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CaelestisAgent du S.H.I.E.L.D. Niveau 7S.W.O.R.D.’s H.B.I.C.
Célestine Orchent
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MessageSujet: [Terminé] Du pouvoir des noms [Terminé] Du pouvoir des noms EmptyDim 3 Déc 2023 - 10:42




Du pouvoir des noms

Vendredi 3 Janvier 2025 – 12 : 57 am

Mon poste au sein de la SHIELD est officiellement Docteure en ingénierie rattachée à l’Index et à l’analyse des capacités surhumaines, la mise en place de contre-mesures et les applications en Recherche et Développement. Vingt-cinq mots. La première lecture peut laisser penser une approche exclusivement biologique : mon équipe et moi supervisons l’analyse des capacités surhumaines afin de les consigner dans la fiche Index de la personne. Ensuite nous cherchons des contre-mesures technologiques auxdites capacités puis des moyens de les synthétiser et de les utiliser à l’avantage du SHIELD voire de l’Humanité. Les mutants sont la source la plus courante de capacités surhumaines mais les technologies et les arts mystiques ne doivent pas être négligés. Mon rôle fait appel à la biologie mais aussi à l’ingénierie des systèmes et aux différentes formes de physiques. Chaque scientifique de mon équipe a sa spécialité propre. Ma première provient d’un mémoire en génie des matériaux axé sur les biomatériaux dérivés d’une mutante. Ma seconde d’une thèse en génie des matériaux axée sur la physique moléculaire et atomique afin de créer un nouvel élément, la Psychite, et de poser les bases des applications de la télépathie de synthèse qu’il permet. Ma réelle plus-value provient cependant de ma capacité à comprendre ce que les autres spécialistes me disent. A apprendre ce qu’ils ont découvert. J’ai deux spécialités complétées par des aptitudes généralistes. C’est ce qui me permet d’aborder l’Index dans son ensemble : tant dans la partie des sciences dures que celle des sciences molles. L’Index Asset Evaluation & Intake, pour évaluation et admission d’un atout à l’Index, inclut une partie d’étude physique mais aussi une autre psychologique. Toutes les deux permettent d’attribuer un niveau de menace et de créer des contre-mesures. Sachant que les contre-mesures peuvent être interpersonnelles ; applicables à plusieurs personnes. La Sentient Weapon Observation and Response Division, pour Division d’Observation et de Réponse aux Armes Conscientes, entre dans cette catégorie. Je n’aurais jamais pu demander la mise en place de la division sans cela.

Les différents suivis des armes conscientes de l’équipe d’intervention de la SWORD m’occupent désormais presque tous les horaires des lundis et vendredis matin. Je reçois Luke Hunt aux huit heures, Joshua Jenkins aux neuf heures, Dinah Rainston aux dix heures et Malady Malekithdóttir aux onze heures. Le suivi général devait me placer dans le rôle d’une agente de probation. Joli terme pour parler d’assistante sociale. J’aime optimiser les choses et me perfectionne donc dans les aspects psychologiques. L’ambition serait d’évincer le docteur Emerson dans le suivi psychologique des armes suscitées ; tout comme j’ai déjà évincé l’implication de mon fantôme dans le suivi scientifique d’Hunt. Je pourrais ainsi verrouiller les informations concernant les opérations de la SWORD. Voire faire mieux que le docteur Emerson en suivant moi-même les personnels consultants. Cela me rajouterait des horaires le mercredi mais je peux me le permettre. Il faut néanmoins devenir soi-même compétent en psychologie pour remplacer un psychologue. Et adhérer à l’Association Américaine de Psychologie pour en obtenir le titre. L’équivalence universitaire me permet d’entreprendre un doctorat de recherche en psychologie car je n’ai pas le temps de faire l’internat requis pour le doctorat de psychologie clinique. Cela m’évitera d’avoir à faire changer mes papiers pour rajouter Psy.D. en lettres post-nominales puisque je possède déjà un Ph.D.. Je ne vois pas l’intérêt de faire collection. Je vois en revanche pleinement l’intérêt d’étendre les sujets d’étude de ma thèse "l’impact de la mutation, naturelle ou artificielle, sur la psychologie de l’individu" au-delà des armes de la SWORD.
La première personne que j’ai invité dans ce cadre peut surprendre : le Sergent James Buchanan "Bucky" Barnes. La fiche Index de l’Avenger m’a plus interpelée que beaucoup d’autres. Il n’est pas le seul à ne pas pouvoir reprendre sa vie comme si de rien était en se considérant "juste comme un humain à pouvoir". Sa mutation a eu un coût. Elle s’est accompagnée d’un trauma. Sa prothèse cybernétique en est le symbole. Le Soldat de l’Hiver. Il peut apporter des éléments intéressants pour ma thèse et je peux en faire de même à sa psychologie. L’invitation a été faite passée par un agent de la SHIELD en liaison avec les Avengers. Vendredi 03 Janvier 2025 à 01pm au 1585 Broadway. Les bureaux de la SHIELD de New York. Je n’éprouve pas l’envie de me déplacer jusqu’à l’Avengers Facility et encore moins celle de risquer d’y croiser le docteur Morbius qui y travaille. Cela créerait des problèmes inutiles. Qu’il fasse son harcèlement auprès des personnels des Avengers et se fasse remettre en place à leur discrétion.

Même un Avenger va devoir passer par l’accueil du site. Il transmettra les informations nécessaires à se voir attribuer un badge visiteur puis passera le check-in accompagné d’un détecteur de métal et d’un détecteur Trask ; tous deux devant être sensibles à ses particularités. Les habitudes de collaboration entre les Avengers et la SHIELD signifiera cependant qu’il n’aura ni à porter de coller anti-pouvoir ni à laisser son "arme" cybernétique à l’accueil. L’agent Fondsec l’attendra pour l’amener à travers le hall jusqu’à l’ascenseur. Elle y demandera les "Lôborôtoères" du fait de son accent québécois prononcé. L’ordinateur de bord confirmera la demande une fois la voix identifiée. Il montera ensuite de quelques étages, pas suffisamment pour aller dans la tour, puis ouvrira ses portes sur un petit vestibule d’où partent plusieurs couloirs. Il faudra attendre un instant que la caméra analyse le visage de l’agente pour que les double-portes vitrées et coulissantes devant l’un des couloirs s’ouvrent. Il n’y aura aucune fenêtre tandis que toutes les portes seront vitrées afin de permettre aux patrouilles armées de jeter des coups d’œil aisément. Si les premières pièces se révèleront être des salles médicales, les plus éloignées sont des bureaux. Sur l’une des portes est marqué, à la verticale, "C. Orchent Ph.D., R&D".

La pièce est en L avec la porte de verre donnant sur la petite partie. Deux fenêtres newyorkaises éclairent un environnement étonnamment chaleureux : planché et mobilier de bois, incluant un large bureau avec ordinateur intégré et deux armoires à portes vitrées remplies de dossiers papiers. J’attends sur le siège de cuir clair à haut dossier. Je me lève lorsque James Barnes entre. Je suis vêtue comme à mon habitude : tailleur avec pantalon noir et chemise blanche. Chignon roux. Lèvres rouges. Fond de teint.

« Sergent, le salue-je en me tenant droite à défaut de faire le garde-à-vous. Merci d’être venu. »

Je contourne mon bureau pour lui tendre ma main. C’est une politesse qui m’emplie d’appréhension. Même sa main humaine pourrait sans doute me briser les os s’il le voulait. Il n’y a aucune raison qu’il le fasse mais la peur est là. Toujours prête à se rappeler à mon bon souvenir. Je n’ai pas autant peur de lui que de certains autres. Que de la plupart des autres. J’en ai peur tout de même. Je composerais avec cela comme je le fais toujours.

« Asseyez-vous, l’invite-je une fois la poignée de main échangée et analysée, je vous en prie. »

Je m’en vais en faire de même sans jamais le laisser quitter mon champ de vision.

« Comme vous le savez, reprends-je alors que je m’assois et m’apprête à avancer ma chaise vers lui, notre discussion va remuer de mauvais souvenirs. N’hésitez jamais à signifier votre malaise. Prenez chaque pause dont vous aurez besoin. »

Lui faire mal m’indiffère si c’est productif. L’énerver ne m’indiffère pas puisque cela cultiverait ma peur et compromettrait ma productivité. Nous avons chacun nos traumas. J’use du mien avec intelligence. A voir s’il veut guérir du sien ou en faire de même. A lui de choisir.

« Pouvons-nous commencer par discuter d’avant ? »



 
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MessageSujet: Re: [Terminé] Du pouvoir des noms [Terminé] Du pouvoir des noms EmptyMar 5 Déc 2023 - 16:30


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03.01.25 avec @Célestine Orchent

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L’entrevue avec Wanda et Willow, la veille, a permis de mettre à plat beaucoup de choses : sur le possible avenir de leur relation, tout d’abord, sur les raisons l’ayant conduit à s’absenter aussi longtemps, mais aussi et surtout, sur la façon dont il allait la faire sortir de cet enfer perdu au milieu de l’océan. Car, s’étant heurté à son état, il a pu constater qu’elle dépérit à vue d’oeil, là-bas ; il a déjà contacté un avocat, de haute renommée, et il compte bien tout mettre en oeuvre pour orchestrer la remise en liberté des Sorcières. Il considère, avec un regard qui n’est peut-être pas objectif, qu’on ne retient que leur méfait et qu’on oublie un peu trop rapidement tout ce que Wanda a pu faire pour soutenir les siens, pour aider l’humanité.

Correspondant par mail avec l’avocat désigné pour cette tâche pour le moins ardue, il le sait et ne se fait aucune illusion là-dessus, Bucky arrive aux bureaux du S.H.I.E.L.D. de New-York, en pianotant sur son téléphone portable, finissant son message à Matt Murdock avant de le glisser dans la poche de sa veste en cuir, un léger soupir passant la barrière de ses lèvres, devenant une buée fragile qui s’étiole dans le vent de l’hiver.

Passant les premières portes, il se présente et se plie, avec docilité et sans rechigné, aux protocoles de sécurité : il transmet les informations nécessaires à l’obtention de son badge de visiteur, et passe l’épreuve des détecteurs en parvenant à les faire siffler, sans grande surprise. « C’est mon bras. » a-t-il justifié sans vraiment le justifier, en ayant l’air même blasé de se faire ainsi remarqué — c’est le cas, avant de pouvoir poursuivre dans l’établissement, étant enfin accueilli par l’agent Fondsec, qui se présente comme tel ; francophone, le nom de famille le fait un instant sourire discrètement tandis qu’ils pénètrent tous deux dans l’ascenseur. Après la traversée d’un énième couloir, ils parviennent enfin d’une porte dont il lit l’inscription dans sa tête, avant de faire face à celle qu’il est venu rencontrer. L’agent Orchent est une femme élégante, qui en impose par l’expression de son visage, expression accentuée par un chignon sévère vers l’arrière mais rendu appréciable par la couleur de son rouge-à-lèvre coquet, qui adoucit peut-être l’effet produit par sa seule présence. « Sergent » dit-elle en se tenant aussi droite que possible tandis que lui, les mains le long du corps, lui adresse un sourire étrange, qu’elle ne peut déchiffrer, peut-être ; voilà si longtemps qu’il n’a plus été nommé ainsi… « Merci d’être venu. » Il ne sait pas vraiment s’il a eu le choix mais ça l’emmerde beaucoup moins qu’une visite chez le psy, donc il hoche simplement son menton de haut en bas, dans un mouvement unique, avant de relever ses deux mains pour ôter l’un de ses gants, dévoilant sa main humaine : celle-ci se saisit délicatement de la main de l’agent Orchent, la serrant dans une pression qui n’est en rien douloureuse ou agressive pour cette dernière, mais plutôt courtoise et même enjouée.

« Asseyez-vous, je vous en prie. » « Je vous remercie. » Ne se doutant pas un seul instant qu’il lui inspire une quelconque peur, Bucky détourne le regard pour aller s’installer à la chaise qui l’attend, sans qu’elle n’en fasse de même. Intrigué de ce regard pesant sur lui, il fronce instinctivement les sourcils en étant un peu mal-à-l’aise, raclant discrètement sa gorge avant qu’elle ne reprenne la parole. « Comme vous le savez, notre discussion va remuer de mauvais souvenirs. N’hésitez jamais à signifier votre malaise. Prenez chaque pause dont vous aurez besoin. » C’est une attention que certains psys n’ont pas eu, donc il hoche de nouveau son menton en disant, d’une voix calme et de son ton naturellement grave : « C’est noté, merci. »

« Pouvons-nous commencer par discuter d’avant ? » Son menton se décale sur le côté en remontant légèrement, tandis qu’il arque l’un de ses sourcils : « Il va falloir être plus précise, s'il vous plaît... J’ai plus de cent ans, ma vie comporte beaucoup de avant. » Avant le Snap, avant la guerre contre Thanos lorsqu’il était au Wakanda, avant ses retrouvailles avec Steve, avant HYDRA, avant la guerre, avant la mort de son père… Il ne doute pas du fait que cela va remuer quelques souvenirs encore douloureux mais, apparaissant comme apaisé, ouvert à la discussion et sans angoisse, il se contente d’ôter le second gant, qu’il se permet de déposer sur le bureau avec l’autre, tout en attendant la réponse, sans aucune animosité au visage.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Du pouvoir des noms [Terminé] Du pouvoir des noms EmptyDim 24 Déc 2023 - 12:42




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La réaction à l’appellation du rang militaire fait partie des anticipées. S’il fallait la résumer par les chiffres, 6+12. 6 correspond à l’action des muscles pars orbitalis, responsables de la remontée des joies, et 12 à celle du grand zygomatique, responsable de l’étirement du coin des lèvres. Un sourire. Un placement pour la suite.

La réaction aux remerciements fait partie des anticipées. Acquiescement.

Le fait d’enlever les gants n’était pas prévu et dévoile tout autant la main augmentée par la biochimie que celle remplacée par la robotique. C’est la première qu’il tend vers la mienne. Son attention est manifeste. Je ne pourrais lui broyer la main pour m’imposer même si je le voulais. L’inverse est tout sauf vrai. Il fait néanmoins attention à maitriser sa force. Je me demande si Barnes a l’impression de vivre dans un monde en carton où chacun de ses gestes peut être destructeur à l’instar de Malekithdóttir. Il s’agit là d’une considération craintive de ma part puisque je suis consciente que la Svartalf a une force plusieurs dizaines de millier de fois supérieure à celle du supersoldat ; pour la partie biologique du moins. Ma poignée de main est craintive. Tout comme celle de l’homme est courtoise et énergique ; trop à mon goût mais il est biaisé.

Les remerciements qui me sont donnés à la prière de s’assoir ne sont pas une surprise non plus. Question de politesse même si personne ne se serait offusqué de leur absence. Une autre observation m’apprend la perplexité et le questionnement alors que je ne le perds pas de vue ; même lorsque je m’en vais m’assoir face à lui, de l’autre côté de mon bureau. Qu’a-t-il perçu et de quoi doute-t-il ? Son profil est cérébroémotionnel avec un étage frontal et un étage latéronasal plus développé que le mandibulaire : il raisonne-t-il avec l’intellect et l’émotion plus que l’instinct. Sans doute a-t-il perçu mes craintes malgré mon masque de professionnalisme. J’y ferais face. J’y fais face. Je lui fais face.

Il prend en note les bases d’un bon accompagnement : aller au rythme de l’accompagné et non celui de l’accompagnant. Je vis dans un monde où les rencontres de gens allant plus vite que moi sont annuelles au mieux. Je dois donc ralentir pour la quasi-totalité de mes interactions sociales. C’est frustrant mais cela m’a appris la patience. J’acquiesce au nouveau remerciement.

Puis vient le premier moment où ma patience est nécessaire.

« Il va falloir être plus précise, s'il vous plaît, me demande-t-il lorsque je le guide sur le commencement d’une interview dans le cadre d’une recherche psychologique sur l’impact de la mutation, naturelle ou artificielle, sur la psychologie de l’individu par parler de l’avant… J’ai plus de cent ans, ma vie comporte beaucoup de avant.

- Vous n’avez été muté qu’une seule fois en l’état actuel de mes connaissances, Sergent,
intervins-je avec sobriété. Parlez-moi de qui vous étiez et souhaitiez être avant la Seconde Guerre. Avant votre sacrifice dans celle-ci. »



 
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MessageSujet: Re: [Terminé] Du pouvoir des noms [Terminé] Du pouvoir des noms EmptyLun 25 Déc 2023 - 16:59


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Il n’est pas fin psychologue mais il sent, car cela se voit comme le nez au milieu de la figure, que la rousse n’est pas vraiment mal-à-l’aise mais plutôt dans un malaise intérieur, qu’il semble lui provoquer sans même le vouloir ; mille possibilités s’offrent à lui pour expliquer ce qu’il perçoit comme étant une tension craintive de sa part, bien qu’elle maîtrise totalement la situation et qu’il ne cherche nullement à l’effrayer. Aucune des possibilités évoquées dans son esprit n’est agréable à appréhender, alors il préfère les chasser d’un revers de cils, songeant tout bas que, si elle a tenu à que cette entrevue ait lieu, c’est qu’elle ne doit pas totalement le considérer comme un monstre. Pas totalement. Tout est dans la nuance : quelle part d’humanité lui confère-t-elle ?

Ils s’installent, l’un en face de l’autre, séparés par un bureau large et parfaitement organisé, et le Cyborg soupire discrètement en pressant ses lèvres l’une contre l’autre, avant que la conversation ne s’enclenche. « Parlez-moi de qui vous étiez et souhaitiez être avant la Seconde Guerre. Avant votre sacrifice dans celle-ci. » Toutes ses conversations avec les nombreux thérapeutes commencent toujours ainsi, mais c’est la première fois que le mot sacrifice est prononcé aussi vite. Ses épaules se relâchent tandis qu’il baisse légèrement les yeux vers la droite, se plongeant dans des souvenirs qui sont aussi douloureux que précieux, car ils ont aidé à réformé l’homme qu’il est aujourd’hui. « Je voulais être dans l’armée, comme mon père. Ce qui est surprenant car il est mort dans l’exercice de ses fonctions, donc j’aurais peut-être dû emprunter un autre chemin... Mais non. Je pensais, à l’époque, que c’était de mon devoir de reprendre le flambeau. Peut-être pour garder un lien avec lui, je ne sais pas. » Un léger sourire vient fleurir sur ses lèvres, emprunt d’une nostalgie évidente mais aussi d’une certaine tendresse envers cette figure paternelle qu’il admire tant, encore aujourd’hui, alors qu’il relève les yeux vers Célestine pour reprendre la parole. « Il est mort quand j’avais onze ans, en 1937 donc. Je suis devenu pupille de l’État, et j’ai grandi dans le camp militaire. Il n’y avait donc pas vraiment d’autre chemin pour moi. J’avais été élevé par un militaire, j’ai grandi dans un camp de militaires, alors j’en suis devenu un. Pour être honnête, je ne m’étais jamais demandé ce que j’allais faire de ma vie, à l’époque. Cela me semblait être la seule voie possible. »

Il marque une petite pause avant de se redresser légèrement sur sa chaise, avant de poursuivre en haussant légèrement ses épaules : « On pensait qu’on allait sauver le monde, qu’on était les plus forts et que rien ne pourrait nous arriver ; moi avec. Je voulais… Oui, je voulais protéger les autres. J’étais très engagé dans l’armée, ça me rendait fier de me dire que j’aidais mon pays. » Une vision peut-être très naïve, et peut-être ironique quand on connait la suite. « C’était une autre époque, vous savez. Moi aussi, j’étais une autre personne. » L’amertume vient fleurir sur sa langue quand il redresse légèrement sa nuque en penchant son menton sur le côté, son regard suivant cette trajectoire avant qu’il ne hausse de nouveau les épaules. « Je me souviens que j’arrivais toujours à relativiser, à me dire que les choses allaient s’arranger. J’étais très optimiste, à l’époque. Mais les choses ont changé. »


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MessageSujet: Re: [Terminé] Du pouvoir des noms [Terminé] Du pouvoir des noms EmptyMar 2 Jan 2024 - 9:54




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Il n’y a rien pour étonner le Sergent Barnes mais il y a de quoi l’inquiéter. Mes craintes surement. Il ne me semble pas que la formule Erskine et les tentatives de la recréer aient jamais abouti à une augmentation des capacités sensorielles ou intellectuelles ; uniquement des physiques. Les résultats sont cependant différents pour chaque formule. Si celle d’Erskine a donné le Crâne Rouge puis Captain America, celle recréée par l’Arme Plus est responsable d’Hulk et de l’Abomination tandis que celle d’Arnim Zola a donné les Soldats de l’Hiver. Aucun des individus susmentionnés ne possède de sens surhumains en l’état actuel de mes connaissances. Je ne suis donc pas suffisamment en contrôle de moi-même. Je saurais composer avec à défaut de me composer mieux.

Sachant que le Sergent en face de moi s’attriste lorsque je termine de parler. Regard dans le vide et épaules basses.

« Je voulais être dans l’armée, comme mon père, m’explique-t-il en regardant ses souvenirs. Ce qui est surprenant car il est mort dans l’exercice de ses fonctions, donc j’aurais peut-être dû emprunter un autre chemin… »

Peut-être qu’il aurait fallu emprunter un autre chemin. Ce genre de pensée est un poison cependant lorsqu’il devient prédominant. On ne change pas son passé même lorsqu’on possède la technologie pour voyager dans le temps. Ce n’est cependant en rien surprenant : reproduction sociale intergénérationnelle probablement accompagnée d’une volonté d’honorer la mémoire et le sacrifice de l’être aimé en se montrant d’autant plus digne de lui.

Barnes le confirme : "son devoir de reprendre le flambeau. Peut-être pour garder un lien avec lui". J’inspire et j’acquiesce avec une douceur respectueuse. Honorer les morts et respecter leur mémoire. Surtout lorsqu’ils ont le bon sens de rester morts.

Barnes sourit. Il sait contrairement à ce qu’il a énoncé. Ses hypothèses sont correctes mais peut-être n’a-t-il jamais eu l’occasion de les formuler. Le faire accompagne la tristesse de joie ; nostalgie. Nostalgie suffisante à ce qu’il revienne dans le présent. A ce qu’il me regarde.

L’explication continue alors que je le fixe. Orphelin de père pour ses onze ans. Avec trois cadets après lui et pas de mère pour s’en occuper. La date me fait plisser les paupières puisqu’elle entre en contradiction avec les données que j’ai apprises le concernant : né le 10 mars 1917. Son âge en 1937 aurait donc dû être de 10 ans. Erreur ? De qui ? Est-ce important ?

Pupille de l’Etat. Tant mieux que cela soit arrivé à une époque où les services sociaux étaient plus maltraitants mais aussi plus compétents qu’aujourd’hui ; surtout aux Etats-Unis. L’armée pour toute famille. Camp Lehigh, Wheaton, New Jersey ; de l’autre côté du Newark Liberty International Airport par rapport à New York City et plus particulièrement Manhattan. Difficile d’imaginer quelles péripéties ont amené à la rencontre avec Steven Rogers l’anonyme de Brooklyn.

Aisé d’imaginer qu’un enfant de militaire pupille de l’Etat au sein d’un camp militaire n’ait jamais eu envie de faire autre chose. Effet tunnel. En plus de la reproduction sociale intergénérationnelle et de la volonté d’honorer la mémoire.

« Pour être honnête, je ne m’étais jamais demandé ce que j’allais faire de ma vie, à l’époque. Cela me semblait être la seule voie possible. »

Je fixe Barnes en comprenant ce qu’il vit. Le laisse le silence qu’il fait être sien. Il lui permet de se redresser sur sa chaise. Remonter ses épaules. Mes doigts se croisent devant moi alors que mes mains se joignent et posent leurs tranches sur le plan de travail, au-dessus du tiroir contenant le clavier et au-devant de la vitre me permettant de voir l’ordinateur intégré. Ordinateur dont le logiciel de traitement de texte fonctionne au dictaphone.

Les rêves adolescents du début du siècle dernier ne sont guères différents de ceux d’aujourd’hui. Seulement la guerre est encore à l’échelle où le commun peut participer. Sauver le monde. Etre le plus fort. Rien ne pouvant leur arriver. Tout cela n’existe plus. Sauver le monde réclame des super-pouvoirs ou des mesures extrémistes. Être le plus fort est impossible lorsque divinités, mutants, magiciens et objets cosmiques sont de la partie. Quand au dernier point… la moitié ou la totalité de la population peut disparaitre en poussière à n’importe quel moment. Seule l’ignorance et le déni permettent de ne pas se rendre compte de la limitation de nos imaginaires face aux menaces qui se trouvent tout autour de nous. Peur.

Y faire face.

Protéger les autres à l’époque de Barnes était atteignable. Protéger les autres aujourd’hui c’est faire de son mieux en sachant qu’il ne sera jamais suffisant et qu’on échouera. Cela n’empêche pas d’essayer.

De faire face.

« J’étais très engagé dans l’armée, ça me rendait fier de me dire que j’aidais mon pays. »

La génération grandiose telle que définie par le journaliste Tom Brokaw. Les enfants de la crise des années 30 ayant vécu la Seconde Guerre mondiale par le combat ou la productivité. Triste pour Barnes qu’il n’ait jamais vu son engagement ni son optimisme récompensé.

« C’était une autre époque, vous savez, me dit-il en m’amenant à acquiescer. Moi aussi, j’étais une autre personne. »

Je m’immobilise. Je regarde son amertume et son mouvement de tête. Je l’écoute faire la liste des traits qu’il a perdu avec ce qui lui est arrivé. Réussir à relativiser. Être optimiste.

« Les choses ont changé et vous vous êtes adapté, dis-je en transition avec des faits qu’il sait déjà. Pouvez-vous détailler lesquelles et en quoi ? Quelles sont les choses qui ont changé et en quoi vous avez changé avec elles ? »



 
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MessageSujet: Re: [Terminé] Du pouvoir des noms [Terminé] Du pouvoir des noms EmptyMer 3 Jan 2024 - 12:24


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03.01.25 avec @Célestine Orchent

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Durant toute son élocution, la rousse reste muette, presque figée dans un silence attentif mais celui-ci n’est en rien malaisant pour le Cyborg qui n’a point l’impression de passer un interrogatoire. Il y a quelque chose de rassurant dans ce silence, dans cette oreille attentive qui ne le presse pas à parler, qui ne l’interrompt pas dans son discours mais qui écoute plutôt tout ce qu’il a à dire : le bon comme le mauvais, les choses utiles ou futiles, sans juger de sa volonté à partager ce qu’il a de plus intime. Elle le laisse réfléchir à voix haute, elle lui permet de se livrer à son rythme et, il faut bien le reconnaître, c’est plaisant.

Il voit, de temps en temps, les réactions physiques qu’il lui procure mais il n’est pas assez fin psychologue pour se faire une idée précise de son état d’esprit : il n’a cependant pas l’impression qu’il l’agace, alors cela l’encourage à parler, à tenter de répondre du mieux possible à ses questions, bien que l’introspection qu’elle lui demande n’est pas la tâche la plus aisée qu’on lui ait demandé ; à bien des égards, il considère son esprit comme un quartier mal-famé, dans lequel on aurait peur de s’aventurer.

Il conclue la première phase de son discours en avouant que les choses ont changé, l’époque comme sa propre personne, et c’est le silence qui suit cette parole : ce silence n’est en rien gênant et, de toute façon, il ne dure pas bien longtemps car elle poursuit rapidement. « Les choses ont changé et vous vous êtes adapté, » dit-elle, l’obligeant à prendre une fine inspiration car, dans le fond, il n’a pas eu le choix. Il n’a pas choisi de vivre à cette époque, tout comme il n’a pas choisi de vivre la vie qui est la sienne : comme elle, sans nul doute, il a été façonné avec les contraintes imposées. « Pouvez-vous détailler lesquelles et en quoi ? Quelles sont les choses qui ont changé et en quoi vous avez changé avec elles ? » La question lui semble difficile, et il commence par prendre une deuxième inspiration en levant machinalement les yeux au ciel, non pas par agacement mais par réflexion ; qu’il est difficile de se juger soi-même !

« Tout. Ou presque. » dit-il après un court moment de pause, plongé dans l’ombre de ses pensées qui flirtent avec ses souvenirs. « Ma relation avec Steve est la première chose qui me vient en tête, bien sûr… Il est plus qu’un ami à mes yeux, il est comme un frère. Ça, c’est une chose qui n’a pas changé en apparence… Nous avons toujours la même relation, et je n’oubliera jamais ce qu’il a fait pour moi, mais les choses ne sont plus comme avant. Nous ne sommes plus… » Quoi ? Ils sont dans le même monde puisqu’il lui rend visite autant que faire se peut, mais ils ne vivent plus les mêmes évènements, ensemble. « Nous ne sommes plus comme nous étions autrefois. Perdre Steve… Mon dieu, c’est horrible de dire ça alors qu’il est toujours vivant. » Mais ce qu’il s’apprête à dire est vrai, aussi illégitime que cela puisse paraître. « J’ai fait le deuil de Steve, tel que je l’ai connu. Je ne sais pas si c’est clair… Je sais que nous ne ferons plus jamais rien ensemble, et que je suis destiné à vivre dans un monde où il n’existe pas. Cela m’a obligé à changer car, être sans lui était comme être sans repère. Il m’a sauvé, il est venu me chercher, il a tout fait pour me protéger, il s’est battu pour moi. Il a été, au-delà de tout ce que l’amitié exige. Il a été ma famille. Et aujourd’hui, je suis orphelin. Pour la deuxième fois. » Un léger sourire se dessine sur ses lèvres, à la nature incertaine : de la tristesse, peut-être, mêlée à une certaine résignation. « Être sans famille veut dire qu’on est seul. J’ai dû apprendre à être seul, et cela m’a sans doute plus endurci que je ne l’aurais voulu. C’est le problème quand on est seul trop longtemps… On finit par ne plus avoir besoin des autres. »

Mordillant le coin de sa lèvre, il fronce légèrement les sourcils avant de planter ses yeux dans ceux de la belle rousse, disant alors, d’une voix tout aussi incertaine que son discours : « Ce bras m’aura couté beaucoup de choses, vous savez. Ma liberté, premièrement. Des années d’une vie que je n’ai pas vécu. Mon libre-arbitre. Mais la chose la plus étrange est que… Il fait partie de moi. Trop pour que je m’en sépare. Si on me demandait de choisir entre un bras parfaitement humain et celui-ci… » En parlant, il relève légèrement son bras robotique, seulement visible par sa main qui dépasse de sa veste. « Je le garderai. Il fait partie de moi. Alors, il n’y a pas que du négatif, car j’ai accepté depuis longtemps que c’était mon corps. » Son discours est décousu mais, il n’a pas franchement l’habitude d’évoquer des sujets aussi personnels puisque, même avec ses thérapeutes, il est souvent sur la défensive. Il va donc falloir qu’elle le guide pour obtenir les réponses précises qu’elle souhaite obtenir.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Du pouvoir des noms [Terminé] Du pouvoir des noms EmptyJeu 18 Jan 2024 - 9:20




Du pouvoir des noms

J’ai beaucoup analysé et très peu parlé en comparaison de Barnes. Trois questions me semblent suffisantes à le relancer. La plus grosse contribution dans un suivi vient de la personne qui l’est et non de celle qui le fait. Nous parlons de lui et il a beaucoup plus à dire que moi. Le fait que j’ai un objectif différent dudit suivi n’altère pas ce fait.

Face à la transition, la réponse est une inspiration qui me semble contrite. Cela ne me surprend ni ne me ralentit.

Face aux questions, la première réaction est la réflexion. Beaucoup de données demandées en si peu de mots. Faire le tri. Faire la synthèse. Faire de discourt.

« Tout, est la première idée formulée afin de répondre face aux changements conséquents de la mutation ; réponse classique mais si vaste qu’elle n’est pas réellement une réponse. Ou presque. »

Nuance. Nuance car des choses n’ont pas changé. La plupart des mutations n’altère pas les fondamentaux de la personnalité du mutant naturel ou artificiel. C’est plus complexe chez Barnes. La faute au Soldat de l’Hiver. Ce n’est pas lui qui s’impose à son esprit en premier. C’est Steve Rogers. "Plus qu’un ami". "Comme un frère". Les liens de camaraderie qui unissent des hommes poussés dans leurs derniers retranchements par la guerre et les pertes sont au-delà de l’amitié. C’est de la fraternité.

Une fraternité "qui n’a pas changé en apparence…" lorsque l’on exclue les multiples tentatives d’homicide du Soldat de l’Hiver sur Captain America. Il faut dire que la relation n’avait pas changé pour Rogers et qu’il a fait son possible pour retrouver son ami et protecteur d’enfance lorsqu’il a découvert le véritable visage de l’assassin créé par Hydra. Relation restaurée en même temps que la personnalité et la mémoire de James Barnes lors des manipulations d’Helmut Zemo. Relation ayant détruit les Avengers parce que la loyauté de Rogers était supérieure à Barnes qu’à l’organisation. Barnes qui se souvient de tout cela et de l’intégrité de son ami à leur fraternité. J’acquiesce car je crois volontiers que cela n’a pas changer depuis la Seconde Guerre mondiale.

"Mais".

Une fraternité qui a changé au-delà des apparences. "Les choses ne sont plus comme avant". Adaptation à l’époque. Aux choix. Au choix de Rogers de vivre dans le passé et d’avoir la vie qu’il aurait voulu après la Seconde Guerre. Un choix que Barnes n’a pas. Pas plus que l’héritage de son ami. Où se positionne le Sergent James Buchanan Barnes désormais que son principal point d’ancrage et ami intemporel est parti ? Désormais que c’est un autre qui porte l’héritage des valeurs d’antan ? Que lui reste-t-il à part l’héritage du Soldat de l’Hiver ? Des amours et des amitiés avec des gens aussi blessés et perdus que lui ? Maximoff et Raccoon. Des recherches de trouver du sens à travers la mémoire de son ami et l’héritier de celui-ci ? Les Avengers et Wilson.

« Nous ne sommes plus comme nous étions autrefois. Perdre Steve… Mon dieu, c’est horrible de dire ça alors qu’il est toujours vivant.

- Non,
me permets-je d’intervenir en énonçant un fait. C’est un sentiment. Votre sentiment. »

James Barnes a perdu Steven Rogers lorsque ce dernier a décidé de refaire sa vie sans lui. Sans tout ceux avec qui il avait vécu depuis son réveil à notre époque. Anthony Stark a sacrifié sa vie et sa famille au nom du bien commun. Steven Rogers a sacrifié ses relations présentes au nom du souvenir d’une relation passée. Prévisible considérant ses actions durant la Guerre Civile des Avengers. Sauf que Barnes s’est retrouvé du côté des personnes abandonnées voire trahies cette fois et non du bénéficiaire du souvenir. Sauf que Barnes s’est retrouvé second sur le testament de Captain America.

Il a fait le deuil.

James Barnes a fait les cinq étapes du deuil de son frère d’armes. Il a fini par accepter que le choix de leur séparation est irrémédiable. Malgré la technologie de rajeunissement des Avengers. Malgré la possibilité pour lui aussi de voyager dans le temps afin d’avoir la vie qu’il n’a pas eu à l’époque qui aurait dû être la sienne. Le choix de Rogers est aussi impactant sur Barnes que l’Hydra l’a été. Je comprends que le hors sujet par rapport à ma demande n’est pas un hors sujet par rapport à la vie de Barnes. J’en éprouve de la pitié ; la vraie : je suis sensible à ses souffrances et ses malheurs. Il n’est nulle question du sentiment de mépris apitoyé voire dédaigneux et hautain que l’on associe à présent à cette notion philosophique vieille de plusieurs millénaires.

Barnes énonce ce que Rogers a fait pour lui avant de choisir la retraite.
Barnes énonce ce qu’il a perdu et dont il a fait le deuil.
Barnes énonce ce qu’il ressent.

Orphelin.
Pour la deuxième fois.

Je regarde son sourire vacillant avec les épaules basses et le silence respectueux. Il ne sait pas quoi ressentir. Mon intellect me fait anticiper de la nostalgie : le mélange de tristesse et de joie déclenché par le regret d’éléments passés ou disparu auxquels on associe des sensations agréables.

« Être sans famille veut dire qu’on est seul, conclut-il en m’amenant à croiser les bras et à recomposer mon visage. J’ai dû apprendre à être seul, et cela m’a sans doute plus endurci que je ne l’aurais voulu. C’est le problème quand on est seul trop longtemps… On finit par ne plus avoir besoin des autres. »

Je comprends la tentative de déni afin de ne pas souffrir de la solitude. Je comprends la recherche d’autarcie également. Je suis en désaccord avec la thèse : on trouve des palliatifs quand on est seul trop longtemps. Et on souffre. C’est l’expérience que j’ai de la solitude. Nous ne sommes pas ici pour parler de moi. Nous sommes ici pour parler de l’impact de la mutation, naturelle ou artificielle, sur la psychologie de James Buchanan "Bucky" Barnes. La naturelle est le fait des choix de Steven Rogers. L’artificielle de ceux d’Arnim Zola.

Le bras symbolique de la mutation artificielle aura coûté à Barnes "beaucoup de choses". Je ne sais pas mais j’anticipe et je le fais généralement avec suffisamment de talent pour avoir une thèse juste.

Liberté. "Des années d’une vie". Peut-être même une vie entière.

Libre-arbitre.

« Mais la chose la plus étrange est que… Il fait partie de moi, continue Barnes en me laissant perplexe : parle-t-il du bras uniquement ou de ce qu’il symbolise ? Trop pour que je m’en sépare. Si on me demandait de choisir entre un bras parfaitement humain et celui-ci… »

Le mouvement du bras robotique me déclenche deux réponses : l’émotionnelle est une tension que je tâche de maitriser avec habitude et l’intellectuelle est un argumentaire symbolique en deux parties basées sur l’impact russe et l’implant wakandais qui apportera probablement du grain à la réflexion et à l’attachement de Barnes envers lui. Ainsi que complexifiera la notion de mutation.

Barnes gardera son implant alors même que les Avengers pourraient lui faire un bras de Simulacrum. Cet implant fait partie de lui. "Alors il n’y a pas que du négatif".

« Cet implant symbolise votre mutation, réponds-je sans hésitation pour démontrer ma compréhension. Il est visible contrairement au super-sérum. Et il est un cadeau du Wakanda. Non celui du Soldat de l’Hiver. »

Je marque une pause pour observer la réaction à cette déclaration. Le bras de l’Hydra avait une symbolique bien différente de celui de Vibranium ; en plus d’être bien moins puissant.

« Vous avez mené plusieurs vies. James Buckanan Barnes jusqu’à la capture par l’Hydra et la mutation artificielle. Le Soldat de l’Hiver jusqu’aux retrouvailles avec Steven Rogers et la Guerre Civile des Avengers. Et maintenant. »

La synthèse ne retraduit pas la profondeur du témoignage et des réflexions qu’il a fourni. Ce n’est pas son objectif. Je tâche de découvrir si j’ai compris.

« Peut-être était-il maladroit de vous nommer Sergent, énonce-je en parlant d’un fait qui ne me provoque aucun sentiment ni aucune émotion car je sais pourquoi je l’ai fait. Je l’ai cependant fait car j’anticipais que vous ayez choisi de devenir Sergent à la différence de Soldat de l’Hiver. »

Ce n’est pas le cas. C’était de la reproduction sociale intergénérationnelle accompagnée d’une volonté d’honorer la mémoire d’un proche disparu et d’un environnement social homogène. C’était l’incapacité d’imaginer autre chose. Une autre vie.

J’ai toujours les bras croisés et le dos cavalier. Je prends une inspiration puis pousse une expiration ; toutes deux nasales.

« Vous n’êtes plus James Buchanan "Bucky" Barnes. Vous êtes Bucky Barnes. Ce n’est plus un surnom mais une identité à présent. Le résultat de vos vies. »

Mon bassin bascule en arrière afin que mon dos entre en contact avec le dossier de mon siège. Mon visage ne quitte pas le tien.

« Vous avez fait le deuil de James. Vous avez fait le deuil de Steve. Qu’en est-il du Soldat de l’Hivers ? »



 
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MessageSujet: Re: [Terminé] Du pouvoir des noms [Terminé] Du pouvoir des noms EmptyJeu 18 Jan 2024 - 16:50


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DU POUVOIR DES NOMS
03.01.25 avec @Célestine Orchent

.


La silencieuse écoute attentivement les paroles prononcées par le Cyborg, qui déverse des questionnements et des réflexions qu’il n’a que très peu partagées jusqu’ici, s’étonnant lui-même de l’aisance avec laquelle il converse, presque, avec lui-même puisque la rouquine n’intervient que trop peu pour que l’on puisse nommer cela conversation. Elle s’invite néanmoins dans son discours, après qu’il ait déclaré, désabusé de ses propres mots, qu’il est horrible de parler de Steve comme s’il était déjà mort, bien que le mot deuil puisse tout à fait convenir pour les émotions qu’il énonce ; Célestine valide d’ailleurs son ressenti, mais il ne trouve pas la volonté suffisante pour sourire suite à son intervention, car le sujet ne ravi aucunement son coeur revêtu d’un voile noir. Il a fait le deuil, puisqu’il est conscient de la réalité qui est la sienne, et encore plus suite à l’acceptation de la dite réalité, mais cela ne veut pas dire qu’elle n’est plus douloureuse. Il se contente alors de la regarder quelques secondes, se questionnant intérieurement sur la légitimité de son sentiment par rapport à la véracité biologique, avant de dévier le regard en soupirant par le nez… Que penserait Steve, s’il pouvait l’entendre ?

La voix du Sergent continue de se faire entendre dans le petit bureau, jusqu’à s’interrompre, n’étant pas réellement sûr que les informations qu’il apporte sont celles que la rousse est venue chercher. « Cet implant symbolise votre mutation. Il est visible contrairement au super-sérum. Et il est un cadeau du Wakanda. Non celui du Soldat de l’Hiver. » Ses deux mains jointes sur son ventre, son index métallique tapote lentement la surface de son autre paluche, humaine celle-ci, tandis qu’il cligne plusieurs fois des cils, ayant du mal à entrevoir la frontière entre les deux ; pour lui, la mutation a seulement changé d’enveloppe, elle se présente sous une autre forme, certes, mais elle est la même, dans le fond.

« Vous avez mené plusieurs vies. James Buckanan Barnes jusqu’à la capture par l’Hydra et la mutation artificielle. Le Soldat de l’Hiver jusqu’aux retrouvailles avec Steven Rogers et la Guerre Civile des Avengers. Et maintenant. » S’il soutient son regard dans la première partie de sa phrase, il abaisse soudainement ses yeux lorsqu’elle parle de la vie menée sous la bannière du Soldat de l’Hiver ; les meurtres, le sang, les larmes, la culpabilité. Et maintenant ? La honte. L’inconfort. Il ravale difficilement sa salive en éparpillant son regard vers le bas, se redressant sur sa chaise bien qu’il reprend sensiblement la même position que précédemment, sans parler. « Peut-être était-il maladroit de vous nommer Sergent » Il ne désapprouve ni affirme la supposition ; le concernant, il a surtout été surpris car plus personne ne le nomme ainsi depuis des années. « Je l’ai cependant fait car j’anticipais que vous ayez choisi de devenir Sergent à la différence de Soldat de l’Hiver. » Il hoche son menton, approuvant la seconde partie de sa phrase : il n’a pas choisi de devenir le Soldat de l’Hiver, et si jamais le doute subsiste, c’est un choix qu’il n’aurait jamais fait.

Elle a toujours les bras croisés, et lui s’immobilise sur sa chaise sans trop savoir comment se tenir, bien loin de l’image idéalisée qu’on se fait des héros, qui ne devraient souffrir d’aucun défaut ; lui, des défauts, il en a plein. Plus qu’il ne le souhaiterait, d’ailleurs. « Vous n’êtes plus James Buchanan "Bucky" Barnes. Vous êtes Bucky Barnes. Ce n’est plus un surnom mais une identité à présent. Le résultat de vos vies. » Des vies bien merdiques, dirait-il s’il ne craignait pas de la froisser en usant d’un langage aussi cru. Mais il le pense si fort que cela rejaillit un peu sur son visage, qui affiche une certaine grimace durant quelques secondes. « Vous avez fait le deuil de James. Vous avez fait le deuil de Steve. Qu’en est-il du Soldat de l’Hivers ? » Cette fois, il ne semble pas prendre le temps de la réflexion ; il connaît très bien la réponse, même si elle lui déplaît, parfois. « Okoye m’a dit, il y a des années, que j’en étais débarrassé. En un sens, c’est vrai : je ne suis plus sensible au protocole d’activation, ça ne me fait plus rien. Mais vous savez, je ne crois pas que le Soldat de l’Hiver soit quelqu’un d’autre… C’est une erreur de le considérer comme une seconde personnalité, ou comme un ‘’autre moi’’.  » Il ne la cible pas dans ces propos, considérant plutôt ce que les autres thérapeutes ont pu lui dire par le passé, peut-être pour tenter de le détacher de ce spectre du passé duquel il n’arrive pas à se défaire.
Marquant une petite pause, il redresse sa nuque pour la regarder, avant de poursuivre, d’une même voix : « Je n’ai pas décidé d’être un tueur pour HYDRA, j’y étais forcé, c’est vrai. Mais c’était moi, quand même. C’était ma main qui tenait l’arme. Ils m’ont forcé, conditionné, à être une machine à tuer. Je devrais être en prison pour ça. Il a encore des gens qui souffrent de ce que j’ai fait… » Baissant légèrement son menton, il apporte sa main robotique à ses yeux pour frotter ses paupières, attendant quelques secondes avant de poursuivre. « Toutes les nuits, quand je ferme les yeux, je vois leurs visages, j’entends leurs voix, leurs cris, leurs larmes, leurs supplications, mais je ne peux rien faire, rien changer. » Passant sa main froide sur son visage pâle, il affirme alors, sans contrariété aucune mais avec un désespoir prompt caché derrière ses mots : « Je n’ai pas fait le deuil, non, parce qu’il est impossible à faire. »


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MessageSujet: Re: [Terminé] Du pouvoir des noms [Terminé] Du pouvoir des noms EmptySam 27 Jan 2024 - 14:02




Du pouvoir des noms

Je commence à perdre Barnes. Ses clignements d’yeux en témoignent. Les catégories symboliques que nos esprits font sont différentes. Je vais devoir ralentir. Comme toujours. C’est la seconde fois que cela arrive en près de dix minutes. Est-ce que l’énoncé catégoriel qui s’en suit lui permet de me rattraper ? Il abaisse le regard du supersoldat face à ce que je considère comme sa seconde vie. La considère-t-il comme celle d’un autre ? Non. Il en a honte. Elle le malaise. Il a besoin de temps pour s’en remettre. Il a besoin d’aide pour s’en remettre. Le Sergent est là pour cela. Bucky Barnes acquiesce à l’explication de mon choix. Beaucoup le nomment Le Soldat de l’Hiver. Ça ne sera pas mon cas. Sergent me convient.

Un Sergent déstabilisé et qui tâche de compenser physiquement. Sans y arriver. Je guide un peu. Il rebondit vite à la perche tendue : Okoye, générale de la garde royale du Wakanda si ma mémoire sur les Avengers est bonne, lui a dit qu’il était débarrassé du Soldat de l’Hiver. Elle était probablement dans l’erreur : la preuve en est le nom de code Avenger. "En un sens, c’est vrai" signifie qu’en un autre c’est faux. La réalité n’est pas binaire. C’est un spectre. Dans plusieurs sens du terme.

L’insensibilité au protocole d’activation est ambivalente à mes yeux. Je comprends cependant le soulagement que c’est pour lui.

« Mais vous savez, je ne crois pas que le Soldat de l’Hiver soit quelqu’un d’autre, continue-t-il à m’en faire le regarder avec une attention impassible. C’est une erreur de le considérer comme une seconde personnalité, ou comme un "autre moi". »

D’où le nom de code sans doute. Acceptation et non dissociation ; un travail a déjà été fait à ce sujet. Pas de seconde personnalité. Le Soldat de l’Hiver avait-il une personnalité ? Difficile à savoir. Je ne connais pas la programmation neurolinguistique à ce point-là. Ni les usages d’électrodes pour effectuer des lavages de cerveaux. La chimie me parle plus.

James Buchanan "Bucky" Barnes n’a pas eu le choix face à l’Hydra. Comme face à Steven Rogers. "Mais c’était quand même lui". "Sa main qui tenait l’arme". "Forcé". "Conditionné". Je déglutis.

« Je devrais être en prison pour ça, déclare-t-il en me faisant froncer les sourcils de perplexité. Il a encore des gens qui souffrent de ce que j’ai fait… »

Comme tout le monde. Barnes a honte. Il est fatigué. Etonnant mais signifiant que ce soit son bras robotique qui vienne lui soutenir le visage dans son geste et non le bras de chair lorsqu’on sait l’homme droitier.

Homme qui parle des souvenirs du Soldat de l’Hiver.

Pas de dissociation d’identité entre Bucky Barnes et le tueur de l’Hydra car il se souvient. Le souvenir fait l’identité. D’où que le Soldat de l’Hiver n’était pas Bucky Barnes. Dommage que la réciproque soit fausse. Un fantôme. Des fantômes. Des regrets. Des remords. Mes lèvres se pincent. Pitié une fois encore. Je comprends.

« Je n’ai pas fait le deuil, non, parce qu’il est impossible à faire. »

J’acquiesce sobrement.

Une seconde.

Deux secondes.

Trois secondes.

« Permettez, demande-je de façon rhétorique avant d’ouvrir le tiroir contenant le clavier tout en baissant mon regard vers l’écran. Est-ce parce que le deuil est impossible à faire que vous utilisez le nom de code de Soldat de l’Hiver ou pouvez-vous envisage que cela puisse être le mécanisme inverse ? »

Je place la fenêtre d’écriture sur le coté alors que je vais chercher des dossiers dans la base de données du SHIELD et qu’il me répond en parallèle. Faire les deux est aisé. Je pourrais même lui répondre si besoin est. Je suis dans son passé et son présent comme notre futur sans la moindre difficulté. Cela me permet même de canaliser ma vitesse.

« Je me permets de compléter le sujet par quelque chose qui va être pénible, préviens-je lorsque l’on a fini. Faites-moi cependant confiance : cela sera utile. »

Je marque une pause en le regardant afin d’avoir son accord. Je crains se qui va suivre mais je fais face à la peur et baisse le visage pour entreprendre mon énoncé de la liste des charges retenues contre lui en 2014 uniquement. Ma voix est monocorde : je lis à haute voix sans jugement ou parti pris.

« Pour votre première tentative de meurtre au premier degré à l’encontre de Nicholas Fury et les dommages fait à son véhicule, vous êtes condamnable à une vie d’emprisonnement et $54.200 dollars d’amende.

Pour votre seconde tentative de meurtre au premier degré à l’encontre de Nicholas Fury, vous êtes condamnable à une seconde vie d’emprisonnement.

Considérant que vous avez probablement conspirer pour vos meurtres, vous êtes condamnable à une troisième vie d’emprisonnement.

Pour votre meurtre au premier degré à l’encontre de Jasper Sitwell, vous êtes condamnable à une quatrième vie d’emprisonnement.

Pour les dommages faits au véhicule de Sam Wilson après le meurtre suscité, vous êtes condamnable à $1.000 d’amende.

Pour l’utilisation d’explosif sans permis et la première tentative de meurtre contre Steven Rogers, vous êtes condamnable à une cinquième vie d’emprisonnement.

Pour l’utilisation d’explosif sans permis, la première tentative de meurtre contre Natasha Romanoff et les deux voitures détruites dans ladite tentative, vous êtes condamnable à une sixième vie d’emprisonnement et $58.958 d’amende. Le prix des voitures. Pardonnez mon imprécision mais le dossier ne parle pas des centimes.

Pour la destruction d’une troisième voiture, vous êtes condamnable à $28.298 d’amende.

Pour l’assaut aggravé avec arme létale contre Steven Rogers et les dégâts fait au couteau contre le van derrière lui, vous êtes condamnable à une septième vie d’emprisonnement et $250 d’amende.

Pour les meurtres au second degré de deux policiers dans la destruction de leur voiture de fonction, vous êtes condamnable à vos huitième et neuvième vies d’emprisonnement et $29.120 d’amende.

Pour les avoir commises sous l’effet d’un lavage de cerveau, tous les charges précédentes et par extension toutes celles commises au-dehors de ce rapport mais dans les mêmes conditions ne peuvent être juridiquement retenues contre vous.
»

Je relève les yeux vers le Sergent James Buchanan Barnes puis repousse le tiroir sous mon plan de travail. Je me réinstalle ensuite en m’adossant et croisant les bras. Je vous fixe.

« Le fait de posséder les souvenirs du Soldat de l’Hiver fait que vous l’intégrez à votre personnalité, accepte-je sans aucun souci. Il ne fait néanmoins pas partie de votre identité juridique. Vous n’êtes pas lui aux yeux de la Loi. »

Il reste possible de reprocher les multiples agressions des agents de la police en Europe avant que le Baron Zemo ne prenne le contrôle à l’aide du protocole d’activation.

« Vous méritez la prison pour les actions commises de votre propre chef en 2016. Pas pour celles du Soldat de l’Hiver. Vous êtes donc légitimement libre puisque lesdites actions ont été pardonnées du fait de votre participation à la victoire contre Thanos. »

Je croise mes doigts en posant mes mains sur le bureau. Le rempart ainsi formé m’offre un appui alors que je me redresse pour te faire face de toute ma petite hauteur.

« Ce qui amène les questions suivantes. Dans quelle propension est-ce vous qui n’arrivez pas à vous détacher du Soldat de l’Hiver ? Voulez-vous que l’on vous appelle ainsi par besoin psychologique ? Pour honorer vos fantômes et chercher une rédemption ? Et dans quelle propension sont-ce les autres qui vous rappellent ce rôle ? Qui veulent vous appelez ainsi pour quelconque raison ? »

J’ai les mains croisées en un petit rempart devant moi. Je suis adossée à mon dossier de siège. Je vous fais fasse.

« Nous pouvons faire une pause pour que vous vous remettiez de vos émotions et réfléchissiez, Sergent. »


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MessageSujet: Re: [Terminé] Du pouvoir des noms [Terminé] Du pouvoir des noms EmptyVen 2 Fév 2024 - 13:51


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03.01.25 avec @Célestine Orchent

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Comme depuis le début de cet entretien, c’est surtout lui qui fait entendre sa voix dans ce petit bureau aux tons neutres, gravement dénué de toutes formes de personnalisation, ce qui n’offusque point celui qui a passé de longs mois dans un appartement sans le meubler, simplement parce qu’il n’en voyait pas l’utilité. C’est une pièce professionnelle, qui vise à instaurer le cadre qui va avec ; c’est pourquoi il ne cherche pas à l’attendrir durant son élocution, essayant simplement de se montrer aussi sincère qu’il peut l’être, quand bien même son monologue peut paraître décousu, prompt à se laisser gangréné par les émotions qu’il ne peut repousser.

Il aborde ici des sujets compliqués, sensibles, fragiles, qui l’ont solidifié comme un roc mais qui peuvent l’effriter comme de la craie ; Steve, notamment, qui est cette part d’âme dont il ne pourra jamais se défaire, et qui sera toujours avec lui, où qu’il aille, quoiqu’il fasse. « Je n’ai pas fait le deuil, non, parce qu’il est impossible à faire. » conclue-t-il sans amertume, conscient des souvenirs qu’il porte et tout à fait réaliste sur la teneur de leurs poids, qu’il va devoir porter jusqu’à la fin de sa vie. « Permettez, » dit-elle en lui faisant arquer l’un de ses sourcils, surtout lorsqu’il la voit sortir un clavier numérique. « Est-ce parce que le deuil est impossible à faire que vous utilisez le nom de code de Soldat de l’Hiver ou pouvez-vous envisage que cela puisse être le mécanisme inverse ? » Il plisse légèrement ses paupières sous la réflexion qu’elle lui impose, car il n’a jamais vraiment réfléchi au nom de code qui est le sien ; il lui semble curieusement tout à fait naturel, presque autant que le nom qu’on lui donne désormais, et qui n’est pourtant pas le sien. « Je n’y ai jamais songé… Pour être honnête, je n’ai jamais réfléchi à mon nom de code, tout le monde l’utilise, moi y compris. Sauf au Wakanda, ils m’appelaient Le Loup Blanc là-bas. » Cela ne répond pas vraiment à sa question, mais cela lui donne le temps d’organiser ses pensées à ce propos, et de faire émerger un avis. « Je ne sais pas. » Ce n’est pas une honte de ne pas savoir, pense-t-il. On ne peut pas tout savoir, même lorsque cela nous concerne ; il n’a aucune formation en psychologie et n’a pas la prétention de croire qu’il pourrait faire son portrait intérieur sans manquer d’objectivité, alors il préfère avouer ce que beaucoup de personnes ont du mal à reconnaître : il ne sait pas.

« Je me permets de compléter le sujet par quelque chose qui va être pénible, » voilà qui est rassurant, pense-t-il sans le montrer. « Faites-moi cependant confiance : cela sera utile. » Il pose un regard tout à fait neutre sur sa personne, ses deux mains liées sur son ventre, le corps détendu et l’esprit ouvert, accueillant son discours sans s’en sentir menacé, puisqu’il ne ressent aucune malignité venant d’elle. « Pour votre première tentative de meurtre au premier degré à l’encontre de Nicholas Fury et les dommages fait à son véhicule, vous êtes condamnable à une vie d’emprisonnement et $54.200 dollars d’amande. » La première pensée qui le traverse est que l’amende est bien dérisoire par rapport au crime commis, mais il se doute que ce n’est pas le point le plus important du discours. Il se demande également pourquoi elle évoque Fury en premier, puisqu’il a fait bien d’autres victimes auparavant, et celles-ci n’ont pas eu la chance de survivre contrairement à lui ; de ce fait, ce n’est nullement Fury qui le hante alors il est gravement indifférent au cas de ce dernier. Il est cependant toujours neutre, d’une posture paisible et d’un regard impassible, à l’écoute. « Pour votre seconde tentative de meurtre au premier degré à l’encontre de Nicholas Fury, vous êtes condamnable à une seconde vie d’emprisonnement. » Il n’a pas plusieurs vies comme les chats mais il ne réagit pas vraiment. « Considérant que vous avez probablement conspirer pour vos meurtres, vous êtes condamnable à une troisième vie d’emprisonnement. Pour votre meurtre au premier degré à l’encontre de Jasper Sitwell, vous êtes condamnable à une quatrième vie d’emprisonnement. » Il lui en reste combien, du coup, des vies ? « Pour les dommages faits au véhicule de Sam Wilson après le meurtre suscité, vous êtes condamnable à $1.000 d’amande. » Cela lui semble tellement mineur qu’il ne peut s’empêcher de sourire avec un brin d’amusement, imaginant fort bien que, si son ami était présent, il profiterait de l’occasion pour détendre l’atmosphère en disant ‘’du coup, tu m’invites à déjeuner’’. « Pour l’utilisation d’explosif sans permis et la première tentative de meurtre contre Steven Rogers, vous êtes condamnable à une cinquième vie d’emprisonnement. » Encore. Elle continue son récit mais il ne considère pas le dédale des condamnations comme quelque chose de franchement pénible ; il sait qu’il devrait être en prison, elle ne lui apprend rien de nouveau. Elle énonce des chiffres, des accusations juridiques, des amendes qui sont imprécises car il manque les centimes, lui, pense aux vies qu’il a fauché, qui ne sont point des chiffres, qui ne sont point des condamnations et qui ne sont guère des amendes. Ce sont des vies, volées, torpillées, arrachées.

« Pour les avoir commises sous l’effet d’un lavage de cerveau, tous les charges précédentes et par extension toutes celles commises au-dehors de ce rapport mais dans les mêmes conditions ne peuvent être juridiquement retenues contre vous. » Là, il fronce légèrement ses sourcils en plissant légèrement ses paupières, comme s’il était sous le coup de la surprise : c’est le cas. C’est bien la première fois qu’on lui fait parvenir une telle information, qui bouscule un peu ses certitudes. Jusqu’ici, il avait cru échappé à la justice grâce à la clémence engendrée par Steve et Sam mais, cela change considérablement les choses. « Le fait de posséder les souvenirs du Soldat de l’Hiver fait que vous l’intégrez à votre personnalité, » Elle a croisé les bras mais lui n’a pas changé sa positon, ni son regard posé sur sa personne, et derrière lequel ses pensées s’agitent et cogitent. « Il ne fait néanmoins pas partie de votre identité juridique. Vous n’êtes pas lui aux yeux de la Loi. » « Je ne le savais pas. » Là non plus, il n’éprouve aucune honte à reconnaître son ignorance sur le sujet ; il n’est pas plus avocat qu’il n’est psychologue.

« Vous méritez la prison pour les actions commises de votre propre chef en 2016. Pas pour celles du Soldat de l’Hiver. Vous êtes donc légitimement libre puisque lesdites actions ont été pardonnées du fait de votre participation à la victoire contre Thanos. » Il hoche son menton de haut en bas en libérant ses mains quand elle croise les siennes, glissant sa main robotique dans ses cheveux tout en mordillant l’intérieur de sa joue, dans un réflexe davantage nerveux.

« Ce qui amène les questions suivantes. » Il a dévié son regard durant quelques secondes mais celui-ci revient aussitôt soutenir les yeux azurés de sa comparse. « Dans quelle propension est-ce vous qui n’arrivez pas à vous détacher du Soldat de l’Hiver ? Voulez-vous que l’on vous appelle ainsi par besoin psychologique ? Pour honorer vos fantômes et chercher une rédemption ? Et dans quelle propension sont-ce les autres qui vous rappellent ce rôle ? Qui veulent vous appelez ainsi pour quelconque raison ? » Beaucoup de questions en un seul coup, et quand bien même lui demande-t-elle s’il souhaite faire une pause, il hoche rapidement son menton de gauche à droite pour décliner. « Ça va très bien, merci agent Orchent. » Maintenant qu’il le dit, ce nom lui rappelle vaguement quelque chose… Mais quoi ? Le souvenir d’une rousse à moitié tête-de-bélier étant trop loin dans son esprit, recouvert par les questionnements imposés, il ne fait pas encore le rapprochement. « Le tribunal de ce pays m’a gracié, mais… » Il apporte son index robotique contre sa tempe, en ajoutant, d’une voix calme et presque résiliente : « Celui-là, de tribunal, n’a pas les mêmes lois. » Sa main argentée retombe pour se déposer sur l’accoudoir, tandis qu’il poursuit. « Je n’ai pas besoin que l’on m’appelle ainsi, non. C’est assez surprenant maintenant que vous le dites car je ne supporte pas qu’on m’appelle par mon nom de naissance. Il n’y a qu’une personne qui peut le faire. » Raven, sa meilleure amie, celle qui a bravé le danger au milieu des années 70 pour l’aider, celle qui n’a écouté que sa bonté et son courage. Dans sa bouche, avec sa voix, il ne l’entend pas comme un coup de poignard mais plutôt comme le souvenir doucereux de leur rencontre, qui fut un coup de foudre amical. « Je crois que les autres m’appellent ainsi par habitude… Vous savez, dans les musées, dans les articles de journaux, tout le monde m’appelle comme ça. Et je n’ai pas l’impression qu’ils le font pour parler du tueur, mais plutôt de l’Avenger. » Dans quelle mesure les deux sont liés ? « Mais dire que je n’arrive pas à me détacher du Soldat de l’Hiver n’est pas une hérésie. C’est la vérité. Je suis mitigé quant à l’idée d’abandonner ce nom de code… J’ai l’impression qu’il m’appartient. Comme ce bras. » Il fait une pause de quelques secondes, et ses yeux divaguent sur la table avant qu’il ne reprenne la parole. « Je crois que ce serait trop facile de le faire disparaitre. Comme je tente de donner une nouvelle symbolique à ce bras, par mes actions et mon engagement auprès des Avengers, peut-être que j’aspire à ce que le Soldat de l’Hiver soit connu comme quelqu’un qui tente de faire le bien, plutôt que comme une machine à tuer. » Il lève les yeux vers elle et, sans fausse note, sans reproche ni arrière pensée, il lui adresse un petit sourire. « Vous, vous ne m’appelez pas comme ça. »


THE FALCON & THE WINTER SOLDIER « they made you into a weapon and told you to find peace, but you can't because this is who you are, a product of war. chains are broken but are you truly free ? »
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