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 [Terminé] Chasses à l'homme

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MessageSujet: [Terminé] Chasses à l'homme [Terminé] Chasses à l'homme EmptyLun 13 Déc 2021 - 12:21




Chasses à l’homme

Samedi 6 Juillet – 04 : 23 P.M.

La bibliothèque centrale de la New York Public Library est un endroit que l’on apprécie à Manhattan, combinant un large bâtiment de recueil de savoirs avec un parc deux fois plus grands. Située sur la Cinquième Avenue, elle contient plus de 55 millions de livres et emploie plus de 3 milliers de personnes entre ses seuls murs blancs. Peu de façades sont aussi marquantes, avec ses escaliers encadrés de deux lions de marbre, Patience et Fortitude, ainsi que sa devanture mélangeant architecture antique et catholique, avec des doubles colonnes précédant des arches et supportant un balcon ornementé de six statues à taille humaine. Les salles de lecture, à l’intérieur, sont de la taille comme de la majesté des chapelles du Vatican – celles accessibles aux touristes, tout du moins – et ne sont guères moins bondées. L’ambiance y est plus calme, plus studieuse, ironiquement plus religieuse peut-être. De plus, qu’on la traverse ou la contourne, la bibliothèque n’est qu’un tiers de son block urbain et les deux autres sont occupés par Bryant Park. Un encadrement forestier d’une vingtaine de mètres d’épaisseur autour d’une pelouse d’une trentaine de mètres de large pour une cinquantaine de long. Désormais que son festival filmique de juin est terminé, il est de nouveau possible d’en profiter comme un Central Park plus petit et moins sauvage mais plus calme et posé. Le "petit Luxembourg" est surnommé ainsi à cause des chaises et des tables de son restaurant et de son café, tous deux accolés à la bibliothèque, tandis qu’à l’autre extrémité de la clairière artificielle se trouve la fontaine mémorial de Josephine Shaw Lowell ; la première femme nommée à la commission des associations caritatives de l’Etat de New York, en 1876. En un mot comme en cent, la New York Public Library et Bryant Park sont un petit trésor plus connu des New Yorkais que des touristes et qu’on a trouvé à nos goûts grâce à une visite organisée par notre ancien travail pour la Mairie.

Haut bleu avec un nœud à l’épaule gauche, jupes droites à motif vichy, sandales à talons hauts, boucles d’oreille avec une perle en pendentif, on est assises à l’une des tables de la promenade à détailler le décor. Nos cheveux sont coiffés comme à notre habitude, lisses sur le haut de nos têtes pour s’onduler derrière nos nuques et suivre les courbes de nos épaules. Nos maquillages ont le même objectif que d’ordinaire : cacher les rares imperfections. L’entretien n’est pas trop formel, l’agent du SHIELD étant lui-même paré d’un t-shirt à col en V gris, de jeans sans histoire quoi qu’accompagné de son beeper et de tongs laissant clairement comprendre qu’il nous croise sur ses congés.

Céleste ne peut s’empêcher de remarquer que, du fait de notre différence de taille, nos têtes arrivent justement au niveau du V du t-shirt du géant. Mindee ne peut s’empêcher de remarquer que, en plus de notre différence de taille, on fait effectivement face à un "beau morceau d’humanité". Phoebe ne peut s’empêcher de remarquer que, du fait de notre précédente rencontre avec monsieur Blackwood, les deux autres ont bien retenu sa fausse modestie. D’un côté, on sent l’ancien militaire. D’un autre, on sent l’athlète à l’alimentation saine. D’un troisième côté, on sent les hormones !

Monsieur Blackwood nous salue en nous demandant la permission d’oublier de nous serrer la main, ce qui fait sourire de charme celles de droite et de gauche puis de politesse celle du centre. "Il s’est fait avoir la dernière fois et n’aimerait pas recommencer", voilà qui nous accorde sur un sourire légèrement gêné. Son sourire à lui est parfaitement aligné et amusé, encadré d’une barbe de trois jours étonnamment soignée, et remonte jusqu’à ses yeux d’un bleu-gris rare.

« Nous ne saurions abuser, commence-t-on à trois, plus que nous ne le faisons déjà. Merci de nous aider. »

Découvert lui aussi dans le cadre de notre travail précédent, monsieur Blackwood était venu faire une sensibilisation aux comportements à tenir en cas de dangers surhumains pour le compte d’une association. La discussion entre monsieur Caerwyn et lui avait apporté l’élément fort intéressant de sa position d’agent d’intervention au SHIELD, sur le QG de New York, et on l’a donc recontacté pour lui faire savoir que l’on envisageait d’essayer le concours. Par gentillesse, appréciation des réactions de deux d’entre nous ou volonté de charmer la troisième, il a accepté de nous donner quelques conseils et obtenu une invitation à un café du fait.

D’après lui, les candidatures au SHIELD sont de plus d’une centaine de millier par an pour moins de trois mille retenues. Comme pour le FBI, il faut être âgé entre 23 et 37 ans pour pouvoir candidater et la moyenne d’âge est la trentaine, afin de posséder déjà une expérience professionnelle ; sachant qu’un tiers des candidatures retenues provient des forces de l’ordre ou des forces armées. En gros, on est jeunes et en manque d’expérience sur le papier. Possiblement en réalité aussi, quoi qu’on ait été éduquées dans l’objectif de devenir des agentes opérationnelles. Nos pouvoirs sont une aide, cependant. Le SHIELD manque de télépathes, même si ce sont des capacités problématiques à gérer : il faut souvent en passer par le collier inhibiteur le temps que la confiance s’installe.

Céleste n’apprécie pas l’idée du tout. Mindee n’apprécie pas l’idée mais comprend que l’effort doive être fait. Phoebe n’apprécie pas l’idée mais se dit que c’est l’occasion de voir ce que cela fait d’être seule dans sa tête tout en gardant ses sentiments. Ça ne va pas être un truc sympa ! On va probablement ressentir le manque, en effet. Les vacances ou le manque, il faut tester pour savoir.

Alors que la discussion se poursuit, le beeper s’y joint. Un silence. L’air de monsieur Blackwood perd toute sa légèreté et il s’empresse de consulter l’engin. "Autant pour ses congés, il doit y aller". Nos trois têtes se penchent sur les côtés puis on se lève en même temps que lui.

« Nous pouvons aider, assure-t-on à trois.

- Je n’en doute pas… mais une autre fois. »

Monsieur Blackwood prend congé de son congé avant même d’avoir fini sa boisson. Tandis qu’il part, celle du centre croise les bras et ferme les yeux puis celles des côtés la regardent, outrées.

Phoebe ! Sérieusement ? Chasse à l’homme, c’est notre domaine. C’est justement pour ça qu’on aura des colliers inhibiteurs si on est recrutées là-bas. L’Institution Charles Xavier serait mieux mais +1 Céleste. Les arrestations citoyennes sont autorisées dans ce pays et cela fera bien sur notre dossier, qu’importe à qui on le présente, si on réussit à capturer Helmut Zemo.

Les systèmes de surveillance du SHIELD l’ont repéré à New York City. Comment ? On l’ignore. Quand ? Suffisamment récemment pour que le QG rappelle tous les agents d’intervention sur site, afin de se préparer à une tentative de capture. Il ne nous manque plus qu’à faciliter cela.

Afin de ne pas gaspiller nos boissons, on se rassoit et commence à les siroter. Celle du centre sort de sa pochette à mains bleue de quoi payer, anticipant un départ précipité, tandis que celle de gauche sort le téléphone à la recherche d’un Uber. Simultanément, on inspire et on ferme les yeux. Evidemment, il est possible que nos paupières ne cachent pas entièrement la lumière blanche qu’ils émettent juste après, lorsque l’on cesse d’être nous pour devenir moi.

Les échos des gens qui m’environnent m’assaillent en un brouhaha intérieur douloureux. Mes trois visages ne se crispent pas, cependant. Je cherche simplement à transformer tout cela en un bruit de fond urbain à l’instar de celui que, comme la majorité des gens, j’ai appris à ignorer. Mes différentes proprioceptions me permettent d’apporter mes verres à mes bouches tandis que mon esprit perçoit toujours plus d’homologues aux alentours. Manhattan a une densité de population de 28.154 hab./km2 là où la moyenne de New York est de 6.865 hab./km2 ; autant dire que la partie la plus difficile va être celle qui m’entoure. L’amplification du Chœur prendra du temps également. Lorsqu’elle sera terminée, il me faudra environ 29 secondes par kilomètre-carré pour quadriller Manhattan, puis beaucoup moins pour les autres arrondissements. Considérant la population new-yorkaise recensée, il me faudrait probablement 8.337 secondes pour scanner tous les esprits de la métropole – soit 139 minutes environ, 2 heures et 19 minutes – mais je n’ai pas l’intention d’inclure tout le monde dans cette recherche. Helmut Zemo a marqué l’Histoire en poussant les Avengers à la guerre civile en 2016. Les médias de l’époque ont beaucoup théorisé sur ses motivations et son origine sokovienne a permis l’hypothèse d’un lien avec la bataille menée dans son pays l’année précédente. Les gens tendent à penser dans leur langue maternelle, voilà qui pourra guider mes recherches : l’écho doit penser en une langue que je ne connais pas, laquelle est rare qui plus est. Cela étant, je ne peux pas me limiter non plus à ce seul critère ainsi ajoute-je des critères émotionnels : s’il se cache, il doit y avoir un stress continu accompagné de pics, une inquiétude d’être découvert voire pour sa vie. Cela va m’amener dans des esprits commentant des actes que je préférerai ignorer, évidemment, mais il faut se plonger dans les poubelles pour trouver des déchets. Enfin, comme il ne sert à rien de chercher une aiguille dans une meule de foin lorsqu’on peut apporter un aimant, je me contenterai d’un murmure pensé dans chaque esprit sélectionner. Un nom.

(Helmut Zemo…)

La plupart des gens se demanderont pourquoi ils pensent cela puis passeront à autre chose. Il ne devrait y avoir qu’un seul pour se sentir concerné et déclencher un pic de stress voire de peur. Celui-là, je fondrais sur lui.

Il est un autre sur qui je fonds. Un esprit familier, quoi que notre unique contact ait été aussi bref que récent. Monsieur Blackwood pourrait me mettre en danger, conscient qu'il peut être du moyen dont j'ai usé pour obtenir l'information. Je sais que je n'aurais pas dû mais je l'ai fait et dois-je anticiper les conséquences. Afin de ne pas me mettre en porte à faux avec ceux que j'espère convaincre, je modifie légèrement le souvenir de celui qui m'aura appris pour la chasse à l'homme que j'entends mener à bien. Pour lui comme pour ceux à qui il acceptera d'en parler, c'est un mélange d'agacement dû à l'annulation de ses congés et de surprise qui l'aura poussé à lire à voix basse - quoi que pas assez pour que les trois jeunes femmes avec qui il avait rendez-vous ne l'entende pas - le nom d'Helmut Zemo. Évidemment, je ne peux être sure qu'il assumera cette version des faits auprès de son employeur mais, pour lui comme pour mes propres cerveaux dès que j'aurai altérer mes propres mémoires, ce sera la vérité. Nous serons libre d'en faire ce que nous voulons.

Le libre-arbitre est une chose intéressante. Par des expériences de neurosciences, des scientifiques ont prouvé que, lorsque quelqu’un décide de faire un mouvement, la décision consciente de bouger se produit environ 0,2 seconde avant le mouvement mais le potentiel de préparation motrice commence à s’élever à partir de 0,6 seconde avant le mouvement et retombe après celui-ci. En résumé, la décision consciente se produit 0.4 seconde après que le cerveau commence à préparer l’action. Indifféremment de considérations philosophiques sur l’existence ou non du libre-arbitre, cela permet d’exercer différentes formes de contrôle mental télépathique. Brutalement, il s’agit de diriger la décision consciente et de créer des "pantins", des "zombies" ou quelque soit le nom qu’on donne à cet état second de la personne contrôlée. Délicatement, il est aussi possible de manipuler l’activité cérébrale précédant la décision consciente. La pensée reste alors libre, l’intelligence intacte, mais la volonté, le libre-arbitre, est soumise. Cette méthode, plus douce à défaut d’être moins traumatisante lorsqu’on y pense un peu trop, sera privilégiée aujourd’hui.

Etes-vous prêt, monsieur Zemo ? Etes-vous prêt à ce que je devienne votre libre-arbitre ? Ce n’est qu’une question de temps…



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Dernière édition par Stepford Cuckoos le Mar 21 Déc 2021 - 20:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] Chasses à l'homme [Terminé] Chasses à l'homme EmptyMar 14 Déc 2021 - 1:15





Avec
Stepford Cuckoos


Chasse à l'homme

Que m'arrive t'il ?

Mes jambes ne me répondaient plus, mes bras non plus. Je suis pourtant encore debout, indemne, en état de marcher, mais mon corps tout entier refuse catégoriquement de m'obéir. Mes yeux regardent droit devant, et je suis incapable de les bouger, de tourner la tête. Pourtant ma conscience est intacte, mes pensées sont claires. Je ne comprends rien !

Je n'ai pourtant pas pris de drogue, ni d'alcool, je ne suis pas malade ! J'essaye de remonter le temps, de me souvenir de ce que j'ai fais avant d'en arriver là. Je suis parti de l'appartement de Gabriela il y a... Trois jours. Je suis parti comme un voleur, disparaissant sans un mot, sans un bruit, en m'évaporant dans la nuit. Je leur ai juste laissé un message, sur un bout de papier, pour m'excuser. Si j'ai fuis aussi lâchement, c'était pour les protéger, elle et Mama Rosa, ces deux femmes qui sont désormais chères à mon cœur, même si cela ne fait que deux jours que je les ai rencontré. Elles m'ont trouvé, mourrant, dans le hall de leur immeuble. Le poignet droit brisé, la cuisse et la hanche perforé par des balles... Je n'avais guère de chances de survie, et j'ai même failli y rester. Mais j'ai tenu bon, grâce à Gabriela, à Mama Rosa et à leur combativité. Je suis resté deux jours auprès d'elles. Elles se sont occupées de moi, ont veillé sur moi, épongé mon front brûlant de fièvre... Et Mama Rosa m'a appris, sans le vouloir, qu'Hydra vandalisait des immeubles pour me trouver. J'ai eu peur. Non pas pour moi, mais pour elles. Je suis donc parti, les laissant derrière moi sans un mot.

J'ai attendu d'être suffisamment éloigné et d'avoir trouvé un endroit sur avant de faire l'acquisition d'un téléphone. Ce n'est pas facile, car je n'avais guère d'espèces sur moi, et utiliser ma carte bancaire était exclu... Même si je finis par me résoudre à l'utiliser quand je du faire face au choix déchirant entre : dormir dans la rue entre deux poubelles ou me payer une chambre d'hôtel. Une fois installé, j'ai pris soin de mes blessures, en regrettant amèrement le talent de Gabriela, puis je l'ai contactée par message, histoire de la rassurer. Elle m'avait en effet laissé son numéro dans mon portefeuille ainsi qu'une clé. Elle devait sentir que je n'allais pas rester très longtemps. Je lui ai donc envoyé un message, et nous avons échangé jusqu'à aujourd'hui.
A présent je suis debout, en plein milieu d'une rue fréquentée, vêtu d'un costard que j'avais acheté d'occasion, immobile et incapable de bouger. Je me rappelle juste d'avoir entendu une voix féminine prononcer mon nom, et j'ai été soudainement immobilisé. Ce n'est pas possible, il y a de la magie derrière tout ça !

Soudain, sans que je comprenne pourquoi, je me mis à marcher, lentement. Mon corps se mouvait contre ma volonté, et je me sentis soudain très mal, car la puissance qui me manipulait devait ignorer que je suis gravement blessé. A chaque fois que je prenais appui sur ma jambe touchée par une balle, je sentais un éclair de douleur remonter le long de mon corps. Je me sens pâlir à chaque pas, je ne vais pas tenir très longtemps ! Mes pas me dirigerent vers la bibliothèque centrale de Manathan, et, sans pouvoir me contrôler, j'y entre, lentement. Bientôt, je me retrouve face à trois jeunes filles blondes qui me regardent d'un air satisfait. Elles doivent être les fautives de cet état très déstabilisant. J'essaye de parler, sans pouvoir y parvenir. Lentement je me mets à genoux, les mains derrière la tête. Ce n'est pas possible ! Je ne peux pas me faire arrêter ! Pas maintenant ! Je ne suis libre que depuis si peu de temps .. Plutôt mourir que de retourner en prison !

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MessageSujet: Re: [Terminé] Chasses à l'homme [Terminé] Chasses à l'homme EmptyMer 15 Déc 2021 - 11:34




Chasses à l’homme

Imaginez une jeune femme. Elle est svelte. Elle est longiligne. Elle est blonde. Elle est assise. Elle a une boisson en main. Elle a les yeux d’un blanc lumineux. Si vous regardez de plus près, vous pouvez remarquer de derrière celle lumière se trouve toujours l’abîme noir de l’iris. Lorsque vous franchissez celui-ci, vous êtes entourés de voix apparaissant et disparaissant tels le flux et le reflux des vagues ; un millier, probablement, à chaque instant. Pour accompagner ces voix, la jeune femme imagine des corps et ceux-ci sont des petites lumières dans sa tête. L’une de ces petites lumières réagit à la jeune femme et son apparence se précise tandis que sa voix survit au reflux. Elle reste, seule. Il reste, seul. Un quarantenaire. Il est bien bâti. Il est musclé. Il est châtain. Il est debout. Il est immobile. Il a les yeux d’un marron nuancé de vert. Si vous regardez de plus près, vous pouvez remarquer qu’il a quelque chose au sein de l’abîme noir de l’iris. Lorsque vous franchissez celui-ci, vous vous retrouvez face à la jeune femme. Elle porte sa boisson à ses lèvres.

Ce geste, je le fais trois fois. Une pour chaque corps. Ma triple expression est cependant moins à son aise que la visualisation mentale ne le laisse supposer. La fatigue. Je n’aime pas me rappeler de mes propres limites mais c’est un fait. Maintenir mon existence est un effort, conséquemment limité dans le temps. Si la traque avait réellement durée le maximum calculé de 2h19, il m’aurait fallu faire 7 pauses pour la mener à bien. Autant dire qu’entre les temps d’accroissement et ceux de repos, la trque aurait duré plus.

Cela étant, localiser Helmut Zemo a été étonnamment rapide ; sa position étant étonnamment plus proche que ce que j’avais anticipé. Evidemment, comme je n’avais pas anticipé grand-chose, cela n’est pas étonnant. Hacker son cerveau a été bien plus conventionnel. La conscience ne lutte pas, ignorante de ce qui se joue en coulisses. Le cerveau lutte, lui, mais guère longtemps. Ensuite, il cherche des explications. Le cerveau n’aime pas ne pas comprendre. C’est comme avec les paralysies du sommeil : il préférera halluciner un monstre assis sur son corps pour expliquer l’immobilisme de celui-ci plutôt que d’admettre qu’il n’a pas suivi les étapes du réveil correctement. Cela étant, ma forme de contrôle se rapproche plutôt d’un syndrome du cerveau scindé. En l’absence de corps calleux entre les deux hémisphères, leur impossibilité de communiquer peut entrainer des conflits entre les perceptions, les concepts et les impulsions d'action de chacun d’entre eux. Ainsi lorsque la main gauche, liée au cerveau droit, se saisit d’un objet, la parole, liée chez la plupart des gens au cerveau gauche, trouvera une explication bancale sur pourquoi l’objet a été pris. Dans le cas me concernant, ou plus exactement concernant Helmut Zemo, l’explication du contrôle mental n’est pas encore d’actualité ainsi cherche-t-il.

Pas de drogue, non. Pas d’alcool, non plus. Pas de maladie… peut-être cet avis changera-t-il une fois qu’il aura compris. Ses neurones s’activent et les miens suivent, me faisant découvrir les souvenirs qu’il se rappelle avec un triple levé de sourcils et une inspiration désagréable. Gabriela Alvarez, voilà qui ne m’est pas inconnue non plus. Dans mes souvenirs, un piège festif qui n’a fonctionné que grâce à l’intervention de celle qui promettait que la soirée serait festive, justement. Dans ses souvenirs, un piège fait pour être sa fête qui n’a échoué que grâce à l’intervention de celle qui promettait d’aider. Mademoiselle Alvarez peut-elle se passer de ce genre de choses ? Probablement pas, puisque connus comme inconnus peuvent toujours compter sur elle. J’alterne entre ces deux écoutent imaginaires et celles, plus importantes, des informations utiles à démanteler le réseau d’Helmut Zemo. Les causes de ses blessures sont identiques à celles de son évasion ; d’ailleurs, m’occuper de rectifier celle-ci implique le faire souffrir par celles-ci. Je ne dois pas tomber dans le piège des télépathes.

L’empathie.

Percevoir du point de vue d’autrui, ressentir ses pensées, c’est le meilleur moyen de développer cela. J’ai été entrainée à bloquer cette influence, cependant on ne peut pas réellement la supprimer sans altération neurologique. Une altération que je n’ai pas, même en chœur. Au contraire, trois cerveaux signifient trois fois plus d’émotions et une seule conscience vacille plus facilement que trois. D’autant plus lorsqu’elle est fatiguée.

Je chasse le monstre qu’est Helmut Zemo, ce criminel dont les actions me déplaisent comme celles de tout autre, mais je suis connectée à l’humain qu’est Helmut Zemo, cet homme qui préfère trainer ses plaies au risque de les rouvrir plutôt que de mettre en danger celles qui l’ont aidé à les refermer.
Je chasse celui que le SHIELD veut avoir, je suis connectée à celui qu’Helmut Zemo pense être.

Plus je plonge dans sa mémoire, qu’il m’y guide ou non, plus je le découvre.

Je peux gérer des quantités inhumaines d’informations.
Je peux gérer des quantités humaines d’émotions.

Qu’aurais-je fait si j’avais considéré les Avengers comme responsables des disparitions de Sophie et d’Esmé ? Qu’aurais-je fait si des gens voulant ma mort commençaient à se rapprocher des personnes me sauvant la vie ? Mes raisonnements auraient-ils été différents ? Aurais-je pensé que les Avengers ne pouvaient sauver tout le monde ? Aurais-je pensé que mes poursuivants se concentreraient sur moi plutôt que de torturer les gens qui m’avaient aidé dans l’espoir de retrouver ma trace ? Plus profondément, encore, comment me sentirais-je si j’étais une humaine dans un monde de dieux et de monstres ? N’éprouverais-je pas ce même besoin de détruire les monstres, de ramener les choses à mon échelle ?

Mes trois paires d’yeux habituelles s’ouvrent, déversant leur lumière inhumaine qui ne manque pas d’attirer des regards. Celle au téléphone annule d’une main le Uber ; il ne sera pas nécessaire à atteindre monsieur Zemo, la distance nous séparant plus courte que je ne l’aurai cru mais plus douloureuse également. Celle a la pochette dispose pièces et billets de manière à faciliter le compte. La troisième regarde dans la direction de celui qui s’en vient me rejoindre sans considérer les éléments du décor nous séparant. Sa tâche terminée, la première tape un message sur le clavier tactile. Sa tâche terminée, la seconde rejoint la troisième dans sa contemplation.

Il ne me semble pas avoir le téléphone de mademoiselle Alvarez dans mes propres mémoires mais il se trouve dans celle d’Helmut Zemo ainsi n’ai-je pas à chercher. Je suis certaine de n’avoir la clé de chez elle, contrairement à lui, mais il me faudra m’assurer que sa sécurité soit assurée, justement. Au risque d’être maladroite, je perçois mademoiselle Alvarez comme un ballon de baudruche : elle tâche d’apporter la joie et l’émerveillement à ceux qui l’accompagnent mais elle est fragile également. Il ne faudrait pas que les conséquences de sa rencontre avec Helmut Zemo ne la perce, d’une manière ou d’une autre, même s’il est probable que je la fasse souffrir à lui révéler sa véritable identité. Une douleur nécessaire, que j’amorce d’un message qui la préparera par le stress.

Gabriela Alvarez

Bonjour mademoiselle Alvarez,

Je me nomme Céleste Cuckoo, nous nous sommes rencontrées il y a quelques semaines suite à la fête associative. Les triplètes uniques.

Mes sœurs et moi auront à vous parler prochainement, si vous êtes disponibles. Cela peut se faire par téléphone mais nous préférerions une rencontre de visu.

Cordialement,
Céleste Cuckoo

Message


Une fois sa tâche terminée, mon premier corps rejoint les deux autres dans leur contemplation. Tous trois boivent simultanément une gorgée de leurs verres. Le mélange des goûts des différentes boissons est aussi intéressant qu’hors de propos, les expériences sensorielles n’étant qu’un à côté de ma vraie utilité. Beaucoup de souvenirs la concernant, avec le désir de croire qu’être un monstre envers des monstres ne fait pas de moins l’un d’entre eux.

Je peine à mon concentrer, la fatigue psychique m’étreignant toujours plus.

Lorsque monsieur Zemo est à portée, la lumière qu’émettent mes yeux vire du blanc au bleu et l’on prend trois inspirations simultanées alors qu’on redevient nous-même. Il faut que l’on se recompose vite, sans quoi notre crédibilité en prendra un coup à notre rencontre, mais maintenir le contrôle est prioritaire. A trois, on est moins fortes qu’à trois-en-une, mais on reste capable de contrôler un esprit. Plusieurs même, techniquement. On doit rester concentrées.

Monsieur Zemo n’est pas désagréable, physiquement parlant, considère Céleste quand elle le voit arriver vers nous pâle de douleur. On aurait dû aller à lui comme on l’avait prévu, considère Mindee quand elle le voit arriver vers nous pâle de douleur. On a peut-être un peu trop cherché à se protéger de l’empathie, considère Phoebe quand elle le voit arriver vers nous pâle de douleur. Je me sens mal pour lui, du fait. Il se sent mal pour nous trois, du fait. Concentrez-vous toutes les deux, du fait !

Un faux air satisfait se dessine sur nos trois visages, on n’a aucun plaisir à traiter ainsi qui que ce soit. Lorsque le mouvement termine de passer de ses neurones à ses muscles, on penche nos trois têtes du même côté de perplexité.

Phoebe, c’est ton inconscient qui fait cela, interroge Céleste. On n’est toujours pas certaines d’en avoir des indépendants, rappelle Mindee. Non : c’est une erreur tactique d’attirer l’attention ainsi, grince Phoebe.

Ainsi, c’est en se mettant à genou les mains sur la tête. Plus qu’être inutile, puisque l’on contrôle ses mouvements ainsi on n’a pas besoin de les neutraliser, cela le fait souffrir et nous force à nous occuper des curieux également.

(Pas de caméra.)

Alternativement, deux d’entre nous répètent l’ordre mental à tous ceux qui tentent de tourner un téléphone vers nous, vers cette scène incongrue, en un effort mental des plus désagréables. La troisième reste concentrée sur celui qui manipule tout cela.

Il est intelligent. Il est doué. Il est dangereux. Même en effroi. Même en panique. Même en position de soumission.

Nos yeux brillent d’un bleu plus clair et plus intense, sans en virer au blanc, alors que notre concentration se fait bien plus voyante. Trois voix intérieures s’ajoutent à celle de monsieur Zemo.

(Inutile de parler, nous ressentons vos pensées.)

Suivies d’une seule, légèrement plus forte.

(Plutôt mourir que de retourner en prison… vous semblez bien parti.)

D’une autre, légèrement plus sèche.

(Installez-vous avec nous, ce sera moins douloureux et voyant.)

Et enfin d’une troisième, légèrement plus douce.

(La boisson était pour quelqu’un d’autre mais si elle est à votre goût, vous pouvez la finir.)

Céleste s’attendait à ce que Mindee dise sa blague sur le fait que, considérant notre méthode, monsieur Zemo était optimiste qu’il soit question de prison et non de mourir. Mindee a l’envie mais l’heure n’est pas à l’humour, considérant notre méthode comme la présence de monsieur Zemo. Phoebe s’attendait ce que les deux autres finissent par être sérieuses, considérant notre méthode et la présence de monsieur Zemo.

Celles du centre et de droite croisent les bras tandis que celle de gauche se détourne vers son téléphone pour recommander un Uber, à l’adresse du 219 West 47th Street ; le QG newyorkais du SHIELD, celui-là même où ils ont ramené Captain America après sa découverte dans les glaces. En effet, c’est à Broadway ; la classe, on l’a ou on ne l’a pas. L’instant suivant, les deux premières sont perturbées dans leur surveillance de notre prisonnier par la surprise de la troisième face à son écran. Celle de droite s’amuse un instant sans cesser de fixer monsieur Zemo tandis que celle du centre a un sourire narquois pour accompagner sa levée d’yeux au ciel et que celle de gauche a un regard interrogatif vers les deux autres.

Le GPS dit qu’il y en a pour cinq minutes en Uber, sans compter les embouteillages, et une dizaine de minutes à pied, signale Céleste. On aurait tellement été professionnelles si on avait choisi ce point de rencontre pour cette raison et pas juste parce qu’il est sympa, signale Mindee. Pour une fois que vous me gonflez dans le sens positif du terme. Du coup, on fait encore marcher monsieur Zemo ? Cela ne serait-il pas cruel de notre part ? Ça y est, les bonnes choses ont une fin. C’est cruel même si on n’y prend pas de plaisir ? C’est sadique si on y prend du plaisir. Le plus important c’est d’être prises au sérieux, de voir nos compétences reconnues. Les compétences sont plus facilement reconnues si on est insensibles ou si on montre notre compassion ? Les compétences sont plus facilement reconnues à pied ou en Uber ? Allez faire une bataille de boules de neige avec des grenades…

En traversant Bryant Park pour rejoindre la 41e Rue Ouest et tourner à droite sur Broadway, on en a pour un demi miles. 11 minutes selon le GPS, c’est sans compter trois paires de talons hauts et un boiteux. En voiture, on passerait par la même rue mais on devrait faire un détour par la 8e Avenue avant de reprendre la 48e Rue, Ouest toujours, et d’arriver derrière le bâtiment en ayant évité toute la célèbre rue newyorkaise. 7 minutes pour le GPS, c’est sans compter véhicules et embouteillages. Ainsi, la question peut se résumer à : plus de temps pour le trajet, de tourisme pour nous et de douleur pour notre prisonnier ou moins de tout cela ?

S’eut été bien que monsieur Zemo ait son propre véhicule, histoire de le faire conduire, songe Céleste. Ça, s’eut été une arrivée impressionnante au SHIELD, songe Mindee. A défaut, on était parties sur un Uber et on préfère en effet épargner de la souffrance à faire du tourisme, songe Phoebe.

Après, selon le moyen de détection ayant permis au SHIELD de localiser Helmut Zemo, peut-être ses agents savent-ils déjà qu’il est ici. L’utilisation de sa carte bancaire en est un, s’ils ont identifié le numéro, tout comme l’investigation sur ses poursuivants ; en plus de la bonne vieille reconnaissance faciale au sein des caméras de sécurité urbaines ou la plus récente reconnaissance vocale au sein des téléphones portables d’un nombre de citoyens uniquement connu de la NSA – et du SHIELD, logiquement. C’est affaire de curiosité et d’une petite prudence : deux trois partis impliqués dans cette chasse à l’homme, on est le moins subtile mais pas le plus puissant. On a cependant l’avantage de jouer selon nos propres règles ; télépathie, toujours.

Alors que notre première passe sa commande de véhicule, nos deux autres fixent monsieur Zemo de leurs yeux aux prunelles illuminées.

(Vous êtes un  peu abîmé…)

C’est la voix intérieure plus forte qui commence la phrase mais celle plus sèche qui la conclue.

(Mais vous ferez un beau cadeau d’anniversaire.)

La troisième, la plus douce, intervient finalement.

(Vous avez quelques minutes de repos avant l’arrivée de notre véhicule.)



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Dernière édition par Stepford Cuckoos le Jeu 16 Déc 2021 - 15:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] Chasses à l'homme [Terminé] Chasses à l'homme EmptyMer 15 Déc 2021 - 23:41





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Je suis coincé.

Ces trois femmes m'ont eu, je suis incapable de m'enfuir, de faire marche arrière. J'arrive devant elles, et les regarde m'observer comme si je n'étais qu'un trophée qu'elles vont exposer sur le mur, au dessus de leur cheminée. Elles contemplent leur proie, le verre à la main. Pour ma part, j'essaye de jouer au jeu des différences, comme ceux qu'on pouvait trouver sur les revues de mon garçon. Ces trois filles ne peuvent pas être rigoureusement identiques, il y a forcément quelque chose qui distingue chacune d'elle. Plus je les regarde et plus j'en arrive à la conclusion que je me suis trompé. Elles sont bel et bien identiques. Cependant, elles ne sont pas toutes de la même trempe, car, quand je me mets à genou devant elle, grimaçant de douleur, j'en vois deux froncer les sourcils. La troisième ne réagit qu'à peine, c'est sans doute elle qui m'a fait faire ce douloureux mouvement. Bon sang, ayez un peu d'empathie les filles ! Je suis gravement blessé tout de même ! Je parviens à reprendre suffisamment le contrôle de moi même pour sourire, amusé, quand je vois les deux autres tenter de détourner l'attention des curieux, qui m'observent du coin de l'œil. Allez y, regardez moi, et faites leur cesser ce petit manège qui ne me fait pas rire. Soudain, elles me parlèrent, non pas à voix haute, mais dans ma tête. Elles m'ordonnent de ne pas parler, car elles entendaient toutes mes pensées, et elles "m'invitèrent" à m'asseoir et à boire avec elles. Je m'exécute donc, me relevant avec un grognement de souffrance et , après avoir tiré la chaise, je m'assoie face à elles.  Je ne touche cependant pas à la boisson, je ne leur ferais pas ce plaisir.

Je les regarde donc du coin de l'oeil, je les avais vu envoyer un message depuis leur téléphone, j'avais senti un flot de souvenirs se déverser dans mon esprit. Elles ont du sonder ma conscience, ma mémoire, mon âme. Elles doivent tout savoir de moi, alors que j'ignore tout d'elles. Je le ressens comme un véritable viol et une colère sourde m'envahit lentement. Comment osent elles s'en prendre ainsi à moi, le Baron Zemo ? Je les vois sourire, s'interroger du regard, sans prononcer un seul mot, tandis que l'une d'elle pianote sur son portable. Cela me fait penser que je devrais envoyer un message à Gabriela, lui demander si elle va bien. Soudain, je me dis qu'elles ont du le voir, mon affection pour la jeune fille. Non, ne penses plus à rien Helmut, ou alors à des choses qui pourraient les déconcentrer ! A toute vitesse, je sonde dans mon esprit toutes les possibilités et j'en trouve une qui me fait même sourire. En pensée, je formule ces quelques mots : Serez vous aussi confiante quand Hydra viendra réclamer sa part du gâteau ? Croyez vous que le Shield continuera de vous faire confiance quand vous leur ramènerez mon cadavre ? Ils arrivent mesdemoiselles, préparez vous !

Je tente le bluff, bien entendu. Hydra a perdu ma trace depuis que je suis parti de l'appartement de Gabriela. Les jeunes filles me dirent ensuite, toujours en pensée que, malgré le fait que je sois un peu abîmé, je ferais un beau cadeau d'anniversaire, et que j'ai quelques minutes de repos avant que leur voiture arrive. Elles avaient donc réservé un Uber pour m'emmener au siège du Shield, car il était évident qu'elles en faisaient partie. Qui d'autre souhaiterait aussi ardemment me voir en prison, à part les Avengers ? Je repense à l'attitude arrogante de cet agent, qui me riait au nez de me voir enfermé. Non. Je ne retournerais pas en prison. Je formule alors cette simple pensée dans ma tête : Vous êtes naïves...


Et, soudain, un coup de feu retentit.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Chasses à l'homme [Terminé] Chasses à l'homme EmptyJeu 16 Déc 2021 - 17:25




Chasses à l’homme

Helmut Zemo se sait coincé. On l’a eu, oui. Il est incapable de s’enfuir, oui. N’est-il qu’un trophée ? Si seulement. Il est un trophée, oui, mais aussi un humain et surtout une menace. A bien des titres, pour bien des gens. Pour nous, son niveau de dangerosité est réduit ; pour ne pas dire inexistant, tant qu’il ne parvient à nous différencier et donc à comprendre quelle psychologie se cache derrière quel visage afin de les utiliser contre nous.  Pour mademoiselle Alvarez, cependant, il est un danger majeur ; non pas en lui-même, pour ses intentions, mais pour les conséquences de sa présence et de ses actions. Il a déjà rendu la jeune bénévole complice de sa fuite et pourrait l’avoir mis dans le viseur de l’Hydra.

Avoir un peu d’empathie, bon sang ? On ne répond pas à cela, ou plus exactement on ne lui répond pas. Entre nous, pour diverses raisons, on désapprouve également la mise en position d’arrestation. Quant à parvenir à reprendre le contrôle pour sourire face à sa victoire, cela ne nous confirme que dans notre perception de son talent. Peut-être devrait-on également le priver de son intelligence mais on apprécie encore moins. Par vanité peut-être, on se considère capable de le gérer ainsi : capable de penser et d’agir dans une mesure qui ne contredit pas notre volonté.

Monsieur Zemo encourage les civils ; il veut être regarder, il veut que des témoins nous fassent cesser notre petit manège qui ne le fait pas rire. Cela ne nous fait pas rire non plus. Cela nous fait lui répondre. Il couine, car oui on préfère le percevoir ainsi, de souffrance lorsqu’il se relève et s’installe. Il fait face comme il le peut, profitant de sa conscience pour s’interdire de prendre la boisson. Ne pas nous faire se plaisir ? Comme si on accordait la moindre valeur à ce qu’il finisse ou non le dernier verre.

Ben si, un peu, je voulais être gentille, commente Céleste avec lassitude. C’est pour cela qu’il ne faut être gentil qu’envers les gens qui le méritent, commente Mindee avec sollicitude. Tu peux lui proposer le choix entre le verre et des flexions-extensions si tu veux, commente Phoebe avec ironie.

Monsieur Zemo nous observe à nouveau, la perturbation douloureuse passée. Il déduit des choses, son intelligence restant son principal atout ; et l’un des seuls qu’il peut encore utiliser. Découvrir que l’on a farfouillé dans sa mémoire est impressionnant, là où cela semble logique que l’on soit assises sur sa conscience en mode spectatrice. En revanche son âme, peut-être va-t-il un peu loin. Tant mieux s’il nous croit capable de cela ! Après, on sait beaucoup de lui ; trop à notre gout. Avoir un peu d’empathie, bon sang… Après, il ignore tout de nous ; chose beaucoup plus à notre gout. Après, sa colère face à notre investigation mentale est plus rassurante, niveau empathique, qu’une infinie tristesse. L’arrogance prête même à sourire : comment ose-t-on s’en prendre ainsi à lui, le Baron Zemo ?

Euh… comme ça, hasarde simplement Céleste qui ne sait pas trop quoi en penser. En étant contre la noblesse et pour le peuple, proclame faussement Mindee qui adore Sa Majesté la Reine d’Angleterre.  En ayant choisi quel camp on veut rejoindre, assure impassiblement Phoebe qui pourtant préfèrerait elle aussi l’Institut au SHIELD.

Aparté mis à part, on a des tâches à faire. On les fait tout en s’abstenant de dire qu’on a envoyé un message à mademoiselle Alvarez comme monsieur Zemo souhaiterait le faire, histoire de lui révéler la vérité sur cette histoire. On assumait qu’elle irait bien jusque-là, moyennant l’incompréhension douloureuse de la disparition de son protégé, et on reprend une vague d’émotions lorsque l’affection d’Helmut Zemo se pare de peur et de panique à l’idée que l’on sache pour elle.

Trois paires d’épaules se baissent simultanément. Trois paires d’yeux illuminés de bleu cessent de fixer monsieur Zemo le temps d’un unique clignement. Il est le seul à sourire mais son attaque mentale a le mérite de nous détourner de son affection.

Sera-t-on aussi confiantes quand Hydra viendra réclamer sa part du gâteau-Zemo ? Croit-on que le SHIELD continuera à nous faire confiance quand on leur ramènera son cadavre ?

On fait face à cela sans rien laissé paraitre, notamment car on est effectivement confiantes face à l’Hydra considérant que monsieur Zemo a réussi à leur échapper une fois et qu’on est beaucoup moins confiantes à ce que le SHIELD commence à nous faire confiance si on n’arrive pas à faire croire à ses agents que l’information a fuité accidentellement et non que Phoebe l’a volé.

Cependant, tout cela est relégué au second plan suite à une pensée appartenant à Helmut Zemo. Contrairement à notre croyance, les agents de l’Hydra ne sont pas à la recherche d’où leur cible leur a échappé mais savent déjà que mademoiselle Alvarez l’a aidé ; puisqu’ils ont perdu sa trace depuis qu’il est parti de l’appartement de notre chaperonne d’un soir, pas avant qu’il ne s’y réfugie. Ainsi donc, Zemo a effectivement mise Gabriela Alvarez en danger de torture possiblement à mort pour des informations qu’elle n’a pas. Cela explique qu’il échange régulièrement avec elle par sms…

(Vous êtes naïves…)

Trois sourires se forment. Trois têtes se penchent sur le côté. Trois regards illuminés se rétrécissent dans leurs fourreaux de paupières.

Trois voix dans son esprit pour ne former qu’une seule parole.

(Un effort méritoire mais futile.)

La voix la plus douce poursuit dans sa lassitude.

(Si vous savez bluffer, nous savons que vous bluffez.)

La voix la plus sèche poursuit avec agressivité.

(Ce qui nous inquiète le plus c’est qu’Hydra ait suivi votre trace jusqu’à chez mademoiselle Alvarez et ne s’en prenne à elle pour essayer d’arriver à vous !)

La dernière voix n’a jamais le temps d’intervenir, un coup de feu l’interrompant.

On sursaute à l’unisson et perd notre contrôle mental sur le Baron Zemo, lequel doit revoir sa considération de bluff ; à moins qu’il n’ait réussi à nous avoir en croyant mentir sur une vérité. Qu’importe, on repousse la table d’un même mouvement et prend nos positions de combat urbain : la plus proche de l’onde sonore se tourne vers son origine alors que l’entièreté de son corps se transforme en diamant en un bruit de craquement de talons aiguilles. Celle du milieu s’en vient dans son dos, qu’elle saisit de la main, pour trouver couvert tout regardant par-dessus son épaule afin de localiser le danger et tendant la main vers la troisième ; sa transformation à elle ne dure qu’un instant, le temps de sacrifier ses talons également sur l’autel de l’efficacité à marcher, ainsi redevient-elle humaine. La dernière fit également cette seconde de transformation tout en reculant d’un pas pour entrer au contact de la main tendue et en gardant un angle de vue différent des deux premières : à savoir derrière nous et, également, où se trouve Zemo.

Leurs deux cœurs s’accélérant, les deux paires d’yeux qui le peuvent encore continuent d’émettre leur lumière bleutée alors que leurs ondes cérébrales se projettent autour d’elles. Son cœur figé, la paire d’yeux adamantins regardent les alentours immédiats à la recherche du danger.

Les Etats-Unis d’Amérique sont plus habitués aux fusillades que les autres pays occidentaux, au point que des enseignants d’Elementary School aient reporté la perplexité de leurs élèves, âgés de 6 à 11 ans, lorsque les sénateurs américains ont trouvé inadmissibles que des citoyens de leur nation entrent armés dans le Congrès. En effet, pourquoi cela choquait-il alors qu’il y avait régulièrement des gens armés pénétrant dans des écoles et que chaque enfant en âge apprenait comment réagir face à ces situations ? Evidemment, New York City et tout particulièrement Manhattan n’étaient pas aussi "américains" que la plupart des autres villes mais les gestes de premiers secours étaient connus d’une majorité de la population au même titre que les réactions à avoir en cas de fusillade. A dire vrai, le plus problématique pouvait être les contre-fusillades faites par des individus civils, moins coordonnés et pas toujours totalement conscients de qui était la véritable menace…

Premier objectif : sécuriser. Analyser la situation pour identifier les menaces et limiter au maximum une escalade qui créerait un accroissement du nombre de blessés. Présentement, localiser l’origine des coups de feu et réussir à la diriger de manière à limiter au maximum l’exposition des civils.

Second objectif : contenir. Trouver un plan d’action permettant de confronter ou de concentrer la menace sur un terrain favorable au maintien de la sécurisation précédente. Si nécessaire, avancer vers les assaillants pour qu’ils focalisent leur attention sur nous à l’exclusion des innocents alentours – dont la préoccupation principale devrait être de se mettre à l’abris, contrairement à nous et aux éventuels civils décidés à contre-attaquer.

Troisième objectif : protéger. S’assurer que l’espace de contention de la menace ne soit pas percé et que l’on n’ait pas de blessé dans notre propre camp, en se protégeant mutuellement le temps de pouvoir neutraliser la menace ; ou d’avoir les renforts nécessaires à le faire. D’ordinaire, notre télépathie nous permet de neutraliser les ennemis – voire de les retourner les uns contre les autres. On verra pour cette fois. Ce dont on est sures, c’est qu’il y a un quatrième membre de l’équipe à protéger et à garder avec nous. Notre troisième s’en occupe autant qu’elle le peut.

(Toujours envie de mourir ?)

La voix intérieure la plus forte s’accompagne d’une réentrée dans l’esprit de Zemo digne de la police : un coup de bélier sur les résistances mentales naturelles avant de s’installer dans les centres décisionnels du cerveau en un "vous êtes gentils mais Mindee conduit". Elle épargne une nouvelle fois la conscience cependant, la laissant libre de nous faire profiter de son expertise de la tactique ; pour ne pas dire qu’elle l’y encouragera si nécessaire.

Je l’ai à peu près, assure une Mindee bien stressée. Je hais les samedis, assure une Phoebe bien stressée.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Chasses à l'homme [Terminé] Chasses à l'homme EmptyJeu 16 Déc 2021 - 23:23





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Elles ne sont pas aussi facile à amadouer ces filles.

Assis devant elle, je les observe avec attention, cherchant la moindre différence, la moindre particularité que je pourrais exploiter à mon avantage. Et je ne tarde pas à la trouver. L'une d'elle semble plus... Douce, que les autres. C'était celle qui m'avait proposé de me reposer avant l'arrivée de la voiture. Une autre était plus sèche, plus intransigeante tandis que la dernière, visiblement la plus puissante des trois, avait la voix la plus forte, la plus expressive. Je plisse un moment les yeux, cherchant laquelle pourrait correspondre à tel ou tel comportement, mais ce n'est pas facile, lorsqu'on a en face de soi trois copies conformes d'une même personne. Je sais qu'elles épient chacune de mes pensées ? Comment ? Parce qu'elles ont pris le contrôle de mon corps. Si elles sont capable de ça, elles doivent sans aucun problème parcourir ma mémoire, mes pensées sans aucun effort. Nous nous jaugeons du regard depuis plusieurs minutes, sans dire un mot, cela n'est pas nécessaire. Je trouve le moyen de les attaquer de front, par la pensée, et cela à le mérite de les détourner de mes pensées, le temps de quelques secondes. Il faut absolument que j'arrête de penser à Gabriela, sinon elles vont retourner mon affection envers elle contre moi. La moindre faiblesse, la moindre peur pourrait me nuire. Je leur souffle qu'Hydra était actuellement en train de me chercher, et qu'elles feraient mieux de se préparer. Mais cela n'a pas l'effet escompté.

L'une d'elle, celle a la voix la plus douce, me dit qu'elle savait que je bluffais, et cela me fit sourire. Vraiment, elles sont douées, rien ne leur échappe. En revanche, celle à la voix la plus agressive tente de me blesser, de me toucher, en parlant de Gabriela, du fait que j'avais mené Hydra directement jusqu'à elle. Je me contente de cligner des yeux, affichant une expression totalement impassible. Elles veulent jouer à ça ? Elles veulent me faire perdre pied ? C'est ce que nous allons voir. A cela, je réponds, toujours en pensée, tout en restant totalement stoïque : Et bien ? Qu'attendez vous pour voler à son secours ? Vous perdez déjà du temps. Elle est peut être déjà morte, qui sait ? Si je n'avais pas l'esprit assiégé par trois filles télépathes, cela m'aurait fait très mal de dire cela, car j'estime beaucoup Gabriela. Mais je ne veux plus rien laisser entrevoir, mis à part un mur d'indifférence. Je joue la carte du salaud qui se fiche totalement des autres, car c'est ce que je suis, en un sens. Je n'ai pas hésité à tuer un innocent psychiatre pour arriver à mes fins après tout. Je souris lorsque je pense à lui, laissant entrevoir une très sympathique image aux demoiselles. Cela vous plait ? Rassurez vous, j'en ai encore en réserve, mais vous avez déjà du tout voir, non ?

C'est alors que le coup de feu retentit. Je reste impassible, comme si la chose était parfaitement normale, et ne me lève que lorsque.. L'une des filles devint une table ? Vraiment ? J'aurais tout vu ! C'est alors que je les sens lâcher prise. Parfait. Peu importe qui a fait cela, même si j'ai ma petite idée sur la question, mais il me permets de m'esquiver tranquillement. Je fais quelques pas en arrière, le regard rivé sur les filles, quand une balle frôle mon crâne d'un peu trop près, avant de se loger dans le sol. Bon sang, c'est bel et bien moi qu'ils veulent ! Je me retourne et croise le regard de l'un des tireurs, qui vient de faire son entrée dans le bâtiment. Je lui fais une révérence et, sans plus de cérémonie, je pars en courant...

C'était sans compter sur les télépathes. Je sens mon corps perdre le contrôle de lui même et, sans le vouloir, je me retrouve à côté des filles, à genoux derrière la table. Tout cela ne s'est pas fait sans mal, ma cuisse me fait affreusement souffrir, je replie également mon bras au poignet brisé contre ma poitrine sans le vouloir, même si je pense que ce n'est pas du fait des filles. L'une d'elle me demande si j'ai toujours envie de mourir. Je lui réponds, en pensée : La Mort est une vieille amie, vous le savez bien.
C'est alors que tout changea. Tout devint flou, puis tout disparu. Quand je rouvre les yeux, je suis dans ma cellule, dans la prison berlinoise. Je suis seul, vêtu d'un sweat à capuche, d'un survêtement et d'une paire de chaussures en tissu sans lacets ni chaussettes. Je me dirige vers le miroir et examine mon reflet. J'ai l'air d'avoir cinq ans de moins. Je comprends que je dois rêver, ou cela doit être un autre pouvoir de ces télépathes. Où est mon véritable corps ? Suis je encore en vie ?

Je me rassois sur le lit, observant mon environnement. Tel est l'endroit dans lequel j'ai vécu pendant huit longues années. Je constate également que mes blessures ont disparu, tout comme la douleur. Voilà au moins un bon point. Un bruit attira mon attention et, lorsque je tourne la tête, c'est pour voir l'une des filles blondes, debout, très proche de moi. Sans le vouloir, je laisse échapper un cri de surprise avant de bondir en arrière. Je la regarde, soupçonneux et lui dis : Vous m'avez fait peur ! Vous auriez pu frapper avant d'entrer ! On vous a jamais appris la politesse au sein du Shield ? Je déteste quand on m'effraie ! Je prends le temps de me calmer et lui demande : Qu'est ce que vous m'avez fait ?! Vous croyez que c'est le moment de faire ça ? Nous avons Hydra aux fesses !
J'espère être tombée sur la plus douce, elle sera peut être plus facile à amadouer. J'adopte de nouveau une posture neutre, un visage impassible, tentant de ne laisser filtrer aucune pensée. Voyons qui va rire maintenant.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Chasses à l'homme [Terminé] Chasses à l'homme EmptyMar 21 Déc 2021 - 23:19




Chasses à l’homme

On aurait bien répondu aux distinctions faites par Helmut Zemo entre nous trois : il est incontestable que Céleste est plus douce et Phoebe plus intransigeante mais cette dernière s’insurge à l’histoire que Mindee soit la plus puissante.
On n’aurait pas répondu aux raisonnements faits par Helmut Zemo considérant nos capacités et comment y répondre.
On aurait peut-être répondu à son affection semblant biaisée et ses peurs narcissiques : il ne doit pas arrêter de penser à mademoiselle Alvarez pour la protéger elle mais pour se protéger lui. Voilà qui donne un nouveau regard à ce qu’il a pensé et ressenti envers elle, considérant les changements.
On n’aurait pas répondu à sa constatation inexpérimentée : on est douées mais pas pour ce qu’il croit. Ressentir ses pensées s’est connaitre ses bluffs. Télépathie basique. Moduler ses pensées s’est le contrôler mentalement. Télépathie avancée. Altérer ses centres décisionnels sans toucher à ses pensées pour le contrôler mentalement s’est rare. Télépathie exceptionnelle. Vanité aussi, un peu.
On aurait peut-être répondu à sa pensée sur notre objectif quant à évoquer mademoiselle Alvarez, tout comme à la provocation qui s’en suit et à la blessure qu’il s’inflige seul à la dire.
On aurait bien répondu à son jeu de salaud indifférent et à ces moments où il l’est effectivement, somme toute plus rares que ceux où il ne l’est pas.

On n’a jamais le temps.

Le Baron Zemo n’a besoin de guère de temps pour prendre ses jambes à son cou ; pour tout dire, il n’a besoin que de celui de faire une révérence à l’un des tireurs après lui. Tireur que l’on repère, du fait, à l’inverse de celui qui tire depuis une position supérieure ; celui-là même qui nous semble avoir engagé l’attaque. S’il a raté Helmut Zemo alors qu’il était assis à une table, c’est qu’il le veut vivant. S’ils suivent des tactiques un minimum militaire, ils sont probablement sept ; deux trinômes composés de deux soldats de base et d’un chef de trinôme ainsi qu’un chef d’escouade. Surement un trinôme occupé à couvrir le second, impliquant donc deux postiers en hauteur guidés par un troisième et deux autres soldats pour accompagner celui dont la provocation de notre prisonnier nous a averti. Finalement, le chef de tout cela et la véritable question : combien de surhumains ?

Zemo ne l’est pas et Mindee n’a aucun mal à le refaire venir à nos côtés tandis que Phoebe analyse la situation et fait un plan. L’idée d’aller ouvrir le pugilat mental avec le soldat de l’Hydra à proximité est présente, l’imagination pouvant le matérialiser par un coup de pied dans le triangle génital suivi d’un coup de genou contre le crâne, profitant donc de la contraction due à la douleur, potentiellement terminée d’un coup de batte de base-ball histoire d’être sûre que l’esprit finisse à terre et que le corps suive l’exemple. Cela serait néanmoins une erreur tactique.

Une erreur tactique possiblement aussi grosse que d’utiliser un pouvoir requérant une concentration totale, comme celui que celle de droite fait après s’être assise à côté d’un Zemo qui perd conscience. Celle du centre peste mentalement si fort qu’elle en murmure des mots peu appropriés à notre éducation alors qu’elle se concentre sur celui sur qui elle ne peut se passer les nerfs sans commettre de nouvel impair. Visage crispé et corps en alerte, toujours protéger derrière celle de gauche en forme adamantine, la combattante télépathique s’infiltre aussi discrètement que possible dans les neurones néofascistes.

Informations. Contrôle. Piège.

(Tire proche de moi.)

Un coup de feu qui ne la fait par sursauter cette fois mais qui la fait battre en retraite, toujours protégée de l’angle de tir du premier sniper par la silhouette adamantine. Elle chute dos contre un arbre et se laisse glisser à son pied, attirant le regard de ladite silhouette.

(Signale à ton équipe que tu m’as eu et que Zemo est blessé à la jambe. Vous pouvez commencer le rapprochement de la manœuvre d’encerclement.)

« Attends, demande difficilement celle autrefois au milieu, d’une voix plus sèche. Attends mon signale en cherchant les postiers. »

La silhouette adamantine s’exécute alors qu’une balle de plus fort calibre la heurte sans même la faire reculer. Au contraire, elle avance d’un pas pour éviter les ricochets malencontreux.

« Comment ont-ils pu se positionner aussi vite, demande-t-elle de sa voix altérée à notre propre cheffe de trinôme.

- Téléporteur…

- Vous m'avez fait peur ! Vous auriez pu frapper avant d'entrer ! On vous a jamais appris la politesse au sein du Shield ? »

Occupé à détailler la cellule de prison qu’elle a recréé à partir des souvenirs d’Helmut Zemo afin d’en vérifier la vraisemblance, notre troisième ne lui répond pas. Enfin, si, elle a un petit sourire amusé mais s’abstient de commenter. Elle finit cependant par pencher la tête vers son prisonnier, visage en diagonale comme quelqu’un qui observe une curiosité. Elle laisse le temps au calme illusoire de se refaire, relevant finalement la tête à la verticale lorsqu’il commence à poser des questions.

« Je ne suis pas la plus douce, répond celle qui parle le plus fort avec un petit sourire alors qu’elle joint les mains devant elle, au niveau de son bassin. Je ne suis pas la plus forte non plus. Cela étant, je vous accorde le mauvais timing. »

Lèvres et paupières se plissent en un sourire charmant qui accompagne son approche jusqu’au bord de la cellule. Ensuite, la bouche et les yeux s’adoucissent même si l’expression ne disparait pas complétement. Les mains, elles, commencent à être bavardes. Elles s’agitent pour accompagner le propos.

« Néanmoins, le SHIELD se trouve à deux ou trois rues et une fusillade impliquant un individu recherché, lequel ne s’est tellement pas caché pour venir qu’il a été retrouvé par l’Hydra malgré des moyens plus limités, ne devrait pas lui échapper. »

Evidemment, il est assez complexe de délayer la survie d’Helmut Zemo ; contrairement à la nôtre, une fois en forme alternative. Désormais qu’il est blessé, on sera surement les cibles prioritaires de l’Hydra mais le stratagème de Phoebe est amusant : elle se fait passer pour blessée également et manipule l’agent à portée le temps de regrouper tout le monde et de contrôler tout le monde. Ainsi offrira-t-on un Baron Zemo avec accompagnement d’agents d’Hydra sur lit d’interrogatoire mental. Miam.

« Combien de temps pensez-vous que ses agents mettent à nous rejoindre ? Comme vous l’avez observé, je ne suis pas douée avec le timing. »

L’intérêt pour la réponse est aussi réel que la sincérité du commentaire sur l’observation. A défaut d’être capable d’être à l’heure, on tâche d’être en avance ; mais même cela n’est généralement pas fait correctement. Cela étant, c’est hors sujet.

« Nous n’avons pas eu le temps de vous parler alors je vais me permettre de le faire ici. La pensée va plus vite que la parole… et j’ai d’autres tours de magie. »

Elle lève une main au niveau de son visage puis claque des doigts. Entre l’index et le pouce se tient alors une feuille de papier, format A6. A la décoration de rose et de bleu, on peut deviner qu’il s’agit là d’un journal intime. Cette page de journal intime, elle la porte devant ses lèvres et souffle dessus. Les mots, jusqu’à lors dissimulés à la vue d’Helmut Zemo, se changent en bulles de savon et viennent s’exprimer autour de lui lorsqu’elles éclatent.

« Votre haine vous aveugle.
Votre haine vous a muré dans le silence durant tant d’années.
Vous pensez vous échappez.
Vous pensez vous libérer.
Elle est votre prison.
Elle transforme le monde entier en prison.
Un fugitif n’est pas libre, il cherche à s’échapper.
Vous pourriez être plus, tellement plus.
Autrefois, vous ne vouliez pas négocier.
Autrefois, vous vouliez mourir.
Aujourd’hui, qu’en est-il ?
Demain, qu’en sera-t-il ?
Plutôt mourir que retourner en prison.
Mourir pourrait être votre seule libération.
Ou non.
Ou pas.
Négociez.
Pourquoi pas ?
Pourquoi ne pas négocier ?
Vous avez les capacités de détruire vos ennemis par la stratégie.
Vous avez les capacités d’affecter des surhumains par la stratégie.
Vous avez visé ceux que vous pensiez responsables de votre malheur.
Vous les avez vaincus.
Vous avez échoué avec eux.
Echoué face à la mort, qui vous a été refusée.
Echoué face à vous-même, que vous avez refusé.
Puis, récemment, poussé à bout par les événements…
Les cicatrices, vous les portez encore.
Les douleurs, vous les ressentez encore.
L’attachement, vous l’avez de nouveau.
Un bourgeon.
Gabriela Alvarez.
»

Cette fois, on l’utilise contre lui. Cette fois, on l’utilise pour lui.

« Pourquoi ne pas essayer de faire un deal ? Vos capacités au service du SHIELD en échange de votre liberté surveillée ? Une liberté sous condition, à défaut d’une prison. »

Pour conclure les paroles qu’elle a repris à voix haute, notre troisième hausse les épaules.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Chasses à l'homme [Terminé] Chasses à l'homme EmptyJeu 23 Déc 2021 - 22:14





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Je ne comprends pas tout.

Me voilà dans cette cellule, celle que j'ai occupé pendant huit années. Huit années de ma vie à attendre, à ruminer de sombres pensées, à espérer quelque chose... Quoi ? Je l'ignore encore. Une meilleure vie, une liberté, un espoir de renouveau, ou au contraire la fin de tout, l'obscurité, le calme, la Mort...J'observe mon reflet dans le miroir. Tel est le visage que j'ai contemplé pendant huit ans. Des cheveux châtains, qui auraient bien besoin d'une coupe; des yeux marrons, presque noirs, au regard scrutateur; une bouche aux lèvres pincées, donnant presque à ce visage un air boudeur... Dire que j'ai commencé vraiment à faire attention à tout cela lors de mes premiers jours ici. Le Shield n'a cessé de m'interroger, afin de connaitre mes intentions. Je suis resté de marbre. Je leur ai dit de m'enfermer, et de m'oublier et, s'ils le voulaient pas, qu'ils me donnent une arme pour que je puisse rejoindre les miens. Mais ce n'est pas ce que veut le Wakanda. Le Roi veut que je paie, jusqu'à la fin de mes jours, et, visiblement, la perspective que je sois enfermé jusqu'à ma mort lui convient. Il aurait pu me trancher la gorge avec ses griffes, il aurait pu mettre fin à toute cette comédie, il a choisi de ne pas céder à la vengeance. C'est un homme sage, bien plus que moi, et je dois avouer que je l'admire beaucoup, même si c'est à cause de lui que j'ai été enfermé aussi longtemps.

Je me tourne vers l'une des filles qui est sans doute responsable de... Je ne sais quoi. Une illusion ? Un souvenir qui ressurgit ? Quoiqu'il en soit, elle est là, à présent, et j'avais le faible espoir que ce soit celle qui se montre douce et avenante. Il n'en est rien malheureusement. Elles commencent à me parler du Shield, et je fronce les sourcils. Leurs propos me paraissent très incohérent, et je ne comprends pas tout. Je me rassoie sur le lit et la regarde de haut en bas, cherchant à graver ses traits, ses formes, dans ma mémoire. Si je dois recroiser cette ou ces filles un jour, je dois être prêt. Elles ne m'enfermeront pas, c'est sur et certain. Pas plus qu'elles vont me garder longtemps prisonnier dans cette illusion. Je ne sais pas ce qu'il se passe exactement de l'autre côté, là où se trouve mon corps, et j'avoue que je ne veux pas le savoir.

Voilà qu'elle me questionne sur les agents d'Hydra. Elle me demande combien de temps ils vont mettre pour me rejoindre. Ma main se porte inconsciemment sur ma hanche, là où se trouve initialement la blessure qui a failli me tuer. Avec elle, celle de ma cuisse et mon poignet brisé, Gabriela a eu du travail, beaucoup de travail. Et elle a réussi avec brio. Je chasse la jeune fille de mes pensées. Non, elle est une faiblesse pour moi, et je dois la maintenir la plus éloignée possible de ma tête. Je lève les yeux vers la jeune fille et leur demande, ignorant totalement sa question : Puis je au moins connaitre les noms de celles qui m'ont attrapé ? Vous avez été quelque peu impolie je dois l'avouer. Je me relève et marche doucement vers elle, jusqu'à lui faire face. Je suis légèrement plus grand qu'elle et je dois baisser les yeux pour fixer les siens. Je plisse légèrement les paupières et lui demande : Pensez vous que j'ai eu tort de faire tout ça ? Pensez vous comme tous ces allumés du Shield ? Pensez vous comme vos sœurs ? Je dois avouer que cela me travaille. Trois filles quasiment identiques, trois même objectifs... Avez vous chacune vos vies ou vous faites tout ensemble ?

La suite, je ne m'y attends pas. La jeune fille me parla d'un tour de magie et, instantanément, des bulles de savon apparurent, sortant de la page d'une sorte de journal intime. Les bulles éclatèrent une par une, dévoilant des mots, des phrases. Tel un poème, les bulles dévoilèrent ma vie, devant mes yeux. Je prends le temps de lire, ne réagissant pas à ce que je voyais. C'était bien joué. Elles savaient où frapper pour faire mal. Malheureusement pour elle, elle semble avoir oublié que le Shield est une vieille connaissance. J'ai eu affaire à eux pendant huit ans. Mais je dois reconnaitre qu'elles sont douées. Ce n'était pas seulement ma vie qui défilait devant mes yeux mais toutes les émotions, les incertitudes que j'ai rencontré par le passé. Elle vanta mes mérites, mon intelligence de génie, et le fait que je n'avais pas peur de la mort. Elle confronta ensuite tout cela à la nouveauté, à ce que j'ai ressenti au cours de ces derniers jours. Le nom de Gabriela apparu devant mes yeux.

Je fronce légèrement les sourcils avant de redevenir stoïque. La fille me fait toujours face, et me propose maintenant d'aider le Shield. Mes capacités pourraient certes leur être très utiles. Avec moi à leurs côtés, le Shield n'en serait que plus puissant. Ma fortune, alliée à mon intelligence pourrait les aider dans bien des situations... Je laisse échapper un sourire et m'approcha d'un pas. Je suis très proche de la fille, à présent. Ma tête se plaça à côté de son oreille droite et, dans un souffle, je lui dis : Bien essayé. Je recule en haussant les épaules avec un sourire et m'allonge sur le lit avec un grognement de satisfaction. Elle a cru quoi ? Que je me jetterais dans leurs bras en leur suppliant de me libérer ? Et bien, qu'ils aillent se faire foutre.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Chasses à l'homme [Terminé] Chasses à l'homme EmptyVen 24 Déc 2021 - 23:44




Chasses à l’homme

Le Baron Zemo est perdu. Rien d’affolant, ni de dérangeant. Son espoir aussi se perd, laissant un instant Mindee se demander si elle n’aurait pas dû se faire passer pour Céleste ; celle-ci n’était pas en Esprit-Ruche, elle n’en aurait rien su et conséquemment pas râlé. Le professionnalisme, ou ce qui s’en rapproche présentement, n’a pas laissé envisager ce qui tient généralement de la boutade. L’actuel sérieux de la situation n’est pas propice à la naissance de l’idée, quand bien même il s’agit d’en faire naitre une autre.

Le Baron Zemo est perdu. Il se rassoit et détaille notre troisième, de haut en bas, avec une attention qu’elle contemple d’un haussement de sourcil et d’un regard entendu. Evidemment, elle sait qu’il ne se rince pas l’œil mais l’enregistre pour accroitre son niveau de menace. Evidemment, il ne sait pas qu’elle peut altérer sa mémoire et le fera surement pour diminuer son niveau de menace. Evidemment, il est sur et certain qu’on ne l’enfermera pas. Evidemment, on est sures et certaines du contraire. Quant à ne pas savoir, ni vouloir savoir, ce qui se passe de l’autre côté, la troisième le sait.

Ce à quoi elle ne s’attendait pas, c’est une nouvelle mécompréhension concernant les agents qui mettront peu de temps à arriver. Helmut Zemo comprend ceux d’Hydra là où Mindee parlait de ceux du SHIELD. Elle ne relève pas plus que le nécessaire ce point de détail, plus intéressée par le geste somatique de son prisonnier : toucher la blessure à sa hanche, penser à celle de sa cuisse et de son poignet, penser à celle de son cœur. Chasser celle de son cœur, pour qu’elle ne soit pas une faiblesse. Pourtant, elle est là et reviendra.

Le Baron Zemo lève les yeux vers la troisième et demande à toutes, d’après ses pensées, afin de les changer, ses pensées.

« Puis je au moins connaitre les noms de celles qui m'ont attrapé ? Vous avez été quelque peu impolie je dois l'avouer.

- Touché, s’amuse celle qui lui fait face, impressionnée qu’il ait déjà compris notre penchant pour la politesse et en joue pour nous soutirer des informations ; le tout sans le penser explicitement. Nous sommes les Stepford Cuckoos. »

Plus qu’un surnom qui nous plait, c’est un nom de code utile. Evidemment, il aurait pu être négocié contre une réponse à la question qu’il a servi à éluder mais là n’est pas l’intérêt. Si on veut des réponses, on peut se servir. C’est Helmut Zemo qui doit les chercher. Les trouver. S’il veut avancer.

Se relever, comme il le fait dans sa tête. Marcher doucement, comme il le fait dans sa cage. Faire face, comme il le fait face à notre troisième. Baisser les yeux parce qu’il nous dépasse d’une dizaine de centimètres… ey, c’est une illusion, si Mindee voulait être plus grande elle pourrait ! Plus qu’une pointe de fierté inutile, c’est un peu d’empathie qui se manifeste sur son visage.

Pense-t-on qu’il a eu tord de faire tout cela ?
Pense-t-on comme "tous ces allumés" du SHIELD ?
Pense-t-on comme nos sœurs ?

Cela le travail.
Trois filles quasiment identiques.
Trois mêmes objectifs.
A-t-on chacune nos vies ou fait-on tout ensemble ?

On aurait pu y répondre. Mindee aurait pu y répondre. Elle renvoie la balle de son tour de magie. Des mots soufflés deviennent des bulles de savon qui éclatent pour libérer leurs sons. Le Baron Zemo leur fait face avec toute l’impassibilité qu’il peut manifester mais il voit sa vie dans ces mots. En effet, Mindee sait où appuyer pour faire mal. Cela suffira-t-il ? Elle ne pense pas. En effet, le SHIELD est une vieille connaissance du Baron Zemo. Cependant, il s’était emmuré dans son silence et dans son désir de mort, chose qui pourrait désormais changer. Cela suffira-t-il ? En effet, on est douées. Plus que cela, on a ressenti les souvenirs et Mindee tente de faire quelque chose de plus que notre objectif.

"Bon sang, ayez un peu d'empathie les filles !"

On en a. Mindee l’utilise pour essayer de sortir Helmut Zemo d’une prison où le Baron Zemo l’enferme avec tant d’ardeur. Elle pourrait parler de la culpabilité derrière la vengeance, l’analyser psychologiquement au-delà de ce qu’aucun agent du SHIELD n’a pu faire face à son silence. Le temps manque. La connexion mentale avec Phoebe lui permet de suivre ce qui se passe à l’extérieur et de savoir que, très bientôt, cette conversation se terminera. Notre seconde le rappelle, on a un plan à suivre.

La fortune du Baron Zemo doit être dérisoire face au budget du SHIELD mais son intelligence est, et reste, son principal atout ; même polluée par sa rancœur et son désir de mort. Reste à savoir ce qui sera le plus fort.

« Bien essayé. »

Helmut Zemo s’est approché aussi près que lui permettaient les barreaux de sa cage.
Le Baron Zemo s’en retourne se coucher dans celle-ci, satisfait de lui-même.
Notre troisième le regarde tristement.

« C’est votre tour d’être impoli. »

Sa voix est douce, sans pour autant perdre de sa puissance.

« Qu’ai-je cru ? »

Son regard fixe l’espace qui la sépare du Baron Zemo.

« Que vous vous jetteriez dans nos bras en nous suppliant de vous libérer ? »

Ses yeux se relèvent pour fixer Helmut Zemo.

« Ou que vous seriez capable d’entrevoir le chemin qui vous permettra de vous libérer vous-même ? »

Elle avance à travers les barreaux et disparait pour réapparaitre de l’autre côté du miroir, là où l’homme se contemplait tout à l’heure comme il l’avait fait durant des années.

« Vous avez souhaité détruire les Avengers et qu’ils vous détruisent au passage. Vous avez échoué par deux fois ce jour-là. Depuis lors, vous continuez de vous nuire. »

Toujours à l’intérieur du miroir, elle avance la main jusqu’à la surface de celui-ci. D’une pression, elle le fend sur toute la partie basse, au-dessous de ses doigts. Si le reflet qu’occupe notre troisième se tient dans la partie haute, les fragments de la basse renvoient à Helmut Zemo différents aspects de lui-même. L’homme qu’il se force à contempler, enfermé dans sa prison pendant tant d’années, ainsi que celui qu’il est devenu, certes plus vieux mais également différent. Elle hésite à ajouter celui qu’il était, avant tout cela. Elle ne le fait pas.

« Vous voulez être enfermé, être oublié. C’est plus présent encore que rejoindre les vôtres. Si tel n’était pas le cas, vous auriez laissé l’Hydra vous tuer ; par deux fois. Vous savez pourquoi vous admirez la Panthère Noire. »

Elle retire sa main de la surface du miroir, faisant disparaitre les brisures de celui-ci. Elle espère y voir un Helmut Zemo semblable à celui qui va lui faire face dans un instant. C’est la seule réponse qu’elle aura.

Ils sont tous deux assis derrière le faible couvert de la table. Un tir pourrait passer au travers. Trois tireurs les surplombent, immobiles, leurs armes de poing pointés. Les yeux bleus illuminés de télépathie de notre troisième sont désormais ouverts, les fixant au même titre que celle qui se trouve derrière l’arbre ; notre seconde. Notre première, sous forme adamantine, heurte le sol quelques mètres plus loin dans une gerbe de terre suite à une téléportation largage de la part de l’élément qui nous perturbe réellement.

Avec ses alliés rassemblés et sa proie immobilisée, toujours contrôlée même s’ils la croient blessée, ce n’est qu’une question de secondes avant que le téléporteur n’intervienne pour les extraire de leur position et ne tombe dans le piège de deux télépathes prêtes à l’action.



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MessageSujet: Re: [Terminé] Chasses à l'homme [Terminé] Chasses à l'homme EmptyMer 29 Déc 2021 - 0:33





Avec
Stepford Cuckoos


Chasse à l'homme


Moi ? Impoli ? C'est la meilleure.

Allongé sur la couchette qui m'a vue dormir pendant huit ans, j'écoute sans vraiment d'attentions la jeune femme me dire que c'était à mon tour d'être impoli, et qu'elle ne croyait pas une seule seconde que je me serais jeté dans leurs bras en les suppliant de me prendre, de me libérer. Je lève les yeux au ciel. Tout ceci n'a plus vraiment d'importance pour moi. Je ne me relève que quand elle me dit que j'avais tenté de nuire aux Avengers et que j'avais échoué par deux fois. Je laisse échapper un faible sourire et la regarde un moment dans les yeux. Elle se trouvait de l'autre côté des barreaux, comme si je représentais une menace pour elle. Mais je ne suis plus rien à présent... Elle disparut pour réapparaitre derrière... Le Miroir ? Excellent ! Elle est donc capable de faire ça ? En même temps, elle se trouve dans ma tête, à bousculer mes souvenirs, tromper mes sens et espérer ainsi altérer mon jugement. Je m'approche d'elle et pose une main sur le mur avant de lui répondre : Vraiment ?

Je recule de quelques pas et, avec un grand sourire, je lui dis : Echec, dites vous ? Le croyez vous vraiment ? Je suis un simple être humain, sans pouvoir ni armure volante. Non, je n'ai rien de tout cela. Mais je suis parvenu à mettre à genoux les héros les plus puissant de cet univers. Et vous appelez ça un échec ? Vous dites que je continue de me nuire ? Qu'est ce qui vous fait dire ça ? Je suis entré en prison l'âme en paix, l'esprit serein. Je me présenterais aux Avengers la tête haute, car je sais qu'ils ne vont pas me sous estimer. Alors ne me parlez pas d'échec, Stepford Cuckoos M'avait elle touché en me disant cela ? Oui, mais je tiens à mettre les choses au clair. Je la vois s'amuser avec le miroir, me montrant plusieurs facettes de moi même sans que cela me fasse réagir. Elle tenta une dernière fois, en me parlant du fait qu'entre être enfermé et mourir je m'en fichais, et elle me parla de Black Panther. J'hoche la tête et, en un instant, tout devint flou.

Nous sommes à présent là où je suis tombé "inconscient" derrière cette table qui nous protège à peine, sous les tirs de mes ennemis. Je prends le temps de reprendre mes esprits, clignant des yeux et essayant de me rappeler où je me trouve, avant qu'une balle, frôlant mon crâne ne me ramène brusquement à la réalité. Nous sommes toujours dans de beaux draps et, pire que tout, je suis toujours sous le contrôle des télépathes. Elles ne peuvent donc pas me lâcher ? Je sais que je suis irrésistible mais quand même ! J'aimerais au moins ne pas risquer de me faire trouer la peau plus que nécessaire ! Je ne peux pas voir ce qu'il se passe, ni ce qui se trame, mais soudain, je sens que l'emprise se libère brusquement. Je ne prends pas la peine de voir ce qui a distrait les demoiselles et je ne prends même pas la peine de les saluer. Mesdames, c'était tout de même un plaisir, ou pas.

Je prends la fuite, en boitant sévèrement car ma blessure me fait atrocement souffrir, mais je parviens à m'esquiver, profitant du chaos général. J'espère qu'elles ne me retrouveront pas, malgré leur talent. Je n'avais jamais vu de tels pouvoirs avant cela, et je dois reconnaitre que c'est absolument terrifiant.

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