Et si… Malady avait renversé son père?Malady & MalekithElle en avait assez. Endeuillée de son escouade et voyant son père se préparer pour ce qu’elle imaginait être un grand coup, Malady avait décidé de prendre le destin de sa planète entre ses propres mains.
Elle savait pertinemment qu’elle n’aurait aucune chance de convaincre son père d’arrêter la folie de son règne par la diplomatie et encore moins par un procédé démocratique - Svartalfheim ne fonctionnait tout simplement pas comme ça. Alors, pendant qu’il était seul dans sa salle de guerre - son père avait pour habitude de veiller tard pour composer des stratégies militaires - Malady l’avait rejoint, son armure de guerre sur elle et Svarthull à la main. Alors qu’elle fermait les portes, son père avait immédiatement compris ce qui se tramait :
- Je me demandais quand tu allais nous trahir. J’aurais dû me douter que ce serait à l’aube d’une bataille - tu n’as pas l’étoffe d’un vrai général.
- Un vrai général ne laisse pas mourir ses hommes au front en vain. Il ne laisse pas dépérir les citoyens qu’il défend pour mieux asseoir son autorité.
- Trève de paroles inutiles. Viens donc tenter de prendre cette couronne qui te va si mal.
L’issue du combat fut décidée en un instant. Prenant sa fourche comme un javelot, elle se dirigea vers son père qui avait tiré une lame semblable à une dague. Et, alors que sa fourche se planta dans le torse de son père, l’arme de ce dernier se planta dans son flanc. Par chance pour elle, même si la blessure était profonde, elle ne semblait pas avoir touché un quelconque organe vital. Elle s’en était de toute façon mieux sortie que Malekith, dont le cœur avait été percé par Svarthull, l’arme allant même jusqu’à se planter dans le sol.
Après un passage rapide par l’infirmerie, elle avait immédiatement rejoint la salle du trône et convoqué ses généraux.
La décision n’avait pas été populaire, surtout chez Algrim, le bras droit de Malekith. Celui-ci vociféra des insultes plus graves les unes que les autres avant d’être escorté manu militari hors de la salle. L’ignorant, elle ordonna un arrêt des opérations militaires en cours et un repli sur des positions défensives - Asgard était toujours déterminée à les faire tomber. Il y eut beaucoup de protestations, mais la nouvelle reine de Svartalfheim sut les faire cesser. Lorsque les généraux quittèrent la salle, elle se sentit un peu plus légère, ne sachant si elle devait attribuer ça à la grande décision qu’elle venait de prendre ou à l'hémorragie qui peinait à s’arrêter.
Le lendemain, elle annonça à son peuple la nouvelle.
Sa déclaration fut évidemment télévisée mais Malady décida également de faire son annonce sur le parvis du bâtiment royal. Tout comme ses généraux, les réactions furent très divisées : des elfes noir scandaient son nom, persuadés qu’un nouveau leader pourrait les mener plus loin que le précédent, tandis que presque les deux tiers pleuraient la mort de leur roi, rejetant l’autorité de leur nouvelle reine. Ces elfes là tentaient de dépasser le cordon de sécurité pour la rejoindre, lançant des pierres à leur souveraine qui tentait de les ignorer - elle savait hélas que seules ses actions pourraient les convaincre.
Cependant, alors qu’elle quittait le parvis pour rejoindre la salle du trône, une tragédie la frappa de plein fouet, sous la forme du grenade trou noir. Presque instantanément, Malady fut vaporisée et tout espoir de paix pour Svartalfheim aussi.
Les jours qui suivirent marquèrent une période de chaos pour la planète des elfes noirs. Un nombre significatif de cadavres s’empilèrent, alors que des rois de pacotille tentèrent d’userper le trône. Bientôt, une guerre civile éclata parmi le peuple, toujours aussi divisé par le coup d’état de leur ancienne reine.
Ce qu’ils oubliaient tous, c’est que la vigilance d’Asgard ne se relâche jamais.
Profitant du chaos, Bor lança une attaque massive sur Svartalfheim, épaulé par plusieurs royaumes qui avaient eux aussi une dent contre leur ancien envahisseur.
Les conséquences furent terribles. Les militaires, trop occupés à tenter de reprendre le trône, ne virent pas l’attaque venir et tous furent éliminés en l’espace d’une semaine. La race des elfes noirs fut presque réduite à néant et le peu de son peuple restant fût subjugué à une colonisation qui dura pendant des millénaires. Svartalfheim n’était plus. :copyright: 2981 12289 0
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