Hello Charlie ! Je suis de service bénévolat ce soir à l’église pour aider et accueillir si besoin du monde, ça te dit de me rejoindre ? J’ai oublié de te le proposer. Je t’offre le repas en échange Bonne journée, et peut être à ce soir.
Message
Je range mon téléphone dans la poche intérieur de ma veste et j’enfourche ma moto, partant de la caserne après avoir fais un gros calin à Samuel. Ce soir, comme souvent, j’aide à l’église, plus ou moins de garde et de rangement. On se relaye, pour soulager le pauvre père Damien. Il n’est plus tout jeune le pauvre, et comme ça, l’église reste presque sans cesse ouverte. J’arrivais un peu avant 19h, le père Damien m'accueille avec un grand sourire et les clefs pour ensuite me montrer ce que j’ai à faire si je souhaite aider. Des cartons à ranger, la poussière à faire les autels, le ménage si possible, bref, rien de bien sorcier. Et puis ce soir, le père est de son côté lui-même sera bien occupé, de garde dans l’un des centres d’accueil des jeunes de la ville. Il me donne encore quelques instructions et me laisse ensuite en charge des lieux, partant en me souhaitant bonne chance. Un petit coup d'œil à mon téléphone, j’envoie quelques nouvelles à mi Abuelita d’amour, un message à ma Tia, et un dernier à Samuel pour lui souhaiter une bonne soirée avant de remonter mes manches et m’attaquer à toutes ses tâches.
Cela faisait une petite heure que j’y suis. Après avoir rangé tous les cartons, je suis en train de passer le balai, les écouteurs sur les oreilles. Une playlist rock tourne, et je suis en train de fredonner. La nouvelle chanson commence. Je m’amuse, tournant, chantant et dansant à moitié, le balais me servant de canne qui virevolte dans mes mains. Je ferme les yeux, je me laisse porter. La nuit sera longue encore. Autant que je me réveille en faisant un peu d’exercice.
Je suis en train de faire une sorte de toupie dans la salle principale, tournoyant sur moi-même en riant, la musique à fond avant de littéralement tomber dans les bras de quelqu’un plus grand que moi, mon cœur manque l’arrêt cardiaque. -AAaaah ! Perdón ! Euh Pardon, désolé, je suis désolé, je ne voulais pas crier, je ne vous ai pas entendu entrer …
Je m’arrête soudain, retirant au passage mes écouteurs et relève la tête vers l’invité surprise : -Charlie ?
Je cligne des yeux un instant avant de lui sauter au cou pour lui faire un instant : -Ooooh tu as pu venir, j’suis si contente.
Take my hand,I lead the danceCharlie Swanson & Gabriela ÁlvarezJ'ai reçu un message de Gabriela, ça faisait déjà quelques semaines que j’avais emménagé dans son immeuble et m’étais approché d’elle pour atteindre Bucky. Je jouais le voisin cool et sympa et je tenais assez bien ce rôle. On faisait de plus en plus de trucs ensemble et je récoltais de plus en plus d’informations qui me seraient très précieuses. Elle m’avait donné rendez-vous à l’église et je n’allais pas manquer une autre occasion de lui plaire de plus en plus.
Je réponds “Oui avec plaisir je serais là dans une heure.” et alla me préparer, ma couverture se devait d’être parfaite à chaque fois que je la voyais. Après quelques minutes j’étais enfin prêt, habillé d’un costume noir et d’une chemise blanc neige. Je montai sur le toit et regarda la ville avant de sortir mes ailes et de m’envoler. A cette heure ci il n’y avait plus grand monde dans les rues donc je ne serais pas repérable.
Après quelques minutes de vol j'aperçois enfin l’église, je me posais à quelques mètres de là. Je me dirigea vers la porte, frappa et dit Hello mais personne ne me répondis. J’entrais et vit une fille ressemblant à Gabriela danser et chanter. J’étais près d’elle quand elle tomba, je la rattrapa et eu un petit cri de surprise. Elle se redressa, retira ses écouteurs avant de me sauter au cou pour me faire un câlin.
Je ne l’ai pas vu ni entendu. Dans l’église, avec les écouteurs, j’ai complètement oublié le monde autour de moi. Alors, le malheur arrive, lorsque dans l’allée je me mets à tourner sur moi-même pour terminer, alors que je ne m’y attends pas, dans les bras de Charlie. Intérieurement, cela me fait rire, rire qui au final se répercute dans la réalité lorsque je reconnais mon "sauveur/victime", le gratifiant d'un câlin, les bras autour de son cou, trop heureuse de le voir et rassurée de n'avoir pas fait peur à quelqu'un d'extérieur à l'église peut-être aussi... je le relâches après l'avoir entendu, le regard un peu surprise : -Tu m'as répondu ? Je n'ai pas vu
Je sors mon téléphone de ma poche et j'ai un petit soupirs amusé, assortie d'une tête d'un enfant embêté -Ah mais je sais ... C'est l'église. Le réseau ne passe pas toujours à l'intérieur donc si ton message est passé, je ne le recevrais probablement que lorsqu'on on sortira d'ici
Je range l'objet dans ma poche et fais un pas en arrière, ayant un regard admiratif envers sa tenue, qui est bien plus ... propre à un coktail qu'à un service de bénévolat. -Wahou … tu es très élégant Charlie ! Mais tu ne risque pas d'abîmer ton costume ? Il y a encore du ménage à faire et des cartons à porter. Ça ne va pas te gêner ? J'aurais peut-être dû te préciser de venir avec une tenue confortable, désolé.
J'ai l'air maligne à côté avec mon combo jean-tshirt-sweat. Cela m'arrache un sourire mutin alors que je me retournes pour ramasser mon balais pour lui tendre, le regard déterminé :
-Prêt à trimer ? Parce qu'il faut mériter votre pitance Mrs Swanson ! dis-je d'un ton amusé.
Take my hand,I lead the danceCharlie Swanson & Gabriela ÁlvarezGabriela me répondit qu’elle n’avait pas vu en sortant son téléphone et en vérifiant, elle me dit que dans l’église le réseau ne passait et que c’était a cause de ça. Elle rangea son portable avant de me demander si je ne risquais pas d'abîmer mon costume et en me complimentant au passage. Elle s’excusa disant qu’elle aurait dû me prévenir d'amener une tenue confortable et je lâcha un petit rire.
“Non t’inquiète pas je ne vais pas l'abîmer et puis tu sais je peux enlever ma veste pour avoir plus de mouvement.”
Je commençais à enlever ma veste et la posa sur une chaise qui se trouvait pas loin, puis attrapant le balais que Gabriela me tendait. Je l'attrapai avec un petit sourire malicieux.
“Prêt à trimer pour servir le seigneur cheffe."
A vrai dire le petit rire que je lachais après cette phrase était plus parce que je trouvais ça drôle de voir à quel point je pouvais jouer une autre personne et surtout à quel point cette fille était naïve. Aucune des actions et choix que j’avais fait lui avait donné la puce à l'oreille et ça me faisait rire.
Voir cette fille s’ouvrir à moi et me considérer comme un ami alors qu’elle ne me connaissait pas totalement était vraiment plaisant.
Si je suis heureuse de le voir ? Franchement, je préfère l’idée de ne pas être toute seule pendant cette soirée, et au moins à deux, cela ira bien plus vite. Et je suis heureuse de le voir, si joyeux en plus. Il se met à rire et cela élargit encore mon sourire. Je hoche la tête lorsqu’il dit qu’il peut enlever sa veste, ajoutant juste : -Ce serait préférable je pense. Et tu seras clairement plus à l’aise.
Je le laisse poser sa pièce de costume là où il souhaite puis lui lâche le balais lorsqu’il l’a en main. Cette fois, c’est sa phrase qui me fait rire. Le père Damien serait ravi d’entendre cela.
-Très bien, j’espère que tu es motivé, parce qu’il a y beaucoup à faire encore ! Et après … normalement la relève arrive vers …
Je checke mon téléphone. Le Père Damien m’a dit que si relève il y devait y avoir, elle arrivera plus tard. Mais si je ne la vois pas à l’heure prévue, il faudra que je ferme et parte. Je l’ai promis au Père Damien :
-3h du mat. Normalement on nous remplace mais sinon, on est libéré. Enfin si tu préfères partir plus tôt, tu le peux, je comprendrais bien.
Je reprends un chiffon qui traine et lorsqu’il me demande quoi faire, je me tourne vers la salle, et lui manque :
-Je n’ai balayer que l’allée centrale. Tu peux continuer. Après, il reste une partie des bancs à passer au chiffon. Si cela te va, on peut commencer par ça.
Lorsque j’ai son accord, je retires mes écouteurs de mon téléphone et le pose. La résonnance dans l’église est extraordinaire. Une musique passe, une musique plutôt rock, assez dépareillé pour une église.
-Si tu préfères autre chose, n’hésite pas à changer, j’ai déverrouillé mon téléphone. J’suis assez fan de vieux rock mais dis pas à Père Damien que je passe ça dans l’église hein, il me gronderait, c’est sûr !
Puis, je mets à la tâche que je me suis donné, à savoir nettoyer tout ce qui se trouve sur l’estrade, et notamment l’autel. Il m’a donné les clefs pour que je puisse ouvrir et nettoyer tout cela. Je sors un à un de tout ce qui se trouve dans l’armoire, les nettoie et les range à nouveau. Alors qu’il a le balais dans les mains, je continue de passer le chiffon sur l’autel pour finir ma tâche avant de tourner et passer à l’autre pièce principal sur l’estrade, à savoir le piano. Lorsque j’arrive devant, je l’ouvre avec douceur, faisant très attention comme si cela était une relique, mes doigts viennent frôler les touches ivoire et noires. Je reste quelques instants ainsi, le visage neutre, comme perdue dans mes pensées alors que de très vieux, vieux souvenirs me viennent à l’esprit. A vrai dire, je ne suis même pas sûre qu’il s’agisse de souvenirs ou d’images inventés parce qu’on m’a dit, ce qu’Abuelita notamment m’a raconté … “Ta maman adorait jouer du piano et toi, dès que tu entendais les notes, tu arrêtais tout ce que tu faisais pour venir sauter sur ses genoux et l’écouter. tu pouvais rester des heures comme ça”
Mes doigts continuent à froler les touches jusqu’à ce que j’en touche une plus fort que les autres, faisant résonner sa note dans l’église, dans le silence entre deux chansons.
Take my hand,I lead the danceCharlie Swanson & Gabriela ÁlvarezGabriela me répondit que je serais plus à l'aise et qu’il y avait beaucoup à faire. Elle me dit que la relève était là vers 3h et que si il n’était pas là on serait libéré de toute façon. Ce n’était pas si dur de tenir jusqu'à trois heures du matin, vu ce qu’il faisait passer aux recrues ou aux agents chez Hydra ce ne serait pas si dur. Elle me dit que je pouvais continuer son balayage et qu’il restait quelques bancs à passer au chiffons.
“Non t’inquiète je vais rester avec toi, ça ne me fera pas de mal un peu de rangement. Oui c’est parfait.”
Avais- je dit avant d’attraper le balai que j’avais posé et de commencer à balayer. Gabriela mit de la musique pendant que l’on rangeait et il fallait dire que ces goût était correct et ça ne me dérangeait pas du tout. Je balayais, ramassais et jetais les crasses alors que Gabriela nettoyait l’autel.
Je passais le chiffon sur les bancs quand j’entendis le son d’une des touches du piano qui se trouvait dans l’église. J'éteignais la musique sur le téléphone de Gabriela et me rapprochai du piano en la regardant.
Savoir qu’il pense rester avec moi, cela me fait plaisir et décuple encore le sourire que j’ai. Nous nous mettons à la tâche et je finis, après avoir nettoyé tout ce qui se trouvait dans l’autel, je me tourne vers le piano. Cet objet me plonge dans mes souvenirs. Je l’observe, le regard allant d’un bout à l’autre de ce majestueux instrument. Mes doigts passent et frôlent les touches couleur d’ivoire et corbeau. Je revois tous ses moments qui me reviennent en vague à l’esprit. Je suis tant noyé dans ces bribes de mémoires que je n’entends même pas Charles arriver. Je n’ai pas non plus entendu la musique s’arrêter, si bien que je sursaute à moitié en l’entendant arriver derrière moi : -Ah ! Hein … Euh non … Non, j’ai appris, enfin on m’a montré … quelques mouvements mais je ne sais pas vraiment jouer.
Mon visage et mon sourire affichent une certaine mélancolie. Mes doigts parcourent encore les touches, laissant parfois quelques sons s’envoler dans le silence du lieux
-En fait, c’est ma mère qui autrefois en jouait dans ma famille. Elle en jouait souvent, elle adorait cela. Et j’aimais beaucoup l’écouter autrefois, montant sur ses genoux alors qu’elle jouait sur le piano de la famille…
Je laisse ma main retombée avec douceur du clavier de l’instrument et j’ajoute :
-Lorsqu’elle a disparu, il n’a pas souvent été rouvert, j’ai essayé d’apprendre toute seule mais je n’ai pas son talent. Mais Abuelita le garde propre et parfaitement accordé, pour le jour où elle reviendra.
Si Tìa n’y croit plus, Abuelita et moi, nous pensons encore qu’elle reviendra. Je prie régulièrement pour elle, espérant qu' elle ne nous revienne pas qu’au moins elle est en vie et heureuse. C’est ce qui importe le plus. Je soupire et je me retourne enfin vers Charlie, relevant les yeux vers lui : -Excuse-moi, je t’embête avec ça, cela remonte à bien longtemps.
Take my hand,I lead the danceCharlie Swanson & Gabriela ÁlvarezSursautant un peu quand elle me vit, Gabriela m’expliqua qu’on lui avait montré quelques mouvements mais qu'elle ne savait pas vraiment en jouer. Elle me parla de son passé, parlant de sa mère qui était celle qui jouait dans sa famille. Il fallait dire que je m’en foutais un peu mais je ne pouvais pas la couper et lui dire que ça m’était égal, il faut que je garde la couverture encore un petit moment.
“Non tu ne m'embêtes pas ne t’inquiète pas. Ce piano te rappelle des souvenirs et c’est normal d’en parler et je suis là si tu en a besoin.”
Qu’est ce que j’aurais aimé lui dire que je m’en foutais et lui taper la tête contre le piano mais ma couverture était trop essentiel pour que je me laisse submerger par mes envies et pulsions. Gabriela était une pièce importante dans tout mon plan et dans ma couverture, si je l’attaque ou l’envoie bouler, elle pourrait en parler a des gens qui se mettraient dans mon chemin. Remarque je peux me défouler d'une autre manière, car si elle ne sait pas jouer moi je me débrouille assez bien et ça pourrait étoffer ma couverture.
“Tu permets que j’en joue? J’ai appris pendant mon enfance et je m’en sors assez bien.”:copyright:️ DABEILLE
To make suffer is an art that only some know how to handle
Il est à côté de moi alors que je laisse mes doigts encore effleurer les touches de l’instrument, arrachant parfois quelques sons doux. Je suis terriblement honnête face à lui, lorsqu’il me demande les choses. Samuel doit faire partie des rares à savoir pour ma mère. Non pas que je mente aux autres, loin de lui, juste que je ne parles pas de cela à tout le monde. La disparition de ma mère a été un coup dur pour toute ma famille. L’un des rares que nous avons subis. Dans notre famille, même le snap nous a très peu touchés. Mais cela… Cela a été difficile pour tous.
Je rends un doux sourire à ses mots.
-D’ordinaire, cela reste comme une pensée dans mon esprit, rien de plus. J’ai toujours l’espoir qu’elle revienne un jour, simplement et qu’on la retrouve, qu’elle nous revienne ou qu’elle soit au moins en vie et heureuse, quelque part sur cette terre.
D’en parler, même si cela semble triste, cela me fait du bien. Mon regard va du piano à lui et doucement, maintenant qu’il est propre, je m’apprête à le refermer quand j’entend sa question, me retournant
“Tu permets que j’en joue? J’ai appris pendant mon enfance et je m’en sors assez bien.”
J’arrête mon mouvement et je l’ouvre pour lui :
-Je t’en prie. Je suis sûre que le Père Damien serait ravi de cela, lui dis-je avec un grand sourire. D’ailleurs, il cherche souvent des pianistes pour les services. Tu pourrais en parler avec lui ?
Je m’écarte et lui laisse la place, me mettant sur le côté. Je suis curieuse, vraiment, de voir ce qu’il va bien pouvoir faire, et impatiente, d’entendre le son du piano envahir l’église.
Take my hand,I lead the danceCharlie Swanson & Gabriela ÁlvarezGabriela continue de me parler de sa mère disant qu’elle a toujours l’espoir de la revoir un jour et qu’elle soit simplement retrouver. Elle espérait aussi qu’elle soit au moins en vie et heureuse alors que moi comme elle savait qu’elle était morte mais les gens ne veulent jamais avouer les trucs qui sont souvent les plus évidents. Les gens préfèrent toujours se cacher derrière de vains espoirs et des imaginations.
Gabriela rouvrit le piano pour que je puisse en jouer tout en me disant que le père Damien cherchait des pianistes en me disant aussi que je pourrais en parler avec lui. Je préfèrerais mourir que de jouer pour un prêtre mais je ne pouvais tout simplement répondre ça.
“Oui avec plaisir."
Je m’assoie à côté d’elle et posa mes doigts sur les touches, je commençais à jouer alors que j'imaginais briser ce piano sur la tête de Gabriela ou inversement. Je n’avais pas perdu la main et jouais assez bien alors que le son du piano envahissait l’église et il fallait dire émettait un son assez mélodieux. j’avais principalement demander à jouer du piano pour esquiver la tâche chiante qui est le ménage d’un lieu que j’aimerais vraiment détruire.:copyright:️ DABEILLE
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