Je revois encore les instructions et surtout les blagues qui allaient avec de ce que je devais faire dans l'appartement de Lys. J'avais pourtant les clés avc moi, mais pour ne pas alerter les voisins, je devais avouer que pour entrer en douce et sortir, l'escalier de secours était une bonne raison de l'emprunter. J'aurais pu passer pour un cambrioleur cela dit, mais je ne voulais pas que ces voisins, un peu trop curieux, puisse se demander ce que je trafiquais. Et je me voyais pas mal faire le mec sympa et poli, qui saluait des voisins que je ne connaissaient pas et qui feraient passer des ragots sur la demoiselle. Cela n'aurait pas été confortable pour elle par la suite.
Alors me voilà pendu à une petite échelle pour rejoindre l'escalier en question. Et je montais ainsi les quatres étages, le plus discrètement possible pour ne pas éveiller les soupçons. Cette échelle passant devant quelques fenêtres, je ne voulais pas risquer d'en plus passer pour un voyeur. Cela aurait été le comble. Il commençait à se faire tard et un rodeur, s'agissait-il d'un Avenger, aurait aussi fait un peu désordre dans mon cv.
Je finissais par rejoindre la mini terrasse qui menait à son salon. La petite porte était, comme elle le disait, déverrouillée. Je pouvais entrer et me faufiler pour allumer la lampe la plus proche. Le silence relatif était plaisant. On entendait quelque bribes de conversation, la télévision d'un voisin ou encore une cuisinière au fourneaux. Les murs n'étaient en effet pas bien épais. S'était le lot des vieux appartements des vieux quartiers de Manhattan. Les appartements de Brooklyn n'étaient pas mieux. J'avais la chance d'avoir pu refaire l'isolation phonique du mien avant d'y emménager.
Je me dirigeais maintenant vers la chambre. Je prenais un sac que je trouvais dans le bas de l'armoire. Je prenais quelques vêtements. je relisais la liste. Le plus inconfortable était sans doute de devoir fouiller dans ses sous-vêtements pour y prendre le nécessaire. Mais peu importait, je ne m'attardais pas sur les goûts de la dame en la matière. Il me fallait juste prendre quelques vêtements pour qu'elle tiennes quelques jours. Et il ne me resterait plus qu'à passer à la salle de bain pour prendre des produits, la brosse à dents, la brosse à cheveux et le tour serait joué.
La description était fidèle. Je n'avais aucun mal à trouver ce dont j'avais besoin. Je ne me méfiais pas pensant être seul. Mais j'allais vite découvrir qu'à mon retour dans le salon, je ne l'étais pas. Je ne remarquais pas tout de suite la silhouette qui avait surement franchi la porte un peu plus tôt et que je n'avais pas entendu entrer. Mais il cherchait visiblement Lys. Je faisais éruption dans le salon encore allumé, mais pas assez clair pour distinguer la personne qui me faisait face, près de l'entrée. Mais le son de la vois me paraissait presque familière. Je me figeais sur place quand je découvrais à qui cette voix appartenait. Je crois que le surprise était visible sur mon visage autant qu'elle se lisait sur le visage de mon interlocuteur.
- Vous ! Mais...
Je ne réalisais pas encore ce qu'il se passait. Zemo était là, en face de moi, debout, aussi stoïque que moi. Nous nous jugions du regard er nous posions exactement la même question, mais que faisait chacun de nous dans cette pièce ? Je ne comprenais pas vraiment et je crois qu'il ne comprenais pas non plus. Mais nous restions immobile en attendant qui parlerais le premier, restant sur nos gardes.
malice
SAM & BUCKY "Oh yeah, I can see it working. Gears turning. Oh, they're malfunctioning! They're on fire!" // Sam to Bucky
Elle travaille beaucoup après tout, elle enchaine les gardes, et mon propre dessein m'empêche le plus souvent de profiter de ses quelques heures de repos pour la voir. J'aime terriblement Azilys, à m'en rendre malade, et cela ne m'était pas arrivé depuis le décès de ma femme. Le fait de ne pouvoir rester en permanence avec ma compagne me fait souffrir, mais je sais aussi que ma quête est tout aussi importante et je ne peux pas la négliger. J'ai cependant décider de jouer profil bas. J'ai littéralement disparu des radars, restant parfois plusieurs jours enfermé, les yeux rivés sur des plans ou sur mon ordinateur pour planifier, pour préparer, pour décider. J'ai maintenant un bras armé qui joue subtilement son rôle d'agent double. Grâce à lui, le SHIELD s'écarte de moi. Ce bras armé me sert également d'espion, d'intermédiaire avec mes collaborateurs. Baskerville a été jusque là un danger pour moi, et je me méfie toujours de lui, limitant nos échanges à de simples mails, mais je dois admettre qu'il m'a été très utile.
Aujourd'hui, j'ai cependant décidé de prendre du repos et de rejoindre Azilys. J'ai une clé de son appartement et c'est tout naturellement que j'entre et que je retire mon manteau pour le ranger dans sa penderie. Mes vêtements se mêlent aux siens dans ses armoires depuis quelques temps, tout comme les siens côtoient les miens chez moi. Je me rends dans sa salle de bain et décide de l'aider un peu dans ses tâches ménagères, cela lui évitera d'avoir à se fatiguer davantage à son retour. Je lance une machine à laver, je range sa vaisselle, je passe même un coup de balai dans son salon. Après avoir replacé les coussins de son canapé, je m'affale dessus, livre en main, et décide de l'attendre tout en profitant de ce roman qu'elle m'avait conseillé. Elle n'avait pas tort, l'intrigue, quoiqu'un peu futile à mon gout, est quand même prenante.
Pris d'une envie de boire un verre de lait, je me dirige vers la cuisine, je m'y dirige et réponds à ce besoin tout à fait impulsif quand j'entends des bruits de pas dans l'appartement. Je n'ai pourtant pas entendu la porte d'entrée. Je reste dans la cuisine, me cachant derrière un mur et écoutant les bruits que faisait l'intrus. Je fronce les sourcils quand je l'entends se diriger vers la chambre, ouvrir une armoire et fouiller dedans. Un cambrioleur ? Alors là, il est mort. Je me glisse vers l'entrée et l'attends patiemment, les bras croisés. Je sais me battre mieux que quiconque, à part les avengers, je saurais donc le réduire à néant ce petit importun. Il finit par apparaitre dans mon champs de vision et je me fige.
En parlant d'Avengers... Sam Wilson se tient devant moi, un sac en main, faisant comme s'il était chez lui. Il me remarqua et se figea à son tour. Les bras toujours croisés, je le jauge du regard avant de lui dire, sur un ton froid : Puis je savoir ce qu'un Avenger fait dans l'appartement de ma compagne ? J'avance de quelques pas et plisse les yeux : Vous avez décidé de changer de voie, Falcon ? Ce n'est pas très digne de vous. Quoique, l'avez vous déjà été ?
Il fallait que je remette de mon émotion première. Le sac avait glisser sur le sol et je me mettais sur la défensive, un instinct de soldat qui devenait une seconde nature. Et les poings serrés, je restait campé sur ma position, les pieds bien ancrés dans le sol, prêt à en découdre. Une bagarre était été plutôt mal venue alors que je ne me trouvais pas chez moi et que j'étais en plus passé par l'escalier de service. Et les questions commençaient à fuser dans mon cerveau. Zemo dans l'appartement d'Azilys et qu'il appelait... "ma compagne". Mais qu'est-ce que cela voulait dire au juste ? J'avais du mal comprendre. Je relachais un peu la pression soudain à cette idée bizarre de voir Azilys avec Zemo.
- Votre compagne ?!
J'aurais compris pourquoi elle me le cachait, mais la surprise était un peu déroutante. Elle était donc en couple avec cet.. espèce de... Je n'avais même pas de mot pour le définir. Mais que pouvait bien faire une jeune femme aussi douce, aussi gentille avec un monstre pareil ? Cela me dépassait. Mais telle n'était pas la question. Qu'étais-je sensé répondre et faire ? Et bien, disons qu'il allait falloir le prendre avec un peu de philosophie, même si je n'en avais vraiment pas envie. Je serrais les dents pour trouver les mots juste. A cet instant, je ne cherchais pas le conflit. Et devais lui annoncer qu'elle était chez moi ? Peut-être pas tout de suite. Evitons de le fâcher tout de suite...
- L'Avengers a été chargé par Azilys de récupérer des affaires chez elle.
Mais la question qui me taraudait le cerveau revenait sans cesse me hanter et je n'allais pas tenir longtemps avant de la poser.
Azilys, votre compagne ? J'ai du mal à la croire. Je ne suis pas là pour me battre avec vous. Je veux juste prendre ses affaires et lui apporter.
Je cachais volontairement le fait qu'elle était chez moi. Mais allait-il me laisser partir comme ça, je ne croyais pas. Il allait vouloir des explications que je ne voulais pas lui fournir. Je voulais partir le plus vite d'ici avant de faire une bêtise - qui n'en était pas vraiment une, vu qu'il était recherché - que j'aurais sans doute regretté sur le moment. Azilys ne méritait pas qu'on saccage son appartement et surtout, je voulais fuir aussi loin de sa vue que possible et faire comme si rien ne s'était passé.
malice
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Je suis à la fois très surpris et furieux. Je me pose tout un tas de questions. Où est ma compagne ? Connait elle cet homme ? Que fait ce dernier avec un sac de vêtement ? Qu'est il arrivé ? Je sais que je vais bientôt avoir des réponses. Je croise les bras, restant parfaitement stoïque. J'ai un avantage de taille, l'homme est aussi surpris que moi et quelque peu déstabilisé de me voir ici, face à lui. En revanche, ce n'est pas tant ma présence ici qui le surprends, mais plus le fait qu'Azilys soit ma compagne. Il reste stupéfait, répétant béatement mes derniers mots. Je fronce à nouveau les sourcils sans bouger et attends la suite.
Il avait lâché le sac et d'un regard, je confirme le fait que c'est bien les affaires de ma compagne qui se trouvent à l'intérieur. Un truc me chiffonne. J'ai pourtant lancé une machine à laver, et il est quand même entré. A sa place, j'aurais tout de suite compris que le logement était occupé et j'aurais pris mes précautions avant de tenter toute intrusion. Wilson me dit qu'il avait été chargé par Azilys de récupérer des affaires. Il me dit ensuite qu'il avait du mal à croire qu'Azilys était ma compagne et qu'il ne voulait pas se battre, car il devait avant tout lui rapporter des affaires. Je lâche un soupir et décroise les bras. Je lui dis : Je ne veux pas me battre non plus. Asseyons nous, et parlons. Je me dirige vers la cuisine et reviens avec deux verres et une bouteille de vin. Je hais cet homme, c'est un Avenger après tout, mais, dans ma situation, je préfère jouer la carte de la coopération.
Je m'assoie sur le canapé et l'invite d'un geste à en faire autant. Je nous serre un verre et bois en premier avant de lui dire : Ce n'est pas empoisonné, rassurez vous. Je laisse passer quelques secondes et finit par lui demander : Bon. Où est elle ? Est ce qu'elle va bien ? Vous vous doutez bien que j'ai une avalanche de questions à vous posez. Sachez que je n'ai qu'une envie, c'est de vous voir tomber de cet immeuble, mais si ma compagne vous a vraiment fait suffisamment confiance pour vous envoyer ici chercher des affaires, je ne ferais rien qui puisse vous nuire. J'ai... Quelque peu changé mes méthodes depuis que nous sommes ensemble...
J'aurais pu croire qu'il aurais essayé de me sauter dessus. Mais ce n'était pas le cas. Il se montrait étrangement raisonnable. C'était un peu étonnant, mais admettons qu'il veuille faire comme moi et se préserver. Il n'avait pas envie de se blesser, de se battre. C'était une évidence. Mais ce qu'il me disait n'avait pas vraiment de sens sortant de sa bouche. Après tout ce qu'il avait pu faire, changer à ce point ? C'était un peu étrange. Mais j'avais décidé de le croire. J'en étais toutefois resté sur "ma compagne". Il m'invitait à parlementer. Et bien soit ! J'allais jouer le jeu et voir. Je prenais place et refusais tout de même la boisson. Pas que je croyais qu'il m'aurait effectivement empoisonné, mais il fallait rester prudent. Connaissant le phénomène, je préférais rester sur mes gardes.
Alors il rêvait tout de même de me faire la peau. Cela aurait été étonnant du contraire. A vrai dire, si j'avais pu le faire moi-même, je l'aurais fait volontiers. Mais Azilys attendait et je ne voulais pas la faire patienter plus que nécessaire. Il se disait avoir changer. Alors sortant de sa bouche, je n'y croyais pas une seconde. Mais peut-être qu'effectivement Azilys l'aurait effectivement changé. Mais comme on le dit si bien : chassez le naturel, il revient au galop ! Alors mieux valait ne pas interpréter ses propos. Je préférais garder mon sarcasme pour moi cette fois, mais l'envie était bel et bien là. Il ne s'en priverait pas. Mais je valais mieux que lui alors je tenais ma langue. J'allais répondre à ses questions, mais devais-je vraiment lui dire où elle se trouvait. Il aurait sans doute envie de me tuer s'il le savait. Je tentais de jouer franc jeu en espérant qu'il ne tenterait pas de m'étriper.
- Elle va bien. Elle se trouve chez moi.
Je sentais l'effet de la dernière révélation. Mais il ne savait pas dans quelles circonstances elle s'y était retrouver. Il allait vouloir savoir. Et il saurait aussi alors qu'elle avait mon numéro. Mais bon, chaque chose en son temps.
- J'avais ce qu'il fallait pour la soigner. Et elle ne souhaitait pas aller à l'hôpital.
La réaction n'allait pas se faire attendre et je comptais sur le fait que comme il s'agissait d'Azilys, il continue d'être raisonnable. Je ne m'attendais pas à ce qu'il prenne la nouvelle au mieux, mais il allait avoir encore plus de questions. Je devais choisir avec soin mes mots.
malice
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Une petite minute. Que les choses soient bien claires, ce gars est en train de me dire qu'Azilys vient d'avoir des ennuis ?
Pourquoi ne m'a t'elle pas appelé ? Ou Oeznik sinon ? Elle a nos deux numéros dans ses favoris, sous de faux noms bien entendu. Oeznik s'appelle "Maria Restaurant Réservation" et moi j'étais "Mamie". Cela suffisait pour éloigner les premiers soupçons, et nous évitions d'échanger des SMS, sauf en cas d'urgence absolue. Là, à mes yeux, c'en était une. Que s'était il vraiment passé ? Sam Wilson accepta de s'asseoir, mais il refusa de toucher à son verre. Je comprends et je ne m'en offusque pas. J'aurais fait la même chose si j'avais été à sa place. Non, en revanche, ce qui me gène, c'est qu'il se montre très évasif dans ses propos.
Il me dit tout d'abord qu'elle allait bien et se trouvait chez lui. Je fais suffisamment confiance à ma compagne pour m'ôter directement le doute d'une éventuelle infidélité. Non, c'est bien autre chose, j'en suis certain et j'espère ne pas me tromper. Je fronce tout de même les sourcils, montrant ainsi au héros que j'ai du mal à avaler son histoire. Il m'avoua ensuite qu'il avait de quoi la soigner et qu'elle ne voulait pas aller à l'hôpital. Je laisse échapper un rire nerveux et avale une gorgée de mon verre avant de lui dire : Ok. Voilà comment je vois les choses. Je repose mon verre et, avec un sourire, je pose mes coudes sur mes genoux et lui dis : Soit vous me dites maintenant comment vous connaissez ma compagne et ce qu'il s'est passé et auquel cas je vous laisserais peut être, je dis bien peut être le bénéfice du doute, soit nous allons tout de suite chez vous pour vérifier ça, et je serais beaucoup moins compréhensif. Si c'est une blague, sachez que cela ne m'amuse pas.
Je fronce les sourcils et dit : J'espère pour vous que ce n'est pas grave.
Comme j'aurais du m'y attendre, lorsque j'essayais de lui expliquer, il le prenait de haut. Je sentais un certain agacement, mais c'était sûrement du au fait que dans d'autres circonstances, nous étions ennemis. Pourtant, même si je négligeais certains détails, je ne lui mentais pas. Je n'étais réputé pour en être un de toute façon. Et puis pourquoi faire ? Je n'avais aucun intérêt à lui mentir.
- Je n'ai aucun intérêt à vous mentir. Je n'ai rien à cacher. Je rencontre beaucoup de gens. Le jour des héros, ça vous dit quelque chose.
Je marquais une courte pause avant de poursuivre.
- J'ai fais la connaissance d'Azilys lors d'une visite de contrôle à l'hôpital. Et on a sympathisé. Ce n'est pas un crime que je sache.
"Calme-toi Sam" Je pensais fort pour ne pas perdre le contrôle. Parce qu'être assis ici, en présence de Zemo me paraissait presque irréel. Et en apprenant en plus qu'il était le compagnon d'Azilys, il fallait que je remette mes idées en place. Evidemment qu'il croyait à une blague, mais de là à l'emmener chez moi, ce n'était pas vraiment dans le genre de la maison non plus.
- Une blague ? Je ne suis pas du genre à blaguer. Mais vous devez le savoir non ? Vous me croyez, ou ne me croyez pas, c'est votre affaire, mais hors de question que vous passiez le pas de ma porte !
J'aurais du me douter que cela me vaudrait des ennuis, mais comment savoir qu'elle avait pour petit ami un psychopathe Sokovien qui avait voulu décimer les Avengers par vengeance. Il me fatiguait. Je me levais d'un bon. La conversation avait assez duré pour moi et je ne voulais pas rester là à me justifier. Je voulais prendre le sac et partir. Mais ce ne serait pas aussi aisé. Il ne me laisserait évidemment pas partir sans avoir de réponses.
malice
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Je joue les durs, je joue l'homme inperturbable, l'homme qui ne se laisse pas dompter par ses émotions mais, au fond de moi, je suis mort d'inquiétude.
Il est arrivé quelque chose à ma compagne, et je dois absolument savoir quoi. Je dois savoir si elle va bien, si elle est en un seul morceau, je dois la voir, je dois la prendre dans mes bras, m'assurer que tout va bien et que je n'ai pas à m'inquiéter pour elle. Seulement, un problème de taille se présente à moi. L'homme qui l'a récupéré, soigné, et qui veille sur elle n'est autre qu'un Avenger, un de ceux que je combat activement, un de mes ennemis. Il me connait, nous avons eu l'occasion de nous croiser il y a neuf ans, et il ne m'a pas oublié tout comme moi. Les années ont passé, chacun a rencontré son lot de problèmes et nous voilà, face à face, dans l'appartement de mon amour, à nous regarder en chien de faïence et à nous jauger, prêt à bondir. Je conserve cependant mon calme. Ce n'est pas en me battant que j'obtiendrais les réponses que je désire. Je prends sur moi, et je m'assoie. Il se montre peu loquace, et me dit notamment qu'il connaissait Azilys grâce à l'hôpital, où il effectuait une visite de contrôle. Je décide de le croire. Ma compagne est infirmière après tout, elle croise beaucoup de monde dans une journée. Je réponds alors en hochant la tête et avec un sourire taquin : On a perdu quelques plumes ?
Il me dit ensuite que ce n'était bien entendu pas une blague et refusa catégoriquement que je passe le pas de sa porte. D'accord, nous rencontrons dans ce cas une impasse. Je fronce les sourcils et croise les bras, réfléchissant. Je dis alors, pensant à voix haute : Vous ne voulez pas que je vienne m'assurer que ma compagne va bien, et je ne veux pas que vous partiez sans avoir l'assurance qu'elle va bien... Nous n'allons pas appeler la police, non, nous n'avons aucun intérêt à cela... Hum... Nous n'avons confiance ni en l'un ni en l'autre. Nous sommes prêt à défendre nos intérêts aussi férocement que des lions devant un morceau de viande... Je lève les yeux vers lui et lui dit, en souriant : Nous voilà dans une impasse, n'est ce pas ? Est ce que ma compagne avait son téléphone sur elle ? Il lui arrive de l'oublier. Si vous l'appelez avec le votre, j'aurais la preuve qu'il me faut. Je ne peux le faire avec le mien, vous vous doutez bien que le moindre de mes appels est surveillé par le SHIELD. Même si, en ce moment, j'ai une sorte d'ange gardien pour veiller à ce que le SHIELD ne me pose pas de problèmes...
Il paraissait calme pour une personne traquée. N'oublions pas qu'il était recherché. Je n'étais pas entré par effraction, mais j'aurais pu avoir des ennuis parce que j'avais pris un chemin détourné pour entrer. Alors je gardais mes réflexions pour moi. Il avait au moins raison sur un point, la police ne serait pas la bienvenue dans le tableau.
Il avait encore raison sur le fait que je ne lui faisais pas confiance. Comment aurais-je pu après ce qu'il avait fait ? Il demeurait une personne dangereuse, prête à tout pour arriver à ses faim et indigne de ma confiance. Alors le faire venir à mon appartement, hors de question. Mais le téléphone pouvait être la solution. Le sien était effectivement sur écoute. Donc l'appel était envisageable.
- Ne vous avisez pas de faire quoi que ce soit avec mon téléphone ou je vous promet de vous le faire payer.
Malgré le ton menaçant, je prenais mon téléphone et lui tendait. Je n'imaginais pas la surprise de Lys quand elle entendrait la voix de Zemo dans mon appareil. Elle comprendrait alors le genre de mauvaise rencontre je venais de faire. Les lèvres pincées et l'air renfrogné je le regardais faire. Je le surveillais sans le lâcher des yeux, assis et mordant sur mes dents, nerveux et irrité.
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SAM & BUCKY "Oh yeah, I can see it working. Gears turning. Oh, they're malfunctioning! They're on fire!" // Sam to Bucky
Il hésite, pèse le pour et le contre, me regarde avec attention, jaugeant le moindre de mes gestes. Mais je n'ai rien à me reprocher, pas aujourd'hui tout du moins. L'intrus, c'est lui, je suis chez moi après tout du moins, officieusement.
Je l'observe également. Sa carrure est impressionnante, mais j'en ai maté des plus costauds que lui. Non, ce qui m'inquiète, c'est sa dextérité. Il est bon, très bon en combat, que ce soit dans les airs ou sur la terre. Je sais d'emblée que je ne l'emporterais pas face à lui, malgré tous mes efforts. Avec une bombe... Peut être. Mais il faudrait le prendre par surprise. Je penche la tête sur le côté, me demandant s'il serait plutôt du genre à reculer ou a protéger ses compagnons en faisant rempart de son corps, quand il finit par me tendre son téléphone. Je souris et le prends en lui disant : Oh, même pas un petit selfie ? Vous êtes sur ? Je suis une célébrité dans votre milieu pourtant, je suis certain que le soldat de l'hiver serait ravi de voir ce cliché. Je lâche un rire et appelle ma compagne. Cette dernière me réponds et je prends rapidement de ses nouvelles, m'assurant qu'elle va bien. Mes mots sont à la fois inquiets, soulagés, rassurant et doux. Tout mon amour est visible dans mes paroles et dans mon visage. Je raccroche, lâche un soupir soulagé, et lui tends son téléphone en lui soufflant : Merci... Me voilà rassuré. Je vous crois à présent, et même si cela me tue de vous le dire : je vous en suis reconnaissant et je vous en serais redevable. Croyez moi, je ne prends pas ce genre de choses à la légère, malgré nos différents, je vous apporterais mon aide. Je désigne le sac et demande : Avez vous pris tout ce qu'il fallait ? Ou pensez vous avoir besoin d'autre chose pour ma compagne ?
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