Don't get too close, it's where my demons hide [ft Samuel]
When you feel my heat, look into my eyes It's where my demons hide, it's where my demons hide Don't get too close; it's dark inside It's where my demons hide
Depuis mon … arrivée ici, je crois que c’est la première fois que je deviens aussi vulnérable face à quelqu’un. Que je me laisse aller ainsi. S’il voulait m’achever, il n’a qu’à tendre le bras pour me tuer mais là non. Il m’achève d’une autre manière, en posant sa tête sur la mienne. J’ai l’impression d’avoir tant pleuré en quelques instants. Plus que je ne l’ai fait depuis que cela est arrivé. Je me suis laissé aller à de la vraie tristesse, pure et terrible peine qui foudroie mon corps et mon coeur.
Je me suis laissé aller jusqu’à l’entendre et m'écarter légèrement de lui, pour le fixer dans les yeux. Je lui parle doucement, et il me prends le visage entre ses mains, un sourire doux sur ses lèvres, essuyant doucement mes larmes. Ses gestes … il ne connaît que mon nom et pourtant … Pourquoi il est si prévenant, il ne me connaît pas, et pourtant …
-Tu sais, qui que ce soit, si tu es passé de Londres à N-Y comme ça … Il va en falloir un sacré temps pour te retrouver, d’autant plus dans un bar écossais. Mais c’est toi qui voit ….
S’il avait vu, il n’aurait pas ces mots. S’il avait vu ce qu’il s’était passé, la violence, le sang. Je fixe toujours ses mots. J’ai envie de lui dire. De lui raconter mais je tremble rien qu’à cette idée, à l’idée qu’il sache, ou pire, qu’il ne devienne l’une des prochaines victimes. Je ne supporterai pas cela …
-Je ne sais même pas de quoi il sont capables … je lui murmure.
Je ne sais même pas qui ils sont, je n’ai que le masque, justement ce masque qui hante mes jours et mes nuits. Je baisse les yeux vers le sac et les relève vers lui, alors qu’il tourne lui-même les yeux vers un coin de la pièce, vers un coffre. Y a t-il quelque chose de particulier dedans ?
- Et si tu commençais par reprendre des forces hein ? Je ne craindrais rien si tu pars d’ici le ventre plein plutôt que vide non ? Et tu sais … Je suis un coriace.
Lorsqu’il me dit cela, bien loin de me rassurer, cela me fait peur, ravivant ma peur de le voir face à eux . Il m’adresse un clin d'œil et ma main se pose sur l’une des sienne, la serrant avec douceur. Il me dit qu’il est coriace mais nous l’étions tous. Nous étions presque une centaine de personnes à être coriaces … Mon regard comparés au sien est empreint de douleur et de peine. J'ai envie de lui dire, mais je me tais. S'il pouvait lire mon esprit, peut être qu'il comprendrait ce regard, ce que je veux lui dire. Si je pouvais lui montrer ce qu'il s'était passé... Mais je tourne la tête, et voir sur le bureau … mais qu’est-ce que c’est que tout cela. -C’est toi qui a préparé tout ça ?
Mais … Pourquoi il y a autant de … sandwichs ? Pourquoi il en a fait autant ? Je doute de réussir à manger … Enfin juste un peu, mon ventre d’ailleurs se met à grogner, me faisant mal au passage. Bon manger peut être une bonne idée mais je doute de réussir à pouvoir réellement en profiter. Depuis la veille, je n’avais pas réussi à vraiment faire un repas, un vrai repas. Doucement, je relâches sa main, essayant de réfléchir. Je suis encore fatiguée, probablement un peu … anémiée je pense avec tout ce qu’il s’est passé. L’idée de me reposer est tentante … mais lui. Et qu’est-ce qu’il va faire jusqu’à 18h ? Je regarde la porte un instant si cela ne serait pas mieux que je parte au plus vite et pourtant, j’ai envie de rester.
Il était clair et net que tu étais plus qu’à fleur de peau. Il n’avait pourtant pas fait grand-chose et tu semblais comme fondre en larmes dans ces bras. Il était gentil il le savait bien mais tout de même … Après tout chacun avait son niveau de sensibilité et il n’était pas plus étonné que cela. Les femmes se laissaient souvent aller à ce genre d’émotions. Arf. Non il ne pouvait se laisser penser cela, c’était plus que machiste et … bien qu’il le soit un peu, il avait élevé dans le respect des femmes. Et il secoua la tête légèrement comme pour se remettre ses pensées en ordre. Se raclant un peu la gorge non pas pour te faire bouger mais bel et bien se remettre dans la réalité, il baissa son regard bleu comme l’océan dans tes yeux, souriant avec douceur alors que tu lui prenais les mains. Si tu avais été plus âgée, et pas dans cet état il t’aurait peut-être proposé quelque chose d’autre pour te changer les idées plutôt que de la nourriture… Quoi que … Il était possible d’allier les deux plaisirs après tout. Ça lui était déjà arrivé après tout. Avec une fille qui avait des délires un peu particulier… Mais comme il était plutôt du genre à aimer les nouvelles expériences il n’avait pas dit non. En se permettant tout de même de choisir des choses à manger qu’il aimait. Caramel, miel, chocolat, mais sans noisette, il en avait horreur. Il n’était pas bien difficile.
L’esprit soudain envahi par sa folle nuit d’il y a quelques années il pinça ses lèvres passant sa main à l’arrière de sa nuque, la grattant quelque peu sa main passant dans ces cheveux courts à l’arrière comme le faisait Anna lorsqu’il venait de les couper. Il avait toujours apprécié cela, mais ce n’était jamais la même chose lorsqu’il le faisait tout seul.
Tu lui demandas si c’était lui qui avait préparé tout cela, il hocha la tête positivement, un petit sourire au coin des lèvres.
- Euh ouais, j’ai fait ça hier mais tu dormais quand je suis venu déposer le tout. J’en avait fait plus pour que tu puisses en prendre avec toi pour les futurs repas… Ca se conserve plutôt bien, quelques jours quoi.
Il haussa les épaules l’air de bien, alors qu’il suivait ton regard vers la porte, restant un instant sans rien dire il précisa, peut-être inutilement.
- T’es pas prisonnière tu sais, si tu veux partir tu peux si tu le désires. J’ai un …
Il sentit au même instant un puissant bâillement le traverser. Surpris il leva le coude pour aller faire mourir son bâillement dans le creux de son coude, les yeux un peu brillants par des larmes inattendues.
- Wow. Désolé.
Il lâcha un petit rire qui il l’espérait aller détendre un peu l’atmosphère alors qu’il passait une main sur son visage le frottant un peu comme s’il voulait chasser la fatigue. Habituellement il dormait beaucoup plus après une garde et une nuit à gérer le bar. En fractionné souvent mais tout de même.
- Je crois que j’ai besoin d’un bon café ou peut-être même de deux avant de me mettre à compter la recette d’hier soir … Sinon je sens que je vais faire des erreurs …
T’adressant un sourire il se leva, en s’étirant, courbatu par sa nuit dans le petit lit de camp. Il n’avait plus l’habitude, surtout après son intervention de la veille dans laquelle il avait du secourir la veuve et l’orphelin au proie de flammes dévastatrices.
Tournant la tête vers toi, puis donnant un petit coup de cette dernière en direction de la porte il te demanda.
- Tu veux un café ?
En temps normal il aurait refusé d’en faire boire à une jeune fille aussi jeune que toi (du moins car il pensait toujours que tu avais 16 ans), mais il pouvait bien faire une exception pour cette fois non ?
“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
Don't get too close, it's where my demons hide [ft Samuel]
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Je ne peux rien lui dire et pourtant, j’en meurs d’envie. De lui dire, de le prévenir, de partager ce fardeau. Mais comment lui dire, comment lui expliquer sans qu’il appelle aussitôt l’asile et encore … si cela ne concernait que moi, comment lui dire sans que cela ne le mette d’une manière ou d’une autre en danger, cela était la vraie problématique… Mais lui a des problèmes et des idées bien plus simples, notamment lorsqu’il me propose de manger et que je vois … la pile de nourritures dans un coin de la pièce. Pour le coup, je ne m’y attendais pas. Surtout qu’il ai fait autant d’effort pour moi… Cela me touche
- Euh ouais, j’ai fait ça hier mais tu dormais quand je suis venu déposer le tout. J’en avait fait plus pour que tu puisses en prendre avec toi pour les futurs repas… Ça se conserve plutôt bien, quelques jours quoi.
“Mes futures repas” Je relève les yeux un instant vers lui et après, je capte un autre point, un point que je fixe malgré le fait qu’il me propose de rester. Il est trop gentil, bien trop pour lui. Je sais qu’il veut m’aider, il le fait depuis la veille mais … je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter, mais surtout pour lui. J’hésite, clairement, j’ai envie de partir, de retourner … je n’ai aucun endroit où retourner à vrai dire …
- T’es pas prisonnière tu sais, si tu veux partir tu peux si tu le désires. J’ai un …
Je baisse les yeux en l’entendant. Ce n’était pas discret, il faut dire. Cependant, en l’entendant s’interrompre, je tourne la tête vers lui pour le voir .. Bailler. Cela me surprend. En même temps, avec la nuit qu’il vient de passer, ce n’est pas illogique, loin de là même ! Cependant, cela fait naître un léger sourire sur mon visage avant que je ne devienne blanche un instant, sentant “venir” le bâillement … non non non … Et je baille …. Et cela m’arrache un gémissement de plus. Ah putain. Je soupire pour faire passer la douleur. On ne peut vraiment rien faire, rien du tout. C’en est presque … frustrant d’être aussi impuissant, aussi vulnérable. La douleur passe bien. Vu que cela fait des jours que chaque mouvement me blesse, je commence dans un sens à m’habituer. Lui rit, moi je tente de sourire doucement et je doute que ce soit un succès. Je le vois se passer la main sur le visage et fais de même, de ma main valide, la passant sous mes yeux. - Je crois que j’ai besoin d’un bon café ou peut-être même de deux avant de me mettre à compter la recette d’hier soir … Sinon je sens que je vais faire des erreurs …
C’est vrai qu’il travaillait hier le pauvre. Je me sens encore plus coupable de sa fatigue. Lui pourtant me sourit toujours alors qu’il se lève et s’étire. Je l’observe faire, et je fais de même, me relevant aussi à mon tour.
- Tu veux un café ?
Je l’observe, un peu figée comme si je viens de faire une erreur 404 parce que je ne sais pas ce qui est le plus irréel à cet instant. Lui qui me propose un café ou ce qu’il s’était passé la veille …. enfin deux jours avant. Je le fixe avant de doucement me relever, repassant ma sacoche autour de moi dans le même geste malgré une grimace de douleur avant de lui dire doucement, en masquant la souffrance:
-Je veux bien. Merci Samuel…
Je profite d’être enfin debout pour remettre enfin ma mitaine sur ma main, au-dessus du bandage.Ce n’est pas si simple et j’émets un petit grognement alors que je remets l’attache. Bon on voit un peu qu’il y a un bandage sous la mitaine mais au moins ça me protège un peu. Et j’attends qu’il ouvre la porte pour le suivre. Je ne sais pas s’il souhaite qu’on descende ce qu’il a préparé la veille, l’assiette qui est recouverte de sandwich. Si j’emmène vraiment tout ça, je suis tranquille pour …. quelques jours au moins.
Il ne s’attendait pas à ce que tu bailles après lui, mais c’était souvent le cas, le plus drôle a observer c’était dans les rames de métro. C’était fou à quel point ce petit geste, cette petite action pouvait se répercuter sur les personnes alentour. Il avait lu il y a quelques années une étude sur le sujet, mais il ne se souvenait plus de grand-chose. Dommage mais peut importait. Néanmoins quelle ne fut pas sa surprise en t’entendait pousser un petit gémissement de douleur. A oui les côtes. Il avait déjà oublié ! Les yeux posés sur toi, il te lança un petit regard réprobateur comme il pouvait le faire à sa sœur lorsqu’elle essayait de draguer ces jeunes stagiaires à la caserne quand elle revenait sur le continent américain. Le visage un peu fermé, il hausse les sourcils et te désigne l’espèce de sacoche que tu sembles vouloir promener partout avec toi. Le pompier était persuadé que si tu avais pu dormir avec comme un doudou tu l’aurais fait. Cette attitude l’intriguait fortement et il mourait d’envie de savoir ce que contenait le sac, mais il ne dit rien à son propos, posant juste un :
-Prends les médocs que je t’ai donné hier.
Cela sonnait un peu comme un ordre. Lui aurait plutôt dit comme la prescription d’un médecin, mais bon. Le fait de dire le mot, le ramena lui-même à sa propre douleur, et au manque qui se faisait clairement sentir. Il avait mal à la tête, et il était sûr que ces mains tremblaient par moment. Grimaçant un peu pour lui-même en voyant ton regard s’attarder sur la pile de sandwich, il saisit le plateau à deux mains, le serrant avec force, ayant peur que ses doigts le trahissent, pour entreprendre de le descendre pour être sûr que tu partes avec ce qu’il avait préparé la veille.
-Je descends ça en bas, rejoins-moi quand tu veux, je vais faire le café.
Il voulait dire que tu pouvais prendre le temps de te faire une espèce de toilette de chat dans les WC du personnel à l’étage mais il ne savait pas vraiment comment tu le prendrais et le jeune homme ne souhaitait pas te braquer ou quelque chose du genre. Le brun essayait de réfléchir à ces paroles étant donné la fragilité de ton état psychologique actuel.
Te laissant un peu d’intimité dans le bureau, il descendit les marches rapidement, habilement, avec son chargement qu’il déposa sur le comptoir du bar. Une fois ce dernier contourné il passa derrière et lança l’allumage de la machine à café. Ce n’était pas juste une simple machine comme on pouvait avoir à la maison, mais bel et bien un objet professionnel avec un broyeur de grains intégré. Grains qu’il faisait venir en provenance d’un pays d’Amérique du Sud où un de ces cousins travaillait.
En attendant que la machine soit assez chaude, le soldat du feu fila dans la réserve pour revenir avec, sur un plateau, du beurre de cacahouète, du pain de mie, et de la confiture de fraise. Ouais, il aimait les choses grasses et alors ? Il faisait suffisamment de sport pour se le permettre et les tablettes de chocolat cachées sous son tee-shirt en était clairement la preuve. Patient, il posa le tout derrière le bar, et commença à faire des « tartines » qu’il allait manger, ou plutôt engloutir quand tu serais descendue. Un coté beurre de cacahouète, un autre de confiture. Rapide, simple, efficace, et délicieusement addictif. La machine à café émit un petit sa caractéristique et il lança alors deux cafés allongés, les mains tremblantes.
“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
Don't get too close, it's where my demons hide [ft Samuel]
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Le mimétisme humain, quelle belle connerie … Cela l’est tellement surtout là maintenant que mon corps suit l’exemple de celui d’en face, et que je me retrouve à gémir de douleur. Lorsque je rouvre les yeux, son regard m’intrigue. Il me gronde des yeux ou quoi …? J’ai l’impression qu’il est sur le point de le faire. Je le regarde, je l’observe. Il me désigne ma sacoche dont la sangle est toujours autour de moi. Par réflexe, je pose ma main dessus, en protection.
- Prends les médocs que je t’ai donné hier.
Ses mots me surprennent. Oui … les médocs. Alors qu’il me dit ça, je l’observe et mes yeux descendent sur ses mots. Je le fixe, surprise. Il m’a dit de les prendre et qu’il avait ce qu’il fallait. Ses mains … j’ai passé trop de temps dans la rue pour ne pas reconnaître ce qui est un possible symptôme de manque. Et cela m’interroge plus encore sur ceux là, et le fait de les garder … Je le regarde descendre le plateau, continuant à observer ses mains. La mienne glisse dans mon sac pour saisir le petit flacon.
-Je descends ça en bas, rejoins-moi quand tu veux, je vais faire le café. -J’arrive vite…
Prendre le temps de passer de l’eau sur mon visage, et lui rendre cela. Lorsqu’il est parti, je prend … un demi cachet. Je n’aime pas l’effet des opiacés, d’avoir comme une brume dans le cerveau… retenir la douleur oui mais pas au prix de ma vigilance et de mes réflexes…. et de nausées pire encore. Je prends un bout de feuille pour en faire un petit pliage comme une sorte d’enveloppe, y mets 3-4 cachets et je pose le flacon sur son bureau. Une fois cela fait, je sors pour aller me passer un coup d’eau dans les WC. Une fois dedans, je passe de l’eau sur mon visage pour me réveiller et faire une toilette express. En relevant mon haut, je vois que j’ai encore des traces au niveau des côtes. Et … mince. Pffff, je soupire et je reviens dans le couloir pour le rejoindre en bas. J’avoue être encore un peu mal à l’aise mais vu ses efforts, je dois en faire aussi.
Alors que je descends, je sens une odeur douce, et terriblement enivrante. Un vrai café … je sens en descendant le grain être moulu, mon ventre grogne alors que je descends. Hmmm ça sent tellement bon. Je descends, chaussure aux pieds et sac passé sur mon épaule, je tiens à la main ma veste. Je le vois en train de préparer des tartines. J’avoue, j’ai aucune idée de ce que c’est, mais je meurs de faim. Discrètement, je m’installes à la table où il prépare le repas, et j’attends alors qu’il prépare les cafés … et je ne peux que constater que ses mains tremblent encore. Dans ma poche, il y a la petite enveloppe avec les cachets. Il a en a besoin. Je prends l’un des pots, et je lis ce qu’il y a marqué : -Beurre de cacahouète ? Quel goût ça a ça ?
J’ai plutôt l’habitude des petits déjeuners bien à l’anglaise, des oeufs, des saucisses, le plat chaud et surtout le thé à la bergamotte … tout cela souvent avec Nathaniel … Je soupire et repose le pot avant de sortir le petite sachets de papiers de ma poche et je lui tends alors qu’il revient avec les cafés : -Tu en as besoin … tes mains, j’ai déjà vu cela.
Aucun jugement dans mes mots. Je veux juste …. l’aider à mon tour.
Lâchant un petit grognement alors que ses mains ne lui obéissaient pas pour le moment, il fronça les sourcils alors que la machine s’enclenchait et coulait deux longs cafés. Peut-être qu’il se laisserait tenter par un petit expresso bien corsé par la suite. Quand tu seras partie peut-être … Ou non, après avoir dévorer trois ou quatre sandwichs au beurre de cacahuète. Il ne perdait pas le nord si facilement.
-Putin.
Se croyant seul il se permet de jurer, alors que tu te tenais devant le comptoir quant à la situation de ces mains il fut surpris d’entendre ta voix si rapidement. Se retournant vers toi avec un petit sourire désolé, le bel homme s’excusa par un sourire qu’il savait absolument charmant et charmeur.
-T’es pas sérieuse là ? T’as jamais mangé ça ? Mais y en a partout. Tu vivais dans un trou ou quoi ?
Certes il se permettait un peu de te taquiner mais bon, c’était aussi pour détourner un peu ton attention de ses mains dont tu avais bien compris qu’elles tremblaient à cause du manque de médicaments. Mais ce n’était pas la fin du monde non plus.
Les sourcils froncés, il pivota pour aller tartiner et faire plusieurs sandwichs pour le petit déjeuner. Mettant deux œuvres de sa cuisine raffinée, il poussa une assiette vers toi avec les petits sandwichs divins à son goût.
-T’es obligée d’y gouter. Tu vas voir c’est une tuerie. Tous les petits américains mangent ça ! C’est genre le plat de tous les enfants … Bon ne me juge pas hein, mais on a tous en nous une âme d’enfant non ?
Secouant la tête négativement, il commence à s’énerver en me doutant de ce que tu avais mis dans le fameux petit sachet. Si il te les avais donnés ce n’était pas pour rien. Et tu en avais très certainement beaucoup plus besoin que pour lui.
-Je t’ai déjà dit, j’en ai plein chez moi donc tu peux les garder. Dans quelques heures je serai chez moi et j’en prendrais. C’est juste impressionnant mes mains, mais ça va vite passer ne t’inquiète pas du tout. J’me suis blessé en intervention. Une poutre m’est tombée sur le dos et c’est douloureux de temps en temps.
Haussant les épaules l’air de rien, le jeune homme saisit un sandwich et croqua dedans avec un certain empressement, surtout pour se mettre quelque chose dans la bouche et ne pas dire quelque chose qu’il pourrait regretter par la suite. C’était un sujet assez sensible pour lui, et … il savait très bien qu’il pouvait se montrer souvent assez autoritaire. Déformation professionnelle surement. Il était le lieutenant de son unité, et donnait des cours à l’académie de pompiers aussi. Les ordres ça le connaissait, et imposer et mériter le respect et le silence aussi.
-Je ne bosse pas aujourd’hui donc ca ira.
Finit-il par ajouter, la bouche encore peut-être un peu pleine de nourriture, mais il ne voulait pas que tu te vexes ou quoi. @Kath' H. Hunter
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Il ne m’a pas vu venir, enfin je crois. J’ai toujours eu le pas plutôt léger, et l’agilité d’un chat. C’était souvent un jeu pour moi d’entrer dans un endroit sans être vu ni répérer. Si bien que lui-même ne m’a pas vu venir. Mais visiblement c’est pas la seule chose qui le surprends, surtout quand je lui dis que je ne sais pas quel goût a … cette mixture appréciée par les américains. - T’es pas sérieuse là ? T’as jamais mangé ça ? Mais y en a partout. Tu vivais dans un trou ou quoi ?
Je me renfrogne un instant avant de lâcher :
-Non, à Londres. Mais ça m’a jamais vraiment tenté.
Je l’observe faire, préparer une assiette qu’il pousse devant moi.
- T’es obligée d’y gouter. Tu vas voir c’est une tuerie. Tous les petits américains mangent ça ! C’est genre le plat de tous les enfants … Bon ne me juge pas hein, mais on a tous en nous une âme d’enfant non ?
J’ai un léger sourire avant de lui tendre le petit pliage de papier … geste qui visiblement est en train de plus de l’énerver qu’autre chose.
- Je t’ai déjà dit, j’en ai plein chez moi donc tu peux les garder. Dans quelques heures je serai chez moi et j’en prendrais. C’est juste impressionnant mes mains, mais ça va vite passer ne t’inquiète pas du tout. J’me suis blessé en intervention. Une poutre m’est tombée sur le dos et c’est douloureux de temps en temps.
D’un geste, je ramène contre moi la petite enveloppe et prends doucement un des sandwich alors que lui semble dévorer le sien. Je l’observe, son expression, sa manière d’agir. Le silence découle de tout ça car je ne dis pas un mot, tenant toujours dans ma main valide ce qu’il m’a préparé. - Je ne bosse pas aujourd’hui donc ca ira. -D’accord …
Doucement, je finis par mordre enfin dans le sandwich … C’est .. étrange comme gout. Je ne suis pas habitué à ça. C’est salé au moins, le sucré n’est de toute façon pas ce que je préfère. Cependant, la partie la plus compliqué n’est pas de le manger mais d’avaler. Rien que cela m’arrache encore une petite grimace que j’arrive tout juste à contenir. Pas pour rien que depuis quelques jours, j’ai du mal à m’alimenter. A chaque fois, ça me fait mal. Ma main glisse du comptoir pour entourer ma taille avant de tenter de prendre une nouvelle bouchée. Hmmm, plus complexe à dire qu’à faire. -Merci, c’est … très bon.
Bon en vrai, c’est quand même pas aussi bon que le lemon curd mais c’est mangeable. J’observe toujours la porte du coin de l'œil. Il ne faut pas que je traîne. Tant que je n’en sais pas plus, c’est hors de question que je mette en danger quelqu’un, notamment un civil. Cela n’a pas arrêté nos bourreaux cette différence là...
Il était satisfait de te voir manger. Au moins tu allais reprendre un peu de force. Cela ne valait pas un repas super protéinés ou des œufs mais au moins tu aurais quelque chose dans le ventre, et surtout dans cette maudite sacoche que tu semblais trainer partout avec toi.
Bien sur il ne fit aucun commentaire sur le fameux sac ou bien son contenu mais le jeune pompier avait bien remarqué que depuis la veille au soir lors de votre rencontre tu agissais un peu comme Golum et son précieux mais version plus jolie et moins flippante.
Une grimace légère traversa son visage quand il vit que visiblement tu souffrais aussi en mangeant. Les côtes c’était douloureux, et il savait de quoi il parlait. Mais il n’allait pas encore faire une réflexion ou te donner des conseils de médications, te filer ces médicaments c’était le mieux qu’il pouvait faire. Après tout il n’était pas médecin !
Il haussa les épaules quand tu le complimentas sur sa « cuisine » qui n’en était absolument pas, mais cela lui fit tout de même plaisir. Une tranche de pain dans une main, et l’autre tenant le couteau pour tartiner la confiture de fraise pour se refaire un deuxième sandwich le pompier resta silencieux le temps que tu manges. Sentant bien qu’après la dernière bouchée tu allais disparaitre je ne sais où. Anticipant alors que tu te levais du siège de bar sur lequel tu étais assise, il planta son regard bleuté dans le tien.
-C’est l’heure de nous dire Aurevoir petite. Si jamais tu as besoin d’aide revient ici, au Molly’s à Brooklyn. Je ne te donne pas de carte j’ai bien compris que la situation était pas facile pour toi.
Il pivota un peu sur lui-même pour te montrer l’enseigne lumineuse qui se trouvait tout en haut derrière le bar accrochée au mur.
-Molly’s. Ou sinon la caserne 51 de Brooklyn, et tu demandes le lieutenant Fraser de la brigade de secours 3. Compris ? Lieutenant Fraser c’est bon ca passera. T’aura qu’à dire que tu es une de mes cousines du Royaume uni si Connie à l’accueil fait un peu trop sa curieuse.
Le bord des fesses à peine reposé sur le plan de travail collé au mur, avec toutes les bouteilles, il croisa les bras sur son torse, te regardant une dernière fois alors que tu passais la porte du bar.
-Prends soin de toi gamine !
Lança-t-il une dernière fois juste avant que la clochette de la porte ne retentisse signe que tu étais désormais dehors, dans la rue. Seule dans une ville que tu ne connaissais pas.
“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
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