J’ai fait un choix … Je ne sais pas si je lui faisais confiance à vrai dire. Depuis mon arrivée et surtout après mon arrivée … compliqué, j’avais du mal à croire quiconque. Tant que je n’arriverais pas à recontacter quiconque, cela est de la folie…. Et pourtant je le suis maintenant, lui, le pompier qui a l’air de bosser dans ce bar … tiens, d’ailleurs, il a un double emploi où … je ne sais pas … je ne connais même pas si Il me promet que je ne croiserai personne. Cela me rassure, je n’avais pas envie d’expliquer à d’autres le pourquoi de mon état. A sa question, je hoche la tête, ajoutant : -Cela fait bien plus longtemps que je tiens…
Ce n’est pas pour fanfaronner que je dis ça. C’est un constat, un fait. Depuis le meurtre des miens, il s’est passé quoi ? Presque une semaine ? Je ne suis pas sûre. Cependant, je me sens idiote, et j’ajoute: -Mais merci.
Je le suis, et lorsqu’il me le demande, je tourne la tête vers la petite boule de feu et elle vient mourir dans le creux de ma main. Il est vrai que de faire entrer une mutante pyrokinésiste dans un bar visiblement de pompier, cela aurait pu me faire rire … au moins cela m’arrache un sourire pendant quelques instants. Il ouvre enfin la porte et je le suis, restant sur mes gardes. J’ai peur que nous tombions sur quelqu’un. Je tente de rester calme au moins, pour ne pas avoir un gestes malencontreux si cela arrivait. L’escalier … cela est terrible pour moi. J’hésite même à faire demi-tour à ce moment là. Je serres les dents à chaque marche mais j’y arrive. Je hoche la tête quand il me montre les toilettes et enfin on arrive dans le bureau. Lorsqu’il l’ouvre, il me laisse passer et je découvre ce lieu. Je suis un peu hagarde; perdue. J’observe autour, le bureau, le canapé. Fouillant dans sa poche, il en sortit un petit porte clé avec un écusson écossais et une petite phrase en gaélique, déverrouillant la porte il la poussa pour te laisser entrer. Je fais une sorte de petit tour des yeux de la pièce avant de revenir devant lui et voir qu’il me tends les clefs en m’expliquant la marche à suivre. Doucement, je tends la main pour recevoir le petit trousseau et hocher encore une fois la tête. Puis, avant qu’il ne parte, j’ose à nouveau ouvrir la bouche et lui demander : -Merci pour tout. Je … m’appelle Kathleen. Et toi ?
Une fois qu’il part, j’hésite, appuyé sur la porte, à la fermer. Je reste un moment contre cette plaque de bois avant d’abandonner et en soupirant, d’aller sur le canapé. J’ai un petit coup d’oeil pour le meuble qu’il m’a pointé. L’idée d’un petit verre de whisky me tente bien. Mais au final, je préfère m’allonger sur le dos, et reposer mes côtés. Il fait chaud ici. Si mon sac est toujours contre moi, ma main avec la vieille mitaine de cuir en partie trop grande pour moi repose sur mon ventre alors que doucement, je commence à m’endormir. La chaleur, la quiétude des lieux. Les échos d’en bas me bercent plus qu’il ne m’inquiète. Je m’en rends compte mais pourtant, malgré une légère résistance, je me laisse emporter par le sommeil, m’assoupissant sur ce canapé dans ce bar dont je connais rien. Sans force, ma main tombe et finit par pendre dans le vide. Et quelques instant plus tard, c’est la mitaine qui glisse de mes doigts pour s’écraser au sol, révélant la cicatrice cautérisé du trou laissé par cette maudite flèche. Cependant, je n’en ai pas conscience, sombrant de plus en plus dans un sommeil profond.
Under the glimmer of a dark alleySweet dreams are made of this Who am I to disagree? Travel the world and the seven seas Everybody's looking for something Some of them want to use you Some of them want to get used by you Some of them want to abuse you Some of them want to be abusedKathleen & Samuel Visiblement tu semblais plutôt satisfaite de la proposition que le jeune homme venait de te faire. L’endroit n’était pas des plus luxueux, mais après tout ce n’était qu’un bureau dans un bar. Néanmoins, il était propre et propice au travail, repos, et autres activités nocturnes pour la part de Samuel. Cela lui évitait d’avoir à ramener les femmes avec qui il passait la nuit chez lui dans son loft. Il n’y tenait pas particulièrement car, après, elles devenaient comme des sangsues, à toujours vouloir rester prendre le petit déjeuner ou autre. Souvent il les mettait à la porte galamment en prétextant qu’il devait aller bosser, qu’il avait une garde, ou des choses du genre. Oui. Il le savait c’était une attitude pas chevaleresque avec les femmes, mais celui lui importait peu. Personne n’était jamais venu pleurer à sa porte comme cela. Ou presque … Mais c’était une autre histoire, pas pour tout de suite.
Avant qu’il ne parte en direction de la grande salle pour reprendre son service tu semblas t’ouvrir un peu et annonças un prénom. Il n’était peut-être qu’une invention, un mensonge ou autre mais il s’en moquait. Il t’adressa un petit sourire amical, sans tout de même te tendre la main. Les présentations, et votre rencontre avait déjà été réglées, au prix d’un tee-shirt. Mais peut lui importait.
- Samuel. Mais ici tout le monde m’appelle par mon nom de famille. Fraser. Donc ne soit pas surprise si tu l’entends de là où tu es. Certains clients ont de la voix. Je repasse avec de quoi manger dès que je peux.
Ajouta-t-il avec toujours ce sourire qui quittait rarement ces lèvres quand il se trouvait ici, au Molly’s. Redescendant les marches 4 à 4, rapidement, comme toujours, il reparti derrière le comptoir l’air de rien. Son absence n’avait visiblement été remarquée par personne. Et alors qu’il reprenait tranquillement les commandes servant bières après bières, un de ces clients lui commanda un croque monsieur. L’occasion était trop belle. Il leva la main pour prendre la commande et partit dans la réserve pour sortir tout ce qu’il fallait. Il n’y avait que peu de nourriture dans le bar à part les éternelles planches de fromages, charcuterie, et autres gâteaux apéros. Pour ces clients ils avaient tout de même investis dans un appareil à croque monsieur et un a panini, même si tous savaient que ce n’était pas de la grande cuisine.
Il s’occupa de faire six croques monsieurs. Un pour son client et les autres pour toi. Même si tu n’allais pas tous les manger tu pourrais les mettre dans ce sac que tu ne semblais jamais quitter. Et au moins tu aurais de quoi manger pendant quelques jours. Il ne te prenait pas non plus pour une SDF mais … il avait toujours en tête cette idée de junkie ou autres. Emballant individuellement tous les croques monsieur dans du papier aluminium il commence à faire cuire un panini. Il sort de la réserve, va servir son client, puis il remonte discrètement à l’étage avec toute la nourriture. Frappant de la manière dont il l’avait prévenu, il essaye d’ouvrir la porte se doutant qu’elle est fermée, mais non, il la pousse, entre, et te voit, endormie sur le canapé.
Il n'ose pas te réveiller, t'observant profondément endormie. Le jeune homme pose délicatement son assiette sur son bureau, sans faire de bruit puis il redescend en bas pour terminer la soirée et reprendre son poste derrière le bar. Il s'engage à fermer le bar et passer la serpillière afin d'être sûr que personne parmi ces collègues ne restent ici.
Vers 2h00 du matin, tout le monde est parti, le soldat du feu donne un coup de ménage dans le bar puis, il prend le lit de camp dans la réserve qu'il monte à l'étage. Restant campé devant la porte du bureau il hésite longuement. Mais si il installe son lit dans le couloir si jamais un collègue arrive demain, il va se poser des questions... Non pour garder sa couverture le mieux est de s'installer dans le bureau, là, où, il était certain que personne n'oserait le déranger. Avant d'être sur de pouvoir entrer dans le bureau, il toque. Mais à nouveau pas de réponse. Le beau brun passe une tête par la porte, tu n'as pas bougé d'un centimètre, ronflant presque tellement tu sembles profiter de cet instant de paix. Le lit installé dans un petit recoin, loin de toi, et sans faire le moindre bruit pour l'installation il s'assoit et t'observe un peu. Mais il ne souhaite pas faire gros voyeur de service. Ouvrant le placard avec discrétion il en sort deux couvertures. Une qu'il dépose doucement et avec précaution sur toi, et l'autre qu'il jette sur son lit de fortune pour la nuit. Là, il s'endort rapidement, sa garde de la journée l'ayant bien fatigué, et pour une fois, il fait une entorse à son habitude de dormir nu.
“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
Dernière édition par Samuel Fraser le Sam 1 Mai - 21:20, édité 3 fois
J’aurais pu avoir peur, j’aurais pu reculer et m’enfuir plus d’une fois. Mais au final, me voilà, debout dans ce bureau alors qu’il me dit enfin son nom. Samuel. J’ai un petit rire qui m’échappe, un rire qui me vaut un petit gémissement de douleur ensuite. Rire avec des côtes brisées, quelle idée pourrie même si j’ai pas pu m’en empêcher. -Désolé, je voulais pas me moquer, c’est juste … de là ou je viens, il y a un dessin animé pour les enfants : Sam le pompier. Je le voyais petite et …
Je le montrais aux enfants qu’on ramenait des missions, en les tenant dans mes bras, pour les aider à se calmer. Le sourire qui était apparu sur mon visage disparut bien vite, remplacé par une profonde mélancolie que je finis par passer avant de murmurer : -Enfin merci Sam...Samuel.
Puis je referme la porte sur lui mais pas à clef et après avoir fait un petit tour, je l’allonge dans le canapé et m’endors … Depuis mon arrivée ici, je n’avais pas dormi une seule fois si quelque chose d’aussi moelleux, aussi confortable. En quelques instants, je sombre dans un sommeil profond, très profond. Je ne sais pas si j’ai déjà dormi aussi profondément depuis ce soir là … à part la fois où le doc étrange m’a drogué … Non, ça doit être la première fois dans cette ville que je me sens en sécurité et que je me laisse aller au repos, relâchant entièrement mon corps au point de laisser ma main tomber au sol, de ne pas sentir que la mitaine glissait. Cela faisait bien une semaine que je n'avais pas dormi plus de quelques heures et surtout sur quelque chose d’aussi agréable qu’un canapé. Je n’entends rien autour de moi … ni les gens en bas, ni l’homme qui remonte, ni lorsqu’il frappe à la porte et s'installe à côté de moi. Je n'entends rien de tout cela, et même la couverture qu'il me mets sur le corps, cela ne me réveille pas. Cela ne me réveille pas. J’ai des spasmes, j’ai des murmures qui m'échappent mais je ne me réveille pas. Non je suis trop profondément endormie… Et je rêve ...
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