[Super Héros] Oscar Ögan, Perfectionnement et sagesse.

Si on lui demandait de décrire son parcours jusqu'à aujourd'hui, il répondrait qu'il a comme l'impression d'avoir vécu deux fois, deux époques bien distinctes alors qu'il n'a que trente-trois ans. Ce qui est sûr c'est que tout ne commençait pas sous les meilleurs auspices. Il n'a aucun souvenir de ces moments, rien de bien étonnant. Tout ce qu'on a pu lui raconter au fil du temps, c'est qu'on l'a trouvé, là au milieu de bosquets à l'entrée d'une forêt, il n'avait que quelques mois. Déposé là comme un vieux sac dont on veut se débarrasser, pourtant ce pauvre petit bonhomme eu un petit coup de pouce du destin. Retrouvé avant qu'il ne lui arrive quoi que ce soit par une communauté nomade qui passait par la, alerté par les cris de l'enfant, il fut recueilli au sein de cette grande famille. C’est le patriarche de ces gens du voyage, des tsiganes parcourant l'Espagne et s'arrêtant aux bords des villes et villages, qui décida de prendre sous son aile le jeune Oscar. Monsieur Ögan comme on l’appelait, avait beaucoup voyagé, vu et fait énormément de choses et il avait vu dans cet enfant la possibilité de transmettre tout cet héritage, lui qui arrivait sur ses cinquante ans et n’avait jamais vraiment eu le temps ou peut-êtres plutôt l’occasion de fonder sa propre famille, tout les gens de cette communauté était sa famille, sous sa responsabilité et ça lui suffisait.

C’est avec cet homme comme père adoptif qu’Oscar grandit en sécurité, ne manquant presque de rien et en étant entouré de tout un tas de personnes différentes. Au fil des années et même des décennies, le groupe que Monsieur Ögan dirigeait avait vu beaucoups de départs et d’arrivés, tsiganes ou non, même quelques mutants était pleinement intégrer a tout ce groupe d’une soixantaine de personnes. Il y avait peu d’autres enfants, pourtant il devint un ami très proche d’une petite fille de la communauté, Petra et au fil du temps cette relation devint semblable à celle entre un frère et une sœur. Tout allait pour le mieux et même si Oscar n’avait que peu de véritable interaction avec d’autres gens en dehors du groupe, apprenant par lui même ou a grâce à son entourage, a lire, a compter puis à écrire, c’est sa découverte à l'âge de six ans, de son père en plein entraînement qui donnerait à sa vie et surement a son destin un autre tournant. Rapidement Monsieur Ögan compris qu’il pouvait transmettre à Oscar plus que de simple histoires ou de photos de lieux que lui ne pourrait peut-êtres jamais voir, il pouvait lui transmettre son art et ce qu’il avait pu apprendre tout au long de sa vie, la voie du Chi et des plus vieille traditions de K’un-lun.

A six ans, Oscar commença sa formation et son entraînement. Chaque soir aux côtés de son père, pendant deux heures ils passaient tous les deux un moment privilégié, ensemble, des souvenirs qu’Oscar chérie encore beaucoup aujourd’hui. La journée était dédiée aux études ou à l'aide dans le campement, le garçon ne manquait aucunes occasions pour parfaire ses positions de combat, ses frappes de poings et de jambes. Les années passèrent et sa maîtrise du Chi s'affinait de jour en jour. A l’aube de ses dix-neuf ans il arrivait déjà à sauter bien plus haut que la normal ou encore produire ce qui deviendrait bien plus tard son coup fétiche, la vague de jade. Son entraînement physique était une chose, mais pendant toutes c’est années il travailla aussi sur son mental et son esprit, abreuvé par les exploits qu’avait fait son père et des quelques histoires qu’il connaissait sur K’un-lun, une cité incroyable qui faisait travailler l’imaginaire et le rêve d’Oscar. Même si son père n’était jamais aller dans la ville, son propre maître lui l’avait fait. L’héritage était transmis et bientôt Oscar pensait qu’il était temps de mettre ses capacités à l'épreuve.


Même s’il était resté dans ses premières années cloîtré généralement avec le reste du camp, quand il finit par devenir adolescent ses envies changèrent et découvraient tout un tas de villes et de personnes à travers l’Espagne, il finit par se faire tout un tas d’amis et de connaissances. Il avait et a encore toujours aujourd’hui de la tchatche, une certaine facilité à aller vers les autres. Il fit, comme les autres adolescents, des conneries, essaya de nouvelles choses, aux grand dames de son père, pourtant il ne négligea jamais son entraînement, une vraie philosophie de vie. Dans cet état d’esprit et confiant dans ses capacités il débutait ce qu’il fait encore aujourd’hui à New york, latté les sale types ! A dix neuf-ans Oscar s'improvise héros, frappant à chaque fois dans des villes différentes, aux grès des voyages du groupe. Si au début il ne se frottait qu’au plus bas de l’échelle de la délinquance, il finit par vouloir se frotter à plus haut et plus fort. Il eu quelques succès mais aussi beaucoup d’erreurs et de moments extrêmement tendus ou il aurait pu perdre la vie. Il eut aussi beaucoup de disputes et de longues discussions entre lui et son père, il avait fini fatalement par découvrir les activités d’Oscar et bien sûr, il n’avait pas approuvé.

Mais Oscar continua, tout ça pendant huit ans. Gagnant même une petite notoriété avec comme surnom, plus moqueur qu’autre chose “ El torbellino “, le tournoyant, Oscar se fichait pas mal de tout ça en fait, il voulait juste pouvoir filer un coup de mains à ceux qui en avait besoins, sinon a quoi lui servirait ses capacités. C’est en 2018 qu’une fois encore les choses allaient prendre une tout autre tournure. Sur les talons depuis plusieurs mois d’un petit groupe de criminels; mais qui prenait dangereusement de l’ampleur, il fit une grave découverte. Réussissant à s’infiltrer et à écouter une réunion de leurs supérieurs, il reconnut l’une des voix. Il dû garder son calme pour ne pas exploser et se retrouver dans une situation dangereuse quand il comprend qu’un des membres de sa communauté était là, en train de vendre ses propres frères et sœurs. Mais il n’y avait pas que ça, si seulement, depuis déjà plusieurs mois Monsieur Ögan était souffrant et même après plusieurs consultations son état ne s'était pas amélioré. Rapidement les morceaux s’assemblèrent et il comprit que cette enflure avait fini par empoisonner à petit feu, au fil du temps, son père et l'évincer, il aurait de ce fait le champ libre pour appliquer la force sur toute la communauté, privée de son protecteur. De la main d'œuvre gratuite et remplaçable, voilà ce qu’il voulait faire de tous les gens du camp. Oscar s’était maudit de n’avoir jamais remarqué une ordure pareil parmi tout ses proches.

C’est au retour au camp où il confronta le traître. Tout le camp finit par s'agglutiner autour des deux hommes et à l'aide de preuves sonores et de photos il offrit à tout le monde la vérité. Mais ça ne suffisait pas, il devait payer, pour ce qu’il avait fait à son père et dans un excès de colère il l’attaqua. L’autre tentait tant bien que mal d’atteindre Oscar mais ce dernier jouait avec lui, comme une bête avec sa proie, il n’avait jamais été comme ça et il n’avait jamais renvoyer une image pareille. Il finit par se déchaîner, il aurait pu le tuer si Petra n’avait pas demandé à Oscar d'arrêter, sa voix avait résonné dans son esprit embrumé par le désir de faire payer à cette ordure. Et la, alors qu’il se relevait, reprenant son souffle, il vit peu à peu cet homme a terre disparaître, puis d’autres personnes autour de lui. Peu à peu, cette scène triste a laissé place à une panique générale, la moitié du campement finit par complètement disparaître dans un nuage de ce qui semblait ressembler aux yeux d’Oscar, a du sable. Petra avait disparu, beaucoup de gens à qui il tenait venait tout simplement de quitter l’existence, mais son cœur s'arrêta presque quand il arriva en trombe dans la caravane de son père. Vide, les draps sur son lit n'étaient soutenus par aucun corps, lui aussi était partit.


Comme le reste du monde, Oscar avait beaucoup perdu et les cinq années qui passèrent furent plus que moroses. La communauté ne survivra pas à la disparition de toutes ces personnes, tout le monde avait fini par prendre son propre chemin. Oscar s’installa à Saragosse et commença de petits boulots. Il essaya de survivre et de faire son trou, arrêtant peu à peu sa deuxième activité de héros, ce n’était plus l’époque des héros de toute façon. C’est pendant tout ce temps qu’Oscar eu l’impression de vivre une autre vie, un second départ. Il repensait toujours à ce que lui racontait son père, qu’il ne fallait jamais abandonner et qu’après son départ il devait à son tour prendre son envole et rencontrer d’autres maîtres, d’autres personnes capable de lui apporter quelque chose dans son art martial. New York, le nom de cette mégalopole lui revenait à l'esprit à chaque fois qu’il repensait à son père, selon lui, il avait dans cette ville tout ce qui pourrait aider Oscar à s'améliorer. Beaucoup de populations différentes vivent à New York, tout un tas de cultures, effectivement, voilà peut-être un objectif clair à atteindre en ces temps difficiles.

Il dû travailler d'arrache pied pour économiser, pris le temps de bien faire les choses, les papiers et le voyage. Trois ans a ce préparer et à peine trois mois avant que toutes les personnes disparues réapparaissent sans explications, il arrivait à New York, une nouvelle vie et une nouvelle histoire. Installé dans le Queens, dans un tout petit appartement miteux mais qu’il a réussi à transformer en petit nid douillet.


Une grosse année passée à New York, Oscar eut le droit a tout un tas de surprises, bonnes ou mauvaises, des expériences qui l'ont un peu plus forgé et fait grandir. Continuant son activité de héros nocturne dans les rues, il fait rapidement la rencontre de tout un tas de personnes aux capacités extraordinaire, des mutants, des changes formes et même un grand type balèze dans une cage qui lui remit les idées en place.

Quand il était arrivé dans cette grande mégalopole, il pensait, fatalement, qu'il finirait par tomber sur au moins une personne capable d'aiguiser ses capacités, mais à cette époque il était très loin d'imaginer ce qui l'attendait réellement. Le véritable tournant de toute cette période a été pendant l'évènement qui célébrait les Avengers et leurs actes héroïques de toutes ces années. Il était venu comme simple spectateur comme la majorité des gens ce jour-là, mais un groupe de super-terroristes vinrent mettre la pagaille et le jeune homme se retrouva au milieu de cet affrontement.

Il n'avait véritablement vu que Wanda Maximoff ce jour-là, s'en prend aux Avengers, puis il avait appris grâce aux journaux, qu'un groupe de mutants anti-humains était aussi présent à l'évènement. S'il avait pu passer entre les mailles du filet en fuyant ce jour-là, sa vie n'aurait pas été tant chamboulée que ça .. Pourtant son instinct lui joua un tour et il finit par prendre part aux festivités en atteignant la Sorcière rouge qui tenait dans ses griffes l'un des Avengers.


Suite à cette journée, Oscar tomba lentement dans une légère paranoïa . Lui qui a une affinité avec l'énergie vital, le Chi, l'énergie qu'il avait ressentis alors qu'il se trouvait prêt de Maximoff, l'avait profondément troublé, c'était une force qu'il n'avait jamais ressentis, bien plus puissante et intense que le Chi .. Le sien en tout cas. Cette présence écrasante avait donc eu un impact sur sa psyché et Oscar était persuadé que la sorcière allait partir à sa recherche, se venger de lui, qui la en partie empêcher de mettre en place son plan et qu'elle était capable de le ressentir comme lui arrivait à le faire.

Pendant toute cette période, jusqu'en juin de la même année, Oscar se coupa complètement de son pouvoir et prit la décision de reprendre une vie totalement normale, le temps que toute cette histoire passe. Plus d'activités contre des criminels, il avait même bannis l'utilisation de son pouvoir pour des tâches quotidiennes. Étant un bon élément a son boulot sur les docks, Oscar eut le droit de prendre une semaine de repos, une semaine qu'il prit pour repartir en Espagne.

Revenir a la maison, retrouver ses racines et tout c'est gens qui comptent énormément pour lui. Oscar avait pourtant une certaine appréhension, est-ce qu'il recevrait un bon accueil ? Le snap avait été une fracture net pour le jeune homme à l'époque et de façon très égoïste, il était partit. A sa défense, il ne pensait pas que la moitié de la population reviendrait cinq ans plus tard, mais depuis, même depuis New york, il n'avait jamais repris contact avec les siens en Espagne.

Un problème à la fois, si Oscar était en Europe, le potentiel menace qu'était Maximoff ou d'autres, était moindre, ce disait il, il fallait repartir du bon pied pour affronter, quoi que ce soit, un jour, être prêt comme toujours, à l'affût. A son arrivée en Espagne, Oscar réussit à trouver l'endroit où Petra travaille, à Madrid en tant qu'Avocate prometteuse, sa petite sœur de cœur avec qui il avait noué des liens très forts durant toute son enfance et adolescence. Les retrouvailles furent émouvantes mais surtout très heureuses, ils passèrent une journée entière à rattraper un peu du temps perdu, Oscar pouvait enfin se changer les idées, il esquiva même tout ce qui touchait à son activité de héros, Petra étant bien sûr au courant des capacités du garçon. Elle lui raconta tout ce qui c'était passé depuis son départ, sa nouvelle vie a la capital et tout le reste.

Ce retour s'annonçait finalement plus calme et chaleureux qu'il ne l'espérait, pourtant vint le moment ou la jeune femme l'amena au reste de la communauté et ou la question qu'Oscar esquivait même dans son propre esprit allait enfin se posé, comment allait t'il faire face a son père. Comme il l'attendait, il ne reçut pas un bon accueil des autres membres du camp et même si cette colère n'était que passagère, Oscar n'avait que quelques jours devant lui et n'aurait pas eu le temps de se rattraper aux yeux de tout le monde.

Il profita surtout de son passage pour rendre visite à celui qui lui a offert tout ce qu'il possède aujourd'hui. C'est le cœur serré qu'il avait poussé la porte, effrayé à l'idée de lui faire face après tout ça, mais surtout, de voir son état. Avant le Snap, son père était tombé malade, et si cette disparition eut un effet " bénéfique " en retardant l'heure de sa mort, l'état dans lequel il était aujourd'hui finit par faire écrouler Oscar en pleures aux pieds du lit.

Ils eurent une longue conversation, des heures et des heures, à se souvenir des bons moments, à demander pardon pour tout un tas de choses. Oscar ressortit, il était presque comme .. Paisible. Il avait accompagné son père dans ses derniers instants, l'ancien avait tenu aussi longtemps que possible pour voir une dernière fois cet enfant qu'il avait recueilli et formé à son art et son Chi l'avait épaulé dans cette épreuve.

Il ne resta finalement que trois jours, il était un peu plus tranquille, ce voyage lui avait fait du bien, rien que de revoir Petra et son père. Pourtant, une légère pointe de frustration commença à pointer le bout de son nez. Enfin aujourd'hui, le revoilà de retour en Amérique. La peur de cette épée de Damoclès au-dessus de sa tête n'est plus aussi présente qu'à son départ, Oscar repris du poil de la bête, tout en restant vigilant, reprenant peu à peu son rôle de Jade Wave.