Sa majesté souhait de la surprise, il souhaitait sans doute un peu d'entrain dans son quotidien monotone de New-York. Tu allais donc lui en offrir un peu avec ce tour de météorologie. Se repérer dans ton propre brouillard n'avait pas été chose aisée et tu avais même peur d'avoir cogné un homme du Shield par inadvertance, il fallait bien que tu mémorises l'ampleur de tes actes. Les hommes n'allaient pas tarder à être inquiet et à partir à votre recherche. Ce n'était donc pas le moment idéal pour trainer. De plus, il est plutôt impressionné par ce que tu venais de lui proposer. Bah ça alors ! Un compliment ! Décidément, il risquait de pleuvoir et pour une fois tu n'y serais pour rien. Un sourire vient alors se former sur ton visage, c'est l'un des rares que tu lui offre en cette journée. Celui-ci s'efface rapidement d'ailleurs, sous une autre de sa question aussi subtile qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il allait falloir qu'il apprenne à mettre les formes à ses propos un jour ou l'autre. Enfin, tu comprends ce qu'il veut dire par là.
« On n’est pas des parias… Mutants, c’est comme ça que l’on nous nomme. Pour être honnête sur la situation, nous commencions à peine à être accepté dans la société, mais avec les récents évènements il y a de quoi se poser des questions. »
Tu voulais évidemment parler des attentats perpétrés par les héritiers. Les porteurs du gène X qui pensaient que les mentalités commençaient à changer peuvent désormais avoir des réserves sur ce sujet. Tu ne savais plus vraiment sur quel pied danser et après t'être retrouvée prise à partie par un autre groupuscule anti-mutant tu essayais tant bien que mal de ne pas être trop dur avec les humains. De toute façon, ce n'était pas le moment de tergiversé avec tout ça, tu risquerais de te faire des nœuds dans l'esprit. Non, il était maintenant temps de faire cette fameuse visite à l'atlante. Tu viens alors l'accompagner. Après un petit moment à faire des détours pour éviter vos poursuivant, vous arrivez vers un coin que tu connais plutôt bien. Tout du long les murs étaient recouverts de graffiti et l'allée était pleine de couleur. Tu ne savais pas vraiment comment ils pouvaient aborder l'art en Atlantis, mais c'était une première approche.
« Je te présente le street-art de Bushwick ! C'est ici que des professionnels de l'art de rue se rassemblent pour créer ensemble des œuvres. Et lui… C'est la légende de Brooklyn ! Je suppose qu'on t'a déjà parlé de lui. »
Tu montres alors du doigt un graffiti en particulier. Un homme aux lunettes de soleil que tout le monde pouvait reconnaitre dans ce quartier. Il était d'ailleurs né à Brooklyn. Tu avais toujours eu cette sensibilité pour la culture afro-américaine et pour le rap des années 90's. Certains appréciaient le style de la Californie et le côté « West-Coast ». Toi c'était bien le rap New-Yorkais et la culture « East-coast » qui faisait chavirer ton cœur. Tu regrettais profondément d'avoir loupé cette décennie avec le paradoxe temporelle que tu avais subi avec le reste du groupe, mais tu avais appris à revoir ta culture et tu as écouté de nombreux albums. Tu lui laissais le temps de répondre, mais tu remarques qu'il ne connait sans doute pas ce rappeur qui a pourtant marqué toute une génération. Repose en paix Biggie, le commun des mortels ne mérite pas que tu t'intéresses à eux alors pourquoi ils s'intéresseraient à toi ? Il n'y a vraiment plus de culture générale dans ce monde, il faudra vraiment penser à rééduquer ce prince au niveau musical si cela est possible…
« Non arrête… Tu ne le connais pas ?! Notorius big ! The King of New-York ! » Tu prends alors une grande inspiration et tu commences à faire de grands gestes pour accentuer ta manière de rapper. « It was all a dream, I used to read Word Up! Magazine ! »
Le malaise que tu venais d'installer était palpable. Après la fin de ta phrase un blanc s'installa. Bon… Il fallait se faire à l'idée qu'il ne connaissait pas beaucoup de choses sur New-York et que vous n'avez sans aucun doute pas les mêmes centres d'intérêts. C'était à prévoir de toute manière, vous habitez si loin l'un de l'autre.
Cette fille était pleine de ressources à ne pas le nier. Namor la prenait vraiment pour une mendiante, une fille des rues, mais démontra quelle possédait une très grande puissance. Ce qui l’étonnait car quelqu’un doté d’un si grand pouvoir… Comment pouvait-on avec un tel don, vivre si bas de l’échelle sociale ? Qu’on ne le trompe pas, cela se voyait qu’Ororo n’avait rien d’une notable. Namor avait un peu le flaire pour discerner les gens ayant du pouvoir dans une société. En réalité, le prince pensa que ce monde, vivait presque à l’inverse du sien. Les valeurs étaient inversés, les mentalités aussi. Il s’était pourtant un minima renseigner, mais le monde de la surface restait une déroutante découverte.
"Je doute que vous arrivez à vous faire respecter et accepter de la sorte." De ce qu’il entendait et voyait, pour lui les choses ne tournaient pas en faveurs de ses « semblables ». En réalité, Namor ne comprenait pas pourquoi des gens aussi puissants vivaient dans la craintes et devaient se cacher pour ne pas effrayer des gens aussi fragiles qui pouvaient être plus tyrannique que le tyran. "On arrête pas de me dire qu’il faut cacher sa nature pour ne pas faire peur et être accepter. Mais si vous ne vous imposez pas et vous laissez marcher dessus, ce jour où on vous respectera ne viendra jamais." Bien sur, le prince atlante était pour une approche plus ferme. Il ne parlait pas d’user de violence, pas trop en tout cas, mais savoir s’imposer. Les gens ont besoin d’être rassurer certes, mais là, sa seigneurie trouvait qu’on les confortait justement dans leur peur.
La visite débuta donc, et Ororo fit découvrir une des nombreuses rues de la ville. Elle était couverte de peintures, représentant aussi bien des choses concrètes, qu’abstraites. Objet, bâtiments et humains pouvaient être reconnus sur ces fresques colorés. La jeune femme lui expliqua ce qu’était le street-art, un lieu où de nombreux artistes se rassemblaient pour créer ce genre d’œuvres. Elle lui parla d’un en particulier, désignant du doigt la figure d’un afro-américain portant des lunettes de soleils. Namor se pencha pour examiner un peu plus près, d’une mine boudeuse avant de répondre "Non." Comment pouvait-il connaitre après tout.
Cela semblait choquée Ororo. Que pensait-elle ? Après tout le prince des mers sortait tout juste… Et bien de la mer, et sans doute n’existait-il aucun rappeur dans son royaume, ce qui expliquerait des choses. "Le roi de votre cité est un artiste ? Pourquoi ne fus-je pas conduit à le rencontrer déjà ?" Non il ne connaissait vraiment pas, et la petite séance de danse d’Ororo le laissa perplexe. Il leva un sourcil, ne comprenant pas cette gestuelle et ce qu’elle voulait dire.
"Vous êtes malade ? Un souci musculaire ?" Disait-il après un long moment de silence après cet étrange spectacle. Le rap n’était pas du tout un genre atlante, rien ne s’y approchait et donc, il ne voyait pas où elle voulait en venir. Namor avait comprit que leurs cultures seraient bien trop différentes, ca on arrêtait pas de le répéter, il essaya au moins de comprendre, se renseigner un peu. Il n’était pas qu’intéresser par la politique et l’armée tout de même.
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Ororo Munroe Storm
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Il est tellement difficile de dompter ce sentiment de gène que tu venais de provoquer avec ton interprétation de Notorius Big. Si tu avais eu l'occasion, tu aurais creusé un trou afin de t'y enterrer. Le prince n'était donc pas au courant de ce style de culture urbain et n'était sans aucun doute pas réceptif à ce que tu lui enseignais. C'était d'autant plus frappant lorsqu'il t'avait affirmé qu'il fallait s'imposer pour être respecté. Il avait beau être issu d'une cité engloutie dans les profondeurs marines, il n'empêche qu'il reste terrien lui aussi. Alors, tu as cette impression que cet homme provient d'une autre planète. Ce n'était pas comme cela que les choses marchaient ! Faire une démonstration de force n'amènerait que la crainte et le rejet des humains envers les mutants. Tu savais de quoi tu parlais, tu avais pris cette voie il y a bien longtemps lors de ton excursion avec Apocalypse. C'est par la patience et le dialogue qu'on amène les choses sur un même terrain d'entente. Cependant, tu avais estimé ne pas lui répondre à ce sujet, tu ne voulais pas avoir un débat interminable avec lui et qui risquait de gâcher sa visite du quartier.
« Non, mais c’est… Laisse tomber, ne fait pas attention. » Tu décides tout de même de réagir à sa première remarque. « Notorius big n’était pas vraiment le roi de New-York au sens littéral, c’est un surnom que les gens lui ont donné. »
C'était comme si tu apprenais à un nouveau-né les rites et coutumes de la ville et du pays. Bon… Le côté rap n'était pas vraiment la came de son altesse. D'un léger signe de tête tu lui indiquas qu'il fallait à nouveau te suivre. Il allait falloir quelque chose de plus simple pour lui, enfin quelque chose avec lequel il pourrait plus facilement s'attacher. Tu continues à faire un détour avec lui afin d'éviter de mauvaise surprise et vous arrivez finalement dans le Brooklyn Botanic Garden. Un grand espace où se mélangeait serre et plantations en tout genre. Ce jardin était connu pour ses balades romantiques et de nombreux couples qui se tenaient la main n'était pas là pour apaiser ta gène… Mince, pourquoi diable est-ce que tu l'as emmené ici ? Les gens se mettent à nouveau à vous regarder. De toute façon, tu ne comptais pas t'éterniser ici, juste histoire de lui faire découvrir un petit peu la palette de plante que ce jardin pouvait proposer.
« Le Brooklyn Botanic Garden ! Une centaine de variétés de fleurs y sont entretenus. Ça te la coupe hein ? » Tu l'observes toujours avec son air impassible, tu attendais une réaction autre que son visage habituel « C'est un jeu de mot… Une blague… De l'humour quoi. »
Aller s'il arrive au moins à rire ne serait-ce qu'une fois durant la visite tu auras au moins gagné ton challenge du jour. Qu'est-ce qu'il pouvait être barbant comme type. Tous les atlantes sont comme cela ? Il ne doit pas avoir la cote avec les filles… Quoique. Son côté ténébreux doit sans doute en faire tomber quelques-unes. Malgré les quelques amoureux qui passaient dans les parages, cet endroit était plutôt calme et apaisant. Tu appréciais ces moments où tu te promenais dans ce parc floral. Cela te permettait de réfléchir et de méditer, te recentrer sur toi-même en quelque sorte. Tu étais curieuse de nature et tu te demandais s'il y avait des coins pour se balader dans « la cité perdue », pas si perdue que cela à vrai dire. Est-ce que le monde aquatique était si différent que le monde terrestre ? Sûrement, mais s'il y a bien une chose que tu as apprise durant tes voyages c'est que partout dans le monde il y a des similitudes.
« Je suppose que vous avez des jardins à Atlantis aussi, non ? »
Voilà, la question était lancée. Tu avais daigné l'accompagner pour une visite alors il pouvait bien supporter de répondre à quelques-unes de tes questions. Sans agressivité et sans condescendance si possible. Il serait pénible que tu sois la seule à ramer dans cette barque. Tu t'intéresses à son monde à lui après tout, c'était une forme de respect quelque part.
"Oh d'accord. Était-il très respecter par les gens de la ville qu'ils lui reconnaissent une autorité ou bien est-ce pour se moquer d'un probable ego ?" Si encore on disait « Roi de la musique de tel ou tel genre » sans doute que Namor aurait mieux comprit, mais comme il débarque dans un monde avec une culture très différente de la sienne, le prince cherchait à saisir les nuances de cette civilisation.
Ororo l’invita donc à la suivre de nouveau pour la suite de la visite. Ellipsons la marche, ils arrivèrent à un jardin botanique. Un grand espace verre remplit d’une multitudes de plantes, avec en son centre un bâtiment en forme de dôme fait en verre. Pendant que la mutante expliqua le lieu, le prince regarda alors la variété de plantes qui s’y trouvait. S’il comprenait bien, ici on rassemblait la flore venant des quarte coins du monde. Voila qui était intéressant. Pas que Namor soit non plus un adepte de la botanique, mais ce petit oasis au milieu d’une jungle de béton permettait en un coup d’œil de faire le tour du monde. Cela n’avait rien à voir avec l’armée ou la politique, mais apportait un lot d’informations plus « tranquille » ne sachant quoi dire d’autre. Le prince eut une étrange réaction, ne comprenant pas l’expression de la jeune femme encore. Elle disait que c’était une blague alors le prince acquiesça de la tête sans en dire plus.
Faire rire un chef militaire redouter et respecter n’était pas chose simple. Au moins la, on voyait qu’il n’était pas du genre à s’énerver facilement contrairement à ce qu’on pourrait penser. Il regarda de nouveaux les plantes tout autour, faisant peu cas des rares passants qui lui jetaient des regards curieux. Il commençait à en avoir l’habitude. Ororo lui posa donc une question.
"Oui nous avons des jardins… Des parcs, des zones de cultures qui sans doute ressemblent à ceux que vous avez. Enfin, il s’agit surtout de plantes aquatiques mais aux variétés multiples. J’y suis aller quelques fois." Il fallait imaginer une sorte de parc aquatique avec de nombreuses algues et plantes aux multiples couleurs parfois luminescent qui ornaient la majestueuse cité. "Nos jardins sont fait avec raffinement et splendeurs. Mais j’admets que les vautres, au moins celui-ci que je connais à présent, est magnifique également." >
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Ororo Munroe Storm
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Lorsque tu as repensé à la question de l’héritier du trône d’Atlantis sur Notorius big, tu ne pouvais pas t’empêcher d’avoir un petit rictus d’amusement. Le pauvre bonhomme ne devait rien piger de vos coutumes et des surnoms que vous pouviez donner. Enfin bon, il valait mieux qu’il laisse tomber, cela n’avait pas grande importance. Cependant, tu souriais avec sincérité lorsqu’il admettait que ce jardin était magnifique. Ah ! Les compliments, tu les prends, cela rendait l’atlante un peu plus sympathique à tes yeux. Il en avait profité pour te faire un topo sur ses jardins aquatique et tu ne pouvais dire qu’une seule chose à ce moment-là : tu aimerais pouvoir y être un jour. Cependant, chaque chose en son temps. Le prince semblait être plus sensible au raffinement des jardins de Brooklyn qu’à la rudesse du Street-art. Des gouts de noble sans doute, vous continuez la visite de ce lieu lorsque tu te permets d’ajouter quelque chose sur ses jardins Atlante.
« Si jamais j’ai l’occasion de mon vivant de venir dans ton monde, je visiterais volontiers ces fameux jardins. »
Les tensions du début de votre conversation semblaient être plus apaisées, du moins de ton point de vue. Vous terminés votre parcours dans les jardins de Brooklyn pour finalement y sortir. Tu continuais à jeter un coup d’œil pour savoir s’il te suivait ou s’il t’avait fait faux bond. Vu que tu avais décidée de lui faire découvrir Brooklyn il y avait un endroit qu’il fallait absolument qu’il contemple de ses propres yeux ce symbole mythique du quartier. C’est alors qu’après un long détour vous arriviez au célèbre Brooklyn bridge. L’un des ponts les plus ancien de tous les Etats-Unis. La journée avait déjà été bien entamé et le ciel devenait petit à petit oranger. Tout en croisant tes bras tu t’appuis sur les soutiens en ferraille pour contempler l’East River et l’eau qui prenait une couleur rosâtre sous le contrecoup du ciel. En tant que futur souverain de l’eau et de l’océan cette vue ne pouvait sans doute pas le laisser indifférent, si ?
« Le pont de Brooklyn… La plus belle vue de tout New-York si tu veux mon avis. J’ai beau y allez souvent, je prends toujours une claque en contemplant ce panorama. »
C’était pour toi le clou du spectacle. Le feu d’artifice final de cette visite. Malgré les bruits des voitures qui roulaient sur ce pont, il semblait y avoir un calme sans pareil. Pour ta part, tu ne disais plus rien après lui avoir dit où vous étiez. Tu semblais être absorbé par les légères vagues qui remuaient la rivière du détroit. Avec tous ces choix que tu vas devoir faire, décider de revenir à l’institut ou non, il fallait que tu puisses un peu souffler et c’était l’occasion. Cependant, ton attention se remit sur l’homme qui était en train de visiter les lieux. Les choses avaient pourtant mal commencé avec lui et voilà que maintenant tu avais tenu à lui faire visiter les lieux. Tu en avais des questions à lui poser, mais tu ne souhaitais pas être trop intrusive ou trop maladroite comme tu avais pu l’être avec lui. Cependant, c’était pour toi le moment de parler franchement avec lui, de savoir ce qu’il pense de la terre ferme et de ces habitants.
« Dis-moi… Tu en penses quoi de nous au juste ? Je veux dire… Des habitants de la surface ? Tu as un avis plutôt positif ou négatif sur nous ? »
Tu ne doutais pas que l’homme ait son franc-parler. Tant mieux, il avait beau être antipathique au premier abord, tu finissais par avoir du respect pour son côté honnête et franc jeu. Il avait au moins le mérite de ne pas tourner autour du pot lorsqu’il parlait et cela faisait gagner du temps à tout le monde.
Voir ce beau jardin était un bon point pour montrer au prince que les habitants de la surface n’étaient pas que des dégénérés. Cela changeait des rues sales, bruyantes et pestilentes. Un coin de verdure plus calme, plus propre et ayant une meilleure senteur était toujours agréable. Namor était pourtant un guerrier, habituer aux champs de batailles et à l’odeur de la mort. Mais pour lui, une cité négligeait était signe de décadence. Et s’il se battait contre des armées entière, c’était pour protégé son peuple et la splendeur de la civilisation atlante.
"A l'occasion sans doute. Pour l'instant n'y espérez pas trop." Toujours dit avec délicatesse, mais ce que le prince voulait dire c’est que les atlantes restaient tout de même très craintif vis-à-vis des gens de la surface. Tant qu’aucune alliance et garantis ne fut prononcer, aucun visiteur ne sera toléré dans la capitale. Namor pouvait toujours inviter quelques convives, mais il ne voulait inquiéter son peuple outre mesure. Même si ce dernier gardait foi en leur prince, ils resteraient méfiant envers ces étrangers.
Reprenant leur visite, Ororo guida le prince Namor jusqu’au plus célèbre pont de la ville. Arriver au bord, ce dernier contempla ce titan de pierre et d’acier qui surplomber le fleuve. De la en effet, on pouvait avoir une immense vue des deux partie de la ville, mais surtout de l’immense étendue d’eau qui les entouraient. Parlant de l’eau, Namor jeta un coup d’œil sur le courant qui filait en-dessous de leurs pieds. L’eau ne donnait pas envie, sale, épaisse. Il pourrait nager dedans sans problème, mais ne pouvait garantir en sortir en bon santé.
"Cela manque de raffinement. Mais il est impressionnant et je peux aimer ce côté à la fois simple et puissant de la structure."
La façade du pont pouvait lui rappeler quelques anciennes forteresses sous-marine où on privilégiait la solidité à l’esthétisme. Après, le prince n’avait rien contre un peu de raffinement, mais il était un homme brute, un pragmatique qui visait l’efficacité que la beauté. Et si ce pont était effectivement le plus vieux de la ville, alors il remplissait parfaitement son rôle. "Vous avez des monuments intéressants. Ce pont reste un joyaux d’ingénierie et d’histoire, je suis sur qu’il a tant vécu."
Ororo demanda l’avis de l’atlante sur les gens de la surface. Elle voulait savoir ce qu’il pensait d’eux, si son avis serait positif ou négatif au final. Le prince prit tout de même quelques secondes pour réfléchir. Si avant il avait eut un avis très trancher, il avait l’humilité d’étudier les nouveaux éléments qu’on lui avait apporter et voir si cela allait changer son point de vue ou si son jugement demeurait le même.
"Vous êtes… Intéressant. Je ne sais pas comment trancher à vrai dire. Vous êtes si divisés. Vous paraissez dégénérés, manque de manières, de respects, assez imprévisibles, bestiales. Et pourtant vous arrivez par moment à faire de belles choses. Destructeurs, mais vous savez aussi créer et pas que pour anéantir. Ce serait injuste de tous vous condamné malgré ces quelques qualités chez vous." On pouvait dire que son point de vu s’était légèrement amélioré. Ororo pouvait s’en vanter. "En tout cas, cela ne fait que rendre l’avenir de mon séjour incertain, rien ne m’indique encore comment il va se terminé."
Namor se détourna des eux pour poser son regard lourd et pénétrant sur la jeune femme aux cheveux blanc. "Je me doute que de votre côté, votre avis sur notre peuple ne doit pas être positif si vous n’avez que moi en référence. Mais mon rôle est la sécurité de mon peuple. Ma raison d’être ici est avant tout diplomatique, et non jouer les touristes." Démontrant bien qu’il avait conscience de l’image qu’il renvoyait à tous ces gens.
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Apparemment, il ne fallait pas trop que tu espères visiter cette fameuse cité qui dans les légendes était perdue. Tu arrivais à peu près à lire entre les lignes avec cet homme et malgré sa rudesse quotidienne tu pouvais comprendre qu'il n'était pas adéquat que les gens de la surface viennent visiter la ville des profondeurs. En effet, il fallait un temps d'adaptation pour que les choses arrivent à se libérer d'elles-mêmes et tu n'avais rien à ajouter par rapport à cela. Lorsque tu as fait visiter le pont de Brooklyn au prince tu avais remarqué un certain intérêt de sa part pour cette structure. Selon ses propres dires, cela manquait de raffinement, mais il avait une bonne impression par rapport à ce pont. Il partait du principe qu'il avait beaucoup vécu et dans ce cas-là il avait de l'estime pour cette structure qui arrivait à tenir dans le temps. Tu ne savais pas vraiment s'il faisait l'effort de complimenter ou non, mais en tout cas il dialoguait de manière plus positive sur cette visite, c'est un bon point.
« Et bien… Que de compliment de ta part ! Tu devrais faire attention je risque de m’y habituer. »
Une phrase en plus pour apporter une note de légèreté à la visite. Tu étais accoudée à la rambarde du pont et tu commençais à admirer le soleil se coucher petit à petit, donnant ainsi une couleur oranger et chaude au paysage de Brooklyn. Lorsque tu as posé la question sur ses pensées au niveau de l'humanité, il semblait être partagé entre deux sentiments. Le dégout des manières des humains et aussi un certain respect pour les choses qu'ils arrivent à construire. Malgré que certaines créations soient destructrices et sans doute polluantes pour les eaux, il avait de l'estime pour la créativité salvatrice que l'humanité pouvait mettre en place. Une réflexion intéressante en soit et qui rend son séjour incertain. Tu tournes ton visage vers lui et tu hausses un sourcil de manière interrogative. Comment ça ? De quoi il était en train de faire allusion au juste ? Tu te doutes bien qu'il n'était pas sur la terre ferme uniquement pour cueillir les fraises, mais quel est le but exact de sa venue à New-York ?
« Ouais, c’est ce qu’il y a de plus étonnant chez les gens de la surface. Les gens de ce monde sont capables du meilleur comme du pire et je ne pense pas faire exception à la règle… » Tu avais eu un bref flashback de ton association avec Apocalypse à l’époque, tu viens vite chasser cette pensée avant de reprendre. « Ton séjour incertain tu dis ? En quoi exactement ? »
Selon lui, tu aurais un mauvais avis sur son peuple simplement parce que tu l'as croisé spécifiquement. Hey, tu n'es pas du genre à juger sur un premier coup d'œil. En plus de cela, tu as rapidement passé l'éponge sur les débuts de votre rencontre. Cependant, il vient t'éclairer sur quelque chose de plutôt important. Il n'est pas là en visite, mais en diplomatie. Bah, pour toi l'une ne peut pas arriver sans l'autre. Pour mener à bien sa mission diplomatique, il faut qu'il en sache un peu plus sur le nouveau monde qui l'entourait. Enfin, tu comprends l'idée. Il pense qu'il ne faut pas qu'il perde plus de temps et il doit sans doute faire un rapport aux siens dans les plus brefs délais. Tu pouvais aisément lui faire visiter la ville, mais tu ne lui étais d'aucune aide en ce qui concerne le côté politique. Enfin bon, le Shield allait sans doute pouvoir lui montrer le chemin par rapport à sa demande.
« Je ne pige rien à la politique américaine et ni à la politique tout court. Je ne peux pas t'aider sur ce coup. » Tu marques un temps de réflexion avant de répondre à nouveau. « Par contre, niveau diplomate, il faudrait que tu fasses des efforts. Je ne connais même pas ton nom. Se présenter est à la base de la diplomatie, non ? »
Allez, une petite provocation au passage. C'était sur le ton de l'humour bien entendu, rien de méchant là-dedans. C'était simplement pour le titiller un petit peu. Il n'y avait qu'à voir ton sourire mutin pour comprendre qu'il n'y avait aucune méchanceté. Enfin, il était à espérer que le prince ne prenne pas mal cette intervention de ta part.
Namor n’aimait pas trop qu’on le tutoies. Rares sont les personnes à pouvoir le faire. En général, seuls ceux étant de son niveau ou supérieur dans la société le pouvaient. Par exemple, il tutoyaient ses cousins et cousines ainsi que sa mère. Mais son grand-père recevait le vouvoiement respectueux dû à son rang alors que Namor était tutoyer n’étant que prince face à lui. Mais il n’oublia pas que Ororo n’était pas une fille qui bénéficiaient d’une lourde et riche éducation. Donc il ne se crispa point contre elle, pardonnant bien son impertinence.
Le prince maritime était partager par la complexité de l’humanité. Une espèce pouvant être à la fois prodigieuse que néfaste. Pouvant tant apporter que tout anéantir. D’un côté, elle ne pouvait être juger ni bonne ni mauvaise, cela pouvait être considérer comme un avantage. En tout cas, cela laissa sa majesté indécise. Mais peu importe, ce n’était pas lui qui allait décidé à la fin si oui ou non une alliance sera nouée ou… Au contraire. La jeune mutante fut surprise visiblement par cette déclaration de « Séjour incertain ». La politique devait lui passé au-dessus de la tête. Néanmoins Namor ne cachait pas les raisons données de sa visite sur Terre et précisa donc d’un ton solennelle sa pensée.
"Comme vous vous en doutez, ma venue ici n'est pas la pour juste visiter vos rues et vos ponts. La raison de ma présence ici est diplomatique. Elle sera déterminante d'une paix entre nos deux mondes... Ou d'une guerre. Comprenez-vous ?" Namor faisait un peu de repérage si on puisse dire, la façon dont s’est passé son séjour, ce qu’il a vu, apprit, vécu, aura un poids dans la décision de son roi pour la suite. Et voir un peuple aussi complexe et ambigüe n’aidait pas à déterminer ce qu’il en sera décidé. Même Namor n’en avait aucune idée. Il déposa un regard lourd sur la mutante, appuyant ses propos en apportant plus de détails.
Ororo lui fit remarquer que justement, le prince en manquait de diplomatie, ne s’étant pas même présenter. L’homme des mers leva le mentons et prit une forte respiration, comme s’il s’apprêtait à souffler des flammes.
"Vous avez raison. Bien que notre rencontre ne prêtait pas à un échange cordiale. Tâchons donc de rattraper un peu. Je suis le prince Namor de l’Atlantide. Envoyé du puissant roi Thakorr. Pour le reste, vous êtes déjà au courant." Un peu solennelle, mais voila chose faite, une présentation en bon et du forme.
En tout cas, si le prince devait rencontrer des chefs d’Etats, il est sur qu’il devra revoir son approche. Son arrogance risquait de lui jouer quelques tours. L’ego mal placé de l’un ou l’autre à la maison blanche, pouvait provoquer facilement une crise mondiale. Peut-être que sa mère aurait mieux sût comment s’y prendre, mais bon. On pensait qu’un enfant hybride sachant respirer sur Terre serait une meilleure approche.
"Il est là ! On la retrouver !"
Cette voix grave venait de derrière eux. En se retournant, Namor reconnu ces chiens de gardes qu’on lui avait assigner. Ils ont dût fouiller toute la ville pour tenter de le retrouver. On les voyait presser le pas comme si une guerre approchait.
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Ororo Munroe Storm
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Cette rencontre entre vous deux, c’est un peu la rencontre entre deux peuples dont les deux parties ignorent tout de l’un envers l’autre. Tu avais froncé les sourcils lorsqu’il t’avait annoncé la nature de sa présence ici pour savoir s’il y aurait la paix entre vos deux mondes ou si le résultat serait beaucoup moins positif. Ce qui aurait pour conséquence de créer une guerre ouverte entre l’Atlantide et le peuple de la surface. C’est vraiment déstabilisant pour toi d’entendre cela. Pourquoi est-ce qu’il faut toujours que lorsque deux inconnus ne se comprennent pas il doit en résulter un bain de sang ? C’est comme avec ces histoires de mutants et d’anti-mutant, c’est exactement la même chose, mais avec des populations différentes. Cependant, tu tâches de garder la chose pour toi encore une fois. Tu n’as pas spécialement envie d’en débattre et de contester le rôle que doit jouer le souverain sur la terre ferme, ce n’est certainement pas ton rôle.
« Oui… Je comprends. »
La suite de la discussion te fait sourire. La présentation du prince d'Atlantis était fidèle à lui-même. Une tonalité solennelle et une posture militaire à la limite du caricatural, selon-toi. Le dénommé Namor avait sa façon de se présenter, de dialoguer et d'échanger. Une visite de sa part dans les rues de Brooklyn n'allait certainement pas le changer en un seul claquement de doigt, bien au contraire. C'était une bonne chose qu'il accepte de se présenter. Cela permettait de faire en sorte qu'il puisse reconnaître ta valeur en quelque sorte. Tu t'imagines sans doute que son point de vue envers toi a changé au fil de la discussion et c'est une bonne chose à n'en pas douter. Tu prends alors le temps de poser tes mains sur les hanches et de hocher la tête d'une manière positive. Namor d'Atlantis, envoyé par le puissant Thakorr. C'est une chose que tu n'oublieras pas de sitôt. En règle générale, ce genre de rencontre reste dans la mémoire.
« Namor… C’est un joli nom ! En plus, ça me permet de poser un prénom sur ton visage. »
Voilà une bonne chose de faite ! La relation entre lui et toi semble vraiment mieux se conclure. De ton côté, tu avais un meilleur apriori envers lui. Au premier regard il avait semblé être quelqu'un de froid, de dédaigneux et d'insultant. Au final c'était un homme pragmatique, droit dans ses bottes et qui savait où il allait et ce qu'il voulait. Un brave parmi les braves. Cependant, toute discussion devait avoir une fin et c'est lorsque tu avais aperçu au loin les gardes du corps courir vers lui en l'interpellant que tu avais compris qu'il fallait mettre les voiles. Les membres du Shield n'allaient certainement pas laisser passer ton petit manège de tout à l'heure et tu allais risquer gros sur ce coup. Tes yeux redeviennent alors blancs comme neige et de la brume vient à nouveau s'installer. Tu accordes alors un dernier sourire à sa majesté. L'heure était venue de lui dire au revoir, adieu peut-être ? Tu n'en sais trop rien… Si ça se trouve, vos chemins finiront par se recroiser à un moment ou un autre.
« Il est temps pour moi de tirer ma révérence ! En vous souhaitant une bonne fin de journée votre altesse et en vous souhaitant bonne chance dans vos jeux de diplomaties avec notre pays. »
Un dernier clin d’œil avant de totalement disparaître de son champ de vision. La brume se faisait de plus en plus épaisse. Cependant, lorsqu’elle se retira complètement, Namor pouvait s’apercevoir que tu avais totalement disparu. En effet, tu venais de t’éclipser et ce n’était pas plus mal. Tu avais peur de te faire reprendre par les hommes qui le cherchaient. Le soleil venait totalement de se coucher et la discussion que tu avais pu avoir avec cet homme venait de se terminer.
La paix ou la guerre. Les deux résultats possibles à l’issu de cette visite sur Terre. Namor devait à tout prix rencontrer le chef de cette nation ou le plus de représentants des peuples de la surface. La décision ne lui reviendrait pas. Mais Namor ne serait pas se prononcer s’il serait pour la guerre ou la paix. Il n’était qu’un soldat, un serviteur de son roi dont il suivait les ordres sans jamais se rebeller ou très peu. Il se laissait en même temps influencer par sa mère qui elle, était l’incarnation de la douceur et de la paix. Peut-être ne voulait-elle pas voir le peuple d’où venait son amant anéantir, comme si elle espérait que malgré les années, elle puisse le revoir même vieillit.
Namor rattrapa au moins une bavure en se présentant comme il fallait, déclinant son nom et son grade. Et il le faisait comme ce dernier l’imposait, avec solennité, sans aucune familiarité, mais avec un fort respect dans la voix et le comportement. Ororo complimenta sur son patronyme. Ce que Namor trouvait étrange, ne sachant pas quoi dire mise un à part un "Merci..." Tout bête.
On pouvait dire que les relations entre eux se sont bien améliorer. Au début, on avait peur d’un bain de sang entre eux, mais à les regarder à présent, tout semblait plus calme, poser. Le début d’une amitié ? Il ne fallait pas exagérer, mais ceci pouvait être le signe qu’une bonne entente entre leur peuple respectif était possible. Hélas, ce beau tableau fut subitement interrompu par les gardes du corps humains du prince, qui on finit par les retrouver et se mirent à courir vers leur direction.
La jeune femme refit appel aux éléments pour les dissimuler, le temps des adieux. Ororo lui disait donc au revoir, lui souhaitant bonne chance pour la suite. Le prince ne lui répondit pas, la regardant juste s’en aller et disparaitre, lui accordant un dernier clin d’œil. Il restait muer, mais ses yeux parlèrent à sa place, disant également un au revoir amical. Peut-être un petit signe de tête pour acquiescer.
Les choses ayant prit fin, le prince retourna voir ceux du SHIELD qui ont dut se perdre une fois de plus dans la brume. Ce dernier le virent arriver, une grande silhouette sombre qui approchait d’eux.
"Majesté tout va bien ?"
Namor eut un léger sourire.
"Oui très bien." "On vous a rechercher dans presque toute la ville. On avait peur que…" "C’est bon. Nous pouvons rentrer. Nous avons tous eu assez d’émtotions il faut croire."
Avec son arme, Namor ressemblait pour le coup à un berger ou un éleveur guidant un troupeau, prenant la tête du groupe qui lui, restait perplexe, ne comprenant pas trop ce qu’il se passait, mais finalement, reformant une protection vivante autour du prince pour l’escorter jusqu’à ses quartiers.
Toute ma vie je me suis battus, mais j’ignore quel est mon vrai combat
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