[Terminé] La grenade

La grenade

La scène qui était entrain de se dérouler dans les sous-sols de l’Institut était très émouvante, et d’ailleurs il ne me fallut pas longtemps pour que de nouvelles larmes viennent rouler sur mes joues. Mais, cette fois ci, contrairement à tout à l’heure ce n’était pas des larmes de tristesse mais de bonheur, voir même de soulagement. Tu me proposais d’être ton amie. Cela signifiait, que, d’une façon muette tu me pardonnais. Tu pardonnais mes exactions. Ou que du moins tu étais prête à moins m’en tenir rigueur et passer à autre chose. Jamais je n’aurai cru cela possible tellement j’avais été atroce avec ta fille.

Sous le coup de l’émotion, je me mis même à tousser un peu, alors qu’un sourire franc et sincère vint s’afficher sur mes lèvres. Ce qui changeait de l’état dans lequel j’étais plongé depuis que je savais l’origine du père de mes bébés.

- Oui bien sûr. Cela me rendrait profondément heureuse.

Un peu comme un rayon de soleil dans l’obscurité qui m’entourait. Ma main vint timidement chercher la tienne pour la presser avec une relative douceur qui n’était pas particulièrement observable chez moi au premier regard du moins. Pendant un long moment je restais comme cela profitant juste du moment pour être ensemble. A vrai dire je n’avais que peu d’amies femmes. Je crois que je pouvais même les compter sur les doigts d’une main. J’avais toujours été beaucoup plus proches des personnes de sexe masculin. J’ignorai pourquoi … Peut-être parce que j’étais rapidement jalouse quand d’autres femmes entraient dans mon cercle proche et qu’elles représentaient toujours une menace. Une menace, un risque d’être abandonnée. C’était d’ailleurs animée par ce genre de sentiments que je m’étais présentée comme Mme Xavier lors de notre première rencontre il y a des mois de cela. Depuis de l’eau avait coulé sous les ponts.  

Mon regard se posa sur toi, pendant de longues secondes alors que j’enlaçais mes doigts avec les tiens, un peu comme une promesse muette que je nous faisais. Nous étions une famille maintenant. Et si jamais quelque chose m’arrivait… A moi ou à Erik, je savais que je pourrai compter sur Charles, et sur toi pour prendre soins des miens…