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The Lucky One
Lucy Orchent
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MessageSujet: [Terminé] Les bonnes adresses [Terminé] Les bonnes adresses EmptyLun 14 Mar 2022 - 0:19




Les bonnes adresses

Samedi 03 Aout – 00 : 25 P.M.

The Simpson…

A peine ai-je vu l’enseigne blanche et jaune fluo sur le bâtiment de briques rouges, à littéralement deux rues de la Brooklyn Academy of Music, que j’ai eu la musique dans la tête. Et comme je suis généreuse, je partage.

« Tut tudu tut tut tudu… du… tududu… »

Evidemment, il ne s’agit pas de ces Simpson-là mais d’un restaurant & bar, comme c’est déclaré par le sous-titre, qui s’étend sur trois triples vitres au sein d’un bâtiment de style italianisant faisant l’angle entre la South Portland Avenue et l’Atlantic Avenue. Le quartier Fort Greene de Brooklyn voit son architecture se partager entre le mouvement Eastlake et le style italianisant américain, lequel est dérivé du style néo-Renaissance qui m’est vraiment plus familier puisqu’il me rappelle la maison. Bon, on ne va pas se mentir, les briques rouges sont présentement la seule chose qui me rend nostalgique. Et la musique, aussi, mais elle est hors sujet. Evidemment, je ne vais pas m’arrêter à ça. En revanche, je vais m’arrêter pour ça ! Et arrêter Enzo et Nathan, puisqu’ils sont avec moi.

« S’il te plait, ne, commence Enzo de sa voix calme et grave en tournant le visage vers moi alors que je fais justement ce qu’il me plait et sifflote. Merci…

- Je dirais bien que tout le plaisir est pour moi mais c’était le but de partager la musique qui me trotte dans la tête histoire qu’elle aille faire des tours de manège chez les autres aussi ; chose qui est un jeu de mot hippique d’ailleurs,
réponds-je avec amusement en tournant à mon tour mon visage vers lui pour lui sourire, m’interrompre toute seule à ma réalisation, puis recommencer à siffloter en le fixant avec mon expression première.

- Eat, Drink, Talk, lit à haute voix Nathan, de sa voix énergie et grave, avec un air aussi convaincu que si je lui demandais de choisir un champoing en se basant sur la marque. S’il faut payer pour parler, on va avoir une sacrée note. »

Enzo, à ma gauche, mesure pratiquement un mètre quatre-vingt-dix pour presque quatre-vingt kilos. Svelte et longiligne, il est enserré dans une chemise blanche et une veste ouverte grise foncée sur lesquelles descendent ses cheveux bruns mi-longs. Mains dans les poches de son pantalon de toile assorti à sa veste, il me fixe de ses yeux bruns et renifle un coup de son nez proéminent, l’un des trois points les plus remarquables le concernant. Quatre si on compte la taille et la silhouette, mais je pensais surtout à sa forte mâchoire et au qualificatif qui lui va le mieux : "charme italien et classe anglaise". Je l’ai trouvé toute seule, comme une grande. Le qualificatif. Quoi qu’Enzo aussi. Il avait l’air paumé la première fois que je l’ai croisé en rallye et, comme j’étais l’organisatrice, j’ai voulu qu’il s’intègre correctement et se sente bien ! Réussite mitigée mais c’est pas grave : il n’a jamais fuit assez loin pour que je ne réussisse pas à le rattraper.

Nathan, à ma droite, est notre représentant du mètre quatre-vingt-et-demi pour autant que de kilo que de centimètres ou peu s’en faut. Musclé et athlétique, il est en t-shirt à manches courtes bleu afin de bien laisser prendre l’air à ses bras de la taille de mes cuisses. Mains en posture de puissance sur son pantalon jeans gris clair, il a l’air d’avoir les épaules encore plus larges qu’elles ne sont réellement ; sachant qu’elles sont déjà marquantes de base. Ses yeux sont bleus et se trouvent au centre d’un visage gentil cerclé d’une pilosité de trois jours ; barbe comme cheveux châtain.

Moi je suis au milieu, représentant fièrement le mètre soixante-dix-presque-et-demi pour pratiquement vingt kilos de moins. Je dirais bien que je suis svelte et longiligne mais l’un me bat alors je vais me contenter de dire que je suis avec un t-shirt blanc sans manche et à col et un pantalon jeans tous deux au-dessous une veste droite vert pâle, sans manches et descendant jusqu’à mes cuisses. Pend à son côté mon sac à main de cuir synthétique noir dans lequel plus ou moins tout le monde a bazardé plus ou moins tout son bazar. J’ai eu beau répéter à Nathan que la vraie virilité n’a pas peur de porter un sac de femme par galanterie, il n’a pas été d’accord pour me servir de mule et n'en a donc fait qu’à sa tête ; de mule, du fait.

Cela me permet donc de relever mon sac d’une main et d’en ouvrir la fermeture de l’autre afin d’y farfouiller à la recherche de son téléphone à lui que je vais déverrouiller de mon emprunte à moi. Chose faite, je fais rapidement une recherche sur le restaurant du 673 Atlantic Ave. Si l’architecture m’est familière, la cuisine caribéenne que m’indique Google va me dépayser qu’autre chose. Quant à la note… 4,6/5 via 767 avis, c’est maigre. Mais comme c’est le hasard qui m’a fait découvrir l’adresse et une association d’idée qui me fait avoir envie d’y manger, je ne m’en formalise pas.

« Tu te décides ?

- Ah mais je suis décidée.

- Du coup tu attends quoi ?

- Ça par contre, je suis pas encore décidée.

- Donc on entre.

- La galanterie ? C’est une bonne suggestion.

- Dommage qu’ils ne fassent pas réellement payer les paroles…
»

On sourit tous les trois alors que Nathan s’en va ouvrir la première double-porte vitrée pour nous permettre d’entrer dans le sas. Après m’être arrêté devant la seconde porte vitrée, je me tourne vers Enzo avec un sourire et il me répond avec les exacts mêmes sourires et regards.

« Excusez-moi, intervient Nathan en nous poussant du passage pour aller ouvrir la seconde porte. Vous vous tenez entre moi et la bouffe. »

Nous tenant la porte à tous les deux, je le remercie une nouvelle fois.

« C’est moi qui t’invite, lui dis-je en passant à son côté.

- Attention, elle va rajouter "portier" à ton CV, ajoute Enzo quand s’est son tour.

- Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour gagner sa croute, ricane Nathan en laissant la porte se refermer.

- Le meilleur moyen d’atteindre le cœur d’un homme est à travers son estomac.

- Hum… une vingtaine de centimètres trop haut, je dirais. Ou trop bas si tu passes à travers la cage thoracique.
»

Avec un ricanement nasal, je pose ma sandale à talon sur le planché de bois laminé tout en regardant l’intérieur du lieu. Une grande salle. Des tables de bois sombre et leurs chaises de bois noirs à haut dossier et coussin beige le long des vitrines ; perpendiculaires pour celles accueillant jusqu’à huit personnes et parallèles pour celles limitées à quatre. Des versions hautes des chaises précédentes autour d’un comptoir de bois similaire à celui des tables mais couvert de plaques de plastique changeant de couleur fonction des lumières dissimulées sous le plan de travail dont l’avant peut accueillir une douzaine de personne et les côtés une demi-dizaine. De l’autre côté, des étagères de plastique et d’aluminium supportent des bouteilles d’alcool et surplombent le matériel classique des bar-restaurants, le tout orchestré par une barmaid en tenue sombre et sobre dont les cheveux bouclés sont ramenés en une queue de cheval afin de dégager un visage portant de grosses lunettes ; lesquelles cherchent à agrandir de petits yeux par rapport à son large front et sa mâchoire carrée, laissant évaluer la cognition cérébro-mandibulaire. Encore derrière, le mur du font est occupé par les accès cuisine et réserves tandis que sa partie haute contient quatre écrans plasmas larges et bruyants. Leurs jumeaux se trouvent également accrochés au-dessus des baies vitrées, derrière nous, et sont séparés des premiers par un plafond de dalles du même sombre que le bois des chaises et la tenue de la barmaid. Outre les lumières et bouches de VMC qui occupent quelques carreaux de ce faux-plafond, il y a notamment des plafonniers qui en pendent afin d’éclairer le comptoir comme des boules de sapin de noël, en plus gros et plus lumineux évidemment. Comme une tache au milieu de cela, le logo plan du restaurant se tient sur le caisson de renfort d’où pendent les plafonniers. De chaque côté de la salle se trouve des tableaux de photographies de la clientèle et, à droite, ils s’arrêtent pour laisser place à un couloir et un petit escalier qui mène aux toilettes. Nombre de tables et de chaises hautes sont déjà prises par une bonne trentaine, peut-être quarantaine, d’habitués mais cela n’empêche pas la seule personne du service présente de nous interpeler.

« Une table pour trois et sans réservation, lui souris-je en levant ma main téléphonée pour lui montrer trois doigts. S’il en reste. »

Elle m’indique l’une des tables parallèles à la baie vitrée, donnant sur la rue où on se trouvait quelques instants plus tôt, et je m’y rends avec mes deux compagnons. Tout deux s’assieds à côté, dos à la vitre, tandis que mon sac à main et moi en faisons de même, en face. L’ambiance est bruyante, clairement, mais conviviale. Et deux autres bartender ne tardent pas à venir en renfort de la première tandis que deux serveurs s’en reviennent avec des commandes. L’un d’eux, son fardeau livré, s’en va récupérer des menus au bar et nous les déposer.

« Meerci. »

Alors qu’il repart à sa course et que j’entreprends de choisir ma boisson sur "The Simpson Cocktail List", un grand souffle d’air m’heurte le dos et la table s’en vient chasser tout celui de mes poumons en m’heurtant le diaphragme. Je me plis en deux face à la violence et la douleur, ma tête heurtant le papier plastifié du menu alors que le bruit de vitres pulvérisées puis celui d’une explosion me parviennent. Poussant des avant-bras par réflexe, je tente de me relever, perds mon équilibre et tombe de ma chaise, ma tête heurtant mon sac à main et l’emportant dans ma chute. Allongée sur le flanc, je me recroqueville sous la table sans vraiment m’en rendre compte, les yeux fermés de douleur. Puis le bruit d'un écran se décrochant me parvient et les deux tables sous lesquelles je me trouve tremblent dans une seconde explosion de verre. J’essaie d’ouvrir la bouche mais seule une toux sèche échappe mes lèvres, ma voix n’ayant rien à exprimer alors que mes pensées se brouillent.

Des cris ? Une alarme ? Des bruits de chocs ? Je tente d’ouvrir les yeux pour constater que je ne vois que des formes floues, immobiles, chaotiques, dans mon champ de vision. Je sens le vomi remonter, s’arrêtant à mi-chemin. Son goût dans la bouche, son acidité dans la gorge, même après que j’ai dégluti pour ravaler. Je pose ma tête, n’ayant pas la force dans la nuque afin de la relever, et je sens le cuir artificiel contre elle. Téléphone. J’avais celui de Nathan dans la main, je l’ai plus. Nathan. Je l’ai plus non plus. J’essais de bouger mon bras libre vers ma tête, me cognant la main dans le pied de la table, au centre du plateau de celle-ci. Pratique, pour passer dessous. Merci ma Chance. Table qui me protège des chutes de plafond. Merci ma Chance. Ne pas paniquer. Se calmer. Réfléchir.

Quelque chose de chaud dans mon dos. Quelqu’un. Le serveur ? Blessé ? Si je bouge et qu’il l’est, je vais aggraver les choses pour lui. Je peux rien faire. J’ai froid, d’un coup. Ou chaud, je ne sais pas. J’ai la tête qui tourne. Pourtant, je ne peux pas hyperventiler avec cette toux bileuse qui me secoue de spasmes. Garder conscience. Garder conscience. The Simpons… tut tudu tut tut tudu… du…



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Samuel Fraser
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les bonnes adresses [Terminé] Les bonnes adresses EmptyDim 27 Mar 2022 - 19:05




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Samuel & Lucy




Samedi 3 aout.

12h35

Tout allait bien. La matinée avait été plutôt tranquille. Seulement une ou deux interventions, mais rien de bien compliqué. Mon unité n’était même pas sortie à vrai dire. Seulement l’échelle avait été appelée. Profitant d’une matinée plutôt inhabituellement calme j’avais bien avancé sur les rapports du début de la garde. Et je planchais même sur un incendie dont la source était très certainement criminelle. J’étudiais en long et en large les différentes photos prises sur les lieux pour étoffer le dossier qui serait présenter à la police, et plus tard à la justice. C’était ça aussi d’être lieutenant. Pas seulement risque sa vie dans des brasiers de l’enfer, mais aussi aider à rendre la justice, d’une manière un peu particulière. Pour tout avouer ce n’était pas mon statut de lieutenant qui me permettait de le définir mais mon statut d’expert. Une série d’épreuves en tout genre que j’avais passé il y a quelques années et que j’avais réussi avec brio.

L’enquête sur laquelle je planchais était assez retord. Et également urgente. Des vies avaient été perdues dans l’incendie d’un vieil immeuble. Les yeux clos, je revis le cadavre de cette mère de famille que j’avais extrait des flammes. Elle avait pu sauver ces enfants mais pas sa propre vie. Si quelqu’un était responsable, il fallait rapidement le déterminer pour que la police puisse faire son travail. Accident ? Incendie volontaire ? Problème électrique ? Tant de possibilités autres.

Il était de mon devoir de tout analyser. J’avais déjà passé du temps sur les lieux de l’incendie après son extinction, mais un petit détail, sur une photo, m’interpella, et me fit tiquer. La façon dont les flammes avaient léché un des murs. Dans un petit coin à l’abri de tout regard. Un accélérant y avait été ajouté. J’en étais certain. Un regard levé vers le calendrier de mon bureau où je notais mes gardes, j’inscrivais mentalement d’y retourner dès la fin de ma garde pour prendre de nouvelles photos et confirmer sur place mon expertise.


12h55.

« Echelle 51. Secours 3. Ambulance 61. Bataillon 6. Explosion d’un restaurant au coin de St Portland Avenue et Atlantic Avenue. »

La voix reconnaissable de Dory résonna dans l’ensemble de la caserne. Secours 3. Mon unité était demandée. Laissant là le crayon que je tenais pour prendre des notes sur une des photos, je bondis de mon siège de bureau pour courir vers l’endroit où nous passions nos tenues.

En une minute à peine, toute mon unité était prête, et nous étions dans le camion. Je donnais un coup sur la portière la vitre ouverte en raison de la chaleur, un bras pendu pour indiquer à l’homme qui conduisait le camion de démarrer.

- C’est pas le restaurant qui fait de la bonne bouffe caribéenne ? Demanda Dan, un de mes hommes.

Le conducteur du camion, qui connaissait le quartier comme sa poche hocha la tête alors que je plaçais mon casque sur ma tête et que je me tenais prêt à bondir. Dans quelques minutes nous arriverions sur place.

- Préparez vous à des effondrements. Prenez vos Halligan avec vous, et vos masques à gaz. Je veux que vous les mettiez si jamais sur place le gaz n’a pas été coupé.

Mes hommes hochèrent la tête alors que la sirène retentissait au-dessus de nous, et que le conducteur du camion donnait un coup d’accélération. Nous n’avions pas encore d’informations quant à ce qu’il s’était passé. Mais cela ne tarderait pas. Le chef de la caserne avait été appelé sur les lieux, signe que la situation serait peut-être délicate et que son œil expert pouvait faire la différence.

Nous arrivâmes rapidement sur les lieux suivis de près par le camion echelle 51 et son lieutenant. Sur place, notre chef de bataillon était là et discutait avec des hommes. Alors que je sortais rapidement du véhicule je courus vers lui pour prendre des nouvelles.


- Fraser. Le gaz a été coupé par la ville c’est bon. Pour le moment je vous envoie que toi et tes gars l’échelle se tiendra prête en cas de besoin de départ d’incendie.


La tête hochée il n’en fallait pas plus pour revenir vers mes hommes et leur donner les ordres alors que j’avais rapidement analysé la situation.

- Smith et Wesson avec moi. Larive, Pereira et Santos ensemble. Et coupez moi l’electricité et cette alarme de merde !


Ordonnais-je aux hommes du camion 51 pour l'électricté qui partirent au petit trot. En quelques secondes nous étions tous dans les décombres, nous frayant un chemin. Les éclats de verre ne rendaient pas la situation facile, et beaucoup de clients risquaient d’avoir été blessés par des projections.

- Pompier de N-Y. Appelez !

Hurlais-je d’une voix forte et puissante.


@Lucy Orchent
(c) DΛNDELION



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“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
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Lucy Orchent
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les bonnes adresses [Terminé] Les bonnes adresses EmptyMer 30 Mar 2022 - 16:08




Les bonnes adresses

Garder conscience. The Simpons… tut tudu tut tut tudu… du…

« Tut… »

Je tousse.

« Tudu… »

J’inspire puis tousse à en cracher mes poumons.

« Tut… tut… »

J’ai la tête qui tourne. Pourtant, je ne peux pas hyperventiler avec cette toux bileuse qui me secoue de spasmes.

« Tudu… du… »

J’ai froid. J’ai chaud. Je ne sais pas.

Je dois me mettre sur le dos. Je dois lever les jambes. Ça m’aidera à garder conscience.

Quelque chose de chaud dans mon dos. Quelqu’un. Le serveur ? Blessé ? Si je bouge et qu’il l’est, je vais aggraver les choses pour lui.

Ma main. Ma main me fait mal. Je la tiens de l’autre. Je l’ai cognée. Je l’ai cognée contre le pied de la table. Des tables. Au-dessus de moi. Je m’en rapproche, me recroquevillant un peu plus du haut du corps. C’est désagréablement facile. La toux aide. Les spasmes aussi.

« Tut tudu… »

Je tourne l’épaule d’abord. Le buste la suit. La tête en fait de même. Le bassin aussi. Une jambe, même si j’ai l’impression que l’autre va l’entrainer dans sa chute. Elle est au sol. C’est pas grave. Une jambe, puis l’autre.

« Tut tut tudu… du… »

J’ai l’impression que je respire mieux maintenant que je suis sur le dos. Puis je me dis que j’aurai pas du faire ça. Si je tombe dans les pommes, je vais m’étouffer avec ma langue. Ou mon vomi. Mais j’ai les jambes relevées, ça aide à ne pas tomber dans les pommes. Je sais pas. Je sais plus.

« Tut tudu tut tut tudu… du… tududu… »

Je serre ma main endolorie contre mes côtes endolories. Peut-être que la douleur m’aidera, elle aussi. A reste consciente.

Pourquoi je me suis retournée ?

« Some legends are… told. »

Je tousse. Le gout de la bile dans la bouche. La sensation de l’acide dans la gorge. C’est là, ça ne bouge plus. J’hoquette alors que mon corps me contredit. Je ravale.

« Some… turn to dus…t or to… gold. »

Ma voix est tremblante. Faible. Je ne chante pas. Je n’y arrive pas. Je dis ce qui me passe par la tête. Paroles de chansons liées les unes aux autres par la mémoire et par l’oubli.

« But… you will remember… me… »

De m’être tournée, ma tête n’est plus aussi stable sur le cuir de mon sac à main qu’elle l’était. Elle dodeline. Je dodeline.

« Remember me… for… centuries… »

J’essaie d’entrouvrir mes yeux. Je réalise que la toux fait mal aux côtes, identifiant une douleur plus générale et sans rapport avec ce que j’essai de faire. J’aurai pas dû me retourner, j’aurai du m’évanouir. Plus facile.

« Just… one… mistake… »

Je déglutis péniblement, la gorge asséchée mais la bouche humide… essayant peut-être de répartir la salive et de chasser gout et sensation du vomi. Ou pas.

« Is… all it will… take… »

Ma tête penche définitivement sur le côté. Là où était tourné mon dos. Là où coule quelque chose de chaud. J’ai chaud. J’ai froid. Je ne sais pas.

« We’ll go down… in history… »

Une bulle se forme à mes lèvres puis éclate. Je la sens le faire et j’imagine l’entendre. La voix. Tout est flou. Tout vacille. Au moins ai-je les yeux ouverts. Entrouverts. Quelque chose comme ça. Je sens les larmes qui s’échappent de leur coin. Etaient-elles là avant ? Commencent-elles maintenant ? Elles ne s’accompagnent pas de sanglot, c’est tout ce que je sais.

« It always feels… so quiet in… the dark… »

Je crois que je vois quelque chose. Quelqu’un. Nathan ? Non. Enzo ? Non. Ses cheveux me disent quelque chose, ou alors j’hallucine.

« It always feels… so stark… »

Non loin des cheveux, je crois voir une main. C’est soit cela soit une araignée de chair, morte, retournée sur le dos. Comme les pattes bougent sporadiquement, je pense que c’est une main. J’espère que c’est une main.

« How silence grows… under the… moon…. »

Arrachant ma main douloureuse à celle qui ne l’est pas, je cherche à tendre la première vers l’araignée. A l’attraper.

« And… it’s always gone… so soon… »

Ne soyez pas mort, s’il vous plait.

« I… used to… think… that I… was… bold… »

J’attrape la chose. Ses doigts se resserrent sur les miens. Je ferme les yeux car ça fait mal. Je ferme les doigts car ça fait du bien.

« I used to… think… love was… for fun… »

S’il serre, c’est qu’il est conscient. J’ouvre les yeux.

« Now… all my… stories… have been… told… »

Il est allongé sur le dos. Il est allongé sur une flaque grandissante d’un mélange sentant l’alcool. Il est allongé sous les décombres du faux plafond voire du vrai au-delà. Il est allongé sous une chaise et une autre personne.

« Except… for… one… »

De réaliser la présence d’un troisième individu, ou de pouvoir la réaliser, je commence à entendre les gémissements. Les plaintes. Tout le monde est encore sonné ainsi la panique ne prend pas encore. Ou alors je ne perçois pas suffisamment loin. J’en sais rien.

« As the stars… start to… align… »

L’horreur arrive. L’horreur arrive avec la compréhension. La compréhension de ce qu’on ne comprend pas. Je… dois…

« I… hope… you take it… as a… sign… »

Je sais pas… je sais plus… Je tente de me retourner, une fois encore. Vers lui.

« That you’ll… be… okay… »

Mes jambes s’effondrent l’une après l’autre, peut-être l’une emportant l’autre, et la secousse remonte le long du bassin dans un douleur costale qui me vrille vue et voix.

« Every…thing… will… be… o…kay. »

Les cris commencent. Ou alors l’alarme qui les couvrait jusqu’ici finit. J’en sais rien. J’entends mal. Je vois mal. Je me sens mal.

« And… if… the Seven… Hells… collapse… »

J’aurai dû rester sur le dos. Ou dos à tout ça. Ou…

« Although… the… day… will… be… my… last… »

Garder conscience.

« You… will… be… o…kay… »

Garder.

« Pompier de N-Y. Appelez ! »

Je tâche de m’étirer le dos, ce qui fait mal approximativement partout et me fait grogner de douleur. Cependant, cela réveille. La tête tourne. Le cœur bat vite et la toux reprend donc afin de chasser les poussières aspirées.

Combien de temps ? Je n’ai pas l’impression de m’être accrochée à ces chansons et à sa main si longtemps. J’ai dû perdre connaissance à un moment. Ou pas. J’en sais rien. Cela n’importe pas.

« Appelle, souffle entre deux quinte de toux, en secouant la main, alors qu’une partie des trois ou cinq dizaines de personnes qui étaient dans le restaurant – je dois avouer ne plus savoir – commencent à le faire aussi. Appelle. »

Ce n’est pas ma première fois dans une situation d’impuissance similaire. Je sais où j’ai mal. J’évalue mon état comme peu préoccupant. Le sien, entre la commotion de la chute, les chocs de ce qui lui est tombé dessus et potentiellement du shrapnel de verre, est plus préoccupant. Heureusement que c’est de l’alcool et non du sang qui s’est répandu autour de lui, sinon il serait déjà mort. Est-ce qu’on peut être ivre d’avoir de l’alcool sur des plaies ouvertes ? Minette, t’es mignonne mais t’es hors sujet.

J’arriverai pas à crier. Lui non plus. Peut-être la personne sur lui. J’en sais rien. Je sais cependant qu’on est proche des fenêtres et qu’elles ont éclaté. On devrait vite être vu. Nathan et Enzo ont dû passer au travers et, s’ils sont en état de parler et suffisamment en état de réfléchir, ils devraient pouvoir donner des indications sur la répartition des personnes dans la salle ; à commencer par moi. Autour des tables ? Ouais, ça doit être une bonne base de répartition. Les bouts de verres commencent à craquer sous des avances et je me force à reprendre mon chant : je n’en ai plus besoin moi mais ça aidera peut-être le serveur à qui je tiens la main.

« As the stars… start to align… »

Je n’ai pas cessé de larmoyer, pas plus que je n’ai commencé à sangloter. Je sais à quoi m’accrocher et je sais que quelqu’un s’accroche douloureusement à moi. Un point de focus.

« I hope… you take it… as a sign… »

Une main sur les côtes, allongée sur le flanc dans une pseudo-position de sécurité avec mes jambes pliées en guise d’appuis, je fixe la chevelure d’un serveur dont je ne me souviens même pas le visage mais qui, lui, devrait se souvenir de ma voix.

« That you’ll be… okay… »

Je prends une grande inspiration nasale, essayant de tousser le moins possible.

« Everything. Will be. Okay. »



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Disparu
Samuel Fraser
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MessageSujet: Re: [Terminé] Les bonnes adresses [Terminé] Les bonnes adresses EmptySam 9 Avr 2022 - 17:33




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Samuel & Lucy



Cette maudite alarme ne va-t-elle donc jamais s’arrêter ? C’est souvent ce qui m’énervait le plus sur les lieux des interventions. Ces putins d’alarmes qui bien souvent ne nous aidait absolument pas. Si certes elles étaient utiles pour prévenir des différents risques encourus. Une fois sur place elle pouvait perturber nos interventions.

Et cela pouvait être le cas ici. L’alarme était stridente. Elle pouvait couvrir la voix des victimes qui, bien souvent étaient tétanisées par la peur et n’arrivaient pas à parler. L’état de choc. C’était cela. Et après il y avait les personnes trop faibles à cause d’une blessure qui devaient préserver leur force et ne pas parler.

Terrible dilemme. Souffrir plus longtemps pour préserver ces forces, ou bien, souffrir plus mais moins longtemps. Le choix était souvent douloureux.

Une main portée sur son casque. J’activais ma lumière pour me rendre visible aux yeux des éventuels blessés. Mes yeux se fermèrent un petit instant, pour me concentrer uniquement sur les voix ou les bruits et non cette fichue alarme qui résonnait.

- Là !

Dis-je à mon binôme en me dirigeant vers un râle que j’avais semblé entendre. Il provenait de quelques mètres sur la gauche. Un homme, ton garde du corps, Nathan, se trouvait là. Sous une banquette qui semblait avoir été arrachée de son socle pour lui être tombée dessus.

- Monsieur. On va vous sortir de là ne vous inquiétez pas.

Dis-je d’une voix très calme à Nathan qui tentait de soulever de lui-même la banquette. Ma main se place sur son épaule avec fermeté pour lui faire comprendre qu’il ne devait pas bouger. Seul le bas de son corps avait été touché et il n’y avait pas de flaque de sang indiquant une blessure ouverte en tout cas.

- Arrêtez de bouger.

Avec mon Halligan, je le posais au sol pour faire en sorte de le caler correctement et de pouvoir exercer la pression suffisante pour redresser suffisamment la très lourde banquette que mon collègue puisse l’extraire du piège qui s’était refermé sur ton garde du corps.

- Smith tire le !

Ce dernier obéit, et attrapa Nathan par les bras pour le tirer au sol et dégager enfin ces jambes. J’observais ces dernières un court instant. Rien de dramatique à première vue.

- Wesson. Mets le sur le brancard va avec Smith l’apporter à l’ambulance. Dit à Andrews de venir me rejoindre !

Mes hommes hochèrent la tête habitués à obéir à mes ordres. Rapidement Nathan fut placer dans un brancard et évacué hors des lieux, mais vu son agitation j’en déduisais qu’il n’était pas seul et qu’il cherchait quelqu’un qu’il connaissait. Avant qu’il soit évacué des lieux, je pris le temps de l’interroger sur le nombre de personnes présentes dans le restaurant et il me fournit de précieuses informations. Seul, attendant Andrew, l’alarme se coupa enfin, signe que les hommes du 51 avaient enfin réussi à couper l’électricité.

Ouvrant à nouveau mes oreilles, je pris soin de redire d’une voix puissante :

- Pompiers ! Appelez !


Etonnamment, j’entendis une voix me répondre. Ce n’était pas si étonnant en soit, mais plutôt … Quelqu’un était entrain de chanter. C’était la première fois qu’on me faisait le coup. Haussant les sourcils intrigués alors que Andrews venait juste de me rejoindre, je lui fis signe de ne plus bouger et de tendre l’oreille pour voir si je n’avais pas rêvé. Peut-être un reliquat d’une radio quelconque ou d’une musique qui passait dans le restaurant. Mais non. Je ne rêvais pas. J’avais bien entendu quelqu’un chanter la mélodie s’interrompant de temps à autre par des quintes de toux.

D’un mouvement du bras, je fis signe à mon collègue de venir avec moi, et rapidement, entre des tables renversées, des bouts de murs et des choses que je n’arrivais pas à identifier se tenait sous une table une jeune femme rousse et un jeune homme en tenue de serveur.

- Nous allons vous sortir de là … Andrews. Evacue l’homme je me charge de la femme.

Il obtempéra et commença à évaluer les blessures de l’homme alors que je m’accroupis devant toi, cherchant à capter ton attention.

- Madame. Je suis le lieutenant Fraser. Je suis pompier je vais vous aider à sortir de là. Est-ce que vous comprenez ce que je dis ?


Mon regard se posa sur ses cheveux roux, puis il fut rapidement attrapé par ses vêtements verts et blancs qui s’étaient teintés de rouge à plusieurs endroits, dont ce qui semblait être son dos… Peut-être un bout de verre dans le dos.

- Je vais vous mettre un collier cervical.

Enoncais-je alors que je m’avançais vers elle a quatre pattes tirant un collier d’une de mes poches. Il fallait que je vérifie l’état de son dos avant de la déplacer.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Les bonnes adresses [Terminé] Les bonnes adresses EmptyMer 13 Avr 2022 - 22:58




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« Monsieur, reprend la voix calme de celui qui s’est énoncé comme Pompier de New York. On va vous sortir de là ne vous inquiétez pas. »

A moins d’un mètre de moi, ou peut-être moins de deux, dans mon dos, ça bouge. Je l’entends, je crois. Je ferme les yeux et les larmes s’accroissent. Nathan et Enzo étaient à côté, dos à la vitre. Le souffle de l’explosion ne les a pas fait traverser comme je l’espérais. Les garçons… mes amis… un siège ? Il y a eu propulsion d’un siège contre la vitre qui a tenu et qui leur est retombé dessus ? Pour ça que je les ai pas vu. Pas une explosion. Un souffle. Costaude la vitre. Vitre de mauvaise vie…

Je dois continuer à chantonner, pour le serveur. Il a besoin d’aide. La personne sur lui aussi, surement. Plus que moi. Ma voix faiblit, néanmoins, car j’écoute aussi ce qu’ils se disent. Nathan n’arrêtera jamais de bouger, de faire passer les autres avant lui. Il va avoir le droit au brancard et possiblement se faire sangler dessus. Lui qui voulait essayer le bondage et garder son uniforme, il va se l’être fait faire à l’envers… Et Enzo dans tout ça ? Si Nathan dépassait, quid d’Enzo ?

« Pompiers ! Appelez ! »

Je ne suis pas capable de le faire. Le serveur à qui je tiens la main non plus. La personne sur le serveur ne semble guère mieux. Alors je continue la seule chose que j’arrive à faire, yeux désormais clos et larmoyants continuellement. La toux est peut-être ce qui est le plus bruyant chez moi, cependant, mais elle ne remonte pas autant le moral. Soutien pas autant le moral. Evite au moral de s’effondrer.

« Nous allons vous sortir de là… Andrews. Evacue l’homme je me charge de la femme. »

Yeux clos, toux régulière, chant irrégulier, je ne comprends pas immédiatement qu’il s’agit de nous. La main du serveur commence à bouger, néanmoins, m’amenant à rouvrir des yeux qu’il me faut cligner plusieurs fois pour en chasse l’eau qui déforme les images.

Vraisemblablement, j’avais tort. Il n’y a personne sur le serveur, pas d’individu renversé au-dessus de lui. Juste des gravats, qu’un pompier cherche à enlever alors qu’il évalue les blessures de mon compagnon d’infortune. Si j’ai eu tort sur le second, je sais qu’Enzo était là.

« Madame. Je suis le lieutenant Fraser. Je suis pompier je vais vous aider à sortir de là. Est-ce que vous comprenez ce que je dis ? »

Je ne parviens pas à distinguer le visage de l’homme, la lumière lui sertissant le front m’éblouissant. Néanmoins, mes yeux ne sont pas la chose la plus utile actuellement. C’est de ma voix dont j’ai besoin. De mots. D’un nom.

« Je vais vous mettre un collier cervical.

- Enzo.
»

Fermant mon visage par anticipation de la grimace que je vais faire, je prends une inspiration nasale, crache un instant mes poumons puis me remet aussi droite qui j’y arrive. Ma main douloureuse se pose à place sur le sol, paume en appui de tout l’avant-bras, puis ma jambe supérieure se relève en même temps que j’appuis pour me remettre sur le dos. Je l’ai fait dans l’autre sens, je vais réussir à le refaire dans celui-ci. Je me suis comprise. Ce qui est important, c’est que le pompier comprenne.

« Enzo, répète-je une fois le désagréable du mouvement suffisamment passé pour que j’exprime autre chose qu’un grognement. Enzo… beside Nathan… Enzo… »

Okay, je me gourre de langue. Je m’en excuse et m’explose la seconde main contre ce pied de la table qui n’arrête pas de me faire des pieds de nez dans la figure ! Bon, je vais pas me plaindre que les tables aient été en plein milieu, puisque cela m’a protégée, mais un peu quand même, puisqu’elles sont toujours là où je mets mes mains !

« I’m okay… I’ve knew worse… Enzo… »

Ma gorge s’assèche si vite, comme s’il fallait que j’arrête de parler ou de tousser. Comme si les mots parlés étaient différents des chantés. La toux est plus douloureuse lorsque je suis sur le dos, c’est peut-être pour cela que je voulais rouler sur le côté. Je ne sais plus. J’arrive néanmoins à me souvenir de quelques choses, même si c’est très éloigné. On ne parle pas du canyoning. Là-bas au moins, je savais que j’avais froid. Ici, ce n’est toujours pas clair ; ou ça s’alterne, je ne sais pas. Là-bas aussi, j’avais du liquide tout autour de moi et je savais que c’était de l’eau. Ici, ce n’est toujours pas clair ; de l’alcool, à l’odeur, mais peut-être dilué avec autre chose. Là-bas, le ciel ne nous était ni caché ni tombé sur la tête. Je n’avais vu que lui et l’ombre de Nathan. Avant que je ne vienne à New York, le canyoning avait été la pire chose qui me soit arrivée.

Je cligne doucement des yeux. Je suis bien installée, là, tout compte fait. J’ai mon sac à main en oreiller, les tables en protection, un pompier qui veut m’offrir un collier. J’ai connu pire. Largement pire. Enzo n’était pas là, ce jour-là. Aujourd’hui, il était là. Il ne l’est plus. Enzo… n’oublie pas… si tu meurs, je te tue.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Les bonnes adresses [Terminé] Les bonnes adresses EmptyLun 25 Avr 2022 - 17:52




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La jeune rousse semblait être totalement désorientée. Elle avait du prendre un coup à la tête. Un sérieux coup. Bien que…

Posant mon regard sur elle, son visage bien éclairé par ma lampe torche je ne vis pas de trace de sang. Mais cela ne voulait rien dire, le mal pouvait être interne sans forcément de sang à l’extérieur. Ces yeux se fermaient régulièrement quand je la regardais. Une de mes mains se porta alors à mon casque pour éteindre la petite lumière qui éclairait du feu de dieu. La rouquine se sentirait surement mieux.

- Oui j’ai compris. On va chercher votre Enzo.

Ne vous inquiétez pas. Non, je ne pouvais dire cela, j’avais relevé les yeux quelques secondes auparavant et j’avais vu deux de mes hommes transporter une femme en secouant la tête pour me faire comprendre qu’elle n’avait pas survécu.

Un instant, je restais interdit, avant de reposer mes yeux bleus sur la rousse. J’observe d’un peu plus près la jeune femme, un bleu qui risque d’apparaitre sur sa main, mais je sais quelles vont être les indications que je donnerais à mes collègues qui s’occuperont d’elle dans une ambulance une fois que je l’aurai sortie de là.

- Est-ce que vous pouvez marcher ?

Question toute simple, mais, qui, moi, me donnait de nombreuses informations précises sur son état qui en apparence ne présentait rien de grave. Sa toux peut-être mais je n’étais pas médecin. Ce n’était absolument pas mon rôle.

- Je vais vous sortir de là tranquillement et après je repartirais à la recherche de votre ami.

Le collier cervical je le passe tout doucement autour du cou de la rouquine avant de l’attacher fermement avant qu’elle ne décide encore subitement de changer de position et qu’elle aggrave sa propre situation. Cela arrivait bien souvent malheureusement.

- Maintenant que votre cou est stabilisé, nous allons sortir d’ici et je vais vous conduire à une équipe d’ambulancier qui vous transportera à l’hôpital.

Vu la position de la jeune femme, tranquillement installée avec son sac à main comme oreiller, je doutais qu’elle veuille bouger. Surement une conséquence du coup à la tête.

- Allez c’est parti.

Mon corps entier se pencha vers l’avant et délicatement, un de mes bras se glissa sous les deux jambes, dans le creux des genoux de la jeune femme, puis l’autre vers le milieu de son dos laissant là le sac à main. Ce n'était pas une priorité.

Toujours aussi lentement je la fis glisser légèrement pour pouvoir me redresser tout en la tenant avec fermeté mais douceur à la fois dans mes bras. Je pus me relever sans trop d’effort, c’était un poids plume que j’avais dans les bras ! Une fois debout, j’enjambais les gravats assez rapidement pour me diriger vers la sortie.

Je franchis le parcours d’obstacles avec brio, observant du coin de l’œil mes hommes et ceux du camion 51 faire leur travail, puis une fois dehors, je fermis légèrement les yeux éblouis par le soleil. L’intérieur où nous nous trouvions lui était plutôt gris, et avec une pellicule de poussière ambiante.

Deux ambulancières arrivèrent vers moi en courant en poussant un brancard sur lequel je déposais ma blessée du jour, puis d’une voix claire, j’indiquais à mes deux collègues les différentes observations que j’avais pu faire sur le joli paquet que je venais de leur déposer.

- Jeune femme, elle semble avoir des difficultés à rassembler ces pensées. Elle tousse, blessure à la main, suspicion de trauma crânien commotion possible.

Il fallait être rapide et efficace dans ce genre de situation. Toujours en intervention à vrai dire. Surtout sur ce genre de problème, beaucoup était surement encore coincés sous les gravats et nous avions encore du travail.
L’homme qui avait transporté Nathan jusqu’à des ambulanciers me rejoint rapidement au pas de course pour me faire comprendre qu’il était prêt à y retourner et qu’il avait confié son blessé.

- J’y retourne. Aurevoir Mademoiselle.


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MessageSujet: Re: [Terminé] Les bonnes adresses [Terminé] Les bonnes adresses EmptyLun 2 Mai 2022 - 22:50




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« Oui j’ai compris. On va chercher votre Enzo. »

Je me fends d’un sourire en coin. Le Pompier a tout compris. D’une, il doit chercher Enzo. De deux, qu’Enzo m’appartient. Quand j’emplois le "mon ami", c’est un vrai possessif !

« Est-ce que vous pouvez marcher ?

- Si vous me faites marcher,
dis-je en la bonne langue si je ne me trompe pas, je peux marcher… sans vous faire marcher… ou l’inverse. »

L’inverse tant si je me trompe que si je le fais marcher si je peux pas marcher. La meilleure façon d’marcher, c’est encore la nôtre : il faut mettre un pied d’vant l’autre, puis recommencer. Est-ce que je serais capable de le faire ? Probablement comme si j’étais éméchée mais ça va. En parlant d’éméchée et pas d’ébréchée, plus le Pompier l’approche et moins je suis certaine d’avoir besoin du collier dont il parlait tout à l’heure, lequel est moche il faut se l’avouer. La matière plastique ainsi travaillée, c’est soooo 2013 ; comme se taper la Reine des Neiges. Maintenant que mon cou est stabilisé et des années après que mon coup ne se soit jamais fait, le Pompier va aller me libérer, délivrer ; libérer de cet enfer dévasté et délivrer à une ambulance.

J’entrouvre la bouche pour négocier, n’estimant pas avoir besoin d’un hôpital et n’ayant pas l’intention de me faire vérifier dans un public avec du personnel surmené, histoire de pouvoir attendre mon Enzo mais il vaut mieux que je reste avec mon Nathan, dont le portable est quelque part dans les décombres, alors que le premier a toujours son téléphone dans sa poche. Voilà qui me donne une idée mais il faut que je récupère le mien dans mon sac à tête.

« Allez c’est parti. »

J’aurai bien rajouté "mon kiki" mais j’en ai pas et je ne suis intéressée ni par celui du Pompier ni par eux de manière générale alors je reste autant concentrée sur la récupération de mon sac de tête que j’y parviens avec l’ombre du chercheur de mon Enzo au-dessus de moi. Qu’il me prenne en princesse ne me gêne pas et, si le fait qu’il passe son bras sous mes jambes non plus, fourrer sa main dans mon dos est d’un désagréable costal qui me fait recommencer à couiner. Couinement qui continue alors que je m’explose le coude contre ce pied de table sadique dans ma tentative de récupérer mon sac à main. Qui est donc de nouveau à main même s’il pendouille un peu alors que le Pompier me soulève.

« Mon Enzo… Mon Sac… »

S’il ne veut pas s’en prendre un cou, de sac, le Pompier a intérêt d’accepter de faire le transport de nous deux ! Je ne suis pas du genre à coller un procès à une personne qui m’a sauvée la vie pour essayer de me l’améliorer, la vie, mais tenter de Tefaliser un maroufle, surtout quand il a un casque qui me fait savoir que je ne lui ferais pas mal, ça me va ! Bon, vu comment cette journée est partie, je risque d’envoyer mon sac voler en ratant la tête et j’imagine même un "aïe" de la part d’un pauvre mec pas encore ramassé mais qui ramasserait un nouveau coup tout en me disant que j’aurais tout foiré dans mon idée de téléphoner à Enzo pour faciliter sa localisation par ledit Pompier. Il a un nom d’ailleurs. Il me l’a donné. Je dirais bien que du coup il est à moi mais je l’ai perdu. Le nom. Le Pompier me semble plutôt bien accroché.

Ainsi donc, je le dévisage et c’est franchement plus visible sans les projecteurs dans le museau. Son museau à lui est assez épais mais bien droit, centré entre deux petits yeux bleus regardant dans un lointain pas si lointain puisqu’il tente de voir par-dessus moi où il met les pieds histoire de ne pas passer pardessus moi justement, sachant que je me trouve en-dessous. Son menton m’a l’air bien carré mais j’ai peut-être pas le bon angle pour l’évaluer. Et son front est totalement dissimulé alors je crois que je repasserais pour le profil morphopsychologique. A défaut de penser savoir comment il pense, j’alterne entre les pupilles au milieu des yeux et les trous de nez au milieu de la figure. Puis je me rappelle ce que je devais faire.

Je couine à nouveau un bon coup lorsque je me Tefalise les cotes toute seule, me faisant voir des petites étoiles et considérer que j’étais peut-être optimiste considérant mon absence de blessure.

« Uhg… faut souffrir pour être belle… comme ça on peut être belle et se taire… alors souffre et tais-toi, grogne-je à haute voix, enfin mi-haut voix puisque je le grogne. Anyway… »

Tiens, puis pour ajouter insult to injury, ou l’inverse encore une fois, y’a le soleil qui vient prendre le relai de la lampe frontal pour m’arriver sur les yeux. Ça va, ladite lampe m’avait échauffée même si le soleil parvient à me réchauffer.

« Jeune femme, elle semble avoir des difficultés à rassembler ces pensées. Elle tousse, blessure à la main, suspicion de trauma crânien commotion possible.

- Nan, les pensées s’est normal… et les mains s’est stupide… enfin, comment je les ai blessées. Les mains… pas les pensées. Pis vous inquiétez pas… j’ai la tête dure… j’ai été bercée trop près du mur…
»

Je fais mon sourire le plus convainquant au Pompier, les deux étant aussi convainquant l’un que l’autre ; j’en suis convaincu. Après avoir passé je-ne-sais-combien-de-temps dans cet enfer, je suis contente d’en sortir même si je n’oublie pas qu’ils n’ont pas encore retrouvé mon Enzo et que je dois en faire de même pour mon Nathan. Aller, on fait deux choses à la fois et on les fait bien ! 1, le cherch’Enzo. 2, le cherche Nathan.

« J’y retourne, déclare le Pompier après m’avoir libérée, délivrée et livrée. Aurevoir Mademoiselle.

- Tendez,
lui ordonne-je en tirant mon téléphone et en entreprenant de le garder en main alors que je garde le sac à main dans le creux de mon coude. E, appelle Zo… Pompier, suivez la sonnerie… S’il vous plait. »

Mon téléphone s’appelle E, prononcé "I", parce que téléphone E, parce que téléphonie. Voilà. Tout le monde s’en fout et je me fous de tout le monde. Un partout, deux infirmiers en plus et un pompier en moins.

Le regardant partir, je me dis qu’il faudra que je fasse un geste pour eux ; et pas qu’acheter leur calendrier pour les financer un petit peu avant de l’envoyer en courrier recommandé à ma mère accompagné d’une note "moi j’en ai deux comme ça dans le camion mais je me suis dit que ça te ferait sourire". Puis je me rappelle que ça ne fait pas parti des choses à faire alors je commence à essayer de regarder autour de moi pour trouver Nathan tout en comprenant pourquoi Batman pouvait pas faire de marche arrière avec sa Batmobile. Collier de mauvaise vie… après s’est pour la mienne, de vie, donc je ne vais pas m’en plaindre, du collier comme de ma vie.

« De deux chose d’une, dis-je en laissant mon téléphone sonner pour refarfouiller dans mon sac à main sans trop écouter ce que les ambulanciers me demandent. Vous devez avoir embarqué… un type en civière qui parlait d… d’un autre type en civet… j’veux aller avec le premier… »

Trouvant ce que je veux, je dois m’y mettre à deux mains pour récupérer la pince, l’ouvrir et en sortir deux billets de 100$. Je les sors et regarde tour à tour les deux infirmiers à qui ils sont destinés. Peut-être qu’ils m’auraient laissé embarquer avec mon Nathan même sans les pourboires mais j’ai déjà pas pu en donner à Pompier alors ils ont intérêt à accepter. Peut-être qu’ils m’auraient pas laissé embarquer mais alors on parlera d’échange de bon procédé. Procédons donc.

Ma marche est approximative mais ça marche pour moi et je marche avec, donc. Plusieurs ambulances sont toujours alignées dans la rue où les voitures se sont chaotiquement dégagées pour leur céder la place. C’est un beau bazar mais, franchement, c’est pas pire que d’habitude sur la voie publique. Après, ce qui m’intéresse c’est la voie privée et j’ai juste à suivre un ambulancier jusqu’à mon Nathan harnaché.

Je m’assis lourdement à son côté. Je le dévisage en silence et il me rend mon regard, visage toujours crispé. Je tourne ensuite mes yeux vers mon téléphone, rappelant le numéro d’Enzo. Ça décroche !

« Vie de mauvaise vie… Zo… j’te f’sais sonner pour qu’les… pompiers te trouvent… pas pour t’sonner les cloches… s’pèce de cloche, commence-je à pester avec le soulagement qu’il soit en état de décrocher et l’agacement qu’il décroche dans un moment pareil, avant de m’interrompre à une idée. M’sieur l’Pompier… c’est vous ? »



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MessageSujet: Re: [Terminé] Les bonnes adresses [Terminé] Les bonnes adresses EmptyJeu 26 Mai 2022 - 21:34




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Décidément, ma première appréciation de ton état de santé était sous-estimée. Tu faisais même des petites blagues et des jeux de mots qui eurent le don de me faire décrocher un petit sourire. Soit tu avais pris un vilain coup sur la tête soit tu étais du genre petite rigolote à faire toujours des blagues.

Soit l’un soit l’autre.

Mais … Mon humble avis penchait plus en direction de la commotion cérébrale. Un scanner allait être absolument essentiel et nécessaire. Mais après tout, je n’étais pas médecin, simplement pompier. Mon job s’arrêtait là. A partir du moment où la victime était confiée aux bons soins des infirmiers, il ne m’appartenait plus de savoir la suite.

Evidemment. Nous avions tous un cœur, et même si la raison nous dictait de nous stopper là, nous ne comptions plus, au sein de ma brigade, les fois où nous passions à l’hôpital entre deux interventions ou même sur nos temps personnels pour venir prendre des nouvelles des personnes que nous avions sauvées.

En parlant d’infirmiers, ils te prirent pour une folle, et tu descendis même du brancard pour marcher vers une autre ambulance. Mais qui se permettaient cela ? Généralement les personnes sauvées étaient bien trop heureuses de sortir de l’enfer dans lequel elles étaient pour vouloir se lever. Sans parler de l’inconscience que représentait une telle action. Et encore heureux, tu portais ce magnifique collier cervical en plastique blanc que j’avais réussi à te passer autour du cou.

Une vraie folle ! J’avais vu cela en jetant un rapide coup d’œil derrière moi pour voir ce que tu faisais et alors que j’allais m’élancer pour te rattraper, un collègue m’appela. Non. Ce n’était pas mon job. Et de toute façon, mes collègues des ambulances ne te laissèrent pas longtemps divaguer à ta guise comme si tu étais chez toi.

A peine tes fesses furent posées près de Nathan, ils se dirigèrent vers toi pour te forcer à t’assoir dans un brancard. S’ils devaient faire usage de la force ils le feraient et n’hésiteraient pas non plus à te sangler au brancard. Il avait l’habitude et les sangles étaient prêtes à être utilisées pour n’importe quel patient !

- Il va falloir tout de suite vous calmer Mademoiselle et arrêter de bouger.

Dit un des ambulanciers avec une voix qui ne laissait sous-entendre absolument aucune objection. Il en allait de ta santé, voir même de ta vie.

- Le lieutenant Fraser est retourné à l’intérieur pour votre ami.

Ajouta l’ambulancière alors qu’elle te passait discrètement une sangle à la cheville pour que tu ne descendes pas encore de ton brancard et te mette à courir partout. Façon de parler. Elle eut la bonté de te laisser les mains libres alors que tu étais pendue à ton téléphone. Désespérée à l’idée de tomber sur Enzo. Si quelqu’un avait décroché c’était bien lu…

- …

Je ne dis rien dans un premier temps, la laissant déblatérer tout son charabia, puis enfin, elle eut une phrase censée.

- Madame. Mes collègues vont vous emmener à l’hôpital, et nous vous tiendrons au courant.

Trouver le téléphone n’avait pas été une mince affaire, mais heureusement, comme à mon habitude j’avais réussi à faire le vide dans ma tête et occulter certains sons pour me focaliser sur des voix qui répondraient à mon appel ou qui appellerait au secours. Les yeux clos, pendant une petite seconde, je prenais le temps de faire le vide et d’inspirer profondément avant de m’engager dans un brasier ou sur une autre intervention. La concentration, l’efficacité, la rapidité, étaient bien souvent les clés d’un sauvetage réussi. Quand le sort ne s’acharnait pas évidemment et que toutes les étoiles étaient bien alignées dans le ciel.

- Maintenant. Je vais raccrocher et me concentrer sur ma mission. Prenez soin de vous.

Rapidement mon doigt pressa le bouton rouge pour mettre fin à la conversation, mais à la dernière seconde, au moment où j’allais appuyer une toux me fit tourner la tête. Une victime ! Il y avait encore du monde. D’ailleurs, deux de mes collègues sortaient une femme avec une plaie ouverte à la tête. Elle avait du se prendre un objet projeté lors de l’explosion. D’ailleurs nous ignorions encore pour le moment la raison de cet accident. Si c’était bien un accident dont il s’agissait. Mais les conclusions et l’enquête viendrait dans un second temps. Je reviendrais sur les lieux pour mener l’enquête.

Fourrant rapidement le mobile dans une de mes poches sans prendre le temps de raccrocher je courrais en direction de la victime.

- Pompier de Brooklyn ! Appelez !

Silence .. Puis … Un petit « ici » étouffé entre deux quintes de toux se fit entendre. D’un geste du bras j’indiquais à mon coéquipier de venir avec moi en direction de la voix que nous avions entendu.

Gravissant un tas de débris, derrière un bloc de béton, coincé entre ce dernier et ce qui devait être un bout de comptoir, un homme se trouvait là. Son tee-shirt était maculé de sang, et un bout de verre dépassait de son bras. Visiblement il avait perdu beaucoup de sang vu la quantité non négligeable sur son haut et la paleur de son visage.

- Ne bouger pas Monsieur on va vous évacuer. Va chercher un brancard.

Dis-je à mon partenaire alors que je me penchais vers l’homme, de là où était le téléphone tu entendais tout mais de manière étouffée, un peu comme si le son venait de loin. Merci le pantalon super épais de soldat du feu.

En attendant le retour de mon collègue pour évacuer le tien, je commençais par prendre des informations sur l’homme.

- Lieutenant Fraser, je suis là pour vous aider. Nous allons vous sortir d’ici par brancard Monsieur …

L’intonation de ma voix laissait entendre que je m’attendais à ce que l’homme en question me donne son nom, alors que je l’observais en détail pour évaluer l’étendue de ces blessures et la profondeur du bout de verre qui se trouvait dans son bras.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Les bonnes adresses [Terminé] Les bonnes adresses EmptyLun 6 Juin 2022 - 11:45




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Je ne suis pas folle, je suis moi, mais, quand on ne me connait pas, je peux comprendre qu’on me prenne pour une ; folle, pas moi, même si je reste moi quoi qu’il arrive. C’est fou ça. Quelque chose qui l’est plus encore, fou pas moi, c’est qu’ils viennent forcer une assise déjà faite ! J’écoute la remontrance avec la furieuse envie de répondre en français comme si je ne la comprenais pais mais le mec a déjà fort à faire donc je le laisse évacuer la pression ; surtout qu’il a raison. D’évacuer la pression et dans ce qu’il dit. Juste que je vais pas lui dire. Une histoire de mauvaise foi. Quant à cette histoire de m’attacher, je ne suis ni un chien ni une folle donc pas dans ces circonstances !

« Il va falloir tout de suite vous calmer Mademoiselle et arrêter de bouger.

- Je passe… mon coup de fil… calmement,
promis-je pour renégocier la question qui n’en est pas une.

- Le lieutenant Fraser est retourné à l’intérieur pour votre ami.

- Je lui… file… un coup de… main… d’un coup de… fil.
»

J’acquiesce en conclusion, calmement, tout en me disant que les pompiers sont rouges comme les fraises et que le lieutenant des pompiers c’est le lieutenant Fraser. A ne pas confondre avec fraisier. C’est mort mais on verra plus tard le temps de vérifier que mon Enzo ne soit pas mort lui-même. Je ne le pense pas : j’ai trop de Chance pour ça.

« Vie de mauvaise vie… Zo… j’te f’sais sonner pour qu’les… pompiers te trouvent… pas pour t’sonner les cloches… s’pèce de cloche… M’sieur l’Pompier… c’est vous ?

- Madame,
confirme-t-il en me faisant faire la moue puisque Madame ça reste ma mère. Mes collègues vont vous emmener à l’hôpital, et nous vous tiendrons au courant.

- Actuellement… ils… me tiennent la jambe… surtout,
réponds-je avec douceur avant de me faire juger pour le double sens. Avec une sangle… je veux… dire…

- Maintenant. Je vais raccrocher et me concentrer sur ma mission. Prenez soin de vous.

- Et vous… de lui,
dis-je avec de la gratitude en renfort de ma douceur, ne doutant pas que le téléphone ait été prélevé dans la poche intérieure de la veste de son propriétaire. Merci, Lieutenant. »

Je décolle le téléphone de mon oreille pour échanger un regard avec Nathan, tête relevée mais toujours couché sur son brancard, et me contenter d’acquiescer. Lorsque mes yeux en retournent à l’écran, celui-ci affiche toujours la conversation téléphonique et des voix lointaines ; notamment celle du lieutenant qui continue d’appeler. Mes sourcils se froncent un instant avant que mes sourcils ne remontent et ne se rapprochent, mes paupières se tendent, mes lèvres s’étirent et ma mâchoire s’ouvrent : s’il appelle, c’est qu’il ne l’a pas trouvé.

Je clos lèvres et mâchoire en un déglutissaient pénible puis renifle un coup. Mes yeux s’en vont de Nathan à mon bracelet de cheville puis à l’ambulancière qui me l’a passé et n’a pas l’intention de m’en défaire ; chose que je ne prends même pas la peine de lui demander. C’est une utilisation que je pourrais faire des @robeez, la recherche de victimes dans les décombres, et je pense que je coderais ce programme prochainement. Il y a déjà de la reconnaissance faciale et vocale au sein des codes théoriques des IA, cela ne sera donc pas réellement compliqué. Néanmoins, cela sera inutile puisqu’aucune ruche n’existe. Il faudrait que je trouve quelque chose qui puisse exister sans qu’on le transforme en arme.

« Ne bouger pas Monsieur on va vous évacuer, crachote mon téléphone avec la distante voix du lieutenant, me faisant relever le nez vers la sortie de l’épave dans l’attente d’y voir Enzo. Va chercher un brancard. »

Tant de blessés. Je ne suis pas dans la prévention, je n’ai aucun moyen de l’être actuellement et aucune idée qui ne soit pas contre les libertés individuelles ou la vie privée. Et, conséquemment, probablement déjà utilisées par la NSA et le SHIELD. Néanmoins, je peux peut-être trouver quelque chose pour la guérison. Il vaut mieux prévenir que guérir mais, à défaut, guérir mieux c’est bien aussi. Je guéris plus vite que la moyenne de part un métabolisme rapide et je suppose qu’il est possible, avec un métabolisme inhumainement rapide, de créer un facteur guérisseur. Le problème étant que cela entrainera les complications déjà liées au métabolisme rapide : le fait d’aller aux toilettes entre trois et huit fois par jours pour la grosse commission c’est déjà commasse, alors si s’en est inhumain…

Sac à main sur les genoux et téléphone en main, je pose le dernier sur le premier et fouille celui-ci pour en sortir un carnet à spirales au sein desquelles se trouvent un stylo effaçable. Alternant entre la page que je déblanchis et l’extérieur du bâtiment détruit, je commence à rédiger mes étapes de résolution de problème : on sait que, on suppose que, on conclu que. Evidemment, on suppose que peut être divisé en on induit que et on déduit que, l’une et l’autre pouvant s’inverser, mais c’est guère intéressant ici.

J’interromps mon écriture lorsque j’entends que ce n’est pas Enzo qui a été trouvé. Mon ami était en chemise et veste ouverte, pas la personne qu’ils viennent de trouver. Je prends une inspiration et en retourne profondément à mon écriture alors que Nathan tente de me parler. Je ne l’écoute pas.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Les bonnes adresses [Terminé] Les bonnes adresses EmptyJeu 16 Juin 2022 - 21:40




Les bonnes
adresses


Samuel & Lucy



L’évacuation du blessé se passe plutôt bien, mais la mission est loin d’être finie. Il y a encore des victimes d’ailleurs une nous appelle, même s’il faut bien tendre l’oreille pour le trouver. J’ignore totalement ce qui se passe à l’extérieur dans la prise en charge des blessés. Ce n’est pas mon travail même si je me demande si l’homme que je venais de sortir était bien le fameux petit ami de la rouquine que j’avais sortie un peu plus tôt.
Rapidement j’ai ma réponse. L’homme qui nous a appelé se nomme Enzo.

- Ah. J’en connais une qui va être contente de vous revoir. Ne bougez surtout pas, je …

Je fouille dans mon sac pour sortir un garrot. Un genou au sol, je positionne le garrot sur la jambe. Elle est ouverte peu profondément mais je ne vois en tout cas pas de fracture apparente. Je ne sais pas quel débris a pu lui faire cela mais si les nerfs et les os n’étaient pas atteint, cela devrait le faire. Même s’il risquait de se déplacer avec quelques douleurs. Pour ne prendre aucun risque, apercevant clairement que le bout de ciment qui est posé sur sa jambe sert de garrot, à l’aide d’un pied de biche bien positionné, et d’une force adéquate que j’exerce, Enzo est enfin libéré.

Au même moment, les portes de l’ambulance se refermèrent sur Nathan et toi, et cette dernière roule à travers les rues de Brooklyn pour t’emmener à l’hôpital le plus proche pour recevoir les soins adéquats.

Que tu râles ou pas, c’est exactement la même chose. Tu n’es pas la première passagère névrosée que les pauvres paramédics transportait. Mais il t’accordait le bénéfice du doute. Tu devais surement avoir une belle commotion, et ils étaient curieux de voir ce que tu pouvais écrire dans ce fameux journal. Cela devait être complétement décousu et dépourvu de sens.

Je ne me rends pas compte que tu peux encore percevoir toute l’intervention et tout ce qu’Enzo et moi pouvons potentiellement échanger. Même si … les échanges ne sont pas limpides en raison du portable coincé dans ma tenue de soldat de feu, mais également à cause du bruit ambiant.

Une fois ton ami posé sur un brancard, je lui souhaite bonne chance et un bon rétablissement, puis je file à nouveau dans les décombres pour sortir encore deux ou trois victimes. Selon les policiers, qui sont arrivés sur place pour assurer la sécurité autour du bâtiment, et surtout selon les caméras de surveillance qu’ils ont visionné de l’intérieur du restaurant tout le monde avait été sortis de là.

Un petit soupire de soulagement s’échappe d’entre mes lèvres alors que je quitte mon casque pour m’essuyer le front en sueur. Pour un mois d’aout, il faisait vraiment assez chaud.  Je rêvais d’une bonne douche fraiche à la fin de ma garde, mais ce n’était pas pour tout de suite.

A peine nous avions fini sur cette intervention que mon unité était appelée ailleurs. Un incendie non loin de là où nous devions nous rendre en urgence. Une habitude, la routine même.

Ce ne fut qu’à la fin de ma garde plusieurs heures plus tard que je me rendis compte que j’avais gardé le téléphone que l’on m’avait confié un peu plus tôt… Il ne restait plus que quelques % de batterie. Une petite dizaine. Tant pis. Ca tiendrait le coup le temps de ma douche.

Lavé, propre, sentant bon, j’appelais le dernier numéro ayant appelé espérant que quelqu’un réponde.

@Lucy Orchent
(c) DΛNDELION



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“I think a hero is an ordinary individual who finds strength to persevere and endure in spite of overwhelming obstacles.”- Christopher Reeve.+ aeairiel.
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