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 Et Si... Sophie et Esmé avaient survécu ?

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MessageSujet: Et Si... Sophie et Esmé avaient survécu ? Et Si... Sophie et Esmé avaient survécu ? EmptyDim 12 Déc 2021 - 15:32




Et Si Sophie et Esmé avaient survécu ?
The World, Royaume-Uni, 2018

Le monde est si différent lorsqu’on le perçoit à travers l’astral. Les ombres du personnel de l’orphelinat et celles de ses sous-sols, protégés par des brouilleurs psychiques. Les lumières des formes de vie au-delà de l’orphelinat, humaines ou mutantes, animales ou végétales. La ligne d’horizon, où tout disparait dans les ténèbres. L’environnement immédiat, où tout apparait comme on l’imagine. Ce n’est pas mon imaginaire qui le sculpte, c’est celui de ma proie. Tous les mutants sont dangereux, la plupart pouvant tuer un être humainement constitué sans grand effort, mais les télépathes sont d’une dangerosité différente. Plus subtile. Plus pernicieuse. Il est possible d’ignorer que l’on a été victime d’un télépathe, contrairement à beaucoup d’autres mutations. Le meilleur moyen de les contrer est de ne pas jouer selon leurs règles ; les brouilleurs psychiques sont faits pour cela. Lorsque l’on joue selon leurs règles, cependant, il faut ses propres télépathes. Les combats astraux sont difficiles à décrire ; cela ressemble à jouer une partie d’échec tout en faisant un bras de fer, un pugilat d’enfants et un duel à l’arme médiévale. Stratégique, brutal, hargneux et précis. Certains l’ont comparé à une battle de danse ou de rap, j’aime l’idée. J’aime gagner, également. Les défenses mentales adverses s’érodent, fracturées sous mes assauts télépathiques. C’est bientôt fini. Son esprit est bientôt à moi. Il disparait. Je réagis immédiatement, balayant violemment le plan astral pour détruire un éventuel camouflage. Rien. Au-delà de l’orphelinat, des lumières disparaissent à leur tour. Elles ne laissent pas même une ombre, comme si elles n’avaient jamais existé. Mes cinq paires d’yeux quittent l’astral pour regarder le physique, constatant la disparition de mon interrogé.

Puis c’est une partie de moi qui se volatilise.

Mon Chœur se brise. Mes cœurs se brisent.

Un cri de choc. Quatre sanglots de douleur. Huit genoux qui heurtent le sol. Sophie s’inquiète pour nous. Phoebe tremble de tout son corps. Mindee vomit. Esmé commence à paniquer.

Céleste.

Un cri de choc. Quatre sanglots de douleur. Huit yeux qui cherchent désespérément ce qui nous manque. Celle qui nous manque.

Esmé se roule sur le dos. Mindee répète le nom. Phoebe jure. Sophie regarde la dernière position connue.

Esmé hyperventile. Phoebe tente de se relever. Sophie tourne les yeux.

On sent une nouvelle partie de nous-même mourir.

Un silence de choc. Trois sanglots interrompus. Six yeux qui s’échangent des regards. Sophie fixe les nuages de poussières qui étaient nos sœurs. Phoebe rechute. Esmé tente de se calmer.

La lumière rouge de l’alarme remplace sporadiquement le sang qui devrait se trouver là. Elle ne saurait cependant remplir le vide. Celui-ci nous dévore.

Le vide est calme.

Le vide est serein.

Le vide n’est pas un état de choc.

Des yeux adamantins échangent des regards froids. Des cerveaux adamantins analysent lentement les informations. Céleste s’est désintégrée. Mindee s’est désintégrée. Nous sommes seules dans nos têtes, ce qui s’applique très probablement à nos sœurs encore présentes.

Quelque chose rebondit sur Phoebe pour se perdre dans le chaos. Les câbles qui partent du projectile le lient jusqu’à l’un des gardes, laissé seul dans son office. Phoebe bondit. L’impact avec le mur est surprenant, sans parvenir à surprendre aucune de nous cependant. C’est inattendu, certes, mais utile. L’impact du diamant propulsé par une force surhumaine a eu le résultat logique lorsqu’il a rencontré l’agresseur. Était-ce le résultat escompté ? Seul Phoebe le sait. Cela aussi, c’est inattendu. Cela ne dérange pas, cependant. Pourtant, cela devrait.

Alors que l’une se dégage de l’impact sanglant, les deux autres se relèvent sans difficulté. Les regards s’échangent, les voix intérieures des autres restent muettes. Les tentatives de connexion à l’astral sont toutes aussi infructueuses.

« Phoebe, reproche Sophie à voix haute.

- Je ne savais pas, répond la concernée en énonçant un fait.

- Que fait-on, interroge Esmé en s’approchant.

- On découvre ce qui se passe. Sans violence.

- D’accord.

- A loisir.


On entreprend de marcher toutes trois en une ligne, sortant de la pièce et allant jusqu’au premier croisement de couloirs. L’alarme nous gêne moins que les coups de feu et le cri de l’un des gardes. Notre Monde est attaqué, il faut neutraliser les mutants. On aurait été en accord avec cela si "les mutants" ne s’était pas accompagné d’une arme à feu pointée sur nous. A la constatation du sang couvrant notre nouvelle ainée, le coup de feu part. Son effet n’est pas plus impressionnant que celui du pistolet à impulsion électrique. Sophie se tourne vers Phoebe, lui interdisant du regard et de la main toute réplique alors qu’un nouvel impact l’atteint elle.

« Cessez cela, demande-t-elle, c’est inutile.

- C’était un accident,
confirme Phoebe en détournant son regard de notre ainée.

Esmé n’ajoute rien, soutenant le regard du garde stressé qui nous pointe tour à tour de son arme.
La radio crachote à l’épaule de l’agent de sécurité. L’homologue signale que Père a ordonné de ne pas entrer en contact avec l’Arme XIV avant de s’être équipé de balles en diamant.

« Pourquoi cela ne me fatigue pas ?

- Pourquoi cela ne m’étonne pas ?

- Pourquoi cela ne me lasse pas ?

- Nous ne voulons pas vous blesser.

- Nous sommes prêtes à le faire.

- Faites votre choix.
»

Les portes coupe-feu commencent à se fermer dans le couloir.

« Sophie, interroge Esmé après s’être tournée vers la seule sortie.

- Sophie, interroge Phoebe après s’être tournée vers la seule sortie.

- Alors, interroge Sophie après s’être retournée vers le garde.

Les portes coupe-feu se ferment.



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MessageSujet: Re: Et Si... Sophie et Esmé avaient survécu ? Et Si... Sophie et Esmé avaient survécu ? EmptySam 19 Mar 2022 - 19:31




Et Si Sophie et Esmé avaient survécu ?
Jour 1

Il nous serre dans ses bras. Il nous serre contre lui. Il est le seul à l’avoir jamais fait. Même entre nous, on ne le fait pas. On ne le faisait pas. On n’aura plus l’occasion de le faire. Combien de temps ? Combien de temps à sangloter ainsi contre lui ? Combien de temps à répandre larmes et morve sur son gilet et sa veste ? On s’en moque. Lui aussi. Il nous l’a dit, lorsqu’on s’en est inquiétées. Il nous l’a dit, puis il s’est tu. Nos sanglots finissent également par le faire. Se taire.

Lorsqu’on a brisé l’insensibilité adamantine, on s’est brisée nous-mêmes. Père était là. D’un sang-froid crispé, il organisait les survivants face à une attaque qui se révélait à la fois bien moins étendue dans le temps et bien plus étendue dans l’espace que ce que l’on pensait. Lorsque les gardes nous ont amenées, armes dans le dos, jusqu’à lui, il les a congédiés avec des remerciements froids mais reconnaissant leur professionnalisme : tout cela n’était pas de notre faute. Aucun mutant connu n’aurait même pu en être responsable, pas même celui détruit par le sacrifice des X-Men en 1983. Peut-être serait-il découvert par la suite, peut-être les raisons de la disparition de la moitié des gens présents sur une zone encore non-déterminée aurait des explications par la suite. Actuellement, cela n'importait pas. Ce qui importait, c’était de sécuriser les survivants. Dès qu’il a eu le temps, Père est venu discuter avec nous. Nous sécuriser nous. Nous encourager à redevenir nous-mêmes, au-delà de cette forme invulnérable qu’on s’était découvertes. Sans réelle difficulté, on l’a fait. On s’est brisées. Et il nous a rattrapées.

On s’écarte, tremblantes. Tous nos corps tremblent. Tous nos esprits tremblent. On a l’impression qu’on pourrait repartir à n’importe quel moment. Recommencer à sangloter. Peut-être même disparaitre. Comme… comme… comme… Incomplètes. On est incomplètes. On sera incomplètes. Pour toujours. A jamais. On ne comprend pas comment. On n’est pas capable de le faire. On le ressent juste. Nos pensées nous disent ce que Mindee et Céleste auraient dit mais il n’y a que le silence. On déteste nos propres voix, d’ainsi les empêcher d’exister. On déteste nos propres êtres, d’avoir survécu là où nos sœurs ne l’ont pas fait. Même Esmé. On est misérables.

« Tenez, déclare Père en nous présentant, l’une après l’autre, un plateau contenant trois mugs de chocolat chaud et un paquet de mouchoirs. Prenez. »

On prend. On touche la chaleur, malgré les tremblements. On sent l’odeur, malgré la morve. On voit la texture, malgré les larmes. On finit par la goûter, malgré les tremblements. Ça ne les diminue pas tout de suite. Ça ne comble pas le fait qu’on vienne de nous arracher nos cœurs et des parties de nos esprits, de nos êtres et de nos identités. De notre identité. Cinq-en-Une. On est mortes. Trois-en-Une, désormais. Nos gorges se serrent à cette idée au point de ne plus réussir à boire. Notre mère est morte dans une combinaison blanche qui a inspirée les nôtres. Nos sœurs sont mortes. On comprend les raisons pour lesquelles on n’a jamais connue notre mère. On ne comprend pas pourquoi ou comment on vient de perdre nos sœurs. On se redresse, toutes trois sur le canapé du petit salon accompagnant le bureau de Père. On tâche de garder le contrôle et de respirer. Contrôler le souffle c’est contrôler le cœur. Père nous l’a appris.

Il nous l’a appris toutes les cinq. Assez jeunes, d’ailleurs. On ne se souvient plus exactement. Sans doute était-ce dans la mémoire de Mindee ou, plus probablement, de Céleste. On aimait beaucoup quand c’était lui qui faisait cours et on ne comprenait pas que ce ne soit pas toujours lui qui le fasse. Il en était capable et c’était notre père. Il nous a responsabilisées là-dessus, sur le fait que d’autres comptaient sur lui. C’était important de faire de notre mieux pour les gens qui comptaient sur nous. Pour nous, également. Faire de notre mieux pour les gens qui comptaient pour nous, c’était important. Mais, s’ils pouvaient appartenir aux deux catégories, les gens étaient plus souvent à compter sur nous qu’à compter pour nous. C’était comme entre nous : on savait pourquoi compter les unes sur les autres et on savait compter les unes pour les autres. Ça n’était pas aussi simple à savoir avec les autres gens mais ce serait des relations analogues que l’on développerait avec eux, un jour. Cette discussion nous avait particulièrement touchées, notamment Céleste, car on ne comprenait pas pourquoi il s’excusait de ne pouvoir nous donner d’amies. Au moins était-on là les unes pour les autres.

On ne le sera plus. Contrôler le souffle, c’est contrôler le cœur. On contrôle le souffle jusqu’à dénouer nos gorges et on se demande si, désormais qu’elle pourra descendre, notre boisson chaude ne risque pas de fuir à travers notre cœur pour éclabousser l’extérieur. Un extérieur qu’on craint, puisqu’il est venu nous arracher une partie de nous, et qu’on perçoit comme un abime de noirceur autour de nous. Cela ne nous avait jamais pas cela, avant, car on avait toujours été curieuses de ce qu’il y avait au-delà du World. De notre Monde. On ne l’est plus, désormais. On veut seulement rester là.

Depuis le bureau de Père, on voyait une moitié du terrain environnant notre Monde. La pièce formait un L. La grande partie était une salle de réunion éclairée par la lumière extérieure via une baie vitrée, contenant une seule non-moins grande table avec beaucoup de chaises. Sur le mur intérieur, mitoyen à la petite partie, se trouvait un grand écran de projection. Une fois, on avait très fièrement réussi à en voler la télécommande point-and-click, laquelle tenait dans une paume de main. C’était l’initiative d’Esmé et on avait toutes suivies. Père nous avait rapidement découvertes coupables, il faut dire qu’on mentait très mal et qu’il n’y avait pas énormément d’autres suspects à interroger, puis dit que, si on lui avait demandé, il nous l’aurait prêtée et nous aurait même montré un secret. Evidemment, on avait toutes voulu connaitre ledit secret et il nous avait dévoilé le pointeur laser de ladite télécommande. L’émerveillement, multiplié par cinq. On n’avait jamais plus rien volé après. Mais qu’est-ce qu’on avait pu user comme piles électriques avec ce pointeur laser.

Le bureau de Père est spécial. Les murs sont blancs et hospitaliers comme ceux du reste du World mais ils ont quelque chose en plus. Une décoration. Minimaliste, certes, mais présente. Le porte-manteau supporte sa veste en cape grise et son chapeau feutre. Le bureau de bois blanc supporte un téléphone et des trieurs horizontaux mais également un moulin à mouvement perpétuel, donnant au tout une harmonie au-delà de l’aspect pratique et rangé. Père contraste avec tout cela, dans son costume noir, tout comme il a toujours contrasté avec tout le personnel de notre Monde : il n’a pas peur de nous. Actuellement, il nous regarde avec tristesse. Celle de l’empathie et du deuil, surement, mais pas seulement. On voit du regret sur son visage et on relève les nôtres avec une expression d’interrogation peinée. On se sent égoïstes, tout d’un coup, d’avoir pu compter sur lui sans qu’il puisse compter sur nous.

« Je crains qu’il ne soit temps, nous dit-il avec fatigue, et j’en suis désolé.

- Temps pour quoi,
demande-t-on à trois, sans chercher à nous répartir les paroles alors qu’il pince les lèvres et inspire.

- Quoi qu’il soit arrivé, cela semble affecter le monde entier. Vous pouvez aider. Essayer de comprendre ce qui s’est passé. De faire que cela n’arrive jamais à d’autres. Sauver des vies. »

Il s’apprête à continuer, inspirant par la bouche, puis abaisse lèvres et épaules. Il dégluti. On déglutit. On a compris. On a été préparées pour cela.

Toute notre vie a été destinée à ce que, un jour, on soit capable de quitter le Monde, notre Monde, pour faire face au vrai monde. Pour faire face à ce qu’il peut avoir de pire et qu’on puisse en protéger les gens sans connaitre le même destin que notre mère. C’est notre raison d’être et d’exister. Cela a toujours été personnel, pour nous, puisque cela nous a couté la personne que l’on souhaitait rencontrer le plus au monde, mais c’est devenu encore plus intime : on n’a jamais connu notre mère, on ignorait donc ce que l’on nous avait pris, celle dont on nous avait privé. Pour Mindee et Céleste, on sait. Tout comme on sait qu’il ne doit pas s’agir de vengeance, sans quoi on risquerait de devenir ce qu’on veut combattre. Il s’agit de protection. De sécurisation. Protéger et sécuriser le monde, comme Père l’a fait du World. On ne le fera pas à nous seules mais on peut y contribuer.

Tasses de chocolats chaud en mains, expressions résolues sur nos visages, on se lève donc pour faire face. On tremble toujours. On renifle toujours. On larmoie toujours. Cependant, on fait face. Pour Père. Pour Emma. Pour Mindee. Pour Céleste. Pour tout ceux qui comptent pour nous et ceux qui comptent sur nous.

« Que doit-on faire ? »



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MessageSujet: Re: Et Si... Sophie et Esmé avaient survécu ? Et Si... Sophie et Esmé avaient survécu ? EmptyJeu 5 Mai 2022 - 15:22




Et Si Sophie et Esmé avaient survécu ?
Jour 3

On fait face à des légendes. Cependant, on leur fait face dans leur humanité. Elles sont brisées. On s’attendait à ce qu’il y ait des pertes chez les Avengers, cependant ils n’en sont pas à la moitié. Esmé a noté qu’il y en a plus chez ceux ayant travaillé pour l’ONU suite aux Accords de Sokovie. De cette équipe, il ne reste que War Machine ; plus d’Ironman, plus de Vision, plus de Spiderman, plus de Black Panther. Des criminels, Captain America et Black Widow ont survécu. Plus d’Hawkeye, de Falcon, de Wanda Maximoff, de Giant-man ou de Winter Soldier. Au final, ce sont les neutres, Thor et Hulk, qui s’en sortent le mieux. Le moins pire. Ils ont une nouvelle recrue également, laquelle nous est inconnue : un hybride raton-laveur. On a beaucoup de questions mais on s’abstient des les poser, tâchant de répondre de notre mieux aux leurs. On a le sentiment d’arriver au pire moment et on n’est probablement pas les seules à l’avoir, pour ne pas dire que ce n’est peut-être pas un sentiment. Tout le monde a perdu quelqu’un. On à l’impression que la moitié du monde est morte. Pas chez eux. Sur quatorze Avengers identifiés, il n’en reste que cinq. Presque deux tiers de pertes. Quoi qu’il soit arrivé, ils n’ont pas connu que la désintégration.

Notre première approche de l’Avengers Facility a été un briefing. Elle était autrefois un site d’entrepôts de Stark Indrustries, avant d’être rénovée pour servir de base aux Avengers suite aux dommages faits par Ultron à l’Avengers Tower ; comme pour éviter d’attirer l’attention des ennemis du groupe en plein cœur d’une zone civile, on suppose. Après la guerre civile déclenchée par les Accords de Sokovie et le Baron Zemo, la première base fut vendue et la seconde devint un véritable lieu de résidence. On estime que le briefing la concernant était complet, allant même jusqu’à parler de la demande en mariage de monsieur Stark à madame Stark, mais les photos qui l’accompagnaient n’auraient su rendre justice au lieu. Evidemment, le fait qu’il s’agisse surtout de prises de vue aérienne n’aide pas. On a appris les données, tout comme celles sur les membres des Avengers même si la passion de Sophie faisait qu’il n’y avait que des extrapolations paramilitaires pour nous avoir échappées. Après, le problème a moins été d’arriver au complexe que comment on y est arrivées. En avion. Malgré notre nom de famille, on n’est pas réellement faites pour le vol. Sept heures et demi de vol entre Londres et New York City nous l’ont bien fait comprendre, répété, rappelé et martelé. Phoebe l’a particulièrement mal vécu puisqu’elle se mettait déjà la pression pour paraitre digne. Pour Esmé, la dignité était dans les bagages et balancée comme il fallait.

On n’en mène pas large face à l’interrogatoire des rescapés. C’est monsieur Rogers, qui insiste pour qu’on l’appelle par son diminutif "Steve", qui est venu à notre encontre lorsqu’on s’est présentées pour la seconde fois à la porte de son ancienne demeure. Malgré qu’il ait perdu monsieur Wilson, son ami au point de le suivre dans la criminalité, et monsieur Barnes, son ami au point qu’il le suive dans la criminalité, monsieur Rogers ne se laisse pas consumer par les émotions négatives. Droit et doux, il nous a donné espoir en acceptant de nous écouter expliquer ce que l’on pouvait aider et comment. Il nous a ouvert la porte et l’on a pu se présenter aux autres, arrivant dans la présente situation. Malgré nos tenues blanches, on n’est pas à l’aise dans les regards fatigués et endoloris qui s’empreignent de curiosité ou d’agacement. Chacune de nous n’a que deux visages à surveiller pour qu’on sache qui laisse voir quoi face à notre histoire. La partie sur le World les fait tous réagir avec un choc et une amertume que l’on ne comprend pas. Messieurs Raccoon, l’hybride, et Thor sont ceux qui participent le moins, ayant leurs propres choses à régler en silence. Madame Romanoff est également silencieuse mais surtout peut-être celle qui tâche le plus de dissimuler ce qu’elle ressent. Messieurs Rogers et Rhodes désespèrent de ce que "l’armée" peut faire avant de s’interroger sur la présence d’autres mutants tandis que monsieur Banner s’outre lorsqu’on interroge sur le fait que notre éducation n’ait pas été "normale".

Bien que l’on ait quitté le World le jour de la désintégration de masse et que ses agents aient tout organisé pour nous, nous permettant de franchir les frontières malgré le chaos ambiant et la paralysie d’un trafique aérien civil dénuer de la moitié de son personnel et ayant perdu une partie des appareils en vol lorsque les deux pilotes ont été désintégrés, notre première tentative de contact à l’Avengers Facility s’est avérée infructueuse. Les Avengers n’étaient pas là. Sans doute n’étaient-ils pas encore rentré de l’affrontement, qu’il soit à Greenwich Village ou au Wakanda ; des satellites ayant détectés les signatures énergétiques aux deux endroits, d’après Père. Notre première journée aux USA s’est donc faite dans l’attente et dans l’observation d’un monde amputé, à notre instar. Il faudra des semaines pour compter les pertes mais l’impression semble partagée par tous : la moitié. La moitié de gens a été désintégrée. Par quoi ? Pour quoi ? Il faudra attendre que ceux qui savent l’explique. Cela nous fait mal à voir comme à ressentir. Cependant, on fait face froidement. On a une mission. Elle est personnelle.

Qu’importe qu’il ne soit pas normal d’être éduqué pour devenir des héros, on l’a été. On suppose bien que d’autres orphelins mutants sont utilisés comme nous mais cela ne change rien au fait qu’on puisse aider. On a été entrainées et on a des capacités qu’aucun d’entre eux n’a. Esprit-ruche, télépathie, chœur mental, forme adamantine… les trois quarts ayant eu un entrainement militaire. On peut aider. On veut aider. On a perdu deux de nos sœurs dans cette histoire. Monsieur Rhodes va utiliser ses contacts dans l’armée pour en savoir plus sur nous. Monsieur Rogers comprend notre sentiment et nous en remercie cependant il insiste sur le fait que l’on doive faire les choses correctement. Madame Romanoff dit que, si on veut vraiment les aider, il faut qu’on parte. On leur fait perdre du temps à ainsi leur présenter ce qui est un nouveau problème, une nouvelle menace, alors qu’ils doivent essayer de défaire ce que la plus grande menace jamais rencontrée vient de réussir. Sophie comprend, Phoebe s’outre et Esmé s’en amuse. Pour la troisième, on pourrait utiliser nos pouvoirs pour les amener à nous accepter mais la première le refuse formellement : monsieur Rogers a raison lorsqu’il parle de faire les choses correctement. Cela a toujours été important dans les enseignements de Père. Phoebe est d’accord : si on les manipule pour devenir leurs alliées, on est en réalité leurs ennemies. Il faut les convaincre réellement. Esmé ne lutte pas et attend avec sarcasme de nous suivre dans notre essai.

Sur le chemin du retour, monsieur Rogers nous dit qu’il comprend. Vouloir bien faire, vouloir aider même lorsque cela semble impossible, cela lui parle. Néanmoins, il faut qu’on fasse attention à ne pas se perdre dans notre envie de vengeance. Ce n’est pas qu’une question de vengeance, nous assure-t-il. Il y a encore un espoir d’inverser le "Snap". De retrouver tous nos proches. Pour cela, cependant, il faut agir vite. Localiser le responsable de tout cela et récupérer le moyen de tout annuler. On peut aider. On sait télépathiquement traquer les individus. Il nous croit mais avoue qu’on ne parle pas de la Terre. On parle de la Galaxie. On lui tait qu’on n’est déjà pas capable de le faire sur la seule Terre mais lui dévoile ce que la CIA avait développé pour la Division X, dans les années 60. Le Cerebro. Si les Avengers arrivaient à fabriquer analogue machine, peut-être pourrait-on… Monsieur Rogers s’excuse de nous couper. Monsieur Stark fait peut-être parti des pertes, étant actuellement MIA ; Missing In Action. S’il admet que cela peut marcher, il ne veut pas que l’on pense que cela va arriver. Il va discuter avec les autres. Il nous le promet. On le remercie lorsqu’il nous remercie.

A trois devant la porte de l’Avengers Facility, on se regarde avec tristesse et incertitude. Si jamais c’est "non", que devient-on ?



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