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 [Terminé] Dépression adamantine

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Storm
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MessageSujet: Re: [Terminé] Dépression adamantine [Terminé] Dépression adamantine  - Page 2 EmptyDim 7 Jan - 21:16

Dépression adamantine

Je ne dois jamais m'excuser de demander et je ne dois pas être craintive de pouvoir à nouveau le faire. Cette phrase me fait sourire. C'est appréciable de leur part de me mettre en confiance, même si cela me conforte dans l'idée que je ne dois pas donner une vision très glorieuse de ma posture de confiance envers elles. Je n'ai jamais vraiment réussi à faire semblant de toute manière. Quand je suis heureuse je souris et je ris, quand je suis irritée et en colère je fronce les sourcils et je deviens désagréable et quand je suis triste je m'isole pour pleurer. Je crois que je n'ai jamais réellement su aborder ce masque qui est pourtant très important dans cette nouvelle société. Quoiqu'il en soit, les triplées se présentent de manière cordiale. Donc, je résume : Phoebe au milieu assistante de direction, Mindee à droite accompagnatrice pédagogique et Céleste à gauche assistante de mon intello préféré. Voilà qui éclaire ma lanterne. Si tenté qu'elle ne s'éteigne pas en cours de route.

« Alors, je vous jure que j'essaierai de m'en rappeler. Malheureusement, je risque souvent de me tromper et du coup… » Je lâche un sourire taquin. « Et bien je n'hésiterais pas à reposer la question si besoin et jusqu'à ce que ça rentre. »

En espérant ne pas effriter leurs patiences en demandant à chaque fois « qui est qui ? ». Je viens ensuite attraper ma fourchette et j'entame alors le repas que j'avais devant les yeux. Mince, je viens d'oublier de faire preuve de politesse. Je devrais faire attention, elles ont l'air d'avoir des manières plutôt strictes et je ne voudrais pas paraitre grossière. C'est pour cela que je leurs souhaite un « bon appétit ! » avant de continuer à manger. Les blondinettes se synchronisent alors encore une fois pour me demander si j'avais lu le dossier les concernants. Ah pas du tout. Je sais bien qu'il y a un dossier pour chacun d'entre nous, mais je ne me suis jamais amusé à lire sur qui que ce soit. D'un ce serait malvenu et me ferait presque passer pour une voyeuse de bas étage et de deux ce n'est pas mon rôle de savoir qui est qui à l'institut. Je ne suis que professeur et ce n'est pas de mon ressort de savoir qui rentre et qui ne rentre pas.

« Non. Pas spécialement… Par contre, je ne serais pas contre d'avoir un petit résumé de votre parcours à l'institut : ce qui vous a poussé à travailler ici, ce que vous faisiez avant et si le cadre vous plaît. » Je m'essuie la bouche avec une serviette et je bois dans mon verre d'eau. « Après vous n'êtes pas obligés de me parler de votre dossier. »

Cette façon de s'exprimer si protocolaire que Sophie avait, j'ai l'impression qu'elles l'ont toutes au final. Je demande simplement à avoir une discussion normale sans passer par de l'administratif ou autre chose. M'enfin, ce doit être ce masque sociétal qu'elles doivent mettre pour « faire semblant » avec les autres. C'est ironique. Je n'arrive pas à aborder ce masque et elles ne semblent pas arriver à l'enlever. C'est comme si j'avais l'impression que la posture qu'elles emploient était tout ce qui comptait pour sauver les apparences. Ce n'est pas correct de ma part… Je suis dans le jugement alors que viens à peine de commencer à discuter avec elles. Je viens poser ma fourchette et je pose mon coude sur la table et ma joue vient se poser sur ma paume afin de pouvoir les écouter attentivement. Je dois m'abstenir de manger devant elles lorsqu'elles parlent. Je vais passer pour une véritable morfale si ça continue…

« Ah oui. Dernière question : vous n’êtes pas arrivés en même temps que vos deux dernières sœurs, si ? »

Dans tous les cas, ce n'est pas l'impression que j'avais. Je suis retournée au manoir le dix-huit octobre et je n'avais aperçu que trois d'entre elles. Peut-être que je me trompe, mais lorsque novembre est apparu c'est à ce moment précis que j'avais vu deux blondinettes en plus pointés le bout de leur nez dans l'école.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Dépression adamantine [Terminé] Dépression adamantine  - Page 2 EmptySam 20 Jan - 22:45




Dépression adamantine

Le sourire et le serment de mademoiselle Munroe nous font conserver trois expressions polies. Celles-ci se parent d’indulgence lorsqu’il est question qu’elle se trompe souvent : cela n’a pas grande importance. On est des interindividus, pas des individus, et ce point est discutable puisqu’il est possible de nous considérer comme des objets. Armes. Clones. Cyborgs. Les choix sont nombreux. On n’en propose aucun et se contente de sourire comme d’acquiescer au fait que Mademoiselle puisse reposer la question jusqu’à ce qu’elle se souvienne : c’est naturel.

On recommence notre repas après que mademoiselle Munroe ait entrepris le sien. Face au "bon appétit ! lancé ensuite, on répond avec politesse "A vous aussi".

Vous la perturbez encore plus que moi, c’est beau, s’amuse Esmé. Elle se perturbe toute seule, sans doute n’a-t-elle croisé que peu de mutants, considère Sophie. On est perturbantes, rappelle Céleste. Vous pensez qu’elle osera redemander qui est qui, demande Mindee. Pas vraiment, anticipe Phoebe.

Surtout que notre synchronicité ne l’aidera pas et qu’on n’a guère l’intention de nous en séparer. Cela nous aide à nous sentir bien, protégée, en plus d’être un état naturel. Mademoiselle n’a pas l’air d’être de ceux ici qui ne supportent pas les manifestations de mutation mais cela ne l’aidera pas elle. De plus, la fatigue morale implique qu’on soit incertaines quant à notre capacité à faire les efforts nécessaires si ceux déjà faits s’avèrent insuffisants. Nos dossiers sont pratiques pour résumer les choses mais mademoiselle Munroe ne les a "pas spécialement" lu. Cela nous fait pincer les lèvres pour les trois impliquées, par anticipation des explications à venir. Les deux distantes continuent leur conversation avec Kali, l’une d’elle se permettant un regard dans le vide alors que l’autre est pleinement engagée dans l’échange de "la table des enfants".

Un petit résumé de votre parcours à l’institut : vous êtes arrivées, vous avez merdé, vous déprimez. Langage Esmé ! Juste l’Institut serait bien, ça permettrait de laisser en suspens beaucoup de choses. Le résumé n’est pas faux. Motivation, passif, appréciation…

« Si nous souhaitons que vous compreniez, si, assure-t-on à trois, tristement, lorsqu’il est question de ne pas parler d’un dossier qui résume deux des points demandés. Notre situation est… compliquée. »

Mais non : vous êtes venues sur un apriori positif qui s’est avéré faux, avant vous travailliez à aider les gens de manière non-raciste et le cadre vous donne l’impression d’être un asile pour aliénés. Vous êtes venues sur un apriori positif qui s’est avéré faux, avant vous travailliez à aider toutes les personnes qui étaient demandeuses et le cadre vous donne un filet de sécurité même si l’accompagnement est maladroit. On est venues sur un apriori positif qui s’est avéré faux, avant on travaillait pour la Mairie de Manhattan et on n’est plus capables d’apprécier le cadre tout en essayant de le faire apprécier aux autres. On est venues sur un apriori positif qui s’est avéré faux, avant on travaillait dans le service jeunesse de la Mairie de New York et le cadre nous indiffère à l’inverse de quelques personnes qui se trouvent en son sein. On est venues sur un apriori positif qui s’est avéré faux, avant on travaillait pour un chef de structure jeunesse et on n’est plus capables d’apprécier le cadre parce qu’on est en dépression et que c’est suffisamment compliqué.

« Ah oui, intervient Mademoiselle après 3,42 secondes d’échange mentaux s’accompagnant de regards dans le vide de la part de nos trois impliquées, nous amenant à la regarder avec nos mains sur nos couverts et ceux-ci contre nos assiettes. Dernière question : vous n’êtes pas arrivés en même temps que vos deux dernières sœurs, si ?

- Non,
confirme-t-on à trois avec politesse. Nous sommes arrivées le mardi 23 juillet. »

Soit 2 mois et 26 jours avant le retour de mademoiselle Munroe.

« Nos clones sont venues le vendredi 1er novembre. »

Le premier mot important pour définir notre existence est prononcé ; et il l’est avec un naturel admis et accepté, puisque cela doit faire partie de notre nouvelle normalité. Elle est en construction mais notre inhumanité et les avantages qu’elle nous confère vis-à-vis de certaines spécificités mal acceptées comme incompréhensions apporte du réconfort. Avant la découverte de la vérité, on se pensait sœurs mais dépréciait l’appellation des "triplettes" puisque cela nous renvoyait à la perte de Sophie et d’Esmé. On se pensait quintuplées. Sœurs. Désormais, on est lucides sur le fait qu’on ne soit que des éléments sélectionnés parmi une production industrielle de clones. Des copies, comme dit madame Darkhölme. Pas des sœurs. On a peut-être grandi comme tel mais l’illusion que l’on nommait amour entre nous est dissipée ; comme avec tout le monde d’ailleurs. Le mot le plus probable pour le remplacer est "affection" mais cela ne changera rien au fait que l’on n’a pas, ni ne veut, de famille.

« Avant cela, nous étions employée par la Mairie de New York, explique-t-on à trois, et plus spécifiquement le service jeunesse de Manhattan.

- J’étais assistante de direction auprès de monsieur Merwyn Caerwyn,
continue celle du centre avec le plus grand naturel du monde, poursuivant son discourt alors que les deux autres l’arrête. Tout d’abord sur la coordination de projets transversaux puis sur la direction d’une structure jeunesse suite au Blip.

- Pour ma part, j’étais office manager de monsieur Caerwyn,
enchaine celle de droite après une respiration partagée avec celle du centre, notre voix changeant simplement de bouche. Comme mes sœurs, j’ai néanmoins développé sur le terrain des compétences d’accompagnatrice jeunesse, réutilisées dans mon poste actuel.

- Et moi j’étais assistante personnelle de Monsieur,
reprend celle de gauche de la même manière que précédemment. Sachant que nous avons toutes trois obtenus un Bachelor en Gestion à l’Université de Nottingham.

- Nos deux sœurs, elles,
conclue-t-on à trois, la voix se partageant entre les corps, sont revenues lors du Blip au complexe de l’Arme Plus proche de Nottingham. Elles y sont restées pour continuer la mission pour laquelle nous avons été créées. Jusqu’à ce que l’on vienne les chercher, du moins. »

L’idée du siècle, en sommes. Esmé, elles ont fait cela car elles tenaient à nous. +1 Sophie. On va se disputer parce qu’on s’affectionne, n’est-ce pas ? Comme d’hab’. Si vous teniez vraiment à nous, vous nous auriez protégé de vous : c’est pas ce que les grandes sœurs sont censés faire ? Oui mais on n’est pas réellement sœurs et on aurait pu rester là-bas aussi. Protéger les autres de nous est un peu un de nos points faibles malheureusement. C’est fou que ce soit celle qui participe le moins à la vie de l’Institut qui le critique le plus. C’est Esmé : elle sert à rien à part empoisonner. De la part de celle qu’est sensée protéger les autres on sent vraiment l’expertise en inutilité. Actuellement on est toutes en attente d’utilité alors calmez-vous et concentrez-vous sur l’extérieur. +1 Sophie. +2 Sophie. Moi je travaille pour qu’on ait un toit plutôt que de glander dans une chambre sans interactions sociales autre que les repas et les visites.

3,23 secondes à regarder dans le vide. Chez celle du centre, la tension s’est faite. Chez celle de droite, la fatigue s’est manifestée. Chez celle de gauche, la tristesse s’est marquée. Puis l’harmonie polie est revenue.

« Nous pensions pouvoir aider les autres comme nous voulions le faire au SHIELD et comme nous le faisions à la Mairie, reprend-t-on avec une neutralité victorienne, toutes les trois. Cependant, diverses découvertes sur ces lieux comme sur nous-mêmes nous ont amené à perdre l’appréciation et les espoirs que nous avions envers l’Institut. »

De plus, les environnements aussi sauvages sont des plus perturbants. C’est vrai que la verdure et la terre de partout est pas quelque chose de particulièrement plaisant. Le parc est sympa pourtant. Voilà, on positive. D’accord : tous les couacs télépathiques ne sont pas catastrophiques.

0,9 secondes de pause, soit le temps d’échanger un regard entre celle de gauche et les deux autres.

« Nous avons néanmoins conscience d’être ingrates vis-à-vis de monsieur Xavier. Les aménagements faits pour que nous puissions vivre à cinq, au sein d’une même chambre et malgré l’interdiction de l’étage du personnel aux élèves, ainsi que la patience et la tolérance dont il fait preuve envers nous… nous ne les croiserions guère ailleurs. »

Si, à partir du moment où les gens de l’ailleurs savent que l’on est le module de contrôle d’un Cerebro biologique et espèrent nous garder loin de celui-ci. C’est pas totalement faux mais Monsieur doit savoir que nous partirons de l’Institut à la moindre demande de Père. Oui puis monsieur Wagner a accepté de nous téléporter. Ou n’a pas osé refuser, ce qui est une différence problématique. Dans les deux cas il a promis et respectera sa promesse.

1,5 seconde et une brève inquiétude partagée à trois.

« Et vous, mademoiselle Munroe, demande-t-on à trois en détournant le sujet avec une politesse aimable. L’Institut répond-t-il à vos attentes et répondez-vous aux siennes ? »

Phoebe ayant accès aux dossiers du personnel, les informations concernant Ororo Munroe nous sont partiellement connues. Le fait qu’elle fasse l’autre moitié des cours de madame Darkhölme, s’occupant de la géographie tandis que celle-ci se limite à l’histoire, ainsi que son départ pour raison personnelle malgré la rentrée des classes ou encore son absence de diplôme pour obtenir le post ; chose qui nous laisse anticiper qu’elle fasse partie des X-Men, à l’instar des visions de la "famille" de monsieur Xavier, mais qu’elle soit arrivée après ceux responsables du massacre d’Alkali Lake en 1983.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Dépression adamantine [Terminé] Dépression adamantine  - Page 2 EmptyDim 4 Fév - 16:02

Dépression adamantine

La situation est complexe pour elles. Sur ces paroles, je penche instinctivement ma tête sur le côté en arquant un sourcil. Ah… L’intégration dans l’enceinte du manoir, c’est mal passé ? Encore une fois, je ne connais pas tous les tenants et les aboutissants. Peut-être aurait-il fallu que je jette quand même un petit coup d’œil sur le dossier en question, même si je trouve cela indiscret. Pourtant, elles auraient eu le temps de s’acclimater à l’école étant donné qu’elles sont venues le 23 juillet. Cela aurait dû être moins le cas pour les deux dernières qui sont arrivés le 1 novembre. Les têtes blondes qui font tout pour garder le contrôle sur leurs postures et sur leurs émotions semblent ne pas tout maîtriser au final. Chose étonnante encore, elles appellent leurs sœurs des « clones ». C’est une manière bien triste de parler des deux autres jeunes demoiselles, à moins que celle qui a parlé prenne le terme au sens littéral.

Super… J’ai déjà oublié qui était qui. Tant pis, je n’ose pas reposer la question.

Elles m’expliquent ensuite avoir pas mal bourlingué à New-York, mais également avoir fait des études en Angleterre. Merwyn Caerwyn, ne me disait rien, mais je pense qu’elles font allusion à un politique. Pour sûr, je tente parfois de raccrocher les wagons avec de la colle à bois, mais je ne souhaite pas les couper dans leur récapitulatif. Des passages dans la mairie de New-York, des études à Nottingham et… L’évocation de l’arme plus me fait tiquer. J’ai déjà entendu parler de cela, Logan n’aurait-il d’ailleurs pas un rapport avec ça ? Est-ce que cela signifie qu’elles ont connu Wolverine bien avant de venir à l’institut Xavier ? Il y a des choses qui m’échappent encore et toutes les pièces du puzzle ne sont pas encore rassemblés dans mon esprit. Tout ce que j’apprends, c’est qu’elles semblent déçues du manoir. Diverses découvertes semblent avoir attisé la flamme de cette déception. Elles s’estiment ingrates envers le professeur Xavier. Voilà qui vient totalement climatiser la conversation.

« Oh, je vois… » Je voulais m’excuser pour elles, mais je vais éviter de tout le temps le faire. « Ce que vous dites me fait penser à une histoire que l’on m’avait racontée lorsque j’étais petite… C’est un conte Malien. » Je ne sais pas où je vais dans cette conversation, mais j’y vais. « C’était au commencement du monde : trois amis souffraient chacun d’une maladie différente. Il y avait d’abord le vautour qui avait une calvitie, il y avait également le calao qui avait une anomalie au niveau du bec et enfin la poule qui avait des crampes dans les pattes. Ensemble, ils décidèrent de chanter pour appeler le destin afin que celui-ci puisse les guérir. Cela ne fonctionna pas et alors impatients le vautour et le calao décidèrent de voler jusqu’au ciel pour rencontrer directement le destin et de lui demander directement leurs faveurs. » Je marque ensuite une pause avant de reprendre. « La poule n’était pas de cet avis, elle conseilla à ses deux amis de faire preuve de patience. Le destin n’allait pas tarder à arriver. Malheureusement, les deux oiseaux ne l’écoutèrent pas et partirent en direction du ciel. Alors qu’ils montaient de plus en plus haut en s’éloignant de la poule, le destin fini par arriver et guérit la volaille du mal qui pesait dans ses pattes. Depuis ce jour, le vautour est resté chauve et le calao a toujours le bec tordu. La légende veut qu’ils continuent encore à planer dans les airs à la recherche du destin. La poule, quant à elle, tend à toujours faire en sorte de garder les pieds sur terre. »

C’était ma mère qui m’accompagnait pour dormir avec cette histoire à l’époque. C’était d’ailleurs ma préférée. C’est plutôt inattendu qu’elle me revienne d’un seul coup en plein milieu de la discussion. De ce que je comprends, les cinq demoiselles ont eu des attentes qui n’ont pas trouvé d’échos. Elles ont beau avoir « chanté pour forcer le destin » celui-ci n’est pas venu à elles. C’est compréhensible que cela ait pu créer de la frustration pour les Stepford Cuckoos. J’en déduirais même qu’elles ne trouvent pas leurs places dans cette école, elles auraient souhaité être utiles aux autres, mais n’ont pas trouvé encore la bonne manière de s’y prendre correctement. Même si je ne sais pas précisément ce qui a été dit et ce qui a pu les mettre dans un tel état de déception, j’ai ce ressenti un peu flou qu’elles doivent trouver leur chemin. Nous sommes différents sur tellement d’aspects elles et moi, mais il semblerait qu’on soit passés par des étapes similaires.

« Pour vous répondre, j’ai mis du temps avant de trouver ma place ici. Je ne sais même pas si je l’ai vraiment retrouvé et j’ai conscience que je dois me réadapter à la vie de l’école. J’ai des lacunes… Je n’ai pas de diplômes dans l’enseignement et j’ai appris en autodidacte… » Je contemple mon assiette à peine entamée, je semble plongé dans mes pensées. « Cependant, j’ai appris durant mon départ, durant mon voyage et durant mon retour qu’il fallait garder la tête froide et ne pas forcer les choses. » Mon regard se tourne à nouveau vers mes interlocutrices. « C’est peut-être un peu bateau ce que je vais dire, mais essayiez de lâcher un peu du l’est. D’être patiente et je suis sûr qu’un jour ; vous vous y retrouverez dans cet institut et vous vous sentirez utile pour les gens autour de vous. »

Lorsque j’étais dans différents villages au Kenya, il y avait souvent le chef qui racontait des histoires aux enfants afin de les conseillers et de les aiguiller sur comment aborder la vie. Peut-être qu’inconsciemment, j’ai un peu pris ce réflexe et cette manière d’aborder les problèmes.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Dépression adamantine [Terminé] Dépression adamantine  - Page 2 EmptyLun 26 Fév - 19:11




Dépression adamantine

L’énoncé de la complexité de notre situation semble rendre mademoiselle Munroe perplexe. On est cependant loin d’être les seules dans ce cas-là, même si beaucoup de membres de l’Institut ont des histoires banales et aucune raison d’être là autre que leur mutation et le hasard. Cela étant, des situations comme celle de Kali, de mademoiselle Willington ainsi que celle de Jean et même celle de Mademoiselle en sont.

L’énoncé du terme "clone" semble créer de la tristesse chez mademoiselle Munroe mais, cette fois, on n’a rien à en dire ou en penser. C’est un fait.

Les bribes de notre histoire font tiquer Mademoiselle mais on ne s’interrompt pas pour autant. Tout n’est pas dans notre dossier administratif mais on espère que tout est dans notre dossier X-Men ; qu’importe si c’est dans la catégorie "menaces" voire "ennemis". L’un est vraie, l’autre pourrait le devenir. L’Arme Plus n’a cependant pas vocation à arrêter les X-Men puisque ceux-ci ont cessé d’exister durant quarante ans. Reste à définir l’inverse, à défaut du parti que l’on prendra si conflit il y a.

Après avoir écoutée notre déception, mademoiselle Monroe nous parle d’une association d’idée avec son propre passé. Un conte Malien. Joignant les mains devant nous et gardant la posture cavalière, on manifeste notre attention de nos visages tandis que les adolescentes continuent leur repas avec Kali en partageant leurs attentions comme on sait si bien le faire.

Le commencement du monde. Trois amis avec chacun sa maladie. Un vautour et la calvitie. Un calao, animal parfaitement inconnu qui nous fait toutes cinq froncer les sourcils, avec un bec de lièvre. Une poule, ça on connait ! Et les crampes, c’est un moindre mal comparé aux deux autres.

En somme, il y avait future Phoebe, Célao et Mindee cocote, propose Esmé. C’est vrai que le stress c’est mauvais pour la chevelure, réalise Sophie. Elle mettra une perruque et ne touchera pas à mes cheveux, se défend Céleste. Hors de question que je me rase si Phoebe devient chauve, approuve Mindee. Je vous emmerde, conclut Phoebe.

« Ensemble, ils décidèrent de chanter pour appeler le destin afin que celui-ci puisse les guérir, continue mademoiselle Munroe alors qu’on est aussi attentives qu’à l’habitude : on la fixe physiquement et on paille mentalement. Cela ne fonctionna pas et alors impatients le vautour et le calao décidèrent de voler jusqu’au ciel pour rencontrer directement le destin et de lui demander directement leurs faveurs. »

Nos trois têtes se penchent légèrement sur le côté alors qu’on suit avec attention comme perplexité. On comprend qu’il s’agit de métaphore et que la morale de l’histoire arrivera à la fin. Cela étant, bonne chance pour trouver le destin puisqu’il n’est pas dans l’espace mais dans le temps et donc qu’attendre est une manière toute aussi productive, sinon plus considérant la loi de la relativité qui dit que le temps s’écoule plus vite pour un objet immobile que pour un objet en mouvement, de le rencontrer que partir le chercher. Sans surprise, la poule est d’accord avec nous. Poussines Power. Même si on est des poussins de coucou, techniquement. Ce qui est atrocement moche, d’ailleurs.

Toujours était-il, au commencement du monde et dans le conte qui en parle, que les oiseaux sachant volés partir voler pour rencontrer le destin alors que celui ne le sachant pas, en l’état actuel de nos connaissances tout du moins, resta sur place. D’autant plus logique qu’elle avait mal aux pattes. Pauvre poule. Justice et prévisibilité étant de la partie, c’est elle qui eu raison et sa maladie soignée. Parfait. Morale de l’histoire : tout arrive à qui sait attendre.

J’admire les capacités de synthèse des histoires anciennes. D’un autre côté, résumer en six mots est contre-productif pour capter son auditoire. C’est pas faux. C’est chiant les résumés. Dixit celle qui aime le son de nos voix.

Toujours cavalières avec les mains jointes, on n’échange aucun regard entre nous et se contente d’être concentrées sur Mademoiselle. La grande pause qu’elle prend comme le déroulé des événements nous laissent comprendre que son histoire est finie mais on ne saurait lui faire par de notre synthèse de son histoire de crainte d’être vexantes voire impolies au possible. On attend donc, occupées mentalement comme c’est toujours le cas. Trois robots immobiles avec un visage doux. Six yeux bleus fixant une seule et même interlocutrice en un même point. Mademoiselle Munroe semble nostalgique et cela contribue à notre douceur : elle doit aller à son rythme, venant surement de nous raconter quelque chose provenant d’un passé lointain.

« Pour vous répondre, est une réplique qui ne manque pas de faire sourire narquoisement l’une des adolescentes alors que l’autre lui jette un regard réprobateur et que les trois adultes se contentent d’acquiescer poliment comme une seule personne, j’ai mis du temps avant de trouver ma place ici. Je ne sais même pas si je l’ai vraiment retrouvée et j’ai conscience que je dois me réadapter à la vie de l’école. »

Nos lèvres se pincent face au doute et notre acquiescement prend un nouveau sens. On comprend. On comprend les lacunes et on se garde de tout commentaire physique quand à l’absence de diplôme, le point ayant déjà été critiqué avec amertume par certaines d’entre nous. Quant à l’autodidactisme, on pourrait faire quelque chose. Reste que si monsieur Xavier n’a pas usé de ses capacités pour enseigner à mademoiselle Munroe, on n’est pas certaines d’être en droit de le faire. Le plus simple restant de demander. A-t-on envie et est-on en état ? Oui pour le premier, même si cet effort d’aide à autrui sera plus demandant que ce qu’il aurait dû, et on l’ignore pour le second, qui gèle donc toute possibilité d’aide. A nouveau, on est dans l’attente. Cela ne nous gêne pas : on fonctionne ainsi vis-à-vis de l’appel du destin. De l’appel de l’Arme Plus.

Mademoiselle a baissé son regard jusqu’à le perdre dans un repas qu’elle n’a pas vraiment touché. Peut-être est-il comme sa relation à l’Institution : à refaire. Difficile de savoir même si facile de supposer.

« Cependant, continuez-vous de dire en regardant à travers le temps et non l’espace comme la poule attendant le destin, j’ai appris durant mon départ, durant mon voyage et durant mon retour qu’il fallait garder la tête froide et ne pas forcer les choses. »

Est-ce une question d’être patient ou passif ? Est-ce une question de construire ou de reconstruire ? J’en sais rien. Est-ce une question d’attendre qu’un autre nous aide ? On n’a besoin de personne d’autre que nous-même.

C’est bien les trois impliquées que vous regardez à présent, mademoiselle Munroe. Toutes trois, on vous fait face avec une dignité qui ne saurait être victorienne car on pense avoir compris et on respecte le parallèle que vous faites entre nous comme la valeur émotionnelle que cela a pour vous.

« C’est peut-être un peu bateau ce que je vais dire, mais essayez de lâcher un peu du leste, concluez-vous en nous déclenchant trois sourires tristes et un abaissement du visage aussi léger que celui des yeux, d’abaissement, est franc. D’être patientes et je suis sûre qu’un jour, vous vous y retrouverez dans cet institut et vous vous sentirez utile pour les gens autour de vous.

- Nous sommes utiles dans le cadre de nos fonctions,
répond-t-on à trois en vous faisant de nouveau face, mademoiselle Munroe, comme la politesse le demande. Cela s’applique à nos positions à l’Institut comme à notre réserve pour l’Arme Plus. Nous anticipons cependant le conflit qui résultera lorsque notre allégeance, lorsque le destin, se présentera. »

Ce n’est pas dit agressivement. On a peur. On est lucides. Tout comme on sait que notre état embrouillera nos émotions et nos pensées tant qu’il restera or il finira par partir au cours de l’année prochaine, on sait que viendra le moment où le destin se présentera et que l’on risque de devoir faire face aux X-Men. Chose signifiant la fin de notre relation avec l’Institut.

« On sait également qu’on ne veut pas faire partie d’une famille incluant toute personne se trouvant entre ces murs sans nécessité d’affect. D’autant plus lorsque certaines desdites personnes se détestent tellement qu’elles rejettent cette haine sur des gens qui acceptent et montrent leur mutation ou qu’elles sont prêtes à mourir pour des gens quasi-inconnus. C’est malsain. »

On parle d’une même voix, avec une même attitude triste mais résolue.

« Après, admet-on avec peine, on ne veut faire parti d’aucune famille. C’est illusoire. Tout comme l’amour. Des notions fourre-tout destinées à justifier des choses en l’absence d’argument sensé. »

Bordel ce que ça fait du bien de vous entendre le dire. C’est un échec, Esmé, pas une réussite. Cela étant, c’est vrai nan ? Peut-être pas. Peut-être.

« Excusez-nous, se reprend-t-on à la réalisation de la dominance d’Esmé sur notre pensée générale. Notre objectif n’est pas de vous déprimer. Notre jugement est altéré par une dépression autodiagnostiquée. Cela étant, nous restons à l’Institut par affection pour trois de ses membres et par conscience professionnelle… »

Par facilité, surtout, parce que vous savez que nous finirions broyées ailleurs. Esmé n’a pas tort mais c’est tellement plus compliqué que cela. Je veux retourner en diamant, c’est mieux. C’est moins pire. Non, c’est mieux.

« Et nous anticipons que l’arrivée du destin nous emmène ailleurs. Voire nous fasse entrer en conflit avec les X-Men. Nous avions notre place ici, malgré et avant certaines déconvenues. Maintenant, nous savons que notre place est ailleurs. Nous attendons juste son appel, aidant ceux d’ici comme nous aimions le faire auparavant. »



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MessageSujet: Re: [Terminé] Dépression adamantine [Terminé] Dépression adamantine  - Page 2 EmptySam 9 Mar - 10:29

Dépression adamantine

Je vois bien que c'est une période difficile pour elles. Il n'y a rien de pire pour quelqu'un d'observer un état de tristesse d'une personne et de ne pas pouvoir intervenir en conséquence. Je viens de raconter le conte des trois amis et j'ai essayé d'étayer au maximum la morale de mon histoire, même si je pense que j'aurais pu faire mieux et que j'ai été maladroite dans mes propos, pour changer. Évidemment que l'objectif n'est pas de rester à attendre bêtement que les choses de la vie nous tombent dans le bec. Rester passif et ne pas être entreprenant peut se concrétiser par le fait qu'on fait du sur place et que l'on n'évolue pas dans la vie. C'est juste une histoire d'équilibre. La vie ressemble parfois à une grande balance. Si l'on en fait trop elle va peser sur le mauvais côté : le sentiment d'échec, la fatigue émotionnelle et physique et également sur le risque de la précipitation. Si l'on en fait pas assez, la balance penchera sur l'autre mauvais côté : la paresse, la procrastination et un manque de résultat dans nos projets.

« Nous sommes utiles dans le cadre de nos fonctions, cela s'applique à nos positions à l'Institut comme à notre réserve pour l'Arme Plus. Nous anticipons cependant le conflit qui résultera lorsque notre allégeance, lorsque le destin, se présentera. »

J'ai comme l'impression que les demoiselles sont plutôt dans le deuxième côté. Elles semblent toutes véritablement fatalistes. Elles ne souhaitent pas s'attacher à quoi que ce soit ou à qui que ce soit. Ne comprennent pas certaines personnes de l'institut qui se détesteraient. Cela fait partie pourtant et de manière intégrante à la vie en société. Si elles vont ailleurs, je suis persuadée qu'elles retrouveront les mêmes soucis. Une animosité envers des personnes qui montrent leur mutation dans le manoir ? Ce n'est pourtant pas la politique de la maison… Elles parlent de qui exactement ? Nous serions prêts à mourir pour des parfaits inconnus… C'est grossièrement résumé, selon-moi. Notre but n'est pas de passer de vie à trépas, mais les risques que prennent les X-Men sont à prendre en considération. Nous servons un idéal : une coexistence entre humain et mutant. Certes, les choses se sont améliorées de fil en aiguille et les porteurs du gène X ont un peu plus leur place qu'avant. Mais, l'attentat des héritiers et l'affaire du chasseur de tête prouve qu'il y a encore du chemin à faire.

« Parce qu’on vous a forcé à faire partie de la famille et des X-Men ? »

Il est vrai que le mot famille peut rapidement être mal interprété. Je l’utilise moi-même parce que je pense que c’est le cas pour moi. Étant orpheline et n’ayant plus personne à qui me rattacher, l’institut Xavier et le professeur m’ont tendu la main alors que j’étais sous les ordres d’Apocalypse. Le fait de me voir autrement que comme un ennemi et m’accepter tel que je suis m’a énormément touché et c’est pour cela que j’ai cette sensation de faire partie d’une famille. Seulement, je peux également entendre que ce n’est pas possible pour tout le monde. Elles s’excusent et estiment qu’elles sont en dépression. Oui. C’est pour cela que j’y vais doucement et que j’écoute plus que je ne parle. Je ne veux pas les brusquer. Elles restent par affection pour quelques personnes dans l’école, mais pensent qu’un jour le destin va les rappeler et qu’elles entrerons en conflit avec les X-Men. Le destin est tout tracé pour elles et ils attendent juste qu’il arrive. J’ai bien fait de leur raconter cette histoire, moi… Je viens encore plus de les fortifier dans leurs aprioris…

« Et vous ? Qu’est-ce que vous souhaitez réellement ? » Je crois avoir la réponse. « Aider les autres autour de vous, non ? Je n’ai pas tous les leviers pour vous aider, mais je pourrais en parler à Raven par exemple ou au professeur Xavier… »

Malgré le fait qu’elles semblent être fatalistes, j’ai noté mentalement qu’elles souhaitent être utiles aux autres. Là, on vient en quelque sorte de leur couper leur raison de vivre. Je pourrais tenter de plaider leur cause et de les réhabiliter auprès de l’institut. Cela ne se fera pas en un claquement de doigts. Cela sera long, mais je peux essayer à ma manière de chanter pour elles afin que le destin arrive et leur soit bénéfique.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Dépression adamantine [Terminé] Dépression adamantine  - Page 2 EmptySam 23 Mar - 11:53




Dépression adamantine

« Parce qu’on vous a forcé à faire partie de la famille et des X-Men ?

- Parce qu’on nous a dit qu’on faisait parti de la famille et qu’on était prêt à mourir pour nous comme pour n’importe quelle autre membre de celle-ci,
répond-t-on à trois d’une même voix entre la tristesse et le malaise.

- Nous n’avons pas la liberté de vous en dire plus, continue celle de gauche par protection de son supérieur alors que l’on regrette à trois d’avoir parler de cela et anticipe que ce soit pris comme une trahison de confiance.

- Désolées. »

Les excuses s’enchainent : on a à s’excuser également de communiquer notre déprime à une inconnue. Inconnue qui écoute et questionne, amenant un échange de regard entre les trois qui lui font face comme les deux qui tâchent de tenir Kali au courant des grandes lignes de pourquoi elles sont déconcentrées.

On souhaite rien comme ça c’est plus simple, considère Esmé face à la question. On souhaite ne pas faire trop de dégâts chez les autres en attendant que les choses s’arrangent pour nous, considère Sophie face à la question. On souhaite qu’on nous laisse tranquilles, considère Céleste face à la question. On souhaite que l’on nous laisse le temps de nous remettre plutôt que d’accumuler des problèmes, considère Mindee à la question. On souhaite que cette phase passe le plus vite possible et soit la moins douloureuse possible, considère Phoebe à la question.

« Aider les autres autour de vous, non ? »

Les regards reviennent vers vous aux trois cinquièmes et vers Kali aux deux cinquièmes. C’est tellement compliqué d’aider mais c’est le souhait que l’on a depuis l’enfance, oui. Sauf que l’Institut n’est pas le meilleur moyen pour nous de le faire et que l’on a plus enfoncée notre amie qu’on l’a aidée ; une constante personnelle, on le craint, même si professionnellement on s’en sortait.

« Je n’ai pas tous les leviers pour vous aider, mais je pourrais en parler à Raven par exemple ou au professeur Xavier…

- La médiation entre madame Darkhölme et nous-mêmes a été commencée par le Directeur Xavier,
explique-t-on à trois avec un léger malaise puisqu’il s’agit d’un "non" dissimulé. Les choses ont, pour l’heure, empiré entre tous les partis. Ainsi nous préférons éviter d’en impliquer d’autres. »

Techniquement, c’est entre monsieur Xavier et sa sœur que les choses ont empiré : entre elle et nous c’est reparti comme c’était entre elle et vous tandis que nous avons pu le soutenir lui là où son narcissisme à elle l’a empêché de voir qu’il souffrait aussi. Esmé a raison mais cela n’empêche pas qu’il faille essayer de protéger les autres de nous. Et nous protéger des autres. Mademoiselle Munroe veut nous aider et on ne peut pas simplement lui dire d’aller voir ailleurs. C’est ce qu’il faudrait faire pour son bien mais, en effet, on ne peut pas le dire ainsi.

« Nous vous remercions de votre sollicitude, mademoiselle Munroe, reprend-t-on à trois en vous fixant. En l’état actuel des choses, nous ne voulons rien de plus qu’attendre l’appel du destin, tout en continuant d’honorer nos engagements. »

Aider les autres. On fait cela plus par habitude que par altruisme actuellement mais le besoin d’aider reviendra. On le sait. On y croit.

« Le Chœur a anticipé notre état, continue-t-on à trois sans être certaines que vous compreniez de quoi on parle. S’il a éprouvé des difficultés à évaluer l’impact de notre esprit-ruche sur notre résilience psychologique, nous savons qu’il faut nous laisser le temps de guérir. »

Celles de gauche et du centre regardent celle de droite durant deux secondes, le temps que celle-ci lève les épaules en réponse à notre échange silencieux. L’une des adolescentes regarde l’autre qui a également haussé les épaules également.

Et c’est pour cela que nous demander de nous concentrer sur notre relation avec madame Darkhölme n’était utile qu’à renforcer celle avec monsieur Xavier. Esmé, voit la bienveillance ayant motivé l’action de Monsieur et arrête d’essayer de tourner cela à notre avantage envers lui. De toute façon, je suis pas certaine que la médiation sera suivie ou que Madame travaillera avec Mindee comme proposé. Il fallait bien que quelqu’un trouve une piste d’amélioration. Nan mais t’a bien fait Mindee, juste que ça risque d’être trop compliqué pour toi et pour Madame actuellement donc vous collaborerez peut-être dans quelques mois.

On déglutit toutes les cinq après les deux secondes d’échanges mentaux. Tous les regards s’en vont aux interlocutrices et la concentration les accompagnent.

« Le fait de ne pas avoir tous les leviers pour nous aider n’est pas grave, explique celle de gauche avec douceur.

- C’est prendre le risque de faire plus de mal que de bien par maladresse, continue celle du centre avec légèrement moins de douceur mais de la douceur tout de même.

- Mais nous sommes capables de voir la bonne volonté motivant l’action, enchaine celle de droite avec douceur. Ainsi que d’autres motivations sous-jacentes. »

On ponctue les mots de notre impliquée par trois sourires compréhensifs.

« Nous apprécions que vous cherchiez à aider, mademoiselle Munroe, avoue-t-on sans peine mais avec gratitude. C’est la meilleure piste pour trouver sa place en ces lieux, selon nous.

- Le travail que vous faites avec mademoiselle Baskerville est excellent,
complimente celle de droite. Madame m’avait demandé de l’effectuer mais ce n’est pas nécessaire. Vous faites tout ce que j’aurais pu faire, en mieux.

- Si nous pouvons nous permettre une suggestion,
complète celle de gauche, ce serait de tourner vos efforts vers monsieur McCoy. Notre état m’empêche de le soutenir comme par le passé. De plus, quelque chose s’est cassé entre lui et nous.

- Nous ne refusons pas votre aide,
signale celle du centre, mais il y a des gens plus dans le besoin que nous. Nous nous avons nous-même, d’autres n’ont pas cette chance. »

Alors que celles de droite et de gauche sourient, celle du centre lève les yeux au ciel le plus discrètement possible.

J’aime quand tu parles du fait qu’on se soutient entre nous alors que tu passes ton temps à dire que tu nous détestes. J’aime aussi cela mais pas dans le même sens qu’Esmé. Moi j’aime tout court ! On sait que tu nous aimes. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise : vous êtes tellement nulles que même vous faire détestez vous n’y arrivez pas !

« Si nous avons besoin de votre aide, nous vous la demanderons, assure-t-on à trois avec un acquiescement avant que seule cette de gauche ne poursuive.

- Comme c’est le cas pour monsieur McCoy.

- Et si vous avez besoin de notre aide,
reprennent les deux autres avant que l’on ne conclut à trois.

- Venez nous trouvez. Sans forcément avoir les outils, nous essayerons. »



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MessageSujet: Re: [Terminé] Dépression adamantine [Terminé] Dépression adamantine  - Page 2 EmptyLun 1 Avr - 21:15

Dépression adamantine

Quelqu'un de cette école leur a affirmé qu'ils faisaient partie de cette famille symbolique. Cette personne a dit que tous ici étaient prêts à mourir pour elles et pour les autres. Les demoiselles blondes ne peuvent pas m'en dire plus, elles me laissent une impression d'en avoir déjà un peu trop dit et elles demandent mon pardon. À vrai dire, elles n'ont pas besoin d'en dire davantage, je pense avoir saisi l'essentiel de leurs malaises vis-à-vis du mot famille. On ne leur laisse pas le choix, on les embarque dans une relation qui leur est incohérente sans même leur demander si elles sont en accord d'être dans cette famille. Ce n'est pas comme ça qu'il faut envisager les choses avec les Cuckoos, en tout cas, pas de mon point de vue. Mais bon, le fait que je ne puisse pas avoir plus d'informations sur le sujet montrent que je vais dans un terrain tabou ou en tout cas qu'elles doivent garder des paroles pour elles. Dans ce sens, il serait mal venu de ma part de continuer sur cette lancée.

« Pas de soucis. Vous n'êtes pas obligé de tout me dire ! » Je lève la main en signe de tranquillité. « Ce n'est pas moi qui irais insister sur les sujets sensibles. Pas en faisant exprès en tout cas. »

C'est également pour cette raison que j'essaie de dévier la conversation sur ce qu'elles souhaitent réellement. Aider les autres est la meilleure piste que j'ai trouvée. J'aurais souhaité continuer ce travail en m'aidant du directeur et de Raven, mais les télépathes m'affirment qu'il y a déjà eu une tentative de communication et que cela n'a fait qu'empirer les choses et elles préféreraient ne pas aggraver la situation. Mince. Encore une porte bloquée… Il faudrait que je réfléchisse à une autre solution, mais elles m'indiquent que ce n'est pas la peine. Elles n'attendent rien de spécial de moi, simplement patienter et que les choses se fassent naturellement pour elles et de tenir leurs postures professionnelles jusqu'à ce que les sirènes du destin se fassent entendre. J'ai toujours du mal à comprendre cette histoire de chœur, mais les adamantines veulent se guérir elle-même de cette dépression qui les dévorent. Cela veut dire que les aider serait en réalité les importuner.

« Je vois… »

Je n'ai pas grand-chose à répondre de plus. Je ne vais pas les obliger à accepter mon aide ou celui de l'institut, c'est exactement le contraire qu'elles veulent. Ce n'est pas grave si je n'arrive pas à les soulager de leurs fardeaux, selon elles. Les demoiselles observent ma bonne volonté et que cela est le bon chemin pour consolider ma place en ces lieux. C'est étonnant qu'elles me parlent du travail que j'ai fait avec la jeune Baskerville, sont-elles au courant que je l'ai soutenu dans la maîtrise de ses pouvoirs ? Apparemment oui. Il faudrait, au vu de leurs paroles, que je me concentre davantage sur la situation de McCoy. Hank ? Qu'est-ce qu'il a ? C'est vrai que depuis mon retour, nous ne nous sommes pas réellement parlés. Lui et moi étions pourtant toujours à l'écoute de l'autre. Je tâcherais de m'en souvenir en tout cas. Elles m'affirment ne pas refuser mon aide, mais qu'il y a d'autres personnes ici qui sont plus dans le besoin que les Stepford Cuckoos. Lorsqu'elles auront besoin d'un coup de main, elles me le feront savoir. J'observe l'heure, il va bientôt falloir reprendre. Je regarde mon assiette en les écoutant, je n'ai pratiquement rien mangé. Tant pis. Je me lève alors en prenant mon plateau et en penchant ma tête en bas par politesse pour les blondinettes.

« Je comprends… Mon but n'est pas d'être intrusive envers vous. Je n'irais voir personne et tâcherais de vous laisser dans la paix et dans votre rétablissement jusqu'à ce que vous fassiez appel à moi. Encore merci d'avoir partagé ce repas en ma compagnie. » Je commence à me décaler pour aller jeter le reste de mon assiette à la poubelle, même si j'ai un pincement au cœur au vu du gaspillage que j'allais produire. Je viens contourner la table. Cependant, je m'arrête après quelques pas. J'avais la sensation de ne pas avoir tout dit. « Les filles… » Je les interpelle une dernière fois en me tournant à nouveau vers elles. Mon visage arborait un sourire qui se voulait être de confiance. « Je ne vous demande pas d'être des membres de ma famille ou quoi que ce soit. Voyez-moi comme vous le souhaitez. Pour ma part, je vous estime être des équipières. Je saurais vous demander de l'aide lorsque j'en ai besoin et je vous prie de bien vouloir faire appel à moi lorsque vous le voudrez. Je répondrais à l'appel. C’est un échange de bon procédé. »

Un dernier regard plus loin vers celle qui est aux côtés de la jeune Hererra. Un signe de tête de ma part. Je viens ensuite totalement m'en aller pour jeter les déchets à la poubelle. Si jamais les clones n'apprécient pas ce geste de gaspillage de ma part et me le font savoir, alors je viendrai simplement déposer mon plateau pour qu'elles puissent finir mes restes. Après tout ce qui a été dit, je n'avais vraiment plus faim.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Dépression adamantine [Terminé] Dépression adamantine  - Page 2 EmptyLun 22 Avr - 15:02




Dépression adamantine

L’absence de souci et d’obligation exprimée par mademoiselle Munroe est rassurante. Tranquillisante, à l’instar de son geste de main. Elle sait s’arrêter. Ne pas être trop intrusive. Sauf quand elle se rate. On acquiesce à trois.

Le "Je vois…" qui suit nous laissent perplexe. Il est lui-même perplexe, de toute façon. C’est un travail en cours. Continu. Mademoiselle comprend mieux notre situation à mesure de nos échanges et respecte la demande qui est fait en conséquence. On lui demande de nous aider à aider les autres, ayant déjà la preuve de sa compétence dans le domaine puisque Mindee est accompagnatrice jeunesse et Phoebe assistante de direction ; deux positions avantageuses s’il en est lorsqu’il s’agit d’obtenir des informations, particulièrement sur les élèves. Est-ce surprenant qu’on le fasse ? On ne le fait plus depuis le World mais, auparavant, il ne nous semblait pas. Notamment du fait de la demande faite par madame Baskerville envers sa fille.

Mademoiselle Munroe comprend. Explicite un but que l’on a, nous aussi, compris. Le fin sourire qui nait à cela se dissipe avec sa phrase suivante : elle n’ira voir personne. Pas monsieur McCoy, donc. Ne pas aider à notre place. Peut-être que cela entre dans le fait de ne pas être intrusive envers qui que ce soit.

C’est donc à nous de réussir à pousser Monsieur vers elle, constate Esmé. Je ne pense pas, contredit Sophie. Je n’en suis pas capable, exprime Céleste. Pas actuellement mais peut-être plus tard, encourage Mindee. Vous pensez qu’il faudrait une médiation entre lui et nous également, demande Phoebe. Un bon plan pour aggraver encore plus les choses ! On les aggrave au début pour que cela aille mieux ensuite. +1 Sophie : il faut se dire les choses pour travailler dessus ensuite. Ce qui implique un "ensuite" justement. Toi tu associes madame Darkhölme à certains de tes travaux tandis que Céleste travaille pour monsieur McCoy, ça devrait donc être faisable.

« Et merci à vous, répond-t-on d’une même voix cordiale aux remerciement de mademoiselle Munroe tout en nous levant par respect pour elle, pour le repas, l’aide et la patience. »

Elle n’a guère mangé plus que nous lors de la dizaine de minutes de discussion que nous venons d’avoir. Peut-être n’est-elle pas au mieux elle non plus, avec ou sans notre contribution même si celle-ci comme nous-même ne devons pas avoir aidé. Son sourire nous encourage cependant à penser l’inverse : elle va bien et tâche d’aider les autres à en faire de même. On sourit en miroir.

Ne nous demandez pas d’être des membres de votre famille, mademoiselle Munroe. On n’est même plus une famille entre nous.
Ne nous demandez pas d’être quoi que ce soit, mademoiselle Munroe. La réponse est réconfortante pour nous mais déprimante pour les autres.

On vous verra comme on le souhaite. On y acquiesce. Une personne ressource. Pour les autres. Pour nous-même. L’une des rares personnes de l’Institut suffisamment bien dans sa peau pour s’occuper correctement de celles des autres.

Des équipières ? Voilà qui nous surprend. Comment est-il possible pour une membre des X-Men de nous voir comme des équipières alors que l’on appartient à l’Arme Plus ? On n’en est pas certaines. Peut-être est-ce simplement une question de main tendue. De venir demander de l’aide au besoin. D’appel du destin.

« Je répondrais à l'appel, nous confirmiez-vous en insistant à nouveau sur ce mot, nous déclenchant trois petits sourires et tout autant d’acquiescements. C’est un échange de bon procédé.

- C’est la méthode de la poule,
se force à sourire celle de droite. Ne pas forcer le destin mais répondre à son appel. Quelque soit la forme qu’il prend. »

Les deux autres égalisent leurs sourires et acquiesce en soutien de celle de droite, sachant que l’une des deux adolescentes sourit également auprès de Kali ; la seconde se retient de soupirer, ayant tout de même un petit sourire. Les deux visages se tournent vers celui de Mademoiselle lorsqu’elle regarde l’une d’elle. Mademoiselle Munroe doit savoir qu’elles n’ont pas perdu une miette de la conversation et le détail de simplement les saluer quand elle part lui vaut que les deux adolescentes se lèvent à leur tour en signe de respect. Puis expliquent à Kali pourquoi elles font cela.

Les prochains mois vont être difficile. On le sait. Tout comme on sait que les choses finiront par s’améliorer. Si on a besoin d’aider, on la demandera. A Jean. Au directeur Xavier. A Ororo Munroe, désormais. Tout comme on essayera de les aider, à l’instar de Kali. Sans être certaines d’y arriver. De faire plus de bien que de mal. Ce doute est souvent là et on sait ne pouvoir être objectives sur lui en l’état.

La dépression ne durera pas. D’autant que la nôtre est particulière. Grâce à notre mutation, on a la dépression adamantine.


RP terminé pour les Stepford Cuckoos


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