Partir en weekend ensemble ? L'idée était séduisante, mais elle savait pertinemment qu'elle n'arriverait jamais à les sortir complètement de son esprit. De plus, elle ne désirait pas les rendre jalouses en partant seule avec Jean.
Ces réflexions se perdirent dans la brume du sommeil et c'est dans les bras de Jean qu'elle finit par sombrer, épuisée.
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Assise sur son lit, Kali tentait de se remémorer son cours de mathématiques, s'appuyant sur ses notes d'une qualité... irrégulière et ses souvenirs de la session elle-même. Mais à chaque fois qu'elle essayait de se rappeler l'utilité de l'équation, c'était le visage de Sophie qui lui venait à l'esprit.
Un grognement de frustration lui échappa alors qu'elle finit par s'allonger sur le lit. Il allait sûrement falloir qu'elle reçoive un coup de pouce de la part de la Cuckoo pour se rappeler de quoique ce soit. Son regard se posa sur son classeur d'anglais - elle n'avait pas intérêt à avoir tout oublié là aussi. Se relevant pour tenter de récupérer un maximum d'informations avec le peu qu'elle avait, Kali fut interrompue par une personne toquant à sa porte.
Surprise, la jeune mutant se leva et ouvrit cette dernière pour se retrouver face à Jean. Une Jean tremblante et visiblement très nerveuse. Quelque chose venait de se passer. Pas une urgence vitale, mais quelque chose d'important. Elle offrit sa main, paume vers le haut pour que la rousse la suive dans la chambre. D'une voix douce, elle s'adressa à elle :
- Viens, on va s'installer confortablement.
Elle ferma la porte avec son pied et amena sa comparse vers le lit, prenant son coussin pour le caler contre le mur, prêt à soutenir son dos. De sa main libre, elle prit un plus petit coussin et amena Jean en direction du lit. Là, elle s'assit en tailleur, avec le coussin sur ses jambes, invitant son amie à s'allonger sur le lit et à poser sa tête confortablement.
- Dis moi tout Jean, qu'est ce qui s'est passé ?
Pour elle, trois sujets étaient envisageables. Le premier aurait été quelque chose concernant Charles, même si elle soupçonnait qu'elle aurait été plus en détresse si ça avait été le cas. Le deuxième était Scott, puisque le sujet était des plus sensibles et que même Kali avait su percevoir les regards torturés qu'il lui adressait. Le troisième était l'université, puisque sa situation là-bas n'avait pas l'air des plus stables.
I need relief, a failure's coming on Just breathe in deep, it's taking far too long I need relief, this weakness carries on Please be a dream, or was it all along?
« Un des plus grands bonheurs de cette vie, c'est l'amitié ; et l'un des bonheurs de l'amitié, c'est d'avoir à qui confier un secret. » ALESSANDRO MANZONI
Dès que la porte s’ouvre, leurs yeux s’accrochent dans un échange aussi mystérieux que complice, où toute la peine et l’angoisse de la visiteuse se répandent à son hôte, et toutes deux se passent volontiers de mots : ils sont superflus dans la présente situation, si bien que leurs bouches restent muettes et que c’est une main d’accueil qui s’avance pour l’inviter à franchir le seuil. La main tendue est prise sans hésitation aucune, et elle ne tarde pas à rejoindre Kali dans sa chambre, où elle sent comme un délaissement de ses angoisses, simplement sous le fait d’être en sa présence. « Viens, on va s'installer confortablement. » Elle hoche son menton de haut en bas comme seule réponse, se laissant volontiers cajoler pour une fois ; c’est aussi agréable de sentir qu’une personne se soucie véritablement d’elle, et a envie de prendre soin de son chagrin pour tenter de l’effacer.
Aussi, lorsque Kali entreprend de s’installer sur son lit, dos collé contre le mur et genou replié sous un coussin, Jean fait bien de la rejoindre et d’obéir à la position proposée : elle allonge sa nuque sur l’oreille en se couchant sur le côté, dans un soupir de tristesse. « Dis moi tout Jean, qu'est ce qui s'est passé ? » Sa longue chevelure éparpillée sur l’oreiller, elle mordille le coin de sa lèvre tout en regardant la couverture sur laquelle elle est allongée, et qu’elle vient froisser de ses doigts nerveux, juste pour occuper son esprit et détourner l’attention de son cerveau, lorsqu’elle se met à parler. « Scott a menacé une élève… » Commence-t-elle à dire en fronçant les sourcils, encore secouée du fait évoqué. « Il a menacé de tuer Katie. Tu te rends compte ? » Kali est au fait de l’existence des x-men, et comprend donc l’importance d’un tel acte : Scott, en sa qualité de membre du groupe, ne peut se permettre de se laisser déborder par la colère envers des adolescents qu’il se doit de protéger. « Je ne le reconnais plus, tu sais… Il a changé. Il est devenu colérique, mauvais… » Coulissant sa joue sur l’oreiller, elle porte un regard interrogateur sur Kali en lui demandant : « Tu n’as rien remarqué, toi ? »
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
Lentement, pour ne pas la distraire, les doigts de Kali massèrent le cuir chevelu de Jean. Son soupir ne lui échappa pas, tout comme sa nervosité, lorsqu'elle tritura ses draps. Pas question de presser sa comparse pour avoir des réponses, cependant. Cela devait venir organiquement.
Kali leva un sourcil à la mention de menace. Son opinion de Scott n'était pas aussi élevée que Jean aurait pu le penser et menacer quelqu'un ne lui semblait pas improbable. Néanmoins, quand celle-ci précisa que c'était une élève et qu'il l'avait menacée de mort, une expression de surprise sincère s'afficha sur son visage. L'instant de stupéfaction passé, Kali demanda quelque précisions :
- C'est grave. Tu sais pourquoi il l'a menacée ? Je n'essaie pas de justifier son acte, évidemment.
Qu'est ce qui avait bien pu lui passer par la tête ? Contrairement à la grande majorité des élèves de l'institut, Scott était un X-Men. Ses actions avaient des conséquences bien plus lourdes.
Elle fut surprise d'entendre Jean le décrire comme colérique et mauvais. Bien que blessée, il ne lui avait pas semblé qu'elle avait gardé tant de rancœur que ça de leur séparation. Ce qui voulait donc dire que c'était là un ressenti bien plus objectif - et donc alarmant. Lorsque Jean se tourna, la jeune mutante déplaça ses mains pour lui masser délicatement les tempes, tout en réfléchissant un instant à sa réponse.
- Je ne le connais pas aussi bien que toi. Il m'a toujours semblé qu'il avait une part de colère en lui, mais pas au point de menacer une élève et encore moins de la tuer.
C'était très étrange. Mais il lui manquait une information cruciale avant de pouvoir émettre un quelconque jugement sur cet événement :
- Est-ce qu'il t'en a parlé ? De ça ou de son comportement ces dernier temps ?
Les regards torturés que lui lançait Scott récemment ne lui avait pas échappé. Pourtant, elle y avait vu là une dose de regret plutôt commune après une séparation, pas quelque chose de foncièrement mauvais.
- Tu penses en parler à Charles, si tu ne l'as pas déjà fait ?
Elle se doutait que Jean devait redouter cette option. Cela la mettait dans une position très désagréable vis-à-vis de Scott et de son père adoptif.
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Sitôt les doigts, affables aventuriers, partent à la conquête de sa chevelure flamboyante, un doux sentiment d’apaisement se propage dans le corps particulièrement tendu de Jean, si bien que Kali peut aisément observer ses épaules qui se relâchent, libérant ainsi sa nuque d’une douloureuse crispation. Sans même qu’elle ne s’en rende compte, le Phoenix émet un soupir de détente en fermant les yeux durant quelques secondes, l’esprit encore agité par toutes ces pensées venues rebondir contre les parois de son crâne, à l’image d’un mauvais boomerang particulièrement hargneux. Mais lorsqu’elle fait le récit invraisemblable expliquant la raison de ses tourments, elle ne peut s’empêcher de relever légèrement sa nuque pour chercher du soutien dans le regard de sa comparse, pouvant, au passage, facilement lire toute la stupéfaction que la nouvelle lui procure. « C’est grave. » Oui, c’est grave. C’est grave, inquiétant, alarmant et décevant. Elle hoche alors son menton de haut en bas, d’un geste guère vif car elle ne veut surtout pas déloger les suaves phalanges qui parcourent son cuir chevelu, y distillant mille caresses salvatrices. « Tu sais pourquoi il l'a menacée ? Je n'essaie pas de justifier son acte, évidemment. » Elle ne doute pas du jugement de Kali, et comprend tout à fait le besoin d’expliquer une chose aussi invraisemblable mais… La raison l’est tout autant. « J’étais dans le parc avec Katie, on discutait. Il a voulu venir me parler, et elle l’a mis en garde… Elle a peur qu’il me brise le coeur une nouvelle fois. » Lorsqu’elle prononce ces quelques mots, le dit coeur se comprime en se remémorant la douleur endurée lors du rejet ; une douleur que Kali ne peut que comprendre, malheureusement.
« Je ne le connais pas aussi bien que toi. » Cette phrase surprend Jean puisque, les deux amies se sont connues grâce à lui, quand Scott lui a demandé d’accompagner Kali pour l’achat d’une moto. Elle fronce alors légèrement les sourcils, en reposant correctement sa tête contre l’oreiller, ses deux mains venant se nouer contre son ventre plat. « Il m'a toujours semblé qu'il avait une part de colère en lui, mais pas au point de menacer une élève et encore moins de la tuer. » Elle n’a jamais détecté, elle, cette colère pourtant si visible aux yeux de Kali. Comment a-t-elle pu être autant aveugle ? « Nous sommes d’accord… » Souffle-t-elle en fermant de nouveaux les yeux, soudainement assaillie par une migraine qui, heureusement, se fait discrète pour le moment. « Même si je ne pense pas qu’il en est réellement capable, le simple fait de le dire… »C’est déjà trop. « Est-ce qu'il t'en a parlé ? De ça ou de son comportement ces dernier temps ? » Pas la peine de réfléchir pour lui fournir une réponse, mais elle passe la pointe de sa langue sur ses lèvres avant de faire entendre sa voix. « Je suis allée lui en parler dès que je l’ai su. Ça ne s’est pas bien passé. » Elle l’avoue en fronçant ses sourcils, semblant véritablement contrariée de la situation : c’était bien plus facile lorsqu’ils s’ignoraient tacitement, les deux.
Profitant de l’agréable massage distillé à ses tempes, qui apaise bien vite l’expression de sa figure tiraillée, elle se concentre sur sa respiration, ainsi que sur les mots de sa complice. « Tu penses en parler à Charles, si tu ne l'as pas déjà fait ? » « Je n’ai pas eu à le faire, parce que Katie l’a raconté à ses parents, et ces derniers ont demandé un entretien… » Voilà qui n’annonce rien de bon pour Cyclope, même si la bienveillance naturelle de Charles l’aidera sûrement à obtenir le pardon de ses paires. « Elle a eu peur, tu sais. Vraiment peur. Je l’ai vu dans son esprit. » Et cela la désole puisque, les x-men ont pour but de protéger et défendre les mutants, et non pas être une menace pour ces derniers ; surtout pas ici, en ces lieux consacrés à leur cause. « Je lui ai suggéré de suivre une thérapie mais il m’a joué le coup de ‘’mOi HoMmE fOrT, mOi PaS bEsOiN d’AiDe’’ » en singeant le concerné, elle avait mimé des parenthèses avec ses doigts refermés contre sa paume, exceptés pour ses index et ses majeurs, repliés en forme de crochet pour se différencier. Cela a au moins le don de dédramatiser le ton de la conversation, si bien qu’elle se targue enfin d’un premier sourire. « Tu en penses quoi, toi ? »
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Le massage sembla faire son petit effet et Kali put sentir sa comparse rousse se détendre progressivement sous ses doigts. Ce qui était important, vu le sujet abordé.
Ainsi donc Katie avait tenté de la défendre pour protéger son cœur meurtri ? Elle ne pouvait qu'approuver, tout comme l'auraient sûrement fait les Cuckoos. Ce qui rendait la réaction de Scott encore plus inquiétante. Ce n'était qu'une mise en garde - rien qui justifiait l'extrême qu'il avait choisi.
Jean sembla surprise au tout du moins perplexe que la jeune mutante ne connaissait pas Scott plus qu'un autre élève de l'institut. Certes, elle lui avait posé des questions au sujet de sa future moto, mais leur relation s'arrêtait là.
Lorsqu'elle évoqua le fait qu'elle pensait qu'il n'en était pas capable, Kali s'abstint de répondre - elle ne le connaissait pas assez pour s'exprimer sur la chose. Quant au fait de le dire... Elle tira une grimace, comprenant où elle voulait en venir. Oui, c'était trop. Il avait dépassé les limites.
Kali et la réceptrice de ses massages froncèrent les sourcils en même temps, mais pour deux raisons différentes. La première prit alors la parole, d'une voix où la curiosité avait laissé la place à la préoccupation :
- Comment ça, "mal passé" ?
Il n'avait pas intérêt à lui avoir fait du mal. Car Jean n'était pas du genre à se laisser faire, mais l'émotion aurait pu l'amener à être passive dans une situation comme celle-ci.
Le sujet se reconcentra ensuite sur les conséquences des actes de Cyclope. Un entretien ne présageait rien de bon pour lui, surtout si Katie avait vraiment eu peur comme l'avait vu Jean. Plus par politesse qu'empathie, Kali ajouta un :
- J'espère qu'elle s'en remettra.
Elle ne put retenir un très bref éclat de rire à la voix que fit Jean en imitant son ex. Autant dire qu'elle ne s'y était pas attendue. Le sujet de la thérapie était complexe chez elle, même si elle ne doutait pas qu'on pourrait lui dire qu'elle en avait besoin - elle n'était pas d'accord. Elle répondit tout d'abord au sourire de Jean par un des siens, contente de voir que la nervosité s'effaçait progressivement. D'un léger soulèvement de sa tête, elle l'invita à se relever pour se mettre en position assise. Ses mains passèrent doucement dans le cou de Jean, légères caresses préparant le terrain pour un massage des cervicales.
- Je pense qu'il aurait besoin de séances chez un psy. Ou au moins quelqu'un pour l'aider à contrôler sa colère. Du sport ou une activité intensive pourrait le défouler aussi, pour éviter qu'il ne passe toute son énergie à se languir de ce qu'il a perdu.
Sauf contre-indication de la part de Jean, la jeune mutante commença à lui masser doucement les cervicales, tentant de chasser la raideur perçue un peu plus tôt sans pour autant jouer les kinés.
- Et si jamais il te met trop mal à l'aise, n'hésite pas. Je serais ravie d'être ta garde du corps anti-pénible à l'institut. Ainsi que probablement cinq autres têtes blondes.
Il ne s'agissait pas de la protéger physiquement, bien sûr, puisqu'elle était probablement capable de transformer Kali en brique de chair si elle le souhaitait, mais plus de faire ce que Katie avait tenté de faire, avec un brin plus de diplomatie. Au départ.
- Qu'est ce que tu ressens pour lui ? En général.
Ce n'était pas une question aisée, certes, mais elle avait besoin de savoir sur quel pied danser pour lui apporter son aide sans lui faire de mal.
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Sous les doigts caressants de sa comparse, qui s’applique à défaire les noeuds de nervosité savamment noués par d’autres, Jean se détend aussi progressivement que tendrement, s’abandonnant totalement aux bons soins qui lui sont prodigués, et auxquels elle ne semble pas assez habituée puisque, dans le fond intérieur de ses pensées, elle se murmure qu’elle ne mérite vraiment pas autant d’attention. « Comment ça, "mal passé" ? » Elle tord sa bouche dans une complainte silencieuse, ouvrant les yeux vers le plafond pour le contempler quelques secondes, effleurant les contours de la figure penchée au-dessus d’elle comme si elle cherchait un soutien silencieux. « Disons que… Quand je l’ai su, je me suis peut-être un peu énervée contre lui. » Elle fronce les sourcils en refermant le voile de ses paupières, assez surprise de le formuler elle-même tant, pour son entourage, il paraît peut-être incongru qu’elle puisse avoir une telle réaction colérique ; pour ainsi dire, la rousse est davantage connue pour sa candeur pour que de quelconques inclinaisons hargneuses. « Katie a eu très peur, ça m’a fait vriller. » Est-ce une excuse suffisante pour justifier son comportement auprès de lui ? Elle en doute, et cela se voit dans la soudaine crispation de son visage, rapidement défaite par les gestes méticuleux et suaves de la belle rouquine. « J'espère qu'elle s'en remettra. » - « Moi aussi. » Elle a soufflé cette réponse dans un murmure incertain, puisqu’il y a fort à parier qu’un tel incident impacte forcément le sentiment de sécurité qu’elle possède entre ces murs. Heureusement, elle ignore que les x-men ont été reformés et que le jeune homme en fait partie : une information conséquente que Kali possède, elle.
Son imitation moqueuse de Scott a au moins le mérite de détendre l’atmosphère, puisque les deux jeunes filles mêlent leurs rires spontanés dans un éclat doucereux, qui résonne presque d’une manière enfantine. Jean adore entendre Kali rire, bien qu’elle regrette que ce ne soit pas souvent. « Je pense qu'il aurait besoin de séances chez un psy. » Elle hoche son menton, sans geste brusque pour ne pas interrompre le cheminement des mains qui l’apaisent grandement. « Ou au moins quelqu'un pour l'aider à contrôler sa colère. Du sport ou une activité intensive pourrait le défouler aussi, pour éviter qu'il ne passe toute son énergie à se languir de ce qu'il a perdu. » Elle partage bien sûr son avis, puisqu’elle l’a explicité auprès du concerné, sans succès comme elle le relate d’une voix minée par la frustration : « Je lui en ai parlé, figure-toi. Il m’a répondu qu’il n’en avait pas besoin. Pourtant, il m’a parlé de la mort de son frère… Je crois, non, je suis sûre, qu’il n’a toujours pas fait son deuil. Sa colère vient peut-être du chagrin refoulé… » Pas une excuse à pourvoir, même si Jean semble déjà emprunter le chemin de la défense le concernant.
Alors que les mains de Kali s’emploient désormais à masser sa nuque — pour son plus grand bonheur puisqu’elle soupire avec sérénité, le Phoenix laisse un sourire de tendresse venir border ses lèvres, sentant une chaleur agréable se répandre dans tout son corps à l’instant même où ses muscles se détendent. « Et si jamais il te met trop mal à l'aise, n'hésite pas. Je serais ravie d'être ta garde du corps anti-pénible à l'institut. Ainsi que probablement cinq autres têtes blondes. » Le sourire de Jean se transforme en petit rire sans qu’elle n’ouvre les yeux, sincèrement touchée de la considération et de l’offre de son amie si précieuse, dont elle cherche la main de la sienne, jusqu’à la trouver. « Heureusement que tu es là… » C’est sincère, aussi vrai qu’affectueux. « Je me rends compte que j’ai débarqué comme ça, alors que tu étais peut-être occupée ? » Il est un peu trop tard pour reprendre aussi bien sa venue que ses mots, mais elle ouvre les yeux pour presser ses lèvres l’une contre l’autre d’un air désolé, avant de libérer sa main.
« Qu'est ce que tu ressens pour lui ? En général. » Aïe. La question tant redoutée. Aussi sensible que complexe, gravement épineuse pour celle qui a le coeur et l’esprit chamboulés. « J’ai passé les six derniers mois à croire qu’il avait rompu parce que je lui faisais peur. J’ai accepté la séparation, je lui ai pardonné, j’ai fait un immense travail sur moi-même pour ne pas croire que ce qu’il pensait de moi était vrai, à savoir que j’étais un monstre terrifiant, une bombe à retardement prête à lui exploser à la figure et… » Elle inspire par le nez, gonflant son buste d’un air qui lui permet, peut-être, de formuler tout haut ce qu’il a prononcé tout bas lorsqu’ils étaient dans le parc. « …Il revient en m’avouant que c’était une excuse et qu’il n’a jamais pensé ça. Sauf que, moi, j’ai fait tout ce chemin, et je ne peux pas revenir en arrière en un claquement de doigts. » Cette fois, ses yeux s’ouvrent mais se plantent sur le mur face à elle, tandis qu’elle mordille le coin de sa lèvre avec une appréhension nerveuse, toute désignée par le dilemme que cette révélation lui cause. « J’étais en paix avec la fin de notre histoire. Et là, je ne sais plus quoi en penser. »
Parler de Scott équivaut à marcher sur des épines, aussi, lorsqu’elle entend la proposition de Kali, elle n’hésite pas bien longtemps avant de se redresser en attrapant la bordure de son pull, qu’elle ôte sans réticence afin de se retrouver en soutien-gorge fait de dentelle noire. « Je ne savais pas que tu massais aussi bien ! » Dit-elle d’un ton mutin en s’allongeant sur le ventre à côté de Kali, bras croisés sous son visage et joue appliqué sur son avant-bras. « Je te laisse dégrafer mon soutien-gorge si tu veux, moi, je n’y arrive jamais. » Pensant que Kali est au fait de son attirance partagée pour les filles, elle se permet même un élan d’humour sans ouvrir les yeux ni lever le nez pour observer la réaction de sa comparse : « Heureusement que je n’ai pas de copine, hein ! Tu imagines, je serais nulle pour la déshabiller. »
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Lorsque Jean lui raconta s'être énervée contre son ex, Kali retint à grand peine un haussement d'épaule. Il l'avait cherché, non ? Cependant, elle ne tenait pas à froisser les sentiments de celle qui fondait sous ses doigts.
Lorsqu'elle lui donna son avis comme demandé, Jean lui fit part du fait qu'elle en avait déjà parlé avec le principal intéressé et que celui-ci semblait blâmer la mort de son frère pour ses problèmes. C'était là bien lâche de sa part, pensa-t-elle, puisqu'il était loin d'être le seul à faire son deuil et pourtant, il était bel et bien le seul à menacer des innocents.
Le soupir de bonheur la fit sourire. Si elle pouvait repousser ses troubles au moins un moment avec quelque chose d'aussi simple, elle le ferait. Mais pour une fois, ses mots semblait avoir eu un impact, puisque tendit sa main pour la remercier de sa présence. Sans hésiter, Kali la saisit, interrompant son massage pour poser doucement les mains nouées contre son visage. Elle balaya les excuses de Jean d'un simple sourire et d'une réponse :
- Ne t'inquiètes pas. Je ne faisais que réviser et je suis largement en avance. Et si c'est pour m'occuper de toi, les études peuvent attendre.
La main de Jean quitta la sienne et le massage reprit de plus belle, alors qu'une épineuse questions était posée : celle de ses sentiments.
A sa réponse, Kali cligna des yeux lentement, ses mains s'arrêtant brièvement devant l'audace de Scott. Bien qu'elle tentait de faire des efforts, sa voix prit un ton glacial.
- Donc en somme, il te blesse pour mieux rouvrir la plaie six mois plus tard quand il regrette sa décision ?
Son ton devint plus chaleureux, alors qu'elle s'adressait cette fois-ci plus directement à Jean.
- C'est normal que tu sois perdue, Jean. Volontairement ou non, il joue avec tes sentiments, ce qui est profondément déstabilisant.
Elle passa une dernière fois une main dans ses cheveux avant de proposer de lui masser le dos, offre qui rencontra un succès immédiat, le pull de Jean finissant sur son lit plus vite que son ombre. Consciencieuse, Kali alla le poser sur sa chaise, avant de répondre au compliment de sa comparse rousse.
- Merci, j'en ai pas mal fait plus jeune.
Elle ne précisa pas sur qui, mais la réponse était évidente.
Le sujet du soutien-gorge lui arracha un sourire. Vu la taille de sa propre poitrine, Kali n'était pas une des plus grandes utilisatrices dudit sous-vêtement.
- Pas de souci, même si je dois avoir moins d'expérience que toi dans le domaine...
Elle ne fut pas surprise lorsque Jean mentionna la possibilité d'une "copine", puisqu'elle avait déjà eu des échos de frictions avec la chanteuse de Noël. Pleine de bonnes intentions, Klai lui répondit :
- Oh, tu peux t'entrainer sur moi si tu veux.
Elle parlait évidemment du soutien-gorge, mais n'avait pas vu bon de le préciser. L'inexpérience de Kali avait tendance à la rattraper dans ce genre de situations.
Sans plus attendre, Kali grimpa sur le lit, se positionnant au-dessus du postérieur de sa compagne rousse et commença à masser son dos, commençant doucement en jaugeant ses réactions.
- N'hésite pas à me dire si ça te va niveau intensité ou si tu veux quelque chose de plus fort.
Elle commença au creux des reins pour finir jusqu'aux clavicules, prenant plus de temps sur les zones qui semblaient éliciter une plus grande réaction de la part de son amie. D'une voix douce, elle reprit ses questions :
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Délayer un peu de ses tourments auprès de son amie lui permet d’alléger le poids qui pesait inconsciemment sur son coeur, et dont elle ne parvenait pas à se défaire seule ; mais si l’apaisement lui paraît évident, le fait qu’elle ait possiblement interrompu Kali lors d’une activité importante surgit également des braises de son apaisement, et elle se met alors à culpabiliser sans discernement d’avoir été à ce point aveuglée par ses problèmes, sans songer que la plus jeune devait déjà se débattre avec les siens. « Ne t'inquiètes pas. » Elle s’inquiète toujours : c’est dans sa nature et elle ne fait même pas exprès ! « Je ne faisais que réviser et je suis largement en avance. Et si c'est pour m'occuper de toi, les études peuvent attendre. » Cela lui rappelle bien des souvenirs ! Dieu que c’était plus facile d’être étudiante à l’Institut que de l’être à l’université… « Tu es en avance ? Je suis impressionnée… » Elle tord sa nuque pour regarder sa comparse, lui octroyant un sourire sincère et enjoué. « Je dois avoir encore mes cahiers si jamais tu veux prendre de l’avance sur ton avance. » Est-ce de la triche ? Est-ce de l’entraide ? Est-ce de l’entraide à tricher ou de la triche pour s’entraider ? On vous laisse statuer.
Car le sourire mutin de Jean s’étiole bien rapidement lorsque le sujet de ses sentiments est abordé : c’est une question aussi sensible qu’épineuse, à laquelle la plus âgée n’est pas tout à fait à même de répondre. Et pour cause, il lui faut défaire six mois de mensonge et de reconstruction, ce qui, il faut bien l’avouer, n’est pas une mince affaire. « Donc en somme, il te blesse pour mieux rouvrir la plaie six mois plus tard quand il regrette sa décision ? » Jean grimace sans pouvoir contredire Kali, qui explicite crument la situation ; elle ne l’aurait probablement pas formulé ainsi mais elle se rend compte, non pas sans amertume, que c’est malheureusement d’une parfaite exactitude. « C’est un peu ça, oui… » Le déni se faufile dans sa réponse : ce n’est pas un peu ça, mais beaucoup. « C'est normal que tu sois perdue, Jean. Volontairement ou non, il joue avec tes sentiments, ce qui est profondément déstabilisant. » La déstabilisée mordille l’intérieur de sa joue en fermant les yeux durant quelques secondes, préférant se concentrer sur les massages de Kali plutôt que sur cette désastreuse trajectoire de vie amoureuse. Finalement, c’était plus simple de croire qu’il l’avait quittée à cause de ses pouvoirs. « Je sais. »
La proposition de Kali étouffe rapidement le passage de l’ombre sur son visage, et la rousse ne perd pas de temps avant de se délester de son haut, qu’elle balance par-dessus le lit avant de s’allonger sur le ventre, bras repliés sous sa joue. Autant dire qu’elle ne regrette absolument pas d’avoir toqué à la porte de Kali et que, de mémoire, personne ne l’a jamais aussi bien traitée qu’en cet instant. « Merci, j'en ai pas mal fait plus jeune. » Jean presse ses lèvres l’une contre l’autre d’un air silencieusement désolé, sans qu’elle ne s’aventure sur le terrain miné des souvenirs douloureux : elle laisse néanmoins un moment de silence s’installant, ouvrant la voie à la discussion si Kali le souhaite mais, sinon, elle passe à autre chose pour en pas la peiner. « Pas de souci, même si je dois avoir moins d'expérience que toi dans le domaine... » - « Tu n’en portes pas, toi ? » Demande-t-elle en redressant légèrement sa nuque pour regarder en arrière, comme si elle était capable de percer l’étoffe des vêtements et voir à travers ces derniers… Comme ce n’est (malheureusement) pas le cas, elle reprend sa place initiale en soupirant de plaisir, sans cesser de prendre la parole même si elle devrait peut-être se taire. « Oh, tu peux t'entrainer sur moi si tu veux. » Est-ce que Kali se rend compte du double-sens de sa réponse ? Jean connaît trop bien sa comparse pour douter de la réponse et, plutôt amusée de la tendre innocence de Kali, elle presse ses lèvres dans un sourire espiègle, quand elle marmonne d’une voix qui l’est tout autant : « Fais gaffe à qui tu dis ça, on peut croire que c’est une invitation. » Refermant les yeux sitôt que les mains de Kali viennent palper la peau de son dos pour défaire les noeuds accumulés, elle soupire une nouvelle fois en sentant son corps relâche toute la pression. Des doigts de fée, réellement. « N'hésite pas à me dire si ça te va niveau intensité ou si tu veux quelque chose de plus fort. » - « C’est parfait ! Tu pourrais ouvrir un Institut. » Mais ne sont-elles pas déjà dans un institut ? « Enfin, je veux dire, un Institut de bien-être. Peut-être même ici, à l’Institut ! Ce serait un institut à l’Institut. » Les doigts de fée doivent suffisamment détendre ses muscles pour que son cerveau arrête de fonctionner, oui.
« C'est quoi ton soin du corps préféré ? » Vaste question qui fait hausser les sourcils de Jean bien que, avec ses cheveux éparpillés sur ses tempes, Kali ne peut sûrement pas le discerner. « Hm… J’aime bien les gommages, après la peau est toute douce ! Et les masques pour le visage, aussi. Et toi ? » Kali est au fait des soins pour le corps ?! Cela surprend Jean qui, visiblement, était loin de s’en douter, puisque son amie n’a jamais démontré le moindre intérêt pour la coquetterie, se souvenant encore de leur dernière virée shopping. « En tous cas, si tu te lances dans ce plan de carrière, je prendrais un abonnement c’est sûr. »
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
Après avoir poliment refusé de prendre les cahiers de Jean - elle n'en avait pas vraiment besoin - son avis lui avait été demandé et elle s'était abstenue de répondre aux commentaires qu'avait fait Jean, ne désirant pas l'enfoncer un peu plus.
Le massage faisait son "petit" effet. On aurait presque pu entendre ronronner Jean, cette dernière fondant sous les mains de Kali à une vitesse qui la fit sourire. Elle ne s'en départit pas quand le visage de sa comparse prit un air désolé, ce à quoi elle répondit simplement en touchant le bout du nez de la rousse, comme pour lui dire qu'il n'y avait pas lieu d'être désolée.
Lorsqu'elle évoqua le fait que son port du soutien-gorge était au final assez rare, Kali la vit tourner la tête, comme si elle voulait vérifier. Ses mains quittèrent donc momentanément le dos de Jean pour remonter son pull, dévoilant ainsi la base de sa poitrine - c'était une journée sans.
Elle fut confuse lorsque son amie lui suggéra de faire attention, puisque cela pouvait être pris comme une invitation. C'était pourtant le but, comment Jean allait-elle faire pour s'entrainer, sinon ? Elle répondit donc avec honnêteté :
- Oh, mais... c'était une invitation, justement.
Et, sans plus attendre, elle fit sauter son soutien-gorge, le dégrafant avec une aise qui aurait pu laisser penser qu'elle l'avait déjà fait de nombreuses fois, là où elle était simplement habile de ses mains.
Le soupir de Jean amena un sourire sur ses lèvres, tandis que ses paroles la secouèrent d'un rire silencieux. Un institut hein ? Elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'elle voudrait faire après ses études, néanmoins elle se doutait que ce ne serait probablement pas ça.
- J'avoue que je ne sais pas ce que je ferais après mes études à l'Institut, fit-elle sur un ton songeur.
Elle avait bien quelques pistes, dont la proposition de Hawkeye qu'elle gardait sous le coude, mais rien de concret.
Puis vint le sujet des soins, qu'elle avait abordé plus par curiosité que réel intérêt dans le sujet - Kali étant tout sauf coquette.
- Je n'ai jamais fait ou reçu autre chose que des massages, donc je ne saurais pas dire. Enfin si, j'aime bien les massages justement, mais mes connaissances sont inexistantes pour le reste.
Le massage du bas du dos transitionna en des caresses allant du milieu jusqu'aux omoplates, gagnant très lentement en intensité pour finir par devenir un massage en bonne et due forme.
En attendant d'en arriver là, Kali écouta Jean lui proposer un plan de carrière, ce à quoi elle rétorqua d'un ton joueur :
- Pourquoi prendre un abonnement quand tu as déjà l'exclusivité de mes massages ?
Elle se concentra un instant sur les nœuds au niveau des omoplates de sa compagne avant de reprendre :
- Si tu devais recevoir un massage de quelqu'un d'autre, que ce soit à l'institut ou ailleurs, tu choisirais qui ? Et non, tu ne peux pas me choisir moi, ce serait de la triche.
Kali réfléchit un instant avant de donner sa propre réponse.
- Pour moi ce serait probablement professeur Munroe. Je ne la connais pas vraiment, mais j'imagine qu'elle est du genre à faire des massages plutôt intenses et si on rajoute un peu d'électricité, ça doit être agréable...
I need relief, a failure's coming on Just breathe in deep, it's taking far too long I need relief, this weakness carries on Please be a dream, or was it all along?
« Un des plus grands bonheurs de cette vie, c'est l'amitié ; et l'un des bonheurs de l'amitié, c'est d'avoir à qui confier un secret. » ALESSANDRO MANZONI
Comment sont-elles passées des frasques lunaires du mutant-ex-petit-ami au fait que Kali ne porte pas de soutien-gorge ? Le lien entre les deux est sans doute trop difficile à discerner dans les méandres de cette conversation féminine, mais Jean ne s’en offusque nullement, trop concentrée sur ce que son amie lui dévoile : le menton tourné en sa direction pour voir au-dessus de sa propre épaule, elle hausse ses sourcils sous la curiosité et la surprise, sans pouvoir s’empêcher de sourire, ravie d’être assez complice avec son acolyte pour se permettre une telle intimité avec cette dernière. « T’as raison, c’est plus confortable sans. » Conclue-t-elle d’une voix simple en reprenant sa position initiale, croisant ses bras sous sa figure et apposant sa joue contre son poignet, en gardant les vestiges de son sourire sur ses lèvres, qui s’étirent bien vite d’une façon davantage amusée. « Oh, mais... c'était une invitation, justement. » - « Pour la prochaine séance de massage, » puisqu’il lui semble évident qu’il va y en avoir d’autres « n’oublie pas d’en porter un ! Je m’entraînerai pour… » Sentant que l’élastique de son soutien-gorge se relâche sous sa poitrine généreuse, elle fronce ses sourcils en poussant ses lèvres en avant dans une petite moue, épatée de la dextérité de son amie. Est-ce qu’elle fait ça sur son temps libre ? Elle lui paraît tout à coup bien moins innocente, Kali, mais ce n’est pas pour lui déplaire ou l’outrager : bien au contraire, cela l’amuse considérablement. « Wouah… On dirait que tu as fait ça toute ta vie. » Marquant une petite pause, le temps de nourrir une réflexion savamment douteuse mais malicieuse, elle fronce le milieu de son nez en la narguant, d’une voix pleine de sous-entendus : « Tu me caches des choses, toi ! » Quoi, exactement ? Jean l’ignore, mais s’attache davantage à la taquinerie prononcée que la possible vérité cachée derrière celle-ci, ne s’imaginant guère que Kali est une experte dans l’art de charmer les demoiselles qui lui plaisent — sinon elle aurait plus de succès en ce sens avec les blondes qu’elle convoite, mais tout de même, c’est une rhétorique dont elle s’amuse elle-même. La preuve qu’elle est autonome, non ?
La conversation redevient un peu plus sérieuse, mais reste légère, abordant des sujets qui ne provoquent nullement de la colère à la rouquine aux cheveux longs. « J'avoue que je ne sais pas ce que je ferais après mes études à l'Institut. » Rien de surprenant puisque Kali est encore jeune, et que l’avenir auquel elle a désormais droit n’a pas toujours été le sien ; il ne faudrait pas oublier par quelles horreurs elle est passée. « Tu as encore le temps. » Elle tente de la rassurer sans véritablement savoir si la situation l’exige : il n’y a pas d’urgence à définir clairement une réponse dans l’immédiat, puisque Kali est toujours étudiante entre ces murs. Mais si elle ne sait pas ce qu’elle veut faire, au moins est-elle curieuse concernant les soins de beauté, qui surprenant grandement l’interrogée ; non pas que Kali lui apparaisse comme négligée mais elle ne l’a jamais considérée comme étant particulièrement attachée à la coquetterie. « Je n'ai jamais fait ou reçu autre chose que des massages, donc je ne saurais pas dire. Enfin si, j'aime bien les massages justement, mais mes connaissances sont inexistantes pour le reste. » - « Tu veux que je te masse en retour ? Je n’ai jamais essayé, peut-être que je masse très mal… Surtout par rapport à toi. » Puis, une idée lumineuse lui vient et elle ne tarde pas à éclairer la discussion avec « Il faudrait qu’on aille dans un institut spécialisé ! » Elle a fermé les yeux depuis longtemps, profitant des mains expertes qui palpent son dos pour détendre les muscles et dénouer les noeuds, en lui prodiguant un apaisement tout particulier, teinté d’une forme de fatigue qui pourrait l’endormir si elle n’était pas en si agréable conversation. « Pourquoi prendre un abonnement quand tu as déjà l'exclusivité de mes massages ? » Un petit rire s’extirpe de ses lèvres tandis qu’elle plie son mollet gauche pour que son talon vienne toquer contre sa fesse, donnant malencontreusement quelques coups à sa kiné de fortune, répétant le mouvement plusieurs fois d’affilé avant de stabiliser sa jambe. « Si tu devais recevoir un massage de quelqu'un d'autre, que ce soit à l'institut ou ailleurs, tu choisirais qui ? Et non, tu ne peux pas me choisir moi, ce serait de la triche. » L’interdiction de triche ne l’arrange pas, et il lui faut quelques secondes pour obtenir une réponse claire : puisqu’elle n’est pas obligée de choisir quelqu’un présent dans l’Institut, cela complique la chose en même temps qu’elle la simplifie, lui ouvrant le champ des possibles. « Thor. Il doit en avoir une ferme. » De quoi elle parle ? Elle-même se le demande. « De poigne, hein. Il doit bien masser, je veux dire. Et toi ? » - « Pour moi ce serait probablement professeur Munroe. Je ne la connais pas vraiment, mais j'imagine qu'elle est du genre à faire des massages plutôt intenses et si on rajoute un peu d'électricité, ça doit être agréable... » Est-ce qu’elle est surprise que Kali désigne Ororo plutôt que les Cuckoos ? Oui. Est-ce qu’elle va le faire savoir ? Non. « Et si tu devais choisir un garçon ? »
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
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