans la police. Et puis je le vis redevenir sérieux et il me met en garde par rapport à Emy. C’est vrai que je voulais prendre mon temps, que cela soit avec elle ou avec une autre femme. J’avais encore du mal à me dire que j’avais le droit de vivre une autre histoire mais j’avais encore plus de mal à m’imaginer avec quelqu’un dans l’intimité. Alors autant faut ce que Sam préconisait :
“Ouais j’sais, j’vais prendre mon temps. De toute manière pour l’heure, hormis te dire que je la trouve mignonne, je n’ai pas grand chose à rajouter. Je verrais bien ce que ça donne…”
Et puis finalement la conversation à dévier sur autre chose. Encore des rires et des boutades entre potes. J’ai finalement eu raison de faire la démarche de venir jusqu’à la caserne. Cela m’avait grandement fait du bien et cela m’avait permis de soulager ma conscience bien trop pesante ces derniers temps.
-Ma poisse légendaire ? Dit le mec assis dans mon lit avec une sale gueule et une jambe en vrac !
Un éclat de rire s’échappa de la barrière de ces lèvres alors qu’il posait sa main sur son ventre comme pour se retenir. Cela lui faisait tellement du bien de rire. Et en ce moment il ignorait pourquoi mais c’était rare. Lui qui était d’habitude si drôle et enjoué. Peut-être encore des choses à régler. Oui, surement cela. Mais il s’en moquait. Il était tout simplement heureux de retrouver son ami et surtout de le savoir en vie.
-Tu sais bien… Le casque, les bretelles, le délire de la lance… Ca en affole plus d’une !
Un petit clin d’œil en regard d’Aaron pour lui faire comprendre qu’il n’avait même pas besoin de cela pour séduire, mais il était vrai que souvent lorsqu’il confiait sa profession aux jeunes demoiselles elles présentaient tout de suite un … intérêt manifeste pour son métier. Néanmoins Samuel n’avait jamais accepté de revêtir sa tenue pour une partie de jambe en l’air. Enfin, si pour une seule femme, mais elle n’était malheureusement plus de ce monde pour en parler avec lui. Le regard un instant mélancolique, le lieutenant laissa à nouveau ses lèvres s’étirer en entendant parler de la beauté de la jeune femme qui avait visiblement touché en plein cœur son ami.
-Tu me tiendras au courant hein ? Ne disparait plus maintenant que je connais ton « grand secret ».
Ajouta le pompier en faisant les guillemets avec ces mains. Puis la conversation continua pendant un petit quart d’heure jusqu’à ce que la sonnerie retentisse, rappelant Samuel au travail. Ce dernier adressa un regard désolé à son ami d’enfance.
-Le devoir m’appelle. On ira se boire un verre quand tu iras mieux !
Samuel se leva de sa chaise, et avança jusqu’à son ami pour lui tendre une main et l’aider à se redresser correctement, constatant que le jeune infirme avait perdu une bonne partie de sa musculature.
-Prends soin de toi Aaron…
Dit Samuel juste avant de disparaitre en courant vers son camion pour revêtir sa tenue de soldat du feu le plus rapidement possible.
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“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
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