« La vie c'est des étapes... La plus douce c'est l'amitié... La plus dure c'est la séparation... La plus pénible c'est les adieux... La plus belle c'est les retrouvailles. »
Très douée pour dévier les sujets qui l’incommodent, Jean excelle également en sujets incommodants pour les autres : quand bien même ne veut-elle pas s’épancher outre mesure sur sa perdition scolaire ET sur sa perdition amoureuse, elle n’a aucun scrupule à s’engouffrer dans la brèche de la curiosité concernant les histoires de coeur de son amie.
À peine revenue de son voyage, n’ayant peut-être même pas encore défait ses bagages, voilà que la belle Ororo est assaillie de questions concernant ses préférences physiques : « Heu bah… Heu… C’est-à-dire… » Elle bégaye, c’est mauvais signe. Ou bon signe. Elle a peut-être quelque chose à raconter. Un amoureux (ou amoureuse) trouvé.e au cours de son voyage et ramené.e dans les valises ? Ou tragiquement laissé.e derrière elle ? Curieuse comme un pou, Jean hausse ses sourcils avec une impatience presque enfantine, l’air de dire « allez, dis-moi tout, je t’écoute et je veux tout savoir » qui est presque amusant à observer. « C’est-à-dire ? » Répète-t-elle d’une voix joyeuse pour l’encourager à parler, son menton se baissant même de quelques degrés, dans l’attente d’une réponse qui, elle l’espère, révélera que son amie a trouvé le bonheur aux côtés de quelqu’un. Mais, grandement pudique sur ses sentiments, la Tornade ne partage rien, même pas une miette !
« Tu n’as rencontré personne au cours de ton voyage ? » Se reculant de quelques degrés sur le lit, elle appuie son dos contre le mur et attrape même un coussin qu’elle applique contre son ventre, ses mains se croisant contre ce dernier. Visiblement, elle n’est pas prête à décamper. Le sujet est trop intéressant pour le laisser filer.
Mais comme les histoires d’amour d’Ororo demeurent un mystère, Jean, infatigable et soudainement revigorée par une prompt curiosité, change de discours et demande plutôt ce qu’elle aime : les blonds ou les bruns ? Elle a oublié les roux. Ils sont importants, les roux. « Je ne sais pas ! Le physique ne fait pas tout ! » Poussant ses lèvres en avant dans une sorte de petite moue, elle tourne son menton vers son amie pour l’observer quelques secondes avant de répondre, d’une voix amusée : « Arrête ! C’est ce qu’on dit tous mais c’est normal d’avoir des préférences physiques. Quand tu vois quelqu’un la première fois, tu n’as pas son pédigrée ! » C’est pas pour les chiens, ça ? « Enfin, je veux dire. Le caractère n’est pas inscrit sur le front. » Voilà Jean, c’est mieux.
Secouant légèrement son menton, elle tourne pleinement ses épaules vers la belle Ororo en reprenant la parole, se disant que, si elle ouvre la voie de la confidence, son amie la suivra peut-être. « Moi, pas exemple, j’aime les bruns. Plus grand que moi, un peu musclé mais pas trop et les yeux… Peu importe. » Voilà. Maintenant, elle observe Ororo avec insistance et avec un grand sourire aux lèvres, l’air de dire à ton tour !
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
Ororo Munroe Storm
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Et voilà, la télépathe est bien installée dans la brèche que tu venais tout juste de lui fournir. C'est le genre de conversation qui te met clairement mal à l'aise. Cette discussion est comme une chenille qui serait sur ton bras. Tu tentes bien d'esquiver le sujet et de passer à autre chose, mais elle reste collée à toi. Si tu as rencontré quelqu'un dans ton voyage ? Il y avait bien ce type qui était avec toi dans l'association et qui était plutôt mignon, il fallait l'avouer, mais vos rapports sont simplement restés amicaux entre lui et toi. Osman, qu'il s'appelait. C'était l'archétype du type grand et athlétique. Le chef du village où tu étais, plaisantait souvent d'ailleurs sur le fait que vous formeriez un beau couple. Voilà que Jean ressemble à ce chef du village d'ailleurs… Lui aussi n'hésitait pas à faire exprès de te mettre dans l'embarras avec les relations amoureuses. Le fait que tu rougissais était un signe qui l'amusait beaucoup.
« Non, non… désolé. J’aimerais vraiment te donner quelque chose à te mettre sous la dent. » Tu viens te frotter la tête d’un léger geste de gène« Mais, il ne sait rien passé avec Osman. »
Hein ? Non… Tu ne viens pas vraiment de faire ce genre d'erreur là ?! Le malaise dont tu fais preuve te déboussole totalement pauvre petite tornade. Jean n'a jamais parlé de Osman. Normal, vu qu'elle ne le connait pas et tu ne lui as jamais parlé de lui. Pourquoi est-ce que tu penses à lui tout à coup, d'ailleurs ?! Étant, sur sa belle lancée, la rouquine continue son assaut en t'expliquant qu'il est normal d'avoir ses préférences pour avoir son pédigrée par la suite. Pourquoi elle parle de pédigrée ? Ah, c'est bon tu as compris. Le physique permet d'avoir un aperçu, il peut être trompeur, mais c'est logique d'avoir des goûts au niveau de l'apparence. Pour elle c'est : plus grand qu'elle, musclé, mais pas trop, brun et peu lui importe au niveau des yeux. Elle est en train de commander un menu à McDonald ou quoi ? Voilà qu'elle attend à nouveau une réponse de ta part… Misère, tu vas devoir jouer le jeu. Mais, tu n'y as pas vraiment réfléchi ! Bon… Essai d'y allez à l'instinct. Comme ça plus vite se sera fait et plus vite vous passerez à autre chose.
« Bah… Je dirais… » Arrête de bégayer ! Un peu de prestance, que diable ! « Plus grand que moi et… » Et ??? « J'aime bien les métisses ou d'afro-descendance. Le regard un peu mystérieux. On pourrait appeler ça des métisses mystères ?»
Oui voilà, fait de l'humour pour tenter de dévier le sujet. C'est sûr et certain qu'elle va tomber dans le panneau… Spoiler ? Pas du tout en fait. En revanche, tu lui dis la vérité sur ce coup. Même si tu as dû un peu te faire violence pour lui lâcher quelque chose. Avec ton passé et les évènements qui se sont déroulés, notamment la mort de Shane, tu en avais presque oublié que tu étais une jeune fille qui avait ses besoins, ses désirs et ses goûts. Même si la discussion te met légèrement mal à l'aise, tu l'apprécies tout de même. Tu ne saurais pas comment décrire cela. Une conversation normale entre fille est plaisante et cela fait un moment que tu n'en avais pas eu. C'est pour cela que tu es si maladroite sur le sujet, tu avais presque oublié la sensation que cela faisait. Jean est quelqu'un d'exceptionnel en partie pour cela. Ses gestes du quotidien et ses petites taquineries la rende super attachante. Attachiante, parfois, mais surtout gentil et attentionné.
« Le roi T’Challa est super beau par exemple ! Il y a aussi le faucon chez les Avengers qui est plutôt mignon… »
Tu avais presque oublié le prince d'Atlantis que tu avais rencontré à Brooklyn et qui avait aussi son charme, mais il a un caractère de cochon… Attention à toi. Tu es en train de te prendre au jeu. Les ragots entre fille ne sont pas si désagréables que cela lorsque tu y penses. Tu serais presque tenté de continuer la conversation avec elle. Est-ce qu'elle ne venait pas d'entrer dans ton petit jardin secret ? Sans aucun doute.
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Dernière édition par Ororo Munroe le Dim 3 Déc 2023 - 20:42, édité 1 fois
« La vie c'est des étapes... La plus douce c'est l'amitié... La plus dure c'est la séparation... La plus pénible c'est les adieux... La plus belle c'est les retrouvailles. »
Mais, il ne sait rien passé avec Osman dit la malheureuse Tornade assaillie de questions, ne se rendant pas compte du séisme qu’elle vient de provoquer dans l’esprit de la jeune femme. Ses paroles ne sont pas tombées dans l’oreille d’une sourde mais d’une rousse qui, yeux écarquillés et sourcils relevés, l’observe avec un air aussi surpris qu’intéressée. « Osman ? » Répète-t-elle avec une voix malicieuse, en ondulant son menton de gauche à droite comme pour se moquer gentiment de la maladresse de son amie ; à force de la cuisiner avec ses questions curieuses, elle a fini par craquer. « Et qui est ce Osman ? » Mais elle ne compte pas s’arrêter là et, tapotant le coussin qui repose entre ses cuisses, elle poursuit avec une voix enjouée : « Raconte ! Tu l’as connu comment ? Il était comment ? Tu n’as pas une photo ? » Ou plusieurs. Et même des vidéos. Voire son CV.
La mention d’Osman amène Jean à commander un menu BestOf Brun-YeuxAuChoix-Grand, faisant ainsi la liste des caractéristiques physiques de ce qui lui plait chez un homme : ce n’est pas totalement gratuit puisque, confidence pour confidence, elle attend qu’Ororo en fasse de même. La précieuse information arrive alors : Ororo possède un penchant pour les métisses ou les afro-descendants, avec un regard mystérieux… Le premier point, Jean comprend parfaitement, le deuxième la rend un peu plus perplexe : c’est quoi au juste, un regard mystérieux ? Les paupières légèrement plissées, elle retient un petit rire à la plaisanterie de son amie, ne pouvant s’empêcher de demander cependant : « Ça veut dire quoi un regard mystérieux ? Comme ça ? » Prenant un air lointain, elle lève légèrement le menton en gardant ses paupières plissées, faisant semblant d’être ailleurs, perdue dans ses pensées ; dans l’attente de la confirmation ou de l’infirmation, elle reste ainsi quelques secondes avant de rire de bon coeur. Il faut qu’elle sache quoi chercher pour trouver l’âme-sœur d’Ororo !
« T’Challa est très charmant mais il habite trop loin ! » sous-entendu : tu ne partiras pas d’ici.« Sam Wilson vit à New-York. Tu sais que je peux avoir son adresse... Il me suffit de lire l’esprit des bonnes personnes pour le trouver… » Elle parle comme une psychopathe ayant oublié la déontologie des télépathes mais, évidemment, c’est dit avec humour. Enfin, concernant Jean et sa passion à jouer les agences matrimoniales, sait-on jamais. « Moi, je préfère Thor… Ahalala, tu as vu ses muscles ?! Hulk est trop vert, Bucky est charmant mais il a un air de bouledogue dépressif, quant à Clint, il est trop vieux. Natasha, par contre, était canon. » Promis, elle ne dit pas ça parce qu’elle était rousse. Les Avengers en prennent pour leur grade mais, heureusement, personne ne sera jamais au courant de cette conversation ; c’est le secret de deux amies.
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Ororo Munroe Storm
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Elle répète le nom de Osman en te demandant de qui il s'agit au juste. Et voilà, tu devais t'en douter ! En même temps tu tends le bâton pour te faire battre… La jeune rouquine te fait parfois penser aux petites fouines qui renifle les choses à la recherche de nourriture. Sauf qu'elle, c'est la recherche de potins qui l'intéresse. Il va falloir que ces coups de chauds s'arrêtent un jour et tu pensais avoir atteint ta limite au niveau des rougissements de ton visage. Apparemment, ce n'est pas le cas. De plus, tu ne sais vraiment pas pourquoi le souvenir de cet homme vient à toi tout à coup. Certes, il était bien bâti… Mais, tu ne l'avais pas dans la peau non plus, il ne faut pas exagérer. C'est toujours au mauvais moment que tu penses à des choses étranges. Dans tous les cas, elle attend une énième réponse de ta part et tu te contentes alors d'agiter les mains, de manière pas du tout suspecte d'ailleurs, pour lui signifier que ce n'est pas un sujet si important que cela.
« Nan nan, ce n’est personne ! Enfin si c’est quelqu’un qui existe, mais ce n’est pas très important… » Ton regard croise le sien et tu te mets à rire en la voyant peut-être douter « Arrête de me regarder comme ça ! C’est juste un gars gentil qui travaillait avec moi dans l’association où j’étais, je n’ai rien sur lui ! J’sais même pas pourquoi je pense à lui, en plus... »
Lorsqu’il vient le moment où tu dois définir exactement tes critères de beautés sur le plan masculin, Jean se met à être perplexe sur ce que tu es en train de lui dire. Elle ne voit pas ce qu’est un métisse mystère. Ouais, pour dire la vérité, toi aussi tu ne sais pas trop ce que tu es en train d’affirmer. Tu aperçois brièvement le truc dans ta tête, mais les explications restent floues. Heu… Qu’est-ce que la télépathe est en train de fabriquer là ? Elle plisse les yeux et fait une tête vraiment bizarre. Elle n’est pas en train d’imiter un métisse mystère, là ?! Tu éclates de rire à ton tour et presque en même temps qu’elle. Son visage est vraiment trop drôle ! Elle pourrait se reconvertir pour faire des grimaces si elle le souhaitait. De plus, elle le fait d’une manière tellement caricaturale que tu t’imagines la chose dans ton esprit. Tu reprends ton souffle et tu viens sécher une petite larmichette. Si ça continue, tu vas vraiment partir en fou-rire.
« Je n’ai pas mon appareil photo sous la main, tu as vraiment de la chance. Tu devrais voir ta tête ! »
Vu que tu es rentré sur le terrain des Avengers, c'est naturellement qu'elle continue sur le chemin du jugement physique des super-héros. Sa majesté du Wakanda est trop loin. Dommage, cela aurait été cool d'être princesse d'un pays et d'avoir des bijoux, de vivre dans un château et d'avoir son prince charmant. Pour ce qui est du faucon, elle insinue pouvoir lire dans l'esprit de certaines personnes pour avoir les bons tuyaux. Hein ?! Sans crier gare, tu viens prendre un coussin qui était à côté de toi pour venir le lancer gentiment dans la tête de la rouquine « Nan mais, tu t'entends ?! Tu sais que tu parles à ton ancienne enseignante, j'espère ? » Bien entendu, tu réponds à son trait d'humour par du second degré. Pour elle, Thor est son critère préféré parce qu'il a des gros muscles, Hulk est trop vert, Bucky le bulldog et Hawekeyes est trop vieux. Pour ce qui est de Natasha Romanoff… Tu ne sais pas. Tu n'es pas tellement attirée par le sexe fémi… Attends une seconde. Est-ce que Jean vient vraiment de dire qu'elle la trouvait canon ?
« Thor il est musclé c’est vrai, mais un peu trop barbu pour moi… Pour ce qui est de Natasha Romanoff, bah je ne sais pas. Oui elle est belle, mais elle ne m’attire pas plus que cela. C’est le cas pour toi Jean ? »
Ahah ! À ton tour de poser les questions ! La rouquine ne croyait quand même pas avoir le monopole des interrogatoires malaisant tout de même, si ? Si la télépathe est bisexuelle, alors cela t'avait totalement échappé. C'est une autre facette d'elle que tu pourrais découvrir. De toute manière, chacun est libre de découvrir de nouveaux horizons s’il le souhaite.
« La vie c'est des étapes... La plus douce c'est l'amitié... La plus dure c'est la séparation... La plus pénible c'est les adieux... La plus belle c'est les retrouvailles. »
La fouine, en action, ne délaisse pas la piste ô combien intéressante qu’elle a déniché : la piste se nomme Osman mais le sentier ne délivre pas tellement d’autres informations à son sujet alors il va falloir creuser ! Jean, sortant sa pelle, entame alors les supplications : « Allez, dis-moi ! S’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît ! » « Nan nan, ce n’est personne ! » Comment ça, c’est personne ? Elle fronce les sourcils en poussant ses lèvres en avant dans une moue boudeuse, l’air dubitative. Mouais, il a bon dos, Personne. « Enfin si c’est quelqu’un qui existe, mais ce n’est pas très important… » Rassurée sur le fait qu’il existe — bien qu’elle n’en doutait pas, Jean retrouve son sourire malicieux pour répondre, sur le même ton : « Si ce n’est pas important pourquoi tu refuses d’en parler, hein, hein, HEIN ? » Arquant l’un de ses sourcils, elle attend la réponse en écarquillant légèrement ses yeux, ayant l’air de lui tendre un piège dans lequel Ororo ne peut que tomber. « Arrête de me regarder comme ça ! C’est juste un gars gentil qui travaillait avec moi dans l’association où j’étais, je n’ai rien sur lui ! J’sais même pas pourquoi je pense à lui, en plus... » « Moi je saaaaaiiiiiiiiis…. » Un sourire niais aux lèvres, elle penche son menton sur le côté en haussant de nouveau ses sourcils d’un air volontairement suspicieux ; la fouine n’a donc pas fini de creuser.
L’imitation du métisse-mystère n’a pas vraiment l’effet escompté : pourtant, elle y a mis tout son coeur ! « Je n’ai pas mon appareil photo sous la main, tu as vraiment de la chance. Tu devrais voir ta tête ! » Fronçant son petit nez, elle secoue son menton rapidement en ayant l’air de râler, avant de rire à son tour. « T’es jalouse de mon talent, c’est tout. » Elle ne sait pas imiter les métisses-mystères mais elle sait exprimer ce qu’elle aime chez les hommes : une fois son avis donné sur les Avengers, elle annonce qu’elle peut retrouver le beau Faucon en moins de temps qu’il ne faut pour le dire ; sa générosité, son altruisme et sa passion pour jouer les agences matrimoniales aux dépends de son entourage est récompensé par un coussin qui vient lui atterri en pleine figure. « AIE ! » Non, elle n’a pas eu mal, c’est un réflexe. Et un élan de drama-queen. « Nan mais, tu t'entends ?! Tu sais que tu parles à ton ancienne enseignante, j'espère ? » Un grand sourire amusé aux lèvres, elle entoure l’arme-coussin de ses bras en demandant, l’air faussement outrée : « Et est-ce que mon ancienne enseignante se rend compte qu’elle vient de frapper une ancienne élève ? » Elle rajouterait volontiers « je vais le dire à Charles » mais il donnerait raison à Ororo, alors…
« Thor il est musclé c’est vrai, mais un peu trop barbu pour moi… Pour ce qui est de Natasha Romanoff, bah je ne sais pas. Oui elle est belle, mais elle ne m’attire pas plus que cela. C’est le cas pour toi Jean ? » Qui est Jean ? Est-elle encore de la pièce ? Probablement pas puisque, figée, elle regarde Ororo en papillonnant des cils — heureusement, on sait qu’elle est encore vivante comme ça. « Euh… » Oui ? Non ? Elle semble hésitante, craignant la façon dont Ororo va accueillir la nouvelle ; elle espère que cela ne changera rien entre elles, surtout. « Je crois, oui. » dit-elle d’une voix assagie et bien plus sérieuse, bien qu’un élan de nervosité passe dans ses veines puisqu’elle se met à triturer le coussin en disant, d’une voix presque apeurée et honteuse : « C’est une mauvaise chose, tu crois ? »
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Ororo Munroe Storm
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Dis-donc. C'est une véritable montagne de curiosité qui est en train de te faire face et elle n'est pas prête à lâcher prise avec cet Osmann. Si la chose n'est pas importante alors il n'y aurait aucune raison que tu refuses d'en parler. Pourtant, c'est vrai ! Ta langue a simplement fourché lorsque tu as prononcé son nom. Néanmoins, la rouquine n'en démord pas. Elle estime même savoir pourquoi tu as parlé de cet homme sans véritablement t'en rendre compte « Mon œil, oui ! » est la seule réponse sous l'aspect du second degré que tu as réussi à lui fournir. Toi aussi tu sais camper sur tes positions lorsqu'il faut et tu restes persuadé au fond de toi qu'il n'y avait rien du tout. Peut-être que tu te trompes presque inconsciemment ? Elle dit que tu es jalouse de ses talents de comédienne. Non, plutôt envieuse à vrai dire. Ce n'est pas tout le monde qui a cette capacité de faire une tête aussi étrange en un seul essai.
« Attend, si tu arrives à le refaire je prends mon appareil pour immortaliser le moment ! »
Que la télékinesiste n'en doute pas une seconde, tu le feras sans hésitation. Malheureusement, il doit être rangé dans tes affaires et cela prendrait un peu de temps pour sortir l'objet photographique. Mais cela en vaudrait la peine, sans aucun doute ! Le coussin jeté sur sa figure l'a en tout cas fait réagir. Tu dois avouer qu'un instant, tu avais eu peur de lui avoir fait vraiment mal. Ce sentiment s'apaise lorsqu'elle renchérit sur le fait que tu viens de porter un coup à ton ancienne élève. Sa répartie est toujours aussi incisive et tu n'as pas grand-chose à répondre à cela, mise à part un sourire complice. Viens ensuite le moment fatidique. Le moment où tu pensais avoir enfin arrosée l'arroseuse de curiosité. Elle hésite, ton sourire s'agrandie elle dit oui d'une manière timide et tu comptais t'imposer en conquérante en lui posant les questions qu'elle t'avait posées au centuple. Puis, ton sourire s'efface d'un coup lorsqu'elle te demande si cela est une mauvaise chose.
« Arrête… » Tu viens t'approcher d'elle pour lui offrir un nouveau câlin de réconfort. C'était presque instinctif chez toi et ton corps semble avoir réagi tout seul. Tu la libères de ton étreinte pour la regarder dans les yeux.« T’es sérieuse dans ce que tu es en train de dire ? Tu crois sincèrement que je vais te juger pour ce que tu es ? Je te l'ai pourtant dit, je ne trouverais jamais ça idiot. »
Là, c'est toi qui es mal à l'aise. Sous le cout de l'humour, de la bonne ambiance et de la sympathie envers ton amie tu étais sans aucun doute trop rentré dans son jardin secret. Tu avais forcé le passage avec trop de lourdeur. C'est pour cela que tu venais de t'approcher d'elle, tu viens plaquer ton front contre le sien. Il s'agissait d'un geste affectif que vous faisiez souvent à l'époque. Malgré la proximité, il n'était pas question d'amour ou d'un rapprochement sentimental, mais d'un geste qui voulait rappeler à la jeune demoiselle que vous êtes liées toutes les deux. Que vous devez faire face aux difficultés ensemble et qu'il n'était pas question de se séparer. Vous avez fait cette accolade juste avant ton départ et malgré cela, tu avais disparu des radars. Tu voulais lui affirmer en silence que tu étais avec elle envers et contre tout. Qu'il n'était aucunement question de jugement de ta part. En revanche, tu devais désormais mettre des mots sur tes actions.
« Ecoute-moi bien attentivement Jean. Tu peux hésiter, te poser des questions et même douter de toi si tu le souhaites. » Tu viens retirer ton front du sien pour appuyer ensuite ton regard contre le sien « Mais, je t'interdis de te renier et de renier les sentiments que tu portes pour les autres. C'est ce qui fait ta force. Alors, jure-le-moi… Jure-moi que tu ne refouleras jamais tes émotions envers les gens que tu aimes, quel qu'ils soient. »
L'atmosphère qui semblait être plutôt léger aux premiers abords avis pris des allures un peu plus solennel. Tu ne souhaitais pas spécialement prendre ce virage si serré et tu espères ne pas effrayer la télépathe. En revanche, il y a plusieurs choses qui t'avaient tapées dans l'œil lors de vos retrouvailles. Ses doutes envers son cursus universitaire, sa relation envers Scott et maintenant ça. Tu voulais lui faire comprendre que tu serais toujours l'épaule sur laquelle elle pourrait s'appuyer. Après-tout, tu dois bien lui rendre la pareille. Elle t'a soutenu dans ta détresse lorsque les choses ont été au plus bas pour toi.
« La vie c'est des étapes... La plus douce c'est l'amitié... La plus dure c'est la séparation... La plus pénible c'est les adieux... La plus belle c'est les retrouvailles. »
Osmann est un sujet aussi mystérieux, sensible et verrouillé ; les trois ne l’aident pas vraiment à comprendre ce qu’il s’est passé entre eux et s’il s’est passé quelque chose, ce qui affame considérablement sa curiosité déjà affamée. Il ne lui faudrait qu’une seconde pour accéder aux souvenirs de son amie et obtenir la réponse tant attendue mais, bien trop respectueuse de l’intimité d’Ororo — si, on vous jure même si ce n’est pas flagrant tout de suite, Jean se retient.
Pour l’encourager à parler, elle feint de savoir parfaitement qui est le fameux jeune homme aux yeux de la belle argentée, mais la Tornade ne se laisse pas avoir par le subterfuge. « Mon œil, oui ! » Zut. Poussant ses lèvres en avant dans une sorte de petite moue déçue, elle appuie ses coudes sur ses genoux pliés et son menton dans la paume de ses mains, disposées en coupole à la naissance de sa gorge. « Même pas drôle. Toi, tu sais tout ! » Rétorque-t-elle d’une voix enfantine et boudeuse, expression accentuée par la moquerie d’Ororo. « Attend, si tu arrives à le refaire je prends mon appareil pour immortaliser le moment ! » QUELLE INFAMIE. Abordant une fausse expression de surprise, elle hausse ses sourcils aussi haut que possible en ouvrant grand les yeux, sa bouche s’arrondissant tandis qu’elle dépose la pulpe de ses doigts contre son buste, près de sa clavicule. « Pour l’afficher partout dans le Manoir, hein ? Remarque, t’as raison, sors le comme ça tu me montreras une photo de Osm… » Le coussin a au moins le mérite de la faire taire. Pendant quelques secondes seulement car elle reprend bien vite son élan dramatique en feignant de subir une agression qui mérite qu’on appelle les secours, alors que cela la fait plutôt rire en réalité. Bienheureuse de retrouver cette complicité naturelle avec Ororo, elle profite totalement de l’instant sans faire attention à l’horloge qui tourne, à une heure déjà bien avancée.
La conversation se poursuit sur un sujet bien plus noueux, sur lequel Jean ne s’est pas épanchée avec autrui ; il n’y a que Raven qui est au courant de son attirance pour les femmes, d’ailleurs. Elle craint la réaction d’Ororo en étant la deuxième dans la confidence mais, fidèle à elle-même, la belle fait preuve d’une douceur et d’une bienveillance sans égale, dont la rousse n’aurait jamais dû douter. « Arrête… » souffle-t-elle d’une voix douce tout en se rapprochant pour lui offrir une étreinte ô combien réconfortante, qui chasse déjà les premières inquiétudes. Passant ses bras autour du corps de son amie, elle la serre délicatement contre elle avant de se redresser, plongeant ses yeux dans les siens pour l’écouter avec grande attention. « T’es sérieuse dans ce que tu es en train de dire ? Tu crois sincèrement que je vais te juger pour ce que tu es ? Je te l'ai pourtant dit, je ne trouverais jamais ça idiot. » Les mots de son amie lui provoquent déjà un sourire attendrit, tandis que le geste qui suit, écho d’une autre scène vécu dans cette même chambre, lui provoque une émotion particulière… elle est heureuse d’avoir retrouvé son amie, sa confidente, celle avec qui les absences ne comptent pas. C’est comme si elles ne s’étaient jamais quittées. « Tu pourrais trouver ça bizarre… À notre époque, c’était pas aussi commun… »
Elle mordille le coin de sa lèvre avec un peu de nervosité, bien que celle-ci disparaît rapidement sous les mots, emplis de douceur et de tolérance, de son amie. Elle hoche son menton de haut en bas dans des mouvements rapprochés en prenant une fine inspiration, l’une de ses mains venant inconsciemment cherché celle d’Ororo pour y trouver du soutien. Raven l’accepte comme elle est, Ororo aussi… Elle ne doute pas du fait que Charles accueillera également cette nouvelle sans en ressentir le moindre soubresaut négatif mais, c’est avec elle-même que l’acceptation est la plus difficile. « Je te le promets. » Sincère, elle serre légèrement sa main dans la sienne avant de lui sourire avec une tendresse infinie, les yeux brillants sous l’émotion provoquée par cet échange ô combien précieux. « Je suis heureuse que tu sois revenue. » Le fil de leur amitié n’a pas été rompu par la disparition d’Ororo, et il y a fort à parier que peu de choses pourraient les séparer, aujourd’hui.
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