Don't get too close, it's where my demons hide [ft Samuel]
When you feel my heat, look into my eyes It's where my demons hide, it's where my demons hide Don't get too close; it's dark inside It's where my demons hide
Et je rêves ... Depuis des heures mon esprit m'a plongé en plein songe, mêlée de temps de chose, de tant d'image et de souvenir. Mon corps épuisé se repose sans se souvenir où il se trouve, ni savoir qu'il n'est pas seul. Rien n'existe en dehors de mon esprit qui m'a plongé en plein rêve … ou plutôt en plein cauchemar …
Il fait sombre, et j’avance dans le noir. Il fait sombre ...il fait nuit. Et j’avance dans le silence, un silence glacial, un silence de mort. Je m’arrête, j’ai peur. Je ne vois rien autour de moi. Je baisse les yeux et à mes pieds, et je vois des visages. Les visages des miens … le visage de la Loge … de ma famille …. Ils sont livides, sans émotion, comme des statues de pierre. Et ils m’observent tous … -Non…
Les larmes coulent de mes yeux sans que j’arrive à les retenir, disparaissant dans le noir. Ils sont là, autour de moi, mais ne bougent pas … Morts … ils sont tous morts mais il n’est pas parmi eux, lui … -Nathan...iel
Il n’est pas là. il n’est pas présent. Il n’est pas au milieu des visages de pierres. Je me remets à courir dans le noir, en hurlant son nom. Il n’est non part, nul part dans le noir. Quand soudain, j’entends un murmure, je me retire, il est là … -Nathaniel !
Je me précipite, il est face à moi, il n’est pas mort, il est vivant, il est en vie ! Mais alors que j’allais pour le serrer dans mes bras, je me retrouve comme projeté sur un mur que je ne vois même pas, la main transpercée par un projectile, une tige …. non une flèche… Un rire résonne en même temps que mon hurlement, un rire sadique pervers, que je connais. Le masque apparaît devant moi. je tente de me dégager. Il est face à moi. Je veux fuir, je ne veux pas mourir. Je ne vois plus Nathaniel, je ne vois plus les visages de pierres…
“Hello petit Moineau… tu vas nous rejoindre maintenant, ils t’attendent ….” -Non …
“IL t’attends … “
Et face à moi, le Masque semble ouvrir la gueule et à l’intérieur, je vois un nouveau visage de pierre, un nouveau visage que je connais … Non pas lui…
-Nathaniel !!!
Alors que je dors, il peut le voir, le trouble qui m’envahit dans mon inconscient. Les murmures que je prononce, les gémissements, mon visage ou mes doigts qui se crispent. Peu à peu, de ma main blessée, des étincelles semblent s’échapper, de plus en plus intenses alors que je semble au paroxysme de ce songe terrifiant, ce songe qui me fait revivre le jour où j’ai tout perdu.
A sa plus grande surprise le jeune homme a plutôt bien dormi. Même si il se trouve dans un lit de camp un peu petit et qu’il est bien loin du confort de son grand lit king size, du moelleux de ces oreillers et il en passait... Mais en bon samaritain qu’il était il n’aurait pas pu te laisser toute seule, à mourir de faim dans la ruelle de derrière son bar. Il n’avait pas signé de serment d’Hippocrate comme les médecins ou quoi que ce soit de ce genre, mais c’était tout comme. Avec une mère vétérinaire qui parlait aux animaux, il ne pouvait pas laisser un petit chiot blessé près d’une poubelle. Il n’avait pas été élevé comme cela.
C’était pour toutes ces raisons qu’il t’avait proposé son aide et offert un refuge pour la nuit, même si il ne s’attendait pas à cela lorsqu’il avait terminé sa garde quelques heures plus tôt. Heureusement pour lui Gabriela n’était pas présente ce soir là au bar, sinon il aurait eut du mal à lui expliquer et elle aurait tout de suite vu son petit manège. Elle n’était pas bête la petite.
Après cinq toutes petites heures de sommeil, il en fut tiré sous les coups de 8h00 par du mouvement. La jeune rousse commençait à s’agiter, et à gémir dans son sommeil. Mais nous n’étions pas sur le type de soupir de plaisir que pouvaient avoir certes femmes lors de rêves érotiques ou autres. Non, c’était autre chose. Se redressant un peu précipitamment, les yeux pas encore bien en face des trous il s’avança vers toi, n’osant pas trop te toucher. Il était un peu coincé, et ne savait pas quoi faire. Ce qui ne le rassurait absolument pas c’était les petites étincelles qui crépitaient au bout de tes doigts. En déformation professionnelle il décrocha du mur l’extincteur présent dans son bureau et le posa près de toi, en faisant exprès de faire, un peu beaucoup de bruit espérant te réveiller ou du moins, que tu allais stopper tes cauchemars, qui visiblement portaient bien leur nom.
Attendant de voir si sa technique allait fionctionner il secoua un peu la tête comme pour se réveiller un peu, frottant son visage effaçant légère trace de bave qui avait coulé le long de la commissure de sa bouche. Cela lui arrivait de temps en temps quand il ne dormait pas dans son propre lit. Heureusement personne n’était là pour voir ça. Il avait du ronfler un peu aussi, ça c’était certains, mais n’ayant pas reçu une chaussure dans la tête pendant son sommeil, de la part de la belle endormie, cela n’avait pas du être trop violent.
“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
Don't get too close, it's where my demons hide [ft Samuel]
When you feel my heat, look into my eyes It's where my demons hide, it's where my demons hide Don't get too close; it's dark inside It's where my demons hide
Je suis en train de hurler, dans le noir, dans les ténébres. Je suis en train de hurler face à ce visage de peur qui vient d'apparaître. J’essaye de courir mais je n’y arrive pas. J’essaye de l’attraper mais à chaque fois que je tends les bras, que je le frôle du bout des doigts, il s’éloigne et semble hors de portée à nouveau. Les larmes dégringolent de mon visage, je ne les contrôle plus. J’ai mal … mal au corps, mal au cœur. J’ai si mal. Je hurle dans les ténèbres, et pourtant je n’entends rien, uniquement le silence, la noirceur et ce visage qui est en train de disparaître face à moi. -Ne m’abandonne pas … Nathaniel ! Tu me l’avais promis !!!
Je manque d’air … Je titube et tombe à genoux… Je n’arrive plus à respirer … Mes mains tombent au sol … et sont en train d’être absorbées par les ténèbres ! Non … non … non ! Les Ombres sont en train de remonter le long de mes bras, de mes jambes, je vais me faire engloutir … “Tu es la dernière … Mais tu les rejoindras … “ -Lâchez moi … “Ils t’attendent Kathleen’ …”
Je suis en train de me faire aspirer … j’entends des bruits, des mouvements -Tais-toi … “Tu l’as abandonnée … “
Les ombres gagnent du terrain … cela se rapproche de moi -C’est faux ! “Tu l’as laissé mourir !“
Je suis en train de m’évanouir … de succomber et il est tout prêt … -NON !!
De l'obscurité, d’un coup, naît la lumière. De ses ténèbres d’un coup jaillissent mes flammes alors que je m'en enveloppe pour me libérer de cette prison. Je veux sortir, je dois sortir … Je ne peux pas rester ici, pas après son sacrifice … L’éclat de mes flammes combat et repousse la nuit, jusqu’à ce il n’y ait plus une trace d’ombre jusqu'à ce que j’explose …
Je me redresse, en criant, des larmes glissant le long de mon visage, le souffle court, les bras croisés autour de moi, et de mes mains des faibles flammes qui s'échappent, semblant m’entourer, comme une protection … Je ne sens pas leur chaleur … mais je sens leur douceur. Mon coeur bat fort. Je suis en sueurs, le souffle court. Je reste figée ainsi, un moment, assise sur le canapé, la couverture ayant volé. Je ne bouge pas, tremblante tout entière. Il me faut quelques secondes … des longues secondes avant qu’enfin, je ne tourne la tête. Samuel est là, face à moi. Je bloque en le fixant, ma respiration se calme petit à petit. -Sa… Sam …
Mon regard tourne encore et je vois mes mains, aussitôt, je les retires de mes épaules et les flammes disparaissent, ne laissant que des volutes de fumée autour de moi. -Pardon … je ne sais pas ce que… Il était …
Je tourne les yeux dans tous les sens, confuse. Mes mains passent dans mes cheveux, les repoussant en arrière. -C’était un cauchemar … je suis désol
Mais je sursaute, sentant mes cheveux sous ma main, sous mes deux mains. Non. Je baisse le regard, voyant la mitaine par terre. Aussitôt, je me penche pour l’attraper, m’arrachant un petit cri de douleur alors que ce geste presse sur mes blessures. Aaaah mais quelle … conne… T’as tout gagné là …
Au final ce ne fut pas l’extincteur posé un peu trop violemment sur le sol du bureau qui te réveillas mais bel et bien un de tes cauchemars. Et il semblait vraiment violent. Maintenant ce n’était plus des étincelles qui sortaient de tes mains. Mais bel et bien des flammes. Ni une ni deux, ne sachant pas si tu allais te contrôler, il saisit le pistolet de l’extincteur et le dirigea vers toi, attendant la dernière minute avant de l’enclencher, espérant au plus profond de lui, ne pas en avoir besoin.
Il poussa un soupire de soulagement quand, une fois réveillée, dans un état un peu second, tu posas tes mains sur tes épaules, les flammes disparaissant d’elles même. Ouf. Le bar des pompiers n’allait pas bruler et finir sa carrière dans un incendie. Cela aurait été le comble tout de même.
Une petite grimace s’afficha sur son visage alors que tu l’appelas Sam. Il n’aimait pas ce surnom. Seule sa sœur avait le droit de lui donner. Mais il n’allait pas t’en vouloir pour si peux, tu ne pouvais pas être au courant de toute manière. Reposant sa protection contre toi et l’abandonnant au sol il répondit.
-Ce n’est qu’un cauchemar.
Hésitant un court instant, il vint s’assoir près de toi sur le canapé, et fut surpris par ton petit gémissement de douleur. Ce n’était pas la première fois, et de loin qu’une femme gémissait sur ce canapé, mais de douleur c’était bel et bien une première. Cherchant la cause de cette douleur il vu enfin ta main, qui était dans un sale état. Sans te demander la permission, il prit ton poignet, avec délicatesse tout de même, et observa ta main qui semblait avoir comme un trou… Mais visiblement aucun nerf n’avait été touché. Et la plaie était cautérisée mais elle n’était tout de même absolument « pas belle » comme on disait dans le métier.
-Faut pas que tu laisses ça comme ça gamine. Faut que tu désinfectes.
Et oui, il avait toujours en tête que tu n’étais qu’une adolescente un peu paumée. Alors qu’il se pencha de tout son long du côté opposé à toi pour ouvrir le placard à côté de nous et en tirer, non moins habilement une petite trousse à pharmacie avec le strict nécessaire. Il y avait au moins de quoi désinfecter la plaie et te faire un pansement propre.
-Comment tu t’es débrouillée pour avoir ce truc ?
Dit-il alors qu’il ouvrait un paquet de compresse et qu’il imbibait généreusement de désinfectant pour pouvoir nettoyer ta main. Il se doutait que tu n’allais absolument pas être d’accord, mais il ne te laissait pas le choix du tout.
-Faut que tu désinfectes régulièrement, je ne vais pas te faire de dessin.
Te forçant un peu à ouvrir ta main, la posant dans la sienne, le dos de ta main contre sa paume, il entama une désinfection propre et nette. Il était habituée à voir des scènes d’horreur, et des blessures, et là … Ce n’était pas grand-chose.
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Quel est le pire cauchemar … ? Celui si violent qu’il vient à nous arracher violemment au sommeil ou celui dont on ne peut se réveiller. Il m’a fallu quelques instants pour émerger, et tourner la tête vers l’homme présent, armé d’un extincteur. La scène aurait pu être drôle mais sur le coup, cela ne me vient pas à l’instant. Je suis entre l’angoisse et le retour à la réalité.
Je hoche la tête à ses mots, toujours un peu ailleurs et je me rends compte à ce moment-là que ma mitaine gît sur le sol. Je me penche, réveillant encore mes douleurs, la saisissant de ma main valide. Lorsque je me redresse, je sursaute, le découvrant face à moi, assis à côté de moi sur le canapé. Il me prend la main avant que je n'aie pu la recouvrir de la mitaine, m’arrachant une grimace. -Hey !
Je tente de protester, faiblement, esquise à peine un mouvement pour contenant plutôt pour éviter de le cramer. Et je l’entends … mon visage se crispe. Ce n’est pas ce qu’il me dit qui me crispe. Mais “gamine” … c’est comme cela que Grand-Père, un des membres de la Loge m’appelait autrefois. Et c’est le premier que j’ai découvert en franchissant les portes du sanctuaire. Je le laisse faire, étrangement amorphe, perdue dans les images de mon esprit. Je le vois commencer à sortir de quoi me soigner. Je n’ai même plus envie de lutter.
Étrangement, en temps normal, je l’aurais repoussé, j’aurais remis ma mitaine et j’aurais sûrement couru pour partir. Depuis ce qu’ils s’était passé, j’ai l’impression que je ne peux faire confiance à quiconque. Et pourtant s’il avait voulu me faire du mal, il avait eu tout le temps pour le faire . Je suis assise en tailleur face à lui et même si clairement, je suis réticente, je lui laisse ma main, alors qu’il sort ce dont il a besoin.
- Comment tu t’es débrouillée pour avoir ce truc ?
Je me mords la lèvre, ma main se resserre de plus en plus, je n’ai pas envie de répondre mais après tout ce qu’il a fait pour moi… j’inspire doucement avant de finir par dire doucement, presque comme un murmure :
-En voulant protéger le dernier survivant d’un massacre mais j’ai … échouée...
Ma voix meurs dans ma gorge. Mon autre main se ferme et se resserre sur la mitaine de cuir. J’ai encore du mal à accepter cela, ce qu’il vient de se passer. Cela fait à peine quelques jours. Quelques jours que j’ai tout perdu… et c’e
- Faut que tu désinfectes régulièrement, je ne vais pas te faire de dessin.
Je hoche à nouveau la tête, revenant à la réalité à ce moment-là. De mon sac à côté de moi, je sors quelques compresses dont les paquets ont été malmenés et une bouteille d’alcool modifié à 70% -C’est ce que j’ai trouvé de mieux ici. Je …
Il va vraiment finir par appeler l’asile. Allez, dis lui en un peu plus.
-Y a 3 jours, je me trouvais encore à Londres, et il y a 3 jours, nous étions nombreux. Je … Je n'ai rien pu faire. Natha … Il m’a envoyé ici, pour me sauver …
Mes yeux deviennent brillants, des larmes viennent perler à mes yeux. Je les chasse d’un geste rageux, passant mon poignet et mon avant-bras sur mon visage. Un sanglot me tire un élan de souffrance. J’essaye de parler mais je n’y arrive pas. J’ai l’impression qu’en le disant, ce qui ressemble à tout point à un mauvais rêve devient définitivement réel…
En écoutant ton récit, ou plutôt tes courtes phrases il lève ces yeux bleus vers toi comme si il cherchait à savoir si tu étais dans une sorte de délire de droguée ou quelque chose du genre. Surement oui. Un massacre ? Il en aurait forcément entendu parler c’était évident. Tu devais donc halluciner ou prendre tes rêves pour la réalité. C’était dur à croire parce que tu n’avais pas vraiment le physique d’une droguée, paumée, ou un truc du genre. Mais après tout, l’habit ne faisait pas le moine.
Le jeune pompier secoua la tête négativement quand tu lui sortis ton petit matériel de ton sac. Pas la peine de l’utiliser et de le gaspiller. Tu allais en avoir besoin pour la suite de ton chemin. - Garde ça petite. J’ai de quoi faire.
D’un geste de la tête il t’indiqua la petite trousse de secours remplie à bloc de produit en tout genre. Il prit ta main dans la sienne pour observer en détail la blessure, ne te faisant pas trop lever le bras non plus pour tes côtes. Ca ressemblait plus à un passage à tabac qu’à autre chose.
- T’as vraiment eut de la chance tu sais ? Une sur un million que le truc qui t’a transpercé ne touche ni tes os, ni tes tendons, ou tes nerfs.
Dit-il après avoir examiner longuement ta main, côté paume et dos de la main. La chose semblait avoir traversé, comme une balle. Mais ce n’était pas une balle. Une balle aurait causé plus de dégât que cela. Néanmoins quelqu’un semblait avoir refermé à peu près proprement à l’aide d’une cautérisation un peu barbare mais efficace.
D’un geste efficace, rapide et presque habituel, il ouvrit un paquet de compresse qu’il inonda généreusement d’antiseptique afin de ne pas rajouter de douleur sur ta douleur puis il passa la compresse imbibée des deux côtés de ta main pour bien désinfecter correctement en écoutant ton histoire en même temps. Mais il sentait bien à ta voix que quelque chose n’allait pas. Ne souhaitant pas relever les yeux vers toi, il mit des compresses propres de chaque côté de ta main et nouant une bande, un peu serrée mais pas trop. Une fois finit il entendit que tu pleurais bel et bien. Le jeune homme se sentait un peu bête … Il n’avait jamais été fort quand les autres fondait en larmes devant lui. Il avait plutôt tendance à fuir ou à plaisanter pour essayer de faire retrouver le sourire à ceux ou celles qui étaient en larmes.
Hésitant un instant, se mordillant la lèvre, lentement, pour que tu comprennes bien qu’il ne souhaitait absolument pas t’agresser, il se décala un peu vers toi et te prit dans ces bras. Il paraissait que les câlins étaient le remède de tous les maux. Enfin c’était ce que disait son amie Gabriela, qui passait son temps à câliner tout le monde.
- Tu es sauvée maintenant. Le danger est loin.
Murmura-t-il avec douceur alors qu’elle s’abandonnait dans le réconfort de ces bras.
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Dernière édition par Samuel Fraser le Lun 17 Mai - 22:02, édité 1 fois
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Je n’arrive pas à soutenir son regard, lorsqu’il m’observe, je baisse les miens. Je n’ai pas envie de l’affronter. Je range à ses mots le peu que j’ai sorti. Au moins il m’a pas raillé là dessus, cela m’aurait clairement pas fait plaisir même si j’ai conscience que cela est bien maigre pour me soigner. Je fais avec les moyens du bords… Je le regarde faire, toujours un peu crispée, alors qu’il m’examine. Je le laisse faire, restant malgré tout sur mes gardes Mes yeux se relèvent par contre vers lui, lorsqu’il me parle de chance, orageux. J’ai un geste de recul, tentant de lui reprendre ma main. Si mes yeux avaient pu s’enflammer, ils auraient prit feu à l’instant. .
-De la chance … ? je grogne d’une colère froide.
La scène me repasse en mémoire … Nathaniel, ma main transpercée et clouée au mur, la cautérisation à vif, le combat, la douleur … Le dernier regard de l’homme que j’aimais … je sens la colère courir et enflammer mon sang, mon corps. Un mot de trop et je pourrais me transformer avec le peu d’énergie qu’il me reste en torche humaine. Mais cela ne doit pas arriver. Je secoue la tête, tentant de chasser tout cela alors que mon cœur se serre dans ma poitrine. -Excuse-moi…
Il n’a rien fait, il essaye au contraire de m’aider et il ne peux pas savoir. Je baisse les yeux, me sentant idiote. Je n’ouvre plus la bouche pendant le début des soins. Je ne relève pas le regard, observant ses gestes, ses mains agirent. Quelques instants de silence avant que je ne finisse pas murmurer à nouveau, comprimant plus encore mon palpitant. Tout frappe mon esprit violemment. les visages, les sourires, le sien …
Je m’effondre mentalement. Je ne pensais plus être capable de pleurer et pourtant je sens venir les larmes que je tente de chasser. Je baisse encore plus la tête, ne voulant pas qu’il voit cela, qu’il me voit ainsi. Je déteste être faible face aux autres, je déteste … et pourtant là, je suis parcouru de sanglots face à lui. Les soins s’achèvent. Je laisse mes mains retombée face à moi, sur le canapé. Je ne le regarde pas. Je ne me rends pas compte de ce qu’il est en train de faire, finissant seulement au bout d’un moment, juste avant qu’il n’approche par relever les yeux qui n’attendent qu’un clignement pour déverser toute la peine de ce corps -Hey …
Je proteste à peine, hésitant à reculer pour être loin de lui mais par la surprise et réfléxe, je place mon bras entre lui et moi, qui finit prisonnier au final de cette étreinte. Je ne m’attendais pas à ça, cela me cloue sur place, me figeant, le corps crispé quelques instant de plus avant de finir par me laisser aller contre lui, fermant les yeux pour libérer enfin la tristesse que mon coeur avait amené à mes yeux, tristesse qui grandit plus encore en l’entendant -Non… c’est faux … Je suis la dernière…
Plus personne ne répond depuis des jours, les membres de la Loge éloignés. A Londres, le massacres dans les entrepôts de Limehouse avaient fait grand bruits. Tous sont ... Les rares connaissances hors de la Loge que j’avais encore là-bas n’ont pas arrêté de tenter de me contacter. Surement inquiète à cause de la découverte du massacre, inquiète que je fasse moi aussi partie du massacre. Je n’ai répondu à personne, de peur qu’ils puissent remonter à eux, ou à moi… Ma main bandée est coincée entre nous mais l’autre s'agrippe à lui, alors que mon visage s’enfouit dans son cou. Je n’arrive pas à réfléchir, je n’arrive pas à m’arrêter pendant de longues secondes avant de finir doucement par me calmer, toujours agrippée à lui, lâchant dans un murmure : -Ils me retrouveront …
Je resserais mon étreinte de lui à ses mots. Le jour où ils me retrouveront … je serais prête. Je les vengerais. S’ils ne viennent pas à moi, c’est moi qui les retrouverai. Je suis la dernière … et donc la seule à pouvoir le faire.
Il était certes un peu beaucoup mal à l’aise d’être dans tes bras. Le jeune homme n’avait pas vraiment l’habitude des câlins de la sorte. A part avec son amie Gabriela mais ce n’était pas la même chose. Mais … A cet instant précis, il savait que ce dont tu avais besoin n’était pas d’un flot de paroles ou d’un discours réconfortant. Visiblement tu avais seulement besoin de chaleur humaine, de sentir que tu n’étais pas seule. Malgré ce que tu prétendais.
Etre la dernière ? Le pompier n’osait absolument pas te poser de questions même si ... Les hypothèses qu’il avait en tête te concernant, se faisaient de plus en plus flou. A moins que tu ne souffres de soucis mentaux...
C’était aussi une des possibilités, mais, à te voir, comme cela, avoir un discours, plus ou moins cohérent, ne pas avoir pris de substances depuis plusieurs heures, contrairement à lui qui avait le cœur qui battait de plus en plus vite à cause du manque. Il n’avait pas vraiment prévu de ne pas rentrer chez lui et en te donnant ces fameux antidouleurs, il pensait en reprendre quelques heures après. Il savait très bien qu’il devait diminuer sa consommation quotidienne … Mais ce n’était pas évident tous les jours.
-Tu n’as pas à t’excuser …
Murmura le soldat du feu tout en te serrant dans ces bras, en frottant ton dos comme si il voulait vraiment te réconforter. C’était d’ailleurs son intention, essayé de te soulager de ta peine, même si il savait bien qu’il allait avoir du mal. Mais tu aurais au moins profité de cet instant de pure douceur et de gentillesse.
Préférant rester silencieux faisant bien attention que dans son câlin il n’abime pas le beau bandage qu’il t’avait fait pour ta blessure, qui, il le maintenait aurait pu être vraiment pire que cela. Sans bouger, il te laissa pleurer dans le réconfort de ces bras de longues minutes, sans rien dire d’autres et n’osait te poser d’autres questions. Après tout, il ne pourrait surement rien y faire. Il n’était qu’un homme, un simple humain, sans pouvoirs, sans rien d’extraordinaire.
-Ici tu es en sécurité. Profite en pour te reposer, reprendre des forces, personne ne te dérangera ici jusqu'à 18h.
Prit d’un élan de tendresse, il reposa son menton sur le haut de ton crâne, ne sachant pas vraiment si tu allais le repousser ou pas. Au pire il aurait quelques poils de barbe de roussi mais ce n’était pas grave. Tant que cela repousserait.
-Tu peux rester ici encore un peu, mais si tu veux… Tu peux venir chez moi à mon appartement, histoire de prendre une douche, et te reposer encore un peu.
Il était un peu gêné de te faire cette proposition. Tu étais une des rares qu’il invitait, habituellement il cherchait toujours à se débarrasser des femmes qui tournaient autour de lui. Mais … Il savait qu’avec toi tu avais juste besoin de réconfort, et pour cela, même s’il ne se débrouillait pas comme un chef … Il essayait au moins. C’était déjà ça non ?
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Je n'étais pas prête à ce qu’il fasse ce geste, qu’il me prenne dans ses bras. Cela me désarçonne, complètement. Et les larmes que je contiens depuis quelques minutes finissent par m’échapper en cascades sur mes joues, terminant en tâche sur son bras et sur son épaule. Il me faut quelques instants avant de réussir à me calmer, à murmurer quelques mots. Je n’ai pas pu réellement les pleurer. Je n’ai pas pu profiter d’un instant de paix pour le faire. Je n’ai pas pu pleurer à l’abri, dans les bras de quelqu’un. C’est ce que je fais là maintenant. Pas de sanglots interminables. Pas de cris, de hurlements, de coups portés contre cette injustice, contre ce massacre injustifié et cruel, inhumain et indigne également des mutants. juste des larmes de pure tristesse dans un lieu je ne crains pas d’être pourchassé à tout instant. Je me laisse aller dans ses bras, pour la première fois totalement en confiance depuis des jours, depuis ce soir là … Il me dit que je n'ai pas à m'excuser. Pourtant c'est le cas … Mais s’il décide que cela n’a pas d’importance, alors soit. Je reste contre lui, enfonçant plus encore mon visage dans son cou, resserrant mon bras autour de lui comme lui me serre dans ses bras. Il est doux malgré tout, je n’ai pas mal … à part lorsque je respire mais cela est une douleur constante qui désormais fait partie de moi. Je ne sais pas combien de temps cela dure. J’ai fermé les yeux, me plongeant dans le noir. Je n’ai pas peur pourtant. C’est une noirceur rassurante, apaisante.
- Ici tu es en sécurité. Profite en pour te reposer, reprendre des forces, personne ne te dérangera ici jusqu'à 18h.
Je suis sur le point de protester, de décliner. Il ne faut pas que je reste ici. Je risque de le mettre en danger, je le sais. Pourtant, lorsque je sens qu’il pose sa tête sur la mienne, mes larmes retombent de plus belle. Je plisse les yeux, je veux les contenir, au moins un peu. Mais c’est peine perdue. -Je …
Je me fige lorsqu’il me propose de venir chez lui, mon cœur se remet à battre plus fort dans ma poitrine. Pire idée, c’est la pire idée possible. Je me redresse, sortant ma tête de son étreinte, pour le fixer dans les yeux, de la peur . Il … ne se rends pas compte. -Samuel … Non, je ne peux pas.
Il ne comprend pas. Il ne peux pas comprendre … Je ne lui ai rien dit. Mais s’il savait ce qu’il s’est
-S’ils sont à ma poursuite, s’ils retrouvent ma trace, tu seras en danger. Ils …
J’ai peur, peur de lui dire, peur de voir son regard changé, se troubler. Je suis toujours dans ses bras, mais j’observe ses yeux.
-Je ne sais pas qui Ils sont mais nous étions visés. Ils n’ont pas laissé de survivants. Ils n’ont eu aucune pitié. Je ne dois ma survie qu’au sacrifice de … d’une personne.
Arrête de penser à lui. A chaque fois que son visage me revient à l’esprit, j’ai l’impression qu’il me brise plus encore. J’ai tenu sa main un court instant, j’ai tenté de le sauver et maintenant. Je reste muette pendant quelques instants. Parles … mais je ne peux pas lui en dire trop. Sinon cela revient à le mettre en danger tout autant.
-Je ne sais pas s’Ils ont compris que je n’étais plus à Londres. Natha…niel m’a permis de fuir. Mais s’ils ont pu trouvé les miens, ils me retrouveront. Ils voulaient les …
Trop … trop, tu vas en dire trop. Je fixe ses yeux. Il doit me prendre pour une folle, j’en suis sûre. Fuir … Non, je ne peux pas. Je ne peux juste pas lui faire cela. Pourtant, si je veux le protéger… J'hésite, alors que je le fixe. Je sais que le massacre de Limehouse a fait grand bruit dans la presse de Londres. Pas loin de 100 corps découverts, sans vie, mutilés, dans un entrepôt censé être désaffecté. Des traces de vies, d’organisations. Bref, ils tentent de comprendre qui nous étions. Et muette face à lui, je ne sais pas quoi rajouter. Il m’a aidé, il mérite la vérité mais si c’est pour lui mettre une cible sur le visage …
Le bon samaritain. C’était vraiment cela. Il était prêt à beaucoup pour aider des personnes dans le besoin, et là, visiblement, la jeune fille qu’il avait dans ces bras, toi, en avait besoin. Il ne préférait rien dire, restant silencieux pour te laisser évacuer et exprimer ta tristesse de toi-même. Il savait que les questions étaient pires que tout. Quelles ne permettaient pas de passer à autre chose mais bel et bien de se replonger dans ce passé difficile que l’on cherchait désespérément à oublier. Il l’avait vécu lui aussi. Ces moments, de chagrin immense face à la perte d’un être cher, un être aimé, qui ne reviendrait jamais. Pas de claquement de doigts magiques d’un héro. Impossible, les morts ne revenaient pas à la vie aussi facilement.
Il attendait, sagement tout en te serrant avec douceur, ces mains caressant un peu ton dos comme pour te réconforter du mieux que possible…. Bien que la situation soit un peu gênante car il ne te connaissait pas, il s’en moquait profondément.
Tes larmes s’intensifièrent alors qu’il posa sa tête au dessus de la tienne, son menton venant se perdre dans ta chevelure flamboyante. Pas de questions. Il n’avait pas besoin de savoir. Mais … Le fait d’être dans ces bras protecteurs, réconfortants, semblait te faire le plus grand bien, et ta langue se délia rapidement, donnant des détails qu’ils notaient dans sa mémoire pour aller se renseigner un peu sur la situation à Londres. Avec son rythme décalé, ces gardes, le bar à tenir … Il ne se tenait pas vraiment au courant des actualités du monde. Il se concentrait pour tout retenir et aller se renseigner un peu plus tard sur les évènements dont tu semblais parler, ceux qui t’avaient si profondément affectés et qui … Visiblement avait connu un grand nombre de victime. Et parmi ces victimes des membres de ta famille ? Un certain Nathaniel en tout cas, dont la mort t’avait profondément marquée. Un père peut-être ? Ou un amoureux ? Surement l’un ou l’autre.
Il réfléchissait rapidement à quoi dire pour ne pas te faire croire qu’il n’en avait rien à faire des tes problèmes. Mais il pesait ces mots, les choisissaient afin de ne pas te blesser ou t’effrayer. Alors que tu posas tes yeux dans les siens, entre deux torrents de larmes, il t’adressa un sourire qui se voulait réconfortant, venant se permettre d’essuyer tes larmes sur tes joues avec ces deux mains posant ces pouces de ton nez jusqu'à tes joues, ayant abandonner un instant ces caresses réconfortantes.
-Tu sais, qui que ce soit, si tu es passé de Londres à N-Y comme ça … Il va en falloir un sacré temps pour te retrouver, d’autant plus dans un bar écossais. Mais c’est toi qui voit ….
Il ne voulait te forcer à rien, tu étais libre de partir ou de rester, c’était à toi de voir. Mais il ne te laisserait pas partir comme cela. Déjà tu serais obligée d’emporter les nombreux croques monsieurs qu’il avait fait la veille, mais également des compresses et de quoi nettoyer ta main. Et quelques billets en poche aussi. Il ne se baladait pas avec beaucoup de liquide mais …
Il lâcha un instant tes yeux du regard pour dévier vers le coffre qui trônait dans un coin de la pièce… Ha … Il en avait culbu… aimé des femmes sur ce coffre.
-Et si tu commençais par reprendre des forces hein ? Je ne craindrais rien si tu pars d’ici le ventre plein plutôt que vide non ? Et tu sais … Je suis un coriace.
Toujours ce sourire au visage il t’adressa un petit clin d’œil complice espérant que tu le crois et que tu te reposes encore un peu même si tu refusais d’aller chez lui. En tout cas, c’était bien, tu n’avais pas pris sa proposition pour quelque chose de salace. Car, pour une fois, cela n’en était pas une.
Il fit un petit geste de la tête en direction du bureau ou trônait encore la quantité astronomique de nourriture qu'il avait fait.... Il avait de quoi te faire un bon petit dej en bas ...
“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
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