Une commission ? Peut etre un peu plus... ► Ororo & Earwen
Suite à la remarque de Ororo ou elle cru déceler une certaine amertume, Earwen ne sut pas vraiment quoi répondre dans un premier temps et aurait vraiment préféré que Charles Xavier soit la avec elle. Cela dit, l'ancienne professeur avait éveillé sa curiosité:
"Qui ca ? Le professeur Xavier ? Pourquoi il devrais penser du mal de vous ? Et si c'était le cas, pourquoi il m'aurait envoyer pour vous retrouver ? Quand on apprécie pas quelqu'un, on ne cherche pas a le contacter par tout les moyens"
La jeune fille commençait a comprendre qu'il avait du se passer quelque chose qu'elle ignorait, et qui, d'une certaine manière, ne la concernait pas. Elle venait en effet tout juste de débarquer a l'institut, et voila qu'elle se retrouvait missionnée dans le rôle de messagère par Charles Xavier, qui pour une raison inconnu préférait ne pas aller rencontrer la professeur Munroe en personne.
"Rien dit sur quoi ? Il m'a juste envoyé ici pour vous rencontrer, mais ca semblait lui tenir a cœur que je vous retrouve. Il n'a pas jugé nécessaire que j'en sache plus"
Dit-elle, en haussant les épaules. Elle aurait pourtant juré voire une forme de nostalgie dans le regard de son interlocutrice. Il fallait croire que malgré ses dires, l'enseignement lui manquait. Si Charles n'était pas venu lui même lui parler, cela devait être par crainte qu'elle ne se braque. Pourquoi ? La jeune fille n'aurait sûrement jamais la réponse. En attendant, elle répondit a la question avec le plus de franchise possible:
"C'est... souvent quand j'ai peur, ou quand je suis en colère, enfin... c'est la que ca fait le plus de dégâts. l'excitation peut aussi les déclencher accidentellement, mais quand c'est de la joie, ca peut juste faire voler quelques feuilles, comme un courent d'air"
Il était évident que c'était, comme dans la plupart des cas, les émotions négatives qui provoquaient le danger.
"Mais j'ai aussi réussit a le maitriser volontairement, une fois. J'étais avec un groupe et on devait se défendre"
Elle repensa a son tour de force dans le sous-sol de la librairie, contre le vieux professeur qui avait voulut s'improviser magicien.
"et un peu avant, j'ai pu éviter la catastrophe au moment de ma première visite a l'institut. Le professeur Xavier m'a un peu expliquer comment le maitriser et j'ai réussit, mais le plus souvent, je d'éclanche des catastrophes. Une fois, j'ai fait une terreur nocturne et j'ai fait valser mon frère contre le mur. Une autre fois, un garçon de mon collège m'avait poussé a bout et je l'ai fait voler sur le toit..."
Dit-elle, toujours assez peu fier de ses "exploits"
Elle ne semblait pas comprendre grand-chose à tes phrases énigmatiques et c'est bien normal. Selon ses propres explications, l'aérokinésiste venait tout juste d'intégrer l'institut Xavier. Ce n'est donc pas étonnant qu'elle ne sache rien de la mort d'un élève dans des circonstances tragiques. Cela devait sans aucun doute être un sujet à éviter dans le manoir et c'était compréhensible. Le professeur qui était un grand humaniste de base devait faire en sorte d'éviter que l'histoire d'un jeune garçon ayant quitté l'institut décède en perdant le contrôle de lui-même. D'une part pour éviter aux élèves de se poser des questions et de s'effrayer à ce sujet, mais également pour éviter aux élèves qui connaissaient Shane de devoir se justifier auprès de nouveaux venus. Il a sans doute jugé bon de ne pas en informer Earwen pour ces raisons. En revanche, la tâche ne doit vraiment pas être facile pour la brune. Devoir faire passer un message sans avoir ni les tenants et ni les aboutissant devait rendre les choses vraiment confuses.
« Rien de spécial. J'pensais que le professeur t'avait parlé de moi plus en détail, histoire de savoir avec qui tu allais parler. Tu apprendras qu'il est très difficile de savoir ce qu'il a en tête parfois. »
Finalement, la jeune Baskerville répond à ta question avec une franchise qui est tout à son honneur. En effet, tu avais vu juste. La peur est une source motrice de son pouvoir. Il y a parfois l'excitation et la joie. Cependant, la plus violente réaction du vent est lorsqu'elle est terrifiée. Sans doute un système de défense automatique ? Lorsque les roses ne souhaitent pas être touché par des prédateurs, elles développent des épines pour la dissuasion. Apparemment elle aurait réussi à maîtriser ses dons une seule fois. Est-ce que la situation l'exigeait ? Peut-être bien. En tout cas la pauvre demoiselle en a vu de toutes les couleurs. Envoyer son frère dans le mur, envoyé un garçon de son école en hauteur et causer des dommages dans un centre commercial. Cela ne devait pas être évident à encaisser pour une jeune femme comme elle. Peut-être que tu aurais les moyens de l'aider… Non, tu n'as plus à enseigner… Mais en même temps, tu maîtrises le vent également, tu serais la plus à même de lui enseigner deux ou trois trucs… Tu réfléchis et tu lâches un long soupir.
« Tu as un numéro ? Tu auras qu'à me donner tes horaires de pause. À l'extérieur de l'institut, légèrement plus loin, il y a un petit bois avec des sapins. Je te contacte et je te retrouverai là-bas. Après ça ont commencera à travailler sur tes pouvoirs… Ce sera durant ton temps libre et ça ne doit pas t'enchanter, mais c'est ma seule proposition et elle est à prendre ou à laisser. »
Franchement, si tu avais cru qu'un jour tu donnerais des cours particuliers à une étudiante comme tu l'avais fait avec le jeune Whyte, tu ne l'aurais pas cru. Il fallait dire qu'Earwen avait attisé ton intérêt tout comme Shane l'avait fait. Tu espères simplement ne pas avoir pris une décision que tu pourrais regretter. Tu n'étais encore pas sûr de ton choix. Cependant, cela sera un bon moyen pour te remettre le pied à l'étrier… Bon sang, mais qu'est-ce que tu racontes ? Ce ne sera que temporaire ! Tu ne vas pas enseigner de nouveau. De toute façon, la manipulatrice du vent t'a affirmé que le professeur Xavier l'avait déjà aidé sur quelques points. Cependant, aussi extraordinaire soit le télépathe, il n'a pas ton expérience dans le domaine de l'air. Tu pourras vraiment lui être utile, même plus que tu ne le crois. Encore faut-il que tu prennes confiance en toi et dans ta façon d'apprendre avec pédagogie et sagesse.
« Par contre, j'ai mes conditions. J'attends du sérieux et de la persévérance de ta part. De plus, si tu me poses ne serait-ce qu'un seul lapin, tu pourras m'oublier et demander de l'aide à quelqu'un d'autre. J'espère que tu comprends que je n'aime pas spécialement perdre mon temps. »
Tu n’étais pas spécialement méprisante dans tes propos. Tu voulais simplement mettre les points sur les « I »et les barres sur les « T ». Tu commences alors à sortir ton téléphone portable afin d’avoir son numéro.
Une commission ? Peut etre un peu plus... ► Ororo & Earwen
Earwen n'avait pas besoin qu'on lui fasse un dessin pour comprendre que certaines choses était cachées aux élèves de l'institut. Toute vérité n'était pas bonne a dire et il fallait être naïf pour croire qu'aucun accident n'était jamais arrivé avec autant de jeunes mutant rassemblé en un même établissement, aussi spacieux soit-il. C'est pourquoi, elle ne répondit rien suite au commentaire de l'ancienne professeur, se contentant d'un petit hochement de tête discret.
Ce moment un peu morose de la conversation fut bien vite oublier lorsque Ororo, contre toute attente, lui demanda son numéro de téléphone, prête a lui donner des cours particuliers en dehors de l'institut. Bien sure, la jeune fille aurait préférer ne pas avoir a en sortir, mais c'était un choix a faire et l'occasion ne se présenterait pas deux fois. Une perche comme celle ci, il ne fallait pas hésiter a la saisir
"Oui, bien sure, voila, je vous communiquerai mon emploi du temps. Je pense avoir du temps libre le soir après les cours, juste avant le repas"
Dit-elle, avant de donner son numéro et de sortir son téléphone pour prendre en retour celui de sa nouvelle professeur particulière qui la mettait déjà en garde sur ses conditions: pas de retard, pas de lapin et bien entendu, pas de mauvaise volonté. Jusque la, rien d'insurmontable
"Je serais la, je ne vous décevrez pas!"
Et il n'y avait aucune raison. les entrainements ne se passeraient pas loin de l'institut, elle n'aurait donc pas a prendre les transports pour s'y rendre, et donc, pas de risque d'accident sur le trajet. Cela valait la peine de sacrifier quelques soirées de lecture ou de devoirs. Quoi qu'il en soit, Earwen savait se donner les moyens d'arriver a un objectif lorsqu'elle se le fixait et celui ci lui tenait particulièrement a cœur
Si tu devais donner un adjectif à cette jeune demoiselle, déterminée serait sans aucun doute le terme le plus approprié. Cela en est presque troublant. Lors de la mise en garde tu as plongé tes yeux dans son regard et tu pouvais admirer son sérieux. C'était presque le même regard que… Non, tu ne dois pas transposer tes souvenirs envers la jeune fille. Shane était Shane et Earwen est Earwen, les deux sont totalement différents. Si tu commences à ressasser le passé, tous tes efforts que tu t'apprêtais à faire allaient être voués à l'échec. Tu agrippes alors ton téléphone et tu commences à noter le contact de la jeune aerokinésiste. Tu lui échanges également le tien, cela lui sera utile pour plus tard. Tu notes bien qu'elle avait des temps de pauses pendant le soir juste avant le soupé. Tu t'en doutais un peu, tu avais habité dans ce manoir après tout et tu connaissais à peu près le fonctionnement. Cependant, tu es plus du matin. Enfin bon, il fallait que tu montres également de la bonne volonté et le soir est tout aussi intéressant.
« Ok… Tu n’oublieras pas de bien regarder ton portable donc. J’te préviendrais un petit peu à l’avance lorsque je serais dans les parages. »
Arrivé dans la zone où se trouvait le manoir demandait un peu de temps par les transports en commun. Le manoir était plutôt isolé en soi. Tu n'es pas du genre à abuser de tes pouvoirs, mais tu pourras te permettre de manière exceptionnelle de voyager en volant, il faudra simplement trouver un endroit à l'abri des regards pour le décollage et essayer d'être dans une altitude correcte pour éviter les regards indiscrets, même si tu avais une limite à ne pas dépasser. En entendant la brune te dire qu'elle ne te décevra pas, tu ne pouvais pas t'empêcher de sourire. Non pas par moquerie, loin de là, mais tu avais simplement entendu une voix déterminée se calquant presque sur son regard. Après avoir fini d'enregistrer les numéros, tu te prépares finalement à lever les voiles. Tu allais sans doute vagabonder dans tes réflexions, mais tu avais des choses à faire. Des choses banales de la vie en somme.
« Alors, dans ce cas c'est parfait… Bon, j'dois te laisser, il faut que j'y aille. On reste en contact de toute façon. »
Il était temps de lui dire au revoir. Ce ne serait pas un adieu, mais bien le début de quelque chose d'autre. Elle allait être sans doute la jeune fille qui allait t'aider à remettre totalement le pied à l'étrier dans le monde de l'enseignement. Peut-être que tu allais avoir des superbes surprises ou peut-être que tu allais être déçu. De toute façon il y a un vieil adage qui dit la chose suivante : qui ne tente rien n'a rien. Tu commences alors à faire quelques mètres et la commission de la jeune fille semble être accomplie en un sens. En revanche, il y avait un truc qui te chagrinait, ce petit quelque chose qui faisait en sorte de laisser un gout amer. C'était lorsque Earwen a affirmé qu'elle déclenche des catastrophes. Pauvre fille, elle fait partie de ces gens dont la vie n'a pas fait de cadeau et qui doivent avoir une responsabilité en plus. Tu te retournes une dernière fois vers elle. Tu te dis que tu n'avais pas encore eu de mots d'encouragement envers elle, se serait pas mal de commencer, même si des paroles ne suffisent pas toujours.
« Ma grande ! » Un moment de silence se met alors en place entre toi et elle, de quelques secondes. Tu cherchais tes mots. « Ne… Ne te torture pas trop l’esprit avec ces accidents. Ne va pas croire que tu es une catastrophe ambulante. C’est ton pouvoir et même si je n’en sais pas plus, j’ai l’impression qu’il te protège… Tu connais sans doute le dicton : c’est sur les plus belles roses que pousse les épines les plus pointues. On va voir ensemble ce qui cloche. Tu as ma parole. »
Des encouragements et une promesse. Tu ne sais pas si tu as bien parlé ou si tu as été totalement à côté de la plaque. En tout cas, tu t'efforces à lui offrir un dernier sourire de bienveillance en hochant la tête de manière positive. Tu repars ensuite en ne te tournant plus. Le futur allait sans doute être prometteur et l'entraînement… Aérien.
Une commission ? Peut etre un peu plus... ► Ororo & Earwen
Bien qu'au premier abord, elle s'était plutôt montré froide et distante, l'ex professeur Munroe avait finit par lui accorder une certaine confiance, alors que Earwen commencait a perdre l'espoir de briser la glace, ce qui était un comble lorsqu'on était la fille d'une Cryokinésiste !
Au finale, elle avait réussit a décrocher une sorte de passe-droit pour des cours du soir particulier. Si le Professeur Xavier lui avait indirectement confier la mission de ramener Ororo, la jeune fille n'avait pas totalement échouer. Le télépathe espérait-il que cette expérience puisse redonner a l'ancienne enseignante l'envie de se retrouver au contact des élèves ?
"Mon téléphone ne me quitte jamais.. j'avoue y être un peu accro, alors je ne risque pas de louper quoi que ce soit"
Dit-elle, d'un ton a la fois fier et embarrassé. Comme la grande majorité des jeunes de son âge, Earwen gardait toujours son téléphone a porté de main qu'elle consultait plusieurs fois par jour, en général pour voire et prendre des nouvelles de sa famille et de son entourage, les ragots du voisinage... même si elle avait tendance a déserter les réseaux sociaux depuis les derniers mois.
"Bonne journée, et merci encore"
Dit-elle en souriant au moment ou Ororo la salua. Earwen laissa ensuite celle ci s'éloigner et s'apprêta a faire de même en direction du bus pour rentrer a l'institut, mais la dame l'interpela une dernière fois pour lui offrir quelques paroles d'encouragement qui touchèrent la jeune fille "Ne va pas croire que tu es une catastrophe ambulante. C’est ton pouvoir et même si je n’en sais pas plus, j’ai l’impression qu’il te protège…" Comme si l'ancienne professeur avait lu dans ses pensées, car en effet, Earwen se voyait bel et bien comme une catastrophe embumante. Elle n'avait aussi pas vraiment tort sur le fait que ses pouvoirs lui échappaient quand elle se sentait menacée ou en colère. "C’est sur les plus belles roses que pousse les épines les plus pointues." Suite a ce commentaire, une légère ombre rose avait colorée les joues de la jeune fille "On va voir ensemble ce qui cloche. Tu as ma parole."
Elle répondit d'un petit hochement de tête et d'un sourire intimidé, encore prise par surprise suite a cette comparaison des plus poétiques, avant de saluer la dame d'un petit signe de main, la laissant partir de son coté tendit qu'elle rejoignait son arrêt de bus
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