Nuit du 9 mai 2024
Appartement de Gabriela
Il m’est arrivé d’aider des amis, d’avoir des connaissances du Bronx qui m’appelle à l’aide parce qu’ils se sont retrouvés dans des situations … complexes
Mais c’est la première fois que je me retrouve à emmener quelqu’un chez moi pour cela, encore plus quelqu’un que je ne connais pas…
Quant à ce qu’il s’est passé … ce que j’ai vu. Ce n’est pas une crise d’épilepsie ou quelque chose de semblable. La fourrure, les griffes, ses crocs … ses yeux. Même si le mot ne s’imprime pas à mon esprit, je sais, je sais qu’il est différent …
Luna d’ailleurs elle-même ne bouge plus, observant ce qu’il se passe sans un murmure.
La crise est passée, au moins cela me soulage. Je suis en grande partie couverte de sang comme lui et mes draps. Mais je me ferais un brin de toilette plus tard, son pouls est faible, sa tension chute, il me faut agir vite …
Aussi, après avoir au moins laver mes mains et tout installer pour commencer les soins, je commence à l’examiner, souhaitant m’occuper d’abord des plaies à panser avant de m’occuper au gros œuvre, notamment les sutures, et hélas, j’en vois plusieurs à faire.
“Ne vous inquiétez pas, je ne comptais pas bouger.”Je lui rends un sourire et lui réponds avec douceur :
-De toute façon, vous n'en avez pas le droit, ordre du médecin. J’ai pas envie d’en arriver à vous attacher donc c’est mieux si vous coopérez. Bien sûr, je ne compte pas le faire. Je n’ai de toute façon pas ce genre de matériel. Mais si j’arrive à le détendre, c’est toujours ça de pris.
Je commence à bander les blessures, essayant de le faire avec le plus de douceur possible. Dios Mio, qu’est-ce qu’il s’est passé … ?
“Je m’appelle Luke, Luke Hunt.”Je relève la tête vers lui en entendant son nom. Entre les traces de sang sur mon visage, les cheveux en bataille et déjà des cernes d’une longue garde que je viens de finir, je ne sais pas si je ne lui fais pas plus peur qu’autre chose…
-Enchanté Luke, ravie de vous rencontrer, lui dis-je avec un sourire bienveillant.
Je prend un linge que je trempe dans l’eau claire et fraîche puis avec une immense douceur, je passe la petite serviette humide sur son visage, pour le rafraîchir et retirer un peu le sang qui macule sa tête.
-Vous pourriez me dire ce qui vous est arrivé ? Votre crise …Je continue à passer le linge dans son cou, espérant au moins que ça lui fasse du bien avant le gros travail… Cependant, je dois lui poser la question. Je n’ai pas envie de le braquer mais je dois le savoir. De toute façon, ce que j’ai vu, je n’attends qu’une confirmation à vrai dire …
-Vous êtes un mutant, c’est ça ? Je dépose le tissu sur son front, toujours très délicate dans mes mouvements. Mais j’ajoute assez vite, avant qu’il ne prenne peur ou ne se sente en danger :
-Ne vous inquiétez pas, je ne vous ferais aucun mal. C’est juste … pour être sûre.Limite, c’est une question que j’aurais pu lui poser après, genre une fois que les aiguilles aient agi, une fois la douleur passée. Idiote que je suis.
@Luke Hunt