« Quand tu rencontres la douceur, sois prudent, n'en abuse pas, prends garde de ne pas démasquer la violence. » Pierre Reverdy
Samedi. Sa première journée de repos depuis son retour de formation au S.H.I.E.L.D. Non pas qu’il est besoin de se reposer physiquement car il n’a jamais été en meilleure forme que présentement mais, tout de même : les choses se sont accélérées à une telle vitesse dans sa vie qu’il a l’impression d’en avoir perdu le fil. Cette journée loin du laboratoire va donc lui faire le plus grand bien.
Aujourd’hui, il a pris le temps : il a quitté son appartement sans regarder sa montre, a récupéré sa poche de sang quotidienne et l’a siroté sans se dépêcher, et il s’est simplement décidé à flâner dans les rues de New-York. Il a vécu tellement longtemps dans cette ville, mais seulement entre les murs de son laboratoire, de l’hôpital et sa maison, si bien qu’il se rend compte qu’il ne la connait pas vraiment.
Après avoir marché quelques heures dans les ruelles, ayant flâner dans les rues de New-York, passant devant les vitrines, rentrant parfois dans les magasins, visitant les musées et autres monuments d’architecture, il achève sa visite touristique par le plus célèbre parc de la ville : Central Park.
Désireux de trouver un peu de calme pour réfléchir, le Vampire s’installe sur un banc solitaire, sous les arbres qui le protègent ; heureusement, aujourd’hui, le ciel est gris, le soleil ne vient donc pas l’importuner. Les yeux fermés, il fait une rapide introspection de ce qu’est devenu sa vie… Dire qu’il regrette tous ces changements serait mentir ; la seule chose qu’il regrette réellement est d’avoir perdu sa fille, qui lui manque horriblement.
Soupirant, il courbe le dos en joignant ses mains contre son visage, submergé par une émotion vivace, qui l’oblige finalement à se redresser pour faire quelques pas. Mais l’esprit embrumé par la tristesse, il ne voit pas qu’il se dirige tout droit vers une belle demoiselle, qu’il s’apprête à percuter de plein fouet…
Dernière édition par Morgan Morbius le Mer 13 Déc 2023 - 22:52, édité 1 fois
Après tous les rebondissements de la fin d’année, avec le retour de Gamora et Drax, la fête de retrouvaille où ils avaient fini chauffeurs pour une belle jeune femme, le réveillon de Noël où elle avait enfin avoué à Quill que Ego était probablement son père à elle aussi… Bref, elle adorait les Gardiens, qu’on ne se trompe pas, mais elle avait besoin d’espace, de souffler un peu toute seule, loin de Knowhere ou du Milano. Elle adorait visiter New York et apprendre sur la culture terranienne, mais ce n’était pas vraiment son but aujourd’hui. Elle voulait surtout se promener et se changer les idées un peu, respirer l’air frais et pollué de la ville. Mantis s’était promenée, s’achetant des petites viennoiseries, donnant quelques pièces à des sans-abris ou des artistes de rue, admirant diverses statues… Marchant sans grand but, au final.
Sa petite promenade la mène à Central Park. C’est un parc très agréable, où on peut facilement s’allonger dans l’herbe pour une petite sieste ou simplement marcher en observant la verdure autour de soi. C’est ce qu’elle comptait faire pour l’instant, en tout cas. Ses mains liées devant elle, Mantis mettait un pied devant l’autre, sautillant presque. Oui, sa vie s’était nettement améliorée depuis que sa famille était presque au complet, depuis qu’elle s’était enfin confiée à Peter… Enfin, il restait des zones sombres. Elle ne savait toujours pas qui était sa mère, si elle était toujours vivante… Même si c’était peu probable. Elle ne savait pas de quelle planète ni quelle espèce elle venait, puisque Ego n’avait jamais daigné lui dire. Mais surtout, ce qui pesait sur son cœur, c’est toutes ces années où elle avait laissé son père assassiner ses frères et sœurs, les uns après les autres, sans rien dire ni faire. La culpabilité revenait dans son cœur, dans les moments les plus calmes et les plus heureux… Et en l’occurrence, cette promenade était l’un de ces moments.
Essayant de chasser ce lourd sentiment, son attention fut attirée par un enfant, auprès de qui elle passait, qui commentait les nuages en compagnie de son père. Pensive, ses yeux se dirigèrent vers le ciel. A son tour, elle se mit à reconnaître des formes dans les nuages, ne remarquant pas qu’une personne venait à sa rencontre. Inévitablement, les deux jeunes gens se percutèrent. Mantis, un peu plus frêle que l’homme, perdit l'équilibre et tomba en arrière.
« Quand tu rencontres la douceur, sois prudent, n'en abuse pas, prends garde de ne pas démasquer la violence. » Pierre Reverdy
Le choc entre les deux corps n’est pas si violent que ça, car les deux n’avançaient pas à une cadence effrénée mais, il voit, alors qu’il se redresse en haussant ses sourcils sous la surprise, que la belle demoiselle tombe à la renverse ! Ne voulant pas qu’elle se fasse mal par sa faute, ses réflexes aiguisés lui permettent alors de la rattraper de justesse avant qu’elle ne heurte le sol, l’un de ses bras s’étant glissé dans son dos tandis que l’autre, par instinct, avait rejoint sa nuque sans lui causer le moindre mal. « Excusez-moi ! » dit-il d’une voix sincère et empressée tout en la redressant pour que ses pieds retrouvent leur équilibre sur la terre ferme, avant de la libérer de son étreinte pour ne pas la gêner d’avantage.
« Je suis désole, c’est ma faute, je ne regardai pas devant moi. » admet-il avec un petit sourire gêné aux lèvres, tandis qu’il tire légèrement sur les bords de la capuche de son sweat avant de glisser ses mains dans les poches de ce dernier, sans se départir du fin sourire qui orne ses lippes entourées par une fine barbe brune.
La surprise de cette rencontre renversante passée, il remarque alors que la jeune femme n’est pas totalement humaine, et possède une apparence surprenante, mais avec un air franchement enfantin et innocent, émanant quelque chose de doux qui ne peut qu’attiser sa curiosité et son attention mais, ne voulant pas la gêner, il s’efforce de ne pas regarder ses antennes. Elle est quoi, au juste ? « Vous n’avez pas mal quelque part ? » Lui demande-t-il d’une voix calme sans la quitter des yeux, soucieux de son état. Dans le pire des cas, il est médecin : elle est tombée sur la bonne personne !
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Mantis n’a pas réellement le temps de se rendre compte ce qui se passe ; elle observait les nuages, jusqu’à sentir son corps percuté un autre, plus solide, en tout cas assez pour la faire vaciller. Mais elle ne sentit pas le sol ; non, à la place de la dure sensation du sol sur son dos, c’était un bras dans son dos et un autre dans sa nuque que vinrent l’accueillir, tandis que le visage de leurs propriétaire apparut dans son champ de vision. Par réflexe, elle s’était rattrapée sur ses avant-bras. Sur le coup de la surprise, ses pouvoirs avaient fait un peu ce qu’ils voulaient… Une vague de tristesse, un manque profond, déchirant, qui rongeait cet homme… Tandis qu’il la redressait et qu’il s’excusait, elle ne faisait que l’observer, envahie par ces émotions qui n’étaient pas les siennes. Alors que des larmes perlaient au coin de ses yeux, elle secoua la tête et retira rapidement ses mains. Mince ! Peter lui avait bien dit qu'il ne fallait pas lire les sentiments des autres sans leur accord. Elle essuya rapidement ses larmes, espérant qu’il n’avait pas remarqué et lui sourit.
“Oh, non, je ne regardais pas non plus. Je regardais les nuages. Ils sont amusants. Je suis désolée.”
Tout de même, elle était intriguée par ce qu’elle avait ressenti. Mais ce n’était pas correct, non ? Elle ne connaissait pas cet homme, c’était s’immiscer dans sa vie. Son regard s’attarda sur son visage… Il est plutôt séduisant. Peu importe, Mantis ! Il s’inquiète, il faut lui répondre. Elle secoua doucement la tête.
“Non, non, je vais bien. C’est grâce à vous. Merci de m’avoir rattrapé.”
On aurait dit un de ces films romantiques qu’elle avait vu, l’autre fois. Donc ce n’est pas seulement des mises en scène de cinéma ?
« Quand tu rencontres la douceur, sois prudent, n'en abuse pas, prends garde de ne pas démasquer la violence. » Pierre Reverdy
Il se confond en excuses pour l’avoir bousculée, mais la belle brune ne semble pas réellement l’entendre ; plutôt, elle le fixe d’un air curieux, comme bouleversée. Est-ce à cause de la chute ? Du choc ? Il ne se souvient pas avoir heurté sa tête, pourtant, elle se met à pleurer, ce qui l’inquiète davantage et le fait douloureusement culpabiliser. « Est-ce que vous allez bien ? » demande-t-il d’une voix pressée, véritablement inquiet de sa condition. Elle finit par se redresser, glissant ses mains auprès de ses paupières pour en essuyer les larmes avant de lui sourire, ce qui le rassure un peu. « Oh, non, je ne regardais pas non plus. Je regardais les nuages. Ils sont amusants. Je suis désolée. » Les nuages ? Il lève machinalement le menton vers le ciel tout en détendant les muscles de son corps, ses épaules retombant presque aussitôt sous le soulagement.
Les traits de son visage se défroissent tandis qu’il lui adresse un sourire, revenant auprès d’elle, disant alors : « Ne vous excusez pas, ce n’est rien. J’espère seulement que vous allez bien. » Fait-il allusion à la chute ou aux larmes ? Probablement les deux. « Non, non, je vais bien. C’est grâce à vous. Merci de m’avoir rattrapé. » Un léger rire emportant ses lèvres, il hausse ses épaules avec modestie, n’attendant guère pour dire, avec une voix calme : « C’est la moindre des choses, je n’allais pas vous laisser tomber. » Il ne veut pas regarder les antennes pour la mettre mal-à-l’aise mais il la trouve fascinante, étrangement belle, avec une présence incroyable. « Et vous ? Vous êtes blessé ? Tout va bien ? » Glissant les mains dans les poches de sa veste, il hoche son menton en arborant toujours un air paisible et un sourire quiet, emprunt d’une certaine douceur à son égard. « Je vais bien, ne vous inquiétez pas pour moi. » Et comme elle ne semble pas le reconnaître — heureusement pour lui, il se permet de lui tendre l’une de ses mains en disant, d’une voix enjouée : « Je m’appelle Morgan. »
Dernière édition par Morgan Morbius le Mer 13 Déc 2023 - 22:53, édité 1 fois
Envahie par des émotions qui ne lui appartiennent pas, Mantis met un certain temps à se reprendre et à dissocier celles-ci des siennes. De la tristesse, c’est ce que ressent cet homme, et en la ressentant, elle l’a exprimé… Ce qui, bien sûr, a inquiété l’inconnu qu’elle venait de percuter. Elle recouvra ses esprits, lui expliquant qu’elle était aussi fautive que lui : elle observait les nuages. C’était un jeu plutôt amusant, qu’elle avait emprunté à un enfant terranien. C’était assez pratique pour penser à autre chose, mais aussi visiblement pour provoquer un accident. Elle avait, en joignant ses mots, levé les yeux vers le ciel quelques secondes, avant de les baisser sur son interlocuteur, découvrant qu’il avait fait de même. Cela la fit sourire.
L’inconnu baissa le regard vers elle, lui souriant à son tour. Il avait un beau sourire. Il demanda à nouveau si elle allait bien, et elle le rassura ; elle ne pensait pas pouvoir lui dire, de but en blanc, qu’elle avait accidentellement espionné ses émotions. Les terraniens n’aimaient pas ça, généralement. Mieux valait qu’il ne sache rien. Mantis le remercia aussi, car il lui avait évité quelques bleus en la rattrapant. Le bel homme se mit à rire et, sans savoir pourquoi, elle rit à son tour. Elle ne savait même pas pourquoi il riait, mais elle avait eu envie de rire avec lui.
“Merci quand même, c’était gentil.”
La jeune alien remarqua qu’il jetait quelques coups d’oeil à ses antennes. C’est vrai qu’elle avait souvent des regards de la part des passants quand elle se baladait à New York, mais son regard était différent de ceux qu’elle avait habituellement. Elle ne releva pas, passant à autre chose : elle s’inquiétait qu’il ait été blessé, lorsqu’elle l’a percuté. En réalité, il y avait peu de chance, avec la carrure chétive de Mantis, mais elle s’en inquiétait. Il affirma qu’il allait bien et il en avait l’air également ; la quiétude avec laquelle il lui avait répondu rassura Mantis, qui se détendit un peu. Elle observa son air détendu, alors que ses pensées revenaient à nouveau sur le chagrin qu’elle avait ressenti en le touchant. C’était vraiment intriguant, cette capacité à cacher ce qui rongeait son coeur. Mais il se présenta, la ramenant sur Terra. Morgan… C’est un joli prénom.
“Oh, je m’appelle Mantis.”
Et puis, la jeune femme remarqua sa main et soudainement, elle réalisa qu’elle manquait à une pratique terranienne ; ils se serraient la main lors des présentations. Elle se dépêcha donc de serrer sa main en souriant d’un air un peu- étrange, dirait-on.
« Quand tu rencontres la douceur, sois prudent, n'en abuse pas, prends garde de ne pas démasquer la violence. » Pierre Reverdy
Le trouble de la jeune femme lui paraît bien évidemment étrange, mais il n’ose pas le questionner outre mesure, ne sachant guère s’il est dû à leur collision ou à un évènement survenu un peu plus tôt ; elle semble à la fois chamboulée mais curieusement triste, ayant même versé quelques larmes qui ont été rapidement effacées. La raison de ce chagrin ? Il l’ignore, il aimerait s’assurer qu’il n’est pas le fautif mais, songeant que la question pourrait être malvenue ou mal interprétée, il garde le silence à ce propos, préférant lui sourire avec un air qui se veut aussi rassurant que réconfortant.
Tout de même soucieux de son état, il s’empresse de lui demander comment elle se sent, peut-être dans une déformation professionnelle passée : la belle brune le rassure, le remerciant même : « Merci quand même, c’était gentil. » Dit-elle de sa voix douce, l’obligeant à sourire davantage tandis qu’il lui fait face, subjugué par la douceur qui émane de ses traits. « C’est normal, je n’allais pas vous laisser tomber. » Se justifie-t-il sans la quitter des yeux, et sans cesser de sourire. Il regarde de temps à autre les deux antennes relevées au-dessus de sa tête, non pas comme une curiosité monstrueuse mais davantage avec un réel intérêt mêlé à une grande fascination ; heureusement, elle ne s’en formalise pas ou, si elle le remarque, elle ne s’en vexe pas.
Il se présente, et constate avec bonheur qu’elle ne le reconnaît pas — son cas a fait la Une il y a de cela quelques mois et, visiblement, on commence à oublier ses méfaits, ce qui est une bonne chose. D’ici quelques temps, il n’aura peut-être plus peur de donner son prénom et son nom… « Oh, je m’appelle Mantis. » Mantis, c’est un joli prénom, ça… Est-ce qu’il est en train de sourire comme un idiot en lui tenant la main ? Oui. Mais il songe que, cette main, frêle et douce, il va peut-être falloir lui rendre. « Désolé. » dit-il en lâchant soudainement sa main, la sienne se cachant dans la poche de son sweat tandis qu’il rajoute, toujours aussi souriant : « Heureux de vous rencontrer. »
Il souhaite poursuivre un peu en sa compagnie alors, se remémorant brièvement leur conversation, il lève son menton vers le ciel en demandant, curieux : « Vous me parliez des nuages… Vous voyez quelle forme, vous ? » Ce n’est peut-être pas un sujet plus éloquent que la météo mais, puisqu’elle s’y intéresse, lui aussi. Au moins le temps de cette conversation.
N’importe qui ne l’aurait pas rattrapé pour lui éviter la chute. Mais pour cet homme, c’était totalement naturel. Elle n’insista pas sur ses remerciements, se contentant de lui adresser un sourire reconnaissant. Inutile d’insister plus, après tout. Elle l’avait déjà remercié. Le moment des présentations était venu ; et c’est lui qui ouvrit la danse. Morgan… Mantis sourit, se présentant à son tour et lui serrant la main. Nullement habituée à ce geste de rencontre, elle ne fut pas perturbée le moins du monde qu’il garde sa main dans la sienne. Elle ignorait le temps que devait durer ce genre de présentations. Alors, lorsqu’il s’excusa en retirant sa main, elle cligna des yeux, essayant de déterminer ce qui s’était mal passé. Avait-elle mal fait quelque chose ? Mince alors… Elle allait peut-être devoir demander un cours à Peter. Malgré tout, elle lui sourit.
“Je suis ravie de vous rencontrer aussi, Morgan.”
L’homme, le regard se dirigeant à nouveau vers le ciel, la questionna sur les nuages, qu’elle avait évoqué plus tôt. Un sourire un peu rêveur, elle leva les yeux en leur direction à son tour, pensive.
“Les formes que je vois ? Oh… Et bien… Là-bas, ce nuage… On dirait cette créature… Comment s’appelle-t-elle ? Ah, oui. Un chat. Et là-bas… On dirait une étoile, non ?”
Elle admira, le sourire aux lèvres, avec tout l’émerveillement d’un enfant qui découvre des nuages, toutes les formes qui passaient dans le ciel.
« Quand tu rencontres la douceur, sois prudent, n'en abuse pas, prends garde de ne pas démasquer la violence. » Pierre Reverdy
Elle est ravie de le rencontrer : ravissement tout à fait partagé. Cela se voit dans le sourire qu’il affiche et qui perdure sur ses lèvres, avant qu’il ne lui demande, intrigué et curieux, ce qu’elle regardait dans le ciel avant leur collision. Les nuages… Cela le fait sourire d’un air un peu plus tendre, bien qu’un soupçon de tristesse se cache en-dessous, car il pense inévitablement à sa fille, qu’il ne peut plus voir depuis des mois à cause des derniers évènements. À cause de lui-même pour être honnête, bien qu’il ne se considère pas totalement responsable mais… Il est préférable de changer de sujet de conversation. Rebondissant, de ce fait, sur les fameux nuages, il a le réflexe de lever le menton en fronçant légèrement ses sourcils, lui demandant ce qu’elle peut bien voir comme formes dans le ciel. « Les formes que je vois ? Oh… Et bien… Là-bas, ce nuage… On dirait cette créature… Comment s’appelle-t-elle ? Ah, oui. Un chat. Et là-bas… On dirait une étoile, non ? » Un chat ? Il suit des yeux le nuage qu’elle montre mais, ne voyant qu’une masse informe et blanche, il fronce ses sourcils en espaçant ses lèvres, à la fois perplexe, attendrit et amusé. Il ne voit ni étoile ni chat mais, cela ne l’empêche pas d’émettre un petit rire suave tout en secouant son menton, rétorquant alors : « Je ne vois rien de tout cela, désolé. »
Grimaçant brièvement, il hausse ses sourcils tout en reportant son regard sur la demoiselle, qui pose une question à son tour. « Et vous ? Qu’est-ce que vous voyez ? » Oula. Si elle a suffisamment d’imagination pour entrevoir des formes dans les nuages, lui… « Des nuages. » Faudrait surtout pas développer. Raclant discrètement sa gorge, il relève le nez vers le ciel en disant, d’une voix calme, essayant d’être le plus clair possible et de ne pas l’infantiliser, bien qu’on puisse considérer que, en tant que pédiatre, il a un peu une déformation professionnelle sur l’instant. « Voyez-vous, Mantis, un nuage est une masse constituée d’une grande quantité de gouttelettes d’eau, et c’est la façon dont les molécules sont réparties qui donnent sa forme. Entre autre, bien sûr, car il y aussi la lumière qui joue un rôle, ainsi que sa nature. Car il existe plusieurs types de nuages, vous le saviez ? » Il a parlé aussi calmement et lentement que possible mais, au-cas où elle se pose des questions, il se tourne vers elle en affichant un sourire affable, attendant ainsi sa réaction.
Les yeux vers les nuages, observant avec un sourire le nuage en forme de chat, puis celui en forme d’étoiles, Mantis cherche toujours plus de formes pour les énoncer à Morgan… Mais sa réponse la fait détourner le regard du ciel pour le poser sur l’homme, penchant la tête sur le côté. Il ne voit pas le chat et l’étoile ? Comment ça se fait ? Intriguée, elle lui sourit puis lui demande ce que lui, il voit dans ces nuages. Et une nouvelle fois, la réponse de Morgan provoque un air confus sur le visage de la jeune femme. Oui, vu comme ça… C’est des nuages. Mais ce n’est pas ce qu’elle voulait dire, si ? Sa tête penche à nouveau, attendant que son interlocuteur explique sa pensée. Et il finit par le faire, après un raclement de gorge, en regardant le ciel.
« Voyez-vous, Mantis, un nuage est une masse constituée d’une grande quantité de gouttelettes d’eau, et c’est la façon dont les molécules sont réparties qui donnent sa forme. Entre autre, bien sûr, car il y aussi la lumière qui joue un rôle, ainsi que sa nature. Car il existe plusieurs types de nuages, vous le saviez ? »
Attentive, Mantis écoute toutes ses explications, fascinée par ce qu’on peut considérer comme du bon sens, des connaissances primaires… mais qui pour elle, est un peu inconnue. Elle n’est pas totalement ignorante, bien sûr, mais sa vie avec Ego ne lui laissait pas vraiment découvrir le monde. Elle ne connaissait, avant, que la planète où elle était retenue esclave. Ego se fichait bien de lui apprendre à comprendre le monde, l’univers, la nature… Elle n’était qu’un outil, après tout. Alors oui, même si elle avait pu apprendre quelques choses avant de trahir Ego, Mantis a vraiment commencé à apprendre auprès des Gardiens. Ils répondaient à ses questions, elle avait accès à des livres, des documentaires, à Internet aussi… Mais elle découvrait des choses, encore aujourd’hui. C’est donc avec un intérêt sincère qu’elle questionne Morgan.
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