« La vie c'est des étapes... La plus douce c'est l'amitié... La plus dure c'est la séparation... La plus pénible c'est les adieux... La plus belle c'est les retrouvailles. »
Les cheveux encore mouillés, dont les pointes rousses dégoulinent sur son t-shirt rendu humides à certains endroits, Jean traverse les couloirs à toute vitesse, ne prenant même pas la peine de s’excuser quand elle bouscule quelqu’un et pour cause, elle n’a qu’une idée en tête. La trouver. La retrouver.
Venant tout juste d’achever son entraînement dans la Salle des Dangers, c’est dans les douches que son esprit, fatigué et las, a vagabondé dans l’Institut presque par automatisme : elle ressent la présence de chaque personne et peut les identifier nettement grâce à leur signature psychique, une sorte d’ADN télépathique qui permet aux mutants comme elle de stocker les données liées à cette empreinte, un peu comme on reconnait un visage familier au milieu de la foule. Et le visage qu’elle a croisé, la signature psychique que son esprit fourmillant à effleuré… Ce ne peut être qu’elle. Ororo. Sa Ororo.
Pourquoi est-elle revenue ? Elle l’ignore, mais cela n’importe que trop peu pour celle qui gambade à travers l’Institut comme si sa vie en dépendait, sans la moindre attention pour ceux qui se trouvent sur son chemin. Voilà des mois qu’Ororo est partie, sans un mot, sans un bruit, sans explication. La veille de son départ, Jean avait cru que son esprit allait s’apaiser, qu’elle trouverait la paix avec le temps, parmi eux, auprès de sa famille mais… Elle s’était trompée. Ororo avait eu besoin de s’éloigner, de faire son deuil autrement. L’absence, la douleur et le manque, tous ces mauvais sentiments qui peuvent parfois ternir une relation, furent balayés dès l’instant où la rousse avait senti de nouveau sa présence.
Parvenant devant la porte de sa chambre, la mutante se calme enfin, immobile face à ce mur qui la sépare de son amie : elle craint de perdre sa présence psychique si elle franchi cette dernière ligne, comme une chimère qui nous échappe quand on essaye de la saisir et, quelques secondes, elle n’ose bouger. Si les battements de son coeur ralentissent considérablement après sa course, ils continuent de tambouriner, pressés par l’inquiétude qui demeure cachée : et si elle repartait ? Et si elle était seulement venue chercher quelque chose ? Malgré la triste possibilité, qu’elle envisage avec une grande peine, Jean décide que quelques minutes auprès d’Ororo valent largement le poids et le chagrin des adieux : un léger sourire aux lèvres malgré les larmes qui commencent à dévaler ses joues, Jean s’avance pour pousser la porte de la chambre, la main tremblante. Ororo est bien là, à contempler la pièce qui fut sa chambre autrefois, que Jean a entretenu en venant aérer la pièce et en chassant la poussière lors de ses nuits d’insomnie, dans l’espoir qu’elle soit de nouveau habitée un jour. Rien n’a bougé, rien n’a changé. Chaque objet a été maintenu religieusement à sa place, et il ne manquait que la jeune femme aux cheveux d’argent pour que tout soit parfait.
« Tu es là… » Souffle-t-elle en écarquillant légèrement ses yeux pour mieux la voir, sa vue étant troublée par les larmes qui ne cessent de tomber ; en même temps, incapable de rester à bonne distance, Jean se rapproche à toute vitesse pour la prendre dans ses bras, la serrant contre son coeur si heureux de la revoir tout en lui murmurant, avec espoir : « Dis-moi que tu restes… »
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
Ororo Munroe Storm
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S'il fallait placer de grandes thématiques dans cette journée du dix-huit octobre, ce serait sans aucun doute le dialogue, l'affection et la réconciliation. Pour sûr cette journée n'aura pas été de tout repos pour toi. Il fallait que tu puisses parler en toute franchise avec Raven et ensuite il fallut que tu prennes ton courage à deux mains pour parler avec le professeur Xavier et lui présenter ses excuses. Tu te sentais soulagée par ses deux moments, mais également très lessivé, une fatigue mentale que tu n'avais rarement, voir pratiquement jamais eu de ta vie. Du coup, ton instinct te poussait à trouver un endroit de calme et de réconfort et le premier lieu qui te venait à l'esprit avait été ta chambre. Seulement, tu ne pouvais pas t'empêcher de te dire que tu allais tomber sur un os. Si cela se trouve la chambre avait été donnée à quelqu'un d'autre. Tu montes tout de même au second étage, là où se trouvait ta chambre. Un rictus se dessine alors sur ton visage. Tu appréhendes la chose. D'un geste timide et légèrement sur tes gardes tu viens ouvrir la porte.
La porte s’ouvre et c’est comme si le temps s’était figé depuis ton départ.
Absolument rien n'a bougé et absolument rien n'a changé. Le lit est fait, ce qui avait été ton bureau avait été nettoyé et rangé et les affaires que tu avais dues te résoudre à laisser avant ton départ son encore dans ton placard à la place où ils se devaient d'être. C'est comme si… Quelqu'un… Ne t'avait jamais oublié. La pièce est saine et semble avoir été régulièrement aéré. Tu aurais pu te dire que le propriétaire de la chambre avait changé, mais dans ce cas pourquoi toutes tes affaires étaient encore là. Tu viens t'approcher de ton bureau et tu remarques le cadre photographique que tu avais jeté la dernière fois. Le verre avait été même remplacé. Tu viens agripper le cadre et au contraire de la dernière fois tu viens simplement l'observer avec émotion. Un souvenir dans un souvenir. Qui avait pu faire ça ? Cela demandait du temps et de travail ! La porte s'ouvre à nouveau et cette voix… Tu la reconnaitrais entre milles. Une chevelure flamboyante, des yeux larmoyants… Évidemment, c'était forcément elle qui était à la baguette concernant le rangement de ta chambre.
« Salut Jean. »
Une rivière de larme sillonnait des joues. Comment avais-tu pu être aussi négligente ? La plus grande frayeur de la télékinesiste avait toujours été l'abandon et ton départ l'avait sans doute brisée en mille morceaux, comme ce cadre qui avait été réparé. Tu le reposes sur ton bureau et tu restes immobile. Elle doit t'en vouloir à mort. Tu baisses les yeux et tu restes figé. Tu vas sans aucun doute avoir droit à des… Tu ressens son étreinte. Elle s'est précipitée vers toi. Elle te demande si tu restes. Non elle le veut. Un sourire rassuré s'empare alors de ton visage et tes bras s'enroulent autour de sa nuque et de son dos. Elle ne t'en veut pas. Elle aurait des tonnes de raison de t'en vouloir, mais elle ne t'en veut pas. Ils sont tellement avenants avec toi. Tu ne mérites pas d'avoir de tels amis. Tu ne mérites pas d'avoir une telle famille. Tu resserres ton étreinte pour l'avoir au plus près de toi. Tu viens poser sa tête contre ton épaule. Lors de votre dernière rencontre, c'était l'inverse.
« C’est promis… » Tu prends un moment pour fermer les yeux et apprécier le moment avant de reprendre. « Je te dois des excuses… Tu as dû te faire un sang d’encre. »
Ta voix était basse et ton souffle était proche de son oreille. Tu caressais ses cheveux avec tendresse. Ah oui, dans les grandes thématiques du jour il y avait le pardon. Depuis que tu as fait cette erreur irréfléchie de quitter l'institut, tu ne pouvais pas t'empêcher de rechercher le pardon des autres et elle il était l'un des plus importants à avoir, selon-toi. En effet, tu aurais dû mieux la préserver de ton départ.
« La vie c'est des étapes... La plus douce c'est l'amitié... La plus dure c'est la séparation... La plus pénible c'est les adieux... La plus belle c'est les retrouvailles. »
« Salut Jean. » Cette voix, reconnaissable entre mille, fait frémir son coeur de quelques élans heureux, si bien que ses lèvres tremblotent en désirant s’étirer sous la courbe d’un sourire bien maladroit, preuve de l’émoi provoqué : dire qu’elle s’attendait à ces retrouvailles seraient mentir, quand bien même avait-elle longuement nourri l’espoir de la revoir un jour.
En cet instant, dès que ses bras se referment sur son amie trop longtemps disparue, la rousse oublie tout des affres de ces derniers mois : la disparition sans un mot, le bruit du silence, et même le manque douloureux, sans cesse présent. Jean n’est pas de ceux que la colère gangrène, si bien qu’elle n’a jamais éprouvé la moindre rancune envers la Tornade envolée ; si elle est partie, c’est qu’elle en avait besoin, et cela suffit largement à gommer son départ. « Je suis tellement heureuse de te retrouver… » Souffle-t-elle en resserrant, presque malgré elle, son étreinte, comme si elle craignait de la voir partir une nouvelle fois. Sa joue bascule alors sur l’épaule d’Ororo, s’imprégnant du son de sa voix et de son odeur si réconfortante, reniflant une dernière fois avant d’entendre la promesse tant attendue, et à laquelle elle croit sans la moindre hésitation : Ororo lui promet de rester, et ceci ne peut que provoquer un sourire immense aux lèvres du Phoenix qui, fermant les yeux quelques secondes, achève de délivrer ses dernières larmes. Il n’est plus l’heure de pleurer, maintenant qu’elles se sont retrouvées. « Tu n’as pas besoin de t’excuser, je t’assure… Je comprends que tu aies eu besoin de partir. Mais dis-moi, comment tu vas ? Tu n’es pas blessée j’espère ? » Soucieuse, Jean redresse son menton en ouvrant ses paupières pour inspecter minutieusement le visage et l’aspect physique de son amie, avant d’hausser ses épaules en riant légèrement, sans trop savoir pourquoi. Le bonheur, peut-être. Le bonheur simple, pur et sans entrave.
Essuyant rapidement ses joues humides à l’aide de ses joues, Jean recule de quelques pas en attrapant le bras de son amie pour que celle-ci la suive dans son menton, jusqu’à ce qu’elles puissent prendre place sur le lit, dont les draps dégageaient une odeur légère mais agréable de propreté : ils avaient été changés récemment. « Alors, raconte-moi… Tu as voyagé ? Qu’est-ce que tu as fait tout ce temps ? » Demanda-t-elle d'un ton joyeux, en ne cessant de lui sourire avec une infinie tendresse.
Rattraper le temps perdu, mais également partager : elle lui avait tant manqué que la pauvre Tornade n’était pas prête de se débarrasser du Phoenix…
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Ororo Munroe Storm
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Ce qu’il y a de plus beau dans des retrouvailles ? C’est sans doute de savoir que tu as manqué à ton amie. Ce n’est pas pour venir gonfler ton égo, loin de là. C’est simplement que cet aspect de manque était réciproque. Tu connaissais pourtant la rouquine et tu savais que son attachement était sans faille envers les personnes dont elle tenait le plus. Alors, lorsqu’elle affirmait qu’elle était heureuse de te retrouver, tu ne pouvais pas t’empêcher de sourire de plus belle. Elle aussi t’avait tellement manqué, comme tout le monde dans ce manoir. C’est ce genre de moment qui reste gravé dans la mémoire. Cela te rassure également de savoir que tu n’avais pas besoin de t’excuser envers elle. Elle t’a déjà pardonné. Elle pardonne toujours. Le fait qu’elle vienne t’inspecter ton visage en tentant d’y déceler des traces de blessures ou de mésaventure tu fis rire à ton tour. C’était encore une preuve flagrante qu’elle tenait à toi.
« Mais non voyons… Tout va bien je t'assure ! » Tu te permettais même une petite taquinerie. « Tu sais que tu as des allures de maman poule parfois ? »
Tu tentais de ne rien montrer, mais elle pouvait lire sur ton visage une certaine fatigue. Devoir faire face à Raven, puis prendre le temps de discuter avec le professeur Xavier avait pris de ton énergie. Comme d’habitude, face aux autres, tu tentes de ne rien laisser paraître. L’étreinte pris fin entre vous avec tendresse et tu viens suivre la télékinesiste sur le lit où tu prends le temps de t’asseoir en tailleur. Elle voulait savoir ce que tu avais fait pendant ta longue absence. Rattraper le temps perdu… Voilà un autre aspect que tu aimes pendant les retrouvailles. Il s’agit là d’un processus naturel et qui a pour but de redécouvrir une personne. Elle voulait sans aucun doute passer du temps avec toi, tout simplement. Tu viens alors te frotter l’arrière de la tête tout en prenant le temps de la réflexion. Ton voyage, tes découvertes et ta nouvelle vie redevenue ancienne, tout cela demandait une hiérarchisation de ton parcours. Tu l’observes alors d’un air complice et tu lui expliques ton chemin de vie.
« Oui, je suis partie au Kenya. J'y ai fait de l'humanitaire. C'est très étrange… C'est une contré où tout le monde est bienveillant avec toi. Beaucoup de personnes semblent avoir peu, mais ils te donnent beaucoup. » Tu prends le temps d'une pause, le temps de reprendre un coup de réflexion. « Je suis née à Nairobi, donc retourner là-bas… C'était comme me rattacher à mes racines. Beaucoup de souvenirs resterons graver en moi. »
Tu avais toujours eu cet attachement pour le continent africain. Alors, venir en aide aux populations défavorisées semblait être une évidence. Tu l'as toujours clamé haut et fort de toute manière. Trois cultures t'avaient forgé. Les Etats-Unis sont ta terre d'accueil, l'Egypte est ton pays de cœur et en ce qui concerne le Kenya, il s'agit de ta nation de naissance. En sommes, les gens sont peu nombreux à avoir eu plusieurs vies comme toi. Passer de la petite voleuse des rues du Caire à une enseignante dans la géographie dans un institut pour mutant tout en passant dans l'aide humanitaire… Ce n'était pas donné à tout le monde. Avoir été le bras armé d'un être millénaire voulant dominer le monde était la seule ombre au tableau, une ombre que tu essayais d'oublier avec l'aide du temps, même si cela laissait une trace indélébile sur ton existence. Tu chasses ces pensées fugaces de ton esprit en te concentrant à nouveau sur la belle télépathe.
« Et toi alors ? Tu as dû passer ta dernière année. Tu continues les études ? Tu vis toujours dans le manoir ? »
Tu n'étais certainement pas la seule à avoir changé. Jean devait elle aussi avoir beaucoup grandie. Sa beauté et sa simplicité sont toujours intactes. Tu pouvais bien te demander ce qu'elle pouvait devenir. Son parcours de vie est atypique et tu t'intéresses toujours à son épanouissement personnel. Une occasion en plus pour prolonger ce doux moment de vie.
« La vie c'est des étapes... La plus douce c'est l'amitié... La plus dure c'est la séparation... La plus pénible c'est les adieux... La plus belle c'est les retrouvailles. »
Ces retrouvailles tant attendues, aussi émotives peuvent-elles être, ont chassé toute la fatigue éprouvée lors du précédent entraînement : elle a oublié l’engourdissement endolori de ses muscles tendus, la contraction de ses épaules crispées et la courbure de son dos, grâce à la joie ressentie aux côtés de son amie enfin retrouvée. Mais quand bien même se réjouit-elle de ces retrouvailles, la rousse sur-protectrice ne peut s’empêcher de plisser ses paupières en inspectant son visage, soucieuse d’y déceler une quelconque trace de blessure ; fort heureusement, Ororo ne semble point heurtée. « Mère poule ? » Demande-t-elle en levant légèrement le menton d’un air surpris, faisant mine de réfléchir quelques secondes avant de froncer son petit nez tout en secouant son visage par la négative, affirmant alors : « Je ne vois vraiment pas pourquoi tu dis ça… » Un petit rire emportant ses lèvres, elle se permet de tenir encore son amie dans ses bras durant quelques secondes, avant de se reculer, songeant que celle-ci souhaite peut-être trouver une assise après toutes ces émotions.
Et quand bien même devine-t-elle la fatigue d’Ororo, Jean ne peut s’empêcher de prendre place à ses côtés sur le lit, dérobant quelques précieuses secondes supplémentaires à ses côtés : tout près d’elle, assise en tailleur sur le lit de son amie, elle ne peut s’empêcher de la questionner sur ses voyages, un doux sourire aux lèvres. Et malgré sa fatigue, Ororo se prête au jeu sans rechigner, faisant ainsi le récit de ce qui fut son quotidien en son absence : le Kenya et l’humanitaire, voilà de quoi faire sourire Jean sans la surprendre.
La Tornade est une belle personne, soucieuse des autres et généreuses, alors cela n’a rien d’étonnant. Attentive, Jean l’écoute en hochant de temps à autre son menton de haut en bas, son sourire s’agrandissant lorsqu’un élan bienheureux vient adoucir ses traits. « Et ce n’est que le début de tes souvenirs là-bas… Tu pourras y retourner, et t’en faire d’autres. » Est-ce que cela signifie que Jean la laissera repartir sous peu ? Pas vraiment. Ou alors, elle se cache dans sa valise pour l’accompagner ! « Je suis contente que ton voyage t’ait aidée à trouver la paix. » Sincère, elle penche légèrement son menton sur le côté avant d’hausser ses épaules en même temps que ses sourcils, car c’est désormais son tour de raconter… Mais c’est beaucoup moins reluisant et intéressant !
« Moi… » Commence-t-elle à dire en passant ses paumes contre ses cuisses pliées, avant de reprendre : « Je vis toujours au Manoir mais je suis désormais des cours à la fac, à New-York. C’est intéressant mais… Tu vas trouver ça idiot. J’ai l’impression que ce n’est pas vraiment mon domaine. » Était-ce vraiment le moment d’aborder ses crises existentiels alors que son amie est fatiguée et remuée ?
Secouant son visage, elle pose une main amicale sur le bras de la belle Tornade tout en disant, avec légèreté : « Je ne veux pas t’embêter avec tout ça, ce n’est pas important. Tu veux peut-être te reposer ? Je peux te laisser tranquille, si tu veux… »
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Ororo Munroe Storm
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Lors de ta dernière entrevue avec la télépathe tu lui avais proposé de partir en voyage un jour. Découvrir le monde et ses secrets. Rien qu'elle et toi. Alors, la voir autant soucieuse sur ce que tu as fait depuis ton départ et tellement contente de savoir que tu avais trouvé une stabilité dans ce voyage n'est pas étonnant venant d'elle. C'était peut-être une parole en l'air cette idée de voyage avec elle… ou peut-être pas. Dans tous les cas, lorsqu'elle affirme que tu pourras y retourner n'est pas anodin venant de la rouquine. Oui, ce n'est que le début de tes souvenirs là-bas, néanmoins tu voudrais partager ce genre de souvenir. Présenter Jean aux enfants du village et au chef. Tu es coupée dans tes pensées par ses propos sur elle-même. Elle vit toujours au manoir, mais est entrée à la faculté de New-York. Tu aurais pu trouver cela extraordinaire si elle n'avait pas des doutes à moitié caché sur son futur. Ce n'est pas son domaine ? Vraiment ?
« Hey… » Tu viens agripper son menton avec bienveillance pour remonter son regard vers le tien. « Tes doutes et tes questions sur ton avenir, je ne trouverais jamais ça idiot d'accords ? Il faut du temps à tout le monde pour trouver son chemin… Tu auras l'occasion de prendre plusieurs sentiers pour trouver le tien. »
Voilà qui est bien nébuleux de ta part. Ce que tu voulais dire c’était qu’elle était jeune et qu’elle était très douée dans plusieurs domaines. Elle aura l’occasion de se faire plusieurs expériences. Sans doute qu’elle a déjà eu l’occasion de s’en faire depuis ton absence. Les choses vont si vite et ton retour dans ce manoir signifie que tu devras raccrocher avec beaucoup de wagons. Elle vient te prendre le bras avec tendresse et te demande si tu es fatiguée. Du Jean Grey tout craché ! Toujours attentive sur le bon soin des autres, elle n’a pas changé là-dessus. Cependant, lorsque tu lui avais dit peu avant ton départ que tu avais besoin de repos, cela avait été les derniers mots que tu lui avais adressés. Tu ne veux pas lui faire revivre ce genre de moment. Tu souhaites discuter avec elle. Encore, encore et encore pour rattraper le temps perdu. Ta fatigue personnelle n’avait pas la moindre importance face à tes liens que tu tentais de renouer avec la télékinesiste.
« Nan m’man ! J’veux pas aller m’coucher c’est trop tôt encore ! » Renchérir une nouvelle fois et de manière humoristique sur son côté mère poule. Voilà une habile manière de détourner l’attention. « J’ai la forme ne t’en fais pas. »
Un rire s'échappe de tes lèvres à la suite de ce mensonge. Tu étais fatiguée, mais c'était secondaire, selon-toi. Le principal était de la revoir et de prendre le temps avec elle. Le fait qu'elle trouve que ses études ne sont pas son domaine de prédilection de fait tiquer. Jean avait toujours eu des réflexions sur elle-même et elle t'en avait fait part quelques fois. Comme lorsqu'elle t'avait parlé de ses étranges rêves, qu'une force mystérieuse flamboyait l’empoignait et qu'elle s'imaginait être folle par moment. Tu n'avais jamais vraiment compris ce côté. Tes connaissances dans ses pouvoirs étaient plutôt limitées et tu ne sais pas si elle est encore sujette à ce genre de songe. Dans tous les cas, le fait qu'elle ne semble pas encore bien trouver sa voie te perturbe. C'est pourtant une élève brillante et son entrée à la fac en est une preuve flagrante. Elle a sans doute dû demander conseil à ses proches. Au professeur Xavier par exemple ou encore à…
« Pour revenir à ton avenir. Qu’est-ce qu’il en pense Scott ? Tu lui as posé la question ? »
Tu mérites pleinement ton surnom de Tornade dans ce genre de moment… Tu as parfois la subtilité d'un éléphant qui entre dans un magasin de porcelaine. Tu devrais le savoir pourtant. Ton absence n'a été que de quelques mois et pourtant il va falloir que tu arrives à raccrocher avec pas mal de wagons.
« La vie c'est des étapes... La plus douce c'est l'amitié... La plus dure c'est la séparation... La plus pénible c'est les adieux... La plus belle c'est les retrouvailles. »
Un peu honteuse de s’être ainsi étalée sur ses (risibles) questionnements existentiels dans pareille situation, alors que ses retrouvailles avec Ororo venaient tout juste d’être accomplies et que la malheureuse Tornade devait vouloir se reposer après ces grands huit d’émotions, Jean grimace pour s’excuser avant de baisser le menton, commençant à jouer nerveusement avec ses mains frêles avant que la belle mutant vienne la rassurer sur le mal, inexistant, que la rousse croyait avoir perpétré : relevant son menton sous l’élan intimé par la main de son amie, Jean plante des yeux gênés sur elle tout en l’écoutant, attentivement.
Les mots d’Ororo lui font du bien, et elle est l’une des premières à les entendre, ces doutes et ces hésitations, car elle n’ose en parler à Charles : il a financé ses études, comment lui annoncer que, finalement, après tous cet argent dépensé, elle souhaite changer de voie ? Mordillant le coin de sa lèvre, elle hausse vaguement ses épaules en balbutiant, sans trop savoir comment exprimer son dilemme : « Mais Charles… Je lui ai fait payé mon année pour rien. » Ses notes n’en souffrent pas car elle est toujours appliquée dans ses études, elle est même grandement appréciée par ses professeurs mais… Elle, ne s’épanouit pas.
Un léger sourire prenant tout de même place sur ses lèvres, elle penche légèrement son menton sur le côté tout en glissant sa main sur celle d’Ororo, ne retenant pas la douceur dans sa voix lorsqu’elle lui exprime toute sa gratitude : « Je te remercie, tes mots me font du bien… Tu me comprends, toujours. » Elle lui a tant manqué…
Malgré le manque évident, démontré et explicité, la rousse ne tarde pas à se rendre compte de l’heure déjà avancée, et s’empresse de questionner Ororo sur son état de fatigue : celle-ci lui assure qu’elle n’est pas fatiguée, permettant au sourire de Jean de s’agrandir encore de quelques degrés, jusqu’à la mention de Scott…
Aïe.
Elle perd aussitôt son sourire malgré tout sa volonté de le conserver, si bien que son rictus se transforme en demi-sourire teinté de tristesse, voilé d’une hésitation presque mélancolique. Pressant finalement ses lèvres l’une contre l’autre, elle se décide à rompre le silence pour déclamer ce que la belle Tornade devait déjà avoir compris au vu de son expression : « Nous ne sommes plus ensemble. » Cette relation longtemps idéalisée n’avait été qu’une blessure de plus et elle ne pouvait le nier mais, reprenant de la contenance, elle secoue son visage de gauche à droite en affirmant, sûre d’elle : « Mais nous sommes toujours amis, c’est pas grave. » Voulant couper court à ce chapitre de déception nommé Scott, la rousse enchaine, avec un sourire aussi franc que possible : « Et toi, les amours ? Tu as rencontré l’âme-soeur durant ton périple ? » Si oui, il fallait le ramener dans les valises !
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Ororo Munroe Storm
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Dans un sens, tu savais pourquoi vous vous appréciez autant avec Jean. Tout comme toi c’est une enfant qui doute, qui hésite et qui n’est pas sûr d’elle. Elle tire sa force et sa détermination des autres, de ceux qu’elle aime au plus profond de son cœur. Si bien que lorsqu’ils disparaissent, lorsqu’elle ressent ce sentiment d’abandon elle perd encore et toujours un peu de confiance en elle. Elle t’annonce que le professeur lui aurait payé son année et que cela a été parfaitement inutile. Elle se trompait, selon-toi. Cela n’avait en rien était une perte de temps ou d’argent. Avant, tu aurais réfuté ses propos et tu l’aurais presque poussé à aller voir son père spirituel. Cependant, avec toutes les épreuves que tu avais traversées tu la comprends mieux. Cette peur de prendre une décision qui va changer sa vie, cette crainte de tout arrêter et de n’avoir plus aucun repère professionnel ou social sur lequel s’accrocher. Cependant, tu te dois d’au moins essayer de lui prodiguer conseil, histoire de ne pas la laisser sans rien.
« Est-ce que tu crois que le professeur va réellement t'en vouloir sur cette année payée ? De mon point de vue il aurait sans doute plus d'inquiétude que tu continues dans ce que tu fais sans pour autant t'épanouir réellement. Tu devrais essayer de lui en parler. Il serait sans aucun doute une oreille attentive. »
Elle effectue un nouveau geste de tendresse envers toi. Elle te remercie d'être là avec elle. D'avoir des paroles qui lui font du bien. Cela a toujours été réciproque de toute manière. La rouquine avait toujours réussi à t'apporter également du réconfort par ses mots et par son affection. Puis vient le moment où tu abordes le sujet avec Scott. Son sourire se divisa en une demi-teinte de tristesse et de mélancolie. Tu t'étais rendu compte à ce moment que tu avais abordé un sujet sensible et vu la tournure des évènements ce n'est pas étonnant. Ils ne sont plus ensemble. Tes yeux s'écarquillèrent et tes sourcils se haussèrent sous la surprise de cette annonce. Les deux avaient toujours été si proche, que c'était-il passé pour que cette relation que tu pensais pourtant si solide se brise ? Ton absence a durée cinq longs mois. Il y avait tant de choses qui avaient changé dans l'enceinte de cette école. Il faudra que tu puisses reprendre le train en route d'une manière ou d'une autre.
« Oh… Bah ça alors… J'veux dire… » Tu cherches tes mots, tu essaies de faire attention à ce que tu vas dire pour ne pas remuer le couteau dans la plaie. « Je suis désolé que ça n'ait pas marché entre vous. Vous méritez tous les deux le bonheur. »
Au moins leur relation n'a pas totalement volé en éclat et c'était une bonne chose. Cela veut dire que la belle rouquine est célibataire. Est-ce qu'elle aurait quelqu'un dans le viseur en particulier ? Tu comptais lui poser la question avec une touche de malice, mais elle vient de te couper l'herbe sous le pied. Est-ce que tu as rencontré l'âme sœur durant ton voyage au Kenya ? Oh malheur… Ce genre de question a toujours pour effet de te faire rougir comme une tomate et là c'est bien le cas. Tu n'as jamais été vraiment à l'aise avec les relations amoureuses et malgré ton apparence parfois rebelle tu es quelqu'un de plutôt prude à ce sujet. Jean doit sans doute le savoir et elle doit même jouer là-dessus avec espièglerie. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même sur ce coup. C'est toi qui as parlé de relation amoureuse en première. Tu prends un léger coup de chaud et tu tentes de dévier le sujet comme tu le peux.
« Hein ? Moi ? Ben… Tu sais très bien que je serais du genre insupportable comme femme au quotidien. J’en plaindrais presque monsieur. »
Le chef d’un village au Kenya t’avait demandé également si tu comptais te marier bientôt. Sous le ton de l’humour il t’avait même proposé de te présenter des prétendants. Pour sûr, lorsqu’on aborde ce genre de sujet avec toi tu ne sais plus où te mettre.
« La vie c'est des étapes... La plus douce c'est l'amitié... La plus dure c'est la séparation... La plus pénible c'est les adieux... La plus belle c'est les retrouvailles. »
Malgré l’absence et la tristesse engendrée, la complicité entre les deux jeunes femmes ne semblait point ternie : il n’y avait aucun fossé qui avait été creusé, ni aucune rancoeur pour abîmer leur si belles amitiés. C’était presque comme si elles ne s’étaient jamais quittées, comme si ces derniers mois n’avaient jamais existé ; elles se retrouvaient, comme avant, sans fausse note, sans faux semblant, sans doute et sans retenue.
Ainsi, c’est sans craindre ses jugements ou sa déception que Jean avait osé lui avouer ses déboires avec son cursus scolaire, qui n’était point ce qu’elle avait espéré. Du moins, ce n’était pas ce qu’elle considérait être sa voie, si tenté est qu’on puisse en avoir une. Les études ne sont pas un épanouissement, il ne faut pas se leurrer : personne ne se réjouit de rester du matin au soir assis sur une chaise à écouter quelqu’un parler, prendre des notes et recracher comme un robot ce qu’on a retenu ; seulement, elle savait qu’elle ne pouvait pas continuer puisque cela n’aboutirait à rien. Mais qu’est-ce qu’elle devait faire, alors ? Sans compter que Charles avait déboursé une sacrée somme pour qu’elle puisse suivre ces cours…
Sous ces confidences, elle reçut la douceur et la bienveillance de son amie, qui lui avait tant manqué : Ororo lui assurait que Charles ne serait point offusqué de ce changement, et elle avait envie de la croire. « Tu as sans doute raison, oui… » Souffle-t-elle d’un air soulagé, encouragée par les mots de son amie, elle avoue par la suite : « Le problème c’est que je ne saurais même pas quoi faire d’autre ! » C’est un sujet qui mérite amplement des discussions et des réflexions mais, après une si longue séparation, Jean n’avait pas envie de s’y éterniser, pas maintenant ; après avoir remercié son amie, elle avait glissé sa main sur la sienne en lui souriant de toutes ses dents, bienheureuse de l’avoir à ses côtés.
Scott.
Sujet pas moins sensible que le premier, mais qu’elle gère beaucoup mieux car moins d’incertitudes : c’est fini, c’est pas grave, on oublie et on reste amis. Enfin, sur papier c’est facile et c’est joli. « Non, c’est rien ! » Tenant à rassurer son amie, Jean hoche son menton de gauche à droite tout en lui souriant joyeusement, sans laisser transparaître de sa déception, car quand bien même a-t-elle accepté cette fatalité, il n’en reste pas moins qu’elle avait nourri beaucoup d’espoir en cette relation. Préférant délier l’intérêt amoureux sur Ororo, la rouquine pose ouvertement la question, provoquant une rougeur presque amusante sur le visage de son amie : oh, elle rougit ! se dit-elle en haussant ses sourcils avec curiosité… Sourcils qui retombent rapidement. Ororo ne dit rien de croustillant, dommage. « Tu dis des bêtises ! Un homme serait très chanceux de t’avoir à ses côtés. » Puis, sur le ton de la plaisanterie, elle aoute avec un sourire franchement malicieux : « Tu veux que je fasse passer des auditions ? Tu préfères les blonds ou les bruns ? » Ne réponds pas Ororo, c’est un piège…
THE FIRE FINDS A HOME IN ME ᭸ clipped wings, I was a broken thing, had a voice but I could not sing. there's a scream inside that we are frightened,we hold on so tight, we cannot deny, eats us alive, oh it eats us alive. there's a scream inside that we are frightened, I’ll shout it out like a bird set free.
Ororo Munroe Storm
Messages : 505 Crédits : Avatar de Ma_Ehlys et signature de Libella de Graphiorum
La jeune Grey ne semblait pas trouver sa voie dans son cursus scolaire. C'est bien cela qui t'inquiétait. Il est parfois dingue de constater à quel point une fille prodige comme elle ne pouvait pas s'acclimater à l'université. C'est comme si elle avait toujours été faite pour l'institut. Elle estime que tu as raison pour Charles. Cependant, elle ne saurait pas quoi faire d'autre. Tu ne pouvais pas t'empêcher de soupirer intérieurement. C'est clair comme de l'eau de roche. Elle n'a pas confiance en elle-même et dévie le sujet sur autre chose. Comme elle sait le faire si bien. Tu estimes ne pas avoir besoin de revenir sur le sujet. Si elle n'a pas envie d'en parler, alors nul besoin de devoir le tirer les vers du nez. Elle reviendra forcément vers toi ou vers quelqu'un d'autre pour se confier. C'est une autre histoire qu'elle te raconte. Celle du fait de s'être séparée avec Scott. Un couple, pourtant si fusionnel d'ordinaire. Elle ne semble pas éprouver le moindre remords.
« Non, c’est rien ! »
Ouais… Jean est une véritable spécialiste en ce qui concerne d'esquiver le sujet. Malheureusement pour la télépathe, elle traine des tiques et des habitudes qui semblent trahir son ressenti. Elle ne veut pas en parler. Cela se voit comme de l'eau dans l'océan. Tu fronces un tant soit peu les sourcils et tu décides de ne pas forcer sur cette discussion. Elle a sans doute dû traverser des choses pas faciles et si tu voulais savoir la vérité en lui en demandant plus, cela aurait pour effet qu'elle se renfermerait sans doute encore plus sur elle-même. D'ailleurs, sa stratégie est payante. Voilà que tu es le centre des relations amoureuses. Elle t'avait demandé si tu avais trouvé quelqu'un au Kenya et désormais elle te demande de faire un choix : brun ou blond ? Tout en te disant que tu ferais un chanceux si tu devais te mettre en couple... Il fait chaud là ? Non ? Tu essais tant bien que mal de garder la face et tu décides de lui répondre comme tu le pouvais.
« Heu bah… Heu… C’est-à-dire… »
Pourquoi tu bégayes ? Tâches de garder l'esprit clair. C'est visible à des kilomètres qu'elle essaie de te tendre un piège. Alors, pourquoi est-ce que tu tombes dedans à pieds joints ? C'est dans ta nature. Tu as toujours été très prude au niveau des relations amoureuses et cette conversation ne fait que confirmer la règle. Certes, tu as eu quelques relations dans ton ancienne vie. Lorsque tu étais voleuse. Des amourettes sans lendemain. Néanmoins, cela a toujours été un sujet sensible pour toi. Tu ne serais pas l'expliquer. Les sentiments amoureux ont toujours été un coffre-fort, un jardin secret pour toi. Tu n'as jamais souhaité les dévoiler et lorsque l'on parle de cela, tu as toujours été mal à l'aise. Cette discussion en est la preuve flagrante. Tu es célibataire et tu le sais. Tu ne sais pas comment aborder la chose. Tu doutes de tes capacités de charme et de ce que tu pourrais éventuellement apporter à ton futur conjoint.
« Je ne sais pas ! Le physique ne fait pas tout ! »
Oh la phrase bateau par excellence… Pour commencer, elle ne te parle même pas de physique, mais de couleur de cheveux. Ensuite, elle doit sans aucun doute jubiler intérieurement de te mettre dans un tel état de gêne simplement en te posant des questions. Pour finir, elle va sans aucun doute réenchérir sur le sujet pour voir où ton malaise va être. Tornade, tu n’aurais jamais, au grand jamais dû entrer sur le terrain de l’amour !
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![[Terminé] Des retrouvailles inespérées 0m7m](https://zupimages.net/up/23/48/0m7m.png)
