La nouvelle de la renaissance des X-Men datait d’une petite dizaine de jours. Depuis, nous nous étions vus à de nombreuses reprises pour mettre au points différentes idées ou tout simplement discourir à propos des potentiels participants. Comme prévu la liste n’était pas bien longue … Mais nous allions pouvoir commencer fin juin et courant du mois de juillet nos phases de tests des jeunes élèves. Encore un peu plus tôt pour Scott, Jean et Kurt, ces derniers ne passant pas la phase de sélection.
Mais avant de nous lancer à grande échelle, nous avions pris le parti, ensemble, toi et moi, de tester les futurs entrainements et surtout la nouvelle interface que tu avais créée en un temps record… Ce nouveau monde, cette nouvelle époque était décidément faite pour toi. Comme si les idées brillantes de ton cerveau prenaient vie à une vitesse hallucinantes en raison des progrès techniques de l’époque. Et pour cela nous devions notamment beaucoup à Tony Stark… Que son âme repose en paix…
Le rendez-vous était pris l’après-midi du 20 juin, sous le manoir, dans la zone confidentielle et jusque là plus utilisée qu’était la salle des dangers. La dernière fois que j’y avais mis les pieds c’était en mars… Avec Peter. Alors que je franchissais la porte menant à un long couloir je pinçais mes lèvres en lâchant un petit soupire… C’était fini tout cela. Il y avait quelques jours nous avions tous les deux pris la terrible décision de ne plus nous fréquenter… Nous allions rester de simples amis. Je souffrais trop de ces absences, et lui ne pouvait me garantir de toujours revenir. Nous n’attentions pas les mêmes choses de la vie. Et même si ce choix avait été un vrai déchirement pour l’un comme pour l’autre nous étions tous les deux d’accord. Il était évident que notre relation m’avait beaucoup apporté, mais également éprouvé. L’angoisse de le penser mort, de ne jamais le revoir… C’était trop pour moi. Certes les moments que nous passions tous les deux étaient extraordinaires et me comblaient de bonheur, mais c’était tout le reste qui me faisait souffrir terriblement. Notamment ces absences… Il devait se préparer à partir n’importe quand pour n’importe où … alors que je voulais une relation solide et stable … Quand on disait qu’aimer faisait souffrir … Je ne pouvais que le confirmer. Les rares fois où je m’étais autorisé à écouter mon cœur j’avais fini par en pâtir … Pourquoi ne tombais-je amoureuse que d’hommes qui n’était pas pour moi ou que je finissais par décevoir ?
Secouant légèrement la tête pour éviter que ces maudites larmes ne coulent, je me repris en main, en me tapotant les joues, mutant pour effacer toutes traces d’un potentiel chagrin. Nous nous étions quittés réciproquement, et je ne devais pas pleurer pour cela, et surtout pas maintenant. Il fallait que je me concentre sur l’entrainement.
Les bras croisés, le dos appuyé devant la porte des vestiaires, je t’attendais tranquillement. Nous avions tant à tester ! Les oreillettes, les costumes, et surtout la salle des dangers et les nouveaux robots. Rien que d’y penser le frisson du danger et de l’excitation fit disparaitre mon chagrin… De toutes manières j’étais à fleur de peau depuis une ou deux semaines et un rien me faisait pleurer et vomir. Mais passons.
Je te vis arrivé au loin, nos costumes sous le bras, et de là où j’étais je pouvais voir ton sourire jusqu’aux oreilles. Le dos décollé du mur, je frottais mes mains l’une contre l’autre, le même sourire que toi au visage.
- Montre moi ces petites merveilles !
Demandais-je sans même prendre la peine de te saluer, alors que je regardais les tenues sous ton bras, ayant très envie de me déshabiller là maintenant tout de suite pour les essayer. Elles me paraissaient vraiment très légères dans tes bras. La main tendue, je vins toucher le tissu en hochant vivement là tête.
- Je sens qu’en plus ça va être agréable à porter … Allez viens ! Allons les essayer !
Je te laissais à peine le temps de me répondre que je prenais ta main pour t’entrainer dans les vestiaires me moquant totalement du côté féminin et masculin. Nous étions des adultes nous n’allions pas en mourir.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Ces dix derniers jours étaient passés à la vitesse de l’éclair. Du moins, il n’avait pas eu assez de temps pour mettre au point tous les équipements qu’il aurait voulu pour leurs potentielles futures recrues (notamment pour Scott et Kitty), mais ce détail pour l’instant moindre — bien que certes frustrant, n’avait su entacher le sourire jovial et impatient qui ornait sa bouche depuis le matin. Il n’avait presque rien avalé au petit-déjeuner tant il était euphorique à l’idée de vivre ce premier jour d’entraînement, en phase de test avant que les élèves ne s’y soumettent à leur tour. Combien allaient le réussir ? Seraient-ils plus nombreux que ce qu’il pensait ? Il était impatient de le découvrir.
Peaufinant les derniers détails, il s’était attardé dans son laboratoire avant d’être rappelé à l’ordre par la sonnerie de son téléphone abandonné dans un coin, et dont l’alarme désagréable l’accablait déjà d’un léger retard.Habituellement ponctuel, Hank avait presque sauté de sa chaise pour attraper les deux combinaisons qui étaient accrochés à un cintre au-dessus du canapé, avant de filer tout droit vers la salle des dangers, où Raven l’attendait déjà. Visiblement, elle était aussi impatiente que lui et cette idée lui avait arraché un nouveau sourire, bien plus amusé cette fois-ci. Au moins, peut-être que la perspective de voir les x-men se reconstruire l’aider à recoller les morceaux avec sa propre personne ; c’était là une pensée fort réjouissante pour l’ami qu’il était, encore et toujours.
« Petites merveilles, petites merveilles… Attendons de voir ce qu’elles valent en action avant de t’emballer ! »
Invariablement pondéré et modéré, l’esprit du scientifique ne se réjouissait pas de ses élaborations avant d’avoir une preuve tangible de leur utilité, bien que cela ne l’avait pas empêché d’émettre un léger rire amusé. Sans même le saluer, la petite impatiente s’était saisie du tissu de leurs combinaisons pour se faire une idée de sa légèreté, bien qu’il était en même temps plutôt épais ; assez pour résister aux balles de petits et moyens calibres, en tous cas.
Toujours aussi impatiente, la blonde n’avait pas perdu une minute avant de l’entraîner vers les vestiaires, sans en prendre en compte la distinction de leurs genres respectifs. Un peu gêné de se retrouver dans la pièce dédiée aux femmes, Hank avait reculé de quelques pas en serrant maladroitement son costume contre son torse, ses yeux ne cessant d’aller et venir vers la porte d’entrée pour l’instant close, redoutant de voir débarquer une demoiselle qui serait bien évidemment offusquée de le trouver là (et en bonne compagnie de surcroît) :
« Euh… Je vais aller à côté ! On se rejoint ! »
Lui adressant un sourire expéditif, qui traduisait bien le malaise intérieur qu’il éprouvait, le scientifique avait abandonné son acolyte mutante pour rejoindre le vestiaire des hommes, où il se sentait bien plus à l’aise. Les conventions, lui, ne s’en fichaient pas totalement. Son esprit ordonné ne pouvait décemment pas concevoir de se déshabiller dans les vestiaires dédiées aux femmes ! Enfilant alors son costume avec soin mais également hâte, ce n’était pas l’homme à la peau blanche qui avait rejoint Raven devant la salle des dangers, mais bel et bien le Fauve dont la peau était bleue. Plus massif et imposant, il avait soigneusement rangé ses lunettes dans la poche de sa veste avant de poser son regard doré sur la blonde, ses lèvres prenant la forme d’un sourire intrépide alors qu’il lui disait, d’une voix espiègle :
Chose très étonnante Hank était un peu en retard. Ou peut-être était-ce ma montre qui n’était plus à l’heure… C’était possible. Beaucoup plus probable d’ailleurs que d’imaginer qu’Hank McCoy puisse être en retard.
Ce qui n’était pas étonnant par contre c’est que tu refuses de te changer dans les mêmes vestiaires que moi. Je n’allais rien te faire et tu m’avais déjà vu sous ma forme bleue dont je n’avais plus vraiment quelque chose à cacher. Avec les années j’avais appris à ne plus être pudique par la force des choses surement. Levant les yeux au ciel en lâchant un petit soupire amusée, je répondis :
-Allez-y Monsieur McCoy que je ne choque point vos yeux si délicats.
Ma tête se secouant visiblement très amusée, je me changeais rapidement passant la fameuse combinaison, ajustée au plus près de mon corps, soulignant la perfection de mes courbes féminines. Mon regard s’attarda l’espace d’une seconde sur les douches, des souvenirs s’imposant à moi sans que je ne puisse y faire quelque chose. Chassant ces pensées d’un revers de la main, je sortis de la salle un grand sourire aux lèvres, un peu surprise de te voir déjà sous ta forme bleue, alors que j’étais encore la blonde que tout le monde connaissait.
-Oh. Le Fauve est déjà là … Et bien… Je ne vais pas te laisser tout seul mon petit schtroumf !
Ajoutais-je avec malice en venant te donner un petit coup sur l’épaule de mon poing alors que je laissais ma peau changer rapidement de couleur, écaille par écaille, passant au bleu en à peine une seconde. Satisfaite de la combinaison que je portais je posais les mains sur mes hanches pour caresser le tissu.
-Elles sont vraiment agréables à porter Hank ! Il faudrait qu’on teste le par balle du coup ! On se garde ça pour la fin ?
Te demandais-je en tournant la tête en direction de l’armurerie ayant hâte que tu me tires dessus. C’était moi qui avais demandé à ce que nos tenues de combats soient anti-balles donc je serai celle qui se ferait tirer dessus c’était une évidence.
-Allons tester nos petits scénarios !
La voix totalement enjouée, je poussais les deux grandes portes de la salle des dangers pour me retrouver face à une console de commande à quelques pas de là où nous nous trouvions. D’une petite révérence je te fis signe d’entrer et avec un petit moulinet de bras de passer derrière le poste de commande.
-Si Monsieur veut bien se donner la peine de nous afficher une scène Apocalyptique ! Celle qu’on a imaginé avec l’invasion de robots géants ça pourrait être pas mal non ? Qu’en penses-tu ?
Je me hissais sur la pointe des pieds pour regarder au-dessus de ton épaule comment tu allais paramétrer l’environnement dans lequel nous allions nous battre. Cette partie de paramétrages, je te la laissais toujours. Ce n’était pas vraiment mon domaine, et le plus intelligent de nous deux, nous savions pertinemment qui c’était, et clairement ce n’était pas celle qui après le lycée avait finit par être serveuse.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Quand bien même avait-elle tourné son tempérament réservé en dérision, dans une moquerie à peine voilée qui ne recelait aucune méchanceté, le sage scientifique avait préféré ne rien lui répondre et s’était rapidement échappé des vestiaires féminins pour rejoindre ceux destinés à son genre, s’y sentant bien plus à l’aise. C’était sans nul doute conventionnel et bien ennuyeux aux yeux de la pétillante mutante qui n’avait que trop peu de tabou, mais Hank était ainsi : son esprit n’était point étriqué par des règles vertueuses, mais il était davantage dans la retenue et l’introversion. Et il n’espérait pas changer.
Se changeant alors à la vitesse de l’éclair, impatient de reprendre les entrainements comme avant, le Fauve remplaça bien vite le scientifique dans leur nouvelle combinaison résistante, souple et légère : il avait passé des heures dans l’élaboration de ces tenues de haute technologie, prenant en compte chaque caractéristiques des mutants qui allaient les porter afin de s’adapter à chacun d’eux. Et il n’était pas peu fier de sa création… Encore fallait-il qu’elle fasse ses preuves sur le terrain.
Lorsqu’elle le vit, sous son apparence bleue qui n’était que le résultat de son propre sang, Raven ne put s’empêcher de le taquiner brièvement avant de prendre, elle aussi, son apparence azurée rehaussée par ses cheveux rubis.
« Trop aimable, mademoiselle Darkhölme. Ou dois-je dire, la Schtroumpfette ? »
La remerciant d’un bref hochement de tête lorsqu’elle fit des louanges sur leurs combinaisons, car il était toujours gratifiant de voir son travail être reconnu, Hank lui adressa un sourire de remerciement avant de reprendre la parole, d’une voix tranquille car il ne doutait absolument pas du point qu’elle évoquait alors.
« Si tu veux, mais je ne m’inquiète pas trop pour ça. Ce n’est pas la première fois que nos combinaisons sont pares-balles. »
Haussant vaguement ses épaules, il avait suivi Raven à l’intérieur de la salle des dangers, la parcourant du regard en sentant son coeur se gonfler d’une émotion certaine. Ce n’était pas la première fois qu’il y remettait les pieds, mais cette fois-ci, c’était différent… Cela signait véritablement le retour des x-men, un retour qu’il avait grandement attendu et espéré. S’arrêtant un instant au milieu de la veste salle pour l’observer discrètement, ses grands murs sombres agrémentés de petites lumières bleues claires ici et là, son atmosphère particulière… Tout ceci lui avait manqué.
Revenant à la réalité sous l’appel de Raven, le Fauve cligna des yeux plusieurs fois tout en prenant une légère inspiration avant de s’installer devant le poste de commande, qu’il connaissait sur le bout des doigts. Il était tellement heureux d’être à nouveau devant tous ces programmes ! Mais sous la suggestion de Raven, il pressa soudainement ses lèvres l’une contre l’autre d’un air hésitant, n’osant pas trop la contrarier non plus mais étant tout de même bien trop honnête pour ne pas lui annoncer clairement son avis. Tournant alors son menton vers la blonde, il pencha son visage de gauche à droite avant de prendre la parole, d’un ton toujours aussi quiet et prudent :
« Je me demande si ce n’est pas trop… Pour une première fois. Surtout pour certaines personnes comme Jean ou Kitty, qui pourraient se laisser dépasser par les évènements ou leurs émotions. Là, nous sommes deux, et deux expérimentés qui plus est… Il faut penser que pour eux, ce sera d’autant plus stressant car ils seront seuls face à tout ça, dans une immersion totale, coupés de tout et tout le monde. »
Se retournant vers son tableau de bord, il avait commencé à pianoter sur le grand clavier tout en poursuivant sa pensée à haute voix, en espérant ne pas la vexer :
« Je me disais qu’on pouvait commencer par quelque chose de plus simple, en gardant ton idée de scène apocalyptique. Dans un décor délabré, pourquoi pas une ville en flammes, il faudrait qu’ils aient un objectif : ramener un objet ou quelqu’un. Et pour ça, ils devront parcourir une large distance et revenir, en trouvant plusieurs obstacles sur leur chemin… Cela nous permettrait déjà de voir comment ils gèrent la pression mais aussi quelle stratégie ils emploient pour parvenir à leurs fins. Et s’ils y arrivent, surtout. En le faisant nous une première fois, on pourra noter les difficultés qu’ils vont rencontrer et voir comment ils vont les gérer… Ça te convient ? »
Les pieds à nouveau posés sur le sol, à plat, je fronçais les sourcils sévèrement avec une petite moue de toute façon amusée sur le visage. Oh tu étais d’humeur joueuse ? Il ne fallait pas trop me chercher sur le terrain. Et tu le savais mais visiblement tu voulais prendre le risque.
-Schtroumpfette toi-même dit !
Répondis-je alors que venais te donner un petit coup d’épaule dans le bras, ta taille dépassant la mienne de plusieurs centimètres. Mais bien évidemment je restais assez gentille, je n’y mettais absolument pas de force.
-Mademoiselle Darkhölme c’est parfait. Mais je préfèrerais que tu m’appelles Maitresse ou Déesse foulant cette terre.
Alors que j’haussais légèrement les épaules en penchant un peu la tête en arrière, roulant des épaules par la suite pour faire comme si de rien était et comme si c’était amplement mérité. Mais bien évidemment je plaisantais totalement.
-Oui mais on ne sait jamais. Et j’ai très envie que tu me tires dessus !
L’avais-je dis à voix haute ou l’avais penser simplement ? Non j’avais osé. Mais peut importait c’était pour la cause non ? Tester les nouvelles installations pour les futures générations afin que nos petits bébés d’élèves ne souffrent pas trop… Et surtout que tout s’adapte à leur capacité. On les baby-sitter d’ailleurs peut-être un peu trop, et encore plus quand tu émis des doutes quand au scénario que je voulais choisir. Une petite grimace s’afficha sur mes lèvres et mon nez se retroussa quelques secondes.
-Hum… Ce ne sont plus des enfants tu sais… Mais bien si tu penses que le scénario avec les robots est un peu trop complexe. Va pour la ville en feu. Et on ne pourrait pas y mettre au moins un petit robot géant en forme de monstre ?
La tête sur le côté, je me mis à battre des cils, mais je savais bien que sous ma forme bleue je ne te plaisais pas vraiment. Tu préférais la blonde. N’était-ce d’ailleurs pas la raison première qui t’avait poussé à élaborer un sérum à partir de mon sang ? Pour changer notre apparence différente des autres, mon moi entier, et toi tes pieds… J’avais plus de chance avec mon visage blond.
-Ha non attends ça marchera mieux comme cela…
Ajoutais-je en souriant alors que mon visage mutait pour la forme blonde que tout le monde connaissait et que tu semblais visiblement beaucoup plus apprécier que la femme en bleue. Après tout que m’avais-tu dis concernant cette apparence. Les mots ne me revenaient plus exactement en tête mais … Je me doutais que si je voulais te faire les yeux doux pour introduire un robot j’aurai plus gain de cause.
-Monsieur Schtroumpf ? Pouvons nous introduire un décor délabré … Une ville en flamme. Un objet à récupérer …
Avançant de quelques pas pour me rapprocher de toi, je tendais le bras pour me hisser à nouveau sur la pointe des pieds, cette fois ci, me trouvant entre toi et la console. Je posais mon index sur ton nez avec un doux sourire, le visage humain, et la main totalement bleue.
-Et un petit robot géant en forme de monstre … Qui crache du feu ?
Prêcher le plus pour gagner le moins mais gagner quand même … Telle était ma stratégie et je croisais fortement les doigts pour que cela fonctionne. J’avais accepté et repris toutes tes conditions… Je n’introduisais juste qu’un oxymore… Un doux sourire s’afficha sur mes lèvres espérant vraiment que cela allait marcher, alors que j’appuyais légèrement contre ton nez bleu, ta peau étant parfaitement similaire à la mienne en terme de couleur.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Bien que ses yeux fussent concentrés à la tâche qui lui avait été assignée, le cœur du scientifique s’émouvait déjà de l’entendre rire et se pavaner comme autrefois, dans une extravagance malicieuse qui lui ressemblait bien ; elle était formée d’une assurance affirmée qui n’était que l’éloge de sa beauté resplendissante, si bien que personne, ô grand jamais personne, n’aurait pu l’en accabler. Timide, bien plus en retrait, Hank l’avait doucement bercée du regard en l’observant vivre et parler à ses côtés, chérissant le moindre de ses mots, le plus infime éclat de ses rires et la plus petite parcelle de ses sourires. Il ne s’était pas autorisé à se l’avouer durant son absence mais, pouvait-il enfin dire combien elle lui avait manqué ?
« Déesse foulant cette Terre, ce sera peut-être un peu long sur un badge, non ? »
Lui lançant un sourire presque provocant tout en marchant vers l’intérieur de la Salle des dangers, le Fauve s’était confortablement installé derrière le centre de contrôle, qui comportait de nombreux écrans affichant des programmations condensées et interminables, davantage comparables à du charabia pour un esprit non-initié, mais le sien était parfaitement dans son élément.
Ses doigts tapotant les touches du grand clavier tandis qu’elle négociait avec acharnement pour obtenir un robot cracheur de feu (décidément, elle y tenait plus que de raison), il s’était soudainement interrompu lorsqu’elle avait changé de forme en affirmant que ses cheveux blonds et sa peau blanche seraient un argument de poids pour le faire plier… Qu’est-ce qu’elle venait de dire ? Elle continuait de parler, se mouvant autour de lui et mimant le comportement d’une enfant attendrissante mais, lui, n’entendait plus rien. Ha non attends ça marchera mieux comme cela… Furent les seules syllabes qui résonnèrent dans ses oreilles durant quelques secondes, avant qu’elle ne vienne effleurer le bout de son nez à l’aide de son index bleu. Instinctivement, le visage crispé et l’air contrarié, il avait d’abord reculé son visage sans parler, clignant seulement des yeux pour tenter de remettre de l’ordre dans ses pensées désorganisées. Le menton baissé, les sourcils froncés et la bouche crispée, il lui avait fallu quelques secondes pour enfin reprendre la parole, dissipant le doute sur son soudain changement de comportement :
« C’est vraiment ce que tu penses ? »
Parlant d’une voix presque sévère, il avait relevé son menton pour la fixer dans les yeux avec une intensité palpable, à l’image du cœur froid qui l’étreignait en cet instant. Si elle pensait ça, si elle pensait qu’il préférait sa peau laiteuse et ses cheveux d’or, c’était sûrement de sa faute… Comment avait-il pu laisser entendre une telle chose ? Comment pouvait-elle être son amie en le pensant ainsi ? Il émettait plus de questions que de réponses mais, ses yeux n’avaient toujours pas délaissé son regard désormais bleuté. Sa bouche remuant légèrement, il avait dégluti avec difficulté avant de reprendre, d’une voix toujours aussi intransigeante :
« Comment tu peux croire une telle chose, Raven… Tu penses vraiment que je te trouve belle seulement quand tu es blonde et blanche ? »
L’idée lui paraissait tant absurde qu’il avait lui-même secoué son menton de gauche à droite en fronçant davantage ses sourcils, à la fois désabusé et abattu qu’elle puisse penser une telle chose. La faible estime de soi, il la connaissait suffisamment pour ne pas la distiller à autrui. Et Raven était belle, qu’importe l’heure du jour et de la nuit, qu’importe le moment, qu’importe ses vêtements, qu’importe la couleur de sa peau. Et il se maudissait intérieurement d’avoir pu lui laisser croire le contraire.
« Quand je t’ai demandée ton sang, c’était pour moi. Parce que je me considérais comme un monstre, parce que je pensais que c’était le seul moyen pour moi d’être accepté, d’être aimé, de… » Les choses n’avaient pas tellement changé, mais il se gardait bien de le dire. Après un bref soupir de défaite, il reprit : « Jamais je n’ai pensé que tu étais mieux d’une façon ou d’une autre. Jamais. Je ne préfère aucune forme. Je ne fais pas de distinction entre ta peau bleue et ta peau blanche parce que je te vois, toi. Toi et seulement toi. »
Il n’était pas en colère, mais son corps en exprimait tous les signes. Et si colère il y avait, elle n’était pas dirigée vers la jeune femme mais contre lui-même. C’était sa faute. Entièrement sa faute. Sans attendre une quelconque réponse de sa part, le Fauve avait repris sa place en ravalant difficilement sa salive, tandis qu’il essayait tant bien que mal de se calmer. Il allait devoir retrouver toute sa concentration et sa sérénité avant l’entraînement, mais cela lui semblait bien compliqué à présent…
Paramétrant la salle des dangers selon le souhait de Raven, en y ajoutant le fameux robot cracheur de feu qu’elle désirait avec tant de ferveur, Hank s’était dépêché de programmer cette séance d’entraînement pour la commencer le plus vite possible… Ayant désormais hâte qu’elle se finisse aussi.
-Peut-être un peu long mais totalement justifié non ? Pour le badge pas de problème je peux me débrouiller pour faire en sorte que tout tienne et au pire j’en ferais un énorme, à la taille de ma superbe !
Répondis-je par une voix amusée, alors que, la suite n’allait pas du tout du tout me faire rire. Ton attitude changea du tout au tout alors que mes yeux désormais bleus sondaient les tiens à la recherche d’une réponse. Mais apparemment tu ne souhaitais même pas que je te touche. Te dégoutais-je tant que cela sous ma forme bleue… ? Laissant retomber mon bras le long de mon corps, clairement déçue par ta réaction et le rejet que tu faisais de ma peau bleue, je ne m’attendais absolument pas à la suite.
Moi qui m’attendais à me prendre un petit commentaire de dégout, ou du style « laisse-moi tranquille » ce fut tout le contraire. Tu semblais énervé, ta voix, dure, et tes yeux si froids. Je ne savais pas où me mettre tellement j’étais déstabilisée par ton regard, toi qui me fuyais des yeux depuis quelques mois…
-Je …
Je n’avais de toute façon pas le temps de rétorquer, que tu argumentais sur ma beauté, quelque que soit ma forme, humaine ou bleue, si particulière et dérangeante pour bon nombre de mortels. Jamais au grand jamais tu ne m’avais dit de telle chose… Depuis toutes ces années j’étais persuadée que ma peau et mon apparence bleue ne te plaisait pas, ou du moins provoquer une réaction de dégout. Un peu comme si au fond de moi je me sentais responsable. Ce fameux soir il y a tant d’années, j’avais refusé de prendre le sérum… Et toi non. J’aurai dû venir avec toi, t’empêcher de te planter cette seringue dans le pied… Afin que tu n’ai pas besoin quotidiennement de t’injecter une solution te permettant de cacher ta forme bleue, si proche de la mienne.
Quelle idiote j’étais. Comment avais-pu laisser une tension pareille s’installer? Il était vrai que tu m’avais dis vouloir cacher ta mutation, et la mienne également. Pour être normaux… Mais depuis toutes ces années, je pensais simplement que tu en étais encore là. Sinon pourquoi t’injecter encore ce sérum te permettant de ne plus être le Fauve bleu à poils longs ?
Mes yeux se posèrent sur toi, et tu montrais tous les signes de colère possible. Je me sentais mal. Très mal d’avoir provoqué ce sentiment en toi. Comment pouvais-je me rattraper ? Te faire comprendre que j’étais profondément, et sincèrement désolée. Même si j’avais tendance à détester les gens qui s’excusaient à tout va. Mais c’était la vérité. J’avais gâché ce délicieux moment entre nous pour quoi ? Un stupide robot cracheur de feu ? C’était donc toute la valeur que je mettais à notre lien ? Evidemment je ne pouvais pas savoir que tu allais réagir de la sorte mais … C’était de ma faute. Et tu t’éloignas pour paramétrer la console, qui disparu rapidement pour laisser place, autour de nous à un décor somptueux, une ville, en proie aux flammes de la tristesse et de la désolation. Peut-être était-ce tout simplement une métaphore de mon état psychique ?
Ce qui était sur c’était que je ne pouvais pas te laisser dans cet état. Et alors que l’odeur de fumée se faisait de plus en plus prenante, je courus vers toi pour venir caler ma poitrine contre ton dos, t’enlaçant de la sorte, les deux bras passés autour de ta poitrine.
-Tu n’es pas un monstre Hank. Tu mérites d’être aimé. Je t’a…
Je ne pus finir mes paroles qu’un jet de flammes nous surpris, passant à seulement quelques centimètres de nos pieds. Face à nous un robot crachant des flammes. Celui que j’avais voulu. Un peu surprise, j’avais sursauté et j’avais finis par te lâcher. Visiblement l’heure n’était pas aux discussions et aux câlins, mais bel et bien au combat et aux épreuves. Un peu désarçonnée ne m’attendant pas être attaquée de si tôt, je fis tomber les bras le long de mon corps, observant en détail le robot qui semblait lui aussi nous regarder. Très certainement entrain de nous mettre un tracker.
-Allons-y, finis-je par dire en faisant un bon sur le côté, te poussant de l’autre côté pour éviter à nouveau un jet de flammes.
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Peut-être avait-il été trop dur envers elle ? Peut-être était-elle la véritable victime dans cette histoire, celle qui avait été obligée de porter le fardeau d’une pensée aussi cruelle que mensongère ? Il savait, au fond, qu’elle n’était pas responsable de cette horrible méprise, car il était bien le seul à blâmer : c’est lui qui avait longtemps considéré sa mutation comme le fruit d’une malédiction, lui qui s’était détesté, lui qui avait essuyé les brimades en songeant qu’ils avaient raison, lui qui avait voulu changer, lui qui lui avait demandé son sang quelques années auparavant, en espérant soigner une maladie qui n’en était pas vraiment une… Lui qui avait, malgré lui, distillé cet affreux malentendu. Il lui arrivait de se détester, de haïr le Fauve qui se cachait sous sa peau avec un acharnement féroce, mais n’avait jamais songé qu’elle puisse être un monstre comme il l’était. Elle n’était pas un monstre. Elle n’avait rien d’un monstre.
Il n’était pas en colère après elle. Mais il était en colère après sa propre personne.
Tout était de sa faute, c’était évident. Il avait beau se creuser la tête, il ne parvenait pas à se souvenir quand la mésentente avait eu lieu, et ceci lui octroyait une colère muette. Les sourcils froncés, le visage crispé et la mâchoire serrée, il s’était empressé de paramétrer leur entraînement pour pouvoir se défouler mais également ne plus sentir son regard sur lui. Il se sentait coupable, il se sentait honteux et, rien de ce qu’elle pouvait dire n’aurait pu le réconforter. Portant encore des sentiments vivaces et étreignants en son coeur, Hank s’était éloigné de la machine et de Raven sitôt qu’il en eut l’occasion ; lorsque le décor changea pour illustrer une ville ravagée par les flammes et la fumée noire, sous le joug d’un puissant robot cracheur de feu. Celui qu’elle avait demandé avec tant d’acharnement…
« Allons-y, finissons-e… »
Sentant des bras fins se nouer autour de son buste musclé, il avait machinalement penché son menton vers son épaule pour tenter d’apercevoir le visage de la belle mutante, qui lui accordait des mots réconfortants… Méritait-il vraiment une telle attention ? Probablement pas. Pas après tout ce qu’elle avait dû éprouver à cause de sa bêtise. Posant brièvement sa main bleue sur les siennes, ils n’avaient nullement eu le temps d’échanger davantage car un jet de flammes était venu les interrompre. Était-ce une bonne chose ? En un sens, il se sentait presque soulagé de ne pas avoir à continuer cette discussion maintenant.
Hochant alors son visage de haut en bas tout en se décalant sur le côté sans lâcher le robot des yeux, il lui avait alors demandé d’une voix forte, qui se voulait la plus naturelle et calme possible malgré les circonstances :
« Puisque tu le voulais autant j’imagine que tu as un plan ! »
Si c’était le cas (et il l’espérait car il n’était plus tellement en mesure de réfléchir pour l’instant), Raven n’eut point le temps d’en déclamer davantage : voyant arriver de nouvelles flammes en leur direction, le Fauve avait rapidement enroulé son bras autour de la taille de Raven tout en faisant un bond spectaculaire de l’autre côté de la ruelle, dont les briques du mur s’écroulaient déjà sur le sol. Ils n’allaient pas pouvoir passer leur temps à fuir, car ce n’est pas ce qu’ils attendraient de leurs élèves. Attendant toujours la réponse de la belle rousse toute parée de bleu, il s’était tourné vers elle en surveillant encore le robot au cas-où, mais ce dernier leur tournait le dos. Pour l’instant.
D’un bond, j’avais été entrainé dans tes bras en dehors du champ de tir du robot. Visiblement il était plus que redoutable… Peut-être allait-il falloir revoir son niveau de difficultés… Après tout les futurs X-Men n’étaient encore que des apprenants. S’ils étaient déjà aux meilleurs de leur possibilité ils n’auraient pas besoin de tout cela.
Heureusement tu étais là pour protéger mes arrières comme toujours. Reprenant ma forme totalement bleue, j’hochais la tête positivement alors qu’un sourire malicieux à mes lèvres montraient que je n’avais absolument aucun plan pour le moment.
-Bien sur tout à fait !
Répondis-je en riant légèrement, un œil toujours sur le robot, qui semblait continuer sa route pour le moment, peut-être étions nous dans un angle mort de sa vision. Il fallait en profiter. Certes je serai bien restée plus longtemps à te rassurer et te montrer que tout irait bien, d’autant plus que tu avais l’air assez réceptif, mais ce n’était pas le moment pour cela.
-Viens ! Allons sur la grande tour là-bas pour repérer ce que nous devons rapporter ! Tu as paramétré quoi ?
Demandais-je alors que d’un mouvement de bras assez rapide je te montrais une grande tour en ruine à quelques dizaines de mètres à notre gauche. Cela ferait un perchoir idéal. En parlant de perchoir… J’hésitais à me changer en oiseau pour me poser là-bas le plus rapidement possible, mais cela ne serait pas faire preuve d’esprit d’équipe… Hors nous étions là aussi pour cela non ?
Je me mis alors à courir en direction de la tour, tentant d’éviter les multiples gravats qui jonchaient le parcours jusqu’à cette fameuse tour. Je me doutais que tu ne tarderais pas à me rattraper voir même à me dépasser en bondissant ou même en courant tu étais vraiment rapide dans ton genre. Qui sait au final peut-être allait tu arriver en haut de cette tour avant moi ?
D’un mouvement habile je passais une poutre en sautant par-dessus alors qu’une petite décharge électrique me paralysa pendant quelques secondes. C’était quoi ce délire ?
Incapable de bouger pendant un instant, je détournais le regard vers des hommes arrivant, armes aux poings. Des PNJ à combattre mais oui, si j’avais juste eu le monstre robot cracheur de feu cela aurait été beaucoup trop facile. Grimaçant alors que je retrouvais peu à peu des sensations après l’équivalent de 3 secondes de paralysie, je m’abritais derrière un reste de voiture à moitié calciné. Ils s’interposaient entre la tour et moi. J’allais devoir les mettre hors d’état de nuire. Il n’était que trois cela n’allait pas poser de gros soucis. Alors que je les entendais approcher de moi, je tournais la tête pour voir si tu étais déjà rendu sur la tour pour repérer le point jaune lumineux qui nous indiquait où se trouvait notre objet à récupérer… Nous avions parlé ensemble du sujet, lors d’une de nos multiples réunions de ces derniers jours histoire de leur donner quand même des indices. Mais je ne te voyais pas de là où je me trouvais …
"Have you ever looked at a tiger and thought you ought to cover it up? You are an exquisite creature, Raven. All your life the world has tried to tame you. It’s time for you to be free."
Dernière édition par Raven Darkhölme le Mer 1 Déc 2021 - 19:31, édité 2 fois
Tandis qu’ils échappaient à une nouvelle riposte du robot géant tant réclamé par Mystique, un grognement bestial et agacé avait filtré la barrière de ses lèvres teintées de bleu : c’était bien trop éprouvant et compliqué pour des élèves n’ayant jamais combattu dans ces conditions ! Sans compter qu’ils se retrouveraient seuls, livrés à eux même le temps d’un examen qui était tout sauf adapté à leurs capacités, autant physiques que morales. Comment espérer agrandir les rangs de leur groupe ainsi ? Imaginait-elle que Jean n’allait pas céder à la panique ? Que Scott saurait comment réagir ? Que Kitty et les autres étaient suffisamment préparés pour affronter une telle situation comme premier essai ? Peut-être que tout ceci divertissait la belle mutante qui était à ses côtés, mais, lui, avait surtout l’impression de perdre son temps.
« Bien sur tout à fait ! »
Le sourire malicieux qui s’imposât sur ses lèvres ne fit qu’aggraver la colère réprimée du Fauve ; bien sûr que non, elle n’avait aucun plan. Elle avait demandé cet ennemi redoutable sans savoir comment elle allait le vaincre, mais comment pouvait-elle attendre la même chose de leurs élèves ? Elle avait ri telle une enfant insouciante, et il avait préféré détourner le regard en secouant légèrement son menton de gauche à droite, préférant garder le silence. L’heure des reproches viendrait bien assez vite et ce n’était pas le moment de se disputer avec elle.
« Génial. »
Cracha-t-il tout bas d’un ton irrité, tandis qu’elle lui suggérait de se déplacer jusqu’à une grande tour mais il avait grandement perdu son enthousiasme.
« Je ne sais même plus, un collier, je crois ! »
Haussant vaguement ses sourcils d’un air ronchon, le Fauve s’était engagé à sa suite en direction du fameux bâtiment délabré, qui tenait encore debout par un miracle qui relevait du ciel. Qu’importe. Plus vite cette pseudo-mission serait achevée, plus vite il pourra retourner dans son laboratoire.
Bondissant à travers la route cabossée ou enfoncée, détruite ici et là par des débris de bâtiments ayant creusé son goudron, le Fauve avait parcouru une large distance en faisant quelques bonds prodigieux, évitant les obstacles rencontrés sur la route. Ne s’étant pas rendu compte que Raven avait été ralenti dans sa course — il croyait encore qu’elle était devant lui et qu’elle l’avait gravement devancé, Hank avait grimpé le long du mur en insérant ses griffes dans les fissures de ce dernier, parvenant ainsi tout en haut de la tour… Vide. Raven n’était pas là.
Fronçant ses sourcils sous cette absence curieuse, Hank avait rapidement parcouru les alentours en cherchant sa silhouette bleue… En vain. Perturbé, il avait manqué de vigilance en ne voyant pas l’œil du robot qui se tournait vers lui, et qui soufflait un feu brûlant en sa direction : échappant de justesse à l’attaque, Hank s’était élancé dans le vide en se raccrochant aux nombreuses fenêtres éventrées du bâtiment, se balançant d’un étage à un autre jusqu’à atteindre le sol. Mais où était-elle passée ?!
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