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Scott P. Summers
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MessageSujet: Separate ways Separate ways EmptyVen 16 Fév - 20:25


SEPARATE WAYS
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Je baissais un instant les yeux et fixais les accoudoirs de ce fauteuil. Excessivement confortable, j’avais l’impression de ne faire qu’un avec l’assise, de pouvoir appuyer mon dos contre le dossier et de m’enfoncer encore un peu plus dans le confort. Sauf que je n’étais pas à l’aise et cela se voyait. Me coudes reposaient sur les accoudoirs dans une vaine tentative de paraitre détendu, alors que mes doigts étaient repliés, crispés sur ce tissu si doux et agréable à toucher. Je ne profitais même pas du dossier, puisque j’étais légèrement penché en avant afin de faire face à mon interlocutrice, une position qu’elle avait précédemment jugée agressive. J’aurais plutôt dit que j’étais sur la défensive, que je n’aimais pas remuer tous ces souvenirs et que ma seule envie était de quitter cette pièce, même si elle était étrangement agréable.
Je l’entendis m’interpeller, prononcer mon nom mais, sa voix semblait étouffée, lointaine. Je me demandais encore ce que je faisais ici, pourquoi est-ce que j’avais accepté de prendre rendez-vous avec psychologue. C’était le deuxième d’ailleurs, la seconde fois que je mettais les pieds et qu’elle creusait ardemment mon passé, mes actes et mon comportement afin de me faire comprendre pourquoi j’agissais comme un connard. Je me mordais la lèvre, grimaçais et mes doigts refermaient un peu plus leur prise sur l’accoudoir.

« Scott ?
- Mmh ?
- Vous êtes entrain de vous fermer, encore.
- Je sais, je…on peut arrêter ?
- Bien sûr. Vous avez réfléchi à notre échange ? Vous avez trouvé un endroit ?
- Il y a un coin, pas loin de là où je vis. Peach Lake, c’est…ça me rappelle Anchorage. J’ai pensé que…que ça pourrait être pas mal pour eux.
- Ce n’est pas pour eux Scott, c’est pour vous, pour avancer. Vous avez récupéré des objets, vous savez, pour la symbolique ?
- J’ai toujours les alliances de mes parents et…et une chaine qui appartenait à mon frère.
- Ce sont quand même des objets qui ont une certaine valeur, vous êtes sûr de vous ?
- Je ne suis pas matérialiste. L’important est dans ma tête, non ? C’est ce que vous me dites à chaque fois.
- C’est vrai, j’aimerais simplement être certaine que vous ne regretterez pas.
- Je peux être franc ? Je n’ai pas envie d’être ici, je n’ai pas envie de vous revoir mais…mais j’ai bien conscience que c’est nécessaire. Je le fais pour moi parce que…j’ai besoin de m’affranchir de tout ça, j’ai besoin d’aller mieux pour…pour avoir une chance avec elle. Vous savez, je pourrais vous dire des choses sur mon passé qui vous feraient douter de vos capacités, de votre aptitude à comprendre le monde qui vous entoure. Peut-être qu’un jour on en parlera, mais pas aujourd’hui. Je comprends pourquoi je suis ici, quoique vous pensiez, croyez-moi, je comprends. Je sais que là-haut, ça ne va pas. Putain…je pourrais m’effondrer à n’importe quel moment, j’ai l’impression que tout ça me retient, que ça me tire vers le bas et…et que je n’arrive plus à respirer, que je me noie.
- Vous voulez rester encore un peu ?
- Non, ça va. Je vais aller là-bas et après…après j’irai sur leur tombe. »




Cette fois, j’étais seul. La nuit était tombée depuis plusieurs heures et seule la lune éclairait faiblement l’étendue d’eau, ainsi que les forêts alentours. La Mustang était garée exactement au même endroit que la dernière fois, celle où j’étais venu ici avec Jean. Le lac n’était plus entièrement gelé et quelques plaques de glaces subsistaient encore à la surface. Vêtu d’un jean, d’un pull et de cette éternelle veste en cuir, j’étais accroupi au bord de l’eau. Je pouvais sentir le métal froid des alliances et de la chaine dans le creux de ma main. Je laissais échapper un long soupire et levais les yeux en direction du ciel. Sombre pour certains, rouge pour moi. Je faisais nerveusement tourner les bijoux dans ma paume, entre mes doigts sans réellement pouvoir m’arrêter de penser qu’un jour ils avaient été à mes parents, à Alex.
Cela m’arrachait le cœur de devoir m’en séparer, parce qu’ils avaient une sorte de charge émotionnelle, comme un lien qui les unissait à leurs propriétaires…même s’ils n’étaient plus là. J’avais beau ne pas être matérialiste, savoir qu’il était nécessaire de m’en séparer pour appliquer cette symbolique, j’avais du mal à franchir le pas. Pour être tout à fait honnête, cela faisait plus de trente minutes que j’étais dans cette position et que je tergiversais, que j’hésitais à m’en séparer.

Plusieurs mètres derrière moi, un van vint se stationner près de mon véhicule et malgré les pleins phares qui venaient de soudainement éclairer le décor autour de moi, je restais immobile, plongé dans mes pensées. Pourtant, douze hommes descendirent de ce van –dont le moteur avait été réparé et, se dirigeaient d’un pas décidé vers moi. Je n’avais jamais fait attention, mais cela faisait plusieurs jours qu’ils me suivaient –ce qui n’était pas compliqué vu le manque de discrétion de ma Mustang, qu’ils épiaient mes mouvements en espérant un moment comme celui-ci. Un instant où je serais seul, isolé. Je n’avais rien remarqué et ils se rapprochaient de moi, armés de tasers, de battes de baseball et autres barres à mines. Moi, je n’arrivais à me résoudre à me séparer de ces objets, leur valeur sentimentale était beaucoup trop importante.
Secouant négativement la tête, j’ouvrais la chaine et y passais les deux bagues, avant de la refermer autour de mon cou. Une autre fois peut-être ou peut-être que simplement, me rendre enfin sur la tombe de mes parents, sur celle d’Alex, me permettrait de voir la vérité en face et de l’accepter. Finalement, les nombreux bruits de pas dans mon dos m’arrachèrent à mes réflexions et me firent remarquer ce halo de lumière qui m’entourait. Prenant appuis sur mes genoux, je me redressais et pivotais afin de faire face à ces hommes. Instinctivement, je portais une main à mes lunettes, prêt à les retirer…sauf que je n’avais pas de visière sur moi, elle était dans la Mustang et sans cela, j’étais parfaitement incapable de maitriser le rayon d’énergie qui sortait de mes yeux.

« Hey le mutos ! Tu me remets ?
- Ta p’tite copine a niqué mon moteur…et va falloir payer pour ça, mutos
- Files les clés de ta caisse et toi et moi, toi et moi on va avoir une discussion.
- Écoutez, si vous voulez je peux payer les réparations. On est pas obligé de faire ça. Ok ?
- Ahah ! Vous avez entendu ? On dirait qu’il flippe. J’vais être clair avec toi, sale rat. Quand j’en aurais fini avec toi, même ta pute de mère ne te reconnaitra pas. CHOPPEZ-LE ! »

Douze contre un, pas de visière donc pas de pouvoir, je n’avais pas la moindre chance de m’en sortir. Et dire que pourtant, j’avais fait l’effort d’essayer de négocier, d’être pacifique et de trouver une solution qui aurait évité d’en arriver aux mains. Et ça n’avait rien à voir avec un film, ici les types ne se jetaient pas sur moi un par un, ils arrivaient de toute part et avaient pour seul objectif de tous me frapper. Alors que le premier était déjà sur moi et que j’esquivais le coup de batte destiné à mon visage en me baissant, je me relevais aussi vite et mon poing heurta son menton dans un bruit de craquement abominable. J’encaissais ensuite un coup dans les côtes qui me força à me plier en deux sous l’effet de la douleur et tout alla beaucoup trop vite pour que je puisse comprendre ce qui m’arrivait.
La seconde suivante, j’étais à genoux au sol, le souffle court et un autre choc me fit plonger la tête la première sur le sol enneigé. Je prenais alors appuis sur mes avant-bras, puis sur mes mains pour tenter de me relever. En parallèle, j’essayais de me concentrer, de visualiser son visage et de penser à elle suffisamment fort, avec assez de volonté pour qu’elle puisse m’entendre : JEAN. C’était un cri muet, un hurlement de ma pensée, un appel à l’aide lancé dans le plus grand des silences, nourri par le seul espoir qu’elle puisse l’entendre.

Autour de moi, les voix de mes agresseurs me parvenaient sans que je ne puisse comprendre ce qu’ils disaient. Je vis arriver –trop tard, un coup de batte encore une fois destiné à mon visage. Je levais les bras pour me protéger, amortir le choc. Mes mains, repoussées par la force de l’homme, heurtèrent mon visage, mes lunettes volèrent en éclat. Un rayon surgit alors, déchirant littéralement le ciel et les alentours de sa couleur rouge. Alors que je baissais la tête, le trait d’énergie pure percuta trois hommes qui furent arrachés à la gravité et parcoururent plusieurs mètres dans les airs avant de lourdement retomber, inanimés, dans la neige. Une décharge de taser me cloua au sol alors que le rayon d’énergie déchirait maintenant la surface du lac en deux et ce fut finalement un coup de batte au niveau de la tempe qui me fit perdre connaissance.
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MessageSujet: Re: Separate ways Separate ways EmptySam 17 Fév - 20:38


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Le vent froid de l’hiver vient hurler contre la fenêtre de sa chambre, propageant peut-être des nouvelles murmurées qu’elle ne peut entendre, car elle fixe l’écran de son ordinateur portable, en furetant parfois sur les notes inscrites à la main sur son carnet positionné à sa gauche. Rentrée seulement hier soir de Paris, d’un voyage ô combien fabuleux en compagnie de son meilleur ami — qui a un don tout particulier pour se mettre dans des situations périlleuses, la rousse tente d’achever un devoir commencé avant son départ, et qu’elle doit rendre pour lundi. Concentrée à la tâche malgré la fatigue évidente de ses traits, le décalage horaire qui se fait pleinement sentir et le dos endolori par la position prolongée qu’elle maintient depuis le matin, la jeune femme fait de son mieux pour venir à bout de cet exercice, dont elle ne voit plus la fin…

Décidant de s’accorder quelques minutes de césure, elle pivote sur sa chaise pour attraper sa tasse de thé, dont elle boit plusieurs gorgées en fermant les yeux, se délectant de ce moment de répit grandement savouré… La nuque douloureuse, les muscles froissés et l’esprit embrumé par un certain abattement, elle demeure ainsi un court instant, laissant ses pensées s’éparpiller sous ce sentiment de flottement, un peu étrange, qui vient la quérir. Une minute. Probablement deux. Et quelque chose. Comme un signal encore voilé, un appel dans la nuit noire, un fil tissé entre son esprit et celui d’un autre, sur lequel on vient de tirer avec acharnement. Le pressentiment, la sensation que quelque chose, quelqu’un, essaie de l’interpeller dans ses propres pensées.
      Maintenant sa position sous cette onde curieuse propagée dans son esprit, telle une pierre ricochant à la surface de sa conscience, elle fronce légèrement ses sourcils en gardant les yeux clos, démêlant ses perceptions jusqu’à trouver celle qui ne lui appartient pas. JEAN La voix de Scott. Le sang. La douleur. La peur. La colère. Elle ressent toutes ses émotions comme si elles avaient été les siennes ; et bien que l’inquiétude prime en son coeur, la x-men use bien rapidement de ses pouvoirs télépathiques pour le localiser dans son environnement, qu’elle connait fort bien. Peach Lake. Les traits de son visage se crispent tandis qu’elle ouvre les yeux, dévoilant des iris composés de flammes déchaînées.

*
**

Se rendant invisible aux yeux des autres, la rousse rejoint Peach Lake en volant, aussi vite que ses capacités le lui permettent car, si elle ressent toujours la présence de Scott dans son esprit, puisqu’ils sont reliés d’une façon tout à fait particulière, qu’elle-même n’explique pas forcément, elle sait, cependant, qu’il est inconscient et qu’il ne sert à rien de tenter de lui parler pour l’instant. Il est vivant, c’est tout ce qui compte, se répète-t-elle durant tout le trajet, qui lui paraît tout bonnement interminable.

Lorsqu’elle arrive enfin sur les lieux, elle prend garde à ne pas dévoiler sa venue trop rapidement ; ne sachant pas quel ennemi se dresse sur son chemin et ne voulant pas engendrer une situation davantage compliquée pour Scott. Posant les pieds à l’ombre d’un morceau de forêt abandonnée de toute âme humaine, la rousse balaye les environs d’un regard circulaire, sur ses gardes. Entre les troncs des arbres qui surplombent le lac gelé, les sapins verdoyants qui supportent la neige échouée sur leurs branches, elle discerne une petite cabane non loin, et dans laquelle il semble y avoir une certaine agitation.

Depuis sa position, la rousse fronce ses sourcils en se concentrant pour scanner télépathiquement leurs esprits ; des non-mutants, dont elle reconnaît fort bien les traits. « C’est pas vrai… » Marmonne-t-elle, plus pour elle-même que pour autre chose, en déviant son regard vers la cabane, où le Cyclope est retenu. Si elle ne peut entendre ce que les hommes devant la maisonnette se disent, il lui suffit d’investir l’esprit de l’un d’eux pour partager leur conversation, ô combien déplorable et dégoutante ; ils se targuent, avec une fierté haineuse, d’avoir réussi à terrasser le mutant comme s’il n’avait été qu’un animal traqué… Évidemment, il ne peut en être autrement avec des esprits aussi étriqués.

Mais quand bien même s’insurge-t-elle mentalement de leur vil discours, la fille de Charles Xavier ne peut se résoudre à utiliser la force pour sauver son comparse. Elle pourrait aisément les réduire en cendres sans même qu’ils aient le temps de prononcer un seul mot, ne laissant que des cadavres dans son sillage mais, d’une nature assurément trop suave et bienveillante, c’est une autre voie qu’elle décide d’emprunter ; passant par la porte de derrière en surélevant ses pieds pour ne pas que le bruit de ses pas la trahisse, elle pousse la porte de bois en entendant, de l’autre côté de la maison, les rires répugnants des hommes alcoolisés. « Scott… » D’une voix tremblante, et d’un coeur qui sursaute également sous l’anxiété, elle s’empresse de s’agenouiller à ses côtés, glissant ses mains doucereuses de chaque côté de son visage ensanglanté, dépourvu de visière… Tandis que ses doigts grimpent sur ses joues pour surpasser ses yeux clos, elle regarde rapidement à droite et à gauche pour tenter de trouver l’objet précieux, en vain.
      Loin de se laisser abattre, mais tout de même soucieuse des conséquences si Scott ouvre les yeux par instinct, elle presse ses lèvres l’une contre l’autre en apposant ses deux mains sur ses tempes, le rejoignant dans son esprit pour tenter de le ramener à la surface, tout en lui soufflant, sans cesse, d’une voix douce et parfaitement limpide, en lui allouant une confiance pleine : (N’ouvre pas les yeux, Scott… N’ouvre pas les yeux…)


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MessageSujet: Re: Separate ways Separate ways EmptyLun 19 Fév - 13:07


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Si je m’étais écouté, j’aurais littéralement détruit mes agresseurs. Lorsque j’utilisais mes rafales d’énergie cinétique, j’étais capable de voir le monde tel qu’il était réellement. J’aurais donc pu tous les situer dans l’espace et les éliminer sans fournir le moindre effort. Il aurait simplement fallu que j’ouvre les yeux et tout aurait été réglé, quelques traits d’énergie pure bien placé et ces hommes auraient tous été KO en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. J’aurais pu, mais quelque chose en moi avait hurlé. Quelque chose s’était réveillé et m’avait crié que cela aurait été une erreur. Je ne pouvais pas m’abaisser à ce niveau, je ne pouvais pas déchainer mon pouvoir contre ces hommes et ce, même s’il s’agissait d’un cas de légitime défense. Pourquoi ? Parce que je n’avais pas ma visière sur moi et que je n’avais donc aucun contrôle sur la puissance du rayon qui jaillissait de mes yeux. Sans cela, j’aurais pu aisément écraser leurs cages thoraciques, briser les os de leurs crânes ou tout simplement broyer leurs corps.
J’avais beau être borné, déterminé et avoir parfois des idées trop arrêtées quant à la cause mutante, je n’étais pour autant pas un meurtrier. J’avais donc abdiqué face à la violence, face à leur besoin primaire de me battre, de me terrasser comme un vulgaire animal. Je n’avais donc pas franchi cette limite et même si j’avais essayé de me défendre, cela n’avait évidemment pas été suffisant. Douze contre un, sans utiliser mon pouvoir et contre des adversaires armés, je n’avais pas la moindre chance. Même si je m’entrainais régulièrement, même si j’étais un bon combattant au corps-à-corps, j’avais certaines limites. Mais j’avais cet esprit stratégique, cette manière de me forcer à penser avec un coup d’avance. Et s’ils pensaient me capturer en toute quiétude, ils étaient loin de se douter qu’il y avait ce lien invisible entre Jean et moi et, que je l’avais utilisé en espérant qu’elle m’entende.

Impossible de savoir combien de temps j’étais resté inconscient. Tout ce dont j’étais certain en revenant à moi, c’était que ma tête me faisait mal. J’avais l’impression qu’elle allait exploser, je pouvais sentir mon cœur battre contre mes tempes et chaque bruit, chaque craquement du bois dans cette pièce froide me lançait. J’entendais une voix, lointaine, mais je ne parvenais pas à l’identifier. Mes oreilles bourdonnaient, mon crâne me faisait un mal de chien et je ne pouvais tout simplement pas ouvrir les yeux, sous peine de déchainer un rayon d’énergie destructeur dans mon environnement direct. C’était tout ce que je sentais à l’heure actuelle ; la douleur et le sang séché qui avait coulé le long de mon visage.
Puis ce fut la douche froide, littéralement. Un de type venait de me balancer un seau d’eau glacée sur le visage. Manquant d’étouffer sous la violence de ce choc thermique, je faillis ouvrir les yeux en prenant une profonde inspiration. Le coup de poing que je reçus à la mâchoire me ramena bien vite à la réalité et me rappela que non, je ne pouvais rien faire pour le moment.

« Hey ! Le mutos, tu m’entends ?
- Mmh…On peut…on peut encore s’arranger, les gars...
- Ferme-la ! T’as toujours pas compris hein ? T’es une putain d’erreur de la nature, une putain d’anomalie qui nous pourri l’existence. T’as pas ta place ici, tu comprends sale rat ?!
- Tout ça…tout ça pour un vieux van dégueulasse ? Sérieux les…gars…je vous l’ai dit…on peut s’arranger avant…
- Avant quoi ? T’es en position de rien, alors ferme ta gueule !
- Tu crois qu’on va négocier avec ta race ? Vraiment ? Non…tu trompes sur toute la ligne le mutos…Au début, on voulait juste te faire flipper mais tu vois, après réflexion, je pense qu’on va finir le travail…
- Ouais ! Le travail commencé par les Héritiers…une petite tête de mutos au-dessus de la cheminée, ça ferait pas mal, hein les gars ?
- Merde…vous êtes vraiment plus cons que vous en avez l’air…Je vous aurais prévenu les gars…elle va venir, elle va venir et vous allez vous faire défon… »

Coup de batte ? Coup de poing ? Impossible de savoir, mais la violence du choc me fit à nouveau perdre connaissances. Pendant ce temps, les deux hommes quittèrent la pièce pour rejoindre leurs comparses dans ce qui devait leur servir de salon. Il était temps pour eux de décider de mon sort, de toute manière, ligoté à la chaise sur laquelle j’étais assis, je ne pouvais pas vraiment m’échapper. Inconscient donc, je n’entendais pas leurs discussions et je n’entendis pas non plus la porte à l’arrière, quelques mètres derrière moi. Ce furent les mains tièdes de Jean, apposées de part et d’autre de mon visage qui me ramenèrent doucement à la réalité. Et sa voix, ce murmure qui me donna l’impression qu’une flamme venait d’émerger dans la pièce et que sa lueur me réchauffait, me rassurait.

« Scott…
- Je savais que tu viendrais… »

Là aussi c’était un murmure, bourré de soulagement car soudainement, tout allait beaucoup mieux. Un fin sourire venait de naitre sur mon visage et je penchais même légèrement la tête sur le côté afin de reposer mon visage dans le creux d’une de ses paumes. Sa présence était rassurante, sa présence me donnait un nouveau souffle. Et alors qu’elle posait ses mains sur mes temps, ce fut le moment de la fusion de l’âme et de l’esprit, une fusion qui transcendait les limites de la réalité. Elle était entrain de tisser ce lien télépathique qui nous unissait, ce lien si particulier qui me fit ressentir un frisson électrique et m’aida à complètement émerger de cet état de léthargie.
(N’ouvre pas les yeux, Scott…N’ouvre pas les yeux…). Sa voix résonnait dans mon esprit, sa présence bruissait telle une douce mélodie qui apaisait mes tourments les plus profonds, qui éclairait les coins les plus sombres de mon âme. Cette étreinte mentale était au-delà des mots, c’était une sorte de communion entre elle et moi, quelque chose de fort et intense qui transcendait le langage. Sentir sa présence dans mon esprit était un peu comme avoir sa main dans la mienne, sentir ses doigts se presser contre ma peau dans un message silencieux qui me disait que tout allait bien se passer.

« Sors-moi de là Jean…s’il te plait, sors-moi d’ici… »

Brusquement, la présence de ces enfoirés dans la pièce d’à côté n’avait plus la moindre importance, parce qu’elle était là. Jean était venu à mon secours, elle était tout près de moi et la chaleur de ses mains sur mon visage m’apaisait complètement. Elle était là et c’était beaucoup plus important que ce que ces hommes m’avaient fait vivre, que le sort qu’ils me réservaient. Conscient de mon environnement malgré cette cécité imposée, je penchais légèrement ma tête vers l’avant afin que mon front vienne doucement rencontrer le sien. Merci, pensais-je en m’efforçant de me concentrer sur ce lien afin qu’elle puisse m’entendre. Mon cœur s’était quelque peu emballé maintenant qu’elle était là, parce qu’une fois de plus, par ses actes, par sa présence elle me prouvait encore une fois que c’était elle que j’aimais et peut-être que travers ce simple mot pensé, elle pourrait ressentir à quel point j’étais heureux de la savoir à mes côtés, à quel point j’étais épris d’elle, à quel point je l’aimais plus que tout.  
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MessageSujet: Re: Separate ways Separate ways EmptyMar 20 Fév - 15:28


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Quoique déglutissant à la vue du sang qui recouvre la peau diaphane de son ancien compagnon, Jean avance ses mains doucereuses de chaque côté de son visage rougi, pour s’assurer premièrement qu’aucune sérieuse blessure ne menace sa survie, puis elle se penche ensuite au-dessus de lui afin de déposer un chaste baiser sur le sommet de son front, sur une bordure de peau miraculeusement épargnée par le liquide vermeil. « Ça va aller… » Souffle-t-elle d’une voix tremblante contre son épiderme, en lançant un regard inquiet en direction du salon, depuis lequel s’élèvent des voix paillardes, rendues graves et incertaines à cause de l’alcool. Quelques secondes suffisent à la rousse pour lui permettre de remonter à la surface de sa conscience, lui provoquant un sourire et un soupir de grand soulagement. « Je savais que tu viendrais… » Bien sûr, qu’il le savait. En dépit de tout ce qui a pu se passer entre eux, le Phoenix ne pourra jamais l’abandonner à son triste sort, car il existe ce lien tout à fait indéfectible, inexplicable, que même la plus cruelle des adversités ne peut altérer.

Mais si elle sent l’allègement des sentiments de Scott, rassuré de la savoir auprès de lui, bien vite, elle le ramène à une vérité bien plus préoccupante, qui tend son visage sous une certaine anxiété lorsqu’elle lui demande de ne surtout pas ouvrir les yeux : sans même le vouloir, Cyclope pourrait faire un véritable massacre et, quand bien même ne sont-ils pas dans l’antre de personnes qu’elle pourrait porter en haute estime, elle se refuse à pencher dans le sanglant. Ce n’est pas ainsi qu’elle a été élevée, ce n’est pas en ce mantra qu’elle croit et, essentiellement, ce n’est pas dans sa nature.

Il semble l’écouter puisque, gardant les yeux clos, il reprend la parole : « Sors-moi de là Jean…s’il te plait, sors-moi d’ici… » Son pouce caressant délicatement la joue de son comparse, elle presse ses lèvres l’une contre l’autre en hochant son menton de haut en bas, même s’il ne peut sans doute pas être témoin de cette première réponse muette. « Je te le promets. Fais-moi confiance. »Une nouvelle caresse apposée contre sa chevelure, et elle retire délicatement ses mains de son visage pour redresser son dos, son regard commençant à voguer en direction des voix rieuses qui se délectent de leur exploit… À vomir.

Sa lèvre supérieure se retrousse légèrement sous la vive colère éprouvée par son coeur, mais le contact de Scott, venant tout juste d’accoler son front contre le sien, suffit à calmer les ardeurs hargneuses de son palpitant ; il faut croire que le Dark Phoenix a laissé une empreinte plus profonde qu’elle ne le pensait. (Merci) Elle l’entend, ce souffle chassé hors des pensées du mutant pour atterrir dans le fil de ses propres idées, lui octroyant un sourire qu’il peut, peut-être percevoir aux subtils mouvements de son visage. (Ne bouge pas.) Glissant ses fines mains sur les épaules de Scott, Jean se hisse sur ses jambes pour faire quelques pas dans la pièce, en orientant son corps en direction du salon : fermant les yeux, elle souffle lentement par la bouche pour faire le vide dans son esprit, rassemblant toute sa concentration pour la diriger vers les hommes qui, peu à peu, semblent se taire ; au bout de quelques secondes à peine, le silence retombe, aussi curieux qu’artificiel. « Ils sont paralysés, ils ne nous verront pas, viens… »

Revenant auprès de Scott, elle glisse une main sous son aisselle pour l’aider à se relever, lui laissant ensuite la liberté de choisir le confort pour se déplacer ; elle peut aisément lui servir d’appui — bien qu’elle ne soit pas épaisse, ou alors user de ses pouvoirs pour le déplacer sans difficulté. Une fois organisés, les deux mutants ressortent par la porte de derrière et, s’éloignant de quelques pas, trop soucieuse de l’état de Scott, ne fait point attention où elle met les pieds et trébuche sur une pierre, qui la fait tomber à la renverse. Un petit sursaut s’échappe de ses lèvres et, ne pensant qu’au brun, elle concentre toute son énergie à le maintenir debout grâce à la télékinésie en lui criant, en même temps : « GARDE LES YEUX FERMÉS ! » Quoique s’étant durement cogné l’épaule en tombant, la rousse se redresse aussi rapidement qu’elle le peut, grimaçant de douleur sans faire attention aux silhouettes qui contournent la maison, puisque leur tournant encore le dos et ayant l’esprit entièrement accaparé par son compagnon…

« Est-ce que tout va bien ? Je suis désolée je n’a… » Tenant le bras de Scott, elle fronce durement ses sourcils en entendant le craquement d’une feuille derrière eux ; d’un geste vif, elle se retourne en leur direction et a juste le temps d’ériger un champ de force pour les protéger des balles qui sont projetées en leur direction…


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MessageSujet: Re: Separate ways Separate ways EmptySam 24 Fév - 21:37


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La tiédeur de ses paumes sur mes joues me donna cette impression de bien être, comme lorsque l’eau brûlante d’une douche ruisselle sur le corps. C’était exactement la même chose, ce simple contact était suffisant pour que je sente que tout allait bien, que tout allait mieux maintenant qu’elle était là. J’étais sauvé, j’étais protégé par cette femme pour laquelle mon cœur n’avait jamais cessé de battre, pour cette femme qui occupait nuit et jour mon esprit tourmenté. Je n’avais jamais cessé de l’aimer et le fait qu’elle soit là, qu’elle ait répondu à mon appel renforçait ce sentiment, ce besoin de lui dire à quel point j’avais besoin d’elle et pas uniquement en cet instant précis. J’aurais pu me perdre dans ce simple geste, dans cette douceur et cette sérénité que m’apportait ce contact sur mon visage.
J’aurais même pu totalement m’abandonner à ce baiser d’une pureté incomparable déposé sur mon front. Au moment même où ses lèvres entraient en contact avec ma peau, j’inspirais profondément dans le simple but d’emplir mes poumons, mon être de son parfum et de sa présence. Et j’expirais tout autant, dans un soupire d’aise, dans un souffle qui montrait à quel point j’étais soulagé de sentir sa présence.

Et paradoxalement, j’avais envie d’exploser. Le bref échange que j’avais eu avec mes ravisseurs quelques instants plus tôt avait ravivé une bien terne flamme en moi, celle de la vengeance. C’était exactement ce que j’avais ressenti lorsque les Héritiers avaient tué certains des nôtres. Lorsque cela avait été le cas, ma quête avait été vaine. Je m’étais lancé à la poursuite de fantômes que je n’étais jamais parvenu à approcher et pourtant, j’avais fait preuve d’une détermination sans faille. Aujourd’hui, même si ces hommes n’étaient que de la viande saoule, que de pauvres racistes dont l’éducation complète était à revoir, j’avais une opportunité. Je pouvais briser ces liens qui me maintenaient attaché, je pouvais me lever et juste ouvrir les yeux pour déchainer un rayon aussi rouge que le sang qui avait séché sur mon visage, une salve d’énergie pure qui aurait littéralement déchiré toutes les fondations de cette maudite cabane.
J’aurai pu laisser libre court à cette rage qui m’habitait, à ce besoin viscérale de me venger de ce qu’ils m’avaient fait subir. J’aurais pu punir ces hommes pour ce qu’avaient fait les Héritiers, pour avoir osé me menacer ou pour tout simplement extérioriser ce qui me rongeait. Mais elle était là. Et au-delà du baume qu’était sa voix, au-delà de ce pouce qui caressait ma joue et de cette main qui glissait dans mes cheveux, elle était là et c’était suffisant à m’apaiser, à éloigner toutes ces pensées. Je ne voulais pas faire ce travail sur moi, me livrer à cette psychologue et tenter de regagner la confiance de Jean pour tout perdre, c’était hors de question.

« Je te le promets. Fais-moi confiance…
- Toujours. »  

Alors que mon front était à présent appuyé contre le sien, je sentis sa peau bouger, s’étirer comme si…comme si elle était entrain de sourire. Puis sa voix s’immisça à nouveau dans mon esprit, traversant toutes les barrières de ma conscience pour venir y résonner. Je me contentais de hocher la tête afin d’acquiescer silencieusement à cet ordre. Le silence était retombé dans la pièce et il m’était impossible de savoir ce que faisait Jean, s’il n’y avait pas ce lien télépathique entre nous, j’aurais presque pu prendre peur à l’idée qu’elle soit partie. Je me doutais cependant qu’elle cherchait une solution pour me sortir de là et de mon côté, je ne perdais pas de temps.
J’étais déjà depuis un moment entrain de forcer sur les liens qui bloquaient mes mains, après tourner mes poignets dans tous les sens –brûlant ma peau au passage, afin de desserrer légèrement les cordes. Ma volonté paya, même si la douleur était devenue insupportable sur mes poignets largement marqués par l’effort, je parvins à libérer une main puis l’autre. Je m’empressais alors de ramener mes bras vers l’avant afin de détacher mes chevilles.

« Ils sont paralysés, ils ne nous verront pas, viens…
-Note pour moi-même, toujours avoir une télépathe avec soi… »

Et ce contact que j’appréciais tant, qui me manquait tant revint. Je sentis Jean passer son bras sous mon aisselle afin de m’aider à me relever, afin de me soutenir complètement alors que nous nous dirigions hâtivement vers la porte par laquelle elle était entrée. J’avais également passé mon bras autour des épaules de Jean afin de prendre appui sur elle, même si j’essayais –de mon mieux, de ne pas trop transférer mon poids sur elle. Cependant, chaque pas me rappelait à quel point ces hommes s’étaient fait plaisir en me capturant, à quel point ils m’avaient roué de coups. Mes côtes me lançaient et alors que nous quittions la cabane, je posais une main dessus, comme si cela avait suffi à apaiser la douleur lancinante.
Puis, alors que nous venions déjà de parcourir plusieurs mètres, Jean bascula. Perdant l’équilibre, je manquais d’en faire de même mais une force invisible me retint et m’empêcha de m’étaler à mon tour. Étrange sensation que de se sentir totalement bloqué dans ses mouvements. Dans un réflexe primitif, je faillis ouvrir les yeux au risque de tout détruire dans mon champ de vision, mais je parvins à me retenir, plaquant même une main devant ce-dernier afin de m’en empêcher. L’ordre crié de Jean m’empêcha également de faire cette erreur et me permis de la localiser, de plus ou moins savoir où elle se situait.

« Est-ce que tout va bien ? Je suis désolée je n’a… »

Un coup de feu retenti, déchirant la quiétude de la nuit dans cette forêt. Le bruit se répercuta contre les troncs qui nous entouraient et instinctivement, je baissais la tête en la rentrant entre mes épaules. Une fois de plus, alors que je sentais la main de Jean se refermer sur mon bras, je manquais d’ouvrir les yeux. Dans mon dos, j’entendis la balle s’écraser contre le champ de force que Jean venait de créer. Possible que le projectile m’ait touché au niveau de l’épaule si elle n’avait pas réagi aussi rapidement. La situation se compliquait. Les voix des hommes me parvenaient, je pouvais les entendre crier, vociférer, proférer des menaces à notre encontre et d’autres coups de feu retentissaient. Certaines balles terminaient leur course contre la barrière érigée par Jean, d’autres sifflaient au-dessus de nos têtes ou allaient se ficher dans les arbres, dans le sol tout autour de nous.

« Jean ! »

Je me rapprochais rapidement d’elle en me servant de son bras comme d’un fil d’Ariane afin de venir me positionner contre la jeune femme. Je passais un bras autour de sa taille et même si mes yeux étaient toujours clos, mon visage était tourné dans sa direction. J’agissais avec calme et méthodologie, comme s’il n’y avait pas tous ces coups de feu, toutes ces insultes, comme si nos vies n’étaient pas menacées. De ma main libre, j’attrapais la sienne et venait la poser contre ma tempe, affichant une expression que je voulais déterminée, rassurante.

« Guide-moi. »

Je tournais alors la tête en gardant sa main dans la mienne, contre ma tempe afin de faire face aux hommes qui approchaient et continuaient de nous tirer dessus.   
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MessageSujet: Re: Separate ways Separate ways EmptyMar 27 Fév - 12:59


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« Toujours. » Est murmuré avec douceur, résonnant à ses oreilles comme une promesse hautement suave qui, durant quelques secondes, rehausse inévitablement le coin de ses lèvres malgré la situation somme toute périlleuse. Elle qui a longtemps porté le lourd fardeau de l’abandon, par le rejet de ses pouvoirs qu’elle sait grandement craints, ne peut que s’émouvoir du témoignage affectueux qui lui est fait ; est-ce vrai, qu’il lui fait confiance ?
      Mais si l’émotion vive se répand dans ses veines, il lui faut rapidement éclaircir son esprit embrumé : puisque Cyclope n’a pas sa visière, elle est la seule à pouvoir utiliser ses pouvoirs et, donc, les sortir de cette impasse. Si elle ne redoute nullement les hommes ayant asservi son ami, nul doute que c’est envers elle-même que Jean est la plus réticente : sait-elle, mieux que personne, à quel point le (Dark) Phoenix qui sommeille au fond de ses pensées peut se montrer belliqueux. Même si, il faut l’avouer, cela fait quelques mois qu’il n’a plus donné signe de vie…

Pendant que Scott se défait des cordes entravant ses poignets et ses chevilles, la rousse fait quelques pas dans la pièce, ignorant le grincement du plancher sous ses bottes pour propager les lianes de sa télépathie jusqu’aux cerveaux étriqués des hommes rassemblés sur la terrasse : se concentrant sur leurs psychés, elle se charge de les paralyser mentalement pour qu’ils puissent avoir le champ libre lors de leur fuite, sans que cela ne leur occasionne la moindre séquelle. « Note pour moi-même, toujours avoir une télépathe avec soi… » La malice du brun la fait de nouveau sourire, mais elle ne s’y attarde pas outre mesure, toujours concentrée sur son objectif : rejoindre un endroit où leur vie ne sera pas menacée. « Quittons cette maudite cabane. » Joignant le geste à la parole, elle commence à glisser son bras sous son aisselle afin de lui servir d’appui lorsqu’il se dirige vers l’extérieur, en ne pressant point le pas car elle ressent, par vagues qu’elle tâche de tenir loin, la douleur physique endurée par son comparse. « Ça va aller… » lui souffle-t-elle d’ailleurs sans même s’en rendre compte, en relevant sa main libre pour la déposer sur celle de Scott, agrippée à son épaule gracile. Elle pourrait aisément le déplacer grâce à la télékinésie mais elle redoute de heurter sa fierté si elle lui propose, alors, elle se contente de pincer ses lèvres l’une contre l’autre en regardant, d’un air contrit, l’expression souffreteuse de son visage. « Scott, tu sais, je peux… » N’ayant pas le temps de finir sa phrase, la mutante dont le regard était braqué sur son allié trébuche maladroitement, manquant de l’emporter dans sa chute : fort heureusement, même si le choc entre son propre corps et le sol froid est rude, elle arrive à le maintenir debout, en le sommant de ne pas ouvrir les yeux.

Par un heureux miracle, Scott parvient à garder les yeux clos ; elle imagine combien cela est à la fois frustrant et gênant pour lui, car ce geste relève d’un instinct tout à fait naturel et il est fort admirable d’y résister. Soucieuse de son état, la rousse ne tarde pas à se redresser en revenant auprès de lui, pour s’enquérir de son état mais… « VENEZ ! IL S’ÉCHAPPE LE MUTOS ! » Sous l’implosion d’une vox hargneuse, une première balle vient siffler son injure contre le champ de force érigé à la hâte, qui fait office de barrière particulièrement efficace, pour leur plus grand malheur. Mais loin de les arrêter, ce bouclier invisible les pousse à devenir davantage haineux et mordant, puisque les balles sont davantage nombreuses au fil des secondes, passant au-dessus du leurs têtes ou allant se loger dans les troncs des arbres autour d’eux. « Jean ! » Elle l’entend mais ne tourne pas son menton en sa direction, bien trop occupé à surveiller les silhouettes qui se rapprochent à grands pas, et qu’elle tente de maintenir à bonne distance en utilisant ses pouvoirs ; elle ne veut par les blesser, quand bien même ont-ils eu un comportement détestable, mais ils commencent à sérieusement rendre la situation compliquée. Les lèvres pincées, elle plisse légèrement ses paupières en effectuant un simple geste de la main pour les déposséder de leurs armes, qui leur sont d’abord arrachées des mains grâce à la télékinésie, avant d’être réduites en cendres. Croyant que la situation est ainsi sous contrôle pour eux, Jean sursaute lorsqu’elle voit que l’un d’eux lance un cocktail molotov en leur direction, le projectile enflammé venant s’échouer contre un arbre pour l’enflammer comme une véritable torche géante.

Les sourcils froncés, elle tourne son menton sur le côté pour observer l’arbre qui commence à se pourvoir de flammes, tandis que sa main libre est capturée par Scott pour venir rencontrer la peau ensanglantée de sa tempe. « Guide-moi. » Comprenant sans mal ce qu’il lui demande, la rousse hoche d’abord son menton de haut en bas avant de fermer les yeux pour un très court instant, sa figure se parant de quelques fines brèches de feu semblables entailles cuivrées sous l’utilisation de ses pouvoirs. Lorsqu’elle ouvre de nouveau les yeux, ceci apparaissent comme deux billes dorées, et dont la vision est désormais partagée dans l’esprit de Scott, qui peut voir leur environnement aussi nettement qu’elle. « Dis-moi ce que tu veux que je fasse, Scott. » Elle a les pouvoirs, mais il est le stratège et, malgré toute sa puissance, elle n’est nullement porteuse de quelconques ambitions. S’il lui fait confiance, la réciproque est tout aussi vrai, à nouveau.


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MessageSujet: Re: Separate ways Separate ways EmptyMer 28 Fév - 20:19


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Garder les yeux fermés relevait clairement du miracle, surtout après avoir manqué de chuter. J’étais frustré, agacé et je sentais la colère monter. Je ne supportais pas cette condition, je ne supportais pas le fait d’être un animal traqué, d’être traité comme un vulgaire gibier qu’on voulait pendre au-dessus de sa cheminée. Si quand j’avais été sur cette chaise, dans cette pièce froide et dénuée d’âme j’avais eu envie de tout casser, le sentiment était encore pire maintenant que nous étions pris au piège. Je voulais écarter Jean, passer devant elle et simplement ouvrir les yeux en direction de ces hommes. Je voulais déchainer la puissance de l’énergie que renfermait mon corps, quitte à raser tout ce qui se trouverait sur le passage du rayon. Il n’y avait aucun doute là-dessus, si mon regard se révélait face à ces hommes, tout ce qui se trouvait dans mon cône de vision serait détruit, plié, cassé, arraché et les dégâts serraient important.
Parce que j’éprouvais ce sourd besoin de le faire, la colère faisait trembler mes os, faisait que mes muscles se crispaient tant la tension était à son comble. Je voulais leur faire payer pour ce qu’ils avaient fait, je voulais qu’ils regrettent d’avoir osé s’en prendre à moi, d’avoir osé s’en prendre à un mutant. Je désirais qu’ils comprennent leur erreur tout comme je voulais voir la peur de moi éclairer leurs regards sombres et avides de violence. J’étais au bout de ce que j’étais capable de supporter, j’étais au maximum de ma capacité de résilience et j’éprouvais un mal fou à me retenir, à m’abandonner pleinement à un déchainement de mon pouvoir.

Les balles fusaient, sifflaient autour de nous et venaient même s’écraser dans un bruit mat contre le champ de force érigé par Jean. Je m’étais rapproché d’elle, j’étais presque collé à elle afin qu’elle limite son effort dans l’expansion de ce bouclier invisible. Je ne doutais pas de sa capacité à maintenir cette protection, je souhaitais seulement qu’elle s’économise, qu’elle garde ses forces et que, tout comme moi, elle ne se laisse pas aller à un élan de colère regrettable. Le fait de passer ce bras autour de sa taille, le fait de sentir son corps contre le mien eu l’effet d’un baume apaisant. Soudainement, la colère perdait un peu de terrain. Elle était là, avec moi, pour moi et c’était tout ce dont j’avais besoin.
Même si la situation était critique, même si nos vies étaient possiblement en danger, je ne pouvais rien souhaiter de mieux que sa présence à mes côtés. Même si j’en avais conscience depuis bien longtemps, je me rendais compte à quel point elle était importante pour moi, à quel point j’avais besoin de ces contacts, d’entendre sa voix et de simplement sentir sa longue chevelure caresser ma peau. Les yeux toujours fermés, j’entendis le cliquetis des armes suivi d’un long silence, je compris alors que Jean venait de désarmer nos agresseurs et aussitôt, un sourire en coin naquit sur mon visage. Puis une explosion et une vague de chaleur soudaine vint caresser mon visage, ce n’était pas fini.

Il était temps de régler ça, cette traque avait assez durée et les hommes étaient beaucoup trop déterminés pour nous laisser nous enfuir. J’attrapais alors la main de Jean et venait la plaquer contre ma tempe ensanglanté, lui demandant de me guider. Pour beaucoup, pour n’importe qui, ce message n’aurait pas été clair. Mais ce lien qui nous unissait, cette façon que nous avions de nous comprendre, de nous entendre sans que parfois le moindre mot ne soit prononcé fit qu’elle s’exécuta, parce qu’elle savait ce que je voulais faire.
À nouveau, je sentis la présence de son esprit caresser le mien, je sentis cette sorte de courant électrique parcourir mon corps et bien que mes yeux étaient fermés, je pouvais à présent voir. Je pris une profonde inspiration alors que la forêt se dessinait sous mes paupières closent. D’abord le sol boueux, puis les troncs, la cime des arbres et au loin, la cabane qui apparaissait, parfois masquée par les mouvements de ces hommes. À nos côtés, je pouvais sentir et maintenant voir les flammes qui étaient après dévorer le tronc de ce sapin.

« Dis-moi ce que tu veux que je fasse, Scott.
- Garde les yeux ouverts. »

Un deuxième cocktail molotov vint s’écraser à seulement un petit mètre de nous et le feu se rependit à une vitesse folle sur le sol, embrasant tout ce qu’il y avait sur son passage. Les flammes vinrent lécher le bouclier invisible que maintenait Jean. Mon bras toujours lové autour de sa taille, je lui intimais de se relever en forçant sur mes jambes pour en faire de même.

« Fais-nous reculer, il y a une sorte de grotte au sud-ouest, emmène-nous là-bas. Je vais faire en sorte qu’ils ne nous suivent pas. »

Je m’étais à présent habitué à cette vision imposée par Jean, à tout ce qui se déroulait sous mes yeux et une rapide carte mentale des environs m’avait permis d’apercevoir les opportunités que m’offraient l’environnement. Et j’étais en confiance. J’étais en confiance parce que c’était Jean et que je sentais que la tendance s’était inversée, que le sentiment était partagé. Alors mes paupières se soulevèrent une première fois, une demi-seconde, un premier avertissement. Un trait de lumière rouge jailli, inonda les alentours de sa couleur, alla percuter le tronc d’un arbre, d’un second et heurta le lanceur de cocktails molotov en plein torse. Il s’écroula après avoir effectué un vol plané de deux mètres. Second levé de paupières, plus long cette fois-ci afin de lancer un rayon horizontale qui trancha net le tronc d’un cèdre. Je relevais la tête alors que les craquements du bois résonnaient dans la forêt et envoyais une nouveau blast d’énergie afin de propulser le tronc coupé en direction des hommes qui s’avançaient.
Alors que nous reculions lentement, ma main s’agrippa à la taille de Jean afin d’y trouver un appui pendant que je me stoppais et penchais mon corps vers l’avant, nuque tendue afin d’encaisser la prochaine rafale. Cette fois, j’ouvrais les yeux plus longuement et balayais littéralement le paysage qui s’étendait devant moi, pour déchirer, trancher et scinder cinq arbres qui se trouvaient sur le chemin du rayon rougeoyant. Le bois craqua lourdement et les résineux s’abattirent les uns après les autres devant les hommes qui nous pourchassaient.

« Ils perdent du terrain. Soit la grotte, soit l’Institut si tu t’en sens capable, mais il faut qu’on s’arrache de là. »

Et je reportais mon attention sur les hommes qui avaient bel et bien perdu du terrain car, la distance entre eux et nous n’avaient de cesse d’augmenter. Afin d’être sûr que cela continu ainsi, j’ouvrais et fermais les yeux plusieurs fois, lançant des traits courts mais précis qui allaient rebondir contre des troncs ou le sol même, avant de trouver leurs cibles.   
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MessageSujet: Re: Separate ways Separate ways EmptyJeu 29 Fév - 23:43


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Au cours de ces derniers mois, les exactions des héritiers avaient produit, partout à travers la ville, un effroyable sentiment de terreur pour tous les mutants qui, malgré cette différence génétique parfois visible ou invisible, n’aspiraient qu’à vivre normalement parmi leurs semblables. Jean, elle, n’avait que trop peu été touchée par cette peur terrible, car vivant toujours entre les murs sécurisés de l’Institut, et n’ayant point été le témoin direct de quelconques attaques contre les siens. À présent, elle sait parfaitement ce qu’une bête traquée, recherchée, poursuivie et attaquée ressent. Elle éprouve le tremblement primitif de ses membres, de ses os qui grelottent non pas de froid mais de peur, ses doigts crispés sur l’instant suspendu, ses yeux aux aguets, sa bouche espacée qui laisse passer une respiration saccadée, rendue douloureuse, comme en suspend, entravée par l’angoisse qui se faufile dans sa cage thoracique pour comprimer jusqu’à ce coeur qui palpite à une vitesse prodigieuse et qui, malgré la haine reçue, ne parvient pas à la renvoyer de manière similaire. Quoique l’attitude de ces hommes soit hautement détestable, elle ne peut se résoudre à plonger dans l’abysse de la colère et de la vengeance : elle sait, au fond, que ce serait leur donner raison. Elle n’a pas assez d’égo ou de fierté mal-placée pour considérer leur fuite comme de la lâcheté : parfois, le plus grand courage est d’épargner une vie quand on a la possibilité de l’ôter.

« Reste près de moi… » Murmure-t-elle à Scott qui est accolé contre son flanc, son bras masculin passant par-dessus sa taille pour l’enserrer comme d’un étau réconfortant, bien qu’elle ne puisse pas vraiment y réfléchir sur l’instant ; il est blessé, sans possibilité d’utiliser ses pouvoirs, en proie à de terribles sentiments qui viennent se fondre dans ceux de sa comparse, alors celle-ci est bien obligée de mener le combat pour deux.

Mais la lassitude éprouvée par Scott est la même ressentie par Jean ; tous deux sont en accord, sans avoir prononcé un seul mot car ils n’en ont pas besoin, pour achever cette chasse aux mutants qui n’a que trop durer. En fronçant légèrement ses sourcils au-dessus de ses yeux clairs, le visage chiffonné par une réelle angoisse, qui la pousse à apposer une main tremblante sur le bras épais de Cyclope, dans une tension nerveuse aussi palpable que partagée. Il lui faut apaiser l’angoisse de son esprit, la douloureuse et lancinante peur qui vient poindre en son coeur ; une peur quelque peu irrationnelle puisqu’elle le sait, et elle en a parfaitement conscience, elle est tout à fait capable de les neutraliser de son propre fait ; mais à quel prix ? Peut-elle user de ses pouvoirs sans craindre de déborder ?
      Si elle partage ses émotions, c’est également sa vision qui résonne dans l’esprit de Scott à présent : il peut voir les arbres découpés qui étendent leurs branches comme des ombres menaçantes, le terrain boueux, sur lequel subsistent quelques brindilles épargnées par la neige, la cabane qui se distingue au milieu des sapins alourdis par la poudreuse et, au loin, comme une immense flaque blanche, le lac gelé. Le décor semble figé, et il le serait sûrement resté un temps si l’arbre, tout juste à côté d’eux, ne s’était enflammé comme une bougie à la flamme grandissante. Il est urgent d’agir, il est urgent de partir. Mais peut-elle simplement voler en usant de sa télékinésie pour l’emmener avec elle ? Elle l’a déjà fait pour plusieurs personnes lors de son voyage en Angleterre avec les Cuckoos mais… Personne n’était en train de leur tirer dessus à ce moment-là. « Garde les yeux ouverts. » Elle obéit, opinant même de la tête sans dire un seul mot, tant elle sait qu’elle n’a pas besoin de faire entendre sa voix pour qu’il comprenne.

Mais tandis qu’elle balaye les alentours d’un regard circulaire, suffisant pour lui donner une vue d’ensemble, elle sursaute en entendant une deuxième explosion juste à côté d’eux ; sous la surprise, elle rentre les épaules vers l’intérieur en fronçant plus sévèrement ses sourcils, ses mains partant instinctivement auprès de Scott comme d’un réflexe inconscient de le protéger, puisque le malheureux est déjà en piteux état. Et dire qu’il n’y a même plus Azael pour le soigner, au Manoir ! Est-ce qu’il y a une nouvelle personne chargée de soigner les occupants de l’Institut ? « Fais-nous reculer, il y a une sorte de grotte au sud-ouest, emmène-nous là-bas. Je vais faire en sorte qu’ils ne nous suivent pas. » Elle n’ose pas demander comment il compte s’assurer qu’ils ne le suivent pas, car l’urgence est ailleurs ; sous le poids des flammes venues mordre son tronc, l’arbre sur leur gauche commence à émettre des craquements macabres, preuve qu’il est sur le poids de s’effondrer. « Attention ! » Crie-t-elle en tendant ses jambes comme des piques, en même temps que l’une de ses mains ; usant de sa télékinésie pour maintenir le vieux chêne, elle fait signe à Scott de s’éloigner de quelques pas, avant d’en faire de même, relâchant sa pression sur l’arbre uniquement lorsqu’ils sont à l’abri, quand bien même la sérénité ne dure pas bien longtemps…

Tandis qu’ils reculent lentement, faisant minutieusement attention à l’endroit où ils posent leurs pieds, Scott, fort de la vision partagée, use de ses pouvoirs pour démontrer qu’ils ne sont pas prêts à se laisser faire, bien que cette démonstration de force ne parvienne pas à rassurer la jeune femme ; elle devine que cela va même rendre les non-mutants comme plus virulents. Et c’est le cas. Lorsque l’un d’eux est expulsé violemment en arrière, retombant sans nul doute inconscient sur le sol, des cris terribles se font entendre, divisés entre l’inquiétude et la colère. Si deux d’entre eux repartent en arrière pour aller s’enquérir de son état, le dernier, oeil mauvais et grimace haineuse au visage, continue d’avancer en leur direction. Et nul doute que les obstacles dressés par Scott ne l’empêcheront pas de les rejoindre tôt ou tard. Il faut fuir, sans attendre. « Ils perdent du terrain. Soit la grotte, soit l’Institut si tu t’en sens capable, mais il faut qu’on s’arrache de là. » Est-ce qu’elle s’en sent capable ? La question ne se pose pas, puisqu’ils n’ont pas vraiment le choix. Rester équivaut à prendre le risque d’être blessé ou de faire davantage de blessés, ce que son esprit profondément soucieux ne peut tolérer.

« On s’en va. » Clame-t-elle d’une voix déterminée sans quitter des yeux celui qui s’acharne, enjambant les branches des arbres tout en proférant des insultes et des menaces à leur encontre. « On n’a plus rien à faire ici. » Ses yeux brillant toujours d’une vive lueur dorée, elle se retourne vers Scott en réduisant le champ de force autour de leurs seules silhouettes collées, et c’est ainsi que leurs pieds décollent du sol, avant que l’homme ait pu les atteindre. Mais si elle peut voler sans difficulté aucune, elle use plutôt de sa télékinésie pour que Scott puisse l’accompagner, concentrant toutes ses pensées à cette tâche ; ses mains partant à l’assaut de ses épaules masculines pour le maintenir près d’elle car elle craint, à présent que l’adrénaline redescend progressivement, qu’il s’écroule ou fasse un malaise. « Est-ce que ça va ? Nous serons bientôt à la maison, ça va aller… » Son pouce caresse distraitement son épaule à travers le tissu de son t-shirt, tandis qu’elle détourne le regard pour fixer l’horizon, impatiente de voir le toit de leur demeure.
      S’il le souhaite, elle lui permet de se reposer contre son épaule durant le trajet qu’il leur reste à accomplir, mais qui, heureusement, qui ne dure pas bien longtemps. Lorsqu’ils arrivent, la nuit est déjà tombée depuis un petit moment, déjà, si bien que le silence règne en maître dans la cour de l’école. Les étoiles les observent atterrir sur le perron du Manoir, dont le jardin, encerclé par la neige, est désert à cette heure tardive ; tout au plus, les lumières qui s’exfiltrent des nombreuses fenêtres leur permet de ne pas être plongés dans l’obscurité, bien que le sommeil soit déjà venu capturer quelques esprits dormant dans les chambres aux étages supérieurs. « Nous sommes chez nous, viens… » Avec toute la douceur et la précaution du monde, Jean l’accompagne jusqu’au sous-sol, afin qu’il puisse être examiné à l’infirmerie… Nerveuse, elle lui lance un dernier regard en le laissant aux bons soins de la nouvelle recrue, qui se charge déjà d’ausculter son patient durement malmené, qui porte d’affreuses traces de mauvais soins.

En sortant de la salle, la rousse soupire de soulagement et se laisse mollement tomber contre le mur, en ramenant ses fines jambes encore tremblantes contre son buste féminin, dont le pull est tâché du sang de Scott, mais aussi de terre humide… Quelle désastreuse soirée, se dit-elle en enfouissant son visage entre ses mains blêmes, tout aussi instables que le reste de son corps. Son coeur, lui, a encore du mal à retrouver un rythme paisible tant elle est secouée, ayant bien du mal à se rendre compte de ce qu’il vient de leur arriver. Maintenant, ne reste que l’incertitude quant à l’état de Scott…


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MessageSujet: Re: Separate ways Separate ways EmptyLun 11 Mar - 20:32


SEPARATE WAYS
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Si quelques instants plus tôt j’avais été tendu, soucieux, ce n’était plus le cas. Lorsque j’étais encore dans cette cabane ou même quand Jean m’en avait sorti, je n’avais eu de cesse de lutter contre des émotions contraires, des pulsions qui me forçaient à me contrôler, à maîtriser cette rage qui m’envahissait. J’aurais pu exploser, littéralement. J’aurais pu céder à ce qui grandissait en moi, à ce qui me dictait de faire payer ces hommes. J’aurais pu laisser libre cours à cette envie d’ouvrir les yeux et d’un trait de lumière rouge, réduire à néant tout ce qui nous entourait. Mais il y avait Jean et cela changeait tout. La situation l’exigeait et même si cela n’avait pas été le cas, je lui vouais une confiance aveugle. J’étais dans un sale état, mentalement éprouvé par ce que je venais de vivre et je me reposais sur elle, dans tous les sens du terme, parce que je savais que je pouvais le faire.
Et la situation avait évoluée, parce qu’elle m’avait offert la possibilité de voir à travers ses yeux. Elle m’avait donné une chance d’être utile et je ne pouvais rien demander de plus. Elle pouvait nous sortir de là d’un claquement de doigts, utiliser ses immenses pouvoirs pour balancer ces hommes comme de vulgaires fétus de paille, les bloquer comme elle l’avait fait à l’intérieur de la cabane ou nous rendre invisibles à leurs yeux. Elle pouvait tout, absolument tout faire mais tout comme moi, elle se contrôlait. Et ce contrôle me donnait l’opportunité, à mon tour, d’être là pour elle, de la soutenir et de la protéger comme elle avait si bien su le faire avec moi.

C’était dans ces moments-là où j’étais enfin à l’aise, où je me sentais enfin à ma place. Ce n’était que des hommes, faiblement armés mais dotés d’une détermination aveugle. Ce n’était que des hommes et pourtant, j’éprouvais un sentiment de satisfaction lorsque le premier trait d’énergie franchi la barrière de mes yeux pour percuter l’un d’eux. J’étais enfin à ma place, dans un domaine que je maitrisais et je me sentais finalement utile. De tous temps, j’avais eu en horreur ce sentiment d’impuissance que j’avais encore ressenti dans cette cabane. Bien sûr, j’aurais pu me libérer, simplement ouvrir les yeux et déchainer une puissance phénoménale qui aurait absolument tout oblitérée sur son passage mais tout comme Jean, je devais me maîtriser. J’avais donc fait le choix de patienter, d’encaisser de prendre sur moi en attendant que la situation évolue.
Et cela avait payé car à présent que je pouvais voir et que je pouvais utiliser mon pouvoir à mesure que nous reculions, je ressentais un sentiment de satisfaction. D’un côté, parce que je pouvais enfin répliquer et tenter de faire comprendre, par la force, à nos agresseurs qu’ils s’en étaient clairement pris aux mauvaises personnes. Et d’un autre côté, parce que je retrouvais ce lien avec Jean, cette synergie qui nous unissait avec tant de force, tant de facilité. Le combat avait beau faire rage et nous avions beau céder du terrain, je m’extasiais autant de ce que je ressentais vis-à-vis de la magnifique rousse que pouvoir rendre la monnaie de leur pièce à ces hommes.

La voix de Jean s’éleva à nouveau, annonçant qu’il était temps de partir. Je grimaçais en guise de réponse silencieuse et ouvrais à nouveau les yeux, brièvement, pour frapper d’une rafale d’énergie l’un des hommes qui était après enjamber un tronc d’arbre. Il fut percuté par le trait et vola plusieurs mètres en arrière dans les bras de ses comparses. J’aurais aimé rester, continuer à combattre, continuer à voir à travers ses yeux et profiter de cette jouissance que m’offrait le combat. Cependant Jean avait raison. Je hochais donc la tête et tout en gardant les yeux fermés, je m’approchais un peu plus d’elle, passant de nouveau mon bras dans le creux de ses reins, refermant ma prise sur sa hanche afin qu’elle puisse réduire son champ de force et m’arracher à la gravité. Sentant ses doigts se refermer sur mes épaules, ma main libre vint s’accrocher à son bras et naturellement je vins apposer ma tête contre sa clavicule. Presque aussitôt, ma respiration se fit beaucoup plus calme, beaucoup plus douce et je profitais de ce court instant pour inspirer, humer son parfum, apprécier la caresse de ses cheveux sur mon visage ensanglanté.

« Est-ce que ça va ? Nous serons bientôt à la maison, ça va aller…
- Mmh ? Je peux rester là ? »

Un fin sourire s’était dessiné sur mes lèvres. L’adrénaline du combat étant peu à peu entrain de quitter mon corps, je ressentais soudain une énorme fatigue s’emparer de moi. J’avais envie de fermer les yeux, de me laisser partir et de tout simplement dormir. J’avais besoin de me reposer, de laisser mon corps meurtri se ressourcer mais je luttais parce que je ne voulais pas être un poids mort dans les bras de Jean, parce que je voulais profiter de cet instant, contre elle. Malheureusement, le vol pris fin alors que je sentais mes pieds toucher à nouveau le sol et lorsque j’entendis la voix de Jean annoncer que nous étions arrivés au Manoir.
Quelques secondes plus tard, j’étais dans l’infirmerie, seul. Enfin, il y avait cette nouvelle recrue qui s’affairait à panser mes plaies, à nettoyer mon visage et coller des bandages sur mon arcade meurtrie, sur ma pommette ouverte. Soit le gosse se débrouillait bien, soit la fatigue m’avait complètement anesthésié. Dans tous les cas, je continuais à lutter contre cette furieuse envie de dormir, de garder les yeux fermés une bonne fois pour toute et de, pourquoi pas, dormir sur cette table d’examen. J’essayais de ne pas trop bouger pour lui faciliter la tâche, je le rassurais même en lui disant que non, je n’allais pas ouvrir les yeux et je lui demandais d’accélérer, de faire au plus vite car ma seule préoccupation était de rejoindre Jean.

« Fouille dans les tiroirs ! J’ai des visières dans quasi chaque pièce de ce manoir, trouve-les ! »

Le gosse essaya de contester, m’affirma que mon état nécessitait un peu plus de soins que ce qu’il venait de faire, que je ne pouvais pas sortir immédiatement et que je devais me reposer. Je secouais négativement la tête et réitérais ma demande, il fallait qu’il trouve cette visière. Conscient que j’étais déterminé et que dans l’état dans lequel j’étais, il ne valait mieux pas me contredire, il s’exécuta et je l’entendis fouiller, ouvrir chaque tiroir, chaque meuble jusqu’à ce que le silence se fasse et qu’il revienne vers moi. Le gosse pris mes mains dans les siennes et y déposa l’objet tant désiré, que je ne tardais à enfiler pour ouvrir les yeux et voir, enfin voir.
Je sautais immédiatement de la table et me réceptionnais sur le sol en grognant de douleur. Il m’indiqua que j’avais certainement plusieurs côtes de fêlées, que mon dos était dans un sale état mais je m’en fichais, je voulais seulement sortir d’ici et rejoindre Jean. Je le remerciais et me dirigeais aussitôt vers la porte, boitant légèrement en sortant. Et je tombais aussitôt sur la femme que je n’avais jamais cessé d’aimer.

Elle était là, recroquevillée au sol et semblait perdue dans ses pensées, happée par ce que nous venions de vivre plusieurs minutes plus tôt. Je restais quelques secondes interdit, sur le pas de la porte à l’observer, à détailler les traits si fins de son visage, à enfin pouvoir admirer cette beauté, cette force qu’elle dégageait. La commissure de mes lèvres se souleva dans un sourire admiratif, alors que mon regard se gorgeait littéralement de ce que j’éprouvais pour elle. Sans un mot, je comblais la courte distance qui nous séparait et me laisser choir sur mes genoux, à côté d’elle. Le mouvement me fit grimacer de douleur mais ce n’était pas le plus important, je pouvais, je devais passer outre.

« Jean ? Ça va ? »

Je m’approchais un peu plus d’elle, glissant une main sous son menton alors que ma paume s’y apposait et que le bout de mes doigts venait caresser sa joue, pour lui intimer de tourner la tête. Je me penchais légèrement sur elle afin de venir déposer un doux baiser sur son front tâché de terre, de respirer l’odeur de ses cheveux.

« Je sais, je devrais être à l’infirmerie. Je voulais…je voulais juste être avec toi. »

À présent dans la capacité de voir, je n’avais d’yeux que vous son visage, que pour ce regard intense…et pour ses lèvres. Je mourrais d’envie de me rapprocher, encore, de l’embrasser et de céder à ce que ce lien m’avait fait vivre, m’avait donné envie de vivre.  
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LOVE AT FIRST SIGHT ✽
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The (Dark) Phoenix
Jean Grey
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MessageSujet: Re: Separate ways Separate ways EmptyMer 13 Mar - 2:14


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SEPARATE WAYS
09.02.25 AVEC  @Scott P. Summers

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D’aucun n’aime fuir. Dans la conscience collective, c’est une action portée par la lâcheté, qui ne mérite aucune éloge ou grâce. Fuir devant un combat résonne comme la peur de se mesurer à l’autre mais, dans ce cas précis, fuir fait plutôt écho à une fierté ravalée, le fait de totalement abandonner ses droits de justice pour conserver sa droiture de comportement : en faisant le choix de fuir, les deux mutants ont décidé d’épargner leurs assaillants. Car Scott et Jean sont parfaitement capables d’affronter les hommes ayant accompli ces méfaits mais, parmi toutes les possibilités offertes, de la plus vindicative à la plus humaniste, ils ont tenté d’être aussi raisonnables que mesurés. Ils ne sont pas parfaits, et n’ont sûrement pas la prétention de l’être, car l’instinct de survie se manifeste parfois avec fracas, mais ils ne laissent aucun cadavre derrière eux, au moins.

Le champ de force déployé autour d’eux et la télékinésie employée pour les faire voler, la mutante est concentrée au maintien de ses pouvoirs lorsqu’elle accueille la joue de son comparse venue se loger contre son épaule. « Mmh ? Je peux rester là ? » « Tu peux. » Faisant fi du sang partagé qui entache le tissu de son pull, la rousse applique une main câline contre sa nuque, caressant la naissance de ses cheveux du bout des doigts, en veillant à le maintenir éveillé durant tout le trajet, lui parlant de choses et d’autres qui n’ont pas grand intérêt, sinon de faire perdurer sa conscience : elle n’est guère aguerrie dans le domaine médical, mais au moins sait-elle qu’une somnolence après une blessure à la tête est franchement déconseillée.
      Heureusement, ils arrivèrent bien vite à l’Institut où, tout de suite, la mutante sentit un poids se déloger de ses épaules et de sa cage thoracique ; ici, elle le sait, ils sont en sécurité. Mais s’ils sont à l’abri d’une attaque, l’état de Scott lui semble toujours préoccupant et c’est pourquoi elle s’emploie à l’accompagner jusqu’à l’infirmerie, le laissant aux bons soins de la nouvelle recrue, non sans subir une nouvelle fois la retombée de son angoisse. Pour lui, pour eux, pour leur survie commune, elle avait réprimé ses émotions afin d’encaisser le choc pour deux, mais à présent qu’ils étaient loin du danger, et qu’aucun mal ne pouvait les quérir en cet endroit, lieu de son enfance et de ses jeux insouciants, elle est percutée par la pleine vague de l’anxiété, de la peur et de la colère sourde, qui ne se laisse attendrir d’aucun assouplissement : dans cette forêt, Scott aurait perdu la vie si elle n’était pas intervenue. Et au nom de quelle loi ? Pour quelle raison ? Car sa différence est une tare aux yeux de certains, un impardonnable faute dont il ne peut se défendre, car n’étant pas coupable. Mais qui décide, dans ce grand tribunal ? Est-ce que ces hommes vont être punis pour avoir tenté de le tuer ? Probablement pas. Il n’y avait que trop peu de justice pour eux, les mutants. Parce qu’ils sont nés condamnés, nés illégitimes, nés criminels. Il n’y a personne pour contredire cette pensée partagée par bon nombre d’habitants de ce pays. Personne.

La tragique fatalité lui saute aux yeux, et il lui faut rassembler toute sa bonté pour ne pas faillir en même temps que ses genoux qui se dérobent sous son poids. Le dos appuyé contre le mur derrière elle, les jambes pliées et ramenées contre son buste féminin, elle enlace ses gambettes de ses bras maigres, resserrant son étau autour de son corps en déposant ses paumes contre ses coudes opposés, dans le but de former une carapace suffisamment épaisse pour l’isoler du reste du monde : son esprit lui permet, au moins pendant quelques secondes, de se couper de la réalité. Si bien qu’elle ne le voit pas arriver, et il lui faut entendre sa voix pour prendre conscience qu’il est là, tout près. « Jean ? Ça va ? » L’éveil est à la fois douloureux et doucereux, puisque la première chose que ses opales croisent est le visage de Scott, penché au-dessus d’elle comme s’il veillait sur un objet précieux, et dont l’état altéré le préoccupait grandement. C’est une drôle de chose, l’amour. « C’est à toi qu’il faut poser cette question… » Souffle-t-elle en libérant sa carapace pour que l’une de ses mains remonte sur la sienne, entrelaçant leurs doigts alors qu’elle ferme les yeux sous le baiser qu’il dépose sur son front, comme un remède apposé sur ses tourments. Comment trouve-t-il la force de la consoler quand il est heurté de telles blessures ? L’infirmier semble se poser la même question puisque, à la recherche de son patient en fuite, il se positionne sur le seuil de sa salle en gardant une main sur la poignée de la porte, les yeux braqués sur le duo enlacé. Le regard de la jeune femme passe alors de l’un à l’autre, comme si elle cherchait à débusquer une explication dans leur silence commun. « Je sais, je devrais être à l’infirmerie. Je voulais…je voulais juste être avec toi. » Les mots viennent se déposer sur son coeur en y répandant une nuée de douceur inattendue, mais l’obligent néanmoins à se redresser sur ses jambes en l’invitant à en faire de même. « Je suis là, je ne pars pas. » Il y a-t-il un sens caché derrière cette promesse ? Si sa bouche ne s’avance pas à le prononcer, ses yeux, eux, se font bien bavards lorsqu’ils plongent dans la visière qui camoufle les yeux du brun, des yeux qu’elle n’a jamais pu admirer et dont elle questionne secrètement la couleur, à présent. « Je reste avec toi, viens. » Tenant toujours sa main dans la sienne, leurs doigts cadenassés dans une étreinte amoureuse, elle avance de quelques pas en marchant à son rythme, pour le ramener dans la salle d’examen. Une fois qu’il aurait terminé sa visite médicale, elle le conduira dans sa chambre… Ou dans la sienne. Pour garder un oeil sur lui. Les deux, même.


THE FIRE FINDS A HOME IN ME clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
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