Initalement 19/05/2024 dans la fin d'après-midi Dans le Bronx
Maintenant 20/05/2024 vers 1h du matin Quelques pas en Italie (Changement du au décalage horaire et à une téléportation sauvage)
Il est joueur, c’est ce que je relève de ses gestes, de ses mots. Même dans son attitude, cela transparaît. En temps normal, j’aurais probablement été bien plus joueuse aussi et j’aurais suivi son jeu, quitte à même me montrer plus taquine encore mais là, sans aucun repère spatio-temporels … mouais non, je n’y arrive pas. J’ai besoin d’au moins une réponse, au moins une. Alors je le fixe et le supplie presque de m’accorder un indice, un seul. Indice qui vient …
Le détail géographique qui était encore un mystère, voilà une information qu'il concédait à lui transmettre. Ses sourcils se haussant légèrement sous l'annonce qu'il s'apprêtait à faire, il avait penché son visage sur le côté tout en laissant ses lèvres s'éprendre d'un sourire radieux, qui ne contrastait point avec les accents enjoués de sa voix :
« Nous sommes en Italie, ma chère. Plus précisément, dans la ville de Genova ! Bon, ça ne vaut pas la Russie mais on va faire avec, hein. »
-En Italie ..., je répète avec un soupir de soulagement
Cependant, l’information arrive enfin à mon esprit, à mon cerveau qui traite proprement cela et renvoit enfin un schéma de réaction adéquat: cette fois-ci, je répète avec le bon ton, les yeux écarquillés et le coeur battant légèrement plus vite … -En Italie ?! Comment pouvons-nous nous trouver en Italie ?
Mais déjà il repart et je dois lui courir après. Si c’est un rêve … en fait réveillez moi maintenant !! Mais ce n’est pas un rêve, c’est la réalité. Je le ressens sous mes pieds avec ce sable. Je le ressens dans mes poumons avec cet air si pur, je le ressens dans ma chair avec cette fraicheur nocturne. Je le ressens au plus profond de moi que ce n’est pas un rêve mais vu la difficulté que j’ai eu à lui arracher juste notre position, je doute d’avoir une explication claire, nette et précise. Mais tant pis. Je me contenterai de cela. Pourtant, je lui cours après, lorsqu’il commence à prendre le large par la plage, se rapprochant de la civilisation. Pour le coup, j’aurais presque préféré rester dans l’ombre de ce monde, ici, sur la plage. Mais il a faim et je suppose qu’il part en quête de nourriture alors je le suis, lui attrapant même le bras. En le sentant s’arrêter, s’immobiliser littéralement, j’ai une frayeur qui me saisit, une grande frayeur, celle d’avoir été trop loin, de l’avoir … je ne sais pas, blessé peut être ? J’hésite à le lâcher pendant un instant avant de voir un sourire sur son visage. Il relève le bras, je le laisse faire, pensant qu’il veut me faire lâcher mais c’est tout le contraire, il fait glisser ma main jusqu’à la siennes, ses doigts saisissent les miens. Je le laisse faire, un peu surprise et doucement, nos doigts s’entremêlent, se refermant si naturellement les uns sur les autres sans résistance, presque mécaniquement. Nous nous retrouvons donc main dans la main alors que je ne connais même pas son nom, le nom de ce mystérieux ange gardien à qui je dois d’être saine et sauve.
Je tente de le faire sourire, le taquiner sur le mystère qui l’entoure. Cela semble en tout cas le faire sourire et sa réponse amène d’ailleurs également un immense sourire sur mes lèvres « White Knight, j'aime bien... Mais je m'appelle Ezekiel. Et toi, comment tu t'appelles ? »
Ezechiel … je le regarde avant de murmurer : -C’est un nom magnifique … Que Dieu le fortifie …
Puis je me rends compte que je suis en train de parler à voix haute avant de lui répondre, un peu gênée :
-Désolée, je m’appelle Gabriela … mais je note pour White Knight, lui dis-je en clignant d’un clin d’oeil taquin.
Je le suis, marchant à son rythme, balançant légèrement nos mains par instant tout en observant autour de nous. Cet endroit … Genova il m’a dit. Je n’ai toujours pas envie de manger, clairement, peut être boire quand même un grand verre d’eau pour commencer et voir si je le garde mais le reste … je ne pense pas y arriver. Je l’observe à nouveau du coin de l’oeil, regardant ses réactions. Lui a très faim, ça se voit mais semble me laisser choisir. J’hésites, tentant de capter ses émotions pour savoir ce qui lui ferait le plus plaisir avant de finir par lui dire : -Je n’ai pas si faim que cela, en tout cas moi que toi mais je t’en prie, choisis, je suivrais ta décision. Et je t’invites, c’est le moins que je puisse faire après tout cela … quoique ..
Je réfléchis un instant avant de lui dire doucement : -J’ai des dollars, des pesos et ma carte, ça passera pour payer à manger ici ?
« LES PLUS BELLES RENCONTRES SONT TOUJOURS INATTENDUES. » SIMON LAFAGE.
LUNDI 20 MAI 2024 AVEC GABRIELA ALVAREZ
-En Italie... En Italie ?! Comment pouvons-nous nous trouver en Italie ?
Sur le visage de la jeune femme, la tornade d'émotions avait fait l'ascenseur furieux : elle était passée du soulagement à l'effarement en quelques secondes à peine. Eh bien, l'information avait fait du chemin avant d'être réellement comprise... C'est que la téléportation l'avait vraiment achevée, et qu'elle peinait peut-être encore à bien retrouver la réalité, si bien qu'elle n'avait pas réagi tout de suite en entendant le pays qui accueillait leurs pas ? Qu'importe, le mutant qui l'accompagnait avait haussé ses épaules en mimant une ignorance parfaite en relevant ses mains près de son visage, bien que ses yeux rieurs se moquaient ouvertement de cette question pourtant sensée.
« Tu poses beaucoup trop de questions, je trouve. »
Tapotant gentiment le haut de son crâne avec la paume de sa main, un peu à la manière d'un chat ou d'un enfant, Ezekiel n'avait pas attendu bien longtemps avant de s'éloigner à grands pas, désireux de s'attabler pour profiter d'une assiette bien garnie au bord de l'eau. Mais la jeune femme, prise au dépourvue, n'avait pas eu d'autres choix que de le suivre ; après tout, elle était dans un pays parfaitement inconnu et, bien qu'elle ne le connaissait guère plus, il était le seul repère qu'elle possédait pour l'instant. Un repère pas tout à fait fiable d'ailleurs... Lorsqu'il avait entrelacé leurs doigts, d'un geste tout à fait doux au demeurant, le Joueur avait lentement fait coulisser sa main jusqu'à la sienne pour détacher habilement le bracelet doré qu'elle portait au poignet, avec une délicatesse telle qu'elle n'avait pu s'en apercevoir. Ce dernier ayant atterri entre ses doigts, il l'avait confié à sa main libre pour que celle-ci puisse faire glisser sa surface froide contre ses phalanges, tandis que ses yeux lui jetaient des oeillades tout aussi discrètes : il ne semblait pas être de grande valeur, alors inutile de le dérober pour le revendre, pensait-il. Relevant lentement son autre main près de son visage, il avait agité le bracelet d'un air victorieux, se faisant passer pour le grand sauveur du moment avec, en prime, un sourire presque suave aux lèvres.
« Ah, tiens ! Je crois que tu as fait tomber ça... C'est bien à toi ? »
Il connaissait déjà la réponse mais c'était toujours amusant de poser la question. Déposant le fameux bracelet dans la main de sa légitime propriétaire, Ezekiel avait libéré ses doigts de son étreinte pour frapper une fois dans ses mains, tandis que la brune s'étoffait d'une certaine ferveur pour l'étymologie de son prénom... Ce qu'il ne comprenait pas tellement. Soit. Elle pouvait s'extasier sur son prénom si elle le voulait, pour lui la religion n'était rien de plus qu'un ramassis de conneries assemblées dans un même livre. Sa bible à lui c'était Bobby Fischer Teaches Chess, et son Dieu était imprimé dans le titre.
« Et l'étymologie de Gabriela, c'est quoi ? »
Arquant l'un de ses sourcils, il avait attendu quelques secondes avant de se diriger au hasard vers une pizzeria, car la bonne odeur alléchait inévitablement son estomac. Adressant un sourire au serveur, il s'était installé sur une table en se saisissant de la carte des menus, puisqu'elle avait précisé qu'elle ne voudrait rien. Parcourant rapidement la carte entièrement rédigée en italien —heureusement qu'il baragouine un peu, il avait subitement levé un regard amusé vers Gabriela lorsque celle-ci avait assuré qu'elle payerait pour le remercier... Qui a dit qu'on allait payer ? Avait-il eu envie de répondre, mais ses lèvres scellées dans un sourire malicieux étaient restées closes à ce sujet. La surprise serait bien plus amusante alors.
« Tu viens en Italie mais tu ne manges pas de pizza ? C'est presque insultant pour eux, je trouve... »
Fronçant légèrement le bout de son nez, il avait poussé la carte jusqu'à elle en espérant qu'elle choisisse quelque chose, au moins il pourrait piquer dans son assiette. .
CODAGE PAR AMANTIS ET PERSONNALISATION PAR AIWENORE
TROUBLE NEVER LOOKED SO DAMN FINE ᭸ I came back and brought the crown with me. I might, just might kick your butt, go run amok then paint my nails. Never learned to raise my hand, was too busy raising hell.
Initalement 19/05/2024 dans la fin d'après-midi Dans le Bronx
Maintenant 20/05/2024 vers 1h du matin Quelques pas en Italie (Changement du au décalage horaire et à une téléportation sauvage)
Un rêve, un cauchemar … quoique ce soit, maintenant, je le vis et je ne sembles de toute façon pas avoir beaucoup de moyen d’y échapper. Lui en face continue de sembler si … peu étonné. Est-ce moi qui exagère ? Le coup qu’il m’a donné qui me fait dramatiser ? Je n’en ai pas l’impression, loin de là même. Mais …
« Tu poses beaucoup trop de questions, je trouve. »
Et il me tapote la tête comme on le ferait d’un enfant ou d’un petit chat. Je me renfrogne un instant. Si j’avais été face à un de mes collègues de la caserne, il aurait pris un coup dans le bras mais là, je soupire avant de lui courir après quand il se met à marcher à toute allure. Mais encore une fois, il me surprend, lorsque je lui prends le bras, à faire glisser ma main dans la sienne. Je l’observe, un peu surprise par ce geste mais au final, je serre mes doigts dans les siens, bien heureuse de ne pas être seule. Je marche à ses côtés alors qu’on se rapproche doucement de la civilisation. J’avoue que j’appréhende étrangement. Mes yeux vont des lumières à son visage, mais en relevant une dernière fois mon regard vers lui, je vois qu’il lève sa main à hauteur de visage et ce que j’y vois me fait ouvrir grand les yeux.
« Ah, tiens ! Je crois que tu as fait tomber ça... C'est bien à toi ? »
J'entrouvre la bouche, reconnaissant cet objet et ne trouvant pas mes mots pendant un instant.
-Je … Oui mais quand ? Enfin … Je n’ai même pas vu qu’il n’était plus là. Merci beaucoup Ezechiel.
Mes yeux descendent sur mon poignet et effectivement, il semble bien que ce soit le mieux. Je souris quand il me le pose dans la main et avec une grande douceur, je le repasse à mon poignet, refermant ma main dessus, trop heureuse qu’il ai retrouvé sa place. C’est un cadeau et même si je sais qu’il n’a pas une grosse valeur, j’y tiens, comme la plupart des choses qu’on a pu m’offrir. Je lui souris et lui parle de son nom, peut être un peu maladroitement.
« Et l'étymologie de Gabriela, c'est quoi ? »
-Ah euh, ça vient de Gabriel et je crois que cela veut dire : Dieu est ma force … ou Force de Dieu. Je n’ai jamais su précisément à vrai dire. C’était une idée de ma mère ce prénom …
Je tourne le regard un instant vers l’horizon alors qu’on arrive face à un restaurant. Je le suis, m’asseyant à une table en face de lui. Alors que lui discute et lit la carte, moi j’observe tout autour de nous. J’entends les serveurs qui parlent entre nous. L’un d’eux me pointe du doigt à son collègue, l’air un peu inquiet. Je fais passer aussitôt la masse de ma chevelure de mon épaule, pour cacher le bleu qui est en train de prendre couleur sur ma mâchoire et qu’on ne puisse plus le voir. Je ne veux pas qu’on donne le crédit de cela à Ezechiel, c’est hors de question. Je capte des mots, visiblement italien, j’avoue ne pas connaître cette langue donc c’est avec ce que j’en connais et ce que m’a dit mon sauveur que je comprends cela. Je finis par lui dire que je veux l’inviter, et cela lui tire un sourire visiblement.
« Tu viens en Italie mais tu ne manges pas de pizza ? C'est presque insultant pour eux, je trouve... »
Je tourne les yeux vers, la mine un peu boudeuse. Mon estomac me tiraille encore un peu mais, par rapport à tout à l’heure, cela va un peu mieux. J’ai un léger froncement de lèvres qui fait bouger mon nez, puis, voyant qu’il glisse la carte vers moi, je finis par soupirer :
-Très bien, j’ai pas envie d’offenser qui que ce soit, et au pire, si je n’arrive pas à manger, on trouvera bien quelqu’un à qui offrir ce repas, lui dis-je doucement.
J’observe le menu mais clairement … je n’y comprends rien. Autant je connais l’anglais et l’espagnol mais si j’ai des notions d’autres langues, ce n’est pas le cas de l’italien aussi, je me retrouve un peu confuse face à la carte. Je tente pendant quelques instants de comprendre avant de poser le menu en travers de la table qu’Ezechiel puisse le lire aussi et lui dit, le visage un peu gêné :
-Qu’est-ce que tu prendrais toi ? J’avoue que je ne suis pas sûre de comprendre un mot sur deux et je n’ai aucune idée de quoi prendre. Tu es déjà venu ici non ? Je propose quelque chose : je te fais confiance, choisis-moi ce que tu veux, j’suis pas difficile donc vraiment, prends ce que tu aimerais et on pourrait partager si tu veux … enfin sauf si cela pourrait être mal vu dans ce cas là, on fera ça plus discrètement.
Là en vrai, ce que je souhaite absolument, c’est un grand verre d’eau. Au moins être assise me fait du bien. Je peux détendre mes jambes, mon corps et passer discrètement la main sur ma mâchoire, là où j’ai pris le coup. Samuel va m’assassiner en voyant cela. Pfffff, déjà je surveille du coin de l’oeil ceux qui m’ont pointé plus tôt. Je remets encore mes cheveux, espérant que cela cache suffisamment la marque. J’aimerais vraiment que cela se passe bien maintenant, qu’au moins la fin de soir… nuit plutôt en fait, se passe sans souci.
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LUNDI 20 MAI 2024 AVEC GABRIELA ALVAREZ
« Je … Oui mais quand ? Enfin … Je n’ai même pas vu qu’il n’était plus là. Merci beaucoup Ezechiel. »
Malheureuse petite âme pure qui ne soupçonnait point la fourberie derrière l’élan de gentillesse et de serviabilité qui se présentait à elle, car l’esprit traître s’octroyait même le droit de s’illustrer comme le bienheureux sauveur qui rapporte le précieux bijou à sa légitime propriétaire, se recouvrant d’artifices dorés pour signer sa légende charitable auprès de Gabriela. Sauveur de la veuve et de l’orphelin, Ezekiel avait haussé ses épaules d’un air désinvolte, ayant bien trop faim pour répondre à sa première question : quand, commencer, où et pourquoi ne l’intéressaient pas. C’est ainsi que, faute d’avoir une quelconque réponse à lui offrir (et n’ayant nullement la volonté d’en cherche une dans son esprit dissimulateur, le mutant avait détourné la conversation en questionnant la jeune femme sur l’étymologie de son prénom, sans grand intérêt pour ce dernier.
Dieu est ma force, ou Force de Dieu ; voilà les réponses qui lui furent apportées. Athée jusque dans l’essence même de ses os pourtant baptisés, Ezekiel avait discrètement levé les yeux au ciel tout en inspirant par le nez. Si sa pauvre grand-mère, dévote et croyante au possible, le voyait… Elle lui tirerait probablement les cheveux pour le traîner jusqu’à l’église la plus proche, lui ordonnant de s’absoudre de ses péchés. Heureusement qu’elle ne pouvait plus faire ça. Ils auraient passé la nuit entière à prier.
« Eh bah, c’est un chouette prénom ! »
Avait-il fini par dire en tournant son menton vers Gabriela, lui offrant un sourire qui apparaissait comme sincère, bien qu’il n’en pensait rien ; évidemment, petite chose fragile accrochée à son bras, Ezekiel savait fort bien que la jeune femme qui l’accompagnait était une personne réellement douce et complaisante, que la méchanceté n’armait nullement. Elle ne méritait point d’être potentiellement volée par l’homme qui prétendait l’avoir sauvée, mais le russe n’envoyait pas réellement les choses sous cet angle. Puisqu’il l’avait sauvée, il méritait bien une petite compensation ; voilà comment Ezekiel voyait la situation, et il était presque déçu que le bracelet dérobé —puis rendu, ne soit pas de grande valeur.
« On s’installe là ? »
Il avait posé la question en tirant les deux chaises pour les éloigner de la table, signifiant qu’il voulait s’installer sur celle-ci. Elle était plutôt bien située… Un peu éloignée de l’entrée du restaurant, pas réellement visible depuis l’intérieur, proches des tables vides pour ne pas risquer d’avoir les serveurs toutes les cinq minutes autour d’eux… C’était la table idéale. Idéale selon lui et ses idées douteuses, qui n’allaient sûrement pas plaire à la douce Gabriela…
Ne remarquant meme pas les regards interloqués des serveurs autour d’eux, et ne se doutant meme pas qu’on le prenait potentiellement comme un homme violent envers la brune, Ezekiel avait parcouru la carte en arborant un sourire jovial et insouciant, qui allait si bien à son expression désinvolte. Dire qu’il ne pouvait pas se montrer violent avec ses pairs était un odieux mensonge mais, présentement, il n’avait aucune raison de l’être. Du moins, pour l’instant.
« Hm hm… »
Fit-il en parcourant rapidement la carte des yeux ; carte entièrement rédigée en italien d’ailleurs, ce qui ne semblait pas le déranger outre mesure. Non pas qu’il parlait la langue de Rome, puisqu’il était seulement coutumier de la langue russe en plus de sa langue maternelle, mais il essayait avec acharnement de déchiffrer les mots qui ressemblaient le plus à ceux qu’il connaissait, mimant d’être un fin connaisseur de cette articule latine chantante… Heureusement qu’il n’est pas difficile en matière de nourriture, parce qu’il ne comprenait pas grand chose. Qu’importe ! Poussant la carte sur la table pour la diriger vers la brune, Ezekiel lui avait confié que les italiens de ce restaurant seraient probablement offusqués de son manque d’appétit, ce qui avait semblé faire son chemin dans l’esprit de la jeune femme.
« Très bien, j’ai pas envie d’offenser qui que ce soit, et au pire, si je n’arrive pas à manger, on trouvera bien quelqu’un à qui offrir ce repas. »
Bien. Un léger sourire de satisfaction se dessinant sur ses lèvres, Ezekiel l’avait laissé observée le menu tout en croisant mollement ses doigts contre sur son ventre, parcourant brièvement la vaste place du regard. De leur table, ils avaient une vue imprenable sur le port joyeusement animé par un marché nocturne, tandis que les bateaux accrochés au ponton ondulaient sur la mer, dont les remous salés résonnaient jusqu’à ses oreilles.
« Tu as fait ton choix ? »
Demanda-t-il d’une voix simple, avant que la jeune femme ne lui impose la charge de choisir pour eux. Comme lui, elle ne comprenait pas vraiment la langue italienne, et avait au moins l’honnêteté de l’avouer. Hochant son visage de haut en bas pour acquiescer à cette demande, Ezekiel avait appuyé ses coudes sur la table tout en interpellant le serveur avec un léger geste de la main, ce dernier faisant alors le chemin jusqu’à eux, et ce fut alors dans un italien pour le moins bancale et approximatif qu’Ezekiel avait commandé deux pizzas, rajoutant une dernière phrase alors que le serveur allait repartir. Celui-ci, lançant un regard à la jeune femme, avait adressé un sourire complice au mutant avant de partir pour de bon, ses deux cartes sous le bras.
« Tu aimes le Campari Spritz ? J’en ai commandé deux, tu vas voir c’est absolument divin. Tu as déjà visité l’Italie ? Ou l’Europe en général ? »
Curieux, il l’était assurément. Presque comme un enfant découvrant un nouveau jouet étincelant, bien que la belle Gabriela était légèrement amochée. .
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Initalement 19/05/2024 dans la fin d'après-midi Dans le Bronx
Maintenant 20/05/2024 vers 1h du matin Quelques pas en Italie (Changement du au décalage horaire et à une téléportation sauvage)
Au milieu de cette étrange situation, je ne peux m’empêcher d’être heureuse d’être à ses côtés, au côté de cet homme étrange mais qui me rassure dans un sens. Je lui souris doucement, jusqu’à ce qu’on s’installe à la table, table où je fais bien attention que personne ne voit la marque qui colore ma joue et ma mâchoire. Pour le coup, je suis bien contente d’avoir une aussi longue crinière. Je fais attention et surveilles du coin de l'œil les gens aux alentours, tout en essayant de profiter malgré tout du moment. Enfin, je suis en Italie après tout, faut bien que j’en profite ! Je lui donne d’ailleurs, ou plutôt me décharge de la tâche de choisir mon menu. J’avoue, c’est peut être un peu lâche mais je n’ai pas la moindre idée de quoi prendre. Si mon estomac n’en est plus à faire des bonds juste à l’idée de nourriture, on est pas encore sur un appétit énorme, du moins comme le sien. Je lui tends la carte, un sourire sur le visage et le laisse faire, continuant à observer autour de moi. Le port autour de nous, la jetée, les lueurs de la ville. Ah, j’aurais voulu en profiter pour dessiner tout cela … mais au restaurant, je ne suis pas sûre que ça ne soit pas mal vu que je sorte mon carnet et mes crayons pour dessiner tout cela et même lui. J’ai un sourire un peu pensif sur le visage alors que je l’observe et scrute son visage, pensant aux proportions, aux différences de teintes de sa peau, de son regard… Pensées dont il me sort en me parlant, m’arrachant un petit sursaut : « Tu aimes le Campari Spritz ? J’en ai commandé deux, tu vas voir c’est absolument divin. Tu as déjà visité l’Italie ? Ou l’Europe en général ? »
Je suis vraiment partir loin, d’ailleurs, je papillonne des yeux, revenant à la réalité. -Hein …? Ah euh … Je n’ai jamais goûté tiens donc j’ai hâte de découvrir cela.
Samuel a du mal à me servir de l’alcool quand je suis au Molly’s. Je suis déjà gagnante quand il accepte de me donner une bière alors un cocktail… -Quant à l’Italie ou l’Europe … à vrai dire, je risques de te décevoir mais je ne suis quasiment jamais sorti des Etats-Unis, et rarement même de l’état de New-York. Ma famille vit là-bas et je n’ai pas eu l’occasion … ou plutôt je n’ai pas pris le temps de découvrir le monde. Désolé, je ne suis pas la plus passionnante sur ce sujet.
Je prends un verre d’eau une fois qu’on a ramené une carafe et bois doucement. Ah déjà, cela fait du bien. Pour un peu, j’aurais pu soupirer de bien-être. Mais curieuse aussi de mon interlocuteur, je reprends :
-Mais toi ? Tu as dit être déjà venu ici ? Tu as beaucoup voyagé ? Autre part qu’en Italie.
Sortir mon carnet me démange. Il est tard, en cuisine, ils vont probablement prendre leur temps pour faire les repas. En attendant au moins, on peut discuter tranquillement et j’ai vraiment envie de sortir mon carnet et de le croquer. Cela pourrait me détendre dans un sens. Au moins un peu.
« LES PLUS BELLES RENCONTRES SONT TOUJOURS INATTENDUES » SIMON LAFAGE
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ANG ON MISS, IT'S GOING TO SHAKE !
LUNDI 20 MAI 2024 AVEC GABRIELA ALVAREZ EN ITALIE (TÉLÉPORTATION)
À quoi pense-t-elle, dans ses rêveries secrètes ? Voilà la question qu’il se pose alors qu’il la surprend à l’observer, comme un peintre examine une toile avec minutie. Un peu intrigué d’être l’objet de son attention, Ezekiel a le réflexe tout à fait risible de pivoter sur sa chaise pour jeter une œillade derrière lui, comme s’il pensait qu’elle regardait en réalité une chose qui se trouvait dans son dos… Mais sauf si elle observe les tablées vides, les lampadaires défaillants et les trottoirs italiens, non, c’est bien lui qu’elle regarde. Raclant discrètement sa gorge tout en reprenant une place convenable sur sa chaise, le russe joint ses mains sur la table tout en plissant légèrement l’un de ses sourcils, essayant de comprendre la raison d’une telle observation prolongée… Est-ce qu’il a une tâche quelconque sur le visage ? Par instinct, suite à cette pensée, il relève finalement l’une de ses mains jusqu’à sa joue pour la frotter, ne parvenant pas à effacer les quelques grains de beauté qui l’ornent, comme une constellation secrète. Les planètes brunes recouvrent sa peau laiteuse ici et là, mais ils ne sont sûrement pas la raison d’un tel examen visuel. Après quelques longues secondes de silence, le mutant se décide enfin à prendre la parole pour évoquer les deux cocktails commandés par ses soins, pensant que ça lui permettrait de la sortir des rêveries qui l’isolaient quelque peu : c’est qu’il n’avait point l’habitude d’être regardé ainsi ! C’était à la fois stressant et flatteur, et il n’avait pas encore décidé quel sentiment favoriser.
« J’espère que ça va te plaire alors… C’est assez particulier, mais ça te déterre un cadavre, ça. »
Un léger sourire amusé courbant ses lèvres, il lui avait lancé un léger coup de menton taquin avant d’écouter attentivement ses paroles, découvrant qu’elle faisait alors partie des personnes ne quittant pas le nid, alors qu’il était de ceux ayant la bougeotte. Sa mutation était particulièrement utile pour voyager —et incroyablement économique, il avait tendance à oublier qu’il était privilégié par rapport au reste du monde.
« Tu devrais ! C’est incroyablement enrichissant, à tous les niveaux. On découvre de nouvelles coutures, de nouvelles saveurs, de nouveaux horizons… Il n’y a rien de mieux que de préparer un sac à dos à l’improviste et de se… de partir sur un coup de tête. L’aventure, quoi ! »
Le serveur impose un certain silence lorsqu’il dépose la carafe d’eau, et Ezekiel n’a pas vraiment le temps de reprendre la parole pour rajouter quoique ce soit qu’il voit Gabriela se jeter sur le liquide transparent pour s’en abreuver avec soulagement… La pauvre. Il n’y avait même pas pensé. Tordant sa bouche dans une moue désolée, il avait écouté sa question alors que le serveur venait déposer leurs deux cocktails sur la table, permettant au mutant de réfléchir quelques secondes à sa question… Allait-il être honnête ? Comme d’ordinaire, la réponse était oui. D’une façon tout à fait décomplexé, après avoir siroté un peu de son cocktail coloré, le russe avait déclaré l’air de rien, comme si son annonce relevait d’une normalité absolue et totale :
« Partout, ou presque ! Ma mutation me permet de me téléporter dans chaque endroit que j’ai déjà visité physiquement, alors je voyage autant que possible pour ensuite y retourner quand je le souhaite. Je suis l’arnaque du siècle, n’est-ce pas ? Les compagnies aériennes me détestent sûrement. » .
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Pendant le voyage 20/05/2024 vers 1h du matin Quelques pas en Italie (Changement du au décalage horaire et à une téléportation sauvage)
Cette soirée … elle est aux antipodes de ce que je n’ai jamais vécu. Déjà c’était la première fois que j’étais si loin de mon foyer … et surtout, cet homme, il est … fascinant. Une fois les cocktails arrivés, la discussion reprend de plus belle. Et j’avoue qu’il sait tenir son auditoire. Tous ses voyages, ses expériences, je me sens si petite comparée à lui. Je l’écoute, buvant ses paroles. Vers la fin du repas, je finis par prendre mon carnet et le dessine tout en continuant à le laisser parler. Je lui montre l’un des portraits que j’ai fais de lui avant que nous décidions de partir du restaurant. Et cela se poursuit en balade sur la plage,discussion. Une soirée inoubliable, notamment lorsqu’on termine tous les deux dans l’eau, tombant dans une sorte de jeu presque bagarre. J’étais juste … bien à ses côtés. Souriant, riant, m’amusant comme si nous étions ailleurs, dans notre monde à nous. Dans un sens, c’était cela, un moment entre le temps et l’espace, un moment étrange, irréel, singulier, un moment entre moi et le White Knight. On observe même le lever de soleil, allongé dans le sable, à se raconter des histoires. Cela m’arrive par moment de chercher sa main, comme pour avoir une ancre, sentir qu’il n’était pas un rêve et qu’il allait disparaître sans moi. Mais il ne repart qu’avec moi, me ramenant jusqu’à ma maison, en un seul morceau. Le voyag de retour fut légèrement moins éprouvant qu’à l’aller mais ce n’était en rien une promenade de santé, loin de là. Sur le palier de mon appartement, je me permets une dernière étreinte, le remerciant encore pour tout avant de lui dire au revoir. Lorsqu’il disparaît devant mes yeux, je me demande si je le reverrais un jour, ce mystérieux White Knight qui était venu à mon secours. Sur un de mes murs, j’accroche un des portraits que j’ai fait de lui, au milieu d’un tableau débordant de cartes postales, de notes, de photos et autres décorations diverses. Celui du jeune homme se retrouve aux côtés de ceux de Rocket, Bucky, Samuel, June, Luke et tant d’autres. Certains sont encore dans mon carnet mais ça m’arrive parfois, de les mettre sur le mur. Ils ne sont pas parfaitement ressemblants et parfois, sont de profil mais je les apprécie, de les avoir non loin de mon champ de vision. Et maintenant Eze s’y trouve également. Je souris souvent quand je passe devant, ayant une pensée pour eux.
Pourtant un jour, il apparait dans mon salon, semblant tombé d’on sait où pour s’écraser à côté de moi, dans un état … lamentable, blessé, couvert de sang. Le mien n’a fait qu’un tour. J’ai passé une partie de cette nuit là à le soigner, nettoyer ses blessures puis les refermer pour certaines à coup de points de sutures, les panser, veiller sur lui. Je suis resté à ses côtés, m’endormant sur le lit à côté de lui, ne voulant pas le laisser seul alors que lui-même avait été là à ses côtés. Je me suis endormie à ses côtés mais pourtant à mon réveil, c’est une rose que j’ai vu à sa place dans mon lit. Cela est le point de départ d’un rituel entre celui que j’appelle mon White Knight et moi. Après chacune de ses visites imprévues, une rose apparaît et rejoint un bouquet séché devenant de plus en plus grand qui pend désormais devant ma fenêtre, parfumant mon appartement d’une douce senteur. Si à chaque fois, je râle de le voir, notamment lorsqu’il est blessé, je regrette surtout de le voir disparaître, parfois sans un mot avec uniquement une fleur comme preuve de sa venue. Et ce bouquet m’arrache un doux souvenir à chaque fois que je pose mon regard dessus.
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