La tension était quelque peu tendue depuis que le prince Namor était revenu de sa première visite à la surface. Il avait fait un rapport détailler de sa mission et comment il fut reçu. Cela eut pour résultat d’exacerber les tensions. Ceux qui redoutait la surface crièrent haut et fort que voila la preuve que les humains étaient dangereux. D’autres qu’on avait humilier leur prince et que des sanctions devaient être prise à l’encontre de la surface. Ou, quelques détracteurs, dirent que Namor s’était justement montrer faible en se laissant autant humilier et qu’il les avait tous couvert de honte. En tout cas, la cour royale fut très animé. A la fin, l’empereur Thakorr congédia l’assemblée et voulu que son petit-fils attende de nouveaux ordres quand il aura prit sa décision.
Ce jour arriva. Namor fut convoquer devant son ainé. L’empereur dans toute sa majesté sur son trône aquatique, le regard dur et autoritaire, s’adressa à son héritier avec une voix qui ressemblait au tonnerre et pourtant, aucune colère n’habitait le suzerain. En tout cas, cela imposait le respect quand sa voix se portait et on s’y courbait plus facilement à sa volonté. Thakorr ainsi exprima sa réflexion de plusieurs jours.
"Il est clair qu'établir la paix entre nos deux mondes ne sera pas évident. Et que ton aventure à la surface aura le mérite de nous apprendre que nous devons nous préparer à tout." Tout le monde s’attendait à ce que soit l’empereur prononce une déclaration de guerre ou un retrait, rester cacher. Les partisans de la paix comme ce fut le cas de la mère de Namor, se mirent fortement à douter à cet instant. "Mais il y a autre chose à prendre en compte. On t’as parler de ce… S.H.I.E.L.D. D’après ce que nous savons, ils sont doté d’une très grande puissance. Tu devras donc retourner là-haut. Prendre contact avec eux. Et voir si nous devons nous en méfier ou bien s’ils seront porteur de paix. Rapportes nous toutes les informations que tu pourras." "Y'a t'il quelque chose en particulier que je dois faire ? Dois-je y aller avec un escadron ? Me battre ou bien rester discret ?" "Non ! Tu devras te présenter comma la dernière fois, le digne représentant de notre peuple. Je veux savoir comment ils réagiront. Aussi, je tiens à ce que tu t’y rende seul. S’ils ont des intentions mauvaises, qu’ils se disent alors que nous jugeons qu’un seul de nos guerrier suffise à leur résister. Maintenant va !"
Namor s’inclina et nagea loin pour accomplir la mission de son souverain. Tout le monde respecta la décision de ce dernier, même si on ne pouvait s’empêcher d’y discuter. Qu’avait en tête Thakorr ? Lui qui d’un coup menaçait d’une guerre, puis parlait de paix, personne ne savait à quoi cogitait l’empereur. Namor non plus, mais il se contentait de suivre les ordres, d’être le bon serviteur sur qui, reposait de lourdes charges…
Il revint donc à la surface. Comma la dernière fois, il immergea des eaux. Mais plus au même endroit. Il a essayer de venir non loin où leurs éclaireurs ont parler des dernières traces du SHIELD. Il cherchait à se faire remarquer, attirer quelqu’un. Sauf que là, le sol où il posa le pied était désert. Ce n’était pas une plage bomber de monde comme avant qui hurlait à sa vue. Eviter de causer de l’agitation serait sans doute une bonne chose. Au moins, cela faciliterait l’échange. Enfin, si quelqu’un venait bien à sa rencontre.
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Un dossier insolite, au nom de code "Mermaid", avait récemment été rouvert au S.H.I.E.L.D. Initialement créé des années plus tôt, il y avait été fait mention de rumeurs évoquant des créatures marines humanoïdes qui avaient tenté de nouer le contact, sans grand succès, avec les humains. Par manque de preuves concrètes, l'affaire était demeurée au stade d'hypothèse, voire de fiction. Jusqu'à ce qu'au début de l'été 2024, un homme émerge de l'océan et se présente comme le prince du peuple de la mer, provoquant une vague de panique sur une plage de Staten Island.
Je n'avais suivi l'affaire que de loin, ayant eu suffisamment à faire avec Wanda et la Sorcière Sombre. Je savais juste que la créature avait eu une altercation avec les forces de l'ordre, qu'un flic lui avait parlé du S.H.I.E.L.D. mais que le prince était parti avant que cela ne dégénère vraiment. Dans le doute, l'agence faisait surveiller les plages depuis. Plus d'un mois s'était écoulé lorsque je reçus un appel.
L'homme de la mer avait refait surface, cette fois dans la zone portuaire de Manhattan, à quelques rues seulement de l'antenne locale du S.H.I.E.L.D. Était-ce une coïncidence, ou avait-il réussi à obtenir des informations sur nous ? On ne sut me répondre. Pour le moment il était seul et semblait attendre que l'on vienne à sa rencontre. Je demandais à ceux qui surveillaient la zone de boucler les accès au port, de rester en retrait et de n'intervenir que s'il agissait de manière suspecte - tout en me demandant confirmation avant. J'étais en ville, je serais sur place d'ici une dizaine de minutes.
Alors que je roulais à vive allure vers le sud-ouest de Manhattan, je restai à l'écoute des informations qui me parvenaient au fur et à mesure. Des agents avaient pu se déployer rapidement mais étaient restés à distance. La zone où se trouvait le représentant du peuple de la mer avait été bouclée rapidement pour éviter la moindre intrusion de civil. Il avait l'air de patienter calmement. Bien, c'était à moi de jouer. Je passai le barrage sans souci et garai ma voiture à quelques mètres de notre invité spécial.
J'étais vêtu en civil, vu qu'à la base je n'étais pas censé être de service aujourd'hui. Avec la chaleur estivale, je portais un short noir qui m'arrivait sous les genoux, des baskets simples et un tee-shirt kaki sobre laissant voir une bonne partie du tatouage qui ornait mon bras gauche. Je pris un revolver dans la boîte à gants que je fourrai dans mon dos à la ceinture, au cas où, et pris avec moi le badge du S.H.I.E.L.D. avant de descendre de voiture pour aller à la rencontre du supposé prince.
« Agent Clint Barton, du S.H.I.E.L.D. »
Le visage fermé, j'avais donné mon identité haut et clair dès que j'avais posé les pieds sur le sol, histoire d'annoncer la couleur, puis j'avais symboliquement fait quelques pas vers lui tout en restant à une distance raisonnable, préférant voir sa réaction avant de déterminer comment agir et quelles questions poser.
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HRP:
Tu pourras me dire comment il est vêtu et s'il a son trident visible ?
L’attente du prince ne fut pas très longue. Au bout de quelques minutes, de nombreux humains lourdement équiper avec de gros véhicules, encerclèrent la plage au loin. Ils semblaient plus proche de la garde d’élite, que celle qu’il eut confronter l’autre jour dans la grande cité. Namor resta à distance, regardant d’un air suspicieux ce qu’il se passait. Il était confient dans ses capacités pour se défendre, mais resta prudent. Ici, on pouvait se servir de n’importe quel prétexte pour l’attaquer. Alors il voulu se montrer paisible, non dangereux, enfin pas trop.
Namor resta sur place, droit avec dignité. Il était tout vêtu de noir avec une sorte de gilet à écailles sombre ouvert et sans manche, qui laissait à l’air libre ses bras puissants et son torse. Son pantalon était noir également et au niveau des pieds, une paires de bottes verts foncés. A sa taille, il portait une ceinture doré où figurait l’insigne de la famille royale. Mais le véritable symbole de son autorité, fut le trident qu’il gardait dans son dos.
Un des hommes en armure l’informa que quelqu’un allait venir à sa rencontre et qu’il devra patienter. Très bien, le prince des mers attendit donc au bord de l’eau tout le temps qu’il faudra. Enfin pas trop. Sa patience avait des limites et s’il sentait qu’on se payait sa tête, il risquait de s’emporter. Fort heureusement, les dieux ayant sans doute un peu peur d’une colère du prince, quelqu’un arriva quelques minutes plus tard à sa rencontre.
Un bien curieux humain. Namor s’attendait à voir un homme portant une noble armure ou recouvert de parure qui annoncerait son rang. Là il ne savait pas trop. Il cru reconnaitre les vêtements décontracter de ceux vivant à la surface. En tout cas, cet homme se présentait comme un envoyé du S.H.I.E.L.D. Au moins, cela démontrait que la stratégie de Namor avait fonctionnait et qu’il a put entrer en contact. Face à cette première victoire, le prince fit abstraction de cette tenue qui manquait de respect à ceux de son rang.
"Je suis le prince Namor. On ma guider jusqu'à votre S.H.I.E.L.D pour raison diplomatique car ma mission consiste à parler de paix entre nos deux mondes." Tout risquait de se jouer ici et maintenant. La dernière fois, c’était passer à ça d’une guerre. Le peuple atlante n’avait aimer le premier accueil fait à son prince et beaucoup eurent exiger de violentes représailles. Si cela venait à se renouveler, personne ne pourrait assurer la paix ou éviter du moins un violent conflit.
"Etes vous habileté à faire passer cette accord. Ou m’emmener auprès de ceux qui le peuvent au moins ?" On pouvait le comprendre un peu. Cette histoire durait depuis un bon moment déjà. La première femme qu’il eut rencontrer, un e personne âgée, s’était enfui en hurlant. La seconde fut une mutante qui lui manquait sans arrêt de respect et ne voulait l’aider non plus. La garde de la ville ne faisait que paniquer. Si encore on le dirigeait vers le mauvais service, Namor risquait d’en être excéder et abandonner.
Au moins, il se disait qu’il aura jouer le jeu, fais tout ce qu’il pouvait. Là où il se serait déchainer, le prince s’était retenu, acceptant les humiliations pour ne pas faire de vagues. Mais tout avait une limite. Si on pouvait conclure une paix, une alliance avec ceux de la surface, tant mieux. Sinon, et bien il devra diriger les armées atlantes contre le monde d’en haut et pas sur qu’il apprécierait, ou regretterait. Dans tous les cas, il ne se blâmera pas pour ce qui pouvait arriver.
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Je m'étais attendu à ce que le prince des mers ait des caractéristiques physiques proches des animaux marins, comme des écailles ou une peau bleutée voire argentée. En réalité, les seules écailles qu'il portait étaient sur ses habits, et le seul attribut qui le différenciait des humains était sa paire d'oreilles pointues. C'était en revanche un homme grand et très musclé, le genre de mastodonte qu'on ne tenait pas à chatouiller de trop près.
Il se présenta à moi comme le prince Namor, évoqua le S.H.I.E.L.D. et parla de sa mission de paix entre nos deux mondes. Bonne nouvelle. Je n'avais aucune idée du nombre de représentants de sa race inconnue pour nous, ni de leurs particularités, mais savoir qu'ils venaient en paix était déjà une excellente chose. Il ne s'embarrassa pas de détails et entra directement dans le vif du sujet par des questions sensées, à la réponse néanmoins complexe.
« Notre monde est vaste, prince Namor, et comporte de nombreux dirigeants. Néanmoins, je suis dans cette ville la personne la plus habilitée pour échanger avec vous. »
Echange qui passerait sans doute par une longue phase où l'on apprendrait chacun l'organisation du peuple de l'autre. Je n'étais pas sûr que le concept de ville lui soit connu, par exemple. Ni celui de répartition des territoires et des pouvoirs. Était-ce une caractéristique purement terrienne ? Je songeai notamment à Asgard ou Alfheim, deux mondes vastes qui n'avaient pourtant qu'un seul roi à leur tête. Un accord mondial avec Midgard était bien plus complexe à mettre en place, puisqu'il n'existait pas de roi de la Terre. J'aurai bien le temps d'expliquer tout cela à Namor, lorsque nous aurons quitté l'espace public.
« Je peux déjà vous proposer de vous conduire au bureau local du S.H.I.E.L.D., nous y serons mieux pour parler géopolitique. Êtes-vous déjà monté dans une voiture, votre Altesse ? »
Je lui désignai mon véhicule de la main, pour qu'il comprenne de quoi je parlais. Si c'était sa première véritable excursion sur la terre ferme, on allait passer un grand moment. J'étais curieux d'observer sa réaction, notamment lorsque le moteur se mettrait en marche, ou quand la voiture se déplacerait à bonne allure.
Namor se tenait fière devant cet humain à l’accoutrement bien étrange. Il n’arrivait pas encore à savoir si oui ou non, il devrait se sentir une fois de plus offenser de ne pas se voir accueillit en grande pompe. Après, sa souvenue était aussi soudaine qu’inattendue, les dignitaires n’ont du prendre le temps de se préparer pour une éventuelle réception. Tout de même, il serait étonner de savoir que les responsables de cette planète ne porteraient en pleins jours une tenue plus convenable. Quoi qu’il en soit, le prince des abysses prit sur lui, mais tous ces manquements qu’il jugeait irrespectueux commençaient à faire beaucoup. Il risquait d’être moins conciliant à l’avenir.
L’humain lui expliqua qu’à la surface, ils avaient plusieurs dirigeants. D’un côté, cela ne surprenait pas trop Namor. Sous les océans, ils existaient plusieurs peuples aussi qui se livraient batailles. Juste que là, conclure une paix sera plus compliqué si la surface était au moins aussi divisé qu’en dessous. Le mortel se présenta tout de même comme la personne la plus habile pour discuter avec lui. On pouvait dire que cette affaire pourra avancer, même un tout petit peu.
"Bien... Vous savez déjà ce que je veux Clint Barton agent du S.H.I.E.L.D. Si vous pouvez prévenir un dignitaire humain et me mettre en relation, je vous serais gré."
Le prince comprenait que ce ne sera pas avec cet « envoyé » qu’il conclura quoi que ce soit. Il n’était qu’un émissaire venu à sa rencontre avant de prévenir un quelconque supérieur. Il n’allait donc pas proposer un accord à faire signer. D’ailleurs, qui était-il ? Quelle était sa fonction précise ? Le prince était tout de même curieux de savoir à qui, il avait à faire. Il s’était présenter sous le patronyme de Clint Barton et agir pour ce S.H.I.E.L.D, un simple employé cela sonnait.
Barton proposa de le conduire jusqu’au bureau local de son agence. N’était-ce pas un peu ce que recherchait le prince ? Cette perspective le réjouissait quelque peu, car enfin il allait avoir quelque chose de concret dans sa mission. Car rester bloquer sur une plage et se retrouver entourer de toute une milice, ce n’était pas très encourageant. Là il pourra voir de vrais responsable et là, tout pourra enfin se décider et ne plus se baser que sur la réactions apeurés d’humains idiots.
"Non. Ce sont vos chars fait en métal qui polluent l’air et les eaux ?"
Namor savait ce qu’était une voiture. Il en avait déjà vu deux ou trois fois et ne put que constater leurs effets néfastes sur l’environnement. Autant dire que ce point n’était pas en faveur des humains. Mais bon, s’il fallait faire se sacrifice pour mener à bien sa mission, pourquoi pas. Les atlantes possédaient eux aussi leurs moyens de locomotions. Bien qu’ils favorisaient la nage pour se déplacer, ils possédaient quelques « véhicules » pour aller plus vite, transporter plus de monde et des matériaux. Ceci-dit, leur machinerie était plus respectueuse de l’environnement cela va s’en dire.
"Très bien Clint Barton. Conduisez moi jusqu’à ce bureau. Je vous suis."
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Bon, ça n'allait pas être simple… Il allait déjà falloir que j'arrive à lui faire comprendre qu'on ne pouvait pas signer un accord avec l'entièreté de la Terre aussi facilement. Même entre pays, une union mondiale ne s'était jamais faite. Le prince avait l'air de me considérer comme un simple messager, ou un intermédiaire. Je venais pourtant de lui dire que j'étais la personne la mieux placée pour traiter avec lui… Lui expliquer le fonctionnement de notre monde allait prendre un peu de temps.
« Je suis un dignitaire humain. En quelque sorte. J'vais vous expliquer tout ça. »
Sa description des voitures était une critique directe, et en même temps, il n'avait pas tort. Qu'est-ce que je pouvais répondre à ça ? Au moins il acceptait de monter dedans. Je lui ouvris la portière, lui indiquai comment s'asseoir et lui montrai comment mettre sa ceinture, expliquant que c'était pour sa sécurité.
« Vous en faites pas, le trajet sera pas long. »
L'antenne locale de l'agence n'était qu'à quelques rues de là, mais valait mieux qu'on y aille en voiture plutôt qu'à pied. Je voulais éviter d'attirer les regards sur nous, surtout sur lui. J'allumai le moteur de la voiture et coupai la radio pour lui éviter les nuisances sonores, puis adoptai une conduite souple et tranquille pour ne pas le malmener. Je ne tenais pas à ce que le prince des océans vomisse dans ma caisse.
Le bureau du S.H.I.E.L.D. comportait un parking souterrain dans lequel je garai la voiture. Puis j'escortai le Prince jusqu'aux niveaux supérieurs, l'amenant jusqu'à l'accueil où une secrétaire me jeta un regard intrigué, puis amusé, en voyant la façon dont j'étais sapé. Elle ne fit aucun commentaire néanmoins, et me salua poliment, même s'il était évident qu'elle était prise au dépourvu par ma visite.
« Bonjour monsieur Barton. - Bonjour. Vous avez des salles de libre ? - Pour un… interrogatoire ? - Non, pour un briefing. Cherchez pas. Avec un vidéoproj, tant qu'à faire. - Hemmm, oui, la salle de conférence n°2, premier étage, deuxième porte à gauche. Vous… vous avez besoin de quelque chose, ou de quelqu'un, ou… - J'm'en sortirai tout seul, merci. »
Alors que j'accompagnais notre invité de luxe dans l'escalier menant au premier étage, je tâchai de lui expliquer pourquoi la secrétaire avait paru troublée et étonnée de ma visite.
« Je viens pas souvent ici, et je suis plutôt quelqu'un de connu, mais ils ont pas l'habitude de me voir en civil. D'habitude quand je suis en mission j'ai une tenue officielle assez… enfin, j'suis pas habillé comme ça quoi. Là j'étais pas censé bosser en fait. »
Lui un dignitaire ? Il n’en avait pas la carrure et encore moins la tenue. Ou bien les chefs de la surface pouvaient se permettre de se montrer négliger. Cela pouvait être considéré comme un grave manque de respect. Car imaginez, un chef qui en recevait un autre, mais restait en t-shirt ou peignoir, ce serait manquer de respect au rang de celui qui venait lui rendre visite. Cela sonnait comme un « Je m’en fous complétement t’es pas important ! » Voila pourquoi, en entendant ces mots, Namor serra si fort son trident que ses jointures devinrent un blanc neige. Il se disait qu’on se moquait de lui et dû user de toute sa force pour ne pas s’emporter. Autant voir ce que lui réservait l’entrevue.
Barton conduisit le prince des abysse jusqu’au siège du S.H.I.E.L.D local. Pendant le trajet, le héros des mers était assez perplexe devant la technologie qui composait le véhicule. Il ne dirait pas qu’elle était archaïque, mais différente. Il se demandait bien à quoi pouvait servir tel ou tel bouton, si cette machine ne servait qu’au transport ou bien cacher quelques outils de défense en cas d’attaque.
Tous deux arrivèrent donc au bureau du S.H.I.E.L.D et Namor devait de l’avouer que ce bâtiment était plutôt impressionnant. Mais durant tout le long, il ne disait rien, exprimant son émotion par de brefs effets de surprises sur son visage, il tenait à se montrer fermer et inébranlable pour ne pas perdre la face. Ceci-dit, le plus incroyable était cette dame, une servante sous doute, tenue de surveillée l’entrée. Il n’était pas sûr de tout comprendre, mais continua de suivre. Namor eut droit tout de même à une explication.
"J’admets ne pas comprendre. Vous ne venez pas souvent ici, vous y travaillez pourtant ? C’est votre palais non ? Et vous deviez être en vacances quelque chose comme ça ?"
Pas mal de question se bousculaient dans sa tête et la seule réponse que se trouvait Namor pour calmer momentanément cette curiosité était de se dire que c’était de coutume chez eux. Ceci-dit, Namor trouvait ces us assez pitoyable, manque de raffinement et de noblesse. Pour une grande puissance qui faisait trembler le monde entier, il y avait aucune prestance à son goût. Mais on allait pas déclarer une guerre pour si peu non ?
Ils arrivèrent à la salle désignée, une grande pièce avec une table pouvant accueillir de nombreuses personnes. C’était on pouvait le dire, un premier bon point. Quand Namor eut entendu le mot « interrogatoire » il eut quelque doute, mais la décoration de la salle parvint à le rassurer.
"Bien… Pouvons nous commencer ou faut il encore attendre quelque chose ou quelqu’un ?"
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La difficulté quand on essayait de communiquer avec un peuple inconnu, c'était qu'on risquait l'incident diplomatique à chaque phrase ou chaque geste, sans s'en rendre compte. Je ne connaissais rien sur le peuple des Atlantes, en dehors des vieilles légendes qu'on nous racontait quand on était mômes. On avait beau parler la même langue, nous avions forcément des mots différents pour désigner les choses, et des représentations différentes des mêmes concepts.
« Nan, c'est pas notre palais ici, on a des palais, que l'on appelle des QG, mais vu que notre influence s'étend un peu partout, on a des antennes locales comme celle-ci, plus discrètes, plus petites, pour accueillir les gens qui travaillent ici parce qu'ils vivent aux alentours. Et oui, on peut dire qu'aujourd'hui j'étais en vacances. Même si c'est une notion un peu utopique au vu de mes responsabilités. »
Arrivés devant la salle de conférence, je lui ouvris la porte et le laissai entrer en premier, lui indiquant ensuite les nombreux sièges en lui proposant de s'asseoir où il voulait. Je me dirigeai quant à moi vers l'une des extrémités de la grande table ovale, sortis mon PDA que je connectai à un port informatique puis allumai le vidéoprojecteur. Un écran descendit sur le mur derrière moi et rapidement une image s'y afficha, une vue par satellite du bâtiment où nous nous trouvions.
« Alors voilà, ça c'est une vue du ciel du bâtiment où nous sommes actuellement. »
Je me décalai sur le côté pour qu'il puisse voir pleinement l'écran puis dézoomai l'image pour montrer la ville de New York, en n'allant pas trop vite pour qu'il puisse un peu se rendre compte de l'échelle.
« Ca c'est la ville dans laquelle nous sommes. Elle s'appelle New York et comprend environ neuf millions d'habitants. Le dirigeant de la ville, qu'on appelle le maire, est Richard Wilkins. »
Techniquement c'était le premier adjoint au maire qui assurait les fonctions du maire depuis qu'elle était tombée dans le coma lors du Jour des Héros, mais j'allais éviter d'entrer dans ce genre de détails, ce serait déjà assez compliqué comme ça. Je dézoomai de nouveau et enchaînai :
« Ca c'est l'Etat de New York. Il comprend environ vingt millions d'habitants et environ six-cent villes. La dirigeante de l'Etat s'appelle Kathy Hochul, on la désigne comme gouverneur de l'Etat. »
Après une œillade rapide pour voir s'il suivait, ce qui n'était pas évident à déterminer vu qu'il conservait un visage assez fermé, je continuai en dézoomant jusqu'à faire apparaître l'entièrement du pays.
« Ca c'est les Etats-Unis d'Amérique, notre pays, constitué de cinquante états. Le dirigeant a pour titre Président, actuellement c'est un homme appelé Joe Biden, qui a une forte influence sur le reste du monde. Et justement… »
Nouveau dézoom, beaucoup plus long cette fois vu la taille du planisphère, pour lui montrer l'entièreté de la carte du monde connu. Le marqueur servant de point de repère pour indiquer où nous étions paraissait désormais bien petit.
« Ca c'est la Terre. Huit milliards d'habitants - à la surface. Constituée d'environ deux-cents pays, de tailles différentes, avec chacun son dirigeant, ses propres lois, ses propres langues, ses coutumes… Bref, c'est très varié. Comme je vous le disais, des dirigeants, sur Terre, y'en a plein. Il n'y a pas une personne qui décide pour tous les terriens. »
J'étais prêt à enchaîner pour expliquer le rôle du S.H.I.E.L.D. dans tout ça, mais je voulais d'abord m'assurer qu'il avait grosso modo compris ce cours de géopolitique improvisé. Je relevai donc le regard vers lui avec un air interrogatif, attendant de voir sa réaction, disposé à entendre ses questions.
Au moins cet endroit avait quelque chose de plus officiel que tout ce que Namor avait vu jusqu’ici. Cela manquait certes de belles décorations comme les palais atlantes, mais on sentait toute l’autorité et les grandes décisions qui pouvaient se faire ici. Cette impression permit au prince marin de se sentir plus en confiant, se disant moins qu’on cherchait à le berner et à se moquer de lui. Mais cela ne voulait pas dire pour autant qu’il allait se montrer serein et diplomate, tout le long il garda cette stature d’autorité froide. Il le fallait.
Clint lui expliqua donc en mieux l’usage de ce bâtiment et Namor pouvait comprendre. Cela ne différait pas tant que cela de sa propre civilisation. Atlantis possédait de nombreuses colonies et forts pouvant servir de quartier général pour diverses missions déployées contre leurs ennemis voisins. Ce n’était pas le grand bâtiment royale du dirigeant de ce monde, mais visiblement cela pouvait faire l’affaire.
"Je comprend parfaitement." Lui répondit-il sur un ton dénué d’émotions.
Clint fit descendre un écran sur lequel, il fit une explication géopolitique du monde, de manière très résumé. Cette technologie apparaissait quelque peu primitive pour Namor, mais le prince n’en fit pas cas et se concentra sur ce qu’on lui racontait. Ayant très bonne mémoire, il mémorisa chaque détails sur comment ce monde était divisé et qui dirigeait quoi. Dans un sens, cela ressemblait assez au monde sous-marins, donc ceci rendit la chose plus facilement compréhensible. D’un autre, Namor voyait que sa tâche se révélera plus compliquée que prévu, vu comme le monde était divisé.
"Je voie. Nos océans aussi sont divisés en plusieurs royaumes constament en guerre."
Les atlantes furent depuis longtemps en conflit contre divers peuples marins à tel point qu’on en oubliait les raisons de ces conflits. A présent on se battait surtout pour survivre et cela semblait pouvoir se faire dans l’extermination de l’autre. Mais Namor pour sa mission, voyait qu’il devra prendre une lourde décision qui aura un impact sur le monde entier. Il réfléchit un bref instant.
"Si je comprends bien, ces Etats-Unis est votre royaume et les Etats ses provinces. C’est donc à votre président Joe Biden que je dois demander audience pour parler de notre accord."
Il ne comprenait pas trop ce que le mot « président » voulait dire, mais cela devait sonnait comme souverain, de la même manière pour un pharaon qui se traduisait parfois par « Roi ». Grossièrement interpréter. Au moins, on lui avait donner un nom plus concret, alors une piste à exploiter pour aboutir sur la raison l’ayant mener ici.
"Il est préférable qu’il soit ouvert au dialogue, car nous voulons nouer des liens diplomatiques fort pour assurer la sécurité et la paix entre nos deux mondes."
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J'étais rassuré de constater que mon exposé paraissait compréhensible pour l'atlante. Son peuple aurait tout à fait pu avoir un système très différent du nôtre, que je n'aurais pas été en mesure de comprendre, et nous aurions pu être tous deux incapables de faire des parallèles cohérents. Heureusement, ce ne semblait pas être le cas, puisqu'il m'expliqua que les océans étaient également divisés en plusieurs territoires – je notai mentalement le terme « royaume » même s'il pouvait être différent de notre notion de royauté – qui se faisaient la guerre. J'acquiesçai à cette information et demandai, histoire d'être sûr d'avoir bien compris la situation :
« Et vous êtes le prince d'un de ces royaumes, c'est bien ça ? »
En toute logique, et preuve supplémentaire qu'il avait bien compris la situation de la Terre, le prince supposa que c'était au président des États-Unis qu'il devait demander audience. Au vu de ce que j'avais expliqué, c'était une bonne conclusion en effet, mais la situation était un peu plus complexe que ça.
« Si votre royaume se situe en bordure des États-Unis, c'est bien avec nous qu'il vous faut négocier, oui. »
Je l'écoutai parler de dialogue, de liens forts, de diplomatie, de paix et de sécurité entre nos deux mondes. Pour le dernier point, je ne voyais pas vraiment comment les habitants de la Terre pourraient assurer la sécurité du peuple de la mer, vu que nous étions sans doute incapables de nous rendre dans leurs royaumes, mais ces questions se poseraient par la suite. Pour le moment, je voulais déjà finir de lui exposer notre situation avant de lui demander des détails sur la sienne.
« Le Président n'a pas les pleins pouvoirs, il dirige le pays mais il n'est pas seul à prendre les décisions, loin de là. Il a tout un tas de gens qui travaillent pour lui, dans différents domaines d'expertise. Pour le coup, tout ce qui concerne les affaires extra-terrestres – dont votre peuple, en l'occurrence – est géré par le S.H.I.E.L.D. C'est pour ça qu'on vous a envoyé vers nous. C'est pour ça que c'est moi qui vous reçois aujourd'hui, et non pas notre Président. Mon job aujourd'hui c'est d'en apprendre un maximum sur votre peuple et sur vos intentions, afin de constituer un dossier et rédiger le rapport le plus complet possible. »
Dire que le S.H.I.E.L.D. travaillait pour le Président des États-Unis était un très gros raccourci et n'était pas tout à fait vrai, mais je ne pouvais pas entrer dans des détails techniques qui risquaient de l'embrouiller totalement. Hormis cette subtilité, tout était vrai : si l'agence estimait que cette affaire était importante, au point d'en informer le dirigeant du pays, ce serait fait.
Prêt à passer à l'étape suivante, celle qui m'intriguait et m'intéressait le plus, j'éteignis le vidéoprojecteur, fis remonter l'écran et débranchai mon téléphone du port informatique, pour le manipuler afin d'enclencher la fonction dictaphone. Il était temps d'entendre ce que le prince des mers avait à dire sur son peuple. Supposant que ça pouvait être long, je m'assis près de lui et dis simplement, après avoir appuyé sur le bouton pour enregistrer la conversation :
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