Dire que la journée précédente avait été intense et mouvementée aurait été un doux euphémisme. Alors que la situation semblait s'arranger, les pires craintes de Charles au sujet de son amie Wanda s'étaient réalisées. Elle avait cédé la place à l'entité néfaste qui vivait en elle, et contre laquelle elle luttait douloureusement depuis de longs mois.
Après avoir prévenu Raven et les X-Men, il avait envoyé un message à Clint Barton, contacté Maria Hill par e-mail, puis il avait appelé Lynda. Il l'avait informée de toute l'histoire, bien qu'elle en connût déjà une partie. Il était important qu'elle soit tenue au courant, car comme Wanda connaissait leur relation, Lynda pouvait potentiellement être en danger.
Ils restèrent longtemps au téléphone, Lynda tâchant de faire de son mieux pour le rassurer. Elle lui proposa de venir chez elle le lendemain soir, ce qu'il refusa dans un premier temps, mais il finit par se laisser convaincre par les excellents arguments de celle qu'il aimait. D'une part, cela lui ferait du bien de sortir un peu de l'Institut pour penser à autre chose. D'autre part, Jessy passerait la nuit chez une copine, ils auraient donc l'appartement pour eux tous seuls…
Depuis leur premier baiser, plus de trois semaines auparavant, les jeunes tourtereaux s'étaient appelés tous les jours et étaient parvenus à se revoir à deux occasions. La première fois, Charles lui avait fait découvrir l'opéra. La seconde, Lynda l'avait emmené voir une exposition photo, puis manger dans un restaurant qu'elle appréciait particulièrement. Ils avaient les deux fois passé une excellente soirée, mais à chaque fois loin de leurs domiciles respectifs. Il allait donc, en ce samedi soir, découvrir pour la première fois l'intérieur de l'appartement de Lynda…
Il avait revêtu pour l'occasion un jean noir et une chemise bordeaux, histoire de changer des traditionnels costumes trois pièces dans lesquels elle avait l'habitude de le voir. Il avait apporté une bouteille de vin d'un grand cru français, un bouquet de roses et des chocolats belges, de quoi passer une bonne soirée. Lynda lui avait promis un bon petit repas en tête à tête, concocté par ses soins. Il s'en réjouissait d'avance.
Il sonna à l'interphone, avant de prendre l'ascenseur pour monter jusqu'au deuxième étage. Lynda l'attendait déjà dans l'encadrure de la porte, somptueuse comme d'habitude. Il lui adressa un grand sourire charmé, la salua par un long et tendre baiser, avant de lui dire avec douceur :
« Que c'est bon de te voir… »
Puis il lui tendit les fleurs, la bouteille de vin et les chocolats avec un sourire désolé.
« Je sais que tu voulais faire simple mais… notre premier dîner en amoureux dans ton appartement… Je voulais marquer le coup. »
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Dernière édition par Charles Xavier le Jeu 23 Sep - 14:56, édité 1 fois
Lynda Mac Taggert Protecteur
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04 Mai 2024 (début de soirée) – Appartement de Lynda Mac Taggert
La soirée s’annonçait douce et il était important pour Lynda que tout aille bien. Elle voulait être là pour son compagnon Charles Xavier. Ce dernier avait dut accuser une très mauvaise nouvelle concernant l’Avenger Wanda Maximoff. Il avait mis Lynda dans la confidence car il avait parlé de Lynda à son amie Wanda. Lynda ne sentait pas forcément en danger mais elle voulait être là pour Charles qui semblait profondément marqué par ce renversement de situation. Après une longue conversation téléphonique où ils ont évoqués toutes sortes de sujet, Lynda avait finalement obtenu gain de cause pour que Charles s’isole avec elle le temps d’une soirée, histoire de décompresser, de se détendre et de penser à autre chose. Lynda le savait d’avance que cela ne serait pas évident pour son homme – comme elle aimait l’appeler – mais elle devait tenter de le soutenir au mieux. Maintenant qu’ils s’étaient retrouvés après plusieurs mois de silence, il était hors de question de le laisser dans la solitude s’il avait des soucis personnels ou professionnels.
Lynda en avait rapidement touchés deux mots à Jessy qui avait pris les devants pour partir chez une copine pour la soirée. Lynda savait qu’elle avait une fille en or. Enfin surtout une fille qui voulait que sa mère profite de sa nouvelle relation. Lynda avait sourire naïvement quand sa fille lui avait dit de but en blanc, « Mais de toute façon c’est le troisième rencard là non ? Alors tu sais ce que ça veut dire man’ ». La mère était légèrement restée sur les fesses en entendant de tels propos dans la bouche de sa fille qui n’avait encore que 16 ans. Finalement elles avaient éclatées de rire toutes les deux avant que Lynda ne dévoile à Charles le dernier argument comme quoi ils seraient seuls pour la soirée.
Lynda avait hâte de passer un moment avec Charles malgré la situation pas forcément joyeuse. La mutante avait choisi de ne parler en détail des soucis de Charles à sa fille. Jessy savait juste que Charles avait quelques soucis personnels et que Lynda voulait lui remonter le moral.
La journée n’avait pas été trop dure, une matinée plutôt calme à l’hôpital, une après-midi au refuge où finalement il n’y avait pas grand-chose à faire alors elle était rentrée de bonne heure, les bras chargé de courses pour préparer un bon petit plat pour son homme. Une fois, le plat sur le feu, Lynda alla se préparer pour se faire un minimum jolie pour Charles. Elle garda son jean noir mais elle opta pour un chemisier couleur prune à la fois moulant et classe. Une légère mise en beauté simple comme à son habitude et Lynda était prête à recevoir son invité pour la soirée. Nulle ne savait encore si Charles dormirais à l’appartement mais Lynda ne voulait pas se faire trop de plans. Elle voulait juste profiter de l’instant présent aux côtés du Professeur qui faisait battre son cœur.
La sonnette de l’interphone retentit doucement alors que Lynda était retournée devant les fourneaux pour finaliser le repas. Elle alla ouvrir à Charles et l’attendit sur le pas de sa porte. Lorsqu’elle le vit sortir de l’ascenseur, un sourire s’afficha aussitôt sur ses lèvres. Doucement elle se pencha pour lui offrit un long baiser de retrouvailles. Même s’ils s’étaient appelés la veille et s’ils s’étaient vus il n’y a pas si longtemps, Lynda devait se l’avouer, Charles lui avait terriblement manqué. La douce voix de Charles retentit à ses oreilles et la belle ne put qu’acquiescer en lui répondant :
« Tu m’as manqué Charles »
Elle lui fit un second baiser rapide avant de se redresser pour accueillir les cadeaux de Charles en levant doucement les yeux au ciel :
« Heureusement que j’avais dit pas de cadeaux. Merci beaucoup Charles, cela me touche beaucoup. »
Lynda eut un léger rire avant de finalement ouvrir le passage pour laisser Charles entrer dans son appartement et le découvrir. Lynda avait mis pour l’occasion un petit fond musical de musique classique alors que l’on pouvait sentir le plat qui mijotait sur le feu. La table était d’ores et déjà dressée pour deux personnes avec une place sans chaise pour Charles et les bougies sur la table donnaient l’ambiance romantique qui se présentait pour la soirée.
Lynda alla naturellement vers la table pour poser la bouteille et les chocolats avant d’aller vers la cuisine, prendre un vase pour y installer les fleurs. Une part d’elle se sentait obligée de se justifier même si elle savait que Charles ne lui en tiendrais pas rigueur :
« C’est plus petit que ton manoir mais le côté cosy et lumineux fait qu’avec Jessy on s’y sent très bien. »
Lynda s’empara du vase et alla le poser sur la petite table du salon avant de prendre la bouteille offerte par Charles et les deux verres posés sur la table pour en servir deux. Elle s’assit dans un premier temps sur le bord du canapé et tendit son verre à Charles.
« J’imagine que tu as eu une journée loin d’être évidente. Si tu veux en parler je serais toujours là sinon je voudrais trinquer à notre premier dîner en amoureux et j’espère que malgré tout tu passeras une belle soirée. »
Elle leva son verre d’une main alors que sa main disponible se posa sur celle disponible de Charles. Un geste simple et tendre mais qui avait pour seul et unique sens de prouver à son homme qu’elle serait toujours présente pour lui quoi qu’il arrive.
La simple vision de Lynda permettait d'apaiser l'esprit tourmenté de Charles. S'il savait pertinemment que la passion des débuts ne durait qu'un temps, il savourait chaque seconde passée auprès de cette femme si parfaite à ses yeux. Il attendait ce rendez-vous intime, cette soirée en tête à tête depuis leur premier baiser au gala de charité. Il aurait préféré qu'elle se déroule dans un contexte moins sombre… Mais qu'importe. On lui avait suffisamment répété qu'il devait s'autoriser à lâcher prise de temps en temps. Ce soir, il ne serait là que pour elle.
Elle lui avait manqué également. Ils s'étaient pourtant appelé tous les jours, et il l'avait vue une semaine plus tôt. Mais les heures qui séparent deux jeunes amants s'écoulent bien lentement. Ils avaient beau avoir chacun une vie bien remplie, Charles songeait bien souvent à Lynda et ne rêvait que de la retrouver, et il était certain que c'était réciproque. Les retrouvailles n'en étaient que plus intenses.
Elle le remercia pour ce qui n'était à ses yeux que de modestes présents, la moindre des choses lorsque l'on est invité, une petite attention pour celle qui ravissait son cœur. Il entra dans l'appartement et l'observa comme s'il voulait en graver chaque détail dans sa mémoire. Lorsque Lynda décrivit son lieu de vie sur un ton qui ressemblait presque à des excuses, Charles sourit et voulut la rassurer : certes il vivait dans un manoir, mais il ne dénigrerait pas l'habitat de Lynda, bien au contraire.
« C'est très chaleureux. Cet appartement dégage une bonne énergie… Ou peut-être est-ce ta présence qui le sublime. Aurais-je le droit à une visite guidée ? »
Il lui adressa un sourire malicieux. Puis il l'observa déboucher le vin, avec un léger haussement de sourcil. Charles était un peu vieux-jeu - comment l'en blâmer, il venait d'une autre époque - et ne s'attendit pas à ce qu'elle se charge de servir le vin, tâche qu'il estimait naturellement lui incomber. Mais elle s'en sortit très bien, et il ne put s'empêcher de penser que c'était là une nouvelle qualité à ajouter à la liste qui s'allongeait à mesure qu'il apprenait à la connaître.
Son sourire s'effaça quelque peu lorsqu'elle évoqua sa journée qui n'avait en effet pas été facile. Il appréciait qu'elle veuille le soutenir, mais aimait d'avantage le fait qu'elle lui propose en filigrane de lui faire oublier un temps ses soucis en lui faisant passer une bonne soirée. C'était en effet tout ce qu'il désirait. Ils avaient déjà parlé longuement de Wanda et il avait besoin de penser à autre chose, ne serait-ce qu'un court moment. Il retrouva donc le sourire lorsqu'il fit tinter son verre contre le sien et que leurs doigts s'entrelacèrent.
« J'y compte bien. »
Une fois de plus, il se perdit dans son regard. Ils restèrent silencieux quelques instants, profitant simplement d'être ensemble. Puis le sourire de Charles se teinta d'une légère nostalgie lorsque la compilation de musique classique que Lynda avait mis en fond sonore arriva sur une valse au piano. D'un air un peu rêveur, il commenta :
« Chopin… Très bon choix… J'ai dansé sur cette valse… »
Il réalisa alors que malgré leurs nombreuses conversations, ils n'avaient encore jamais évoqué son handicap et son origine. Lynda ignorait jusque là qu'il n'avait pas toujours été coincé dans ce fauteuil. Ou peut-être le savait-elle de par les récits que sa tante lui avait fait jadis, mais en tout cas elle n'avait jamais posé la question à Charles. Il ajouta donc, sans se départir de son sourire :
« C'était il y a bien longtemps. »
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Si Lynda s’était obligée de justifier l’étroitesse de son appartement, Charles ne en tenait pas du tout rigueur pour le plus plaisir et le soulagement de la mutante qui même si elle se sentait bien dans son cocon personnel voulait que Charles s’y sente tout aussi bien. Lorsqu’il évoqua le fait que la présence de Lynda sublimait la valeur de ce lieu, elle se senti rougir et répondit doucement à sa question en se mordant la lèvre inférieure :
« Avec grand plaisir. Je serais ravie de te montrer mon univers. »
Puis tranquillement, ils s’installèrent tous les deux pour trinquer et savourer leurs premiers instants à deux pour la soirée entière. Certes ils s’étaient revus à plusieurs reprises mais ce soir c’était différent. Lynda le savait et elle songeait au fait que Charles le savait également. Son sourire fit fondre le cœur de Lynda qui ne put que lui répondre à son tour en souriant se sentant légèrement rougissant. Si elle s’écoutait, elle l’aurait déjà embrassé bien plus que de raisons mais ils voulaient prendre leur temps. Ils voulaient que cette soirée soit aussi belle et enchanteresse que leur relation. L’un comme l’autre vouaient leurs vies pour celle des autres. Ce soir, c’était leur soirée, leurs vies à tous les deux qui comptaient et rien d’autre. S’ils avaient des soucis respectifs, ils étaient désireux de les mettre de côté pour quelques heures, le temps de se retrouver pour un moment de paix tant mérité.
Leurs mains se retrouvèrent pour ne plus se quitter tout comme leurs regards furent aimantés l’un à l’autre. Un silence bienveillant et apaisant s’installa alors que les doigts de Lynda caressaient le dessus de la main de Charles. La musique pour seul fond sonore promettait une soirée aussi exquise que le touché délicat de Charles sur Lynda. Il rompit ce silence délicatement pour commenter le morceau qui défilait l’air songeur. Lynda l’observait avec tendresse et savourait cet instant. Il avoua alors avoir dansé sur ce morceau. Lynda posa son verre sur la table basse pour poser sa main sur la cuisse paralysée de Charles. Elle ne savait pas s’il le sentirait mais c’était un geste délibérément tendre afin de lui montrer tout le réconfort et le soutien qu’elle pouvait lui apporter.
« C’est vrai que ne n’en n’avons jamais parlé mais… J’imagine que cela a dut t’arriver bien avant le bond temporel. Tu t’es renseigné sur les technologies actuelles ? Est-ce qu’elles pourraient te refaire marcher ? »
Lynda se doutait que le sujet n’était pas des plus évidents. Parler d’un handicap aussi important qu’une paralysie, c’était son quotidien à l’hôpital mais dans le cadre privé c’est clairement différent. Lynda comprendrait tout à fait si Charles ne souhaitait pas en parler mais connaitre toutes les facettes de sa personnalité – y compris les plus ternes.
La sonnette du four retentit, signe que le repas était prêt. Lynda se leva, brisant le contact avec Charles mais en passant à côté de lui, sa main remonta sur son buste jusqu’à son épaule. Un simple contact mais il eut le mérite de remuer les papillons qui virevoltaient dans son ventre. Un sourire arrive naturellement sur ses lèvres alors qu’elle se rendait dans la cuisine pour préparer leurs deux assiettes. Elle invita ensuite Charles à prendre place à table et posa son assiette devant lui avant de s’asseoir en posant son assiette devant elle.
Ses yeux retrouvèrent aussitôt ceux de Charles et elle y plongea à nouveau à corps perdu. Doucement Lynda tendit sa main sur la table pour retrouver les doigts de Charles avant de se mettre à table :
« Je suis vraiment ravie que tu sois ici ce soir Charles, vraiment ravie. »
Après un rapide coup d’œil à leurs assiettes, Lynda reprit sa main pour prendre ses couverts.
Les deux tourtereaux ne se quittaient pas des yeux et gardaient leurs doigts entrelacés. Charles aurait aimé pouvoir la prendre dans ses bras, que Lynda puisse se lover contre lui. Mais pour le moment il était coincé dans son fauteuil, ce qui limitait malheureusement les interactions. Il songea qu'après le dîner, il pourrait s'installer dans le canapé avec elle, ne serait-ce que pour pouvoir être plus près d'elle, pouvoir simplement passer son bras dans son dos pour qu'elle puisse poser sa tête sur son épaule.
Il avait abordé le sujet de son handicap sans l'avoir prémédité, bien que ce soit un point qu'il leur faudrait nécessairement aborder à un moment donné - peut-être même ce soir. Elle ne lui demanda pas directement ce qu'il lui était arrivé, bien que la question soit plus ou moins implicite. Elle se focalisa plus sur les éventuels remèdes et solutions médicales à envisager. En somme, elle réagit en médecin.
« J'ai perdu l'usage de mes jambes à 25 ans. Une balle dans la colonne vertébrale qui a endommagé la moelle épinière. Sur le plan médical, c'est irrémédiable. J'ai pu remarcher par la suite, grâce à un sérum que m'a concocté un ami, mais ce traitement affectait mon ADN et me privait de mes pouvoirs. De plus, c'était plus une drogue qu'un médicament. Ce n'était pas une solution envisageable sur le long terme. »
Il n'avait pas tenu à détailler le contexte de l'incident. Il se voyait mal expliquer que la tante de Lynda avait tiré la balle qui avait été déviée par un ami de Lynda. Il n'en avait jamais vraiment voulu ni à l'un ni à l'autre, et il ne voulait pas que sa belle éprouve de la culpabilité par procuration. Il avait expliqué la situation sereinement, sans colère ou tristesse. Depuis le temps, il s'était habitué et résigné à cet état de fait, et ses jambes ne lui manquaient réellement qu'en de rares occasions.
Dans ce cas précis, par exemple… Il baissa son regard sur la main de Lynda, posée sur sa cuisse. Il ne la sentait pas. C'était toujours une étrange sensation. Il eut un sourire attendri. Le geste de Lynda était symbolique, sans doute voulait-elle lui signifier ainsi que son handicap ne la gênait pas. Il lui prit donc doucement cette main et la porta à ses lèvres pour y déposer un tendre baiser avant de la replacer sur sa jambe morte.
Il sentit bien en revanche la main de Lynda remonter sur le haut de son corps, et il en ressentit un petit frisson de plaisir. Cela faisait bien des années qu'il n'avait pas été touché par une femme, qu'il n'avait pas éprouvé les délicates caresses d'une main féminine sur son corps. Ce subtil avant-goût, pourtant si simple, fit monter l'excitation en lui, et il en fut le premier surpris. Heureusement que Lynda était partie dans la cuisine à ce moment-là… Même s'il tenait à se comporter en gentleman, il restait un homme avant tout.
Ils prirent place à table pour savourer un délicieux repas. Tandis qu'ils mangeaient, ils discutèrent naturellement de gastronomie, évoquant leurs plats préférés, les aliments qui les rebutaient, leurs expériences culinaires insolites… Il parla notamment de son excursion sur Xandar, une planète lointaine, sur laquelle il avait dégusté ce plat si particulier à base de purée rose pétillante et de viande à la fois sucrée et salée. Il ne manqua pas également de féliciter Lynda à plusieurs reprises pour sa cuisine.
« Merci pour cet excellent repas, c'était parfait. »
Une fois le dessert terminé, Charles attendit les indications de Lynda. Après tout, il était son invité, elle avait peut-être prévu des activités particulières. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il se serait dirigé vers le canapé pour une séance de câlins. Mais quoi qu'elle décide, il serait heureux de toute façon, puisqu'il était avec elle.
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Cette soirée s’annonçait magique et inoubliable et cela malgré les derniers évènements qui avait pu casser un peu le moral de Charles. Lynda comptait bien y remédier à cela. Elle avait certes envie de passer une belle soirée mais elle avait surtout la volonté de soutenir Charles de la meilleure façon qui soit et si cela voulait dire être ensemble et se rapprocher de façon plus intime alors elle n’en serait que plus satisfaite. Même si une part d’elle appréhendait un peu un potentiel rapprochement intime car elle n’avait pas fait ce genre de chose depuis bien des années. Elle avait eu une ou deux histoire mais il n’y avait vraiment de sentiments. C’était plus des histoires d’un soir. Là c’était différent, Charles était quelqu’un qu’elle avait en haute estime d’une part mais d’autre part c’était également quelqu’un pour qui elle avait de l’attachement. Un attachement profond, une évidence de l’attirance éprouvée l’un pour l’autre mais également des sentiments naissants tout aussi évidents.
Juste avant le repas, Charles évoqua son handicap et Lynda avait réagi en médecin. Ce n’était peut-être la meilleure des réactions mais il n’y avait aucun jugement dans sa voix ni aucune forme de pitié. La seule chose qui aurait pu être compliquée à vivre pour elle c’était si jamais il souffrait de ce handicap mais à l’entendre lui répondre, avec le temps il semblait avoir accepté ca situation. Même si la mutante se doutait bien que parfois cela devrait lui manquer pour la danse par exemple ou même être à la hauteur de Lynda pour l’embrasser… Si Lynda lui prouva que ce n’était pas quelque chose qui la dérangeait, elle ne répondit rien à ses mots privilégiant le geste affectueux envers Charles à la parole. Charles attendrit lui sourit et Lynda le regarda prendre sa main pour l’embrasser. Ce moment aussi tendre soit-il déclencha en Lynda une vague d’émotions. Elle se sentait bien, rassurer et appréciée par l’homme qu’elle avait en face d’elle. Les sentiments étaient réciproques, elle le savait déjà mais là c’était une certitude.
Elle sentit également cette vague lorsqu’elle se leva et passa sa main sur le torse de Charles. Emue et touchée, elle souffla doucement dans la cuisine, alors qu’elle préparait son plat, essayant de calmer ses ardeurs et de ralentir les papillons qui s’agitaient dans son bas-ventre. Elle se sentit rougir mais bien heureusement Charles ne regardait pas dans sa direction.
Le repas se passa normalement bien qu’il y régné une aura romantique entre eux. Leurs regards ne se quittaient qu’en de rares occasions et les sourires étaient de plus en plus explicites sur leur bonheur d’être l’un avec l’autre. Lynda sentait un désir pour Charles qui montait lentement mais surement. Cela était probablement dû au vin mais qu’importe, elle aimait cette sensation. Lorsque Charles la remercia pour son repas, elle rougit timidement :
« Mais de rien, mais tu sais cet instant n’est parfait que parce que tu es avec moi. »
Elle se sentit encore plus rougir d’avoir parlé mais elle avait laissé parler son cœur. Baissant les yeux doucement elle se reprit :
« Euh… Je… Je vais débarrasser rapidement. Je te rejoins dans le canapé si tu veux. »
Prenant machinalement les assiettes et tout ce qu’il fallait ranger, elle se leva rapidement pour rejoindre la cuisine. Déposant une majeure partie dans l’évier, elle revint avec une bouteille de champagne et deux coupes propres. Rien de tel pour apprécier les chocolats que Charles avait apporté. Lynda avait eu pour idée de discuter tranquillement sur le canapé mais bien rapidement elle eut une idée. Posant le tout sur la table basse, elle était partie pour s’asseoir aux côtés de Charles mais son pied percuta doucement le pied de la table basse et Lynda atterrit bien plus rapidement que ce qu’elle avait prévu dans le canapé… et légèrement sur Charles…
Se retrouvant soudainement très proches l’une de l’autre, Lynda s’était rattrapé à sa chemise alors que lui avait eu également des réflexes pour qu’elle ne tombe pas. La jeune femme souffla doucement alors que son regard oscillait entre les lèvres et les yeux de Charles.
« Merci… »
Elle ne put se retenir davantage et embrassa son compagnon. Le désir de se rapprocher encore de lui et les vagues d’émotions dans le ventre se firent de plus en plus présentes alors que Lynda émit un petit gémissement de plaisir tant leur baiser était passionné. Passant doucement sa main sur son torse, elle se hasarda à glisser le long des boutons de la chemise, un doigt pour être en contact direct avec sa peau. Les yeux fermés, elle se sentait tellement bien dans les bras de l’homme qui se soir deviendrait peut-être son amant.
Le baiser durant plusieurs longues secondes durant lesquels Lynda arrêta de respirer et puis lentement leurs lèvres se quittèrent pour que chacun puisse reprendre son souffle. La musique avait encore changée et diffusait désormais un morceau que Lynda appréciait. Posant son front sur celui de Charles, elle lui chuchota :
« J’ai peut-être une idée pour tes jambes mais je ne suis pas certaine du résultat. Est-ce que cela te tente d’essayer ? »
Lynda était toujours plus ou moins sur les genoux de Charles mais surtout elle était très proche de lui et n’avait pas vraiment envie de s’éloigner de lui dans l’instant. Elle voulait même au contraire partager avec lui quelque chose d’encore plus intime mais avant elle avait une idée en tête et espérait secrètement que Charles soit d’accord.
Cette soirée était parfaite en tous points, et Lynda expliqua bien pourquoi. Ils étaient ensemble. Ca n'avait pas été simple au départ, mais dès lors qu'ils avaient osé s'avouer leurs sentiments, dès lors qu'ils s'étaient autorisés à exprimer leur attirance mutuelle, ils n'avaient eu à partager que des moments de joie. Et il y en aurait bien d'autres encore.
Charles n'aurait pas pu paraître plus heureux et attendri. Lynda lui proposa de le rejoindre dans le canapé lorsqu'elle aurait fini de débarrasser. A croire qu'elle avait lu dans ses pensées… Alors qu'elle se rendait en cuisine, il positionna son fauteuil au plus près du divan et en bloqua les roues, puis il prit appui sur l'accoudoir du canapé avec ses bras pour pivoter son corps et se laisser glisser hors du fauteuil. Il eut le temps de se placer dans une position assise naturelle avant que Lynda ne soit de retour.
Elle revint avec du champagne et les chocolats qu'il avait apportés. Quelle charmante idée ! On n'aurait pas pu faire plus romantique. Mais alors qu'elle s'apprêtait à s'asseoir à ses côtés, elle trébucha et faillit tomber. Dans un heureux réflexe, il se pencha en avant et la réceptionna dans ses bras, lui évitant une désagréable chute. Alors qu'elle le remerciait, il répondit avec humour et douceur :
« Je ne compte pas te laisser tomber… »
Leurs lèvres s'unirent à nouveau. Mais ce baiser était différent de tous ceux qu'ils avaient déjà échangés. Ils avaient dépassé le stade de la tendresse pour atteindre celui de la passion. Sans doute était-ce dû au fait qu'elle se trouvait sur ses genoux et qu'il pouvait enfin la serrer dans ses bras. Charles n'avait pas enlacé une femme ainsi depuis des années. Enfin, il y avait bien sa sœur qui venait parfois se coller sur ses genoux lorsqu'ils étaient tous les deux, mais ça n'avait rien à voir…
Il se reprit mentalement. Comment diable pouvait-il penser à Raven dans un moment pareil ? Il la chassa bien vite de son esprit et resserra son étreinte. Lynda quant à elle s'aventura à glisser ses doigts entre les boutons de sa chemise, recherchant un premier contact avec sa peau. La tension sexuelle était montée d'un cran, ils en avaient tous deux conscience. Il laissa à son tour échapper un léger gémissement tandis que ses mains caressaient le dos de Lynda, n'osant pas encore descendre plus bas. Il voulait prendre son temps, savourer pleinement la découverte de son corps.
Lorsque leurs lèvres se quittèrent, il garda les yeux fermés, écoutant leurs respirations qui s'étaient intensifiées, ressentant la chaleur du corps de Lynda à travers ses vêtements, respirant son parfum si enivrant… Au prochain baiser, ses mains descendraient plus bas, et elle commencerait peut-être à ouvrir sa chemise. Mais au lieu de reprendre là où ils s'étaient arrêté, elle lui fit part d'un tout autre projet. Il rouvrit les yeux et fronça légèrement les sourcils, gardant quelques instants un regard vague, légèrement ahuri alors qu'il demandait d'une voix absente :
« Quoi ? »
Puis les connexions se firent dans son esprit, et il sortit de cet état de transe amoureuse pour revenir pleinement à la situation et à la question de Lynda. Il comprit alors ce qu'elle lui proposait, et ce que cela pouvait impliquer. Il desserra quelque peu son étreinte pour se redresser dans le canapé et prendre un peu de recul pour la fixer intensément. Il ne lisait pas dans son esprit, il réfléchissait.
L'idée était tentante, bien sûr… Pouvoir se mettre debout à nouveau, retrouver le contrôle total de son corps pour pouvoir l'offrir entièrement à Lynda… Mais il savait ce que cela pouvait entraîner pour elle. Elle lui avait expliqué la contrepartie de son pouvoir dès leur première rencontre. Elle absorbait la douleur, et plus la blessure était sérieuse, plus c'était éprouvant pour elle.
« As-tu déjà tenté de soigner une blessure aussi grave ? Aussi ancienne ? Je ne voudrais pas… que tu en souffres… »
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Lynda Mac Taggert Protecteur
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Sentir la présence de quelqu’un que l’on apprécie est toujours une sensation grisante qui nous pousse à toujours en vouloir plus. Et ce soir, Lynda avait envie d’être de plus en plus proche de Charles parce qu’elle ressentait qu’elle l’appréciait de plus en plus à ses côtés. Sa chute dans ses bras les avait rapprochés d’une certaine manière mais c’était sans aucun doute les baisers qui ont suivis qui ont su faire monter le désir en eux. Si Lynda se sentait à la fois grisée d’être dans ses bras et comblée de profiter d’un moment avec l’homme que l’on pourrait qualifier de compagnon ou de petit ami, elle voulait clairement plus. Elle voulait qu’il devienne son amant et surtout – plus que tout – elle voulait qu’il soit heureux.
C’est dans cette optique que la mutante eu une petite idée derrière la tête. Si elle était tout à fait tentée à l’idée que Charles continue de glisser ses mains sur son corps, elle voulait également qu’il passe la plus parfaite des soirées. Sachant pertinemment que ses mots allaient les coupés dans leur élan, elle recula doucement son visage pour regarder Charles dans les yeux. Il était intrigué – même surpris – et c’était bien normal. Lynda lui laissa quelques précieuses secondes afin qu’il intègre ce qu’elle venait de lui dire. Elle ne bougea pas, toujours à califourchon sur lui, attendant une réponse de cet homme qui méritait tant que l’on prenne soin de lui autant qu’il prend soin des autres.
Lorsqu’il entreprit de se redresse Lynda reprit doucement une place à ses côtés, gardant tout de même une jambe sur les siennes. Elle ne voulait pas s’éloigner de lui, bien au contraire, la démarche avait pour but de les rapprocher encore plus. Et puis le côté professeur et scientifique de Charles reprit le dessus, posant des questions à Lynda sur ce qu’elle serait capable ou non de faire.
La mutante sourit tendrement en posant doucement le revers de sa main sur la joue de Charles dans une caresse aussi tendre et délicate que leur relation. Elle plongea son regard dans le sien en répondant :
« Je n’en souffrirais pas et cela ne serait pas permanent mais peut-être que l’on pourrait s’accorder le temps d’une danse pour profiter encore plus de cette soirée. Et puis Charles, saches-le, tu comptes tellement à mes yeux que si je le peux, je veux t’offrir ce cadeau. »
Attendant une acceptation de celui qui faisait battre son cœur à tout rompre, elle se redressa et l’aida à faire de même. Lentement elle garda le regard plongé dans celui de Charles alors qu’une de ses mains se glissa dans son dos, relevant sa chemise pour toucher directement sa peau et sa cicatrise dans le bas de son dos. Son autre main se posa sur une des jambes de Charles.
Habituellement, Lynda fermait les yeux pour se concentrer mais là, elle était tellement sereine et sûre d’elle que son regard restait figé dans les yeux bleus de son invité. Ses pouvoirs s’enclenchèrent naturellement et Lynda savait que Charles sentirait cette vague de douceur et d’apaisement qu’elle lui offrait. Un sourire se forma sur les lèvres de Lynda lorsqu’elle comprit que cela fonctionnait. Lentement elle lâcha du regard les yeux de Charles pour regarder ses jambes et par réflexe son pied bougea.
L’utilisation de ses pouvoirs était lente et diffus, ce qui faisait qu’elle se fatiguait bien moins que pour une blessure grave et importante. Là c’était à l’image de leur couple, emplis de tendresse, d’une attraction évidente et bien sûr d’un partage sans conditions de leurs sentiments. Sans relever les yeux vers Charles, Lynda fixait toujours ses jambes mais elle murmura :
« Je dois conserver ma main dans ton dos pour émettre une diffusion en continue mais tu veux essayer de te lever ? »
En toute logique, Lynda – de par ses pouvoirs – retirait également toute la douleur que Charles pouvait ressentir mais remarcher après tant d’années n’était en rien quelque chose d’évident même si l’instant entre eux était beau, il n’en restait pas moins éphémère et technique. Pourtant Lynda ne s’était jamais sentie autant en connexion avec quelqu’un. Est-ce que c’était cela que les gens appelle l’âme sœur ?
Charles ne voulait surtout pas causer du mal à Lynda, même si elle était volontaire, même si c'était pour le rendre heureux. Mais la jolie mutante le rassura en affirmant qu'elle ne souffrirait pas. Que ce ne serait que pour quelques minutes, le temps d'une danse… Quelle charmante idée. Il lui prit tendrement la main avec laquelle elle lui caressait le visage pour y déposer un doux baiser, en signe d'acceptation.
« D'accord. Mais promets-moi d'arrêter si la gêne devient trop inconfortable. »
Il frissonna lorsqu'elle passa sa main si douce dans son dos. Il savait qu'elle cherchait sa cicatrice, cette marque si petite qui avait pourtant bouleversé sa vie. Il ne la quitta pas des yeux et ne dit pas un mot, ne voulant pas briser sa concentration. Il vit du coin de l'œil qu'elle avait posé son autre main sur sa cuisse, bien qu'il ne la sentit pas. Pour le moment, tout du moins. Il sentit les battement de son cœur s'accélérer à la pensée que d'ici quelques instants, il serait entier de nouveau.
Cela commença par une sensation de chaleur dans le bas de son dos, qui se répandit lentement dans la partie inférieure de son corps. Puis il ressentit des fourmillements dans les jambes, comme lorsque l'on bouge un membre engourdi. Mais ce n'étaient pas des démangeaisons désagréables, ni des picotements gênants. La sensation était difficile à décrire, et ce n'était pourtant pas la première fois que ses jambes revenaient à la vie. Mais la dernière fois qu'il avait marché remontait à si longtemps… Une époque où il s'était perdu, où il était incapable de l'apprécier vraiment.
La chaleur de Lynda se diffusa en douceur dans ses cuisses, puis dans ses genoux, ses mollets, ses chevilles, jusqu'à ses orteils. Il sentit alors son pied gauche bouger, comme mu par ce tressaillement réflexe que notre cerveau nous fait parfois subir lorsque l'on s'endort. Il poussa alors une brève exclamation de surprise, suivie d'un court éclat de rire joyeux. Son esprit cartésien l'empêchait de croire aux miracles, et pourtant cela en avait tout l'air. Il regarda alors Lynda comme si elle était la huitième merveille du monde. Ce cadeau était parfaitement inestimable.
Il reprit cependant rapidement contenance : il ne fallait pas la déconcentrer. Il reporta son regard sur ses jambes et en leva une, la pliant et la dépliant lentement, faisant ensuite tourner son pied en petits cercles comme pour des échauffements de sport. Il fit de même avec la seconde, savourant l'éveil de ses jambes, la contraction de ses muscles, l'étirement de ses tendons. Même s'il était médicalement admis qu'il ne pourrait plus jamais remarcher, il avait des séances de kinésithérapie régulières pour éviter les escarres et les contractions musculaires involontaires. Il allait donc pouvoir se tenir debout sans trop de difficultés. Il se sentait prêt à se lever.
Il se laissa guider par Lynda et sentit enfin le contact du sol avec ses pieds. S'il passa quelques instants à les observer, il remonta ensuite son regard sur Lynda pour la contempler, ravi de pouvoir se tenir à la même hauteur qu'elle. Il sentait son cœur déborder de bonheur et d'amour pour cette femme si exceptionnelle.
« Tu es merveilleuse. »
Alors que le canon de Pachelbel résonnait fort à propos dans le petit salon, il enlaça tendrement Lynda et dansa avec elle le slow le plus romantique et poétique qu'il ait jamais dansé. Il se sentait si ému qu'il en avait les larmes aux yeux. C'était un moment si pur, si beau, de félicité parfaite.
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Lynda Mac Taggert Protecteur
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"L'Amour et l'harmonie, en un seul mot : ensemble !" - Alain Laugier
Charles avait accepté de se laisser faire pour savoir si Lynda pourrait le soigner. Des soins temporaires certes mais qui permettraient à Charles de remarcher le temps de quelques minutes pour un moment de plénitude à tous les deux.
Les pouvoirs de Lynda se diffusèrent dans le corps du professeur et progressivement elle sentit une amélioration des nerfs dans la partie inférieure de son corps. Lynda conservait son regard sur l’homme à ses côtés alors que lui regardait avec émerveillement ses jambes en train de reprendre vie. Elle afficha alors un sourire de satisfaction emplie d’une infinie douceur. Sa main sur la cuisse de Charles pressa alors doucement son muscle afin qu’il puisse sentir le contact. L’instant était doux, magique et intense. Elle lui offrait quelque chose qu’il avait tant désirait depuis des années et elle était tellement heureuse de pouvoir le faire pour lui et rien que pour lui.
Progressivement il bougea avec habileté ses membres inférieurs et Lynda lui proposa alors de se lever. Elle avait bien remarqué qu’il faisait une très bonne rééducation de ses jambes et que de ce fait, les muscles n’étaient pas atrophiés et il pourrait s’en servir sans soucis. L’aidant à se lever tout en gardant précieusement sa main dans son dos, Lynda regarda les jambes de Charles en mouvement. Tous les deux avait le sourire de faire cette action ensemble. Lynda n’offrait que rarement ce genre de moment car ils n’étaient pas bénéfiques aux personnes sur le long terme. Cela leur redonnent de l’espoir alors qu’il n’y en as aucun mais avec Charles c’était différent. C’était un cadeau et elle lui avait bien dis que c’était temporaire et elle connaissait l’homme. Elle savait qu’il était conscient de son état et que même s’il était pleinement heureux en cet instant, il l’était tout autant en tant assis.
Une fois l’euphorie du miracle passée, Charles releva ses yeux vers Lynda qui fit de même en se plaçant devant lui – même si elle gardait sa main dans son dos. Leurs regard échangé fut un délice pur, un contact visuel aussi fort qu’une véritable déclaration d’amour. Lynda sentit son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine, son cœur qui battait pour lui et uniquement pour lui.
«C’est toi qui est merveilleux Charles. Tu m’es tellement précieux. »
Lynda s’approcha alors de Charles pour l’enlaçait alors lentement, ils dansèrent en silence. Seule la musique résonnait dans l’appartement. Lynda posa lentement sa tête sur l’épaule de Charles, profitant de sa grandeur. Elle ferma les yeux alors qu’elle enfouissait son visage dans son col de chemise, inhalant son parfum et sentant sa musculature contre son corps. Si une de main était toujours dans son dos pour diffuser son pouvoir, l’autre se posa sur le torse de Charles. La danse fut douce et parfaite. Un moment de calme et d’apaisement dans leurs vies si tourmentées. Lynda se sentit comme dans une bulle, protégée contre tout et aimée d’un homme particulièrement tendre. Par moment, elle relevait la tête pour croiser le regard de son cher et tendre. Aucun mot ne fut prononcé et il n’y avait pas besoin de dire quoi que ce soit qu’ils se comprennent, pour qu’ils sachant qu’ils étaient attirés l’un par l’autre et qu’ils se sentent aimés réciproquement. Lynda se hasarda tout de même à se rapprocher toujours plus contre cet homme qui l’attirait autant mentalement que physiquement.
Ils s’embrassèrent à plusieurs reprises alors que la musique se déroulait lentement. Un moment suspendu dans le temps et l’espace, un échange parfait de sentiment avant que finalement la musique ne décline doucement. Lynda trouva alors le regard bleu de Charles. C’était un regard empli de désir qu’elle lui offrit parce qu’elle était prête à s’offrir à lui pour atteindre la plénitude absolue avec lui.
« Est-ce que cela te dirais de visiter le reste de l’appartement maintenant ? »
L’allusion à sa chambre était subtile mais avec le regard intense qu’ils échangeaient alors en cet instant, Lynda savait que Charles comprendrait le message. Un sourire aux lèvres, Lynda se mordit lentement la lèvre inférieure en prenant la main de Charles. Restant près de lui, elle l’emmena en marchant jusqu’à sa chambre…
Ouvrant la porte sur un espace cosy et élégamment décoré, elle tamisa la pièce par des petites lumières suspendues au-dessus de son lit. L’endroit était chaleureux et propice à la complicité et à l’intimité à laquelle ils aspiraient tous les deux. Lynda aida Charles à se mettre sur le bord du lit. Se plaçant à ses côtés, la mutante caressa la joue de son cher et tendre tout en l’embrassant tendrement et passionnément.
« Je crois qu’il est opportun de dire que ce que j’éprouve pour toi dépasse tout ce que j’ai pu ressentir par le passé. Charles tu es tellement précieux à ma vie, je serais bien incapable de la continuer sans toi. »
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