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 [Terminé] With hands held high into a sky so blue

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X-Men
Scott P. Summers
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MessageSujet: Re: [Terminé] With hands held high into a sky so blue [Terminé] With hands held high into a sky so blue - Page 2 EmptyMer 10 Jan 2024 - 15:49



WITH HANDS HELD HIGH INTO A SKY SO BLUE AS THE OCEAN OPENS UP TO SWALLOW YOU






Feat : Jean Grey & Scott P. Summers

Ses quelques mots me touchèrent. Même s’ils n’étaient qu’un pansement sur une hémorragie, il y avait un effet un placebo. Alex aurait été fier de moi. Peut-être oui. J’aurais aimé qu’il soit là, qu’il me guide encore, qu’il me dise quoi faire. S’il avait été là, j’aurais pu parler de tout ça avec lui, s’il avait été là, je n’aurais jamais fait cette lamentable erreur, je n’aurais jamais repoussé Jean. S’il avait été là, je n’aurais eu aucune raison de faire ce que j’avais fait, d’agir comme j’avais agi. Si Alex n’était pas parti aussi tôt, s’il avait encore été à mes côtés, rien de tout cela ne serait arrivé.
Je ne me cherchais pas d’excuses, peut-être seulement des circonstances atténuantes. Des éléments qui auraient pu justifier mon comportement, quelque chose à quoi me raccrocher. À sa mort, c’était une partie de moi qui était morte. Un pan entier de mon être qui s’était effondré, une blessure profonde qui n’avait jamais guéri. Une plaie aussi béante que ce trou qu’avait laissée l’explosion du manoir. Je n’arrivais pas à faire ce deuil, à me remettre de sa disparition, à simplement avancer et vivre avec.

Tout avait été si vite, tout avait été si brutal depuis que nous avions été transportés à cette époque, que je n’arrivais pas à suivre. J’essayais tant bien que mal de m’accrocher à mes passions, d’occuper mon esprit sur le moteur d’une voiture de sport, de me vider la tête en roulant en moto à des vitesses inconcevables. Je passais trop de temps à m’entrainer, à pousser mon corps dans ses retranchements pour que mes pensées soient focalisées sur autre chose que mes échecs. Je me torturais à croire que si j’avais été là, Alex serait encore vivant. Si j’avais été là, les choses auraient été différentes.
Alors à cette remarque pleine de bienveillance sur ce qu’aurait pu ressentir Alex face à ce que j’étais devenu, je me contentais de hocher de la tête, d’acquiescer en silence, parce que je n’avais rien à dire, rien à ajouter. Je ne savais pas si c’était vrai, s’il aurait vraiment été fier, mais j’acceptais qu’elle le pense, qu’elle me le dise. Je voulais me conforter dans cette idée, y trouver une sorte d’apaisement à ma peine.

La seule maigre consolation que je trouvais à l’instant, c’était de dire la vérité à Jean, d’être honnête avec elle. Je voulais qu’elle sache pourquoi j’avais agi, ce qui avait motivé mon comportement et ma manière d’agir. J’étais parfaitement conscient que j’avais mal fait, que j’avais dit des choses horribles qui ne guériraient probablement jamais, mais je voulais qu’elle sache ce qu’il y avait dans ma tête. Je voulais la récupérer, l’avoir près de moi, pouvoir posséder cette chance de construire quelque chose avec elle. Je savais pertinemment qu’il était impossible de reprendre les choses là où je les avais arrêtés et pourtant, je nourrissais secrètement cet espoir.
Ce qui était le plus dur, ce qui me faisait le plus de mal dans cette histoire, c’était de devoir me livrer, de devoir me mettre à nu devant elle et de faire face à son mutisme. En même temps, que pouvait-elle me dire ? Il n’y avait rien à dire et je devais certainement m’estimer chanceux qu’elle m’écoute, qu’elle me laisse cette opportunité de m’exprimer.

J’aurais évidemment voulu en dire plus, en faire plus. Mais quoi ? Je n’avais rien à faire de plus que de lui livrer cette douloureuse vérité, lui dire par mots détournés cette phrase bateau, ridicule : ce n’est pas toi, c’est moi. Aussi forte qu’était ma volonté de lui dire que je voulais recoller les morceaux, le choix ne m’appartenait pas et je devais l’accepter. Ce sentiment d’impuissance me tuait. J’avais horreur de cette sensation, de ne pas contrôler les choses, de n’être que spectateur de mon existence et bordel, ça me rendait fou. Pourtant, je maîtrisais ce flot d’émotions contradictoires et cherchais un peu de chaleur dans ses mains que je tenais.
Il n’y avait rien à ajouter, tout avait été dit. J’étais donc impuissant face au jugement de cette femme que je n’avais jamais cessé d’aimer. Je ne lui avais pourtant jamais dit et aujourd’hui les mots étaient sorti, les termes avaient été employés, naturellement. C’était une évidence et pourtant, je n’avais jamais osé lui dire…Je ne nous avais pas laissé le temps de le dire, de l’avouer. Je serrais un peu plus ses mains, souhaitant intimement que ce simple contact ne se rompt jamais.

« Je sais…Je comprends. », répondis-je dans un souffle alors qu’elle me disait avoir besoin de temps. « Je voulais que tu saches, je voulais m’excuser et…merci de m’avoir laissé cette chance. »

À contrecœur et en tout en me relevant doucement, je laissais ses mains glisser des miennes. Je laissais cette tendre sensation de chaleur dans le froid ambiant, quitter mon corps et mon être. J’aurais voulu me pencher sur elle, prendre délicatement sa tête entre mes mains et venir déposer un baiser dans ses cheveux. Je refoulais ce besoin en grimaçant et laissant échapper un soupire, non de soulagement mais plutôt d’acceptation, je fis un pas arrière en opinant du chef.

« Quoi que tu décides, je serais toujours là Jean. Je t’attendrais. Toujours. »

Et sur ces mots, je me détournais d’elle et repartais en direction du manoir, tête baissée. J’étais prêt à attendre, aussi longtemps qu’il faille et mon cœur ne battait que dans l’espoir qu’elle m’offre cette chance, que la perspective d’un nous réapparaisse. Sur le chemin, je croisais de nouveau Katie qui retournait auprès de son amie. Conscient de ce que j’avais fait, de la manière dont je lui avais parlé, j’estimais nécessaire de lui présenter mes excuses. Certes je ne me confondais pas non plus et un simple désolé franchi la barrière de mes lèvres. Katie me répondit d’aller me faire foutre, je préférais rester silencieux, je n’avais pas le courage de répliquer.     


KoalaVolant


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i hope that if alternative universes exist it would still be you and me in the end. I hope that there will always be an us in every world, in every story
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