"L'amitié est un sentiment si noble qu'on doit lui vouer respect et considération." Ouahiba Mansous
Vendredi 31 Mai 2024 - Caserne des pompiers de Brooklyn - Début d'après-midi
C’était bientôt le week-end et c’était également une de mes premières sorties depuis que j’étais à nouveau sur mes deux jambes. Je n’étais pas encore totalement sorti d’affaires car outre les conséquences du coma sur mon corps, j’avais encore des séquelles psychologiques dues à mon enfermement.
Il était important pour moi de donner enfin de mes nouvelles à mon meilleur ami et frère de cœur : Samuel. Finalement il n’avait pas vraiment eu de nouvelles de moi depuis mi-février, date à laquelle j’avais été enlevé par le chasseur de têtes. Et puis après il y avait eu le coma et la rééducation. Durant tous ces mois, les agents de liaison du S.H.I.E.L.D., qui savaient que Sam n’était au courant de mon véritable travail, avaient contacté Samuel en se faisant passer pour moi pour dire que j’étais en mission top secret et donc pas vraiment joignable. Par la suite, j’avais pris le relais à mon réveil – début avril – pour le rassurer et lui dire que j’allais bien et que j’avais été blessé et que je devais me reposer. Bien entendu, il avait voulu me rendre visite mais ce n’était pas possible sans lui dire que je faisais partie du S.H.I.E.L.D. et je tenais à le protéger à ma façon en le tenant éloigné de tout cela. Déjà Sam savait que j’étais un mutant et je ne voulais pas l’impliquer davantage dans mes galères.
Et pourtant il avait été dans le feu de l’action durant le jour des Héros. Je l’avais vu au défilé et puis tout avait dégénéré. J’avais essayé de le contacter quelques heures et quelques jours après pour prendre de ses nouvelles et c’était dans l’optique d’enfin le retrouver que je me trouvais aujourd’hui devant la caserne des pompiers où il travaillait.
Vêtue d’une tenue civile des plus basiques, jean, t-shirt blanc et veste en cuir. Seule ombre au tableau, mes béquilles qui m’aidaient encore à me tenir debout et surtout à ne pas m’écrouler sur le sol comme une loque. J’arrivais à l’accueil pour demander Samuel Fraser.
En ce début de matinée du dernier jour de mai, j’étais assis à mon bureau, rédigeant un rapport sur note dernière intervention. Un incendie suspect dans une petite rue de Brooklyn que nous avions réussis à circonscrire. Moi de mon côté avec mon rôle de Lieutenant, et mon équipe de secours, nous avions extrait des flammes de l’enfer trois personnes. Des SDF qui trainaient là et en avait fait leur quartier général. Des squatteurs en gros. Mais peut importait. Chaque vie était importante. Chaque vie était placée sur le même pied d’égalité. Peut importe qu’il soit un grand magnat de la finance, ou quelqu’un qui mangeait dans les poubelles pour survivre.
Alors que j’avais un crayon dans la bouche, relisant mes notes avant de pouvoir tout taper tranquillement sur l’ordinateur, quelqu’un frappa à ma porte. Ne détachant pas mon regard de mon bloc note, je grommelais un espèce de :
-C’e....t ou.....ert !
Bien que gêné par le crayon que j’avais dans la bouche. Pour moi ce n’était qu’un de mes hommes qui voulaient me dire quelque chose, attendant des paroles, fronçant les sourcils n’étendant rien venir, je fronçais les sourcils, redressant puis tournant la tête, et quelle ne fut pas ma surprise en apercevant sous mes yeux mon ami, plus que mon ami, celui que je considérais comme mon frère debout sur des béquilles, un sourire aux lèvres.
Ma bouche s’entrouvrit, et je laissais tomber le crayon, beaucoup trop heureux de te voir. Me levant un peu précipitamment, je m’avançais vers toi avec un grand sourire.
-Mec. Ca fait tellement longtemps !
Comme si tu étais de la famille, car pour moi c’était le cas, je te pris dans mes bras, faisant tout de même bien soin de ne pas te serrer trop fort dans mes bras, me doutant que tes béquilles n’étaient pas un accessoire pour séduire les femmes.
-Tu m’as vraiment manqué !
La sincérité était de mise, et je ne t’avais d’ailleurs jamais menti. Tapant légèrement dans ton dos comme si ce n’était pas façon de te dire « bonjour », je me reculais de quelques pas pour t’observer de haut en bas sans aucune gêne.
-Ben bordel Aaron. Tu as l’air de pas t’être loupé … Tient va t’assoir !
Levant le bras vers la direction de mon petit lit une place calé dans un coin de la pièce contre le mur, je n’osais pas venir t’aider pour marcher, me doutant que cela devait faire parti du processus de guérison. Bien que … Par messages tu étais toujours resté très vague sur ce qui t’était arrivé.
Code by Joy
True hero
“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
"L'amitié est un sentiment si noble qu'on doit lui vouer respect et considération." Ouahiba Mansous
La personne de l’accueil fut très sympathique puisqu’elle m’indiqua la salle où je pourrais trouver Sam. Bien entendu elle avait pris soin de vérifier mon identité au cas où je serais un tueur ou un cinglé mais le côté béquilles eut le mérite de me donner de la crédibilité.
J’avançais tranquillement jusqu’à l’endroit indiqué. La porte étant fermé, je frappai calmement. Une réponse se fit entendre malgré qu’elle ne fût pas claire. J’ouvris alors doucement en passant la tête en premier, histoire de vérifier l’identité de la personne derrière la porte.
Une fois la confirmation de la présence de Samuel obtenue, j’ouvris en grand la porte mais resta silencieux en attendant qu’il relève la tête, un sourire aux lèvres. Il avait tellement concentré que j’avais pas envie de le déranger et finalement il me vit et vint m’accueillir avec la pêche légendaire que je lui connaissais. Nous nous prîmes dans les bras l’un de l’autre. J’étais content de le retrouver et notre accolade me fit du bien d’une certaine manière.
« Trop longtemps… »
J’avais tellement de choses à lui raconter même si dans le fond, je ne pouvais pas tout lui dire sans griller ma couverture mais je comptais bien lui dire une certaine part de vérité. C’était mon meilleur ami et lui mentir sur certaines choses devenait vraiment dur. Il se recula doucement en m’annonçant que je lui avais manqué. Je répondis en souriant avec malice :
« Je savais que tu m’aimais secrètement mon pote. »
J’eus un petit rire malicieux, autant dédramatiser la situation, parce que je sentais les questions venir sur mon état et le sujet serait bien moins drôle. Et de fait, j’avais raison alors qu’il m’indiqua le lit pour que je puisse m’asseoir. Grâce aux béquilles, en un rien de temps, je me suis retrouvé assis alors que je lui répondais vaguement :
« Ouais… Je crois que je te dois des explications mais bon c’est pas un super sujet tu sais… »
Je retrouvais un instant le sourire, ne voulant pas aborder le sujet aussitôt, je lui demandais alors :
« Et toi racontes-moi ? Quoi de neuf ? J’imagine que tu as pas mal était pris avec cette histoire de jour des Héros ? »
Après une chaleureuse étreinte, peut-être un peu trop féminine à mon gout en y repensant, je finis par te lâcher, et tu te diriges vers mon lit pour t’y assoir, en ayant visiblement besoin. Ce qui ne fait qu’ajouter un nouveau degré à mon inquiétude concernant ton état de santé. Toi qui étais un grand gaillard, celui avec qui j’avais fait les 400 coups, jusqu’à prendre nos fessiers en photo et les afficher sur les portes de l’église du quartier… Tu semblais encore diminué, fatigué.
-Evidemment que je t’aime grand fou !
Je lâche un petit rire en prenant la chaise sur laquelle je m’étais assis pour rédiger mon rapport la retournant. J’écartais les jambes pour me mettre a cheval dessus, reposant mes avant bras sur le dossier de la chaise, posant mon regard sur ton visage.
-Je t’écoute.
Dis-je alors que tu tentais vainement de détourner le sujet de la conversation, mis je n’allais pas me laisser berner si facilement. Certes j’allais te faire plaisir un instant mais j’allais essayer de te tirer les vers du nez. L’inquiétude avait été beaucoup trop présente depuis ces derniers mois.
-Hum …
Une main dans la barbe je la caressais du bout des doigts, me demandant bien par quoi j’allais pouvoir commencer …
-Tu ne m’as pas vu au défilé ? J’étais dedans, jusqu’à ce que la renégate rouge fasse des tours de magie, sans compter le loup géant, et l’autre mégalomane qui manie le métal. Mais je n’ai pas été blessé j’ai eu beaucoup de chance. Et toi ? Même si ce n’est pas un super sujet je veux l’entendre.
La tête un peu en avant, je pinçais mes lèvres me doutant que tu n’allais pas non plus te laisser faire si facilement. Mais … en même temps, tu restais souvent très secret sur ce que tu faisais au niveau de ton job et je ne comprenais pas vraiment. Lorsque nous avions tous les deux commencés notre carrière j’étais toujours intarissable sur mes missions, les vies que je sauvais… Toi, tu restais toujours secret. Mais après tout j’y avais pris l’habitude. En revanche c’était la première fois où je t’avais cru mort.
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Dernière édition par Samuel Fraser le Mar 24 Aoû 2021 - 21:20, édité 1 fois
"L'amitié est un sentiment si noble qu'on doit lui vouer respect et considération." Ouahiba Mansous
Retrouver un ami ou une connaissance c'était toujours agréable et une façon d'être plus serein. Mais être là en face de Sam, pouvoir lui parler, pouvoir le tenir dans mes bras -même si ça fait gonzesse-, avoir la possibilité de lui dire ce que je lui cache depuis tant d'années… tout cela avait quelque chose de libérateur. Et même si je doutais encore de tout lui dire pour le protéger, il fallait qu'il le sache d'une certaine manière s'il voulait réussir à comprendre ce que je traversais.
Alors que j'étais sur le lit, Sam s'installa en face de moi en espérant que je parle et que je me confie à lui mais au dernier moment je changeais de sujet pour parler du jour des Héros. Si j'avais observé la télévision ce jour-là, j'avais surtout été inquiet pour lui et pour Barton. Ce sont tous les deux des proches et je m'en serais voulu de ne pas avoir été présent s'il leur était arrivé quelque chose…
Sam m'expliqua qu'il n'avait pas été blessé, ce qui était une bonne chose. Il évoqua même les différents super vilains qui avaient agi ce jour là et bien malgré moi je ne pus retenir une pensée pour la sorcière rouge qui n'avait rien d'une méchante de base mais j'avais eu un petit topo par des collègues, elle était devenue une ennemie recherchée… j'avais encore du mal à y croire.
"Ouais je t'ai vu à la télévision. J'avais plusieurs amis sur place… Je … je suis content que tu n'ais rien eu "
Je m'étais repris au dernier moment. Et puis Sam me demanda de me livrer à mon tour. J'étais toujours indécis pour lui parler de mon boulot mais je pouvais lui expliquer mes blessures parce que c'était connu publiquement :
"Je ne sais pas si tu te souviens, il y a quelque temps, il y a eu un tueur en série, le chasseur de têtes. Il s'en prenait aux mutants… Je… J'ai été kidnappé par ce fou furieux. Il m'a torturé durant des jours avant que les autorités nous libèrent. Sauf que j'étais en piteux état. Tu… tu as dû recevoir des messages comme quoi j'étais en mission mais en réalité, j'étais dans un coma profond. Je ne me suis réveillé que récemment et …"
Mon regard, déjà fuyant tout mon discours, se perdit alors sur mes jambes dont je commençais tout juste à reprendre le contrôle.
"A mon réveil, j'ai dû faire de la rééducation car mes jambes avaient souffert. Mais maintenant je reprends un peu le dessus…"
Le regard posé sur toi, je savais lire sur ton visage. Nous nous connaissions depuis bien trop longtemps pour que je ne sache pas que tu me cachais quelques choses. La mine un peu triste, en voyant que tu ne te confiais pas à moi, malgré notre passé commun et les nombreuses années d’amitié que nous avions derrière nous… Je t’écoutais certes mais je sentais que malgré cette histoire de kidnappeur complétement jeté tu me cachais quelques choses d’autres. Pourquoi s’en prendre à toi ? Oui ta nature de mutant certes mais tu étais un mec entrainé tu savais te battre et te défendre. Plusieurs fois par mois nous nous retrouvions à la salle pour boxer ensemble…
Les sourcils froncés, je passais une main dans ma barbe assez fournie. Tu n’avais pas du souvent me voir comme cela. Mais peut-importait. C’était mon petit look depuis la mort d’Anna et mon passage à vide.
-Dur… Mais je sens que tu me caches quelque chose d’autre. Tu ne me dis pas tout Aaron. Pourquoi avoir envoyé des messages pour dire que tu étais en mission si tu étais dans le coma ? J’aurai pu venir te voir, te parler tout ca quoi… Peut-être même faire venir une fille ou deux pour te rebooster et te montrer ce que tu loupes pour te réveiller …
Lachant un petit soupire, mon regard dévia sur tes jambes. Effectivement je voyais que tu nageais un peu plus dans ton pantalon. La perte de muscles surement. Combien de temps étais-tu resté dans le coma ? Assez pour perdre quand même …
-Tu as pas besoin de me protéger tu sais Aaron… On a plus 10 ans. Je peux entendre la vérité. Ca t’a pas posé de problèmes de me parler de ta mutation quand on était gosse. Alors que c’était un sacré morceau … Alors qu’est ce que tu me caches là ?
Les yeux voilés par la tristesse, je redressais la tête. De nombreuses fois j’avais douté, hésité à te poser la question. Mais … Je ne m’étais jamais lancé. Mais là, le fait de savoir que j’aurai pu te perdre, me donnait le courage de t’affronter, même si je savais que je risquais de me prendre un mur. Je voulais tenter le coup.
-Ca peut pas être une femme. Tu m’aurais dit si tu avais rencontré quelqu’un … Alors quoi … ? Un enfant qu’on t’avait caché ? Je suis un super tonton tu sais.
Rien que le fait de repenser à Elena, me fit un pincement au cœur, me donnant presque l’envie de pleurer. Elle était toujours introuvable malgré l’annonce que j’avais envoyé à toutes les casernes du pays.
-Tu es devenu gay ? Je te jure tu sais que j’ai rien contre. Tu peux tout de dire. Tu es mon frère Aaron.
Mon visage n’exprimait que la sincérité. Je n’étais pas le genre à m’étaler sur mes sentiments et tout le reste mais… Je ne voulais pas que tu l’oublies …
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"L'amitié est un sentiment si noble qu'on doit lui vouer respect et considération." Ouahiba Mansous
J’avais parlé du chasseur de têtes à Samuel mais je n’avais pas encore parler du S.H.I.E.L.D. et en même temps comme j’aurais fait pour lui avouer que je lui avait menti depuis tant d’années. Ce n’était pas si facile à avouer d’une part mais en plus j’avais cette appréhension qu’il m’en veuille et en soit il aurait raison. J’avais menti sur mon véritable métier et mes véritables occupations. Je lui mentais chaque fois que je partais en mission et je lui mentais chaque fois que l’on plaisantait sur les héros et les agents du S.H.I.E.L.D. Cela avait un petit côté hypocrite mais je voulais le protéger…
Comme s’il avait lu dans mon esprit, il me répéta que justement je n’avais pas besoin de le protéger. Il sentait que je ne lui disais pas tout. Sacré Sam, il me connaissait bien quand même. J’eus un léger sourire lorsqu’il évoqua une femme et je le perdit quasiment aussitôt quand il parla d’enfant. Je fis non de la tête pour lui faire comprendre que ce n’était pas cela, mais de toute évidence, il semblait déterminé à chercher et à trouver ce que je ne lui disais pas. Et la fin de ses suggestions me fit exploser de rire. Si je n’avais rien non plus contre les homosexuels, j’aimais bien trop la gente féminine pour changer de bord.
Je levais légèrement la main pour le stopper dans son élan de recherche… Est-ce que j’étais prêt à tout lui déballer ? Certainement pas mais je craignais de ne plus avoir le choix. Et puis comme il venait justement de le signaler, il pouvait tout entendre…
“Bon… puisque visiblement tu ne vas pas me lâcher avec ça… Autant tout te dire… cela fait plusieurs années que j’ai … comment dire … changé d’employeur… ! En gros, pas longtemps après l’attaque de New-York en 2012, j’ai été recruté par une agence qui à l’époque était gouvernementale et officieuse et qui maintenant est officielle… Je suis un agent du S.H.I.E.L.D. Sam.”
Ma fine analyse, de ce sourire à peine visible chez toi, me dit que j’avais peut-être mis le doigt sur quelque chose… Une femme était derrière tous les mystères que tu faisais ? Il allait falloir que je te cuisine un peu là-dessus. Cela aurait été mal me connaitre que de laisser là mes investigations. Malheureusement il avait fallu que je parle d’enfants. Erreur. Grosse erreur. Je n’avais pas réfléchi et je m’en excusais immédiatement d’un regard de chien battu. Heureusement pour moi, tu retrouvas rapidement le sourire, voir même le rire quand j’évoquais une potentielle attirance nouvelle pour les hommes.
Alors que je m’apprêtais à en remettre une couche avec des hypothèses toutes plus tordues les unes que les autres, ta main interromput le flot de paroles qui allait se répandre de ma bouche. Tu retrouvas alors ton sérieux, et … Enfin. Enfin tu me dis la vérité.
Au début, tu pus lire sur mon visage une sorte d’incompréhension derrière mon froncement de sourcils. Changé d’employeur ? Qu’est-ce que cela voulait …
Attends Samuel. La suite arrive. Et elle arrive vite, si vite que tu n’es pas forcément prêt à l’entendre ou du moins peut-être à la comprendre.
Surpris par l’annonce de ton nouvel employeur, j’ouvris un peu la bouche sans trop savoir quoi dire, la refermant bien vite par la suite pour venir frotter l’arrière de mon crane, un peu perdu.
-Tu veux dire que depuis 2012 tu bosses pour une agence gouvernementale et pas n’importe laquelle le Shield ? C’était pour ça tes absences… Tout ce .. Bordel, tu aurais pu me le dire plus tôt !
Posant mes mains sur mes cuisses comme pour prendre appui, un regard malicieux se posa sur toi, je n’allais pas te poser non plus dix mille questions, me doutant que l’information que tu venais de me révéler était déjà très sensible.
-Et c’est là bas que tu as rencontré une femme alors … Elle s’appelle comment ? Je parie que c’est une brune.
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Sam et moi l'on se connaissait depuis tellement d’années que parfois un simple regard suffisait à ce que l’on puisse se comprendre. Je savais qu’il avait vu mon sourire aussi léger soit-il lorsqu’il avait évoqué une femme. Pourtant si mon esprit songea rapidement à Emy, je savais que nous n’étions des bons amis et je ne voyais rien de plus dans cette relation même si sa compagnie me faisait me sentir plus vivant. De la même manière, Sam comprit aussitôt qu’il avait fait une bourde en parlant d’enfants, la simple pensée d’Elena pouvait me faire sombrer dans une profonde dépression. Heureusement que le changement de sujet fut instantané afin que je puisse facilement revenir à la conversation de base.
Et puis je pris une décision qui pour notre relation pouvait être lourde de conséquences. Je craignais vraiment d’entacher l’amitié qui nous liait. Et pourtant Sam resta un instant bouche bée avant de finalement me répondre mais d’un ton qui n’était pas du tout rempli de reproches, plutôt de l’incompréhention. Il me demanda simplement pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt :
“Parce qu’au début j’étais tenu au secret professionnel et puis quand le clash a eu lieu, mon nom est passé inaperçu à côté des Avengers et des agents les plus connus du SHIELD. Alors je suis resté discret, je ne voulais pas que mes relations personnelles puissent me porter préjudice et je ne voulais pas mettre mes proches en danger. A la place, j’ai demandé à ce que tu fasses partie des citoyens sous protection au cas où et j’ai continuer de garder le silence… Et puis avec l’histoire avec Thanos et compagnie mais tout s’est passé trop vite pour que je puisse dire ou faire quoi que ce soit.”
Sam changea alors de sujet pour quelque chose de moins sérieux et ma foi, cela me convenait bien. Après tout c’était des retrouvailles et chez nous c’était plutôt synonyme de quelque chose de joyeux et de festif et non de déprimant. A l’évocation d’une femme rencontré, mes lèvres s’étirèrent à nouveau sans que je puisse retenir quoique ce soit. Comme si, penser à Emy me faisait sourire tout simplement.
“C’est rien, on est amis c’est tout, ne te monte pas le bourrichon tout seul …”
J’en avais trop dit et je savais dorénavant que Sam n’allait plus me lâcher maintenant alors…
-Que je fasse partie des citoyens sous protection ? Ca veut dire quoi ? Tu as placé des caméras chez moi ? Pendant un petit instant, un petit sourire en coin s’afficha sur mes lèvres alors que je me demandais si j’étais sous micro et sous caméra. En soit cela ne me dérangeait pas vraiment car je n’avais vraiment rien à cacher. C’était plutôt pour toi… tu devais avoir le droit à des scènes un peu bizarre mais tu étais habitué avec moi. Cela me dérangeait plus pour Anna. Que l’on empiète sur mon intimité, je pouvais faire avec mais savoir que tu avais pu, toi ou d’autres inconnus la voir dans sa plus simple apparence me gênait un peu à tout bien y réfléchir. Mon visage se fit un peu plus grave me rendant compte que c’était peut-être un peu trop tout de même. Au fond de moi j’espérais que tu n’allais pas me dire que tu avais mis des caméras chez moi, sinon dès que je serai rentré je viderais tout pour trouver la moindre trace et les faire disparaitre.
Les sourcils froncés, je te regardais longuement avant de reprendre la parole. Le Aaron que je connaissais depuis ma tendre enfance ne pouvait pas me faire cela. Pas sans m’en informer ? Je pouvais accepter que l’on m’ait menti depuis des années sur ta véritable occupation, ton métier mais … Cela… C’était pour Anna que je ne pouvais pas pardonner ou accepter.
-Non. T’aurai jamais fait ça hein ?
Je tentais de me rassurer comme je le pouvais alors que je glissais une main derrière ma tête vraiment gêné. Je pris même ma tête entre mes mains pour un long silence quand tu m’avouais que tu avais rencontré quelqu’un. Et bien ! Tu avais bien fait de venir … J’en avais appris des choses … En même pas un petit quart d’heure. Qu’avais tu d’autres à me cacher ?
-Tu l’as emmené où pour le premier date ? Tu la vois depuis longtemps ?
Tant qu’a faire comme tu semblais ouvert pour me parler un peu, j’allais te bombarder de questions. Qui savait quand tu allais disparaitre ou si tu allais, un autre jour t’ouvrir autant à moi. Certes j’étais un peu vexé de ne pas avoir été mis au courant de ton appartenance avec le S.H.I.E.L.D mais je pouvais tout à fait le comprendre. Secret professionnel, vie et jeu et tout le bazar.
-T’étais avec eux avant Thanos ?
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