Un coup de pied dans le sac de frappe face à elle. Ce dernier fit un bruit horrible, comme s’il allait se briser. Emy avait décidé de reprendre l’entrainement dans le but de pouvoir reprendre les missions au sein du S.H.I.E.L.D, mais elle savait que tout ça allait être compliqué. Parce qu’elle avait quelques difficultés encore une fois avec son pouvoir. Depuis son séjour dans la forêt amazonienne avec Aaron, elle savait ce qui clochait chez elle. Elle se concentrait trop sur le négatif de la chose. Il fallait absolument qu’elle arrête de se dire qu’elle n’arriverait pas à faire les choses. Aaron avait été patient de lui dire qu’elle avait besoin de temps, qu’elle pouvait le faire. Cependant, Emy devait se remettre en selle toute seule. Arrête de voir le mal dans ce qui lui était arriver. Cinq ans. Cela faisait cinq ans que tout ça c’était passé, ce n’était pas rien, mais il fallait qu’elle se fasse une raison : Oui, elle avait tué son frère, mais rester dans cette boucle infernale n’allait pas l’aider. Alors, dès qu’elle était revenue chez elle après les quelques jours dans la forêt amazonienne, Emy avait recommencé à s’entrainer, d’abord chez elle et maintenant qu’elle se sentait mieux, elle venait quelques fois au QG du S.H.I.E.L.D pour pouvoir profiter des différents équipements. Bien sûr, elle venait quand il n’y avait pas trop de personnes dans la salle, mais jusqu’à présent, elle s’en était pas trop mal sortie. En fait, depuis qu’elle était revenue dans cette petite escapade amazonienne, Emy avait comprit que pour reprendre le contrôle de son pouvoir, il fallait qu’elle arrête de voir le mal partout. Les gens de ce village où elle avait passé quelques jours avec Aaron lui avaient permis de découvrir que, dans la vie, il y avait certes des évènements qui étaient durs, mais on pouvait toujours les surmonter. La jeune femme avait toujours été quelqu’un de très positif dans la vie alors il suffisait qu’elle se fasse de nouveau confiance et qu’elle voit le positif des choses plutôt que le mal. Bien sûr, parfois, il était difficile de trouver le positif, mais elle essayait. Bizarrement, en pensant de cette façon, il lui était beaucoup plus facile de refaire sa barrière mentale. Ainsi, lorsqu’elle fut coincé dans la foule quelques jours plus tôt à cause d’un incident, Emy ne perdit pas le contrôle de ses émotions et celles des autres. Au contraire, elle permit même à une femme de retrouver son calme en lui parlant. C’était un bon début et c’était sur cette lancée que l’agent du S.H.I.E.LD était revenue à l’héliport pour faire quelques entrainements.
Son poing frappa le sac de frappe suivi de nouveau de son pied. Elle était contente de retrouver ces sensations qu’elle avait lorsqu’elle s’entrainait. Cela faisait maintenant cinq ans et pourtant, elle n’avait pas perdu la main. Comme si son corps n’avait jamais oublié les mouvements. Elle avait été faire un tour au centre de tir la veille et elle avait été agréablement surprise de pouvoir monter et remonter une arme sans se prendre la tête. Son corps avait gardé en mémoire les mouvements et les gestes qu’elle devait faire. Pour le coté physique, Emy ne se fit pas de soucis. Elle allait vite reprendre la main. C’était surtout le coté mental. Bien qu’elle ai réussi à démonter et remonter une arme, la jeune femme s’était sentie un peu angoissée de la tenir de nouveau en main. L’agent qui était à ses cotés lui expliqua que c’était normal puisqu’elle avait quand même tué quelqu’un avec une arme. Il rajouta qu’elle avait déjà fait un grand pas de venir pour s’entrainer. Certaines personnes n’y arrivaient plus. Emy lui avait sourit et l’avait remercier. Ce n’était qu’une étape, mais c’était important. La jeune femme savait qu’elle allait devoir faire des efforts et de gros sacrifices le jour où elle allait retourner en mission. Mais ce n’était pas encore le cas. Elle allait devoir passer par la case « psychologue » et ce n’était pas une idée qui l’enchantait. De toute façon, elle ne voulait pas prendre de décisions précipitamment. Elle avait envoyé un mail à Charles Xavier et le Dr Joseph Rowles pour les rencontrer tous les deux et ils avaient répondu par l'affirmative. L’agent voulait leur montrer les progrès qu’elle avait fait et leur parler à tous les deux de son souhait de revenir au sein du S.H.I.E.L.D bien qu’elle ne l’est jamais quitter. Même s'ils étaient très occupés, Emy put les voir il y a quelques semaines. Elle avait eu besoin de leur parler avant de prendre une décision. Emy frappa de nouveau le sac et prit une pause. Elle avait transpiré, ses cheveux collaient contre son front, signe que la séance avait été efficace. Elle prit sa bouteille d’eau et s’assit sur le banc où se trouvait son sac de sport. Elle ressentit la présence d’une personne qui allait entrer dans la salle alors elle remonta son bouclier mentale même si cette personne ne semblait pas être un danger pour elle… Et puis, elle avait encore une séance à faire !
15 Août 2024, après-midi, héliporteur du S.H.I.E.L.D.
Reprendre les entraînements de façon régulière était important à mes yeux et puis fallait bien que je me perfectionne encore et encore au corps à corps afin d’être toujours plus efficace. Si Barton avait pu monter en grade pour rester en mode pépère derrière un bureau pour ma part le terrain était toujours de la partie et il fallait bien que je reste au taquet et en forme. C’est pour cette raison que j’étais dans les vestiaires de l’Héliporteur en train de me changer. Troquant mon jean et mon t-shirt blanc contre un short en coton et un débardeur noir, je me dirigeais avec entrain vers la salle de sport et d’entrainement pour une petite séance d’échauffement avec les sacs de frappe. Je ne suis pas comme certains qui les enchaînent grâce à leur force de bœufs, mais je me débrouille pas si mal que ça.
Alors que j’arrive dans la salle, je remarque une tête que je reconnais facilement. Aussitôt le sourire aux lèvres, je la regarde assise sur le banc, visiblement en train de reprendre son souffle. La douce Emy est en mode guerrière aujourd’hui. Cette pensée accentue mon sourire alors que je m’approche du banc pour poser mon sac à mon tour en la saluant :
« Ben dis donc, t’en as massacrés combien des sacs de frappe pour être aussi essoufflée. »
Je plaisante avec elle et je sais qu’elle connait mon humour et qu’elle ne le prendra pas mal. Reprenant mes lacets de baskets pour être certain qu’ils sont bien attachés, je reprends en me retournant vers la salle :
« Tu t’entraînes toute seule ? Je peux m’incruster ? »
Sans forcément attendre sa réponse, j’attrape des bandes pour protéger mes mains et les attachent rapidement avant de lui faire un clin d’œil et de me tourner vers les sacs :
« Tu viens ? »
Lui faisant signe de revenir sur l’espace de frappe avec moi, je m’installe devant un sac avant de souffler un bon coup et de frapper. Le sac part aussitôt en arrière et revient vers moi mais je l’arrête pour regarder la brune :
« C’est cool de te voir ici. Tu as repris l’entrainement depuis combien de temps ? »
Emy reprenait son souffle lorsqu’elle entendit des pas derrière elle. Elle remonta son bouclier mental et se tourna vers la porte pour voir qui venait d’arriver. Aaron. Le coeur de la jeune femme fit un bond dans sa poitrine. Il y avait longtemps qu’elle ne l’avait pas croiser. Sans doute depuis leur petite escapade en Amazonie. C’était le point de départ de la nouvelle vie de la jeune femme. C’est à ce moment là qu’elle avait comprit comment reprendre le dessus. Bien sûr, il y avait des jours plus compliqués que d’autres, mais c’était de plus en plus rare. Et puis, reprendre l’entrainement, c’était une bonne chose. Elle montrait à tout le monde qu’on pouvait lui faire de nouveau confiance, qu’elle était là. Elle espérait vraiment avoir une mission bientôt… C’était sans compter sur Clint qui allait l’inviter à venir en mission avec lui quelques jours plus tard, mais pour le moment, elle ne le savait pas encore.
Aaron se tenait à coté d’elle en lui demandant combien de sacs de frappe elle avait massacré pour être aussi essoufflée. Elle eut un petit sourire avant de prendre une gorgée d’eau et de répondre :
« Quelques uns. Même si j’ai repris depuis un petit moment, je dois avouer qu’en cinq années, j’ai perdu un peu de cardio. Mais ça va revenir. Je m’en fais pas pour ça. »
Elle le regarde refaire ses lacets. Ils auraient pu être ensemble. Emy avait beaucoup rêvé d’Aaron ces derniers temps. Oui, peut-être que la jeune femme avait eu ou a encore des sentiments pour le bel agent, mais elle avait que ce n’était pas possible entre eux. Alors, elle le cacha. Elle continua de sourire, peut-être un peu bêtement lorsqu’il lui demanda si elle s’entrainait toute seule et s’il pouvait s’incruster. Elle posa sa bouteille et lui dit :
« C’est plus facile de m’entrainer toute seule pour le moment, sans qu’il y a des dizaines de personnes dans la salle. Mais oui, tu peux d’incruster. Une personne de plus dans la salle, ce n’est pas ce qui va me déranger. »
Elle lui fit un petit clin d’oeil avant de le voir bander ses mains pour les protéger et lui demander si elle venait. Elle regarda ses mains et reserra les bandages sur ses doigts avant de se lever et de le suivre. Il vient de frapper dans un sac qui part très loin et revient vers lui. Il le stoppe. Emy vient se positionner devant le sac d’à coté et se met en position pour frapper, mais elle se stoppe quand elle entend la question d’Aaron. Elle se tourne légèrement vers lui et lui répond :
« Un bon mois. J’ai aussi repris les entrainements de tir… Ce qui est loin d’être facile pour moi, mais l’instructeur m’a dit que c’était déjà pas mal que j’arrive à tenir une arme entre mes mains après ce qui s’est passé il y a six ans… Il dit que certaines personnes n’y arrivent plus du tout. Alors je me dis que j’ai fais un grand pas. Je dois avouer que le fait que je ne sois plus enfermer dans ma chambre tout le temps m’a aider aussi… Et le petit moment qu’on a passé en Amazonie aussi… »
Même si elle sait que la dernière nuit n’avait pas été de tout repos. La jeune femme avait fait des cauchemars et avait fini dans les bras d’Aaron pour finir sa nuit. C’est sans doute à ce moment là qu’elle avait décidé de se reprendre en main… mais sans doute légèrement trop tard. Bon, elle n’avait jamais été très clair sur ses sentiments et Aaron avait sans oute autre chose à penser… Et puis, cela n’aurait sans doute pas marcher entre eux, ils s’aiment bien, mais ils sont aussi très différents. La jeune femme secoua légèrement la tête avant de reprendre sa position et de frapper le sac avec force. Elle arrête le sac à son tour.
« Cela faisait longtemps que je ne t’ai pas vu dans la salle d’entrainement ? Tout va bien ? »
15 Août 2024, après-midi, héliporteur du S.H.I.E.L.D.
Revenir à la salle de sport me faisait du bien même si j’avais pas vraiment cette habitude mais avec les derniers mois, c’était plus un manque général de temps qu’autre chose. Et j’étais tout aussi ravi de croiser une tête connue et appréciée. Emy avait en elle cette volonté de réussite que j’appréciais beaucoup chez elle. Elle avait repris du poil de la bête et c’était bien plus agréable de la voir ainsi aussi souriante et battante, reprenant le dessus sur elle. Un sentiment de fierté m’envahit alors qu’elle me répondit avec humour. Je lui réponds en souriant avant de m’incruster à sa séance de cardio.
Elle me précise tout de même qu’il est plus facile pour elle de s’entraîner seule dans un premier temps. Afin de ne pas brusquer ou la forcer je lui précise tout de même en levant les mains innocemment devant moi :
« Si j’avais tu as un souci avec mes émotions, tu me le dis et je m’éloigne ou je me téléporte hein ?! Y’a aucun soucis. »
Je préférais jouer la transparence avec elle. De toute façon, elle pourrait lire en moi comme dans un livre alors autant être sincère et franc. Après m’être préparé, je commençais à frapper un peu le sac devant moi avant de m’arrêter pour parler à la brune à mes côtés. Elle avait repris les entraînements il n’y a pas si longtemps et se faisait aider. C’était une bonne chose et savoir que j’avais pu y participer était agréable :
« Content d’avoir pu t’aider même si j’ai pas fait grand-chose hormis te montrer un endroit que j’aime bien, tant il est reposant. »
En la voyant reprendre les frappes, je fais de même jusqu’à ce que sa voix m’arrive à nouveau aux oreilles. Lentement je passe ma main sur mon front avant de réfléchir à mes mots :
« Les dernières semaines n’ont pas été faciles mais tu me connais, je trouve toujours un moyen de relativiser… »
Je regarde le sac devant moi et frappe une ou deux fois avant de reprendre la parole :
« J’ai retrouvé ma fille… Elena… Mais… Elle est dans un autre monde… Elle est saine et sauve et heureuse mais elle est terriblement loin et égoïstement je la jalouse… elle est heureuse sans moi… »
Je cogne de frustration dans le sac. Je suis frustré de ressentir ça mais en même temps, je ne peux pas m’empêcher d’être inquiet pour elle. C’est ma fille après tout :
« C’est con hein ?! Mais je ne peux plus vraiment veiller sur elle. Je l’ai cherché pendant des mois et finalement elle n‘avait rien de particulier. Elle a continué sa vie comme ça… »
Emy s’était créée des moments de solitudes toute seule parce que parfois, il lui était parfois difficile de contenir les émotions des gens, surtout si elle était fatiguée, mais ça commençait à aller beaucoup mieux. Elle était contente des progrès qu’elle faisait, loin de se douter que dans quelques jours, elle allait se retrouvé en mission avec Clint. Elle attendait ça depuis tellement longtemps, qu’elle ne s’y attendait pas du tout. Ça allait être le baptême du feu comme on dit, mais pour le moment, la jeune femme se concentrait surtout sur ses entrainements.
Lorsqu’elle vit que Aaron était dans les parages, Emy se sentit tout de suite bien et dans un autre sens, un peu bizarre. Parce qu’elle se doutait qu’elle avait eu ou avait des sentiments pour le bel agent, mais les choses n’étaient pas possible entre eux. Elle s’était fait une raison. Elle lui expliqua que c’était plus facile de s’entraîner toute seule. Aaron leva les mains devant lui et lui dit que si elle avait un soucis avec ses émotions, il fallait qu’elle lui dise et il allait s’éloigner ou se téléporte. Emy eut un petit sourire avant de lui dire :
« T’inquiète pas, je peux gérer tes émotions. Je l’ai déjà fait non ? Et puis, tu es tout seul, c’est facile de le faire. Par contre, s’il y avait plusieurs Aaron dans le coin, je ne suis pas certaine que je pourrais résister longtemps… »
Elle lui fit un petit clin d’oeil pour lui faire comprendre qu’elle se moquait gentiment de lui. Emy savait que ce n’était pas toujours facile pour le jeune homme de contrôler ses émotions. Elle l’avait sentit la première fois qu’ils s’étaient rencontrés. Pour une raison qu’elle ignore, à ce moment là, le fait d’être à coté de lui semblait le calmer. Elle n’avait jamais compris pourquoi, mais c’était une bonne chose non ? Elle le regarda frapper le sac de frapper devant lui avant qu’il ne s’arrête pour l’écouter. Elle lui expliqua qu’il lui avait été d’une grande aide lors de leur petit voyage en Amazonie. Elle l’entend lui dire qu’il était content de l’avoir aider, même s’il n’avait pas fait grand chose. Elle lui fit un sourire et frappa aussi le sac de frappe qui se trouvait devant elle avant de s’arrêter de nouveau et lui dire :
« Avec ce voyage, je me suis rendue compte que j’étais trop centrée sur ce qui s’était passé avec mon frère… Je me suis rendue compte que les gens de cette tribu, ils n’avaient presque rien et pourtant, ils étaient heureux. J’ai fais une erreur certes, mais ce n’était pas une raison pour continuer de divaguer… Et je m’en suis rendue compte cinq ans plus tard… Bon, faut mieux tard que jamais non ? »
Elle frappa de nouveau le sac devant elle pendant quelques coups avant de demander à Aaron comment il allait… Il ne l’avait pas vu depuis un moment, alors autant demander des nouvelles. Il frappa le sac avant de passer sa main contre son front et lui dire que ces dernières semaines n’avaient pas été facile, mais qu’il avait trouvé le moyen de relativiser… Emy pencha légèrement la tête sur le coté lorsqu’il frappa de nouveau le sac et qu’il reprit la parole. Il avait retrouvé sa fille. Elena. Emy se souvenait de la douleur qui habitait Aaron lorsqu’il lui en avait parler. En plus du décès de sa femme, sa fille avait disparu et il la cherchait depuis longtemps. Emy avait ressentit la colère et la tristesse le premier jour où ils s’étaient rencontrés. Sa fille était dans un autre monde et elle était sainte et sauve, mais terriblement loin de son père. Et il était jaloux… Emy ressentit la frustration d’Aaron lorsqu’il frappa le sac de frappe, mais il y avait aussi de l’inquiétude. Il lui dit alors qu’il ne pouvait plus veiller sur elle, qu’il l’avait chercher pendant des mois et qu’elle n’avait finalement rien de particulier. Elle avait juste continué sa vie. Emy tenait le sac qui se trouvait devant elle entre ses mains avant de prendre la parole :
« C’est normal que tu ressentes de la frustration… C’est ta fille, elle se trouve à l’autre bout du monde, enfin dans un autre monde et elle continue sa vie. Mais elle est en sécurité non ? Je veux dire qu’elle n’était pas en danger ? Si tout va bien, tu devrais être heureux pour elle… »
La jeune femme frappa le sac devant elle pendant quelques secondes avant de l’attraper et de l’arrêter. Elle prit le temps de choisir ses mots.
« Dis moi si je me trompe, mais peut-être que le décès de sa mère n’a pas aidé… Je me suis éloignée de tout le monde avec le décès de mon frère… Peut-être qu’Elena avait juste besoin d’être un peu loin pour se refaire. Ce n’est sans doute pas contre toi Aaron. Je pense qu’elle a juste besoin d’être avec d’autres personnes… Et puis, maintenant, il y a plusieurs moyens pour communiquer dans un autre monde, je pense qu’on pourra toujours trouver non ? »
Elle n’était pas très douée avec les mots. Bien qu’elle soit empathe, la jeune femme avait du mal à choisir les bons mots pour les gens. Elle avait besoin de prendre du temps pour se reprendre et rajouter :
« Ce que je veux dire, c’est que peut-être qu’il est temps pour toi d’avancer aussi non ? Je ne dis pas que ce sera facile, mais tu es bien entouré ici non ? Et puis, tu sais, même si on ne se parle plus des masses, tu peux toujours m’envoyer un petit sms et je te rappelle que tu as la faculté de te déplacer dans l’espace… Tu pourrais venir voir la maison que le S.H.I.E.L.D m’a filé pour ma réhabilitation ? Et rencontré celui qui partage ma vie maintenant… »
Elle eut un petit rire avant de rajouter :
« Mon chien, Pico ! Je sais que tu l’as déjà vu quand tu as été le déposé chez tes amis, mais vraiment tu pourrais passer à la maison un de ses quatre ? Ça me ferait vraiment plaisir. »
Et c’était sans arrière pensée bien sûr. Elle aimait sa solitude, mais parfois, elle aimerait bien avoir quelques amis qui passent à la maison pour une petite soirée, à partir de tout et de rien… La jeune femme se retourna vers le sac de frappe et le tapa de toutes ses forces. La jeune femme ressentait un peu de frustration un peu de son coté de ne plus avoir autant de personnes autour d’elle. Mais pour son bien être, c’était pas une mauvaise idée sur le coup. Maintenant qu’elle allait mieux, elle souhaitait vraiment retrouver quelques amis avec qui passés de bons moments, lorsque ce serait possible bien sûr. Si elle reprenait les missions, ce ne sera sans doute pas la même chose…
15 Août 2024, après-midi, héliporteur du S.H.I.E.L.D.
Emy était une chouette nana. Elle avait vécu des trucs pas évident mais avec le temps et l’entourage, elle avait réussi à surmonter les épreuves. Finalement le temps où nous étions tous les deux dans l’unité médicale me semble bien loin alors que ce n’était pas il y a si longtemps en réalité.
Nous reprenons l’entraînement et la conversation se fait alors en parallèle des coups portés dans le punching-ball. Le fait déjà de savoir que ma présence ne la gêne pas est un soulagement pour moi. Je n’aurais pas envie d’être à l'origine d’une nouvelle source de stress pour elle.
« Il n’y a que moi … En tout cas c’est bien si tu vas mieux... »
L’entendre évoquer notre voyage en Amazonie me fait sourire. Sur le coup, je n’étais pas certain de mon idée mais il s’avère qu’au final c’était peut-être ce qu’il lui fallait pour trouver le bon chemin pour aller de l’avant.
« Oui, mais je n’avais pas de doute sur le fait que tu réussisses à reprendre le dessus. »
Elle remarque cependant ma frustration ou peut-être qu’elle la ressent, vas savoir, et son questionnement ne se fait attendre. Si je ne suis pas du genre à faire étalage de mes problèmes personnels, je songe néanmoins à l'idée d'avoir son avis sur la question. Je lui parle donc d'Elena.
« Je suis heureux pour elle et ouais elle est en sécurité, je m'en suis assuré mais je sais pas… »
Je la laisse reprendre la parole et l'évocation de Clara me fait quelque chose. J'ai certes accepté son décès mais parler d'elle me fait toujours quelque chose. Cependant, je comprends ce que veut me faire comprendre Emy par le biais de la perte qu'Elena a eu de ses deux parents.
« Ouais je sais que cela n'a pas été évident pour elle avec moi qui ait disparu avec le snap et sa mère qui a été tuée mais elle n'avait pas choisi d'aller dans ce monde. Elle a été enlevée car prise pour quelqu'un d'autre et finalement elle a trouvé une autre famille… c'est peut-être ça qui me fait le plus bizarre… elle a une autre famille… après oui je peux y aller enfin pas comme ça mais je peux y aller… »
Je reprends quelques coups dans le punching-ball et m'arrête à nouveau quand elle reprend la parole pour mieux s'exprimer selon elle et me faire comprendre qu'il est temps pour moi d'avancer comme Elena a réussi à le faire. Ses mots m’arrachent un sourire nostalgique alors que je lui réponds :
« C'est vrai, j'suis entouré ici mais je n'ai plus ma famille… il faut juste que j'arrive à m'y faire… »
Je donne un coup un peu plus fort avant de reprendre la parole :
« Sinon c'est top si tu as ta maison, tu auras ton chez toi et tu peux t'évader… c'est mieux que cet endroit comme domicile… … Oui ton chien, il est trop cool. Je lui avais fait plein de caresses… »
Je me tourne un peu plus vers elle pour lui répondre :
« Promis je passerais à l'occasion. »
Je lui fais un clin d'œil complice avant de reprendre l'entraînement mais en gardant un œil sur elle. Ses jambes ne sont pas suffisamment écartées. Je me décale alors pour m'approcher en lui disant :
« Attends, replace ton pied, et monte ton épaule et ton coude. Si tu veux frapper fort, tout doit être aligné. »
Je joins le geste à la parole en replaçant les différentes parties de son corps afin qu'elle frappe mieux. Et ensuite je me place derrière le punching-ball pour amortir.
L’entrainement était quelque chose qui faisait du bien à Emy et le fait qu’elle le fasse avec Aaron avait un coté un peu compétition. Tous les deux étaient des agents de terrain qui avaient des missions. Emy n’avait pas eu de mission depuis longtemps, mais elle était certaine que ça n’allait pas tarder à changer. C’est pour cela qu’elle refaisait ses entrainements plusieurs fois par semaine. Pour garder la forme et surtout pour reprendre de bonnes habitudes. Aaron lui demande si ça la gêne qu’il s’entraine avec elle, mais pas du tout. C’est agréable d’avoir une autre personne avec soi aussi et surtout, Emy n’a plus autant de difficulté à contrôler son pouvoir. Par contre, elle lui dit que s’il y avait plusieurs Aaron, ce ne serait pas la même chose. Elle le charrie un peu bien sûr parce qu’elle ressent toujours cette colère et frustration en lui. Il lui confirme qu’il n’y a que lui et que c’était bien qu’elle aille mieux. La jeune femme lui sourit et lui dit :
« Je dois t’avouer que ça me fait du bien aussi. Parfois, j’ai encore du mal avec mon bouclier mental, mais ça va venir. J’appréhende un peu le retour en mission, mais je sais que le S.H.I.E.L.D ne va pas me laisser toute seule. Peut-être que j’aurai même une mission avec Clint ou quelqu’un qui me connait bien. »
Elle lui parla ensuite de l’Amazonie qui avait été un déclic pour la jeune femme. Grâce à Aaron, elle avait pu trouver une solution à son pouvoir et ce n’était pas rien. Elle lui en serait reconnaissante pour longtemps. Il lui dit qu’il n’avait jamais eu de doute concernant le fait qu’elle allait réussir à reprendre le dessus. Elle lui sourit de nouveau. Ils parlent ensuite de la fille d’Aaron, Elena. Emy savait qu’elle avait disparu pendant un temps et apparemment le père de famille l’avait retrouvé, mais ça ne s’était pas passé comme prévu. Emy ressentait sa frustration et lui pose un tas de questions. Elle sait que Aaron n’est pas du genre à parler de ses soucis personnels, mais il le fait avec elle. Il lui dit qu’il est heureux pour sa fille et qu’elle est en sécurité après s’en être assurer, mais il ne savait pas.
« Mais ? »
Emy reprend en parlant de la mère de la jeune femme. Elle sait que ce n’est pas facile de perdre quelqu’un dans sa vie, elle en sait quelque chose. Peut-être que Elena a besoin de cet éloignement un temps. En plus, pendant le snap, Aaron avait aussi disparu, la pauvre fille devait être dans un état pas possible… Elle avait reconstruit sa vie… Aaron lui dit que ce n’était pas évidant pour elle, mais elle n’avait pas choisi d’aller dans ce monde, le monde où elle est maintenant. Elle avait été enlevé parce que prise pour quelqu’un d’autre, mais finalement, elle avait trouvé un autre famille. Il rajouta que c’était peut-être ça qui lui faisait bizarre, une autre famille. Il pouvait y aller, mais ça demandait sans doute de l’organisation. Emy le regarda taper sur le sac avant de lui dire qu’il devait aussi avancer dans la vie. Ne pas rester sur place. Il lui dit qu’il était bien entouré aussi, mais il n’avait plus de famille, il devait juste s’y faire. Emy vient poser son gant contre le bras d’Aaron avant qu’il ne remette un coup et lui dit :
« Ta famille, c’est tes amis, tes collègues si tu t’entends bien avec eux. Tu sais bien que Clint ou moi, on sera toujours là pour toi. Tu connais sans doute mieux Clint que moi, alors n’hésite pas à lui parler. Et puis, tu sais que moi aussi je suis toujours là. Ce n’est pas comme si j’étais bien occupée ces derniers temps… »
Elle haussa les épaules avant de le laisser taper le sac. Elle lui parla de sa maison, du fait qu’elle avait Pico qui lui tenait compagnie. Le chien avait fait la rencontre de Aaron lorsqu’ils avaient été en Amazonie. Il avait confier le chien a des amis à lui. Aaron lui dit que c’était cool qu’elle ait un endroit à elle, qu’elle puisse se s’évader. Il se rappelait aussi du chien a qui il avait fait plein de caresses. Et il lui promit de passer à l’occasion. Emy sourit doucement avant de reprendre ses coups elle aussi. Elle se défoule un moment avant que Aaron ne l’arrête et ne se décale pour lui dire d’approcher. La jeune femme s’exécute et il lui dit de replacer son pied et de monter son épaule et son coude. Si elle voulait frapper fort, tout devait être aligner. Elle sent les mains d’Aaron replacer les différentes parties de son corps et elle frissonne. Oui, elle frissonne parce qu’elle sait qu’elle ressent quelque chose pour le jeune homme, mais elle essaye de ne pas le montrer. Elle fronce les sourcils légèrement lorsqu’il lui dit de cogner tout en se plaçant derrière le sac pour l’amortir. Alors elle prend une grande inspiration et frappe. Fort. Le sac décolle et atteri contre Aaron qui l’amortit.
« Wow, je ne pensais pas que l’alignement des différentes parties de mon corps pouvaient me donner autant de force… ou alors, je l’ai oublié en cinq ans. »
Elle haussa les épaules et reprit la même position pour frapper encore le sac que le jeune homme réceptionne. Les minutes passent pendant que la jeune femme se défoule sur le sac. Transpirante, elle demande un temps mort avant d’aller chercher sa bouteille d’eau et d’en boire une bonne gorgée. Elle regarde Aaron pendant un moment. C’est le genre d’homme qu’elle voudrait dans sa vie. Dès qu’elle l’avait rencontré, elle avait sentit que les choses auraient pu être différentes… mais ils étaient tous les deux des agents du S.H.I.E.L.D et les choses n’auraient pas été facile… Alors, elle s’était fait à l’idée de ne pas être en couple avec Aaron… ou de ne pas être en couple tout court. Elle ne savait même pas comment elle pourrait faire pour cacher son travail à quelqu’un qui n’était pas du S.H.I.E.L.D…
« Ma question va sans doute te paraitre bizarre… mais est-ce que tu as déjà penser à te reprendre en couple ? Je veux dire… Notre boulot est compliqué, secret et je me dis que si un jour, je tombe amoureuse de quelqu’un, je ne sais pas si je pourrais lui cacher ce que je fais dans la vie… Ce serait plus simple si c’était une personne dans le même cadre de travail que moi… »
Se rendant compte de sa bêtise, Emy se sentit rougir avant de poser brusquement sa bouteille d’eau et de se remettre devant son sac. Elle frappa, frappa jusqu’à ce que ses bras demandent grâce. Qu’est-ce qui lui avait prit de parler de relations amoureuses ?
15 Août 2024, après-midi, héliporteur du S.H.I.E.L.D.
Entendre Emy parler de repartir en mission me fait plaisir et je suis content qu’elle aille bien. Un sourire sincère se pose alors sur mes lèvres.
« Je te le souhaite. Pour ma part, je dois t’avouer que même si j’aime partir en mission, je crois que l’idée de monter en grade ne me déplairait pas mais bon, faudrait que j’en parle aux boss pour ça et jusqu’à présent, je n’ai pas eu trop l’occasion. »
Je sais que mon tour viendra et même si je n’ai pas l’ambition de monter trop loin en grade, je sais qu’un niveau de plus me permettrait de faire de l’encadrement et un chouia moins de terrain. Parce que je ne vais pas le cacher, même avec le snap je vieillis et je ne récupère pas aussi rapidement qu’avant.
Le sujet dévie sur notre voyage qui nous a fait du bien à tous les deux et puis Emy me tire les vers du nez par rapport à ce qui me tracasse, notamment Elena. Je lui parle alors de ma fille et de tous ce qu’il s’est passé même si je n’entre pas dans les détails. Les mots de réconfort de la brune me touche mais je ne lui réponds pas de suite, je préfère encaisser ce qu’elle vient de me dire. Cependant, mon regard croise le sien et je lui souris avec sincérité. Et puis finalement les mots viennent assez naturellement :
« Merci Emy… tu as toujours été une chouette nana avec moi… Et ouais Clint était avec moi sur Alfheim, il sait toute l’histoire. »
L’occasion de passer du temps ensemble est évoquée et je lui promets de faire l’effort d’aller chez elle si l’on trouve un moment. Et puis finalement l’on reprend nos places devant les sacs de frappe mais je constate rapidement qu’elle n’a pas la bonne posture alors je m’approche d’elle et lui montre avant de me tenir prêt à réceptionner le sac. Sa réaction me fait rire aux éclats.
« Ahah ben ouais, petite mais costaude la demoiselle… »
La remarque pourrait être mal prise mais je sais qu’Emy commence à me connaître et qu’elle ne le prendra pas mal parce qu’elle sait que ce n’est pas méchant. Je reprends ma place derrière le sac et encaisse les coups tout en l’encourageant et en lui donnant des conseils par-ci par-là afin qu’elle cogne mieux.
La pause bouteille d’eau arrive finalement et je me rassieds sur le banc en prenant la mienne pour boire quelques gorgées. Je n’ai pas frappé le sac depuis plusieurs minutes mais le tenir est tout aussi intense pour moi. Alors que je referme sagement ma bouteille d’eau, la voix d’Emy me fait relever la tête vers elle et le contenu de ses paroles me fait doucement écarquiller les yeux de surprise. Je ne m’attendais pas à un tel sujet de conversation, surtout après l’avoir vu cogner dans le sac de cette manière. Visiblement en train de penser à voix haute, elle s’exprime sans que je puisse placer quelques mots et finalement son regard croise le mien et elle rougit en même temps que je lui souris. Je n’ai pas le temps de lui répondre qu’elle pose sa bouteille et retourne à l'entraînement.
Pour ma part, je n’aurais pas su vraiment quoi dire. J’ai longtemps repoussé l’idée d’avoir une copine ou même une femme… et finalement quand j’en ai eu l’idée, cela ne s’est pas fait. J’avais pensé un temps que cela pourrait se faire avec Emy mais finalement les choses ne se sont pas faites et j’ai gagné une amie à la place. La situation actuelle entre nous me convient bien et puis en y réfléchissant une autre personne s’impose à mon esprit sans que je ne comprenne vraiment. C’est vrai qu’avec Gaby, je m’entends bien mais de là à dire qu’il se passera quelque chose, il y a un fossé. Finalement, je ne remets pas mes gants mais garde les bandes protectrices de mes phalanges et je me replace devant mon sac de frappe. Pourtant, je ne cogne pas dedans. A la place, je réfléchis à mes paroles et finalement je brise le silence qui s’était installé entre Emy et moi :
« Ouais j’y ai pensé… Pas depuis très longtemps mais ouais j’y songe… Après l’amour entre collègues, j’en sais rien… C’est trop compliqué je pense et cela pourrait nuire aux missions… enfin je dis ça mais mes deux meilleurs amis sont en couple et sont tous les deux agents. Les Baskerville sont un couple des plus soudés pour le coup jusqu’à présent… Mais je ne sais pas si je serais prêt à faire pareil… »
Je réfléchis et me tourne finalement la tête vers Emy pour capter son regard :
« Je crois que l’amour ça ne se commande pas, genre si tu trouves quelqu’un qui te plaît et que tu lui plais et que cela devient sérieux, tu t’en fous qu’il soit coiffeur, garde du corps, ou agent de terrain. Le principal c’est d’être ensemble et de pouvoir compter l’un sur l’autre en cas de coup dur… Clara était agent immobilier alors tu sais, rien à voir avec le S.H.I.E.L.D. »
Reprendre les missions, c’était ce qui faisait que Emy avait reprit l’entrainement et surtout parce qu’elle en avait besoin. C’était presque une drogue et depuis cinq années sans en avoir, elle commençait sérieusement à être en manque. La jeune femme vit le sourire d’Aaron sur ses lèvres et il lui dit qu’il lui souhaitait tout en lui disant qu’il aimerait bien partir en mission, mais que monter en grade ne lui déplairait pas du tout. Mais pour ça, il fallait qu’il en parle aux boss et jusqu’à présent, il n’avait pas eu l’occasion de le faire. La jeune femme le regarda pendant quelques secondes avant de lui dire :
“Je suis certaine qu’ils ne pourront pas te le refuser. Tu es l’un des plus doués dans notre domaine après Clint ! Et puis, je crois qu’on a besoin de gens comme vous pour les missions !”
Emy n’avait jamais pensé monter en grade elle aussi, peut-être un jour quand elle aura prit un peu plus d’expériences. Pour le moment, l’important, c’était de se remettre en selle et de faire les choses correctement. Emy parle ensuite de leur voyage et des effets qu’il a eu sur elle. Bien sûr, il y avait certaines choses qu’elle aurait aimé voir évoluer, mais ce n’était sans doute pas la bonne période pour en parler. Et puis, Emy se disait que les sentiments, on ne pouvait pas les controler. Elle était bien placée pour le savoir. C’est alors que Aaron lui remercie et lui dit qu’elle avait toujours été une chouette nana pour lui et que Clint était aussi un être près de lui. La jeune femme lui sourit pendant quelques secondes avant de lui répondre :
“Tu sais que je serais toujours là pour toi d’accord ? Peut-être qu’on ne se connait que depuis quelques mois, mais je sais que je peux te faire confiance. Je le sens”
Elle lui fit un clin d’oeil avant de reprendre sa place devant le sac de frappe et de faire quelques coups avant que Aaron ne vienne lui dire qu’elle n’était pas bien placer. Elle le laissa la replacer et ses coups prirent de la force juste en se replaçant. Elle était surprise par ce qu’elle venait de faire et Aaron lui dit qu’elle était petite, mais costaude. Emy lui fit un grand sourire. Peut-être que d’autres femmes auraient mal prit la remarque, mais pas la brune. Elle connaissait Aaron depuis quelques mois, mais elle n’avait jamais vu de méchanteté en lui. Et puis son pouvoir pouvait lui dire quand c’était le cas. Par la suite, pour une raison qu’elle ignore encore, elle se met à parler de relations amoureuses. Mais pourquoi est-ce qu’elle faisait ça ? La jeune femme se met à rougir avant de retourner taper sur le sac de frappe. Elle ne laisse même pas à Aaron le temps de répondre. Le pauvre devait se demander ce qui lui passait par la tête ! La jeune femme le voit revenir vers les sacs de frappe, mais il n’y touche pas, il semble réfléchir. La jeune femme continue de taper avant de l’entendre lui dire qu’il y avait pensé, pas depuis très longtemps mais qu’il y songeait. Pour l’amour entre collègues, il n’en savait rien, que ce serait compliqué et que ça pourrait être compliqué. Emy le regarda pendant quelques secondes. Elle savait que les Baskerville étaient en couple depuis des années, Aaron lui dit que le couple était plus soudé que jamais, mais le jeune homme n’était pas près à faire pareil. La jeune femme sentit son coeur se serrer. Peut-être qu’elle devait se dire que ce n’était pas une option avec Aaron... De toute façon, elle ne devait pas se faire d’illusions. Elle capte son regard pendant qu’il lui dit que l’amour ne se commandait pas, que si on trouvait quelqu’un qui nous plaisait et qu’on lui plaisait, on s’en fichait du métier qu’il faisait, il rajouta que Clara, sa femme, était agent immobilier. Emy lui sourit doucement avant de lui dire :
“Je crois que tu as raison. En fait, je ne sais plus où me donner de la tête. J’ai retrouvé mon intriguité en tant que personne, mais je me dis que parfois, j’aimerais bien avoir quelqu’un dans ma vie... Je sais que ce n’est pas sur commade. En fait, je te dis ça parce qu’il m’est arrivé un truc un peu bizarre il y a quelques jours...”
Emy avait vécu quelque chose d’assez particulier quelques jours plus tôt. Elle savait qu’elle pouvait faire confiance à Aaron sur ça. Loin de se douter que Michael Morbius était recherché depuis longtemps, Emy l’avait rencontré dans une ruelle de New-York avant de l’aider. La jeune femme leva de nouveau les yeux vers Aaron et lui dit :
“J’ai aidé quelqu’un qui aurait pu me mettre en danger par sa... transformation. Et sur le coup, je me suis dis qu’en étant toute seule chez moi avec Pico, il aurait pu m’arriver n’importe quoi, personne n’aurait su...”
La jeune femme s’arrêta de parler. Aaron était libre de lui poser toutes les questions qu’il voulait, elle allait juste lui demander de garder ça pour lui en attendant... Mais en attendant quoi au fait ?
15 Août 2024, après-midi, héliporteur du S.H.I.E.L.D.
Monter en grade, avoir plus de responsabilités, avec plus d’encadrements. C’était quelque chose qui oui me tentait bien, tout en me donnant une certaine dose d’appréhension. Pour autant les paroles d’Emy me firent chaud au cœur même si je retrouvais à lui répondre bien rapidement :
« Clint est et restera bien meilleur que moi. Mais je verrais cela en temps et en heure… Cela ne te ferait pas bizarre si l’on se retrouve en mission et que je suis ton chef d’équipe ? »
Question pertinente mais surtout légèrement intéressée car je tenais également à ce que mes collègues puisse se sentir à l’aise avec moi comme ils le sont maintenant et que cette relation ne change pas malgré le fait que je monte en niveau sept. La conversation dériva sur ma fille et mes quelques soucis d’acceptation de sa nouvelle vie mais une fois encore les paroles d’Emy furent d’un soutien inébranlable.
« Merci beaucoup Emy et oui tu peux me faire confiance. Je serais toujours là pour toi également. »
Un fin sourire bienveillant se forma sur mes lèvres alors que l’on continua à s’entrainer tous les deux. Puis une petite pause bien méritée qui nous amena sur un tout autre sujet – celui des relations amoureuses. Un sujet qui pour ma part était plutôt compliqué dans le sens ou depuis Clara, m’imaginer avec une autre femme était encore un concept un peu flou pour moi. Mais je me prêtais à l’exercice demandé par Emy lorsqu’elle me le demanda. Evoquant mes meilleurs amis et même Clara je lui répondis avec calme et honnêteté avant d’écouter sa réponse qui m’intrigua :
« Transformation ? Il ne t’a pas fait de mal ? »
Je senti mon sang ne faire qu’un tour à l’idée que l’on puisse s’en prendre à elle. Certes, nous n’étions pas ensemble mais elle était une très bonne amie et je rebondis alors à ses derniers mots :
« Moi je m’en serais rendu compte si tu étais absente et j’aurais réagi… oui avoir quelqu’un dans sa vie apporte un certain … réconfort mais tu restes une personne entourée. Tu as des amis, des voisins, des collègues qui t’apprécient, moi en tête de ligne. »
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