Everybody be cool, this is a robbery ! feat. Luke Hunt
Le tueur connaissait sa Guilde. Bien, c'était bon signe. Il n'émit pas spécialement d'avis dessus, néanmoins. Il donna à son tour son pseudonyme, d'abord en russe, puis en anglais. Remy acquiesça, comme pour signifier qu'il enregistrait l'information, et traduisit en français :
« Le tueur de Croque-mitaine... Comme c'est poétique. »
Encore une fois, difficile de déterminer s'il était sérieux ou s'il se foutait gentiment de sa gueule. Son hôte enchaîna en parlant de sa réputation, le qualifiant de mutant puissant qui ne craignait pas la confrontation. Remy s'en sentit flatté. Il se débrouillait plutôt bien en combat rapproché, et même à distance, c'était vrai. Même s'il n'allait jamais jusqu'à tuer ses adversaires, sauf en cas d'extrême nécessité. Il se contenta d'un haussement d'épaules faussement humble et d'un léger sourire.
Le voleur observa le tueur se diriger vers un tiroir de sa cuisine. Son instinct lui cria immédiatement "danger". Et il avait raison. Il se retrouva avec le canon d'un flingue posé sur son front. Et pourtant, il ne recula pas, ni ne se départit de son sourire. Ses yeux, en revanche, virèrent de nouveau au rouge et au noir, et il rétorqua :
« C'est si gentiment demandé... »
Il leva alors la carte à jouer qu'il tenait dans sa main, entre son index et son majeur tendus. D'un mouvement très habile, il la lança nonchalamment dans l'évier, et la carte atterrit avec précision dans le verre vide du tueur. Une seconde plus tard la carte explosait, produisant un petit "boom" et faisant jaillir des éclats de verre. Alors Gambit profita de cette diversion pour saisir d'une main le poignet de Luke, le tordre, et prendre son arme de son autre main, pour enfin reculer de quelques pas et tenir en joue son adversaire avec son propre revolver.
« Je n'ai pas besoin de ce genre de joujou pour me battre. D'ailleurs je ne sais même pas vraiment m'en servir. »
Il balança l'arme derrière lui sans même la regarder, histoire de simplement la mettre hors d'atteinte du tueur à gages. Puis il sortit une autre carte de sa poche et se remit à jouer avec, la faisant tourner entre ses doigts avec un rictus taquin, l'air de dire qu'il ne tenait pas spécialement à se battre, mais qu'il serait disposé à le faire s'il le fallait.
« Bien, maintenant que votre curiosité est satisfaite, je vois deux issues possibles. Soit je pars et chacun continue de s'occuper gentiment de ses petites affaires, soit nous envisageons de causer business et alliance éventuelle. Les cartes sont entre vos mains. »
Le mutant s’était amusé à traduire mon nom en français et à s'en moquer, il y avait de plus en plus de raison que je le tue. Gambit était naturellement drôle et utilisait beaucoup l’humour, ce qui l'énervait au plus haut point. Je ne répondis pas à sa remarque et me contentai de lui pointer le flingue sur la tête.
Alors que je le tenais toujours en joue, il lança une carte en l’air qui atterrit dans un verre derrière moi. Par réflexe, j’avais suivi cette carte des yeux et quand elle explosa, plusieurs bout de verres vinrent rentrer dans mon visage. Gambit se servait de cette diversion pour prendre l’arme et me pointer avec. Alors que je m'apprêtais à parler, il jeta l’arme en me disant qu’il n’avait pas besoin de ça pour se battre.
Toujours de dos à cause des bouts de verre présent dans mon visage je lui dit“Tu crois que j’ai besoin de ça pour te tuer? Je te tuerais avec les mains.”
Alors qu’il était en train de parler, je me retournai et le regarda droit dans les yeux alors que je guérissais. Les bouts de verre sortaient en refermant les plaies juste après. “Vous voulez déjà fuir ou arrêter le combat alors qu’on s’amusait tellement. Je croyais que vous étiez un mutant puissant alors montrez le moi.” Au moment où je lui dis ça, il n’avait pas l’air d’avoir peut mais plutôt d’être confiant. J’enleva ma veste pour me retrouver en chemise, je sortit les griffes, les crocs et mes yeux jaunes.”C’est quand vous voulez!”
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Lorsque le tueur fit sortir les éclats de verre de sa peau et se guérit presque instantanément, Gambit esquissa une moue impressionnée et acquiesça avec un léger sourire. Ca lui rappelait quelqu'un… Le côté bestial, les griffes et les crocs, le facteur guérisseur… Oui, il connaissait tout ça. Il avait côtoyé un mutant du même genre pendant plusieurs mois, dans ses débuts près de New-York.
« J'ai connu un type qui faisait le même genre de trucs… Sauf que lui tenait plutôt du tigre, ou du lion enragé pour le coup. On s'entendait pas très bien lui et moi. »
Son hôte ne répondit nullement à sa double proposition, que Remy trouvait pourtant très correcte. Au lieu de ça, il lui proposa de se battre… Quoi, ici, en intérieur, au beau milieu de la nuit ? Quelle idée saugrenue ! Le voleur leva les yeux au ciel. Ah, ces hybrides bestiaux, on aurait dit qu'ils ne vivaient que pour la violence et le sang. Ca n'intéressait pas Gambit. Il n'éprouvait pas le besoin de prouver sa valeur par un combat viril.
« Justement, je ne veux pas. Une autre fois, éventuellement. Si on commence à se foutre gentiment sur la tronche avec nos pouvoirs de mutants, on va réveiller tout le voisinage. Désolé mon beau, je pense que ça va pas le faire entre nous. »
Il commença à reculer nonchalamment vers la porte d'entrée, sans toutefois tourner le dos à son adversaire. Si l'autre insistait, il l'enverrait valser avec la carte qu'il tenait en main et qu'il avait commencé à charger discrètement, juste au cas où, et filerait en vitesse.
Gambit répondit qu’il avait connu un type avec les mêmes capacités que moi, il ne s’entendait pas très bien avec lui.Je ne sais pas si il parlait de wolverine mais je ne connaissais personne à part lui correspondant à cette description.
“On dirait que tu ne t’entend pas bien avec les hybrides.”
Ce que Rémy répondit était assez logique, se battre maintenant ne ferait que trop de bruit et ça attirerait sûrement la police. Alors que je réfléchissais à ce qu’il avait dit, je le vis reculer vers la porte d’entrée. Je rangea mon attirail de bête et le regarda reculer de plus en plus.
“T’a raison, se battre maintenant nous attirerait des ennuis surtout à cette heure là. Par contre maintenant, tu me dois un combat et un verre. Tu crois sérieusement que je t’ai pas vu te diriger vers la porte? Part mais sache que maintenant tu me dois un combat et que je veux le faire pour voir de quoi tu es capable en situation de mort.”
Je me retournais et commençais à ramasser les bouts de verre qui étaient par terre. Ce soir, j'ai mis un sacré bazar dans mon appartement.
“Sachez juste un truc Prince des Voleurs, tâcher de garder votre guilde des voleurs loin de moi car je ne serais pas aussi gentil que je l’ai été avec vous. Maintenant partez!”
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Le remarque du tueur n'était pas fausse. C'est vrai que ses rapports avec les hybrides qu'il avait rencontrés jusqu'à présent étaient plutôt tendus. Pourtant, le côté un peu bestial chez un homme n'était pas pour lui déplaire… mais les mutants semi-animaux s'avéraient souvent très obtus, brutaux, et manquaient cruellement de finesse. Celui-ci ne faisait pas exception.
Il se rendit cependant compte de la justesse des remarques de Remy. Bien, il n'était pas idiot au point de vouloir attirer l'attention de tout le voisinage sur ses activités nocturnes. L'un comme l'autre n'avaient aucun intérêt à voir débarquer les flics. La confrontation était donc évitée. Ou plutôt reportée, d'après les dires du tueur. Pourquoi pas. L'hybride était bien sûr de lui… Gambit se ferait un plaisir de lui faire ravaler un peu son orgueil, le moment venu. Il effectua donc une petite révérence et répondit avec un sourire malicieux :
« Comme vous voudrez. »
Le tueur lui adressa un dernier avertissement avant de le laisser partir. Que sa Guilde ne vienne pas lui chercher des noises. C'était un sage conseil, en effet. Les voleurs ne tenaient pas à fricoter avec des meurtriers. Remy n'avait pas de bons souvenirs de la rivalité qui existait entre la guilde des voleurs et celle des assassins à la Nouvelle-Orléans. Il avait pourtant nourri l'espoir de pouvoir changer les choses… mais on ne l'y reprendrait pas.
« Message reçu. Après tout, nous ne sommes que d'humbles brigands, et non des croque-mitaines… »
Il était temps de partir. Le voleur rangea soigneusement la carte dans sa poche, adressa un signe de la main nonchalant à son hôte indésirable, et quitta l'appartement, en passant par la porte d'entrée cette fois. Tant pis pour le pied de biche laissé près de la fenêtre dégondée. Il en avait d'autres. Il n'avait désormais plus qu'une hâte : s'empresser de rentrer au QG de sa Guilde pour raconter son aventure à ses compagnons…
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