Samedi 12 octobre 2024, Staten Island, New-York, 10:30AM
L’apparail photo argentique de Laura fit un bruit lorsqu’elle prit une photo d’un paysage typique de l’automne dans le parc qui était tout proche de chez elle. En ce douze octobre, Laura Barton était sortie pour marcher un peu dans le parc qui bordait Staten Island. Elle avait besoin de se retrouver un peu seule. Elle avait demandé à Cooper de veiller sur son frère et sa soeur le temps qu’elle aille se promener un peu. Elle avait prit son appareil photo, cadeau de Clint. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. C’était un merveilleux cadeau qui lui donnait des envies de grandeurs. Elle avait reprit la photographie depuis quelques temps maintenant. Le déménagement avait été éprouvant, mais finalement, quelques mois plus tard, tout le monde était bien installé et s’habituait à cette nouvelle routine. Parce qu’ils pouvaient voir plus souvent leur père, Laura trouvait les enfants plus détendus, plus sereins. Non pas qu’ils ne l’étaient pas quand ils étaient qu’avec leur mère, mais Laura comprenait que l’absence de Clint pouvait être lourde. Maintenant, ce n’était plus le cas, même s’il rentrait tard du travail, il n’était pas très loin de la maison. Et Laura appréciait aussi le retour de l’agent dans leur vie. Elle avait toujours été forte, elle avait toujours montrer qu’elle s’en sortait sans Clint quand il était en mission, mais parfois, elle aurait préféré qu’il soit là. Mais elle ne lui en voulait pas. C’était son travail et il était essentiel dans ce monde.
Laura se promenait dans le parc avec son appareil photo dans les mains. Elle cherchait différents angles pour pouvoir prendre les photos parfaites. Elle n’allait pas pouvoir les développer tout de suite, parce qu’elle n’avait pas la pièce pour développer ses photos. Cela n’allait pas tarder à arriver, elle s’était promis de trouver un endroit dans la maison assez petit et sombre pour pouvoir developper ses photos. Elle devait en parler aussi à Clint de tout ça. En attendant, elle prenait des photos, sans vraiment savoir si elle avait réussi à trouver la bonne lumière.
La jeune femme continuait de se promener dans les allées du parc sans vraiment prêter attention à ce qui se passait autour d’elle. Depuis qu’elle était de retour à New-York, elle faisait un peu moins attention à ce qui se passait autour d’elle. Peut-être qu’elle devrait faire un peu plus attention, on ne savait pas vraiment sur qui on pouvait tomber...
Parfois, rien de mieux qu’une ballade dans un parc. De quoi se changer les idées et couper un peu avec ses activités plus ou moins discutable. Les pas du mastodonte jouaient comme des petits tambours quand ils martelaient le sol durant son footing. Il faisait frais, un ciel dégagé, c’était tentant de se défouler un peu au pas de course. Le géant avait laissé de côté la musique entrainante pour accompagner sa ballade. Sans doute voulait-il rester prudent à l’environnement qui l’entourait. Ecouter quelques oiseaux et l’eau crépitante était plus agréable que le bruit constant des piétons et des voitures qui se klaxonnaient sans cesse.
Il avait bien besoin de s’aérer l’esprit. De faire autre chose qu’enchainer les contrats aux quatre coins du monde. Une journée où on ne risquait pas de lui tirer dessus, ce serait l’idéal, où il n’aurait pas à regarder au-dessus de son épaule. Mais ca, ca devenait presque une chimère, depuis qu’il s’était plus ou moins mit tout Hydra sur le dos. Il l’assumait, s’il fallait rester sur ses aguets jusqu’à sa vieillesse, s’il en a une un jour, alors soit. Peut-être était-ce pour cela qu’il courait sans musique, afin de mieux détecter tout éventuel assassin envoyé à ses trousses. Parano, oui il l’était, mais bien avant tout cela.
Respiration contrôler, gestes de courses répétitifs, ca aidait aussi à calmer la bête en lui. Il y a peu, son « don » se rebellait. Hector fut souvent sujet à de fortes émotions et pour un rien, une transformation se faisait. Il lui fallut du temps pour redevenir maître de son corps. Mais on dirait qu’aujourd’hui, ces deux parties qui composaient son être se sont réconcilier. Bref, Messner courrait donc pour toutes ces raisons sur les chemins de terre bien propres, entourait de toute cette verdure. Les immeubles de la ville paraissaient si loin, c’est tout ce qu’on demandait, être dans une forêt verte et non dans la jungle de bêton. Il ne se passa pas grand-chose d’extraordinaire, jusqu’à ce moment. C’était classique au départ. Hector vit une jeune femme qui mitraillait tout ce qui était autour d’elle avec son appareil photo. Souriait face à cette activité qu’il trouvait intéressante, et pensait se décaler pour l’esquiver.
Mais, comme si le mercenaire était un aimant à femme, elle vint vers lui sans le voir, à croire que ses pieds voulaient rencontrer ceux du colosse et les deux se percutèrent. Rien de violent, juste une petite altercation, il en fallait plus pour faire bouger quelqu’un comme Hector.
"Excusez moi." Dit-il socialement, alors qu’il n’était en rien responsable de ce petit accident. C’était un mercenaire plein de civilité.
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
Samedi 12 octobre 2024, Staten Island, New-York, 10:30AM
Tête en l’air, voilà ce qu’elle était depuis quelques temps. Laura ne savait pas trop pourquoi, mais elle se sentait plus en sécurité ici à New-York que dans sa petite maison dans la campagne profonde. Est-ce que c’était parce qu’elle était entourée de plus de personnes ici ? Peut-être. Toujours est-il qu’elle avait tendance, ces derniers temps, à se perdre un peu plus dans ses pensées. Est-ce qu’elle était préoccupée ? Non, pas plus que cela. Bien sûr, il y avait les nouvelles responsabilités de Clint, mais elle savait qu’elle pouvait lui faire comprendre. Elle s’était un peu inquiétée pour ses enfants aussi. Ils entraient dans de nouvelles écoles et elle se demandait si tout allait bien se passer. Pour le moment, c’était le cas. Est-ce qu’elle s’inquiétait pour rien ? Sans doute. Il y avait longtemps que Laura n’avait pas penser une journée sans prise de tête. Peut-être que c’était pour aujourd’hui ? Elle avait décidé de partir dans le parc qui se trouvait près de la maison pour utiliser l’appareil photo que Clint lui avait offert. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas fait de la photo alors c’était le bon moment.
Laura prenait beaucoup de photos lorsqu’elle entendit des bruits de pas sans pour autant lever la tête pour voir s’il y avait quelqu’un autour d’elle. Est-ce qu’on pourrait croire qu’elle a été un agent du S.H.I.E.L.D ? Non. Bon, elle n’était qu’un agent de liaison, mais elle avait apprit à être un peu plus vigilante quand même. Pendant qu’elle regardait autour d’elle, elle continua et percuta un homme qui se trouvait devant elle. Laura fit un léger pas en arrière. Heureusement qu’elle avait pensé à mettre une attache sur son appareil photo, ce dernier ne tomba pas au sol, il resta accrocher à son cou. Ca aurait été le pompom. Laura se reprit, voyant un grand homme, baraqué qui semblait faire un petit footing. Ce dernier s’excusa alors que ce n’était pas de sa faute. Laura replaça une mèche de cheveux qui lui barrait le visage avant de dire :
“Ne vous excusez pas, c’est de ma faute... Je ne regardais pas ce que je faisais.”
Il n’y avait personne autour d’eux. Pourquoi est-ce qu’il n’y avait personne autour d’eux ? Ils étaient que tous les deux. Laura détailla l’homme. Il semblait être dans l’armée ou quelque chose dans le genre au vu de la tenue de son corps. Ou alors, il faisait beaucoup de sport, mais Laura ne pensait pas que ce soit ça. Il avait sans doute un métier très prenant. Elle secoua la tête et lui dit :
“Je suis désolée, c’est de ma faute. Je ne vous ai pas fait mal j’espère.”
Non mais... Est-ce qu’avec son petit poids elle avait fait mal à ce gaillard ? Sans doute pas. Il allait la prendre pour une imbécile...
Une rencontre classique on pouvait dire, dans un grand parc, un incident futile qui rapprochait deux âmes. C’était le scénario standard de ces téléfilms romantiques. Mais cela ne risquait pas de finir pareil, déjà, l’une était mariée et sans doute heureuse en ménage, et l’autre, ne croyait pas en ce genre de niaiserie. Néanmoins, c’était un homme sociable, ouvert, où chaque petite occasion offrait la perspective de se faire une bonne rencontre. Hector était un homme civilisé et courtois, ce qui pouvait surprendre quand on découvrait sa principale activité. On était pas obliger d’être à chaque fois un psychotique sociopathe dans ce monde. Bref, une simple altercation suffit à faire que ces deux êtres se rencontre. Que se passerait-il s’ils savaient déjà qui était l’autre ? Qu’Hector connaissait déjà son maris et que lui, savait à qui, il avait à faire en face de lui ? Pour l’heure, c’était le moment de la courtoisie et de l’ignorance, l’un est l’autre s’excusant de cet incident sans importance.
"Ce n'est rien. Rien de casser j'espère ?"
Cette légère distraction, occulta que la foule autour d’eux avait totalement disparue comme par enchantement. A croire qu’ils étaient tous les deux dans une pièce, et que les autres acteurs se sont réfugiés en coulisse pour laisser les principaux personnages jouer leur scène, visible à un publique invisible et silencieux.
La femme devant lui devait être à peine plus jeune que lui, mignonne en tout cas. Une tête et un visage bien symétrique, un mélange parfait de femme commune et d’une beauté cachée qui attirait. Et ses cheveux ondulées lui allaient si bien. Oui, elle n’était pas mal dans son genre. Hector ria à la question de la jeune femme.
"Il en faut plus pour me faire mal." Et encore, si elle savait. Même un bus avait peu de chance de le faire bouger. Même un talon planter dans son pied provoquer par une femme courroucé ne lui ferait rien. Juste abimer la belle chaussure.
"Vous êtes photographe ? Journaliste peut-être ?" Ne put-il s’empêcher de demander en voyant le superbe appareil qui pendait autour du coup de la jeune femme. Il n’était pas connaisseur, la photographie n’était pas son domaine, mais en voyant l’engin, cela se voyait que c’était du bon matériel.
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
Samedi 12 octobre 2024, Staten Island, New-York, 10:30AM
Les rencontres hasardeuses, Laura n’en avait plus l’habitude depuis qu’elle avait été isoler dans sa ferme dans la campagne américaine. Il n’y avait personne qui pouvait savoir où elle se trouvait et surtout, même le facteur ne remontait pas jusqu’à la maison qu’elle avait eu avec ses enfants. Son courrier était transféré dans une boite postale quelques kilomètres plus loin. Non, il y avait peu de chance qu’elle puisse rencontrer quelqu’un dans ce coin perdu. Ici, ce n’était pas pareil. C’était New-York. C’était la ville où il y avait tellement de personnes qu’il y était possible de ne pas connaitre la personne qui se trouvait en face de vous. Bon, elle habitait Staten Island, c’était un peu plus calme qu’ailleurs, mais voilà, il y avait toujours des personnes.
Loin de se douter que l’homme en face d’elle connaissait son mari et donc qu’ils avaient un point en commun, Laura eut un petit sourire lorsqu’il lui demanda si elle n’avait rien de casser. Elle secoua la tête et lui dit :
“Oh non ne vous inquiétez pas. Tout va bien.”
Elle rajouta que c’était de sa faute si elle lui avait fait mal, mais elle en doutait. Il semblait être de ces gens qui leur en fallait beaucoup plus pour avoir simplement mal. Il se mit à rire lorsqu’elle lui posa la question et il lui dit qu’effectivement, il lui en fallait plus pour lui faire mal. Laura eut un petit sourire. C’est vrai qu’elle n’était pas bien grosse et forte alors pour faire mal à cet homme, elle devrait se lever tot !
Ce dernier lui demanda alors si elle était photographe ou journaliste. Laura regarda son appareil photo et sourit plus largement. Elle releva les yeux vers l’homme et lui dit :
“Oh non, je ne suis qu’une photographe amateure. Mon mari m’a offert cet appareil photo il y a quelques années et je n’avais jamais eu l’occasion de m’en servir encore. Maintenant que j’ai un peu plus de temps, que les enfants sont à l’école, j’en profite.”
Elle regarda autour d’eux pour voir qu’il y avait quelques personnes qui se promenaient. La vie était tellement plus simple depuis qu’ils étaient revenus à New-York. Laura avait toujours eut à coeur la sécurité de sa famille avant tout, mais elle devait s’avouer que lorsqu’elle était isolée comme ça dans leur maison, elle n’était pas toujours rassurée. Ici, elle avait des voisins et des gens qui la connaissaient depuis son déménagement. Et puis, le S.H.I.E.L.D n’était jamais bien loin. Elle se reconcentra sur l’homme en face d’elle et lui demanda :
Simple rencontre dans le parc, comme on croiserait n’importe qui et qu’un reste d’amabilité nous encourage à dire un bonjour, avec un ou deux mots civilisés avant de reprendre sa route. Il en sera peut-être ainsi aussi. Hector était cependant quelqu’un de très sociable, qui discutait facilement avec les gens qui l’entouraient. Mais si la dame était occupée, ou préférait mettre un terme à cet échange pour reprendre son chemin, il n’y avait aucun problème. Un simple mot de fin courtois et chacun continuerait sa vie de son côté. Cependant, elle semblait aussi ouverte que lui, répondant de bon ton avec ce dernier. Sans doute, ressentait-elle les bonnes vibrations qui émanait du mercenaire. Qu’il n’affichait rien de mauvais, apparaissant comme un bon gars courtois.
"Vous avez raison, il fait un temps idéal pour cela. Et votre maris semble avoir a bon goût, cela semble être un chouette appareil." Hector n’était pas expert, il en jugeait par l’apparence. Voyant la taille de l’engin et comment il était monter, il en déduisit que cela devait être un très bon modèle. Si elle lui parlait d’armes, sans doute que l’homme se montrerait plus connaisseur. Mais il doutait que ce sujet passionne cette dernière. Parlant de passion justement.
"Oh non ! Enfin, j’aime bien regarder de belles photos et dire si elles sont réussit ou non. Mais je n’en fais pas et j’y connais pas grand-chose désolé." L’objectif qu’il utilisait le plus souvent était la lunette d’un sniper. Mais ca, il était sans doute inutile de le préciser, Hector n’était pas idiot.
"Vous avez donc des enfants ?" Il lui semblait que parler d’enfants, était un sujet plaisant pour les femmes normales. Quand on disait « normales » c’était pour désignée celles qu’Hector n’avait pas l’habitude de côtoyer, à savoir des femmes mercenaires et assassins psychotique dont d’ailleurs, le fait de parler de gosses pouvaient les mettre dans un état effrayant. Des gens brisés, ou tout simplement dingue depuis le début à qui on ne confierait pas son enfant sauf si on voulait s’en débrasser. Enfin bref, Messner devra peut-être un jour changer de milieu, en attendant ca lui plaisait d’avoir un échange civilisé pour une fois.
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
Samedi 12 octobre 2024, Staten Island, New-York, 10:30AM
Loin de se douter que l’homme qui était devant elle était un mercenaire, Laura continua la discussion comme si c’était une personne normale. Il y avait longtemps qu’elle n’en avait pas eu l’occasion et surtout, elle rencontra souvent les mêmes personnes dans son voisinage. Laura n’était pas le genre de personne à éviter les gens, au contraire, elle était du genre sociable, mais les années avaient fait qu’elle avait du s’éloigner du monde extérieur. Maintenant, elle avait bien l’intention d’en profiter. Tout en faisant bien attention au monde extérieur parce qu’elle était toujours sous la protection du S.H.I.E.L.D. Elle se doutait bien que s’il devait se passer quelque chose, elle n’allait pas tarder à voir débarquer les collègues de son mari voir même son mari lui même. Mais ça, elle n’était pas obligé de le dire. Ils parlèrent de la photo et de l’appareil de Laura. Elle en était fière. C’était la première fois qu’elle pouvait s’en servir pleinement et elle avait bien l’intention d’en profiter. L’homme lui dit alors que Clint avait semblait avoir bon gout, que l’appareil semblait être chouette. Laura eut un grand sourire. Effectivement, c’était le cas. Ce qui lui manquait, c’était de développer les photos pour en voir le résultat, mais tout ça sera pour plus tard. Laura demanda si la photo était une passion pour l’homme aussi, mais ce dernier lui répondit qu’il aimait bien regarder les photos, dire si elles sont reussit ou pas, mais qu’il n’était pas du genre à en faire. Il s’excusa d’ailleurs pour ça. Laura secoua doucement la tête avant de lui dire :
“Vous n’avez pas à vous excusez ! Je suis certaine que vous avez d’autres passions de votre coté !”
Laura se doutait bien que ce n’était pas tout le monde qui pouvait faire de la photo, elle n’était aps idiote pour autant. Tout le monde avait une passion dans la vie et l’homme devait sans doute en avoir une aussi. Ils changèrent de sujet quand l’homme lui demanda confirmation sur ses enfants. Laura eut un petit sourire avant de répondre :
“Oui, nous avons trois enfants. Je ne suis pas objective, mais je dis souvent que j’ai de la chance de les avoir. Ils ont vécu pas mal de choses ces dernières années et on est resté soudés. Et je suis contente de les voir s’épanouir à New-York.”
Laura n’allait pas entrer dans les détails bien sûr. Ce n’était pas son genre et surtout, elle savait que ce n’était pas une bonne idée de tout raconter à des inconnus. Surtout qu’elle ne connaissait pas l’homme. D’ailleurs, elle ne savait même pas son prénom. Laura regarda autour d’eux comme pour se rassurer. La discussion était cordiale, il n’y avait aucune raison d’avoir peur. Elle se retourna vers l’homme et lui dit:
Les véritables passions d’Hector, risquaient de paraitre trop décoiffant pour la jeune étrangère. La photo, il en a fait comme tout le monde, avec un appareil basique, voir un téléphone quand il tombait sur un paysage inspirant. Mais ce n’était pas un maître, ni un fou de l’objectif. Ses passes temps, devaient être plus intense. Le sport serait un minimum, car c’était quelqu’un aimant bouger, mettre à l’épreuve ses capacités constamment. Il ne cherchait à prouver à qui que ce soit, si ce n’est à lui de quoi il était capable, Messner aimait bouger et puis, sa « bête » comme il aimait l’appeler, avait souvent besoin d’évacuer un trop plein d’énergie. Mais il est vrai qu’en y réfléchissant, le mercenaire n’avait pas vraiment d’activité calme. Peinture, méditation, dessin, écriture… L’art n’était pas son fort, mais il ne raillait pas ceux qui en faisaient au moins.
"L'art ne doit pas en faire partie hélas. Je suis plus dans l'activité physique. La nature, je préfère l'explorer et la vivre que l'immortalisé sur une photo, même si cela peut m'arriver de le faire à l'occasion." Expliqua justement l’australien tout avec ce ton courtois, quoi qu’un peu charmeur. Ce n’était pas parce qu’on était mercenaire, qu’on n’était forcément grossier et rude.
Messner rebondissait donc sur le sujet des enfants. Sujet qui plaisait souvent aux femmes, aux mères qui aimaient d’après ce qu’on dit, parler de leur progéniture. Hector n’en avait pas, et n’était pas sur d’en vouloir. Les gosses, il pouvait aimer s’en occuper parfois, les supporter, mais il ne se voyait pas père. D’ailleurs, une des principales règles de son code était de ne jamais toucher aux enfants. Ca, il y en avait des contrats d’enlèvements, ou d’exécutions d’enfants voir pire… Hector refusait à chaque fois, et il était furieux quand il tombait sur un collègue qui acceptait ce genre d’affaire.
"Oui comme tout le monde j’imagine. Ces dernières années furent très éprouvantes et encore le mot est faible. Mais c’est important de garder la foi et souder, vos enfants ont sans doute apprit cela de leurs parents." Un peu de flatterie ne faisait pas de mal. Messner se doutait qu’on parlait de ces tristes cinq années et de la bataille qui s’en est suivit. Hector était du nombre des victimes. Un épisode traumatisant, un de plus à ajouter dans sa vie. Quand il était revenu, il ne fut que colère et vengeance. Quand un sorcier est venu le chercher pour mener la bataille finale contre le Titan, Messner n’avait pas hésité et est venu massacrer le plus possible de son armée.
La jeune femme regarda autour d’eux, comme si elle cherchait à lui confier un secret et ne voulait pas que des oreilles indiscrètes se cachent à côté. Hector ne comprit pas son comportement, mais cela éveilla sa paranoïa, se rappelant que lui aussi, pouvait avoir de mauvaises personnes qui le traquent. C’est alors, qu’elle se présenta, comme si son nom devait rester secret. Messner retrouvant un peu de sa tranquillité sourit et la salua également.
"Enchanté, moi c’est Hector." Sans doute serait-ce mieux de se parler en connaissant son prénom. "Alors Laura… Vous dites que vos enfants s’épanouissent à la grande pomme. Je suppose que vous venez d’ailleurs non ?"
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
Samedi 12 octobre 2024, Staten Island, New-York, 10:30AM
Le sujet des passions arriva rapidement sur la table. Laura adorait la photographie, mais l’homme préférait l’activité physique comme il le lui avoua. Il aimait aussi la nature, préférant l’explorer et la vivre et non l’immortaliser sur photo même s’il lui arrivait de le faire parfois. Laura sourit doucement :
“Je vois. Je dois avouer que parfois je préfère regarder la nature... Quand je vois tous ces jeunes prendre des photos pour tout et rien sans vraiment chercher à trouver le petit quelque chose dans la photo...”
Elle voyait bien Cooper prendre des photos de son assiette parfois pour montrer ce qu’il mangeait à ses copains... Laura n’avait jamais comprit tout ça, mais elle n’était pas dans la bonne génération sans doute. Ils parlèrent ensuite des enfants. L’homme lui dit que, comme tout le monde, les enfants avaient du vivre plein de choses avec ces années éprouvantes... Garder la foi et être souder, ils devaient tenir ça de leurs parents. Laura eut un grand sourire.
“Oui sans doute. Même si mon mari n’a pas été beaucoup présent et que nous avons subit le snap de plein fouet...”
Les cinq années disparut de leur vie... Il y avait tellement de gens qui avaient vécu ça et Laura en faisait partie, mais elle n’avait pas vraiment envie d’en parler... Elle décida quand même de dire son prénom après avoir regarder autour d’elle comme si c’était une information secrète. Puis, il se présenta comme étant Hector et il lui demanda s’ils venaient d’ailleurs. Laura sourit de nouveau et lui dit :
“J’ai déjà vécu à New-York, nous avons du partir à cause du travail de mon mari puis nous sommes revenus.”
Elle n’entra pas dans les détails parce qu’il n’y avait pas besoin.
“Est-ce que vous vivez à New-York ou de passage peut-être ?”
Quelques photos pour souvenir, pourquoi pas, mais s’en faire un album ou tout un dossier pour faire quoi ? A qui les montrer en plus ? Il n’avait plus vraiment de famille, et ses amis n’étaient pas du genre à vouloir regarder des photos pour passer un moment. Il fallait voir ses fréquentations. Peut-être que dans quelques années plus tard, quand il sera plus vieux, Hector aimera se remémorer de bons moments. Enfin, s’il devient vieux un jour. Il ignorait encore la porté de sa régénération. Quelques spécialistes rencontrés dans le passé, ont émit l’hypothèse que le processus de vieillissement chez lui pourrait être ralentit. A quel point, il l’ignorait. Donc s’il devait rester encore jeune et en bonne santés des dizaines d’années à venir, il pourra toujours revisiter les coins qu’il appréciait.
"Ah ouais les jeunes. La vie devant eux mais n'en profites pas, pas même ce qu'ils prennent en photo." Le cliché de l’ado avec son portable n’arrivant pas à détacher ses yeux de l’écran et enregistrant tout autour de lui sans vraiment profiter du moment. Ils étaient légions, il fallait juste voir ceux qui passaient à côté, discutant avec un appareil et non ceux qui leurs sont voisins.
Hector voulu dire quelque chose de flatteur et encourageant sur la famille. Cela semblait avoir un effet positif, mais Laura rapporta qu’elle et sa famille furent victimes du snap de Thanos. Hector eut d’un coup un air désolé.
"Vous étiez au nombre des victimes, je suis désolé. J’ai moi-même était effacé."
Une expérience traumatisante. Contrairement à sa « transformation » cela ne laissait pas de cauchemar chez Messner, mais il était remplit de rage quand il y pensait. Un choix arbitraire du destin, qui avait décidé de l’effacé comme ca, sans procès, ni aucune explication. La mort du Titan n’était qu’une piètre consolation.
"Votre maris semble avoir un métier très prenant et important. Il est dans les affaires ?" Prit le risque le mercenaire en questionnant comme ca, sans se douter de la possible réponse qu’on pourrait lui donner. "Tout à fait. New-York à occupée… Une grande partie de ma vie. Mes parents et moi venions d’Australie, je suis arrivé ici quand j’étais tout petit et j’y es passer une bonne partie de ma jeunesse avant de… De voyager aussi aux quatre coins du monde pour affaire."
On se bat tous pour quelque chose, surtout pour ce qui nous manque.
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