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 Separate ways

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Scott P. Summers
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MessageSujet: Re: Separate ways Separate ways - Page 2 EmptyMer 13 Mar 2024 - 20:32


SEPARATE WAYS
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L’infirmier n’en avait pas fini avec moi, il n’avait eu le temps que de nettoyer quelques plaies, d’en couvrir certaines et de finalement faire qu’un examen plus ou moins visuel de ce que j’avais subi. J’avais pris un énorme choc à la tête, peut-être deux même, voire plus et il y avait certainement un risque de commotion cérébrale. Il avait supposé que certaines de mes côtes étaient fêlées suite à la douleur que j’avais grogné lorsqu’il m’avait touché. Pour faire simple, mon corps entier était un océan de douleurs plus variées les unes que les autres. L’adrénaline avait fini de faire son effet et si je n’avais strictement rien senti lorsque je combattais ces hommes aux côtés de Jean, ce n’était plus le cas.
J’avais mal absolument partout. À chaque pas que j’avais fait pour quitter cette pièce dans laquelle je ne voulais pas être, mes jambes avaient menacées de céder sous mon poids. Mes cuisses s’étaient contractées plusieurs fois, manquant de me faire tomber et j’avais des crampes horribles et insoutenables dans les mollets. J’avais l’impression qu’à tout moment, je pouvais m’effondrer. Mes poignets étaient également douloureux, là où ces racistes finis avaient beaucoup trop serrés les liens qui m’avaient retenu prisonnier. La corde avait marqué ma peau, l’avait brûlée. Mes côtes me faisaient évidemment un mal de chien et j’étais forcé de me déplacer en gardant un bras protecteur replié dessus, comme si cela avait permis d’atténuer ma souffrance. Et finalement, il y avait la tête. Elle menaçait d’exploser, je sentais le sang battre sur mes tempes, le mal l’enveloppait dans son intégralité me donnant l’impression que chaque bruit que j’entendais était exceptionnellement fort.

J’étais dans un état lamentable autant sur le plan de ma santé, que sur le physique. Le t-shirt que je portais était déchiré en de nombreux endroits, troué même. Mon visage était encore couvert de sang, de terre séchée, tout comme mon cou ou mes bras. Il fallait que je prenne une douche, que je lave tout cela et surtout, il fallait que je me repose. Je sentais la fatigue gagner du terrain à chaque pas qui m’éloignait de cette table d’examen mais me rapprochait de la femme que j’aimais. C’était comme ça que je tenais encore debout, que j’étais encore conscient. C’était Jean qui me faisait tenir et je désirais plus que tout être avec elle.
Alors ce ne serait certainement pas ce gamin qui allait m’en empêcher, surtout maintenant que j’avais retrouvé la vue. Même si c’était encore un grand mot, car ouvrir les yeux, voir le monde et infliger toutes ces informations dont mon cerveau avait été privé me fit également souffrir. C’était trop d’un seul coup et pourtant, même chancelant, je continuais d’avancer jusqu’à rejoindre Jean en dehors de l’infirmerie.

J’étais tombé à genoux, à côté d’elle autant pour être à sa hauteur que parce que mes jambes étaient maintenant incapables de supporter mon poids. Ce fut à cet instant que je manquais de perdre connaissances. Non pas à cause de tout ce que j’avais subi –c’était évidemment un paramètre à prendre en compte, mais plutôt avec ce que Jean fit. Sur sa joue, ma main fut rejointe par la sienne et ses doigts se mêlèrent aux miens. Elle ferma les yeux lorsque je vins déposer ce tendre baiser sur son front. Elle semblait perdue, tourmentée et je savais très bien pourquoi elle était dans cet état.
D’une part, Jean avait toujours l’impression de ne jamais en faire assez. Elle donnait son maximum, peu importait la situation, peu importait le contexte ou même ce qu’elle devait affronter. Et pourtant, lorsque tout prenait fin, elle ressassait les événements passés parce qu’elle avait la sensation d’avoir mal fait, ou de ne pas avoir assez fait. Ce qui amenait au deuxième point, parce qu’il s’agissait plus ou moins d’un problème de confiance en soi. Elle devait sans cesse se maitriser, sans cesse se limiter et être dans la capacité continuelle de retenir toute cette puissance qu’il y avait en elle. Jean se canalisait toujours, tout le temps. Comme dans cette forêt où elle aurait pu régler ce conflit d’une simple pensée, d’un simple claquement de doigts. Sauf que si elle était capable de se contenir, elle savait pertinemment qu’il y avait autre chose en elle et que cette chose ne demandait qu’à être libérée, à prendre le dessus. Et si cette chose sortait, Jean ne serait plus en contrôle. Je le savais, je le voyais dans ses yeux et cela aurait été mentir une nouvelle fois de lui dire que j’en avais peur.

C’était la raison pour laquelle je désirais être avec elle, malgré mon état. Je ne voulais pas qu’elle soit seule à ressasser ce que nous venions d’affronter, ce que nous venions de vivre en tant que mutants. Je voulais être avec elle, qu’elle sente ma présence, qu’elle entende ma voix et qu’elle comprenne que moi aussi j’étais là pour elle. Je voulais qu’elle sache que même si j’avais fait des erreurs, j’étais celui qui devait les réparer et lui montrer que j’avais conscience de ce que j’avais fait, que quoiqu’il arrive, cela n’arriverait plus.
Même à travers la visière et cet éternel ton monochromatique qui peignait le monde tel que je le voyais, je pouvais discerner son regard azuré chercher mes iris, peser sur moi. Je le savais, parce que je lui avais demandé bien des années plus tôt. Je savais de quelle couleur étaient ces yeux que je n’aurais certainement jamais l’occasion de voir tels qu’ils étaient réellement et Dieu seul savait à quel point j’aurais eu envie de m’y perdre pendant des heures.

« J’ai…j’ai eu des jours meilleurs. Je ne sais pas comment…comment ça se serait terminé si tu n’étais pas venue…Je voudrais que tu restes, Jean.
-Je reste avec toi, viens. »

Elle me ramenait dans la salle d’examen où le gosse pouvait à présent terminer ce qu’il avait commencé et, assit ou allongé sur la table d’examen, je ne relâchais jamais la main de Jean. Ce n’était pas ce que je voulais dire lorsque je lui avais demandé de rester. Je voulais qu’elle reste, toujours. Après ce que nous venions de vivre, après avoir de nouveau expérimenté ce lien si particulier qui nous unissait, je refusais de la laisser partir. Même si le feu ardent de l’amour que j’éprouvais pour cette femme n’avait jamais cessé de me consumer, les flammes semblaient à présent plus grandes, plus fortes, plus puissantes et je brûlais littéralement de désir pour elle. Je voulais qu’elle reste pour la serrer dans mes bras, pour sentir son étreinte et qu’elle ne se détache jamais de moi.
Après quelques minutes, le gosse indiqua que cette fois, il avait réellement terminé de me rafistoler mais que je devais faire attention et surtout, me reposer. Je grommelais face à ces conseils qui étaient sommes toute pleins de bon sens, mais que je n’avais pas vraiment envie d’écouter. Néanmoins, je prenais sans broncher les antidouleurs qu’il me tendait et les ingurgitais rapidement. Je souhaitais juste être avec Jean, rien de plus. Mon regard masqué par cette visière se porta de nouveau sur elle et j’aurais aimé qu’elle puisse vraiment croiser mes iris nus. J’aurais voulu que silencieusement, elle puisse y lire tout ce que j’éprouvais pour elle. Allongé pour les derniers tests, je me relevais finalement, portant cette main que je tenais dans la mienne pour y déposer un chaste baiser.

« Je ne crois pas que j’arriverais à marcher jusqu’à ma chambre, tu veux bien me…me raccompagner ? Après…si tu veux me voir ramper, si ça peut te faire rire, je suis prêt à me ridiculiser pour entendre ça… »  
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MessageSujet: Re: Separate ways Separate ways - Page 2 EmptyVen 15 Mar 2024 - 1:27


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Ignorant tout bonnement et simplement l’état pour le moins déchiqueté du t-shirt, qui ressemble davantage à une guenille décousue et usée qu’à un vêtement à proprement parler, Jean s’adonne à la soucieuse contemplation des traits du mutant, dont le visage tuméfié lui serre cruellement le coeur. Mais malgré les hématomes qui jalonnent sa peau de quelques bosses sans nul doute douloureuses, qui expriment à quel point les coups portés à son encontre ont été violents, il ne se préoccupe guère de son apparence ou de ses propres souffrances, plutôt penché au-dessus de sa complice retrouvée. Si elle à ce moment de faiblesse, ce doute pernicieux et émotif qui vient étourdir ses pensées, lui, demeure intact à ses côtés, immuable dans l’adversité, comme la roche subie les âges sans s’effriter. Il a toujours été fort, Scott. Quoiqu’on puisse trouver à redire de son comportement et de ses mots, sans alléger le poids des remontrances qu’on pourrait fournir à son encontre, force est d’admettre que la vie n’est pas tendre avec lui. C’est peut-être la raison pour laquelle la rousse est si prompte à dénicher toutes les excuses possibles et inimaginables pour le défendre : elle sait ce qu’il a traversé et ce qu’il traverse encore. La peine. La colère. L’affliction. Le deuil. La route sera longue avant qu’il ne puisse trouver un réel apaisement, avant qu’il daigne considérer cette nouvelle époque non pas comme une malédiction, mais comme la possibilité de proclamer un cessez-le-feu. Quand la guerre cessera-t-elle dans le coeur de Scott ?

Elle ne prétend pas pouvoir hisser le drapeau blanc pour que les bombes terminent de pleuvoir sur le champ de bataille, mais elle tend à lui offrir le peu qu’elle peut lui donner en cet instant : sa main s’avance donc pour rejoindre la sienne, entrelaçant leurs doigts comme pour lui signifier, silencieusement, qu’il n’est pas seul. Mais il le sait déjà, oui, sûrement qu’il le sait. Ils se regardent, lui davantage qu’elle d’ailleurs, puisqu’elle ne peut que se figurer la forme de ses yeux, cachés derrière sa visière, ce qui ne l’empêche pas de garder ses billes azurées dans ce faisceau éteint. « J’ai…j’ai eu des jours meilleurs. Je ne sais pas comment…comment ça se serait terminé si tu n’étais pas venue… » La première hypothèse est que Cyclope ouvre les yeux pour les abattre de ses rayons furieux, mais bien qu’armé d’une colère légitime et prisonnier de leur injuste violence, il n’avait guère songé à user de son pouvoir pour se défendre. Il ne reste, alors, que l’idée la plus funeste. Sa mort. Le voile de ses paupières s’abaisse tandis qu’elle pince ses lèvres, ne voulant pas que son cerveau quelque peu barbare aiguise son imaginaire pour qu’elle puisse avoir une quelconque manigance trompeuse ; pas la peine d’imaginer que ces hommes l’ont tué, massacré et torturé puisqu’il est là, tout près d’elle, que sa main est dans la sienne et qu’elle ressent son parfum masculin. Il est là. C’est tout ce qui compte. « Je voudrais que tu restes, Jean. » Elle rouvre les yeux pour poser un regard doucereux sur sa personne, attendrit qu’il réclame sa présence après tout ce qui a pu se passer entre eux ; elle n’hésite guère avant de le rassurer sur ce point, et c’est tout deux qu’ils regagnent la salle d’examen, pour le plus grand soulagement de l’infirmier.

Ce dernier, semblant visiblement déconcerté par l’apparence somme toute douteux des deux personnes aux vêtements tachés de sang et de boue, ne fait cependant pas entendre sa voix pour les questionner à ce propos, redoutant peut-être de recevoir une réponse peu amicale de leur part. Perdu dans l’observation des gestes minutieux du gamin, elle n’a aucune véritable conscience du temps qui passe ; combien de temps est-elle restée là, assise sur une chaise inconfortable à côté de la table d’examen, tenant la main de Scott dans la sienne comme d’un dernier rempart avec la réalité ? Elle l’ignore, mais ce n’est que lorsque le mutant se redresse qu’elle fait la même chose avec son menton, tout à coup inconfortable avec la lumière blanche qui vient l’éblouir. « Et vous… Le sang ? » Les yeux encore humides, elle lève ses sourcils en déglutissant avec difficulté, mettant quelques secondes à lui répondre, d’une voix lointaine : « Ce n’est pas le mien. » C’est celui de Scott… Oui, assurément, la situation aurait pu être bien pire.

Le dénommé remonte leurs mains cadenassées pour apposer un tendre baiser sur la sienne, ce qui tend à rehausser la courbe de ses lèvres avec une certaine douceur, tout à fait inconsciente. « Je ne crois pas que j’arriverais à marcher jusqu’à ma chambre, tu veux bien me…me raccompagner ? » Ils pourraient emprunter un fauteuil mais elle sait, par avance, que même un prodigieux miracle ne saurait suffire à le convaincre. « Après…si tu veux me voir ramper, si ça peut te faire rire, je suis prêt à me ridiculiser pour entendre ça… » « Et pourquoi pas ? » Rétorque-t-elle en se redressant à son tour, trahie par le sourire malicieux qui vient fleurir sur ses lèvres tandis qu’elle repousse la chaise de sa main libre, afin de dégager le passage pour le blessé. L’aidant à descendre de la table d’examen, se proposant comme un support solide sur lequel il peut prendre appui s’il le souhaite, elle revient finalement sur son propos en disant, d’une voix redevenue douce : « Je crois que tu as suffisamment donné pour ce soir. » Détachant son regard de son visage, elle courbe légèrement sa nuque pour adresser un sourire emplit de gratitude au gamin, le gratifiant d’un geste de la main avant de sortir de l’infirmerie, marchant au rythme de son compagnon. « Tu sais, je peux utiliser la télékinésie pour t’aider à te déplacer… » S’il accepte, elle l’emploie aussitôt sinon, elle s’abstient respectueusement.

Mais avec ou sans la télékinésie pour adoucir le voyage, ils finissent par arriver devant la porte de la fameuse chambre, en faisant de leur mieux pour amoindrir les bruits de leurs déplacements afin de ne pas réveiller tout l’Institut, dont les couloirs sont paisibles. Là encore, la rousse ne s’embarrasse pas de clef mais use plutôt de ses pouvoirs pour déverrouiller la serrure en un regard, pressant ensuite ses lèvres l’une contre l’autre en direction de Scott. « Je ferais une superbe braqueuse, non ? » La plaisanterie murmurée n’attend pas de réponse et, poussant la porte d’un geste rapide, Jean fait signe à son comparse d’y pénétrer le premier ; tout d’abord parce que c’est sa chambre et qu’il s’agit donc d’un endroit aussi privé que personnel, mais qu’en plus il est celui qui en a le plus besoin de repos en cet instant. Ce n’est pas elle qui l’invente, c’est l’infirmier qui l’a dit. « Ça va aller ? » Demande-t-elle en faisant quelques pas timides dans sa chambre, ne pouvant s’empêcher de le regarder comme si elle craignait, à tout instant, qu’il ne perde connaissance. Est-ce bien sage qu’il dorme après avoir reçu tant de coups à la tête ? Ne devrait-il pas passer d’autres examens à l’hôpital ? Poussée par l’angoisse qui commence à gagner du terrain, la mutante se rapproche finalement de lui pour déposer ses deux mains sur ses joues, avec toute la douceur du monde, ses yeux vagabondant d’un point à l’autre de son visage d’un air soucieux. « Comment tu te sens, dis-moi ? » La vérité, c’est ce qu’elle veut. Avec elle, il n'a pas besoin de mentir, et elle n'a pas besoin qu'il le fasse.


THE FIRE FINDS A HOME IN ME clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
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MessageSujet: Re: Separate ways Separate ways - Page 2 EmptyDim 24 Mar 2024 - 23:38


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Résilience était le maitre mot. Ce soir, j’avais eu l’occasion de craquer, de me prouver une bonne fois pour toute que ces séances chez la psy ne servaient à rien et que dans tous les cas, c’était à moi de régler mes propres problème. J’avais eu l’opportunité de libérer ce qu’il y avait de plus sombre en moi, toute cette négativité et ce mal être qui m’habitait. J’aurais pu une fois de plus, faire n’importe quoi. Ruiner des efforts, brûler le début d’une solution et repartir, encore, de zéro. C’était le cycle de ma vie, chaque fois que quelque chose de bien m’arrivait, il y avait toujours une terrible contrepartie. J’avais été, comme dans d’autres circonstances, maitre de mon choix et j’avais fait le bon. Pour une fois, je n’avais pas choisi la solution la plus simple, celle qui m’était apparue comme évidente mais qui n’aurait fait qu’empirer les choses.
Alors pour assumer cette décision, j’avais fait ce que je faisais toujours quand les choses n’allaient pas. J’avais courbé l’échine, baissé la tête et attendu que l’orage passe. J’avais autant encaissé les coups que mes désirs de vengeance, de violence. J’avais pris sur moi et je m’étais montré résilient, autant face à ces hommes que mes propres démons. Et pour la première fois depuis bien longtemps, depuis trop longtemps j’avais appelé à l’aide. J’avais été suffisamment lucide pour comprendre que je ne pouvais pas me sortir de cette situation seul et Jean avait répondu, Jean était venu.

Je hochais doucement la tête en fixant cette main que je tenais dans la mienne. Oui, j’avais assez donné pour ce soir et pourtant, j’aurais été capable de réellement ramper sur ce sol froid juste pour entendre le rire de Jean résonner dans la pièce, juste pour l’entendre faire vibrer mes os et me transmettre ce qu’elle ressentait. À présent debout, quelque peu chancelant, je passais à nouveau mon bras autour des épaules de Jean, pour prendre appui sur elle. J’aurais pu retourner seul dans ma chambre, au prix d’un effort considérable certes, mais j’aurais pu le faire. J’aurais mis un temps fou à y parvenir, j’aurais fait trop de bruit et j’aurais trop souffert uniquement pour satisfaire mon égo, pour me prouver que j’étais capable de le faire malgré les blessures. Au final cela ne m’aurait rien apporté et avec Jean il n’était pas question d’orgueil. J’engageais donc la marche lancée par Jean, m’appuyant sur ses épaules de manière à ce qu’elle ne supporte qu’une partie de mon poids, car même bercé par les douleurs et usé, j’étais conscient que je devais repartir le poids de mon corps, ne pas l’écraser et la faire peiner.

« Tu sais, je peux utiliser la télékinésie pour t’aider à te déplacer…
- Je sais, mais tu ne le feras pas…parce que j’aurais l’air ridicule si tu me portais comme ça dans les couloirs… »  

Et quelques instants plus tard, nous étions face à la porte de ma chambre. J’avais profité de ce périple, plus ou moins long et excessivement silencieux, pour parfois reposer ma joue sur l’épaule de Jean. Pour y trouver une forme de douceur afin d’atténuer les douleurs qui envahissaient mes jambes autant que mes côtes. J’avais grogné, grimacé, retenant parfois le son de ma voix au fond de ma gorge tant certains mouvements me faisaient souffrir. Mais il y avait Jean et sa présence autant que son odeur, son parfum, me permettaient de tenir. J’avais même osé fermer quelques instants les yeux pour profiter de la caresse de ses cheveux sur mon visage…bon sang, tout cela me manquait.
D’une main quelque peu tremblante, je fouillais hâtivement dans mes poches pour trouver la clé de ma chambre…alors que Jean déverrouillait la serrure grâce à sa télékinésie. J’abandonnais les recherches en comprenant que c’était inutile, en me rendant compte que mes poches étaient vides et que j’avais perdu tout ce que j’avais sur moi. Néanmoins, sa remarque m’arracha un rire soufflé et retirant mon bras de ses épaules –à regret, je faisais quelques pas dans la pièce dénuée de personnalité.

Les murs étaient gris clair, vides de tout tableau ou d’un éventuel poster. Il n’y avait rien, strictement rien si ce n’est ce lit et un bureau dans un coin. C’était austère et fonctionnel, tout ce dont j’avais besoin était là, je ne voulais pas m’entourer de choses inutiles. Dans mon dos, la voix de Jean s’éleva faiblement et je secouais positivement la tête sans m’arrêter. Non, ça n’allait pas. Parce que cette chambre représentait clairement la fin d’un voyage, l’inéluctable fin de cette aventure que nous venions de vivre, ensemble. Ça n’allait pas, parce que je savais qu’une fois couché, elle partirait. Et je ne voulais pas qu’elle me laisse, je voulais que ce que nous venions de partager ne s’arrête pas une fois qu’elle tournerait le dos et fermerait cette porte. Je voulais qu’elle reste, qu’elle me sert dans ses bras. Je voulais sentir ses mains glisser dans mes cheveux, caresser mon visage. Je voulais encore sentir ses lèvres se presser contre les miennes, me perdre dans les effluves de son parfum. Je voulais m’abandonner dans ses bras, fermer les yeux et me laisser porter vers quelque chose de meilleur, je ne désirais que sa douceur, sa présence. Me retournant finalement, je m’asseyais au bord du lit, enfin, je m’y laissais clairement tomber pour éviter un nouvel effort et en relevant, je vis Jean s’avancer et venir poser ses mains sur mes joues.

« Comment tu te sens, dis-moi ? »

Son regard n’était pas menaçant, son ton non plus, mais tous ces indicateurs me disaient qu’elle voulait que je sois honnête, que je lui dise réellement comment j’allais. Ma mâchoire se crispa soudainement, mes lèvres se pincèrent et mon nez se plissa. Brièvement, une demi-seconde, rien de plus. Juste le temps de montrer qu’il y avait une bataille à l’intérieur. Il y en aurait toujours une.

« Comment je me sens…Vaste sujet, hein ? Je me suis fait tabassé et capturé par une dizaine de racistes…mais je suis toujours en vie, donc ça va. Je crois… »

Je laissais échapper un long soupir, penchant légèrement la tête sur le côté pour mieux me reposer dans la paume de Jean. Ma main gauche quitta sa position pour venir s’apposer contre la sienne, pour la pousser un peu plus contre ma peau, pour que je m’imprègne de ce contact. Finalement, je redressais mon menton pour croiser le regard de la jeune femme.

« Non, ça ne va pas. J’ai été là-bas pour écouter la psy, pour me libérer à travers quelque chose de physique…Il ne me restait que les alliances de mes parents et une chaine qui appartenait à Alex. Je voulais tout balancer dans le lac mais…mais j’ai compris que ça ne changerait rien. Je me suis dit qu’il fallait que j’aille sur leurs tombes, que je me prenne ça une bonne fois pour toutes dans la gueule pour que je comprenne, pour que j’avance…et ils sont arrivés. »

Sous le coup de l’émotion, mes yeux brillaient sous cette visière de fortune. J’esquissais un bref sourire en coin qui se voulait rassurant et penchant faiblement la tête vers l’avant, pour que mon front et celui de Jean se rencontrent.

« Ça ne va pas, parce que j’ai perdu les seuls objets qu’il me restait de mes parents et de mon frère. Ça ne va pas parce que…putain, Jean. J’ai l’impression qu’à chaque fois que je suis prêt à avancer, à chaque putain de fois où je veux être meilleur il y a…il y a toujours un truc pour me casser, me faire redescendre. Ça ne va pas, parce que tu me manque Jean. Parce que ce qu’on a fait là, m’a rappelé comme on était, tous les deux… »

Ma main droite s’éleva à son tour pour venir caresser un instant ses cheveux roux, puis elle s’abaissa et se posa délicatement sur sa joue. Mon pouce glissa quelques secondes sur sa pommette et je reprenais la parole, dans un murmure.

« Si tu n’étais pas venu…C’était un cri de désespoir, Jean…Je crois…je crois que si tu n’étais pas venu, je les aurais laissé faire. Ça aurait été trop simple d’exploser, de tous les briser…je n’aurais fait que leur donner raison… »

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MessageSujet: Re: Separate ways Separate ways - Page 2 EmptyMar 26 Mar 2024 - 0:07


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« Je sais, mais tu ne le feras pas…parce que j’aurais l’air ridicule si tu me portais comme ça dans les couloirs… » L’égo de l’homme dont elle soutient modestement le corps l’oblige à lever les yeux au ciel dans une roulade faussement agacée, plutôt dépassée par ce monstre de fierté qui n’admet aucune faiblesse, même lorsque celle-ci est pleinement légitime : n’a-t-il pas, ce soir, usé toutes les forces qu’il avait ? Ne mérite-t-il pas d’exprimer librement toute sa douleur, toute sa colère, toute sa frustration ? « Vous dîtes n’importe quoi, monsieur Summers. » Comme d’ordinaire, il n’y a nul reproche dans la voix de la rousse qui avance en étant grandement soucieuse de son état : elle ne saurait, alors qu’il est déjà gravement heurté, le blesser davantage, si bien qu’elle interrompt sa marche aussi souvent que nécessaire afin de l’accueillir contre son épaule, sans jamais le presser ou le repousser. Les sourcils légèrement froncés sous la concentration de ses traits, elle garde le menton incliné en sa direction durant toute la durée du trajet, jusqu’à ce qu’ils parviennent enfin devant la porte de sa chambre. Il s’emploie à chercher la clef d’une main aussi incertaine que maladroite, et elle ne s’embarrasse guère de se ce détail pour ouvrir la porte : un pouvoir à faire pâlir d’envie les criminels ! La remarque le fait d’ailleurs rire avec légèreté, et elle se félicite intérieurement d’avoir pu lui distiller une émotion aussi enjouée, qui ne doit être que d’un gracile réconfort après l’horreur vécue mais qui, peut-être, lui permet d’alléger un peu la peine ressentie. « Tu serais mon complice, pas vrai ? » Demande-t-elle en poursuivant la plaisanterie, s’employant à le suivre dans la chambre pour refermer la porte après son passage.

Sans s’attacher davantage à la décoration somme toute sommaire, puisque la chambre de Scott ne brille pas par une personnalisation déployée, la rousse préfère se rapprocher de lui afin d’encadrer son visage masculin de ses paumes doucereuses, comme si elle était prête à accueillir la vérité de ses tourments, en même temps qu’elle tentait de l’en apaiser par quelques caresses délicatement appliquées par ses pouces. Elle sent la dualité de ses sentiments, le tonnerre qui gronde dans son esprit, à l’image de deux armées partant en guerre, mais elle ne dit rien : Jean attend simplement de savoir qui va gagner. « Comment je me sens…Vaste sujet, hein ? Je me suis fait tabassé et capturé par une dizaine de racistes…mais je suis toujours en vie, donc ça va. Je crois… » Elle presse ses lèvres l’une contre l’autre, à la fois désolée et compréhensive. « Tu crois ? » Répète-t-elle d’une voix basse et douce, sans jugement ni sanction, le questionnant seulement sans cesser de le bercer du regard, et sans que sa main ne chasse celle venue se déposer à sa surface. « Non, ça ne va pas. » Elle s’en doute, mais elle est heureuse qu’il se sente enfin suffisamment en sécurité à ses côtés pour l’avouer sans honte et sans crainte. « J’ai été là-bas pour écouter la psy, pour me libérer à travers quelque chose de physique…Il ne me restait que les alliances de mes parents et une chaine qui appartenait à Alex. Je voulais tout balancer dans le lac mais…mais j’ai compris que ça ne changerait rien. » Elle songe même secrètement que cela aurait été pire ; se séparer des derniers objets qui le raccrochent à sa famille n’apparaît pas comme libérateur aux yeux de Jean, mais plutôt comme une punition déguisée. Ce n’est pas parce qu’il jette leurs objets qu’il se défait de leurs fantômes.

« Je me suis dit qu’il fallait que j’aille sur leurs tombes, que je me prenne ça une bonne fois pour toutes dans la gueule pour que je comprenne, pour que j’avance…et ils sont arrivés. » Elle inspire en sentant sa propre nervosité se répandre dans son corps, jusqu’à tendre ses muscles ; elle serre même les dents pour déglutir, en songeant qu’entendre le récit de cette nuit horrible va être particulier difficile, si bien que lorsque leurs fronts se rencontrent sous l’impulsion de Scott, Jean ferme lentement les yeux en cherchant l’une de ses mains afin d’entrelacer leurs doigts. De plus en plus, la sécurité des mutants lui apparaît précaire. « Ça ne va pas, parce que j’ai perdu les seuls objets qu’il me restait de mes parents et de mon frère. Ça ne va pas parce que…putain, Jean. » Il a perdu l’alliance de ses parents et la chaîne d’Alex… Son ventre se tord, sa gorge se serre. Elle ressent sa colère, elle partage sa peine. Elle ira les chercher pour lui. Demain. « J’ai l’impression qu’à chaque fois que je suis prêt à avancer, à chaque putain de fois où je veux être meilleur il y a…il y a toujours un truc pour me casser, me faire redescendre. » - « C’est faux, tu as été meilleur qu’eux, ce soir… Tu n’as pas laissé la colère t’envahir. » En disant ces quelques mots, elle a reculé son visage et relever le voile de ses paupières afin de plonger ses opales azurées dans les siennes, surtout désireuse d’implanter cette idée dans son esprit. « Ça ne va pas, parce que tu me manque Jean. Parce que ce qu’on a fait là, m’a rappelé comme on était, tous les deux… » La rousse frissonne, autant par la main s’étant déposée sur sa joue que par les mots entendus, si bien qu’elle courbe lentement la fresque de ses sourcils en adoucissant son regard, son menton s’inclinant inconsciemment pour se fondre dans la paume qui câline sa joue. C’est à la fois doucereux et douloureux. « Si tu n’étais pas venu… » Rien n’aurait pu l’empêcher de venir. « C’était un cri de désespoir, Jean…Je crois…je crois que si tu n’étais pas venu, je les aurais laissé faire. Ça aurait été trop simple d’exploser, de tous les briser…je n’aurais fait que leur donner raison… » C’est une idée à laquelle Jean ne peut se résoudre, elle qui ne sait pas laisser partir ceux qui comptent pour elle, et ses mains qui chutent sur ses épaules en sont le témoignage puisqu’elles agrippent légèrement le tissu de son t-shirt, tandis qu’elle baisse un instant les yeux pour tenter de remettre de l’ordre dans ses pensées. « Je suis là. Et je n’ai pas l’intention de partir. » Qu’est-ce que cela veut dire, précisément ? Même Jean l’ignore, aussi, elle ne s’attarde pas vraiment sur la mesure de cette parole, et préfère plutôt redresser sa figure pour lui sourire avec douceur, au même moment où elle annonce : « Tu as besoin de repos, viens… Il faut que tu dormes. » Et cela n’est visiblement ni une proposition ni une suggestion puisque, déjà, elle l’oblige à rejoindre le lit afin de s’y allonger, en passant machinalement sa paume sur le front du blessé, prenant place au bord du matelas pour l’aider à s’installer. « Tu as besoin de quelque chose ? »


THE FIRE FINDS A HOME IN ME clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
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