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 [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas

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Jun Goodfellow
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MessageSujet: [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas EmptyMar 16 Mai 2023 - 0:29

  • Thomas Anderson
  • Jun Goodfellow
It's you I can't deny
Montres moi ton endroit préféré et je te dirais qui tu es. Il y a des choses qui ne s'expliquent pas dans la vie. Moi qui d'ordinaire suis si réservé et privé, j'ai accepté de m'ouvrir à un parfait inconnu. Un inconnu qui n'en est pas resté un bien longtemps. Tout a commencé par une tasse de café au starbucks, après une journée au bureau durant laquelle notre machine était en panne. Un barista qui m'a fait du rentre dedans très clairement, avec qui j'ai accepté un date au restaurant. Un Barista à l'accent Anglais nommé Thomas, surnommé Tom, qui s'est avéré être comme moi. Lui non plus n'est pas totalement un humain banal. Lui aussi est différent et pour une fois, j'ai rapidement accepté la situation. C'est qu'il a su trouver les mots justes, quand il m'a proposé un date par soir cette semaine : chacun son tour, nous amenons l'autre dans un endroit de New-York que nous aimons. Ce soir, c'est encore mon tour. La première fois mardi, je l'ai emmené à Central Park pour une ballade nocturne. Elle s'est éternisée, nous avons longuement parlé pour apprendre à nous connaître. ça aussi c'est inhabituel pour moi, de causer. Puisque nous avions parlé toute la nuit malgré le froid du mois de Novembre, le lendemain matin le Mercredi j'ai eu le droit à mon premier petit déjeuner Vegan avec lui. Jeudi, je l'ai amené au bord de l'Hudson. Vendredi, hier, Tom m'a invité à un café peuplé de chats. Nous apprenons à nous connaître ainsi tous les deux. Dans cette grande ville, j'aime lui montrer qu'il est tout de même possible de trouver des endroits où la nature est présente, où l'on oublie facilement les énormes buildings qui nous entourent. Lui me fait découvrir son mode de vie Vegan, et m'a montré qu'il s'intéressait à moi en m'emmenant voir des chats maintenant qu'il sait à quel point je les aime. Si à la base j'avais prévu une autre sortie en plein air sur un toit accessible pour admirer le panorama de béton, en me levant ce matin j'ai constaté que la météo n'était pas au beau fixe. Qu'importe, nous avons prévu de nous rejoindre à la sortie de métro en bas de chez moi. Les plans peuvent changer et s'adapter. Il est temps pour moi de franchir un cap.

C'est rapide. Peut-être un peu trop, habituellement je préfère prendre plus de temps dans mes relations. Mais lui comme moi, je crois que nous sommes prêts et impatients. Ma pudeur naturelle m'empêche d'être aussi proche de lui que je ne le voudrais quand nous sommes en publique. Si ce café Vegan où nous avons petit déjeuner était assez intime -et vide à une heure si matinale-, je n'ai pas vraiment osé faire quoi que ce soit. Je serais probablement plus à l'aise, ici, chez moi. Un coup d'oeil pour balayer du regard mon appartement. D'une nature ordonnée, chose plutôt rare pour un jeune homme de mon âge si l'on en croit les gens, il n'y a pas grand chose à ranger ou à nettoyer. Un simple passage à la superette en bas, muni de mon téléphone portable et du sacro-saint google pour m'assurer que la bière que j'achète est bel et bien Vegan pour qu'il puisse en boire. Il est encore tôt, mais... Peut-être plus tard dans la journée, s'il reste. Puisque je n'ai que du café pour le matin, je m'empresse d'acheter du lait végétal à la va-vite : impossible de me souvenir s'il préfère le lait d'avoine ou le lait d'amande pour son thé. Mais l'amande doit avoir trop de goût. Une brique de lait végétal, un pack de bières certifiées vegan aussi, un paquet de thé english breakfast qu'il aimera je suppose puisque c'est Anglais. Deux jolis mugs sortis et me voilà à attendre. A regarder par la fenêtre de mon appartement, à côté de l'arbre à chat où s'est perché Nuggets.

La pluie commence à tomber de manière fine et j'observe au loin plus bas dans la rue la sortie de la station de métro. Quand l'heure approche, j'enfile une veste et me munis d'un parapluie pour l'accompagner jusqu'à mon nid douillet. Tom bien qu'il n'ait pas de téléphone portable est au moins ponctuel : une chance, autrement ce serait bien plus compliqué. Un sourire l'accueille lorsqu'il remonte les escaliers, et je l'invite à venir sous mon parapluie.

« Changement de programme par rapport à ce que j'avais prévu, suis-moi.»

Si je tente d'afficher un sourire confiant, à l'intérieur c'est tout autre chose. J'angoisse vraiment. Si ça se trouve, il n'a pas spécialement envie de venir chez moi. Ce serait vraiment bizarre. Et Thomas n'est pas spécialement un type étrange. Si, il l'est, physiquement. Puis il est un peu marginal à refuser la technologie et à manger vegan : mais il est relativement normal d'un point de vue comportemental. Si je ne suis pas spécialement doué pour déchiffrer les signaux, je crois tout de même avoir raison. Au pied de mon immeuble, je tape le digicode devant un Anglais sans doute un peu surpris.

« Il fait moche aujourd'hui. Et si tu as envie d'avoir une relation avec moi, je dois te présenter à mon chat. »

La bonne excuse tiens. Trois étage plus tard, nous voilà dans l'entrée de mon appartement. Rien de bien extraordinaire. Il est plutôt bien situé, il n'était pas très cher et j'ai fait une très bonne affaire. Des murs propres, un brin de déco geek, un parfum d'ambiance qu'on achète en super marché pour que ça sente bon. Ah, et après on ne me croit pas quand je dis que je suis ennuyeux comme gars ?

« J'ai du café, du thé et du lait d'avoine pour toi si tu veux. ça te feras du bien de boire un truc chaud non ? »

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MessageSujet: Re: [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas EmptyMar 16 Mai 2023 - 15:20

  • Thomas Anderson
  • Jun Goodfellow
It’s you I can’t deny

Je me perds dans cette nouvelle relation. Je ne suis pas sûr de ce que je veux, et ça m’emmerde. C’est la première fois que je fais autant d’efforts, que je me prends au jeu du petit copain mignon qui cherche à impressionner son date. Au final, il ne s’est encore rien passé entre lui et moi, et plus le temps évolue, plus je crains le jour où nous allons passer à l’étape supérieure. Hell, on ne s’est même pas encore embrassés! Pourtant nous avons passé des heures ensemble, en particulier lors de ce second date à Central Park. Il a de la conversation ce petit, et ensemble, nous avons refait le monde. Malheureusement pour moi, l’instant a été gâché par mes addictions, cette sensation de manque que je fuis quotidiennement en m’enfermant dans les toilettes l’espace de quelques minutes. Difficile de justifier une disparition au milieu d’un parc comme ça, surtout alors que nous passons un si agréable moment tous les deux. J’ai craint qu’il comprenne ce qu’il se passait, qu’il sache interpréter les signes; heureusement pour moi, Jun semble ne pas avoir d’antécédents de drogue ou d’alcool.

J’ai pu me calmer dès l’ouverture des commerces, le lendemain matin. Un café sympathique, éthique et vegan, qui semble lui avoir beaucoup plu. Sans se concerter, nous avons décidé qu’il me montrerait la nature que je ne peux voir au milieu de cette jungle de béton, tandis que je privilégie les commerces responsables qui montrent que certains parviennent à tordre les codes du capitalisme pour proposer quelque chose de nouveau. L’un comme l’autre, nous offrons des preuves d’affection. Et pourtant, toujours pas de baiser.

J’ai prévu le coup, cette fois. J’ai fait attention à ma consommation, de sorte qu’il me reste plusieurs heures avant de devoir m’isoler à nouveau. C’est donc apprêté et sûr de moi que je rejoins notre point de rendez-vous, une station de métro proche de son appartement. Je sais où il habite depuis le premier soir, en vérité; pas que je l’espionne, mais…bon, certes, je l’ai un peu espionné. J’étais curieux de savoir où il fuyait, au cas où je doive le croiser “par hasard” s’il me posait un lapin. Je n’ai pas eu besoin de m’en inquiéter au final, puisqu’il a honoré notre rendez-vous…et ceux qui ont suivi. Alors je peux rester creepy en secret.

Il fait moche ce soir, et je me demande comment il va contourner le problème de la météo. Jusque là nous étions toujours en plein air, malheureusement même si j’aime la nature, je trouverais ça incroyablement casse-couilles si nous devions rester sous la flotte à se peler le cul. Mais je pense que lui aussi n’apprécierait pas l’expérience, et ne se l’imposerait pas.

“Jun!”

Il est là, avec son air innocent qui me fait sourire d’un air stupide. Lui comme moi n’avons pas fait vraiment d’efforts vestimentaire; le confort avant tout, et de toute façon, on en apprend bien plus sur une personne lorsqu’elle suit sa routine plutôt que lorsqu’elle se met sur son trente-et-un. Je m’approche, lui fais une accolade amicale - ce qui me paraît toujours aussi étrange, moi qui voudrais tant l’embrasser - et le regarde d’un air surpris.

“Où est-ce que tu m’emmènes comme ça?”

Je reconnais cette rue, et je sais exactement où nous nous rendons. Mais je ne dois pas lui montrer que je sais déjà où il habite, c’est suspect. A la place, je feins l’ignorance et laisse uniquement échapper une expression de surprise à ses paroles.

“Ah oui, bien évidemment, tu m’invites chez toi pour rencontrer le chat!”

J’ai du mal à ne pas me montrer ironique, mais son excuse à deux balles ne tient pas la route. Il voulait que je vienne, non? C’est qu’il est enfin prêt à avancer dans cette relation, passer à l’étape supérieure. Certes, je serais tout de même content de rencontrer ce fameux chat qui lui occupe la moitié de l’esprit; mais ce n’est pas ma priorité, je l’avoue. Dans l’intimité d’un appartement privé, il peut s’en passer des choses, n’est-ce pas?

Nous entrons dans son antre, et je hausse un sourcil devant le côté impeccable de l’endroit. Ca sent bon, c’est propre et parfaitement rangé, et s’il n’y avait pas cette décoration portée sur les jeux vidéos ou les films, on se croirait dans une maison témoin.

“Wow, c’est…hum…très rangé, chez toi.”

Je me sens presque déplacé, j’aurais l’impression de déranger rien qu’en posant ma veste n’importe où. Je choisis donc de mimer ses gestes, retirant veste et chaussures pour les déposer dans l’entrée et le suivre.

“Un café noir, merci. Mais je note pour le lait d’avoine, j’apprécie l’effort!”

Le thé au lait, c’est plutôt avant de dormir ou au réveil que je le prends. J’ai une étrange addiction à la caféine - encore une - qui me permet de rester éveillé lorsque j’en ai besoin, surtout aux alentours de dix-huit heures.

“On fait les choses dans le désordre, toi et moi…tu m’invites chez toi avant de m’embrasser pour la première fois. Mais au moins, je peux voir un peu plus de ton jardin secret.”

Je l’enlace par derrière, mes mains restant chastes pour ne pas le faire fuir si vite, et dépose un doux baiser dans sa nuque. J’attends un signe de sa part, je ne veux pas le brusquer. En même temps, j’espère qu’il se bougera un peu quand même. Je ne sortirai pas de cet endroit avant d’avoir au moins eu un petit bisou, hé!

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MessageSujet: Re: [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas EmptyMar 16 Mai 2023 - 16:00

  • Thomas Anderson
  • Jun Goodfellow
It's you I can't deny
« Je préfère quand c'est rangé. »

Les filles que j'ai eu dans ma vie avaient tendance à apprécier ce côté là de ma personnalité. Je doute d'être le seul homme qui soit organisé sur la planète terre, mais ça doit être relativement rare pour que la gente féminine m'accorde cette qualité comparé aux autres gars. Quand le bazar s'accumule, j'ai du mal à rester productif. J'ai du mal à me détendre, à me sentir à l'aise chez moi. Bah, je suppose qu'on est tous différents. Il y a des gens bordéliques et d'autres non.

Un café noir. Petit hochement de tête, un brin mal à l'aise de me retrouver seul avec lui. Pas parce que je n'en ai pas envie. Mais plutôt parce que je ne sais pas vraiment comment réagir. Face à ma cafetière avec mes deux mugs, je frémis en sentant Thomas venir m'enlacer. Si moi je suis un brin akward, lui... il est plus à l'aise. Et c'est tant mieux. J'esquisse un petit sourire lorsque je sens ses lèvres dans ma nuque et ferme les yeux pour profiter de cet instant.

« C'est pas trop tard pour corriger le tir, non ? »

C'est vrai qu'on ne s'est pas encore embrassés lui et moi. Ce n'est pas l'envie qui manque, mais plutôt l'occasion. Au moins ici, je sais que personne ne va nous regarder faire ça, ni nous juger. Il y a toujours un risque. Et puis en réalité, même avec une fille, j'évite les démonstrations d'affection en publique. Se donner la main, ouvrir une porte au restaurant... Oui. Un bisou ? C'est beaucoup plus rare. C'est parce que je n'aime pas être le centre de l'attention, je n'aime pas qu'on me regarde et encore moins qu'on m'entende. Avec Thomas c'est un peu différent. Personne ne s'est trop attardé sur nous deux, malgré ma voix. Il a cet avantage -et moi aussi, en réalité- d'être un peu en dehors de la norme physiquement. Parfois ça dérange les gens et ils n'osent pas fixer pour ne pas être malpolis. Il y en a même qui doivent penser que nous sommes des repris de justice. Quoi que, à New York les gens sont bien plus ouverts. Si j'étais encore en Alabama avec tout mes tatouages actuellement, je serais devenu une source de rumeurs dans mon patelin : le crackhead accro à la meth, ou quelque chose du genre. Jun le buisson qui a toujours été bizarre et qui à l'âge adulte est devenu un camé parce qu'il n'a pas d'amis. C'est le problème des petites villes du fin fond de l'Amérique où tout le monde se connaît. A New-York, j'ai cet avantage : personne ne sait qui je suis, personne ne connaît mon passé, personne ne se doute généralement de ma mutation qui est fort heureusement facilement dissimulable.

Lâchant ma cafetière le temps que l'eau chauffe pour nous faire du café à tous les deux, je me retourne. Appuyé contre mon plan te travail,  coincé entre Tom et ma cuisine. Mon regard plongé dans le sien, un petit sourire sur le visage. Pas spécialement serein, mais ressemblant plutôt à celui d'un adolescent un peu transit et impatient de découvrir l'amour pour la première fois. Impossible de savoir s'il est le bon. Je ne désespère pas de trouver un jour la personne idéale et de rester avec pour toujours. C'est mon côté d'éternel romantique fleur bleue. Passant mes bras autour de ses épaules, je m'approche pour déposer mes lèvres contre les siennes. Un premier contact timide, mais qui rapidement se transforme. Nos voulons tous les deux profiter de ce premier baiser, et puisque nous sommes déjà des adultes... Nous sommes plus confiants quand à la marche à suivre lors d'un baiser.

« Tu es rassuré ? »

Au cas où il aurait douté de mes intentions, elles sont désormais claires. Les siennes aussi, puisqu'il ne m'a pas repoussé. Tom a réussi à me donner le courage de faire le premier pas pour entamer officiellement cette relation. Je ne suis pas du genre à embrasser les gens sans donner suite, même si je sais bien que certains flirtent comme ça. C'est juste clairement pas mon truc. Un sourire sur le visage, j'attrape sa main un court instant pour la serrer dans la mienne avant de me retourner pour verser la sacrosainte caféine dans les mugs. Si lui boit son café noir, j'ajoute du sucre dans le mien ainsi que le fameux lait d'avoine. J'étais tellement préoccupé de bien faire pour lui, que je n'ai pas pensé à reprendre du lait classique pour moi !
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MessageSujet: Re: [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas EmptyJeu 18 Mai 2023 - 12:30

  • Thomas Anderson
  • Jun Goodfellow
It’s you I can’t deny

Je crois qu’il s’est rendu compte lui aussi de la bizarrerie de la chose. Je sais qu’il est pudique, j’ai remarqué qu’à chaque fois que je lui donnais la main, il regardait à droite et à gauche pour s’assurer que personne ne nous remarque. C’est incroyablement évident, mais je lui laisse quand même cette sécurité quant à ses actions avec un autre homme. Serait-il aussi prudent s’il traînait avec une femme? Rien n’est moins sûr. En tout cas, avec nos dégaines, nous faisons déjà tache dans le paysage. Pas tellement en centre-ville, la mégapole étant cosmopolite, cependant éloignez vous un peu des zones d’activité principales et vous retrouvez les regards désobligeants de la populace. J’ai l’habitude, depuis le temps.

Il me fait face à ma grande surprise, et j’avoue que cette position me donne des idées…euh…pas très catholiques. Je les chasse bien vite cependant; je n’ai aucune envie de le traumatiser, et ce n’est clairement pas le moment. Pas alors qu’il m’a enfin laissé l’approcher suffisamment longtemps pour pouvoir me permettre des gestes affectueux envers lui, pas alors que je suis dans sa cuisine après avoir été généreusement invité dans son appartement.

Sa façon de me regarder fait tout de même battre mon coeur un peu plus vite. Le silence est tendu, je n’arrive pas à comprendre ce qu’il souhaite. Ou plutôt si, je comprends trop bien, mais j’ai peur de calquer mes propres envies sur les siennes. Si ça se trouve, c’est juste moi qui me monte la tête dans cette histoire! Je reste passif, prudent, ne sachant pas si je peux initier le premier mouvement. C’est qu’il m’a remis à ma place dès le premier rencard, alors depuis, je n’ose plus rien.

Son visage s’approche, et avant que je puisse me poser plus de questions, ses lèvres capturent les miennes en un baiser tant attendu. Les mains sur sa taille, les siennes autour de mon cou, nous sommes enfin enlacés comme deux amants. J’ai du mal à contenir mon excitation et ma joie. Je ne veux pas le lâcher maintenant, et mon instinct primaire reprend le dessus. Nos langues dansent un ballet infini, se mélangeant tandis que nos corps se rapprochent. Si bien que lorsque l’échange se termine, j’ai l’impression d’avoir goûté au paradis. D’ailleurs, je le regarde avec un sourire béat. J’ai l’air d’un idiot, mais j’assume complètement.

“Jun…tu m’as vraiment fait attendre six jours pour me faire passer le meilleur moment de toute ma vie? Damn. C’est ce qu’on appelle faire durer le suspens.”

Et c’est pas fini, je le sais. Je le lâche seulement pour qu’il puisse s’occuper de nos boissons, m’éloignant à regret là où je voudrais l’embrasser encore et encore. Mais je me connais. Ca commence comme ça, et ça finit au fond d’un lit en grillant quelques étapes au passage. Je dois me calmer, même si je rêve de découvrir un peu plus de ce qu’il a à m’offrir. Ce baiser, c’est la dernière chaîne qu’il passe à mon cou. Je ne peux plus partir maintenant, c’est trop tard. Je suis lié à lui.

J’attrape mon café pour en boire une gorgée, grimaçant sous la chaleur inattendue. C’est de moi-même que je mets un peu de distance entre nous, quittant cette cuisine pour rejoindre son salon où je m’installe sur le canapé. Mes pensées tournent encore et encore, intrusives. Elles veulent me transformer en animal qui lui sauterait dessus. Mais j’ai encore assez de lucidité pour ne pas risquer de le faire fuir. J’ai envie de lui…alors ce n’est pas le moment de merder.

“Dis-moi, Jun-Jun…t’as déjà emmené beaucoup de gens chez toi, comme ça? Ou je suis spécial?”

Une partie de moi espère que c’est la deuxième option, mais la logique voudrait que je ne sois pas le premier. Il est jeune, certes, mais aussi mignon. C’est impossible qu’il soit resté chaste et innocent dans cette ville remplie de débauche à tous les coins de rue.

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MessageSujet: Re: [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas EmptyJeu 18 Mai 2023 - 13:50

  • Thomas Anderson
  • Jun Goodfellow
It's you I can't deny
Le meilleur moment de toute sa vie ? Rah, il exagère à peine ! Les yeux levés au ciel avec un petit sourire taquin, je me saisis moi aussi de mon mug de café pour le rejoindre sur mon canapé.

« Je te l'avais dis, que j'aime prendre mon temps et ne pas précipiter les choses. »

Si la réalité est un brin plus complexe, ça reste la vérité. J'ai cette fâcheuse tendance à très vite tomber amoureux, c'est impossible pour moi de m'en empêcher. Un inconditionnel romantique. Mais avec mon pouvoir, j'ai toujours cette peur que les intentions de l'autre soient superficielles. Alors, les faire attendre un peu ? C'est ma meilleure option. Pour les observer, voir s'ils se lassent rapidement une fois habitués à ma voix. Pour voir s'ils s'intéressent un peu à moi en tant que personne à part entière durant quelques dates. Pour tester leur patience afin de savoir s'ils sont sérieux ou non.

« C'est très rare. »

Lui dire qu'il est le premier serait un mensonge. Et je n'aime pas vraiment ça, je suis un garçon plutôt honnête dans la vie. Certains diraient que je suis trop correct comme gars, que c'est un coup à se faire entuber. Peut-être bien un petit peu, mais l'on oublie que je sais souvent être juste bête et discipliné, pour éviter les abus et les débordements. J'attend l'honnêteté des de la part des deux côtés.

« Mon exe copine est venue ici. Mais ça remonte à il y a six mois ma dernière relation. Donc personne n'est venu ici depuis. A part le plombier quand j'ai eu un soucis d'évier en septembre. »

Il le sait, je le lui avais dis lors de l'un de nos rencards cette semaine. Je n'ai pas eu beaucoup d'ex, je n'ai pas enchaîné les conquêtes sans lendemain. La plupart de mes relations ont au moins duré quelques mois. Le plombier quand à lui n'était pas un date, juste un type venu faire son travail pour régler mon soucis. La vraie vie, ce n'est pas comme dans les films érotiques où le gars venu faire des travaux est incroyablement beau, au point de donner des envies tordues à ses clients qui le payent autrement qu'avec de l'argent. Puisque je commence à bien connaître Tom, je sais qu'il va probablement relever l'anecdote du plombier. Une gorgée de café, un petit sourire joueur je précise donc :

« J'ai proposé un café au plombier par politesse pendant qu'il travaillait, mais il n'a pas eu de bisou. »

C'est étrange d'ailleurs, que Tom et moi on se connaisse déjà si bien en si peu de temps. A peine quelques jours, mais nous avons passé toutes nos soirées ensemble à faire connaissance. Si j'ai pour ma part retenu quelques informations sur mon passé, je suppose que lui aussi. Exposer mes traumatismes et mes angoisses immédiatement, je doute que ce soit productif. Il sait le plus important : ma voix me complexe, j'ai peur qu'on s'intéresse à moi pour des raisons superficielles et je préfère les relations plus sérieuses. J'ai besoin d'un peu de temps pour m'ouvrir, besoin de poser des limites pour me permettre d'être plus à l'aise et pouvoir naviguer sereinement avec un ou une partenaire. Parce que le genre m'importe peu, j'ai mentionné une exe féminine, lui est un homme... Bah, ça veut bien dire ce que ça veut dire !

« Toi c'est un peu spécial quand même. Mon exe était venue parce que je déménageais à ce moment-là. On a rompu presque en même temps que mon changement d'appart. Alors quelque part, t'es le premier à venir depuis que c'est vraiment aménagé. »

Mon chat a décidé de se cacher pour le moment. Pas de signe de Party Nuggets, qui doit observer planqué quelque part pour juger si cet inconnu est dangereux ou non. Il finiras bien par sortir de son trou à un moment ou à un autre, je suppose. Au moins quand il aura faim et entendras le son de la boite de pâtée. Bien qu'il ne soit pas habitué à voir d'autres personnes que moi, ici dans notre antre partagée, il finiras par s'y faire.

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MessageSujet: Re: [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas EmptyDim 28 Mai 2023 - 0:10

  • Thomas Anderson
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Prendre son temps, certes. Mais de là à me faire poireauter des jours entiers à me faire espérer, ça, j’avoue que je ne l’aurais pas supporté une semaine de plus! Je me garde bien de lui dire ça, évidemment. Ca ne se fait pas, et ça pourrait peut-être même carrément le repousser. C’est pas pour dire, mais je fais énormément d’efforts pour ne pas le braquer depuis le premier jour. J’ai fait une seule et unique bourde, et j’avais déjà l’impression d’avoir insulté ses grands morts. M’enfin c’est ça la jeunesse de nos jours. Ah, et maintenant je sonne comme un vieux boomer…je ne devrais pas penser ainsi. C’est violent, et ça ne me ressemble pas. C’est juste…que mon esprit est un peu grillé ces derniers temps. Je ne suis déjà pas très net depuis la sortie du labo, imaginez donc ce que ça donne actuellement.

Au moins, je suis rassuré. Je ne suis pas le seul qu’il ait fait patienter comme ça, et il ne semble pas avoir beaucoup d’expériences en matière de relation. Une seule personne qui a pénétré dans son antre ainsi, alors qu’il semble plus proche des trente ans que des vingts, ça fait quelque chose. J’esquisse un sourire amusé lorsqu’il mentionne un plombier tout de même; c’est plus fort que moi, quand je pense “plombier” la première chose qui me vient à l’esprit n’est pas un problème de tuyauterie. Du moins pas celui dont vous pensez tous. Ou peut-être que si? Bande de pervers. Vous êtes pires que moi.

“Ah, même pas un petit? C’est cruel. Le pauvre devait être tout déboussolé. A quoi bon faire plombier si on peut pas se taper le client, hein?”

C’est dingue qu’il ait relevé l’anecdote de lui-même. Est-ce qu'il ne me cacherait pas un petit côté débauché lui aussi? Ou il sait déjà lire dans ma tête…ah, ça pourrait presque filer les jetons. Je préfère penser qu’il n’est pas si différent de moi. Il fait l’innocent en apparence, c’est tout.

Je l’écoute sagement, sirotant mon café sans détacher mon regard de son visage. C’est dingue, avec son pouvoir j’ai l’impression de boire ses paroles à chaque fois qu’il ouvre la bouche. Ca doit être génial au quotidien, que tout le monde soit aussi attentif. Quoique, peut-être que l’effet inverse se produit aussi…est-ce qu’il est possible de l’écouter sans comprendre un traître mot de ce qu’il dit? Peut-être que le son prime pour certains, et les mots deviennent un gloubiboulga sans aucun sens. Qu’est-ce qu’il me disait, déjà?

“Je me sens…privilégié.”

C’est vrai, au final. Je suis le premier…c’est donc une grande étape qu’il passe ici, et je suis honoré d’en faire partie. Je lui offre un sourire charmeur, et dépose ma tasse sur la table basse pour m’installer un peu plus confortablement sur le canapé. Mon bras posé sur le dossier, passé derrière sa nuque, je tente un premier rapprochement. Je ne veux pas le pousser trop loin, mais ici…c’est un peu comme si nous étions dans un cocon intime, un endroit rien que pour nous deux. Quoi qu’il se passe, personne d’autre ne sera témoin. Ca peut être notre petit secret. D’ailleurs, en parlant de secrets…

“Tu sais…moi non plus j’ai jamais emmené personne chez moi. Même quand j’étais encore en Angleterre, j’allais souvent chez les autres, mais moi…c’était sacré. Faut dire que là-bas je vivais à moitié chez ma daronne, à moitié dans des squats. Ca aide pas à nouer des relations durables.”

Un petit rire m’échappe quand je me rends compte que cette révélation me fait passer pour un putain de clochard. Mais hey, j’étais jeune là-bas. Quand je me suis fait arrêter, j’avais vingt-cinq ans…c’est plus jeune que ce qu’il est actuellement. Mais ça, je ne le lui dirait pas. Je ne peux pas me permettre de faire cette bourde, de lui apprendre que j’ai fait de la prison. Derrière ses airs de gros dur - hum - il n’apprécierait peut-être pas d’avoir un délinquant comme petit ami.

“Ici…c’est pareil. J’ai un appart, mais j’oserais pas inviter qui que ce soit. Il est…minuscule, surtout depuis que je l’ai soundproof. Même moi j’y reste pas longtemps, ça me rend claustro. Alors tu le verras pas de sitôt, mais t’inquiètes, tu perds que dalle!”

Nouveau rire de ma part. Mon studio, en réalité, ressemble davantage aux squats que j’ai pu fréquenter en Angleterre qu’à un véritable appart. Déjà parce que je ne suis pas très rangé comme gars, mais aussi parce qu’avec mon nouveau pouvoir, j’ai dû faire quelques…modifications. Cette “soundproof” comme je dis, c’est en réalité des morceaux de mousse un peu partout, qui atténuent légèrement l’extérieur. Personne n’y a mis les pieds depuis que j’y suis, pas même les membres de la mafia. C’est un peu mon safe space, le seul endroit où je suis un tant soit peu en sécurité. Du moins, pour le moment; peut-être que l’appartement de Jun deviendra aussi une safe space, qui sait?

“Ici au moins…on peut parler. Et j’ai l’impression que t’as beaucoup de questions, encore. J’ai pas vraiment de limite, de secret. Alors tu peux tout me demander, si tu veux. Sauf si…causer te met vraiment mal à l’aise?”

Pas de secret…c’est vite dit. Disons que je préfère prendre les devants, me mettre faussement à nu pour protéger les autres de ces fameux secrets. L’ignorance est parfois bien meilleure.

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MessageSujet: Re: [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas EmptyDim 28 Mai 2023 - 22:42

  • Thomas Anderson
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It's you I can't deny
La blague du plombier fait mouche, détend l'atmosphère. Si ce n'est jamais très tendu entre Thomas et moi, surtout en ayant mis une limite dès le départ concernant ma voix, ça aide tout de même à être plus à l'aise. Parce que je suis assez mauvais menteur, c'était donc la vérité : je n'ai pas pour habitude d'inviter les gens chez moi. Il est le premier amant à vraiment mettre les pieds ici, puisque mon exe a vu l'endroit plein de cartons. A bien y repenser, je crois que c'est ce qui a causé notre rupture : j'ai préféré déménager tout seul plutôt que de chercher avec elle. Puisqu'il n'y a plus de gêne quelconque, Tom se livre un peu plus sur sa vie personelle.Tout comme moi il est relativement discret sur le sujet. Mais j'apprend qu'avant de venir aux USA sa situation outre atlantique n'était pas spécialement stable. Qu'ici, son appartement est à priori assez pourri. La faute à ses super oreilles qui entendent trop bien, j'imagine plutôt bien comment il a pu improviser pour isoler le son de son logement. Probablement avec les moyens du bord, des couvertures, des boîtes d'oeuf, de la mousse... Ce genre de trucs pas vraiment esthétiques mais pratiques et surtout nécéssaires pour lui. On pourrait presque parler de besoin vital dans son cas j'ai l'impression.

Je secoue la tête et esquisse un sourire quand il me demande si je suis si mal à l'aise que ça de causer.

« Non t'en fait pas. »

J'ai regardé assez de documentaires de true crime pour savoir que tuer la victime dans un environnement qu'on ne connaît pas au préalable, c'est totalement bâcler le travail. Ce sont des meurtres impulsifs et irréfléchis généralement, des cambriolages qui tournent mal aussi. Si Tom était du genre à avoir des pulsions meurtrières, il m'aurait déjà tué sans penser aux conséquences. A central park de nuit par exemple. Ou il m'aurait attiré dans un endroit qu'il connait bien pour m'assasiner à l'aise. Je ne risque donc, à priori, pas grand chose. Le fait qu'il ait un petit rapprochement me conforte dans mon idée. S'il s'appellait Dahmer j'aurais emis quelques réserves, mais ce n'est pas le cas.

« Mon appartement est une construction assez récente. Normalement, c'est assez bien isolé phoniquement pour toi je pense ?... Il y a toujours le bruit du frigo, les trucs dans l'appartement mais... Les murs sont pas en papier et c'est du double vitrage. »

Plus j'y réfléchit, plus je ne peux m'empêcher de penser que son pouvoir à lui pue vraiment la merde. A tout entendre trop bien, il doit avoir de sacrés maux de crâne parfois. Et il ne peut pas y faire grand chose. Un peu comme moi qui pourrait prétendre être muet mais... C'est clairement pas pratique.

« Je me doute qu'avec tes oreilles, tu dois avoir mal à la tête parfois. Si besoin, j'ai des cachets pôur ça ici. »

Comme pratiquement tout les Américains en fait. A part ceux et celles qui sont toalement anti médicaments et qui préfèrent des huiles essentielles pas franchement efficaces, qui sont des placebo plus qu'autre chose.

« Je connais pas encore très bien tes limites. Je veux dire, ce que tu peut supporter en bruit... »

Question ouverte. Parce que c'est assez important je crois de le connaître à ce niveau-là. Son pouvoir l'handicape au quotidien. Bien plus que moi, qui me contente de parler le moins possible et le plus bas que je puisse.
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MessageSujet: Re: [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas EmptyJeu 29 Juin 2023 - 12:26

  • Thomas Anderson
  • Jun Goodfellow
It’s you I can’t deny

J’ai l’impression qu’il se détend enfin avec moi, je veux dire, plus que d’habitude. C’est étrange, moi qui me targue généralement d’être plutôt bon pour calculer les réactions des autres, je me retrouve comme un con face à Jun. Il est trop différent de ceux que je côtoie au quotidien, lui qui semble être un gentil garçon sans vraiment de casseroles au cul. Au final, c’est pas plus mal. Ca m’apporte un peu de stabilité dont je manque cruellement, dont j’ai toujours manqué. J’aime bien.

Il tente quelque chose je crois, en me vantant les mérites de son appartement. Je ne peux m’empêcher de sourire en coin; est-ce que c’est un message subliminal pour me faire rester avec lui? Ah, mais j’ai une vie qui m’attend ailleurs, mon pauvre Jun. Je ne pourrais pas rester éternellement à tes côtés, sous peine de devoir répondre à un interrogatoire quotidien sur le pourquoi du comment je disparais sans cesse. Mais l’idée est là, et j’apprécie le geste.

“C’est vrai que c’est déjà mieux que chez moi. Mais…”

Mais ça ne suffit pas. Ca ne suffira jamais. Il y a un bail, j’avais entendu parler d’une pièce tellement bien insonorisée qu’elle affichait des décibels négatifs; peut-être qu’à cet endroit-là je pourrais vivre sans appareils, dans un calme total. Là, ce serait cool. En attendant, il y a des endroits meilleurs que les autres. Je soupire longuement.

“Je peux pas prendre de cachets, ça fait absolument aucun effet.”

Il peut se faire une raison tout seul du pourquoi de la chose. Peut-être que j’en ai trop pris étant petit? Peut-être que je suis anti-médicament? Rien de tout ça, évidemment. L’héroïne est dérivée de la morphine, rendant tout anti-douleur inefficace sur moi. Ca donne des situations emmerdantes d’ailleurs, comme quand je rentre d’une mission difficile avec pour seul réconfort mon petit caillou effritable. Oh well, c’est entièrement ma faute, je sais. Au moins je supporte plus facilement le quotidien, hmm.

“Mes limites…ah. Je dois avouer que moi non plus, je ne les connais pas.”

Nouveau soupir de tristesse, mes yeux fixant l’écran de télévision sans le voir. Je n’aime pas me plaindre, je préfère généralement balayer tout ça sous le tapis et passer à autre chose. Mais il l’a demandé…alors autant lui dire la vérité.

“Ca dépend des jours, ce que je peux supporter. Parfois, le moindre son m’irrite, comme celui de l’électricité ou des ondes wifi. Parfois, je peux entrer dans une boîte de nuit et y rester deux bonnes heures. Dans une journée…si je reste dehors, à écouter la ville grouiller, je finis par avoir des hallucinations. C’est comme si tu prenais des champis au petit déjeuner et qu’ils finissaient par faire effet au dîner, quand t’as complètement oublié que tu les avais pris. Parfois c’est marrant, la plupart du temps c’est…un peu chiant, j’avoue. Les appareils aident, ils sont vitaux même, mais si je suis fatigué ou malade, c’est comme si je les avais pas.”

Il n’y a pas que ça, aussi. J’attrape sa main, et l’attire contre moi pour l’enlacer. Maintenant que nous sommes au calme, seul à seul, je peux peut-être lui parler un peu plus.

“Tu sais, bébé…il n’y a pas que mes oreilles qui sont niquées. Mes yeux aussi. Et…beaucoup d’autres trucs en fait. Je suis niqué de partout. T'as bien choisi ton mec, hé!”

Je laisse échapper un petit rire, et dépose un doux baiser sur son front.

“Je vois très bien. Je veux dire…très bien. Tous les détails, de très loin, même la nuit, comme les chats. Du coup je dois mettre des lunettes de soleil dans la journée, dehors…sinon le soleil m’aveugle. C’est chiant aussi. Ca donne des migraines. Mais c’est moins relou que les oreilles. Et parfois, j’ai des jolies choses à observer.”

Je le jauge de haut en bas, appréciant la vue. C’est aussi pour ça que je l’ai choisi, celui-là, entre autres choses. L’apparence. C’est triste je sais, mais il faut bien commencer quelque part!

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MessageSujet: Re: [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas EmptyMar 4 Juil 2023 - 18:35

  • Thomas Anderson
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It's you I can't deny
Même si je m'en doutais fortement, Thomas me confirme à quel point c'est handicapant d'entendre trop bien. C'est que c'est trompeur quand on le voit avec ses appareils auditifs, la première impression que l'on a c'est qu'il est mal entendant. Je suppose donc que certaines personnes se mettent à lui parler plus fort pour qu'il entende, rendant ainsi sa vie encore plus chiante qu'elle ne l'est. Ses limites sont floues, malheureusement il a des jours avec et des jours sans de ce que je comprend. Parfois sa tolérance est plus élevée, et j'espère qu'aujourd'hui tout se passera calmement pour lui. Nous sommes ici pour profiter tous les deux et ça me rendrait triste qu'il doive écourter son passage chez moi pour courir se réfugier dans son appartement capitonné histoire d'être soulagé. De ne pas vriller totalement à cause du bruit parasite de mon appartement.

D'ailleurs. Thomas se confie un peu plus, en m'annonçant qu'il n'y a pas que son ouïe qui est plus développée que la moyenne. Sa vue aussi. J'esquisse un petit sourire à sa remarque de lover du dimanche et caresse simplement sa joue d'un geste tendre en lui adressant un clin d'œil. Je suis bien conscient d'être un garçon assez agréable à regarder. Grand brun plein de tatouages, ça a tendance à plaire. J'ai une bonne peau en plus, et je fais attention à l'entretenir pour ne pas avoir des boutons ou autre.

« Deux sens sur cinq, c'est déjà pas mal. Au moins, dans ton malheur... Faut te dire que t'as pas l'odorat en plus, parce que certains coins de New York ne sentent clairement pas la rose. »

Que ce soit la grosse pomme ou n'importe quelle grande ville des États-Unis -voire même du monde, mais je ne peux pas l'affirmer n'ayant jamais quitté les USA-, il y a toujours des quartiers un peu plus insalubres que d'autres. Même à la campagne ça peut parfois sentir mauvais. Pour peu qu'on vive à côté d'un champ, quand ils sortent de quoi fertiliser les terres de manière naturelle, si vous voyez ce que je veux dire hm.

« Je sais que j'ai pas choisi le gars le plus en forme sur le marché. Pourtant c'est celui-là que je veux et pas et un autre. »

Bah, on a tous des problèmes dans nos vies. Je relativise la chose en me disant que lui, c'est une mutation. Mais il aurait aussi pu avoir les genoux en vrac ou quelque chose du genre. Au final ça ne change pas grand chose, c'est avant tout la personne qui m'intéresse et l'affinité qui en découle ou non. Je ne suis pas forcément sorti avec les nanas les plus jolies du coin, ni avec les gars les plus intelligents. Je n'ai d'ailleurs pas spécialement enchaîné les conquêtes. J'aurais pu, avec mon don de sirène. J'en ai joué parfois par ennui, par envie d'être rassuré quant à mon potentiel de séduction. Mais j'ai toujours regretté d'avoir potentiellement créé un sentiment d'attirance un brin biaisé chez mes victimes.

« Je ne t'ai rien caché moi. C'est vraiment... Juste ma voix. Rien d'autre. »

D'un côté je comprend qu'il ne m'ait pas tout dit du premier coup. Sans doute qu'il avait peur de me faire partir en courant. Mais d'un autre, je suis tout de même un petit peu vexé qu'il ne m'ait pas fait confiance. Pour ma part, je me suis livré rapidement à lui sur mon pouvoir. Même si Tom avait déjà deviné dès le début que quelque chose clochait chez moi, j'aurais facilement pu mentir pour me cacher. Cependant, j'ai décidé de jouer carte sur table. Ah. Il faut que je le pardonne d'avoir oublié de mentionner ses yeux. Ce n'est pas un mensonge, juste un oubli, n'est-ce pas ?

« Tu n'as rien d'autre à m'avouer tant qu'on est dans les confidences toi et moi ? »
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MessageSujet: Re: [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas [Terminé] It's you I can't deny ft. Thomas EmptyJeu 6 Juil 2023 - 11:03

  • Thomas Anderson
  • Jun Goodfellow
It’s you I can’t deny

Je ne peux m’empêcher de sourire à sa réflexion sur l’odorat. C’est une façon de voir les choses, que de se dire que j’ai tout de même gagné quelque chose dans cette histoire. Ca me fait aussi penser que peut-être ceux qui m’ont fait subir ces horreurs cherchaient à améliorer tout ce qui faisait de moi un être humain, peut-être planifiaient-ils d’augmenter également le reste…après tout, ma peau résistante n’est-elle pas le résultat de tests sur le toucher? C’est encore quelque chose de très flou pour moi. J’ignore où ils voulaient en venir, et je dois avouer que je n’ai pas très envie de me plonger là-dedans. La recherche de mes souvenirs, du reste des Black Dahlia et ma petite vengeance sur mes tortionnaires prime sur ces petites expériences. Je verrai ça plus tard.

Songer à mon passé brisé fait se faner le sourire qui s’était pourtant accroché à mes lèvres, cependant entendre à nouveau la voix si douce de Jun me ramène à la réalité. C’est que j’ai du mal à rester les pieds sur terre au quotidien. C’est aussi pour cette raison que j’ai évité jusque là de passer trop de temps en compagnie de ma jolie sirène; je n’ai aucune envie qu’il me voit dériver, qu’il me regarde plonger dans les abysses où j’ai un billet d’entrée gratos.

“Je suis sûr que tu as encore plein de secrets en toi, Jun-Jun…mais parfois, on ne veut pas s’embarrasser devant quelqu’un qu’on aime. Alors on garde tout pour soi, c’est plus simple.”

Je vois déjà où il veut en venir, avec son regard accusateur et ses questions à peine planquées. Il tente de me mettre à nu, peut-être pour savoir s’il peut me faire confiance. J’aimerais accéder à sa requête…malheureusement, je ne peux rien lui dire. Je ne peux pas lui avouer que je ne suis pas né comme ça, que je suis sans papiers, que je travaille avec des gens louches et m’enfile des trucs pas nets à longueur de journée. Non, il y a des choses qu’il vaut mieux passer sous silence. J’esquisse un sourire attendri en le regardant dans les yeux, et caresse doucement une mèche de cheveux.

“Rien de plus. C’est déjà pas mal, tu crois pas?”

Ma vie est un cauchemar, mais c’est un cauchemar que je préférerais laisser sur le pas de cette porte. Si tout va bien entre lui et moi, cet appartement pourrait devenir un havre de paix. Un endroit où je me ressource, où j’oublie qui je suis et ce que j’ai fait. Si je commence à altérer ça, à polluer cet air comme j’ai pollué celui de mon propre appartement, je n’aurai aucun répit. J’en ai cruellement besoin, et j’ai besoin de contact avec quelqu’un également. J’aimerais pouvoir tout lui dire, tout lui avouer…personne ne peut se targuer de connaître toute ma vie, dehors. Chaque personne que je rencontre a le droit à quelques secrets. Mes amis ne connaissent rien de mon passé, ni de mon implication avec la mafia. Ladite mafia en sait déjà plus, mais ignore mes véritables intentions et l’existence de Jun…du moins je l’espère. Quant à Jun, il pense simplement que je suis un type un peu paumé, droit dans ses bottes malgré son apparence, avec des convictions mais sans un sou. C’est comme…comme si je jouais plusieurs rôles dans une pièce de théâtre, comme si le jour où quelqu’un apprend la totalité de cette histoire mon monde s’écroulera.

Sérieux tout à coup, je prends délicatement le visage de ma sirène entre mes mains, les yeux toujours plongés dans les siens.

“Pour te dire la vérité, Jun…moi aussi, j’ai des secrets. Mais ce sont des choses difficiles à communiquer, qui me font encore mal aujourd’hui. Alors comme toi tu m’as mis des limites, je vais devoir en mettre entre toi et moi. J’aimerais ne pas en parler. Que tu ne me poses pas de questions dessus. C’est…ça me blesse encore beaucoup, et le silence m’aide à guérir. Tu comprends?”

Un mensonge, encore une fois. Je me sens mal de lui cacher tout ça. Comment pourrions-nous espérer avoir une relation stable si nous ne pouvons être sincères l’un envers l’autre? Autre que cette crainte de l’impliquer dans quelque chose qui risque de le tuer, j’ai aussi peur d’être dénoncé. Si je lui dévoile absolument toute ma vie, mes pouvoirs, d’où je viens, il me livrera aux flics, n’est-ce pas? Les flics rapporteront mon existence à leurs supérieurs, qui donneront l’alerte à ceux qui géraient le laboratoire…je retournerai en taule, puis serai récupéré comme cobaye pour reprendre leurs expériences. Rien que d’y songer, j’en ai des frissons. Je me rassure seulement en déposant un doux baiser sur les lèvres de Jun, et ce geste suffit à réchauffer mon coeur.

“Je t’aime. N’en doute pas un seul instant. Je…je crois que j’ai jamais été autant attiré par quelqu’un de toute ma vie. C’est tôt, je sais, mais c’est la vérité.”

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