[Terminé] Look me in the eye & Tell me what you're hiding from me

Elle est là. Elle est venue.

Debout, à quelques mètres de Gabriela, je la regarde, complètement impassible. Malgré mon absence totale d'expression, mon coeur bat la chamade. Elle a l'air si fatiguée. Est ce à cause de moi ? Goulash lui rends t'elle la vie trop dure ? Est ce sinon Ezekiel ? Je ne sais que penser. J'avais l'esprit tranquille, encore habité du baiser passionné d'Azilys, et j'ai marché l'air serein, sans me rendre vraiment compte du mal que j'avais fais à Gabriela. Je la savais au courant de ma véritable nature, car elle m'a demandé s'il était possible qu'on parle. Je ne connais cependant pas sa réaction. J'imagine que mama Rosa s'est mise en colère. Elle a du menacer de m'émasculer ou de m'assommer à coups de rouleaux à pâtisserie. Mais Gabriela ? A t'elle hurlé de rage ? A t'elle pleuré ou est t'elle  simplement restée silencieuse, à contempler le vide ? Je pense plus à la dernière possibilité. Gabriela est une femme forte et calme, qui a toujours mérité mon admiration.

Elle cours à présent vers moi. Je ne bouge pas, attendant de voir ce qu'il va se passer. Elle s'écrasa contre moi, manquant presque de me faire renverser, mais je tiens bon. Au lieu de me frapper, de laisser exploser sa rage, elle me serra dans ses bras, le nez contre mon torse. Elle paraît si petite à côté de moi... Après une seconde d'hésitation, je la prends à mon tour dans mes bras, la serrant contre mon cœur. Le nez dans ses cheveux, je laisse échapper un soupir rassuré. J'avais tellement peur qu'elle m'en veuille... Mais peut être est ce le cas ? Je la serre donc contre mon cœur tandis qu'elle me dit qu'elle avait eu peur, et qu'elle était à présent soulagée. Je lui souffle à son oreille : "Je vais bien Gabriela. Je vais bien et c'est grâce à toi..." Je recule un peu ma tête pour la regarder. Elle paraît si pâle... Si j'ai pris des forces depuis ma convalescence, elle paraît avoir perdu toutes les siennes. J'ai à peine senti ses bras me serrer. Je lui dis alors : "Ce n'est pas ton cas Gabriela, que t'es t'il arrivé ? Est tu malade ?" Je prends doucement son visage dans ma main valide pour l'examiner et souris. Je lui propose de s'asseoir et la conduis sur le banc le plus proche. J'ai remarqué qu'elle porte un grand sac qui a l'air beaucoup trop lourd pour elle. Je le lui prends donc et le pose à ses pieds une fois qu'elle est assise.

Je m'assoie à ses côtés et la regarde de haut en bas. Malgré son soulagement, il y a quelque chose dans son regard qui me perturbe, comme une sorte de bataille intérieure. Je laisse échapper un soupir et lui dis :"Alors tu sais tout." Ce n'était pas une question, simplement une constatation. Je suis prêt à lui en parler, maintenant que les mensonges et les dissimulations n'ont plus leur place entre nous, mais elle ne risque pas d'aimer ce qu'elle va entendre ...

EPSILON

Morte d'inquiétude ? Mais pourquoi ?

Gabriela est assise face à moi, pâle, de grandes cernes entourent ses yeux qui sont injectés de sang tant elle est fatiguée. J'hésite à la congédier, à lui dire de rentrer chez elle dormir un peu, mais je sais qu'elle en sera incapable tant qu'elle ne saura pas toute la vérité. Elle est tellement soucieuse, de tout et pour tout le monde... Le lourd sac qu'elle porte m'est en fait destiné, pour que je puisse avoir de quoi soigner mes blessures actuelles et à venir. Je lui dis, en déposant un baiser sur sa joue : Merci beaucoup Gabriela... Je saurais en faire bon usage. Je la laisse prendre ma main dans la sienne et serre doucement ses doigts avec un sourire. Elle m'avait dit qu'elle s'inquiétait pour moi depuis qu'elle avait su... Mais su quoi exactement ? J'en fais donc la remarque, afin de voir sa réaction.

Ses doigts serrent les miens, sa voix prends un peu plus de force tandis qu'elle me dit qu'elle ne savait que ce qu'on lui avait raconté de moi, et ce que je lui avais laissé entrevoir. Je baisse les yeux quand elle avoua ne pas avoir cherché à en savoir plus, même si on lui avait dit de rester éloigné de moi, on l'a mise en garde contre moi, car je pouvais être dangereux pour elle. Je laisse échapper un soupir.

Elle veut comprendre, elle veut que je lui explique. Une première larme coula sur sa joue. Je commence à lever la main pour l'essuyer de l'index, mais je me ravise, car elle n'a pas encore fini de parler. Elle me dit qu'elle n'arrive pas à croire que l'homme qu'elle a sauvé soit celui qu'on lui avait décrit. Je me demande qui a pu lui faire une telle description de moi... Non. Je sais. Ces filles identiques et télépathes. Elles savent pour Gabriela, elles ont du lui raconter ce qu'il s'est passé. Elles ont du la rencontrer pour la mettre en garde. Gabriela, dans un ton suppliant, le visage mouillé par les larmes, me demanda de lui expliquer, de lui raconter, pour qu'elle sache qui croire. Je laisse échapper un nouveau soupir. Je prends le temps de réfléchir et commence : Avant la chute de mon pays, je n'étais pas seulement un Baron, Gabriela. J'étais également Colonel, d'une unité sokovienne que l'on appelait Eko Scorpion. Je commandais cette unité paramilitaire tactique d'élite. J'étais officier de renseignement. L'Eko Scorpion était également un bataillon de tueurs. J'ai appris à me battre, à tirer, à être un excellent stratège... Et on m'a formé à tuer. Grâce à cela, j'ai pu à la fois défendre mon pays, mais également me modeler une influence non négligeable à Madripoor. Ceux qui refusaient de plier le genou en payaient de leur vie. J'avais du sang sur les mains, Gabriela, bien avant l'attaque d'Ultron.

Je lâche sa main et me relève pour lui faire face. Fini, le baron gentil et sensible. Je porte à nouveau ce masque impassible, ce regard froid que tous ont connu lorsque j'ai été arrêté. Je lui laisse quelques secondes pour avaler ces informations et reprends, tout en baissant les yeux et en serrant les poings : Ultron et les Avengers se sont battus, détruisant mon pays, tuant ceux que j'aimais. Je serrais les corps froids de ma famille pendant que les Avengers rentraient tranquillement chez eux. Ils ont tout détruit, et tout allait pour le mieux pour eux. Je ne pouvais pas laisser passer cela, Gabriela. Je lève les yeux pour croiser son regard et reprends : Ce que tu as entendu sur moi était vrai, Gabriela. Je suis recherché dans le monde entier, car j'ai fais exploser les Nations Unies, en 2016. Le roi du Wakanda a été l'une des principales victimes, parmi tant d'autres. J'ai tué un homme pour prendre sa place et approcher le Soldat de l'Hiver. Bucky est ton ami à ce que j'ai cru comprendre ? Je me rapproche d'elle et continue : Je lui ai fait perdre le contrôle de lui même. Il a attaqué ses amis parce que je lui ai ordonné. Je suis parti tuer les autres soldats de l'Hiver, et j'ai poussé les Avengers à se battre entre eux. J'ai été arrêté, et j'ai passé huit années en prison.

Je lève légèrement les bras et finis sur ces mots : Voilà, tu sais tout, enfin, presque tout. Je ne t'ai pas encore raconté ce qu'il s'est passé depuis mon évasion. Mais je pense que cela suffit pour le moment. Je croise les bras, reprenant mon souffle après cette longue tirade. Puis je lui souffle, baissant les yeux : Je ne peux pas te dire que je suis désolé, Gabriela, car je ne regrette rien. C'était pour ma femme, c'était pour Carl. Rien ni personne ne pouvait empêcher ce qui est arrivé.

EPSILON

Ai je été trop dur avec elle ? Oui, surement

A mesure que je m'exprime, que je lui avoue tout ce que j'ai sur le cœur, je la vois se décomposer. Son regard déjà larmoyant se remplit encore plus de larmes, son visage pâlit à vue d'œil, mais je ne peux pas m'arrêter, je dois tout lui dire, je me dois d'être honnête avec elle, car elle ne mérite pas que je lui mente, pas après tout ce qu'elle a fait pour moi. La vérité lui fera mal, sans aucun doute, mais elle finira par l'accepter. Tant pis si cela nous sépare, tant pis si elle décide de ne plus me revoir. Cela sera douloureux mais je l'accepterais. De toute manière, qui accepterais d'être ami avec un terroriste mondialement recherché ? Les mots tombent, tels le couperet d'une guillotine. Gabriela semble perdre pied, mais je continue, je veux terminer, achever ce que j'ai à lui dire. Je lui avoue tout : mon passé au sein de l'Eko Scorpion, mes actes en 2016, mes atteintes contre le Soldat de l'Hiver, je la vois tiquer à ce nom, et cela me confirme le fait qu'elle le connait bien. Ce dessin n'était donc pas là par hasard. Je croise les bras, me demandant, tout en parlant, comment elle l'a rencontré. Le monde est petit, tout de même. Le Baron Zemo se lie d'amitié avec une fille, elle même amie avec son pire ennemi.

Elle est très pâle, presque blanche comme un cadavre. Elle tremble, et sa respiration se fait plus rapide, plus saccadée. Elle me posa plusieurs questions, d'une voix brisée par les sanglots. Elle me demanda pourquoi j'avais fait tout cela, pourquoi je m'en suis pris à Bucky, pourquoi j'ai tué les autres Soldats de l'Hiver.. Enfin... Elle ne comprenait rien, elle n'arrivait pas à se faire à l'idée que l'homme qu'elle avait sauvé, qu'elle avait serré dans ses bras alors qu'il pleurait dans sa salle de bain soit un assassin au cœur aussi froid. Je laisse échapper un soupir. Elle exige des réponses, elle les aura. Je me demande par où commencer. Bucky, l'attentat... Mieux vaut commencer par le début. Alors que j'ouvre la bouche pour prendre la parole, je sens sa main attraper mon bras. Je baisse les yeux vers elle et me fige en la voyant aussi pâle. Sa tête retombe sur sa poitrine, alors qu'elle cherche à retrouver une respiration normale. Je laisse échapper un : Gabriela ! avant de me rasseoir à ses côtés.

Sans réfléchir, je la prends dans mes bras, sans trop la serrer pour la laisser respirer. Je lui relève la tête et la pose dans le creux de mon épaule. Je lui dis, tout en lui caressant la joue et les cheveux : Je suis là, calme toi, respire calmement. Je suis là, ne t'inquiète pas, il ne va rien t'arriver. Je parle lentement, de manière intelligible. Puis, comme pour l'aider, j'inspire et expire lentement afin de l'aider à trouver un rythme. De mon bras sous attelle, je lève et baisse la main devant ses yeux, en rythme avec ma propre respiration. Quelques longues minutes passent, et elle finit par se calmer. Sa respiration s'apaise, et je décide de la serrer dans mes bras, caressant son dos et ses cheveux. Je pose même mes lèvres sur sa tempe, dans le seul et unique but de la rassurer, de lui fournir un point d'appui.

Après un moment passé ainsi, je finis par reprendre la parole, à voix basse, et je chuchote à son oreille : Je suis désolé. J'aurais du être moins... Dur dans mes propos. Cela fait beaucoup à assimiler pour toi..

EPSILON

Gabriela, dans mes bras, reprends lentement ses esprits

Je la sens à bout de forces, l'esprit troublé, cherchant un point d'ancrage. Je comprends alors qu'elle a du fonder beaucoup d'espoirs sur notre amitié, qu'elle devait s'imaginer que je suis un homme bon, stable, le genre de père de famille modèle à qui on ne reproche rien. Elle devait penser que je serais pour elle un ami sans problèmes, qu'elle pourrait inviter pour un repas dans un restaurant ou simplement à une promenade à Central Park. Elle devait s'imaginer avoir trouvé une épaule sur laquelle s'appuyer, une épaule sur qui elle pourrait compter... Alors certes, il y a du vrai dans tout cela. Je serais toujours là pour elle si elle a besoin d'aide. Je veillerais sur sa sécurité et sur son bien être, même si je suis loin d'elle. Goulash en est un bel exemple. Son collier veille en permanence sur Gabriela et sur ses proches, me permettant ainsi de savoir si elle est en danger ou pas.

Aujourd'hui, par contre, le danger se trouve entre ses bras. Elle reste contre moi, reprenant lentement ses esprits et sa respiration. Ses larmes coulent toujours sur ses joues. D'un ton calme et doux, je lui dis que je suis désolé de lui avoir tout déballé aussi brusquement. Je l'avoue, j'ai été quelque peu... Enfin. Elle a réclamé des explications, et elle les a obtenue, c'est le principal. Il ne lui reste maintenant plus qu'à les digérer. Je ne lui ai pas encore dit que j'ai fait du mal à une moufette, car c'est pour moi une information totalement dérisoire. Gabriela me dit qu'elle avait eu l'impression de voir deux personnes, entre le moment où je lui ai parlé de mon passé et celui où je l'ai serrée dans mes bras pour la consoler. Je laisse échapper un soupir dépité et lui réponds, après quelques secondes de silence : C'est pourtant un seul et même homme Gabriela. Un homme détruit, un homme rendu fou de chagrin et de rage... Une rage et une tristesse que je contiens chaque jour, que je refoule à chaque heure, à chaque minute, et que je laisse exploser dans certaines occasions... Gabriela, je suis un monstre aux yeux de certains, d'autres diront que l'Avenger Rocket Racoon est surement plus humain que moi... Ils n'ont peut être pas tort... Le sort de mes congénères ne m'a pas inquiété, lorsque je poussais le monde entier à retrouver James Barnes...

Elle me demanda ensuite de lui parler de Bucky, justement, et des Soldats de l'Hiver. Je m'adosse contre le dossier du banc, tout en gardant Gabriela contre moi et, tout en regardant le paysage avec un regard froid et inexpressif, je commence : Le programme des Soldats de l'Hiver a été développé voilà des décennies par Hydra. Il consistait à reproduire le sérum du super soldat qu'a reçu Captain America pendant la guerre et à l'injecter sur des hommes et des femmes. Un détail cependant est à retenir. Ces soldats pouvaient devenir aussi docile et obéissant que des pantins grâce à une suite de mots en russe. Une fois prononcés, ces mots laissaient le Soldat prêt à obéir aux ordres et à semer mort et chaos. Barnes était l'un de ces Soldats de l'Hiver. Il a tué beaucoup de personnes au nom d'Hydra. Je soupire et, après une petite pause causée par une mamie qui passait un peu trop près avec son caniche, je reprends : J'ai retrouvé le carnet qui contient cette suite de mots... Je l'ai pris à un ancien membre d'Hydra et je l'ai laissé se noyer, la tête en bas, dans un lavabo. J'ai provoqué ensuite l'explosion aux Nations Unis, et ai fait accusé James Barnes. Tout ça pour qu'il soit arrêté et emprisonné. Je me suis fais ensuite passer pour un psychiatre et je l'ai approché. J'ai dicté les mots, et je lui ai ordonné de me donner des informations... Avant de le pousser à combattre ses amis, ce qu'il a fait. Les Avengers se sont ensuite déchirés, ils se sont battus entre eux, pendant que je m'envolais à la rencontre des autres Soldats de l'Hiver...  Je me tais, afin de laisser Gabriela encaisser tout cela, ce qui ne doit pas être facile, vu comme elle tremble contre mon torse... A t'elle senti le canon ou la crosse de mon arme, dans la poche intérieure de mon manteau ?

EPSILON

Elle ne comprends pas, elle ne comprends rien.

Alors que je viens de terminer ce long monologue qui explique mes actions et leurs raisons, je vois le visage de Gabriela se décomposer petit à petit. Elle reste cependant contre moi, la main sur mon torse, posée sur mon pull. Je lui parle du Soldat de l'Hiver, je lui parle de ce que je lui ai fait, je lui raconte ce qu'il s'est passé ensuite, et les conséquences de tous mes actes. J'en suis conscient, c'est pour cela que je suis entré en prison la tête haute, malgré ma tentative de suicide ratée. Je n'ai pas tenté de mettre fin à mes jours par la suite, déjà parce que je n'avais aucun moyen de le faire, mais aussi car j'avais décidé de me venger. Les Avengers paieraient, une nouvelle fois, leur négligence et les dégâts qu'ils ont causé, les victimes qu'ils ont abandonnés. Je serre les poings tout en parlant, retenant cette colère qui m'habite depuis trop longtemps. Gabriela écoute, et reste silencieuse un moment après la fin de mon monologue. Sa main pressa mon pull alors qu'elle me demanda pourquoi j'avais fait autant de mal. Elle me demanda si j'étais conscient de tout le malheur que j'ai provoqué, de la douleur des victimes et j'en passe. Les larmes coulent sur ses yeux. Je tourne la tête vers elle, le regard froid.

Ils m'ont tout pris, j'ai tout perdu Gabriela. Je pensais les avoir mis à l'abri, mais les Avengers les ont tués ! Ils m'ont pris mon père, ma femme, mon petit garçon ! Je n'allais pas rester sans rien faire ! Mon propre majordome m'a empêché de mettre fin à mes jours, je n'avais même plus la Mort pour me délivrer ! Seule la vengeance subsistait ! Tu ne comprends pas, je le sais, et crois moi, cela m'est complètement égal ! C'était pour eux, et c'est la seule raison qui justifie mes actes, peu importe le malheur que j'ai causé.   Elle me dit alors que je n'étais pas seul, que la vengeance ne résout rien et que je n'avais plus à faire cela. Elle me dit que je suis un homme bon et, en entendant ces mots, je lâche un rire ironique. Bon. Elle me pense bon... Elle est tellement naïve. Le regard froid, la bouche tordue dans une moue boudeuse, je serre les poings, retenant de frapper le banc et réponds : J'étais seul, Gabriela. Personne ne m'a compris, aucun n'a tendu la main vers l'orphelin, le veuf, le père. Mon majordome essayait de recoller les morceaux, en vain. Il avait beau être là, être le dernier pilier de mon existence, cette dernière s'était déjà écrasée au sol, et s'était brisée en mille morceaux ! J'étais seul, et moi seul ai réussi à mettre à genoux les Avengers. Ton ami n'était qu'un outil, qu'un objet nécessaire pour la réalisation de mes plans. Je me fiche qu'il puisse souffrir, car il n'a pas besoin de moi pour se faire du mal. Il n'est qu'une marmite, et je l'ai aidée à entrer en ébullition et à déborder. Tu imagines que je suis un homme bon...  

Je secoue la tête, riant nerveusement et avec beaucoup d'ironie. Alors que j'ouvre la bouche pour parler, elle me coupa pour me demander pourquoi j'avais pris une arme, car sa main s'était posée sur la crosse de cette dernière, dissimulée dans la poche intérieure de mon manteau, chargée et prête à tirer. Je tourne la tête vers elle, le regard toujours froid, mais je souris. Je lui réponds : Pour deux raisons, Gabriela. Premièrement, Hydra cherche à me tuer, il me faut donc me protéger. Et enfin... Lentement, je sors mon arme de manière à ce qu'elle ne soit visible que d'elle seule : Pour te faire aussi comprendre que je ne reculerais devant rien pour que les Avengers et le SHIELD disparaissent de ce monde, et j'ai déjà commencé. Un certain raton laveur l'a payé assez cher.

EPSILON