Hearing what they shouldn’t hear can be dangerousCharlie Swanson & @Ezekiel RanevskaiaLes soirs au WRH devenaient de plus en plus ennuyeux et se ressemblaient tous. Il n’y avait que très rarement des trucs intéressants comme des bagarres ou des personnes connues comme il y avait à l'époque d’Aubrey et de Nessa. Ce soir je recevais un appel d’un membre d’Hydra pour que je donne les dernières nouvelles et que je reçoive ce qu’ils ont. Alors après un petit tour au bar, je sors pour aller dans la petite ruelle ou les employés ont l’habitude de prendre leur clopes. Il n’y avait personne et la pause clope venait de se terminer il y a quelques minutes.
C’était donc le meilleur endroit pour recevoir l’appel, a cette heure là personne n’était dehors et la ruelle n'était que très peu fréquenté. Je fumais tranquillement ma cigarette attendant que mon téléphone sonne, je regardais autour de moi pour voir s' il n’y avait aucun sdf ou fouineur qui serait là et il n’y avait personne à l'horizon. Mon téléphone sonna et je jetai le reste de cigarette qu’il me restait et pris l’appel.
“Rien de nouveau à part que le rapprochement vers Bucky Barnes se fait assez bien et Gabriela Alvarez aide beaucoup la dedans de part sa nature purement naïve qui aide la manipulation.”
L’interlocuteur me répondit que chez Hydra il n’y avait rien de nouveau et que je devais continuer et essayer d'accélérer la traque du soldat de l’hiver et son extermination. Il continua à parler de trucs administratif barbant et finit par dire que l’appel était fini et me dit Hail Hydra avant de raccrocher. je lui rétorqua la même chose juste avant qu’il ne raccroche. J’aurais préféré que cet appel soit moins chiant et plus intéressant mais c’était le risque de l’appel administratif habituel.
Je sortais une autre cigarette quand j’entendis le craquement d’une bouteille faite par une chaussure. Je me retourna et vis un homme, armé de cheveux longs et d’une dégaine ressemblant à un voleur de bas étages qui me regardait assez mal.
“J’imagines que tu a tout entendue vu comment tu me regardes. Malheureusement et tu dois t’en douter ce n’est pas génial d’avoir entendue ça.”
« Bang bang, he shot me down Bang bang, I hit the ground »
Ce soir, encore, au milieu des corps déchus qui se mouvaient sur la piste de danse en remuant leurs bras dans une transe presque abrupte, le joueur d’échecs ne trouvait pas sa place : il essayait pourtant, de leur ressembler, de leur appartenir, d’être comme eux. Mais rien n’y faisait. Il n’était à sa place nulle part, et n’avait personne à qui en parler. Boire pour oublier cette sensation de malaise intérieur était illusoire, mais c’était une échappatoire confortable, un exécutoire qui viendrait probablement causer sa perte un jour. Oui, un jour. Mais il avait bien le temps. Traînant sa carcasse bancale de l’autre côté du club, à moitié aveuglé par les néons colorés qui traversaient la pièce de gauche à droite, Ezekiel s’était péniblement frayé un chemin à travers la marée humaine pour s’extirper de la foule agitée, grimaçant à chaque fois qu’un corps étranger venait se coller au sien. Il ne les supporte pas. Ces hommes. Ces femmes. Tous. Pas plus qu’il ne se supporte lui-même d’ailleurs.
« Dégagez… »
Marmonne-t-il d’une voix éteinte, comme une supplication vaine et étouffée par la musique assourdissante qui résonnait autour de lui. Personne ne l’avait entendu et personne ne s’était décalé pour le laisser passer, alors il avait été obligé de forcer le chemin pour retrouver la sortie. L’air frais du soir vint généreusement chatouiller ses joues rougies par la chaleur et l’alcool et, l’espace d’un instant, il avait eu l’impression de retrouver sa pleine capacité à respirer normalement : les yeux fermés, les lèvres entrouvertes, il était resté immobile durant quelques secondes, jusqu’à ce qu’une voix attire son attention sur le côté. Curieux, poussé par un élan presque enfantin de savoir ce qui se tramait dans la ruelle juste à côté, le mutant avait fait quelques pas pour tendre l’oreille vers cette conversation secrète, et qui aurait dû le rester :
« (…) Gabriela Alvarez aide beaucoup la dedans de part sa nature purement naïve qui aide la manipulation. Hail Hydra. »
Fronçant ses sourcils, il avait difficilement dégluti en entendant le nom de son ami. Gabi trainait dans des histoires louches ? Elle était manipulée ? Par qui ? Et c’est qui Hydra ? Ses pensées tournoyant à toute vitesse pour tenter de répondre à ces questions, et il avait instinctivement reculé de quelques pas sans se rendre compte qu’il marchait sur des canettes éventrées et déjà aplaties… Trop tard.
Piégé.
L’homme l’avait entendu et le toisait déjà avec un air mauvais, qui témoignait des plus perfides intentions. Pourquoi diable avait-il autant bu ?! Il savait qu’il était bien trop alcoolisé pour effectuer une téléportation longue distance, et il était incapable de courir dans cet état. C’était déjà un miracle s’il tenait encore debout. Mais s’il ne pouvait survivre à cette situation périlleuse, au moins fallait-il essayer.
Relevant légèrement le menton sans quitter ses grands yeux rouges qui promettaient un sort bien pire que la mort, Ezekiel avait rassemblé ses dernières forces et toute sa concentration pour se téléporter, le plus loin possible… Sur le toit d’un immeuble juste à côté. Ce n’était pas la meilleure option mais, au moins, il avait échappé à la menace vermeille. Du moins, le pensait-il…
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Dernière édition par Ezekiel Ranevskaia le Mer 27 Oct 2021 - 22:39, édité 1 fois
Hearing what they shouldn’t hear can be dangerousCharlie Swanson & Ezekiel RanevskaiaRetourner vers l’homme qui avait surpris la conversation, je le regarda avec un regard méchant et bien trop rouge pour lui donner confiance en moi. Il me regarda un instant avant de disparaître dans une lueur verte. C’était un mutant qui possédait le pouvoir de se téléporter, il fallait que je le retrouve et que je m’occupe de lui. Je jetta ma cigarette et sortis mes grandes ailes blanches pour m’envoler au-dessus des toits. Je restais statique pour observer les toits voisins espérant voir ce petit fouineur qui n’aurait pas eu la force ou l’intelligence de se téléporter plus loin.
Je balaya les toits des yeux quand je vis une silhouette sur l’un d'eux. Je m'approchai très peu pour être sûr que c’était lui et c’était lui. Il devait être très bête ou trop bourré pour ne pas s’être téléporter plus loin ou alors il pensait être en sécurité mais ce n’était pas le cas. Je fonça dans sa direction le plus vite que je pouvais et arriva à sa hauteur, je me tourna pour le frapper de plein fouet avec mes ailes. Cela me faisait tomber par terre mais je me relevai et rentra mes ailes avant de me diriger vers lui. Je le releva et le leva du sol en le tenant par le cou.
“Tu pensais être débarrasser de moi? Oh non, ce n’est pas en te téléportant sur un toit a même pas 1 kilomètre de moi que tu vas le faire.”
Brûlant peu à peu mon visage tout en ayant le regard fixé sur lui, je songe à combien de mètres se trouvait la ruelle d'à côté. Le toit n’était pas assez haut pour le tuer ou pour lui faire casser quelque chose mais ça pourrait être drôle.
“Tu penses que combien de mètres sépare le sol de toi? Au pire, on a qu'à voir."
« Bang bang, he shot me down Bang bang, I hit the ground »
Le silence, trompeur, paisible, avait précédé l’horreur. Seul le bruissement du vent glacé était venu troubler l’écho lointain de la ville, coupé par sa respiration haletante. Avait-il eu le temps de comprendre ce qui allait se passer ? Avait-il espéré pouvoir s’en sortir aussi facilement ? Paralysé par la peur et l’alcool qui couraient dans ses veines, tremblant de tous ses membres, ayant l’esprit agité et le coeur affolé, Ezekiel avait, un court instant, pensé qu’il avait échappé à son bourreau… Mais l’ombre de ce dernier le guettait déjà.
Il n’avait même pas eu le temps de réagir, à peine le temps de remarquer ses ailes presque séraphiques, insignifiante proie dans les mains du chasseur. Les doigts froids se repliaient contre la peau fragile de son cou, imprimant l’empreinte de ses phalanges pour coincer l’air dans son larynx : essayant vainement de le griffer pour le faire lâcher prise, le russe avait écarquillé ses yeux en entendant son assaillant parler… La hauteur du… ? Il n’allait tout de même pas…
Un hoquet de surprise s’était échappé de ses lèvres sitôt qu’il avait senti le vide sous ses pieds. La terreur, la vraie, l’impulsive, l’instinctive, se noua dans son estomac pour la toute première fois de son existence : jeté du haut de l’immeuble, son corps chétif avait dégringolé l’espace en une poignée de secondes à peine, pour s’écraser lourdement sur le sol en contrebas, dans un fracas presque sourd. La douleur, muette, écrasante, éreintante, avait lentement envahi son corps en appelant d’urgence les larmes dans ses yeux ; il n’aurait su dire où il avait mal tant il avait l’impression que son corps tout entier venait d’être écrasé par un poids inhumain, brisant chacun de ses os en deux. Mais il n’était pas cassé. Pas encore. Ou peut-être bien que si. En cet instant, sa tête avait déjà cessé de fonctionner.
Paralysé. La peur. La douleur.
Il fallait fuir.
Papillonnant lentement des cils comme pour tenter de se réveiller (bien que ces derniers étaient enrobés de larmes), il avait lancé un regard presque suppliant vers le ciel ; comble de l'ironie pour une âme aussi athée que la sienne. Mais il n'y avait personne pour l'entendre, là-haut. Ses mains douloureuses s’employèrent alors à délivrer ses poings fermés, et il s’était alors rendu compte qu’il avait enfoncé ses ongles si profondément dans sa chair qu’ils avaient marqué des entailles profondes dans ses paumes. Il tremblait, d’angoisse, de douleur et d’adrénaline, car l’instinct de survie avait désormais pris le dessus : il n’allait pas crever dans cette putain de ruelle. Il n'allait pas laisser Gabriela entre les mains de ce monstre. Ce n'était pas son heure. Pas aujourd’hui. Pas encore. Malgré sa cheville cassée, qui le contraignait à rester au sol, Ezekiel avait redressé son buste en ouvrant sa bouche autant que possible, bien que l’écho de la douleur était resté coincé dans sa gorge : son thorax le faisait déjà horriblement souffrir et des larmes dévalaient ses joues en le rendant aveugle mais il commença à ramper sur le sol poisseux, pour tenter d’échapper à son bourreau, encore une fois…
Pitié, que quelqu’un passe dans cette ruelle… Aidez-moi…
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Dernière édition par Ezekiel Ranevskaia le Mer 27 Oct 2021 - 22:40, édité 1 fois
Hearing what they shouldn’t hear can be dangerousCharlie Swanson & Ezekiel RanevskaiaJe le vis s'écraser dans un bruit sourd qui me provoqua un plaisir très malsain, il devait avoir mal et je comptais continuer comme ça.Je le vis bougé par terre comprenant que la hauteur n’avait pas suffit à l'achever. Ressortant mes ailes le temps de descendre au sol, il essayait de se redresser tout en respirant aussi fort qu’il pouvait. Sa cheville était cassée et il devait s’être taper le thorax pour avoir aussi mal, moi qui avait blessé et tué de nombreuses fois je commençais à reconnaître les blessures. Mais malgré toutes les douleurs, il tentait tant bien que mal de s’enfuir en rampant sur le sol.
Je m’approchais de lui très lentement tout en sifflant alors que lui essayait de me fuir. Arrivé à sa hauteur, je posa le pied sur sa cheville pour le faire arrêter et le regarda armé de mon regard rouge. Se retournant un brève instant pour me regarder j’en profita pour lui asséner un coup pied directement dans le visage, le faisant tomber plus bas encore contre le sol. Je me mit devant lui et le suréleva pour le mettre sur les genoux face à moi alors que je le tenais par les épaules pendant que mon visage commença a brûlé. D’une lenteur horrifique, chaque millimètre de mon visage se transforma en un rouge horrible alors que je lui attrapait la main gauche. De ma main gauche, je saisis l’index et le majeur et de ma main droite l’annulaire et l’auriculaire avant de les écarter de plus en plus tout en souriant.
La douleur se voyait dans son visage et dans le mien on y voyait du plaisir. Je lacha ses doigts lorsque j’entendis un craquement qui n’indiquait rien de bon pour lui.
« Bang bang, he shot me down Bang bang, I hit the ground »
L’espoir, comme une force irrationnelle lui octroyant l’impulsion de se battre pour survivre alors que tout semblait perdu d’avance, l’avait convaincu de ramper sur le sol pour s’éloigner vers l’intersection de la ruelle plongée dans la pénombre, et qu’il guettait avec acharnement en espérant voir arriver une bonne âme pour interrompre son calvaire : oui, c’était certain, quelqu’un allait venir, quelqu’un allait entendre… Quelqu’un allait venir le sauver.
(Oh non !) Mais le pied appliqué sur sa cheville enflée lui ôta bien vite tout sentiment de certitude. Seul un cri déchirant s’extirpa de ses lèvres blafardes, et son visage livide, presque gris, s’était figé dans une telle expression terrible, celle de la douleur aveuglante, qu’il en perdit le souffle durant quelques instants. Alors que la douleur vers le bas de son corps s’estompait, il eut à peine le temps d’aspirer une fine bouffée d’air qu’il se sentit projeté en arrière, sans véritablement comprendre ce qu’il venait de se passer. D’abord étourdi, il avait fermé les yeux quelques secondes en retombant sur le sol dur, du sang s’échappant déjà de ses narines pour recouvrir sa bouche.
« Qu’est-ce que… »
N’ayant pas réellement compris d’où provenait ce sang —car il avait mal à tellement d’endroits qu’il était désormais difficile de les localiser avec précision, il avait formulé ces quelques syllabes avec grande difficulté à cause de sa mâchoire endolorie. Mais n’était-il pas tout entier endolori ? Lentement, il avait relevé l’une de ses mains pour l’appliquer contre ses lèvres tremblantes et rougies, avant que le bourreau ne lui vole, sans qu’il ne manifeste le moindre élan de résistance. Et comment aurait-il pu ? Il était semblable à une marionnette cassée que l’on articulait de force et qui grinçait au moindre mouvement. Mais il ne grinçait pas, lui. Il hurlait.
La douleur dans sa main avait été si vive qu’il avait bien cru que son coeur allait le lâcher. De nouveau, un hurlement insupportable avait franchi la barrière de ses lèvres contrits, alors qu’il rapportait ses doigts cassés contre lui, dans un espoir désespéré de se protéger. Enfin, il semblait avoir compris que sa vie allait s’achever ainsi… Et les larmes, de nouveau, s’étaient déversées sur ses joues comme un jour de pluie. Mais il ne lui ferait pas le plaisir de le supplier, de l’implorer. Jamais. Ravalant difficilement sa salive, il avait levé un regard noir vers son assaillant et, après avoir craché un mélange de sang et de salive, lui avait lancé avec une voix froide :
« Va te faire foutre… »
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Hearing what they shouldn’t hear can be dangerousCharlie Swanson & Ezekiel RanevskaiaUn cri de douleur s’était échappé de sa bouche lorsque je lui cassa les doigts et je pris un malin plaisir à le voir se recroqueviller pour essayer de protéger ses doigts déjà bien amochés. Mais malgré la douleur qui l'assiégé, il me regarda avec des yeux noirs et me dit avec une grande difficulté ses quatres mots “va te faire foutre”. Il fallait avouer qu’il avait du cran et ne se laissait pas faire mais il était quelque peu irrespectueux envers moi. Et je n’aimais pas vraiment lorsque l’on me manquait de respect.
“Tu a beaucoup de courage de me dire ça mais je trouve que tu parles un peu trop.”
Juste après avoir dit cela, je lui asséna un coup de poing au visage et continua en lui assénant plusieurs. Le dernier coup le plaqua par terre dans un bruit sourd et avant qu’il n'ait le temps de se relever, je lui donna des coups de pied dans le torse et dans le ventre en souriant alors que mon visage brûlait. Tapant successivement les côtés et le ventre, on entendait le bruit sourd de craquement d’os et ses cris de douleur. Le regardant se débattre sur le sol, je lui attrapa le bras droit avant de lui taper en plein dans le coude pour le casser, frappant plusieurs fois pour augmenter la douleur qui enchaîna sur l’os de son coude qui se brisa.
Il était sur le sol, saignant de partout et avec de nombreuses fractures et autres blessures qui le suivront pendant plusieurs jours. Ce jeune homme n’avait rien demandé mais il en savait trop alors il ne pouvait pas survivre. Il fallait soit qu’il meure soit qu’il oublie mais autant le tuer et s’amuser jusqu’au bout.:copyright:️ DABEILLE
To make suffer is an art that only some know how to handle
Ezekiel Ranevskaia The Master Of Chess Leader du Devil's Club
« Bang bang, he shot me down Bang bang, I hit the ground »
« Tu a beaucoup de courage de me dire ça mais je trouve que tu parles un peu trop. »
Ses dents, dont la blancheur naturelle avait été recouverte par le sang vermeil qui s’échappait de ses gencives martelées de coups, apparurent dans la nuit sombre comme l’ultime provocation crachée à la gueule du géant ailé ; oui je parle trop, et je vais continuer à parler jusqu’à ce que tu me fasses définitivement taire. Il lui avait souri, non pas comme un dément n’ayant pas conscience du danger qui se présentait à lui, mais plutôt comme le dernier élan d’une vie furieuse, qui allait s’éteindre.
« Ouais, tu ne dois pas avoir l’habitude que les gens te parlent, ça ne m’étonne pas trop… C’est rare les gens qui parlent aux chiens. »
Et les coups s’enchaînèrent sans qu’il ne puisse effectuer le moindre geste pour s’y soustraire. La douleur rodait autour de lui en recouvrant son corps comme une camisole mordante, qui brisait ses os et frappait sa peau jusqu’à la couvrir d’hématomes ayant la couleur du ciel. Mais le ciel était morose, cette nuit-là. Le ciel était cruel. Au bout de quelques secondes, il gisait déjà au milieu du bitume, sous l’œil argenté de la lune qui taisait sa souffrance : tout son corps lui faisait horriblement mal, il avait l’impression d’avoir été brisé en mille morceaux et abandonné dans la pénombre. Seul. Il voulut se replier sur lui-même en espérant apaiser la douleur, mais son corps ne lui répondait déjà plus ; la raison obscurcie, l’esprit enveloppé par la souffrance, il n’était déjà plus vraiment là.
Tandis que le fracas des coups portés assiégeait de nouveaux éclairs endoloris dans son corps pétrifié par le supplice qu’il endurait, Ezekiel avait à peine entrevu le visage rougeâtre de son assaillant déchaîné : la fureur animait ses traits crispés par le plaisir et la rage, et tandis qu’il l’observait sans le voir, il songea : ça y est, il va me tuer. Et cette pensée effarante ne fut l’écho que d’une unique émotion : le soulagement abattu. La douleur était telle que la mort lui paraissait enviable.
Au fond de sa gorge, les prémices de ses cris d’agonie s’étaient évanouies. Il n’avait désormais plus de voix ; les cris de rage impuissants, la terreur, l’espoir et la colère, plus rien n’existait. Son visage avait à présent un aspect livide, quoique recouvert par son propre sang, et ses grands yeux vitreux ne voyaient déjà plus le décor autour de lui. Si son corps ne bougeait plus, son esprit, lui, avait commencé à tomber et à tournoyer dans le vide, libération salvatrice pour une âme ô combien déchirée par la souffrance. Et c’était presque déjà fini.
Enfin. Il avait fermé les yeux, pour quelques instants seulement. Il aimerait s'éteindre, pourtant, définitivement. Ne plus penser, ne plus voir, ne plus étouffer sous les déboires, ne plus s’entendre crier, ne plus douter, ne plus souffrir. Est-ce que l’esprit cesse de saigner, un jour ? Agonisant, rendant ses derniers efforts dans le mouvement de ses mains brisées qui retombaient mollement à côté de ses hanches fêlées, ses pensées avaient lentement dérivées…
C’était risible de penser que je n’avais jamais dit à mon grand-père combien je pouvais l’aimer ; par pudeur, peut-être, et parce que je ne l’avais jamais entendu prononcé ces mots. Parce qu’un homme digne de ce nom ne peut pas se permettre la moindre faiblesse, et moi, pardon, mais j’étais faible. Je n’étais pas comme tu le voulais. Mais peut-être que j’aurais dû venir te voir, ce soir. Jouer aux échecs avec toi. T’entendre te moquer de mon accent russe qui sonne comme celui d’un étranger. Parler jusqu’à ce que le sbitegne refroidisse. Te promettre de me couper les cheveux très prochainement, sans le penser. Mais qui veillera sur toi, maintenant, Diédouchka ? Qui ?
Et qui ira l’annoncer à Remy ? Remy… Tout ce que je ne t’ai jamais dit, que je ne te dirai jamais. Est-ce que je t’ai simplement remercié de m’avoir sauvé, ce jour-là ? Sauvé de la rue, sauvé d’une vie misérable, et sauvé de moi-même, parfois. Tu as été ma famille, mon ami, quelqu’un sur qui je pouvais compter. Le seul sur qui je pouvais compter. Tu m’as offert bien plus que tu ne le crois : tu m’as donné une leçon de vie, une raison de vie. Merci d’avoir été là, merci d’avoir été toi.
Il se dissolvait, se défaisait du lien qui unissait son corps et son esprit, se vidant d’un souffle qui était si las qu’on aurait pu le croire inexistant ; il avait fermé les yeux et n’allait pas les réouvrir de sitôt. Immobile, le corps lacéré par les fractures et les coups, la peau saccagé par son propre sang, il reposait, presque, paisible dans son tourment. Il avait désespérément cherché à fuir, mais il n’y avait désormais plus qu’une seule issue possible : s’éteindre.
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Hearing what they shouldn’t hear can be dangerousCharlie Swanson & Ezekiel RanevskaiaIl était là sur le sol, le corps recouvert de sang et de blessures que je lui avait infligés. Il avait déjà l’air mort alors que je n’avais juste fait que m’échauffer et n’en avait pas fini avec lui. Mais malgré ça,il était quand même fort pour rester éveiller vu toutes les douleurs et supplice que je venais de lui faire mais il n'avait encore rien vu. L’attrapant par le cou pour le soulever face à moi, je voyais qu’il souffrait et ça ne pouvait que me plaire et je savourais chaque seconde de cette soirée. Le regardant bien droit dans ses yeux armé de mon visage brûlé et de mes yeux a faire trembler n’importe quel croyant. Je n’avais rien dit lorsqu’il m’insulta et je ne comptais rien dire d’autre seulement lui faire mal encore et encore jusqu'à ce qu’il meurt ou jusqu'à atteindre le lever du jour.
M'apprêtant à le retaper, j’entendis des bruits de pas, ces bruits de pas se dirigeaient vers la ruelle où on était. Je ne savais pas qui c’était mais je ne pouvais pas me permettre que quelqu’un me voie car même si j’avais un visage peu reconnaissable, ma carrure ou mes habits pouvaient m’identifier.
“Tu as de la chance mon mignon, je vais devoir écourter notre entrevue mais j’ai hâte de reparler avec toi. Au revoir abruti.”
Je lâcha le corps de l’abruti que je tenais et repris mon vrai visage avant de sortir mes ailes et de m’envoler. Ma curiosité me disait d’aller voir qui c’était mais j’avais assez traîner là bas et je ne voulais pas qu’on me reconnaisse alors je m’envola sans me soucier de laisser cet homme dans la ruelle dans cet état. La procédure voulait qu’on le termine mais vu tout ce qu’il avait pris, il y avait de nombreuses chances qu’il ait oublié et si ce n’est pas le cas, je m’occuperais de tout ceux a qui il parlerait.:copyright:️ DABEILLE
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Didn't wanna let you go, didn't wanna walk away With everything you didn't know, and everything left to say Tell me can you hear me? I need you to hear me Screaming out so loud But my words don't make a sound Tell me can you hear me?
28 JUIN 2024 Dans une ruelle aux alentours du White Rabbit Hole
Il est incroyable de penser parfois comment les chemins sont entremêlés… à quel point une décision peut avoir des conséquences infinies non pas pour vous mais pour le reste du monde. L’effet papillon, cette théorie selon laquelle un battement d’ailes de papillon au Brésil peut provoquer une tempête au Texas, qu’une suite d'événements qui se suivent les uns les autres et dont le précédent influe sur le suivant jusqu’à une catastrophe d’envergure.
Peut être que tout depuis aujourd’hui m’a emmené à ce moment, à ce moment précis où je tourne la tête dans cette ruelle sombre et sordide, dans cette ruelle où je ne distingue qu’à première vue qu’une ombre au milieu des ténèbres. Une silhouette incertaine qui m’interroge, m’intrigue malgré la dangerosité évidente du lieu. Et c’est à la lueur des phares d’une voiture qui passe à côté de moi que je vois … et comprends. Et mon cœur explose dans ma poitrine. La tasse de café que je tenais dans mes mains s’écrase sur le sol alors que je m’élance vers cette scène d’effroi. Je cours, tombe à genoux, en plein dans une mare de liquide noir aux reflets pourpre … Mes mains approchent de son visage dont on distingue à peine la peau normalement si pâle. Je crois avoir crié, mais je n’en suis pas sûre, je ne sais plus si je réfléchis trop vite ou si mon esprit prends des décisions à ma place mais ce spectacle macabre fait dégringoler les larmes le long de mon visage sans que je puisse même tenter de les retenir car je l’ai reconnu, à travers le sang, la sueur et les marques, sous ses boucles lourdes imbibés de vitae qui encadrent son visage. Mon ami, mon White Knight …
-Ezekiel !!! Dios mio non … non ...no... ¡¡ Contesta !! Ouvre les yeux, por favor ! Por favor. Je t’en supplie, réponds moi !!
Ma voix hurle et crie, étranglée par les larmes et mon cœur qui se brise dans ma poitrine. je le tiens contre moi, prenant son poul, tenant sa nuque, passant ma main sur ses joues, son front, son visage pour repousser le sang, voir à travers ce voile sinistre couleur lie de vin… Je continue à crier, espérant le réveiller, le ramener à moi. Toutes ses nuits passées à le voir venir chez moi, blessé, parfois meurtri, tous ses matins où je le voyais dormir, paisible et serein, triste à l’idée qu’il ne disparaisse avant mon retour. Toutes ses nuits où je veillais, priant pour lui, pour qu’on le protège. Et maintenant … S’il est blessé, il vit toujours. Son pouls est très lent, presque indétectable mais je le sens, je le sais, il vit encore.
-Ezekiel, je t’en supplie, accroche-toi, tu n’as pas le droit de partir. Je suis là, je suis là… je t’interdis de partir !
Ses blessures sont profonde, multiples. Je ne peux rien faire d’ici, rien sans aide. D’une main, je prends mon téléphone, tapant frénétiquement en couvrant mon propre téléphone de sang … Je tremble, mon corps est en train de jouer des castagnettes avec mes os. Je suis glacée, j’ai l’impression d’avoir même du mal à parler, à respirer.
-¡¿Hola ?! Oui, c’est une urgence … un homme blessé, coups portés à la tête, possibles fractures multiples ainsi que hémorragie interne. Il est inconscient et ne se réveille pas mais il respire toujours. Pouls lent, mais il vit toujours, par pitié venez au plus vite !! Hein …? Oui je connais les gestes mais par pitié, venez vite … Non non, il est seul, je suis au …
Tandis que je lui donne l’adresse précise, les larmes dévalant toujours mon visage. Je tente de respirer, de me calmer. Je connais cette situation, je suis entrainée pour cela, depuis des années. Mais jamais … jamais je ne me suis retrouvé ainsi face à un tel massacre. Qui … comment on a pu lui faire cela ? On cherchait à le tuer, à le faire souffrir. Je le vois, et même si je ne veux pas l’imaginer, mon esprit le devine, le dessine dans mon esprit. Cet esprit … il m'envoie des images, des flashs de ce qui a pu se passer. Je ferme les yeux, essayant d’effacer ce que mon esprit m’impose comme visions et le serre plus fort contre moi laissant retomber le téléphone. Le service d’urgence est toujours en ligne, me promettant qu’ils arrivent vite. “Allo, allo ? Vous êtes encore là ? Les secours sont en route, restez en ligne mad...” Une voix résonne depuis mon portable alors que je serre contre moi mon ami, essayant de le réchauffer, lui qui est si froid. -Par pitié, réveille-toi. Tu n’as pas le droit de me laisser … pas le droit … Tu ne peux pas partir…
Je ne veux pas le lâcher, je ne veux pas. Je tiens sa tête entre mes mains, sur mes jambes, contre moi. J’ai l’impression que si je le lâche, je l’abandonne… Des gens se sont approchés, entendant mes sanglots et mes pleurs. Une autre personne a appelé la police, mais je ne le lâche pas. Je ne peux pas. Je n’ai aucun contrôle, je n’arrive pas à penser. Je n’arrive pas à agir comme je le devrais. Je le tiens contre moi, mon visage et mes vêtements se couvrant de sang. Je murmure des mots à son oreille, lui demande, le suppliant d’ouvrir les yeux, de me revenir.
-S'il vous plait mon dieu, ne me le prenez pas, pas encore...
Je crois que je ne peux imaginer qu’il meurt ici sans que je n’ai rien pu faire, sans que je n’ai pu le protéger. Je n’aurais probablement à peine m’interposer mais je ne peux accepter qu’il meurt ainsi dans la rue, seul.
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