La vie d’Amora, c’est l’histoire d’un don pour une malédiction, une comédie tragique jouée par le Destin à l’un des enfants du peuple d’Odin. C’est le cadeau de la magie représenté par une affinité innée avec le domaine des Arcanes, et ceci dès le plus jeune âge, la promesse d’une place de choix dans la société Ase. C’est également le fardeau de la beauté, une beauté sans pareille et qui ne manqua pas de provoquer l’émoi. Que l’on ne s’y trompe pas, la beauté est souvent vue comme une bénédiction … mais dans le cas présent, elle causa bien des tourments.
Ainsi, Amora vit le jour sur les Terres Bénies du Père de Toutes Choses il y a environ deux cents années midgardiennes. Mais les brumes du mystère entourent les origines de cette Ase. Qui étaient ses parents ? Quel rang occupaient-ils dans la société asgardienne ? Nul n’est ne mesure de le dire, car depuis longtemps ces faits ont été oubliés … effacés … soit par la main du Destin, soit par celle d’Odin … ou encore, d’Amora elle-même. D’aucuns évoquent l’existence d’une sœur cadette, sans être en mesure d’en dire plus à son sujet.
Très tôt, il est apparu qu’Amora jouissait d’une affinité poussée avec la magie. Elle parvenait à la sentir en toute chose qui composait le monde, à percevoir ses flux et ses reflux le long des lignes telluriques qui parcouraient Asgard, et dès son enfance, les sortilèges les plus simples s’opéraient sans échec entre ses doigts agiles et sous ses incantations aussi mélodieuses qu’affirmées. Aussi ne fut-il pas surprenant que rapidement, elle fut mise sur la Voie du Mage, un chemin long et difficile, mais qui au terme de nombreuses années d’études et d’apprentissage, ferait d’elle une magicienne accomplie au service d’Asgard. Un Destin tout tracé … et qui l'obligea à quitter sa famille.
Rapidement, les talents et les prédispositions d’Amora, tant à apprendre qu’à comprendre la Magie, dépassèrent la plupart de ses précepteurs, qui s’avérèrent incapables d’assouvir la soif de connaissance et la curiosité naturelle de la jeune fille. Amora fut donc envoyée dans le domaine des Nornes, les Maîtresses du Destin, afin de poursuivre son apprentissage. Ainsi fut-elle confiée à la Reine Karnilla, souveraine de Nornheim, une magicienne dont le savoir était en mesure de répondre au désir d'apprendre de la jeune Amora. Durant plusieurs années, la jeune Ase étudia, guidée par l’innocente volonté de comprendre propre à la jeunesse. Docile et serviable, elle se prêta au jeu du professeur et de l’élève avec assiduité. A cette même période, avec sa maîtrise de la Magie, ce fut autre chose qui se développa également chez elle : sa beauté. En effet, en grandissant, Amora devenait peu à peu une jeune femme, laissant derrière elle l’enfant qu’elle avait été jusqu’ici. Et même si elle n’en avait pas encore conscience, cette beauté surpassait celle de toutes les autres femmes d'Asgard et de Nornheim … un détail qui ne passait pas inaperçu et ne tarda pas à attirer sur elle l’œil des Nornes. Aussi, les Fileuses se penchèrent sur la destinée d'Amora, et mirent en garde leur reine : le potentiel de séduction qu'obtiendrait l'élève de Karnilla dans l'avenir, jamais ne devait être associé à la puissance de la Magie, une seule personne ne devant être détentrice de tant d’instruments de domination. Alors, la Reine de Nornheim congédia son apprentie, l’invitant à regagner les terres d’Asgard, avant même d’avoir achevé sa formation. N'ayant d’autre choix, Amora quitta le domaine des Nornes. Le long du chemin qui la ramena sur Asgard, elle versa de nombreuses larmes tant sa détresse était grande. Elle venait d’être punie alors qu’elle était innocente, chassée à cause de cette beauté pour laquelle elle ne pouvait rien. Une injustice qui devint le premier échec d’Amora, sa première blessure.
Pourtant, refusant de se laisser abattre par ce revers, Amora trouva la force de se reprendre, car même si elle avait été rejetée par Karnilla, elle se savait toujours détentrice des talents qui étaient les siens. Aussi chercha-t-elle un nouveau mage auprès duquel elle pourrait poursuivre et achever son apprentissage. Il devait bien exister sur Asgard des individus à même de se charger de cette mission. Tous ne pouvaient pas être aussi limités dans leurs compétences que ces précédents professeurs. Amora en était convaincue : elle pouvait prouver aux Nornes qu’elles se trompaient. Et pour y parvenir, pour échapper à cette destinée qui lui avait été présentée, elle était convaincue qu’elle pouvait compter sur ses pouvoirs.
Déterminée, Amora parvint à trouver un nouveau maître auprès duquel reprendre son apprentissage. Un vieux runomancien réputé pour être aussi sévère que désagréable, et qui officiait dans la Cité d’Or. Mais qu’importait le prix à payer, si cela permettait à Amora d’atteindre ses objectifs : devenir une magicienne accomplie et prouver à tous qu’elle n’était en rien une menace.
Et le vieux mage s’avéra être une mine de savoirs et de connaissances à même de satisfaire les capacités d’apprentissage de la jeune Ase. Dans la tour de sorcellerie, Amora étudia jour et nuit, dévorant le moindre grimoire, le moindre parchemin qui composaient la collection de son maître. Aux côtés du mage, elle compléta ses connaissances et renforça sa pratique des Arts Nobles. En contrepartie, elle dut accepter d’être également sa servante, sa cuisinière et son commis. Mais malgré tous ses efforts, aussi bien pour entretenir le domaine de son maître que pour suivre ses enseignements, le vieux sorcier restait un éternel insatisfait irascible et sévère, la réprimandant et la punissant quotidiennement. D’après lui, la contribution d’Amora au sein de son foyer n’était pas à la hauteur des enseignements qu’il lui prodiguait, si bien qu’en compensation, il voulut être payé … autrement. Une nouvelle fois, la malédiction de la beauté se rappela au bon souvenir de la jeune femme, car si un joli minois est à même d’ouvrir bien des portes, il peut aussi réveiller chez certains une lubricité insoupçonnée.
Mais là était une ligne que la jeune Ase n’était pas prête à franchir … un traitement que la jeune femme se refusait d’accepter. Un prix qu’elle refusait de payer, malgré tout ce qu’elle avait pu croire auparavant. Et alors que le vieux mage était sur le point d’abuser de son autorité et de sa position pour réclamer ce qu’il désirait, Amora usa de tout ce qu’elle avait pu apprendre au cours de toutes ces décennies d’études. Puisant dans la magie des lieux, au plus près du cœur de la Cité d’Or et de son palais, tout autant que dans sa peur, sa colère et son dégoût, l’apprentie rassembla et modela les énergies arcaniques, pour ensuite les déchaîner sur son maître. Suite à ce duel de sorcellerie, la laideur intérieure du runomancien apparut aux yeux de tous, son visage blessé et défiguré au cours de l'affrontement, pour refléter dès à présent, le véritable monstre qu’il était. Avec une telle apparence, plus jamais le vieux mage ne pourrait prétendre à son rang dans la société d’Asgard, plus jamais il ne serait accepté par les pairs … plus jamais il ne pourrait espérer obtenir les faveurs d’une femme.
Sans se retourner, Amora prit la fuite, échappant à cet enfer et à la colère de l’hideux personnage. Encore une fois, malgré toute sa bonne volonté, malgré tous les efforts, elle avait été abusée … elle avait été utilisée … Une nouvelle injustice … une nouvelle blessure. Une fois encore, sa beauté avait provoqué sa perte … et plus jamais on ne l’y reprendrait. Telle était la promesse que l’asgardienne se fit. Ainsi, à partir de ce moment, elle décida de faire de sa malédiction, une force.
Puisque son apparence physique était à ce point envoutante, elle en ferait un atout … une arme contre le monde … contre ses oppresseurs. Dès lors, la magicienne adopta une nouvelle stratégie pour assouvir sa soif de connaissance, et pour apprendre toujours plus. Et à l’aune de son premier siècle, Amora se montra bien moins scrupuleuse. Durant le demi-siècle qui suivit, l’Ase berna bon nombre de mages et de sorciers à travers les mondes du Grand Frêne. Usant de ses charmes, elle joua de malice, manipulant et conspirant afin de s’attirer les faveurs des thaumaturges les plus prometteurs. Ainsi, elle déroba bien des connaissances chez les malheureux tombés dans ses filets, avant de s’en débarrasser. Charmeuse, l’asgardienne était un joyau offrant bien des promesses … qu’elle ne tenait jamais. Durant toutes ces années, la magicienne accumula bien des connaissances, améliorant ses capacités et son talent jusqu’à finir par faire d’elle une pratiquante des Arts Nobles accomplie. Ce fut à cette période qu’elle trouva un moyen d’enchanter ses lèvres afin de faciliter encore plus son jeu de dupe. Ses victimes s’accumulèrent, certaines ruinées jusqu’au dernier sous, d’autres condamnées à voir leur réputation irrémédiablement brisée, et pour les moins chanceuses, rendues folles de désespoir par cet amour passionnel et à sens unique. Les agissements d’Amora finirent par être connus un peu partout dans les Neuf Mondes, si bien que les habitants d’Yggdrasil ne tardèrent pas à lui donner le surnom de l’Enchanteresse.
Mais se faire un nom implique que l’on se fait remarquer et que l’on attire l’attention. Or, il était un œil qui ne pouvait tolérer plus longtemps cette menace pesant sur les mages d’Yggdrasil … celui d’Odin. Aussi, le Père de Toutes Choses envoya un groupe de redoutables chasseresses guerrières aux trousses de l’Enchanteresse afin de la capturer et de la ramener au palais pour qu’elle y soit jugée. Les traqueuses asgardiennes ne tardèrent pas à remonter la piste d’Amora, résistant à son charme et à sa beauté lorsque vint l’heure de l’affronter. Malgré un déluge de magie, la magicienne croula sous le poids du nombre et face aux compétences martiales de ses adversaires. Et ainsi fut-elle présentée devant Odin.
De son œil unique et clairvoyant, le Souverain d’Asgard observa l’Enchanteresse en silence, sondant son esprit autant que son avenir. A ses côtés se tenait la Reine Karnilla, son air sévère et désapprobateur fiché sur son ancienne élève. A l’occasion de ce jugement, elle avait fait le voyage, apportant ainsi au Père de Toutes Choses la mise en garde que les Nornes avaient prophétisée bien des décennies plus tôt. Digne et froide, Amora resta de marbre, le dos bien droit, le menton fièrement relevé, et son regard d’émeraude plein de défi. Ce procès était une mascarade, et elle en était pleinement consciente. Son issue avait déjà été décidée avant même sa capture. Ce fut donc sans surprise qu’elle entendit Odin prononcer à son encontre une sentence d’emprisonnement. Mais ce ne fut qu’en découvrant ses geôles qu’Amora prit pleinement conscience de la roublardise du Roi des Ases : une cellule au plus profond des entrailles du palais, loin de la surface et de la lumière, isolée de tout et de tous, y compris des autres prisonniers. Pire : une cellule au sol gravé de runes de confinement et d’isolation, un endroit au sein duquel aucune magie ne pouvait s’écouler sans l’autorisation d’Odin … un lieu où les énergies telluriques d’Asgard ne circulaient pas. Dans cette cage, Amora serait coupée de la source de son pouvoir, privée de ce qui avait autrefois fait sa fierté … de son cadeau fait par le Destin.
De longues années d’emprisonnement s’écoulèrent alors, sans qu’Amora ne puisse voir qui que ce soit. Chaque jour, isolée d’Yggdrasil et de ses énergies par les runes de sa cellule, l’Enchanteresse sentait son pouvoir décliner … s’étioler lentement … l’abandonner jusqu’à n’être plus qu’une braise chétive lovée en son sein. Chaque décennie, Odin venait lui rendre visite, s'assurant que son sortilège de confinement était toujours actif, le renforçant et le consolidant si besoin, rythmant ainsi cette nouvelle vie … ou plutôt cette non-vie. Pourquoi ? Pourquoi la garder ainsi en vie, exilée et prisonnière ? Pourquoi ne pas simplement l'avoir condamnée à mort ? Amora l’ignorait. Finalement, ce sort était sans doute pire que le trépas.
Il y a un peu plus de dix ans, alors qu’une journée aussi insipide que les précédentes s’annonçait, Amora perçut une variation dans sa cage. Un subtil soubresaut mystique … comme si durant une fraction de seconde, le cercle de runes avait connu une faiblesse, permettant alors aux énergies extérieures de s’y engouffrer. Avait-elle rêvé ? Après cet incident, elle ne reçut plus la visite d’Odin, alors qu’il aurait dû se présenter à elle au moins une fois, comme il en avait l’habitude depuis un demi-siècle à présent. Y avait-il un lien ? Mais le changement le plus important se produisit quelques années après cette première faiblesse. Cette fois-ci, ce fut tout l’entrelac runique qui commença à s'affaiblir, s’effritant un peu plus chaque jour, les gravures se dissipant peu à peu, comme si la source de ce sortilège avait … disparu, et qu'à présent, il se dissipait lentement. Pour autant, la geôle restait fermée et Amora demeurait seule, vidée de sa magie par des années de diète. Avec le déclin du confinement généré par le tracé runique, l’Enchanteresse put toutefois percevoir de nouveau les énergies d’Asgard, s’en imprégnant de nouveau afin de s’y abreuver pour restaurer son pouvoir. Bientôt, elle pourrait faire voler en éclat les barreaux solides de sa cellule. Mais avant qu’elle n'ait eu l'occasion de se rassasier totalement, les murs autour d’elle tremblèrent et se fissurèrent, ouvrant une brèche dans sa geôle. Au cours de sa fuite dans le dédale des souterrains du Palais d’Or, Amora prit rapidement conscience que le phénomène était bien plus général. Tout Asgard était sur le point de tomber en morceaux. Car sous les assauts de Surtur, le Ragnarök était sur le point de se produire. C’était donc cela … Odin mort, son sortilège d’isolation runique avait été brisé … C’était la seule explication à sa libération et à la Fin des Dieux. Et alors qu’Asgard tombait, l’Enchanteresse parvint à s’échapper, empruntant l’un des sentiers secrets qui parcouraient l’Arbre Cosmique, connectant chacune de ses branches entre elles.
Des mois durant, Amora erra alors de monde en monde, inquiète pour son avenir. Sans Asgard et ses énergies revigorantes, l’Enchanteresse craignait de voir une nouvelle fois ses pouvoirs dépérir, sans aucun espoir de les restaurer. Car même si les autres mondes du Grand Frêne étaient également le berceau de leurs propres énergies, offrant à la magicienne une alternative, ces forces mystiques n’étaient pas aussi puissantes et efficaces que celles qui sillonnaient autrefois le monde des Ases. Survivre ne fut pas bien difficile, Amora pouvant toujours se reposer sur son charme et son habileté à séduire et manipuler les hommes pour s’assurer protection et pitance, mais la vie n’avait plus la même saveur qu’autrefois. Et les choses ne s’arrangèrent guère lorsque l’univers tout entier sembla vaciller. Une force comme jamais Amora n’aurait pu en soupçonner l’existence, balaya le cosmos, un phénomène d’une ampleur sans précédent. Autour d’elle, les gens tombaient en poussière, alors que d’autres, effrayés et plongés dans l’incompréhension la plus totale, échappaient au phénomène. Un vide colossal s’était subitement posé sur l’existence. Pas seulement sur le monde où se trouvait l’Ase, mais dans tout l’univers. L’Enchanteresse pouvait le percevoir, sans en comprendre la raison.
Les cinq années qui suivirent furent une quête de réponses pour Amora … et ses questions étaient multiples. Un périple long et majoritairement solitaire, qu’importait où l’Ase se rendait. Partout, une partie de la population avait disparu, les témoignages lui rapportant les mêmes observations qu’elle avait elle-même pu faire. Trouver des réponses s’avéra donc plus ardu qu’elle ne le pensait avec la moitié des sources d’information en moins. Enfin, une première réponse : qu’était-il arrivé ? Les rumeurs parlaient d’un conquérant, qui dans sa folie était parvenu à collecter six artéfacts de légende, les Pierres d’Infinité, et avec elles, avait effacé la moitié des habitants de l’univers, avant de disparaître à son tour. Mais tout ceci semblait si … improbable.
Mais ce qui fut plus improbable encore, ce fut le jour où tous les disparus revinrent subitement du néant. Soudain, le monde sembla regorger de vie. Le monde ? Non, l’univers. Une nouvelle fois, Amora pouvait le sentir. Mais après la surprise et la joie du retour des disparus, les choses se compliquèrent, même pour une personne dépourvue d’attache telle qu’Amora. Se faire une place était soudainement devenu difficile avec ces retours inattendus. Qui plus est, une question demeurait sans réponse depuis ces cinq dernières années : où trouver une source de pouvoir valable pour servir d’alternative à Asgard ? Pour l’heure, l’Enchanteresse n’avait rien trouvé, voyant chaque jour sa magie s’étioler peu à peu. Jusqu’à ce soir où, à sa plus grande surprise, dans la chaleur étouffante d’une taverne et au milieu des relents d’alcool et de graisse de cuisine, l’Enchanteresse remarqua un groupe de guerriers à une table qu’elle identifia comme étant des asgardiens. Aucun doute n’était possible, pas avec ces tenues ou cet équipement. Pas avec cette langue qu’ils employaient … sa langue maternelle ! C’était là les premiers Ases qu’elle croisait depuis … elle n’était même plus en mesure de le dire. Discrètement, elle les observa, tout en espionnant leurs conversations. D’où venaient-ils ? En restaient-ils d’autres comme eux ? Alors que les gaillards festoyaient et célébraient, l’Enchanteresse ressentit un léger picotement sur sa peau … une sensation familière et que pourtant, elle n’avait plus perçu depuis … depuis la destruction d’Asgard. Etaient-ils possible qu’ils transportent avec eux quelque chose de magique ? Un objet encore imprégné des énergies de leur monde disparu ? Alors, au milieu des chants et des rires, Amora parvint à comprendre que leur quête accomplie sur ce monde avec succès, le groupe d’Ases regagnerait dès le lendemain leurs foyers … sur Midgard !
Amora devait en avoir le cœur net ! Elle devait se rendre sur ce monde primitif pour voir de ses propres yeux s'il subsistait une communauté d’Ases malgré la destruction d'Asgard, et déterminer quelle était la source de cette magie asgardienne qu’elle avait perçue en leur présence. Toutefois, elle devrait se faire discrète dans un premier temps, afin d'éviter qu'elle ne soit identifiée comme étant l'Enchanteresse, une ennemie du trône selon les dires d'Odin. Il faudrait donc qu'elle se mêle à la population de Midgard, pour ensuite y collecter des informations sur une éventuelle communauté asgardienne. Et quoi de mieux pour parvenir à faire tout cela qu'une grande cité humaine, un endroit où il lui serait facile de se cacher parmi les habitants, et où les réponses à ses questions ne manqueraient sans doute pas de se trouver.