« Ah, murmure mon téléphone, m’amenant à relever le nez et à entendre que Nathan se tait. J’en connais une qui va être contente de vous revoir. Ne bougez surtout pas, je…
- Ils l’ont trouvé, répète-je pour me rassurer, n’étant pas encore soulagée, tout en levant le nez de mon écrit pour fixer la sortie du restaurant avec attention.
- J’avais raison, déclare tranquillement mon ami, dans mon dos.
- Ah ?
- Lu, on était à côté et on s’est pris un canapé sur la tronche, répète Nathan après un soupir. Il pouvait pas être loin.
- Tant que vous êtes… séparés entre vous… ça me va, explique-je, même si les difficultés à parler commencent à passer. Il faut juste pas que… vous soyez séparés… de vous-même.
- C’est pas faux. »
Les secouristes ferment les portes à mon museau, ce qui me fait l’effet d’une soufflante sur celui-ci, et je reste coïte un instant. Je dis bien coïte, pas coite, parce que je me suis faite baiser ! Tournant le regard vers l’ambulancier avec nous, je prends une grande inspiration pour me recomposer. Je râle. Oh oui, je râle ! Nous attendons quelqu’un. Nous l’attendrons à l’hôpital ? D’accord, en même temps comment savoir si on sera envoyé dans le même ? En lui passant un coup de fil ? D’accord, en même temps son téléphone est chez le Lieutenant Fraisier des pompiers, donc comment ? En demandant à l’accueil ? D’accord, il faudra bien que j’y passe pour demander nos trois transferts dans une clinique privée ; rien contre l’hôpital "publique" de l’Etat de New York, qui n’est franchement pas le pire des USA, mais je comprends qu’il fonctionne aussi comme une entreprise et donc que ses gens soient sous-payés et surexploités ainsi je souhaiterai aller dans une entreprise qui accepte moins de monde, pour être mieux prise en charge. Aucune remise en cause des compétences du personnel publique, simplement une lucidité sur leurs conditions de travail qui m’amène d’ailleurs à donner un autre pourboire.
Quand j’achète la paix sociale et l’appréciation des gens, c’est en liquide. Et bruyant. Impossible donc d’entendre la fin de l’histoire entre le Lieutenant Fraisier et Enzo, chose qui m’amène à raccrocher pour conserver de la batterie.
***
L’hôpital le plus proche du Simpson est le Brooklyn Hospital Center, situé à trois pâtés de maisons au nord et mitoyen du Fort Greene Park. Mine de rien, cela fait une belle vue pour les chambres qui sont bien orientées. Ce qui est important quand on doit passer 24h en observation en cas de commotion… Les chambres sont de quatre, ce qui me serait allé si elles étaient mixtes et que j’avais la possibilité d’y intégrer ma paire de deux en plus de monsieur random. J’ai négocié comme une cheffe à grand renfort de théorie du genre et de wokisme accompagné de l’explication que je vis déjà dans un bus avec deux mecs donc que si on nous regroupe à trois y’aura pas de problèmes. Dans une chambre avec vue sur le parc, évidemment. Toujours demander plus que ce qu’on veut réellement, sait-on jamais que cela passe. Sachant que, si cela ne passait pas, je demandais nos trois transferts au Saint-Clare’s Hospital d’Hell Kitchen, puisqu’il était très bien noté sur Google ; mais il n’avait pas de belle vue, malheureusement. Résultat de la négociation : règlement des frais à Brooklyn Center, transfert au Saint-Clare, chambres individuelles avec vue sur la rue et un personnel digne d’un hôtel. Le standing, darling.
Bon, les tenues médicales sont les mêmes et toujours aussi volages voire trop aérées mais la douche a fait du bien.
Seule dans ma chambre, avec le lit redressé au maximum et la tablette destinée au repas me servant de bureau tandis que la table de nuit supporte mon sac à main survivant, je fais tout à la fois face à mon téléphone et à mon carnet à spirales dont plusieurs pages sont remplies. Imaginer un Facteur Guérisseur Synthétique est complexe. J’ai tout de suite virée la reprogrammation génétique, pour des raisons commerciales et d’accusation de fabrication de surhumain, afin de me concentrer sur mon idée première d’accélération du métabolisme. De manière globale, c’est pas une bonne idée : trop d’effets secondaires indésirables. Il faut que cela soit localisé. Néanmoins, une fois que le mécanisme est là, il faut "juste" faire varier l’échelle. J’ai discuté de ça avec mon médecin qui ne comprenait pas trop ce que je foutais et a insisté pour me faire une radio. Quand il m’a appris que j’avais des cotes fêlées mais que la tête allait bien, je lui ai répondu qu’elles étaient dans le thème. Merci ma Chance, les cotes se maintenant entre elles, j’ai rien besoin de faire sinon me ménager. J’ai jusqu’à lundi, considérant que lundi soir je bosse. Et que j’ai une frustration de restaurant que j’ai bien l’intention de passer en piquenique. Cela étant dit, c’est hors sujet : donc j’aimerai un coup de main sur mon idée de FGS. Non, ni Nathan et ses hématomes ni Enzo et ses points de suture n’en auront besoin mais moi ça m’occupe et le médecin n’est pas si occupé que cela ! Si, ma chambre a vue sur la machine à café donc je sais. Pas ma faute si celle de la salle de repos du personnel est en panne mais merci ma Chance qu’elle le soit comme ça je peux surveiller depuis mon arbre à chat.
Enfin Bref…
Seule dans ma chambre, avec le lit redressé au maximum et la tablette destinée au repas me servant de bureau en supportant mon téléphone et à mon carnet à spirales dont plusieurs pages sont remplies, je m’égare sur ce qui m’a amenée à les remplir alors que l’autre rempli son écran du noir soulignant un appel. Zo.
Le téléphone le plus important de la bande, puisque c’est sur celui-ci que les contacts professionnels tentent de me contacter moi. L’utilité d’un agent et d’un assistant personnel, en sommes. Il faut que je le récupère au plus vite. Etonnamment, pour Nathan, c’est pas une grande perte et la méthode "en acheter un nouveau et faire transférer les données depuis le serveur de l’opérateur" me convient très bien.
Cela étant considéré, je récupère mon téléphone et décroche.
« Bonjour, vous êtes bien sur le téléphone de Lucky, dis-je en imitant à la perfection mon répondeur, après tout c’est moi qui l’aie enregistrée. Je suis actuellement disponible pour vous prendre la tête. Veuillez énoncer le sujet de votre appel et je vous le rappellerai plus tard. »
Pourquoi je sens qu’il va me raccrocher au museau version "ma journée a été longue alors j’ai pas l’intention de trainer en longueur pour une trainée" ? Parce que je le cherche, surement.
Le téléphone mit quelque temps avant que … Je ne trouve une autre voix à l’autre bout du fil. Etrange comme annonce de répondeur. Mais après tout. La jeune femme avait l’air d’être légèrement attaquée. Après j’ignorai si cela venait d’un coup qu’elle avait reçu à la tête ou bien tout simplement de son état … normal dirons-nous. Ce qui était une possibilité.
Ma main me massa les tempes, alors que je retins un petit soupire. Ma voix parla alors rapidement.
- Bonjour Madame, ici le lieutenant Fraser. J’ai le téléphone de votre ami qui est resté en ma possession suite à mon intervention de ce matin. Il sera disponible au bar le Molly’s à Brooklyn à partir de ce soir. Si je n’y suis pas les serveurs et serveuses seront au courant de la situation. J’espère que tout va bien pour vous et vos amis. Bonne journée.
Puis, dans la seconde je raccrochais. Simple, rapide, efficace, ça c’était du message laissé sur un répondeur un peu bizarre mais ca valait le coup. Pas la peine de m’appesantir pendant des heures c’était inutile. Passant le téléphone en mode silencieux dans le fond de ma poche, je pris un court instant pour consulter le mien, avant de finalement mettre mon casque sur la tête.
Enfourchant ma sublime, en toute objectivité bien sûr, moto, en une petite dizaine de minutes j’étais arrivé à mon appartement. Moto garée en toute sécurité dans mon garage sous-terrain, je grimpais les marches activement pour me retrouver dans mon appartement où je me sentais si bien. Il me restait encore deux heures avant de partir pour prendre mon service au bar. Juste le temps d’une petite sieste. La douche c’était bon j’en avais prise une à la caserne.
Les clés dans le vide poche, ma veste en cuir suspendue à un porte manteau prêt de l’entrée je m’allongeais sur mon confortable canapé en cuir non sans oublier de demander à ma station connectée de me réveiller à temps pour ne pas être en retard. Il était l’heure du repos du guerrier des flammes et autres joyeusetés en tout genre.
Guerrier qui ne s’inquiétait guère de la rousse et qui n’avait absolument pas compris son humour et qu’en réalité elle était à l’autre bout du fil lorsqu’il avait appelé.
“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
« Bonjour, vous êtes bien sur le téléphone de Lucky, dis-je en imitant à la perfection mon répondeur, après tout c’est moi qui l’aie enregistrée. Je suis actuellement disponible pour vous prendre la tête. Veuillez énoncer le sujet de votre appel et je vous le rappellerai plus tard.
- Bonjour Madame, ici le lieutenant Fraser, me répond mon téléphone sans soupirer mais en m’interdisant deux fois : Madame c’est ma mère et le Lieutenant c’est pas fraisier, c’est moi qui était aux fraises ! J’ai le téléphone de votre ami qui est resté en ma possession suite à mon intervention de ce matin. »
Assise sur mon lit d’hôpital, j’acquiesce avec intérêt à la démonstration magistrale de ce qui saute à l’oreille à défaut des yeux. Néanmoins, je ne fais pas un brut alors que je ne suis pas certaine qu’il laisse ou non un message.
« Il sera disponible au bar le Molly’s à Brooklyn à partir de ce soir, continue-t-il en m’amenant à froncer les sourcils, n’ayant jamais entendue parler de la dame ni ne m’étant jamais faite inviter d’une telle façon. Si je n’y suis pas les serveurs et serveuses seront au courant de la situation. J’espère que tout va bien pour vous et vos amis. Bonne journée.
- Alors, dis-je avec mon grand sourire et après une toute aussi grande inspiration, il a raccroché… »
L’éclat de rire qui s’en suit alerte une infirmière et un je-ne-sais-quoi qui discutent à la machine à café. Si ma chambre est pratique pour les espionner, cela signifie qu’ils peuvent me voir également. Ainsi, je leur fais coucou puis repars sur mon téléphone à la recherche d’information sur le bar et sa patronne.
***
Dimanche 04 Aout – 06 : 55 P.M.
Si je voulais être pessimiste, je dirais qu’avoir un accident nécessitant 24h d’observation le samedi à midi ça pourrit le weekend. Sauf que je suis optimiste alors je considère qu’avoir un accident nécessitant 24 d’observation le samedi à midi ça permet d’être sorti le dimanche pour le goûter ! Surtout que Nathan s’en sort avec des bleus qui lui rappellent quelques bizutages à l’armée et qu’Enzo a eu des points de suture qui font qu’on est très curieux de savoir s’il peut garder sa pokerface ou pas. Comme je l’ai dit à ma paire de deux : il faut souffrir pour être belle et être belle pour se taire alors on souffre en silence ! Ils sont moins convaincus que moi par mon micmac d’expressions. Dans tous les cas, Merci ma Chance : on est libres !
Un taxi pour revenir à Brooklyn et récupérer la Lucky Mobile puis j’ai décidé de changer de tenue : retour en jeans, certes, mais celui-là est propre et large aux chevilles pour dissimuler mes sandales à talon. Six centimètres, of course. Pour aller avec, une robe blanche taillée comme une chemise sans manche sur le haut et dont les volants s’écartent comme une tenue médicale. Nathan et Enzo m’ont jugée tellement fort quand je leur ai sorti ça, j’étais encore plus fière de moi ! Un sac à main beige en bandoulière pour porter mon barda et je suis prête à ce qu’on m’emmène jusqu’au Molly’s Bar. Moyennant une étape importante et que j’aurai pensé compliquée à trouver un dimanche après-midi… mais nous sommes aux USA, les conditions de travail ne sont pas les choses les plus regardées !
Bon, le détour imposé, le trafique qui, j’en suis sure, va finir par me faire avoir un accident et le temps de trouver une place où garer mon bus nous ont imposé quasiment une heure de retard sur l’ouverture du bar ! A cœur vaillant rien d’impossible alors haut les cœurs vaillants et pas haut-le-cœur merci.
Etant la moins amochée du lot, c’est moi qui pousse la porte d’une petite salle avec, d’un côté, un long comptoir de bois foncé dans sa largeur, ou sa profondeur selon le point de vue, accompagné de chaises hautes noires et, de l’autre côté, des rangs de tables de bois clair et leurs tabourets bruns placés en perpendiculaires par rapport au bar. Avec un planché de bois et murs similaires chargés de photographies et d’articles de journaux, on est dans du rustique de chez rustique du bar américain ! Mieux, d’après ce que j’ai trouvé, le Molly’s n’appartient plus à une quelconque Molly mais à un groupe de pompiers du FDNY : ce qui en fait immédiatement une bonne adresse ! Quel meilleur endroit pour faire un coma éthylique qu’un endroit ou les pompiers sont déjà sur place ! Je dirais bien "annoncé compte double", comme Nathan l’adore, mais je travaille demain et techniquement ils le font dès aujourd’hui ! D’ailleurs, Nathan porte un carton de chez Charlotte Patisserie en plus d’une chemise à manche et d’un pantalon de toile. Enzo est du même acabit, la veste en plus, et ils sont tous les deux droits de professionnalisme et de courbatures.
« Bonsoir, dis-je en m’approchant du bar après avoir tenue la porte à mes deux amis. On a ceci pour le lieutenant Fraser et il a un téléphone pour nous. Je suis Lucky Orchent mais il peut aussi l’avoir laissé au nom de l’Autre Folle. »
J’offre mon plus beau sourire à la personne de l’autre côté du comptoir, celui où ma lèvre supérieure dévoile les dents blanches du haut tandis que la lèvre inférieure reste en place pour les souligner.
« Est-il ici ? »
Dès qu’on lui fera face, je prendrais le carton de pâtisserie pour le lui tendre et le laisser l’ouvrir sur ceci !
Une bonne sieste réparatrice, et le soir même j’avais enfourché ma moto pour me rendre à mon bar, mon deuxième métier, la femme actuelle de ma vie. Molly. A part à la caserne c’est là que je passais le plus clair de mon temps, et derrière le bar, pas accoudé bien sûr. Ou bien dans le petit bureau à l’étage à gérer toute la paperasse. Nous étions plusieurs à avoir des parts dedans mais j’étais l’actionnaire majoritaire. J’avais offert des parts à certains collègues qui étaient fauchés à une époque de la vie. J’étais comme ça, de nature généreuse. Ils avaient refusé l’argent donné mano à mano, mais une action ils n’avaient pas refusé. Cela avait demandé un peu de formalités et l’aide de mon père pour établir les nouveaux statuts de la société mais tout c’était bien passé.
Personne n’était passé récupérer le téléphone de la soirée. C’était plutôt mauvais signe. Cela voulait dire que tu devais rester en observation en raison de ton état de santé. Mais … a la fois cela ne m’inquiétait pas beaucoup et me rassurait aussi quand aux compétences des établissements de santé. Je ne savais pas où tu avais été emmené mais en période estivale certains services d’urgence fonctionnaient au ralenti et les patients étaient orientés vers d’autres hôpitaux. Hors, il ne se valait pas tous…
N'ayant vu personne pointer le bout de son nez, j’avais briefé les autres de service le lendemain, car je n’y étais pas. Oui, je pouvais faire une exception et venir mais je n’allais pas attendre toute la journée au bar qu’une rouquinette un peu folle se pointe pour récupérer un téléphone. Et je me voyais mal annuler le repas de famille d’un pote pompier auquel je devais participer. J’avais un code d’honneur tout de même. Moi, Samuel Fraser, je ne décommandais pas en dernière minute, sauf en cas d’urgence vitale et extrême. Et clairement ce n’en était pas une.
La journée se passa à merveille. Bière, potes, et jouer avec les enfants du couple d’amis. C’était dans les moments comme cela que je me prenais à vouloir un enfant, mais heureusement pour moi cela ne durait que quelques minutes.
Si bien, que lorsque tu arrivas avec ton super gateau, en demandant si j’étais présente, le serveur secoua la tête négativement en répondant :
- Non Madame, il ne travaille pas aujourd’hui. Ha c’est vous !
Il se pencha un peu sur le côté pour prendre un téléphone portable dans une coupelle sous le bar pour le tendre vers toi.
- La rouquine qui viendrait chercher son téléphone. Il m’avait prévenu. Tenez… Vous aviez apporté quelque chose … ?
Demanda-t-il en observant le gros carton d’une pâtisserie connue du coin, un petit sourire en coin. Il savait que je serai déçu d’avoir loupé cela.
“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
Le serveur secoue la tête quant à la présence du lieutenant Fraser, m’interrompant dans mon contentement et dans ma récupération de carton à Nathan. Néanmoins, qu’il me reconnaisse me fait toujours sourire !
« Ha c’est vous !
- Oui c’est moi, acquiesce-je avec énergie, même si je me fais la remarque ensuite que ce n’est pas à dire dans toutes les circonstances.
- La rouquine qui viendrait chercher son téléphone. Il m’avait prévenu. Tenez… Vous aviez apporté quelque chose ?
- Yep, poursuis-je avec le sourire, m’installant au bar et récupérant le téléphone pour le faire suivre à Enzo avant de finalement récupérer le cadeau pour le faire suivre à l’anonyme. C’est pour le remercier de son intervention. Si vous pouviez mettre les fraises au frai, pas l’inverse, ça m’arrangerait. Meerci. »
Clairement, s’installer au comptoir m’est plus facile qu’à Nathan, niveau de difficulté un, et qu’à Enzo, niveau de difficulté deux, sachant que je ne relève pas le niveau désormais que mes talons ne touchent plus le sol. Encadrée ainsi, j’aurai presque l’air petite ! C’est de leurs fautes. En plus, numériquement, les deux sont plus grands que les as…
« On se permet de s’installer, reprends-je en démonstration magistrale de ce qui saute aux yeux. On va boire un coup en misant sur ma Chance qu’il passe en faire deux ; de coup… »
Je fais coucou de la main en espérant qu’il comprenne tandis qu’Enzo lève les yeux au ciel et que Nathan soupire avec amusement ; ce qui me fait un deux sur deux en moins de deux avec une blague de mes deux !
Le temps que le barman s’occupe du cadeau, je prends le mien, de temps, de m’en faire un, de cadeau. Que vais-je prendre à boire ? Il y a énormément d’alcools écossais d’exposés, me faisant douter que ça soit un bar américain pur ou qu’il soit à thème ; au hasard, écossais. Lorsque je pose la question au barman, j’apprends que c’est un bar écossais et non américain. Alors, techniquement c’est un bar écossais américain, puisque la nationalité importe au moment de payer les impôts et que je suppose qu’ils ne les paient pas au Royaume-Unis ; ce en quoi je pourrais les aider mais c’est à discuter avec le patron, à savoir le lieutenant… quand c’est qu’il arrive ?
De ce que je me souviens sur les whiskys, ceux du nord sont plus robustes et affirmés tandis que la catégorie la plus courante est un mélange d’un whisky de malt avec d’autres whiskies de grains. Comment dire que ça m’aide pas à choisir ?
« Mais si, on est en capacité de prendre de l’alcool, affirme-je sans mentir tout en m’attendant à ce qu’on me demande ma carte verte. Juste que ça fait vingt-quatre heures qu’on a le droit à aucun autre que celui à désinfecter or il est infect. »
Oui, parfaitement, j’ai déjà bu de l’alcool à désinfecter. Le génépi c’est fait avec ça ! Bon, il faut être stupide pour le boire pur mais, du coup, je l’ai fait une fois pour la science. Me souviens plus du résultat et je suis pas sure que ce soit par alcoolémie, peut-être juste par mauvaise foi.
Après avoir décidé d’un commun accord avec ma paire de deux de ne pas redéplacer le bus ce soir et d’un commun accord avec moi-même d’aller faire un piquenique le lendemain midi, tout le monde peut boire de l’alcool.
On profite en attendant que Samuel Fraser arrive alors que je chambre que s’il ne le fait pas, arriver, on va aller sucrer les fraises avant le fraisier du lieutenant Fraser. Somme toute, c’est sympa et je tiens à savoir quand se passe la soirée karaoké du weekend.
Tout comme l’arrivée de celui qu’on attend, elle se passe pas…
Bon, tant pis on fera sans. Enfin, surtout moi.
Merci ma Chance, cependant, je pense qu’on a finir par atterrir dans ce qu’on cherchait avant tout ça. Quand on n’est pas du coin, c’est toujours dur de trouver les bonnes adresses.
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