[Terminé] Libérez les animaux du zoo ! [RP libre]

Contre les tigres engagés dans une guérilla envers les visiteurs du zoo, Ezekiel ne peut pas grand chose : il est bien trop risqué de les emporter dans des téléportations forcées car il risquerait d’être lui-même blessé, il n’est point armé et n’est même pas en bonne condition physique mais Alice, elle, peut les contrer à l’aide de ses pouvoirs ; la jeune mutante démontre un courage sans égal face à la situation véritablement catastrophique, gonflant le coeur de son mentor d’une fierté presque palpable, qu’il lui témoignera pour sûr lorsque le calvaire sauvage sera achevé. « D’accord, je te laisse t’occuper du tigre balafré, mais fais attention à toi. »  Il sait qu’ils ne peuvent rester sans rien faire face à l’urgence de la situation, mais il n’est pas prêt à se sacrifier pour des inconnus, ni à sacrifier sa protégée pour ces derniers.

Les derniers visiteurs quittent le parc en aidant, au possible, les blessés à s’éloigner pour attendre les secours au-dehors ; Ezekiel jette alors un regard vers la vieille dame restée en hauteur, à laquelle il avait fait la promesse de revenir le plus vite possible… Elle doit être paniquée, là-haut, toute seule, et porté par une étrange  ressemblance avec sa grand-mère, cette idée le fige dans une tristesse incroyable.  L’idée que cela puisse être sa grand-mère émeut grandement son coeur, et il ne peut se résoudre alors à la faire attendre plus longtemps. Alice contrôle la situation alors il se permet de se téléporter sur le toit pour se retrouver devant la vieille dame blessée à la jambe, ne perdant pas une seule seconde avant de la redescendre dans une deuxième téléportation, la confiant à deux hommes qui s’éloignent en la soutenant de leurs muscles épais, tout en la rassurant. Une bonne chose de faite se dit-il, alors que la voix d’Alice résonne dans l’air. “Maintenant!” Il fronce légèrement ses sourcils en se retournant vers sa petite protégée, ayant jusqu’ici suivi du regard la vieille dame qui s’éloignait en gémissant de douleur. Il répond alors sans attendre à l’appel d’Alice mais, une fois à ses côtés, il se rend rapidement compte que la brune n’a nullement besoin d’être téléportée : elle a repris forme humaine et, bien qu’en piteux état à cause de ses nombreuses blessures, elle tient encore debout et peut même se déplacer sans soutien. L’autre tigre, en revanche, ne peut plus bouger et semble même inconscient… Il écarquille légèrement les yeux tout en laissant ses lèvres prendre la forme d’un sourire radieux ; décidément, sa petite protégée le fascinera toujours. « Qu’est-ce que tu lui as fait ? » Demande-t-il d’un ton impressionné et véritablement curieux, ne détournant les yeux du tigre endormi qu’en entendant les paroles de la brune, derrière laquelle se trouve deux tigres qui, le promet-elle, ne feront rien. Ouais. Jusqu’à ce qu’ils aient faim, pense-t-il tout bas. « Si tu l’dis. » Peu convaincu par les paroles de l’inconnue, il se rapproche de quelques degrés d’Alice avant de pouvoir la toucher de la main si besoin, au cas-où une téléportation urgente s’imposerait.

« Nous n’aurions pas eu à te sauver si tu n’avais pas libéré ces tigres. » Son ton est peut-être acerbe, mais il ne peut s’empêcher de penser qu’elle est entièrement responsable des blessés qu’il y a eu, en espérant qu’ils restent en vie. Il y a tellement de sang autour d’eux… Il lui lance un regard de froideur avant de se tourner vers l’adolescente qui l’accompagne, échangeant un regard complice avec celle-ci avant de revenir après de Kayla, qui caresse ses deux boules de poils. Le spectacle était vraiment... À la fois fascinant et effrayant. « Mais c’est arrivé. Et je ne pense pas que tes excuses réconforteront toutes les personnes qui ont été attaquées. » Croisant les bras contre son torse, il soupire tout en l’observant quelques secondes avant de finalement se radoucir un peu, lui demandant alors : « Et tu comptes faire quoi avec eux, maintenant ? »

D’un air peu convaincu par la prêche qui lui est faite, Ezekiel écoute le monologue de la mutante défendant la cause des animaux avec une grande ferveur, mais une ferveur qui ne l’effleure pas tellement. La cause animale lui fait les mêmes effets que la religion : il trouve que c’est bien joli, que ça sonne bien sur papier, que ça donne bonne conscience mais que c’est sacrément emmerdant.

Un sourcil arqué, la bouche entrouverte, il appuie sa main contre sa hanche tout en soupirant lourdement, levant les yeux au ciel avant de se retourner vers Alice pour partager avec elle un regard entendu, qui signifie clairement qu’il tourne en dérision les paroles pourtant censées de la jeune fille. « Elle est à deux doigts de nous cracher une boule de poils celle-là. » Raclant discrètement sa gorge d’un air moqueur, il croise finalement ses bras contre son torse en redressant son menton vers la brune, qui annonce sans grande surprise qu’elle n’aime pas être aux abords des villes… Voilà une nouvelle déjà rassurante, se dit-il. Si elle reste loin des grandes aires, elle ne risque donc pas de recommencer son cinéma à l’autre bout de la ville d’ici quelques jours ; cette fois, il y a eu des blessés mais, la prochaine fois qu’elle décidera de libérer des animaux sauvages, est-ce que tous y survivront ?  Il n’en est pas sûr mais il n’a pas le temps de lui répondre que déjà sa petite protégée exulte de colère en hurlant, faisant même sursauter le chevelu ; il lui lance un regard surpris mais pas désapprobateur, se retrouvant plutôt amusé de cette réaction furibonde. Elle lui ressemble de plus en plus. Il a une très mauvaise influence sur cette gamine…

« Pour ça que vous ne comprendrez jamais les animaux ! »  Il hoche vivement son menton de haut en bas en poussant ses lèvres en avant, n’ayant pas grand-chose à faire de ce reproche. La jeune femme disparaît avec ses deux tigres, leur donnant une vision assez spectaculaire qui semble tout droit sortie d’un film, et le brun reste quelques secondes interdit avant de se retourner vers Alice, tandis que les secours arrivent enfin. « On s’en va. » Dit-il en soupirant une deuxième fois, sa main se posant alors sur le bras de sa protégée pour les téléporter jusqu’à leur appartement, ne laissant qu’une éphémère fumée bleutée derrière eux.

La promenade au zoo avait viré au fiasco…