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 [Terminé] Couleurs primaires

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MessageSujet: [Terminé] Couleurs primaires [Terminé] Couleurs primaires EmptySam 7 Mai 2022 - 23:05

Couleurs primaires
Mardi 27 aout, fin de soirée.

Alors comme ça une petite dinde se permettait de diffuser encore mon image et de la commenter ? De définir une théorie parfaitement ridicule autour des mutants et de nous comparer à des pokémons ?

Une dizaine de jours plus tôt j’étais tombée sur cette conférence fumiste et fumeuse donnée par une certaine Lucy Orchent. Tout de suite, le nom avait fait tilt dans ma tête. C’était la rousse un peu barrée sur laquelle j’étais tombée dans les toilettes d’un gala de charité quelques mois plus tôt. Et … Visiblement. Cette rencontre, ou du moins depuis cette rencontre, la jeune femme était encore plus cinglée.

De là à énoncer haut et fort des choses complétement aberrantes. J’avais fortement fulminé lorsque la vidéo de la conférence c’était coupé. J’avais d’ailleurs été, plus que raisonnable en postant un tweet sur la Twitosphère. Et pourtant je n’en pensais pas moins. Mais c’était alors, qu’une idée avait germé dans mon esprit.

Rapidement, armée de mon ordinateur portable, j’avais effectué des recherches un peu plus poussées que la dernière fois sur cette femme. Fille de banquiers suisse, intelligente et j’en passe et des meilleurs. Le résultat le plus intéressant était apparu dans le deuxième lien sur lequel j’avais cliqué.

La demoiselle était aussi, parait-il… comédienne ? Ou du moins une sorte d’humoriste ? Une chanteuse ? Une artiste de Broadway ? Enfin je n’arrivais pas vraiment à faire comprendre ce qu’elle faisait dans la vie, mais assez vite je compris que ce n’était que de l’argent de poche. Surement un petit délire de fille riche à papa qui pour s’occuper avait décidé de s’inventer une carrière.

« A princess story ». Rien que le titre de son spectacle ne me donnait pas vraiment envie d’aller le voir. Pourtant, même si je ne l’avouerai jamais à voix haute, les histoires de princesses c’était plutôt mon truc. Et malgré mes nombreux déboires amoureux et mon pauvre petit cœur en miette je croyais encore et toujours au grand amour.

N’ayant pas particulièrement envie de voir le spectacle de la jeune femme, ayant encore en travers de la gorge le fait d’être comparée à un animal imaginaire et bien souvent moche, j’avais échafaudé un bien tout autre plan.


Sous les traits les plus banals d’un homme ventripotent, pour cacher mon ventre, ingé son du BAM Opéra House où se produisait la jeune femme, j’avais pénétré les lieux peu après le début du spectacle. Je m’étais alors dirigée sans aucune difficulté dans la loge de cette jeune demoiselle.

Pendant une bonne vingtaine de minutes j’avais fouillé l’intérieur de la loge mais je n’y avais pas vraiment trouvé de choses intéressantes, et à vrai dire je ne savais pas vraiment ce que je cherchais de précis. Enfin si … Son téléphone. Pour supprimer l’enregistrement audio de notre petite conversation dans les toilettes de mai dernier, bien que … Je me doute que la rousse était suffisamment intelligente pour en avoir fait plusieurs copies.

Abandonnant ne trouvant pas son téléphone, j’avais attendu là, assise sur le fauteuil pivotant de sa loge, à me regarder dans le miroir. J’avais repris une autre forme, adieu le jeune homme avec du ventre, et bonjour la version bleue de moi-même avec un bon petit ventre. Je l’avais regardé sous toutes les formes dans ma combinaison blanche. Juchée sur mes talons hauts blancs eux aussi Louboutin, reconnaissables à leurs semelles rouges je m’observais dans les miroirs. Cheveux rouges, long détachés combinaison toute ouverte sur les deux côtés laissant apparaitre ma peau bleue et pochette noire assez grande me permettant de dissimuler mon ventre à loisir, j’avais fini par arrêter de me regarder.

Un coup d’œil rapide sur l’horloge murale de la loge. La rousse n’allait pas tarder à se retirer de la scène et à revenir dans sa loge récupérer ses affaires. Lumières éteintes, je m’assis confortablement dans le grand fauteuil, jambes croisées, les unes sur les autres attendant.

Puis après un temps qui me paru éternel, des pas se firent entendre, la lumière fut, et … la porte se referma. Toujours dans le fauteuil, de dos, afin qu’elle ne puisse pas forcément me voir au premier coup d’œil, j’attendis encore quelques secondes avant de faire pivoter mon fauteuil comme l’aurait fait les jurés d’une célèbre émission de chant.

- Alors comme cela …

Mes yeux jaunes contrastant avec la couleur de ma peau et de mes cheveux, se posèrent sur les siens, lançant des éclairs.

- Je serai la première femme Pokémon nue que pas mal de jeunes gens ont vue sur papier.

Enonçais-je avec le ton de ta propre voix, reproduisant exactement les intonations, les pauses, les variations et autres modulations de ton TED show.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Couleurs primaires [Terminé] Couleurs primaires EmptyDim 8 Mai 2022 - 13:41




Couleurs primaires
Mardi 27 Aout – 09 : 34 P.M.

Un autre jour, un autre spectacle. Une autre pluie d’applaudissement alors que ma virile reine des neiges me trolle en me laissant un instant face à 2.109 personnes. Ou 2.106. Je n’arrive vraiment pas à me souvenir. Il me semble que " à gros doute, gros chiffre". Donc 2.109. Enfin Bref, heureusement que je ne rencontre qu’une ou deux personnes via le numéro chance. Et que j’ai une demi-heure de décompression entre la sortie de scène et l’accueil en loge, surtout. Être seule dans ma loge sous des lumières diffuses pour m’y ôter d’abord de la robe fourreau verte moulante et couverte de pierres brillantes des bretelles jusqu’aux genoux se terminant sur une jupe soyeuse, ensuite du maquillage comme des perles de sueur et de rosée à l’aide d’un gant de toilette pour en faire une de chat, de toilette. Si j’aime le rush d’adrénaline et de dopamine que me procure mon spectacle, j’aime aussi la tranquillité qui s’en suit. Je dirais même que j’en ai besoin, pour redescendre et reprendre mon souffle. Même si ce n’est qu’une demi-heure, je la prends autant que je peux sachant que je me la suis déjà faite refusée lorsqu’un anonyme a tenté de voler le ticket gagnant à mademoiselle Ranevskaia et que madame Ranevskaia l’a agressé en légitime offense, laissant les mecs de la sécurité du BAM suffisamment perplexes pour m’interpeler… j’ai géré, faisant leur taf et improvisant malgré la fatigue. Ce qui, d’ailleurs, me semble être un thème récurrent puisque la rencontre avec la Slime aussi s’est passée après mon spectacle ; et la rencontre subséquente, cette fois-là. Je sais pas ce qui est le pire : me surprendre avant que j’aille faire ma petite toilette ou après que j’ai prise ma douche complète. D’un autre côté, le pire doit être l’ouverture de la rencontre : qu’il s’agisse d’une agression qui aurait pu finir au commissariat ou d’une invasion cauchemardesque qui aurait pu finir au SHIELD. Au moins pour la Slime, j’étais propre. Pour les Ranevskaia, j’avais encore cette impression de puer à cause de ma sueur ; impression fort heureusement non partagée, mon parfum ayant tenu le coup !

Ma loge est un L inversé d’un peu moins de dix mètres carrés, devant sa forme à une sous-pièce. Sur la première partie, visible depuis la porte, il y a un petit salon avec deux canapés et une table basse. Les murs au-dessus et au fond sont couverts de photographies et d’articles sur de précédents artistes histoire de ne pas mettre la pression quand on se prépare. De l’autre côté, non visible depuis la porte, la partie restreinte est occupée par une maquilleuse et des armoires au côté de laquelle se trouve la porte vers la sous-pièce hébergeant une toilette et un évier.

Remerciant Nathan de m’avoir ouvert la porte, je pose ma main sur le régulateur lumineux pour le tourner à ma convenance : une lumière diffuse suffisante à éclairer mais n’étant pas trop agressante, histoire de me reposer de la violence des projecteurs. J’aimerai bien parler de lumière tamisée mais celle-ci convient mieux à reposer les yeux des lumières de néons et des écrans bleus à l’aide de lumières chaudes, du jaune au rouge, qui sont inconsciemment associées au coucher de soleil. Cependant, c’est tout de même doux. Mon ami referme la porte derrière moi et j’avance dans le petit couloir jusqu’à tourner et me figer.

Mon visage a les sourcils remontés ainsi que paupières et ouvertes tandis que je passe de cheveux plus rouges que mes roux à un visage bleu et écailleux puis à mon propre reflet dans le miroir. Rapidement, ou pas je n’en sais rien, la mutante tourne sur le siège de la maquilleuse pour me faire fasse et je ne réalise qu’alors son sens de la mode comme de la théâtralité. Nonobstant mon appréciation du blanc, l’idée des flancs échancrés pour du sans manches est bonne et va parfaitement avec le mouvement de pivot sur le siège, lequel met d’ailleurs l’emphase sur sa poitrine que ses bras nus soulignent. Le pantalon est ample à l’inverse du haut et se termine sur des talons compensés et aiguilles laissant un fort décolleté au pied ; chose qui continue le contraste entre le haut et le reste des vêtements tout en faisant un pied de nez à la mise en valeur classique du buste féminin. Haut serré et bas ample, là où s’est généralement l’inverse, avec un décolleté aux pieds et non au buste qui n’en dévoile pas moins ses flancs. Et le retour du rouge sous les semelles, pour renvoyer à celui des cheveux, est un détail admirable et admiré. La pochette de cuir est d’un noir qui contraste avec le blanc des tissus, achevant d’utiliser les couleurs de bases et les achromes dans une œuvre d’art faite femme ; ou l’inverse. Car, oui, il y a du jaune dans les yeux de la belle, qui me regarde comme une bête ! Double sens volontaire, tout comme la référence.

Mon visage garde les sourcils remontés mais ils se rapprochent à présent tandis que mes paupières et ma mâchoire restent ouvertes mais que les lèvres de cette dernière s’étirent à la réalisation de l’agressivité du regard qui termine de se déporter de mon reflet pour me percer moi.

« Je serai la première femme Pokémon nue que pas mal de jeunes gens ont vue sur papier. »

J’ai pas parlé ! C’est pas moi ! J’aimerai bien dire que j’étais pas là mais je le suis clairement. Je déglutis péniblement en comprenant l’agacement mais il faut bien avouer que pour une personnalité historique morte celle-ci est bien vivante et semble avoir envie de me faire partager son sort ; ou plutôt celui que je lui considérer. Néanmoins, c’est une héroïne. Même vexée comme elle semble l’être, je dois être en danger limité… j’espère. D’un côté, je me demande si je cris ou pas et de l’autre je me dis que je viens de découvrir l’une des failles des @robeez que je devrais rapidement corriger.

« Vous, vous êtes… vivante, dis-je en levant les mains et la voix, d’excitation, avant de joindre les deux premières sur ma bouche pour étouffer la troisième. OML-vous-êtes-vivante. »

Je sautille un peu sur place. Oui, je suis à un niveau de danger inconnu mais je suis dans une situation que je n’aurais jamais pensée vivre, comme la plupart de mes rencontres avec des Supers d’ailleurs, sauf qu’ici j’ai déjà des connaissances sur qui-que-quoi-donc-où-et-je-vais-en-faire-des-qu’est-ce ! Qui : Mystique. Que : le fait d’avoir utilisé des images d’archive dans mon TED Talk. Quoi : une héroïne mutante des années 70 et 80. Donc : je suis dans la merde. Où : dans ma loge.

Maintenant mes mains jointes, je leur fais quitter mon visage pour les présenter en prière devant la mutante fâchée en tachant de concentré mon tremblement dans les doigts alors que mon visage n’exprime que joie (enfin, un peu de peur surement mais cela ne saurait diminuer l’excitation).

« Je suis une fan, martèle-je en feignant une absence certaine d’awarness sur ma situation même si je croise les doigts pour ne laisser que mes index de tendus. Et… je suppose que vous êtes là à propos du TED. »

Mes mains continuent de trembler mais mes lèvres restent souriantes à chaque silence. Mon regard, lui, vacille un peu tant il a du mal à se poser sur un seul détail de la personne qui me fait face. Outre d’esquiver ses yeux, sa peau me fascine et elle la dévoile tant sur son visage que ses bras, ses flancs et ses pieds, sa tenue me plait, et elle est présente là où la peau ne l’est pas, ses cheveux sont magnifiques, couvrant peau et tenue avec une même beauté, et il n’y a bien que son expression faciale que je n’arrive pas à apprécier !

Je prends une grande inspiration buccale avant de reprendre la parole.

« Images publiques, pas de droits d’auteur. De plus, je suis presque sûre que je n’ai pas parlé de femme-Pokémon. Par contre pour le fait de vous voir nue sur une générationnn… »

Des index révolvers viennent clore mes lèvres et je prends une inspiration nasale. J’anticipe une nouvelle vague de sueur entre l’excitation et la peur mais j’espère surtout que je ne devrais pas courir aux toilettes pour vomir parce que je me doute qu’elle me laisse passer et je ne veux pas lui repeindre son œuvre artistique.

« Quel dommage, dis-je malgré mon interdiction manuelle, Votre sens du style mériterait aussi de passer à la postérité. »

L’instant suivant, j’écarte les mains de mes lèvres comme d’entre elles puis, celui d’après, je claque des paumes avec le sourire et le cœur battant la chamade.

« Puis-je vous commander quelque chose à boire ? »

Reprendre l’initiative et mener la discussion pour réussir à temporiser les reproches. Je sais faire la différence entre le jugement, la sanction et la comparaison mais je pense avoir ici une critique comme je n’en ai jamais eu. Non pas négative, ma présentation ayant bien divisée, mais d’un personnel assumé et non projeté. Après, tant que cela reste courtois ça me va. Je veux bien me faire engueuler oralement si je peux avoir une conversation avec une héroïne sensément morte dans les années 80, métamorphe et dont la forme naturelle est un symbole comme quoi les mutants peuvent être sexy et artistiques !



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MessageSujet: Re: [Terminé] Couleurs primaires [Terminé] Couleurs primaires EmptyJeu 26 Mai 2022 - 23:04

Couleurs primaires
Mardi 27 aout, fin de soirée.

Qu’est-ce que … Pardon ? Je ne suscitais pas la peur ? La terreur ? Cette nana était encore plus timbrée qu’elle ne l’avait été dans les toilettes lors de notre première rencontre quelques mois plus tôt. Peut-être qu’elle arrêterait de. Je rêve là ? Elle vient d’applaudir ?!

Mais … Aurais-je perdu mon mojo ? La peur que j’inspirais sous ma forme bleue et rouge aux regards jaunes ? Ma mise en scène était pourtant parfaite. J’avais tout calculé, tout planifié, tout imaginé dans ma tête. Et la réaction sur laquelle j’aurai pu parier un bon petit paquet de billets verts était le cri suivi d’un évanouissement dans les secondes qui suivaient.

Et au lieu de cela, elle me complimentait sur ma tenue vestimentaire et me proposait à boire en m’applaudissant. Extérieurement, rien ne laissait apparaitre mon trouble quant à cette réaction que tu venais d’avoir, alors qu’intérieurement j’étais décontenancée.

Tu t’extasiais sur le fait que j’étais vivante. Sur ma tenue et tu avouais même être une de mes fans. Mais dans quel monde était-je tombée ? Mon regard se fit encore plus dur alors que mes coudes posés sur les accoudoirs, glissais lentement pour que mes deux mains viennent par la suite se poser sur les rebords du siège alors que je garde toujours les jambes croisées. J’avais toujours une solution de repli. La grille d’aération que j’avais soigneusement prit soin de dévisser afin de pouvoir m’y engouffrer rapidement si jamais la situation venait à se corser et que je ne pouvais atteindre la porte.

En tout cas ce qui était absolument certains c’était que je ne m’attendais pas du tout à une telle réaction, et que pour le coup…J’étais surprise.

- Vous ne m’amadouerez pas avec vos flagorneries.

Flagorneries n’étaient pas spécialement le terme le plus approprié mais en tout cas c’était celui qui m’était venu le plus naturellement. Et rien que de l’utiliser me faisait me prendre au moins 50 ans dans les dents.

Il allait falloir que je m’adapte car il m’arrivait rarement de me tromper autant sur une situation. Et notamment sur une réaction. En tant que métamorphe j’avais pour habitude d’observer longuement les personnes pour espérer reproduire au mieux les petits tics, les moindres gestes et bien d’autres choses encore pour pouvoir améliorer mes compétences de camouflage bien qu’elles soient déjà sacrément affutées et redoutables.

Peut-être était-ce la forme bleue que je ne prenais que très rarement face à un public non averti. Était-cela qui provoquait une telle réaction ? Pourtant d’ordinaire c’était plutôt l’effet inverse que j’observais …. Etrange.

Allez reprend toi Raven, ne lui montre pas que tu es légèrement déstabilisée par son attitude qui n’était absolument pas anticipable. Les yeux plissés, je prends une petite respiration, et je me mets debout sur mes hauts talons pour toiser la rousse d’un regard que j’ose espérer à minima-terrifiant.

- Un petit conseil. Arrêtez de parler de choses que vous ne connaissez pas. Et surtout à une échelle si importante. Ou bien …

Je fis quelques pas vers toi, pour venir souffler près de ton visage espérant que cela me rendait suffisamment menaçante pour arrêter de voir cette excitation dans le fond de tes yeux en ma présence et surtout depuis que tu avais compris que oui, effectivement je n’étais pas morte.

- Vous pourriez tomber sur quelqu’un de beaucoup moins gentil et sympathique que moi.

Murmurais-je sur le ton d’une menace qui laissait entendre que tu avais de la chance d’être tombé sur moi et non pas sur une petite bande de mutants suprématistes extrémistes. Ces bandes j’avais l’impression qu’il y en avait de plus en plus, et je devais bien avouer que cela m’inquiétait légèrement. J’avais l’impression de voir Erik, plus jeune, et moi aussi, je devais bien l’admettre, nous battant main dans la main pour pouvoir vivre notre vie sans avoir besoin de nous cacher et de craindre les simples humains.

Allez Mojo, agit ! Fait lui peur, qu’elle arrête ces conneries et surtout d’utiliser mon image à tout bout de champ. J’apparais déjà dans tous les livres d’histoire du monde … C’est suffisamment gênant. Je n’avais pas besoin de voir la toile inondée de mon visage avec des théories toutes les plus improbables les unes que les autres.

- Et je vous préviens, si vous dites à quiconque que je suis toujours vivante comme vous l’avait finement remarqué tout à l’heure, je… le…. saurai….

Pour ponctuer la fin de ma phrase et rajouter un petit peu de théâtralité à la scène, sur le « je » je tendis le bras dans ta direction. Sur le « le », mon index se leva, et enfin pour le dernier mot de ma phrase, ce dernier vint se poser sur tes lèvres comme pour rajouter encore plus d’intensité dans ce silence que je voulais absolument que tu respectes.

J’étais sans doute influencée par les lieux, qui me donnait l’impression d’être une grande actrice de cinéma oscarisée pour je ne sais quel film audacieux et avant-gardiste devant lequel je me serais très certainement endormie.

Est-ce que j’en faisais trop ? Surement … Mais malgré les jours écoulés depuis cette fameuse conférence retransmisse un peu partout dans le monde et suivie surement par plusieurs dizaines de milliers de personnes j’avais l’impression qu’une cible avait de nouveau était mise dans mon dos. Je pensais avoir été oublié ou du moins, ne faire qu’un passage fugace dans les esprits des jeunes générations, le temps de leurs études de l’histoire.
Mais … Avec cette petite archéologue suisse j’avais refait surface et je ne comptais plus le nombre de posts, de message, de photos de moi qui avaient été ressorties des archives. Heureusement, la plupart me pensait morte. Et c’était mieux comme cela.

Voir un visage, le sien, que l’on appréciait, et surtout n’assumait plus comme avant un peu partout sur la toile commençait à vraiment m’agacer, et je voulais que la jeune femme arrête ces conneries et de déterrer des squelettes qui étaient bien là où ils se trouvaient avant.

Mon doigt se retira lentement, pour que mon bras vienne finalement se reposer contre mon flanc arrondi, alors que je ne quittais pas « l’artiste » dans sa robe à paillette verte du regard.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Couleurs primaires [Terminé] Couleurs primaires EmptyVen 27 Mai 2022 - 16:53




Couleurs primaires

Je n’arrive pas à lire les réactions de Mystique. Je n’arrive même pas à savoir si elle est impassible ou inexpressive. Mon instinct me dit le premier. Mon intellect aussi. L’observation accidentelle du durcissement du regard m’amène à l’éviter encore plus tout en continuant mon manège. Les mouvements des bras sont notés et me laissent anticiper qu’elle envisage de se lever, ayant donc plusieurs coups d’avance dans la discussion que je tente de mener. Je vais donc échouer, au moins pour un temps.

Je ne l’amadouerai pas avec les flagorneries ? Mes épaules se baissent un peu alors que mes mains restent en prière et que je m’interdis un instant. J’avais pas l’impression d’être lèche-bottes, proposer une boisson n’est que question d’éducation et de politesse, après cela me vaut le droit d’entendre sa réelle voix et non la mienne. Pas que j’aime pas ma voix, au contraire, mais je préfère quand elle sort de ma bouche, je ne sais pas pourquoi. Encore que, plus exactement, je préfère qu’elle dise ce que je lui demande ; après que ça soit de ma bouche, d’un enregistrement ou autre, le médium est moins important que le message pour moi.

Mystique se lève comme anticipé, moyennant d’avoir plissé les yeux en me regardant. Je reste immobile face à elle, ne sachant pas où me placer et lui laissant donc l’impression de mener la conversation. Ce n’est que partie remise même si la partie est en cours et qu’on n’est pas dans la remise. Les @robeez non plus. Néanmoins, impliquer la ruche n’est pas nécessaire ni souhaitable présentement.

Mystique me fixe en se voulant impressionnante ou menaçante et je reste donc immobile avec une crainte croissante mais un esprit toujours aussi vif. Je n’arrive pas à savoir si je dois avoir peur pour ma vie ou non et, à la place, j’ai l’impression d’être juste une gamine qui attend de se faire engueuler pour une bêtise.

« Un petit conseil. Arrêtez de parler de choses que vous ne connaissez pas. Et surtout à une échelle si importante. Ou bien… »

Wait What ?! Mon interdiction devient plus intellectuelle qu’effrayée alors que, surprise passée, c’est la réflexion qui prend le pas sur la peur et mon visage se fronce. Parler de choses que je ne connais pas… Okay, j’ai jamais biopsié un membre de l’ethnie mutante ou eu l’occasion de modifier un Gène X mais je suis plutôt calée en génétique et j’essais de combattre le racisme comme les peurs que me causent les rencontres avec les mutants comme je le peux.

Présentement, c’est en appuyant mes paumes l’une contre l’autre que je fais face à l’approche prédatrice de Mystique. Oui, elle m’effraie mais elle me déçoit également. Ne jamais rencontrer ses héros. On se rend souvent compte qu’ils sont des connards. C’est un peu l’effet que cela me fait. Il n’y a qu’avec Swcharzy qu’on n’est jamais déçue. Gorge serrée et paupières plissées, je fais face à la douche froide et à la seconde émotion qui me définit. Néanmoins, depuis la rencontre avec Rocket Raccoon, j’ai pris la décision de ne plus me limiter à la peur de blesser les autres. Blesser ou être blessé, ce n’est pas une question de moralité mais de survie. A défaut d’avoir envie d’en arriver là, j’ai de quoi à présent. Les @robeez sont un risque avec la commande vocale, bien que la Glossia puisse m’assurer que les détournements soient limités, mais j’ai d’autres cordes à mon arc. Tout comme Mystique, je suppose. Néanmoins, notre invulnérabilité dépend de nous et la vulnérabilité de l’ennemi de lui ; je ne peux pas tout connaitre d’elle juste en la regardant. D’autant que ce qu’elle me montre me déçoit.

« Vous pourriez tomber sur quelqu’un de beaucoup moins gentil et sympathique que moi. »

Mon rire est nerveux et sa déclaration m’amène à écarter les mains et à les placer entre elle et moi, au niveau de mes épaules. Un geste d’apaisement, même s’il ne saurait être utile face à la violence promise par les paroles. Seule la violence peut s’opposer à la violence, je dois arrêter de chercher des alternatives. Sédater Mystique, la livrer au SHIELD avec les preuves de sa coercition et lui faire passer les prochains mois en prison le temps que se déroule l’un des procès les plus médiatisés de l’année ? Voilà qui devrait lui aller niveau échelle. Oui, j’ai peur. Mais il y a une sombre froideur au fond de ma peur. Une connaissance que, si j’en viens à le faire, j’attaquerai sans avertissement et en faisant de mon mieux pour endommager l’adversité au point qu’elle n’ait pas l’occasion de répliquer. Il vaut mieux blesser une personne au point qu’elle ne puisse pas contre-attaquer que l’inverse. Néanmoins, j’aimerai avertir, négocier, temporiser. Je n’arrive pas à être aussi méchante que je peux l’imaginer. Encore qu’il ne s’agisse pas d’être méchante. Juste efficace.

« Et je vous préviens, continue-t-elle de me souffler au visage d’une manière qui ne m’excite pas du tout, si vous dites à quiconque que je suis toujours vivante comme vous l’avez finement remarqué tout à l’heure, je… »

Elle tend le bras vers moi pour l’emphase mais elle en a déjà trop dit.

« Le… »

Elle lève l’index vers moi alors que je tourne encore plus les mains pour signaler ma volonté de non-violence.

« Saurai… »

Elle me clôt les lèvres de l’index levé, pour m’interdire toute réponse dans un geste déplacé qui me fait loucher un instant. J’aime son odeur, j’aime bien son physique, j’aime beaucoup son style mais le reste…

Je relève les yeux du doigt vers sa propriétaire, détaillant des yeux tout son bras et ces plaques métamorphiques avant de suivre la courbe de sa gorge et de sa mâchoire, qui en possèdent aussi, puis de passer sur la joue où celles-ci laissent place à une peau plus humaine.

Je ne bouge pas. Je ne parle pas.

J’attends.

La crainte, bien que présente, cède place à l’agacement né d’une déception triste. A se comporter supérieurs et se croire tout permis parce qu’ils ont des pouvoirs, les mutants que j’ai rencontrés m’encouragent sérieusement à être raciste. Voir à développer des trucs à leur encontre. Avec l’épigénétique, je dois pouvoir réussir à désactiver leur Gène X assez simplement ; adieu leurs pouvoirs. Avec l’utilisation d’un virus génétiquement modifié, comme celui lié au FGS, je dois également pouvoir les infecter facilement. Pour peu que je prenne une souche un peu plus volatile, créer une épidémie anti-mutante ne serait pas compliqué. Et on parle d’une personne qui n’y connait sensément rien. Néanmoins, un produit pour les @robeez ou un spray désactivateur de Gène X, ça va s’envisager très sérieusement.

Lorsque le doigt de Mystique s’en va en compagnie de son bras, les miens viennent se croiser sous ma poitrine alors que mon visage se ferme.

« Prophétie autoréalisatrice, lui dis-je avec lassitude. A vouloir éviter quelque chose, vous allez le créer. Observez la pièce. »

Passant à son côté en décroisant mes bras, je m’en vais jusqu’à ma coiffeuse et le grand miroir qui me permet de m’y voir ; comme de la surveiller elle. Je n’ai probablement aucune chance en combat, comme toujours, mais du coup je ne me bas pas. Conflit asymétrique.

« Voyez comment le miroir permet de voir les deux canapés, poursuis-je en tournant la chaise pour m’assoir et continuer à me préparer pour le rendez-vous qui importe. Imaginez que ça soit un miroir sans teint et demandez-vous ce qui pourrait se trouver derrière, caché. »

Nonchalante avec autant de jeu d’actrice que j’y parviens, donc pas totalement non plus mais malgré tout effrayée et attristée, j’entreprends d’enlever mes boucles d’oreille.

« Maintenant, comme vous m’avez observée avant de venir me menacer, vous avez découvert que je rencontre des inconnus ici. Chaque soir. Si jamais un problème arrive, il me faut des preuves pour corroborer ma version des faits. »

Une. Je ne souris pas. Cela m’attriste beaucoup de devoir en arriver là.

« Genre vidéo de sécurité, comme celles énoncées présentes dans les locaux du BAM. Evidemment, tout n’est pas enregistré sur place mais sur serveur, afin d’y accéder de n’importe où. Comme avec les téléphones. »

C’est la beauté du Cloud : nos vidéos et nos photos, nos documents personnels, ne nous appartiennent plus. On peut les effacer de nos appareils mais ils restent toujours en copie sur le serveur. Rien ne disparait jamais d’internet, il faut juste avoir les accès.

« En venant ici faire votre numéro de coercition, vous m’apprenez cette existence que vous ne voulez pas que je dévoile et me donnez des raisons comme la possibilité de le faire. »

Je soupire, fatiguée, sale et lasse. Pourtant, je continue de parler. D’expliquer. D’avertir. Avec ce même langage que Mystique parle. La menace. Seulement, elle a besoin de ses mains et de sa présence pour le faire, j’ai juste besoin de lui faire prendre du recul sur une situation qu’elle perçoit de façon biaisée.

« Je tente de combattre le racisme par la science et l’humour, citant une personnalité historique comme exemple positif. Vous tentez de me placer sous omerta par la peur de vos pouvoirs, dévoilant que vous n’êtes qu’un symbole creux. »

L’héritage. C’est peut-être difficile à comprendre pour une personne douée d’immortalité comme la mutante semble l’être, cependant c’est le véritable moyen de changer le monde. Elle avait un héritage, dans lequel je me suis inscrite, de revendication positive et d’abnégation amenant à protéger même les gens qui la craignent. Littéralement un exemple du fait que lesdits gens avaient tort de la craindre. Une main tendue. Une main qui cherche à me faire taire à présent parce que j’ai voulu perpétuer son héritage et lui rendre hommage pour des desseins qui semblaient être les siens : combattre la peur et le racisme. Yeux baissés sur mes deux boucles d’oreille, je déglutis péniblement.

« Foutez-moi la paix et je garde votre secret. Si je soupçonne que vous cherchez à me nuire ou à vous faire passer pour moi, énonce-je avec l’élocution que j’imagine Nathan avoir dans une telle explication ; pas négociation, explication. Cet échange vidéo sera sur internet et sur toutes les chaines d’infos. »

Principe de dissuasion nucléaire, si cher à mon garde-du-corps : on peut se détruire mutuellement alors aucun de nous deux n’a intérêt de le faire. J’ai tellement horreur de cela. Ce n’est pas qui je veux être.

« Oh, et si j’en viens à me faire payer un voyage en enfer, par accident cela va de soi, sachez que je vous ferais suivre l’invitation. »

Relevant un visage triste mais résolu, je fais face au reflet de ma peur et de son incarnation bleutée.

« Il aurait suffi que vous laissiez couler les choses… et je n’aurai jamais vu que vous étiez vivante, dis-je avec des regrets sincères avant de soupirer. Il aurait suffi que vous m’expliquiez humainement en quoi vous ne vouliez pas être un symbole… et je ne l’aurai plus utilisé par respect pour votre sensibilité en tant que personne… »

Never meet your heroes. Never.

Le pouvoir corrompt. Mystique avait un pouvoir et l’a utilisé pour m’atteindre là où elle aurait pu se contenter de me rencontrer. Ce n’est pas une rencontre. Ce n’est pas une négociation. C’est une contrainte de plus dans sa vie comme dans la mienne. J’en rebaisse le regard et en profite pour ouvrir le tiroir contenant les lingettes démaquillantes.

« Je ne sais pas quoi vous dire… si vous êtes dans le même cas, vous connaissez la sortie, conclus-je en commençant à m’ôter de mon maquillage. Moi, j’ai rendez-vous dans moins de trente minutes. »

Je suis en eaux. J’ai horreur d’être comme ça. Cela vaut tant pour cette sensation de baigner dans cet effluve collant et odorant que dans cette posture où j’utilise le système pour imposer aux autres ma volonté contre la leur. Néanmoins, si c’est là la langue d’une fausse héroïne des années soixante-dix, je dois tâcher d’être polyglotte. Vivent qu’elle parte que je puisse me prendre la tête dans les mains et trembler un bon coup d’amertume.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Couleurs primaires [Terminé] Couleurs primaires EmptyLun 6 Juin 2022 - 17:09

Couleurs primaires
Oh mais c’est qu’en quelques mois la petite rouquinette avait prit du galon. Ton attitude m’avait d’ailleurs bien surprise. Je ne m’attendais absolument pas à une telle réaction. Tu me menaçais carrément avec je ne sais quoi. Ton garde du corps ? Oh et une menace de caméra cachée… Tellement drôle.

Un doux rire s’échappa entre mes lèvres en passant une main dans ma longue chevelure rouge, avec laquelle je venais jouer du bout des doigts, autant avec amusement qu’avec surprise face à ton action.

- Oh … Ma petite biche …

Je te regardais te mouvoir dans ton environnement avec un certains amusement hésitant un court instant à venir caresser ta joue, mais à la place, mes doigts vinrent s’égarer un court moment dans ta chevelure rousse pour ne pas que tu penses à une agression ou je ne sais quoi.

- Si j’ai survécu autant de temps … C’est que je prépare bien mes plans d’actions, et je sais parfaitement qu’il n’y a rien derrière cette glace. Ni même dans cette pièce. Aucune caméra. Sinon Tic et Tac seraient déjà là.

Tic et Tac. Subtil sous-entendu à ces deux hommes qui te suivaient un peu partout comme des chiens mais que tu appelais « amis ». En tout cas sur les réseaux ils étaient partout. Et dans à peu-près toutes les sources confidentielles ou publiques que j’avais pu consulter. Tu n ‘étais pas non plus une superstar internationale, mais dans ton pays tu étais légèrement connue. J’avais même trouvé le blog d’un fan qui était d’ailleurs tout ce qu’il y a de plus flippant mais … Bon. Cela devait être la rançon de la petite « gloire » que tu avais. Tu étais surtout connu pour ta fortune et ta famille, pas vraiment pour tes qualités de comédienne ou de chanteuse. Une fille à papa qui oui, je le répétais encore devait s’occuper avec l’argent gagné par les générations auparavant.

- Je ne venais pas … vous menacer. Mais juste vous prévenir. Faites attention aux autres. Tous les mutants ne sont pas pacifiques. Et tant de médiatisation peut faire de vous une cible facile.

Je ne devais pas montrer que ta réaction me déstabilisait, et par contre moi, de mon côté j’étais vraiment passé maitresse dans l’art de cacher ou du moins de dissimuler grâce à ma mutation mes émotions, du moins quand je le souhaitais, et c’était le cas.

- Mais en tout cas … Bravo pour ne pas vous laisser marcher sur les pieds. Miaou …. La tigresse est de sortie …

Avais-je dit alors que dans ton dos, sans que tu ne le voies ou ne le sente ma main se transformer en patte de chat comme lors de notre première rencontre. Avais-je fait cette petite référence volontaire pour voir si tu arrivais à faire le lien, bien qu’il n’était absolument pas évident ? Peut-être oui …

A peine quelques secondes et ma main, redevint la bleue, celle que j’avais depuis le début de notre rencontre. Un regard vers l’horloge analogique qui se trouvait dans ta loge, je lâchais un petit soupire. Comme si je n’avais pas calculé mon coup. Je savais très bien que les fans arriveraient une bonne demi-heure après la fin de ton spectacle. Ce qui me laissait encore bien du temps, du moins de mon point de vue à moi. Mais vu la manière dont tu essayais de t’occuper les mains et l’esprit en te démaquillant … Tu ne semblais pas du tout avoir la même notion du temps que moi.

- Vos fans arriveront bientôt. Attention, à un certain LoveLuckyLuc sur le DarkWeb … Il publie depuis quelques mois et il à l’air un peu … déjanté. Il a l’air de toujours savoir où se trouve votre superbe bus. Regardez donc s’il n’y aurait pas des émetteurs GPS quelque part.

Peut-être le savais-tu ou pas. En tout cas, je ne pouvais pas partir sans te prévenir. Même si comme tu prenais tout mal et en amplifiant mes intentions fois mille, je n’étais pas non plus du genre à faire ma garce. Enfin… Je savais très bien le faire mais je n’étais pas venue dans cette optique. Comment j’avais découvert cette information ? Tout simplement en allant moi-même fouiner sur le Darkweb de temps à autre, dans un seul but évidemment. La protection des mutants et me tenir au courant de potentiels dangers ou autres … Avais-je légèrement abusé en cherchant des informations sur toi sur ce dangereux canal ? Peut-être un tout petit peu. Mais comme dit précédemment, il n’y avait pas non plus masse d’informations, tu étais loin d’être aussi connue que ta robe de soirée, ce maquillage outrancier pour être vue de loin, et tes bijoux le laissaient prétendre.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Couleurs primaires [Terminé] Couleurs primaires EmptyDim 12 Juin 2022 - 16:56




Couleurs primaires

Je ne partage pas le rire de Mystique. Je ne souris pas non plus. J’endure le temps que cela passe. Elle, elle semble s’amuser une fois la surprise passée. Semble. Jouer avec ses cheveux peut être mignon, ici c’est une preuve de confiance en soi, de déconsidération me concernant, et non de timidité. Je devrais être contente. Contente qu’elle me sous-estime. On gagne plus facilement un conflit lorsque l’ennemi ne sait pas qu’il se bat.

Sa "petite biche"… non. Je peux en avoir les yeux, tant ceux de l’expression que ceux pris dans les phares d’une voiture, mais je ne suis pas une "petite biche" et encore moi sienne. Elle le sait. S’amuse. Son contact me donne un frisson de peur mais je me contrôle. Je dois jouer sur l’intelligence, pas sur les émotions. Néanmoins, sa volonté de contrôle sur la situation et sur moi est d’autant plus dangereuse qu’elle sait désormais comment imiter le contact de ma chevelure, l’ayant eu. Prendre mon apparence… avec quelqu’un de confiance, cela pourrait permettre tant de blagues. Avec elle, c’est une simple close de destruction mutuelle.

Si elle a survécu autant de temps, c’est qu’elle prépare bien ses plans d’action. Sans doute. Ou qu’elle se cache, laissant croire à sa mort héroïque dans un combat contre un autre mutant. Est-ce que tous les X-Men se sont faits passés pour morts afin d’échapper aux conséquences des actions de la Bataille du Caire ? Afin de se cacher, comme les autres mutants, face à un monde qu’ils auraient dû convaincre de l’exceptionnalité de puissance et de malfaisance de créatures comme Apocalypse et Magneto ? Ont-ils agi dans l’ombre, pratiquant similaires actions à celles de Mystique présentement ?

Il n’y a rien derrière la glace. Ni dans la pièce. Aucune caméra. Je souris. Un sourire mauvais. Difficile de s’en empêcher. Elle ignore tant. Elle ignore surement que je suis capable de placer des caméras sur des robots mesurant 1,2cm. Quatre capteurs optiques. Le plus chiant, c’est l’alimentation. Batterie, cela prend plus de place que le capteur lui-même. Secteur, j’aimerai beaucoup mais faire de discret trous dans les murs c’est une chose, aller raccorder sans se faire prendre quelque chose à leur réseau électrique c’est plus complexe. Moins discret.

Discrétion, c’est ce dont il est question ici. Jamais je n’aurais eu la capacité de localiser quelqu’un comme Mystique, c’est une capacité innée chez elle que se dissimuler. Néanmoins, si elle m’avait suivi si bien que cela, elle saurait que Nathan s’occupe de mes futurs invités. Enzo, c’est plus difficile : il quitte la régie et le BAM pour aller chercher à manger en ville, généralement. Ce qu’il fait exactement de son temps hors d’ici, même moi je l’ignore. Quant à les impliquer quand je suis en danger, c’était juste le premier et il est devenu obsolète. Un nouveau point d’ignorance qui, quelque part, me rassure. On doit être une vingtaine à savoir, sur le monde, pour les @robeez. Les membres de Tec-Novita mis sur la construction des prototypes selon mes plans et les gens en qui j’ai le plus confiance.

« Je ne venais pas… »

Je fixe son reflet en tâchant de ne pas rouler des yeux.

« Vous menacer. Mais juste vous prévenir. Faites attention aux autres. Tous les mutants ne sont pas pacifiques. Et tant de médiatisation peut faire de vous une cible facile. »

Est-elle en train de complimenter mon TEDx en considérant qu’il va devenir viral ? D’accord, j’en étais aux 181.000 vues avec 67% de likes, toutes plateformes confondues, la dernière fois que j’ai consulté les chiffres… mais je ne suis pas une vidéo de chat non plus. Cela étant, elle n’a pas tort sur le fait qu’être une figure publique tant à exposer la personne, pas que sur internet. Néanmoins, s’il y a des mutants suffisamment racistes pour se vouloir comme une espèce inhumaine au point de s’attaquer à moi… ce sera rendre service à la communauté mutante que de les avoir ainsi débusqués. Si j’ai horreur de l’idée de servir d’appât, je vais tâcher de me préparer à leur arrivée. A défaut de pouvoirs anticiper leurs pouvoirs, je m’attaquerai à ce qu’ils ont tout en commun : le Gène X. Sans mettre en danger Nathan et Enzo.

« Mais en tout cas… Bravo pour ne pas vous laisser marcher sur les pieds. Miaou… La tigresse est de sortie… »

Me retournant d’incompréhension face à cette provocation qui, d’ordinaire, m’irait au poil et à l’animal totémique, je découvre le double sens en redécouvrant un chimérisme félin avec un bleu russe…

Je me décompose.

C’est…

Elle.

Lui.

Ça.

L’Elsa !

Par ma Chance et celles de toutes les personnes que je connais, le chauve à roulettes transformée femme à boa transformée chatte enceinte, ou tout combinaison des éléments précédentes depuis le chauve à boa enceinte à la femme-chat à roulettes, c’est L’Elsa !

Mon cœur continue d’accélérer alors que je commence à hyperventiler entre la terreur et l’excitation de ce qui a été l’une des rencontres les plus brèves et intenses de mon existence mais aussi l’une de celles s’étant le plus accompagnée de "Et Si" considérant ma trop grande réaction du moment. Réaction peut-être pas si trop grande que cela si cela fait justement des mois qu’elle m’espionne ! Mutante métamorphe non uniquement dans l’imitation morphologique mais bien dans l’ingénierie anatomique, c’était l’un des pouvoirs les plus fascinants sur lequel il m’ait été donné de réfléchir et j’avais foiré, enfin on avait foiré, travail d’équipe, la rencontre avec l’individu en étant doté. D’ailleurs, ma Chance la remet dans mes pattes et moi dans les siennes avec son sens de l’humour habituel. Je ne suis plus capable de tenir quelque coton ou démaquillant que ce soit. Je ne suis même plus capable de dissimuler mes tremblements.

« Vos fans arriveront bientôt, me dis-tu, sans que j’ai la moindre idée du temps déjà écoulé. Attention, à un certain LoveLuckyLuc sur le DarkWeb, poursuis-tu, me faisant réaliser que tu es allée jusqu’à espionner les gens qui m’espionnent sur les réseaux superposés ; ce qui fait de toi l’une d’entre eux ! Il publie depuis quelques mois et il a l’air un peu… déjanté. »

Ah parce que toi t’es un modèle de vertu et de bienséance ?! Nan mais tu te rends compte que tu viens m’avertir de dire à personne que t’es vivante alors que je le savais pas et ça parce que j’ai utilisé une image de toi sortie d’archives historiques qui m’ont pris dix minutes max à trouver alors que tu as du passer des heures à m’observer physiquement et numériquement pour venir me le dire ?!

MAIS BAZAR DE LITIERE ET DANS CELLE-CI, TU DONNES 100% L’IMPRESSION D’ETRE CE QUE TU PRETENDS M’AVERTIR DE ME MEFIER !!!

« Regardez donc s’il n’y aurait pas des émetteurs GPS quelque part.

- Dans le tableau de bord, parce qu’on ne peut pas placer un VPN sur un GPS puisque le but de celui-ci c’est justement de savoir où on est ?
»

Je ponctue ma question atterrée par un début de crise de rire nerveux. Tournant complètement la chaise face à toi, je joins de nouveau les mains pour les appuyer l’une contre l’autre aussi fort que j’y parviens puis amener les index joints devant mes lèvres, les oncles des pouces me rentrant dans la chair du menton. Je transpire. Je salive. J’arrive pas à m’arrêter de respirer trop vite même en ne le faisant que par le nez.

Après quelques secondes aussi longues que brèves, j’entre en apnée, bloque la gorge et avance mes mains en prière entre nous deux.

« Je m’excuse… un instant. »

Ce n’est pas une demande.

C’est un avertissement.

Brutalement, je me lève de ma chaise et vire à gauche.

Brutalement, j’heure de mes deux mains la porte de la sous-pièce.

Brutalement, j’heure de mes deux genoux le carrelage.

Brutalement, j’heure de mes deux mains le rebord de la cuvette.

Brutalement, j’ouvre le couvercle du WC et me penche en avant.

Brutalement, je tâche de récupérer un maximum de cheveux avant de vomir la barre énergétique d’avant spectacle, les biscuits ayant accompagné le thé, celui-ci ainsi que le liquide gastrique dans lequel tout le monde faisait trempette le temps que ça soit digéré.

Sincérité 100, crédibilité 0.

« Meow, tâche d’expliquer entre deux vomissements. Boule de poils. »



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MessageSujet: Re: [Terminé] Couleurs primaires [Terminé] Couleurs primaires EmptyMer 29 Juin 2022 - 23:01

Couleurs primaires
Elle sait. Elle l’a vu. Elle a vu mon petit tour de patte passe… La vilaine. Et alors que je m’attends à une réaction de rejet, tu te mets à rire, d’un rire nerveux. Sans comprendre pourquoi, mes sourcils se froncent en même temps alors que je recule d’un pas pour observer ta réaction. Tu sembles être enfin entrain de comprendre à qui tu avais à faire.

Lentement, enfin, plutôt rapidement, tout se remet en place correctement et tu fais le lien. Cette soirée de gala, puis enfin, ici, et pour finir, la mutante bleue des années 70. Tout s’imbrique parfaitement dans ta tête. Les pièces du puzzle sont finalement emboitées.

Sa remarque sur le GPS et le fait qu’elle me considère comme la dernière des demeurés me froisse et je la toise froidement. Pour une fan, elle prend décidément un bien malin plaisir à me descendre. Si c’est ça ce que l’on appelle un fan club je ne préfère pas en avoir. Parce que là…

Est-ce que … ?

Ses mains se portent à sa bouche, puis elle s’excuse. Est-ce une ruse pour aller chercher de l’aide ou bien une arme pour me tirer dessus et m’abattre dans sa loge ? Ou tout simplement un besoin urgent comme je pouvais avoir il y a de cela deux ou trois mois alors que j’ignorai encore être enceinte.

Pouvais-tu être enceinte toi aussi ? Enfin …. J’avais lu des articles de presse comme quoi tu n’étais pas vraiment du même côté de la balance que moi pour les partenaires sexuels, mais après tout, tu étais une femme, et il y avait bien des façons possibles de tomber enceinte.

Mais … selon mon humble avis nous étions plus sur un vomi de stress qu’un vomi de femme enceinte. Alors que je la vis s’échapper en courant vers la salle de bain, je levais les yeux aux ciels, et lâchais un profond soupire.
Dans quelle galère m’étais-je encore fourrée ?

Prenant quelques secondes pour jeter un coup d’œil à mon reflet dans le miroir, je pris la direction de la salle de bain, puis, me penchant légèrement vers l’avant, mes deux mains ayant retrouvées leurs apparences bleues je les posais dans ta chevelure. Rassemblant ta masse capillaire rousse, assez importante je devais le reconnaitre : merci la laque. Je tenais tes cheveux le temps que tu puisses vomir à ta guise, en levant légèrement la tête et la tournant sur le côté pour ne pas subir une remontée d’odeur qui risquait, elle, de me faire vomir à mon tour.

Tu aurais l’air maline avec mon vomi partout sur la tête en plus du tient. Décidément cette soirée tournait à la catastrophe.  Mais non, je n’allais pas vomir. Je devais rester digne. Plissant le nez le temps que la petite chatte fasse ses affaires, un éclat de rire vint perturber ma concentration.

« Meow, boule de poils ».

Hilarant. J’adore. Je me permis d’ailleurs de faire la petite remarque ne sachant pas comment la rouquine en robe de soirée allait le prendre.

- J’adore cette petite réflexion. Cela va passer, il faut juste le temps d’encaisser la nouvelle. Faites attention à votre robe tout de même. Vos fans ne vont pas tarder à arriver !

Ma tête pivota et mes yeux se baissèrent pour se poser sur toi, alors que tu semblais être complétement au bout du scotch.

- Ca va aller ?

Finis-je tout de même par demander inquiète. Juste un tout petit peu.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Couleurs primaires [Terminé] Couleurs primaires EmptyDim 3 Juil 2022 - 17:40




Couleurs primaires

Si quand je pète un cable, tu recules, comment veux-tu… que j’arrête ? Nan mais ça serait bien, continue comme ça. Aller, shou ! Je ne te considère pas comme la dernière des demeurées, je suis juste en train de criser là… Sois froide, sois distante, sois-le avec une distance de sécurité ! Moi je suis sur la pente raide.

Mon attention pour les perturbations que je te cause n’est pas au niveau de la réciproque, je pense, car les perturbations que tu me causes envoient ma propre attention vers le coin des dames. Bravo, tu m’as mise au coin ! Et j’y mets du cœur, pour ne pas dire du haut-le-cœur…

Je ne t’entends ni ne te sens ni ne réalise que tu t’approches avant que tu ne m’attrapes. Nos mains ne se touchent pas mais le contact me fait m’immobiliser de tension… environ deux secondes. Le temps que les contractions ne me rappellent à l’ordre et que je tire vers les toilettes pour y rendre plus que ce que je n’ai mangé dans un sens qui n’est pas le bon. De toute façon, dans nos rencontres, j’ai l’impression que le bon sens est toujours un sens interdit. Voie sans issue, en somme. Et en multiplication.

Que je réussisse à te faire rire en tâchant de me dépatouiller de ma panade me fait sourire. Bon, comme précédemment, c’est un entre-deux deux désagréables, ce qui ne fait pas un désagréable au carré, mais ça fait toujours un presqu’agréable au milieu. Et puis tu surenchéris !

Tu adore cette petite réflexion. Contente de plaire, toujours.

Cela va passer. L’appréciation ou le vomi ? Les deux, toujours.

Il faut juste le temps d’encaisser la nouvelle. La nouvelle, oui. L’ancienne, aussi. La prochaine, probablement.

Faire attention à ma robe, tout de même. Oui, tout de même. Et à ma chevelure, tout de même. C’est pour ça que je tiens mes cheveux plus que la cuvette des toilettes ! Ce qui met en danger ma robe, je sais, mais je fais ce que je peux avec ce que j’ai ! Bon, j’ai tes mains maintenant mais à par me faire serrer les fesses, c’est… déjà gentil à toi ? Oui, certes, je vais pas cracher dessus. Tout de même !

« Vos fans ne vont pas tarder à arriver ! »

Je n’en suis que trop consciente et cela ajoute à la fatigue comme au stress. 30 minutes de pause, c’est déjà peu tant pour se repréparer que pour se reposer… mais là j’arrive à faire ni l’un ni l’autre.

« Ça va aller ? »

Je sens que cette histoire va m’amener comme après le cours de cuisine à l’hôtel pyramide, en France ou en Allemagne je ne sais plus… j’ai pris un cours particulier avec un chef français, anticipant bien sur le fait qu’il faille que j’ai terminé à 18h pour me rendre à la salle de spectacle afin de me préparer… et j’ai fini en pleurs devant celle-ci parce que j’avais oublié que mes dates étaient terminées. Le rythme était juste trop intense pour moi. C’est après cela que j’ai arrêté les hôtels, préférant un bus dans lequel je pouvais glander et me sentir chez moi.

Je ne t’en parlerais pas, néanmoins. Mauvaise foi plus que pudeur.

« Sommatisation, explique-je une fois que j’ai terminé de vomir, posant mes mains sur la cuvette afin d’avoir un appui le temps que je me retourne et m’assieds sur le sol afin de te regarder continuer de tenir mes cheveux. Quand j’arrive plus à gérer, j’ignore. Quand j’ignore trop, j’évacue. J’ai l’habitude. »

Je suis fatiguée. Explosée. Ce mois d’aout a connu trop de mésaventures pour moi. Je n’ai même pas encore les cotes réparées de son troisième jour.

Je te regarde, ayant l’impression que ton inquiétude est sincère. Si on en est à notre seconde incapacité à communiquer de niveau olympique, je dois avouer que je n’ai aucune idée de quoi en penser. Je t’ai faite rire, sincèrement et joyeusement je l’espère, ça détend l’atmosphère. J’ai vomi, sincèrement et joyeusement même si le sens est différent, ça détend aussi. Ça explose.

Avec un effort, je lève une main pour fermer le couvercle des toilettes. Précaution une.

Avec un effort et la même main, je prends appuis sur ledit couvercle fermé. Précaution deux.

Avec un effort et l’autre main, je prends appuis sur l’un de tes poignets qui m’a regroupé la chevelure du côté opposé aux toilettes. Précaution trois.

Je te regarde pour savoir si tu me soutiens ou non avant une tentative de me relever pour m’assoir sur le trône, en face de toi. C’est assez lourd et disgracieux comme mouvement mais, comparé au niveau précédent, je dirais qu’il y a une grande amélioration ! Je garde ma main sur ton poignet, caressant légèrement les plaques qui s’y trouvent avant d’y tourner mes yeux.

Fascinant. Peut-être même magnifique.

« Ce sont ces… écailles… qui permettent d’imiter les textures, demande-je doucement sans trop me rendre compte que mes attentions visuelles et tactiles sont peut-être déplacées. Et vos fringues… elles sont réelles ou juste des imitations ? »

Je relève les yeux puis les sourcils et souris faiblement à l’idée que tu sois en réalité nue. On dit souvent d’imaginer les gens qui nous font peur dans des situations banales, comme sur les toilettes, ou dans le plus simple appareil, afin de se rappeler qu’ils sont humains. J’ai fait les toilettes, tu te charges de la nudité ? Pas comme si une génération entière l’avait pas déjà vue en photo.

Adossée autant que je le peux, je souris faiblement.

« Bleu, blanc, rouge, jaune, noir… toutes les couleurs d’une œuvre d’art. »

Si tu ne l’as pas déjà repris, je lâche ton poignet. J’appose mes deux mains sur mes genoux puis l’arrière de ma tête contre la paroi derrière les toilettes.

« Pourquoi me dévoiler que vous êtes vivante, demande-je finalement, les yeux mis clos mais toujours plonger dans les tiens dont le jaune a quelque chose d’hypnotisant et les pupilles mouchetés me rappellent tes "écailles" ; lesquelles doivent être des excroissances mimétiques homotypiques, en réalité. Vous auriez pu faire passer votre message sous n’importe quelle apparence. Pourquoi me… faire confiance ? Pourquoi… vous faire belle ? »



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MessageSujet: Re: [Terminé] Couleurs primaires [Terminé] Couleurs primaires EmptyLun 18 Juil 2022 - 17:40

Couleurs primaires
Cette jeune femme est décidément bien étrange. Tout dans son attitude ou du moins ce qu’elle en montre laisse penser à … à une souffrance mentale. Bipolarité ? Schizophrénie ? Ou tout simplement cerveau qui va trop vite pour la plupart des mortels ? En tout cas, tu es une bien étrange personne et je n’arrive pas à te définir… C’est peut-être cela qui m’a poussé à venir en personne. Mais à qui aurais-je pu confier cette mission ? C’était une affaire personnelle.

Ta main s’attarda un peu trop sur mon corps, un simple poignet mais je sentais que tu caressais du bout des doigts la texture de ma peau. Rien que pour te rendre silencieuse j’hésitais à faire muter cette dernière juste sous tes yeux, ou plutôt sous la pulpe de tes doigts. Mais il y a quand même un fort risque pour que soit tu te mettes à devenir hystérique comme une fan en délire, ou bien que tu revomisses … A choisir je préférais éviter que les restes de ton repas ne finisse sur ma peau. Car oui, pour répondre à ta question, ce n’était pas des vêtements à proprement parlé, mais bel et bien ma propre peau que j’avais modifiée. Jamais je n’aurai pu sortir comme cela dans la rue, sous ma forme bleue naturelle … C’était prendre un trop gros risque. N’importe qui après pouvait me reconnaitre, ou bien pire me pister et ainsi découvrir l’Institut et les miracles que pouvaient effectuer tous les occupants. Le danger était bien trop grand. Et il était hors de questions que je le fasse courir à tous ceux qui vivaient là-bas. Même si … De mon côté nous étions un peu trop laxistes sur qui pouvait pénétrer à l’Institut. Pour moi il fallait un service de sécurité et de gestion des visiteurs plus … poussés que celui qui était en place actuellement. L’école était comme son nom l’indiquait un endroit pour apprendre…

Pour mettre un peu plus d’intensité et peut-être, je devais bien le reconnaitre, te rendre un peu folle, je ne préférais ne pas répondre à ta question concernant mes écailles. D’autant plus que l’intégralité de ma peau, n’avait pas le même aspect partout, ce qui pouvait laisser bien des mystères planner sur le fonctionnement de ma mutation.

-Pourquoi me faire belle ?

Je répète les mots de la rousse comme pour être sûre d’avoir bien compris alors qu’un éclat de rire franchit la barrière de mes lèvres. Les personnes qui me trouvent belles sous cette forme, la bleue, sont rares … Et en général elle avait plutôt le don d’effrayer, et non pas de fasciner comme cela pouvait être le cas alors que je noue mes mains entre elles un petit instant.

- Cette forme ne fait pas réagir de la sorte normalement. Mon effet est un peu raté si vous me trouver … comme une œuvre d’art.

Je plisse légèrement mes yeux pour poser mes prunelles dans les siennes, essayant de sonder son âme d’un regard, bien que je ne possède pas ce pouvoir. Je reste volontairement silencieuse quand aux autres questions que tu poses. Après tout, je ne souhaite pas te laisser penser que tu mènes la danse, je suis celle qui est venue à ta rencontre, même si même moi à vrai dire j’ignore si la raison que je me donne est la bonne. Ta sécurité. Le risque de finir tuée sous les pouvoirs mécontents d’un mutant n’aimant pas spécialement ton discours, est tout de même important. Alors, oui, je sais bien que tu disposes de deux gorilles prêts à donner leur vie pour te défendre … Mais tout de même.

- Tant de questions qui demeureront sans réponses …

Ajoutais-je en venant jouer à mon tour avec une de tes mèches de cheveux. Après tout, si tu te permettait de me toucher pourquoi ne pas jouer la question de la réverbération ? Un sourire taquin vint fleurir sur mes lèvres alors que de l’autre côté de la porte, j’entendais la poignée s’actionner.

Immédiatement, mon apparence changea du tout au tout, pour se trouver sous tes yeux, tenant en main tes cheveux, le stéréotype d’une coiffeuse, les cheveux en chignons très serrés, blondes, de grands yeux verts, et avec des faux ongles.

- Voilà qui sera mieux pour vos cheveux…

Dis-je en posant mon index sur tes lèvres, pour te faire comprendre que tu devais te taire et ne rien révéler de notre rencontre alors que la porte de ta loge s’ouvrait alors que nous étions dans la salle de bain.


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"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
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The Lucky One
Lucy Orchent
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The Lucky One

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MessageSujet: Re: [Terminé] Couleurs primaires [Terminé] Couleurs primaires EmptyMar 19 Juil 2022 - 11:31




Couleurs primaires

« Pourquoi me faire belle, répètes-tu avant de lâcher un rire, unique à plus d’un sens du terme, puis de joindre tes mains d’une manière qui me parait gênée ; et m’attendrit sans un bruit mais avec un sourire des yeux et des lèvres. Cette forme ne fait pas réagir de la sorte normalement. Mon effet est un peu raté si vous me trouvez… comme une œuvre d’art.

- Donc vous vouliez vraiment m’intimider,
souris-je, avec un amusement fatigué cette fois, alors que je soutiens ton regard ; je l’ai cherché, je le voulais, ce regard si spécial. Ça c’est plutôt bien passé… »

Le silence s’installe. Plus encore que l’endroit, je trouve qu’il rend la scène intime. Ce qui me fait réaliser que j’ai poussé le bouchon précédemment dans ma fascination. La fatigue aidant, je m’en moque. Un peu comme le fait que tu me répondes que tu ne répondras pas à mes questions tout en revenant jouer avec mes cheveux. Pourquoi leur accorder tant d’importance ? Tes propres cheveux ne sont-ils qu’imitation, non kératine, et ainsi es-tu entièrement galbe en réalité ? C’est pas improbable, considérant ce que j’ai touché de ta peau. Après, considérant que tu es capable de trans-spécisme et de création anatomique, tu dois pouvoir faire pousser des poils sans difficulté. Ce qui ne répond pas du tout à pourquoi tant d’attention pour mes cheveux. L’attirance ? Cela expliquerait le temps passé à m’espionner, la volonté de venir et de te faire belle, le refus de me répondre. J’ignore si je me fais des idées et je ne sais pas non plus ce que je préfèrerais. Je suis capable d’interagir avec Charlotte en toute amitié et, malgré l’affection que je lui porterais toujours, j’ai accepté la fin de notre histoire. Après, je ne sais pas si je suis prête à une nouvelle aventure tout en ayant le raisonnement qu’il ne faut pas en chercher une, sinon on biaise son approche et on développe des attentes plutôt que de découvrir l’autre pour qui elle est, sans pour autant m’y fermer, puisque le hasard fait bien les choses et que j’ai un abonnement. J’accepte l’incertitude. J’accepte le fait de n’avoir aucun contrôle là-dessus et de n’en chercher aucun.

Néanmoins, quand tu me fais un sourire traduisant ton malin plaisir, mon sourire se ragrandit également.

Puis tu me fais sursauter totalement en changeant tout aussi totalement d’apparence !

C’est fascinant de voir ta peau faire cette sorte de vague alors que le message nerveux d’altération la parcourt ; d’ailleurs, est-ce réellement un message nerveux puisque tu contrôles des mécanismes qui sont indépendants du système nerveux ? J’en sais rien. Je veux savoir. Je veux revoir. Je me tais.

Louchant à nouveau sur ton doigt qui en est déjà à sa seconde occurrence de venir sceller mes lèvres, je me dis que la prochaine fois que tu me le fais je te lèche. Pourquoi ? Parce que tu ne t’y attendras pas ! Pourquoi j’ai l’idée ? Parce que c’est un bon moyen de prendre au dépourvu et de repousser le doigt sans violence… Ça ne répond pas à la question ? Ça tombe bien, elle n’est pas posée !

Puis je comprends le pourquoi du pourquoi : 10 : 00 P.M.. Heureusement que j’ai déjà la tête posée contre le mur derrière les WC, sinon j’y aurai donné un coup en me laissant tomber en arrière.

« The Lucky One, entends-je Nathan me présenter à travers le mur, prenant une grande inspiration alors que mon cœur s’accélère. Enfin… d’ici peu. »

Je suis à la bourre. Un bref coup de langue sur le bout du doigt de Raven puis je parle fort.

« J’arrive, j’arrive, j’ai eu un rendez-vous avec le lapin blanc !

- Ça veut dire qu’elle est en retard,
traduit Nathan avec un soupire aux invisibles invités tandis que je fixe l’invitée visible ne voulant pas être vue.

- Tout comme il a dit le monsieur ! »

Je suis en panique, à nouveau. Je n’ai pas eu le temps de me changer, de faire ma toilette de chat, et j’ai en plus rajouté la mauvaise haleine à la transpiration ; deux choses qui font monter mon stress en flèche. J’ai vomi, okay, normalement j’ai un spray buccal et des patchs dentaires nettoyant et blanchissant pour rattraper ce genre d’indicent. J’ai aussi l’idée de demander à Raven si elle veut pas faire un peu de jeu de rôles en se faisant passer pour moi pour la prochaine demi-heure mais ça ne peut que mal finir et, autant j’ai très envie de jouer aux Sims avec elle en étudiant sa morphologie et son anatomie, autant j’ai pas forcément envie qu’elle pense avoir l’autorisation de se faire passer pour moi quand je ne suis pas là. La blague est à faire mais dans une safe-zone qui n’existe pas actuellement. Et qui n’existera jamais si j’ai aucun moyen de la recontacter.

Alors que je me lève et me tourne vers le meuble d’évier afin d’y trouver le spray, tournant le dos à Raven, j’hésite quant à la marche à suivre pour la suite des événements. Mes mouvements sont rapides mais me semblent bien lent face à la vitesse de ma pensée, dont mes yeux témoignent. Mystique ne veut pas que je parle de notre rencontre, d’accord. Est-ce que je peux l’enfermer dans les toilettes pour celle avec le numéro chance et la reprendre plus tard ? Outre qu’elle risque d’avoir disparue par les canalisations, je ne suis pas certaine qu’elle apprécierait le geste. Elle a sa couverture, j’ai la Glossia, y’a moyen qu’on s’en sorte sans trop faire buger Nathan. Ou qu’il croit que je me tape une inconnue dans les toilettes. Blonde aux yeux verts, en plus ! Outre qu’il me trollerait car j’aime les rousses sans jamais réussir à en avoir, il me trollerait encore plus sur le fait que y’a un air de famille… Cela mériterait presque que j’essais d’évoquer notre dernier duel d’escrime !

Pas le temps.

Délaissant le spray sur le rebord de l’évier après son utilisation avec suffisamment de délicatesse pour qu’il tombe dedans, je retiens un "litière" qui s’entend un peu malgré tout et contourne Raven autant que je peux, la poussant un petit peu du dos et des fesses.

« Bonsoir, c’est moi, retardée mais pas attardée, dis-je avec un grand sourire un peu malaisé à l’intention des invités. Enchantier. Elle s’appelle Teuse et moi Sonneusebat-Teuse. »

Je m’en vais serrer les mains comme d’habitude, laissant le numéro chance du soir complètement buggé et ayant préparé le terrain à la suite.

« Jo, tu te souviens d’Elsa, ma hairstylist, lui demande-je en me tournant pour offrir à Raven sa porte d’entrée vers la porte de sortie, utilisant la Glossia avec l’espoir qu’il se rappelle de l’incident avec L’Elsa, incident tiré par les cheveux, pour lequel il a fait la cavalerie en arrivant après la bataille. Je sais, c’est capillotracté de l’appeler à cette heure mais j’avais un truc à vérifier. »

L’incompréhension totale de mon garde du corps ? Oui. Totalement. Monsieur n’arrive pas à faire un plus un égal deux sauf quand la capote a craqué et je parle pas de celle de la décapotable qui laisse Nathan sur le bord de la route en train de regarder son pouce pour savoir comment faire du stop ! Après, je pense qu’il remarque pleinement mes mains jointes en prière devant moi, appuyant l’une contre l’autre pour gérer la pression dû au stress, et qu’il doit aller avec le plan ; même si je l’improvise au fur et à mesure.

« Elsa, dis-je en me tournant vivement vers toi et en dissimulant autant que je peux le tressaillement de ma voix à travers l’accélération de mes paroles, vraiment désolée de t’avoir dérangée à cette heure. Il faut qu’on se revoit pour finir la discussion… »

Pas demain, je suis avec l’agent du SHIELD à propos de la Slime le midi et je bosse le soir je crois ; je ne sais plus quel jour on est. Trop de choses.

« T’as mon numéro, t’sais où est l’bus, tu m’recontactes, dis-je en parlant à une vitesse improbable, alignant la dizaine de mots en trois secondes et un regard signifiant assez clairement "Siouplait !" Merci, j’t’adore. »

Mon personnage voudrait que je ponctue mes deux bises par une fessée pour lui souhaiter bon-vent mais je m’abstiens de celle-ci tout en réalisant que je n’aurais peut-être pas dû faire celles-ci aussi ! Trop tard, un bisou par joue ça lui fera pas trop les yeux de hibou donc zou !

Dissimulant la fatigue avec l’aide de l’adrénaline et de l’habitude, je regarde Raven partir avec un instant de flottement avant de m'intéresser à mon après-spectacle.



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