LOST IN THE NEW DARKLuke Hunt & Kath H.HunterLorsque je pose mes mains sur ses épaules, elle sursaute et pousse des gémissements de douleur. Elle n’arrêtait pas de répéter qu’elle ne voulait pas que je l’emmène à l'hôpital et à délirer en parlant de New York et de Londres. Je la vois s'accrocher à sa sacoche comme si elle comptait plus que sa vie.
“Ne vous en faites pas je ne vous emmènerai pas à l'hôpital, mais je ne sais pas où je pourrai vous emmener car mon médecin personnel est mort.”
Elle répétait sans cesse le nom de Charles mais je ne pouvais pas l’aider, je ne savais pas qui était cette personne. Elle essaya de se lever en s’appuyant mais échoua et atterrit dans mes bras dans un cri de douleur. Elle saignait beaucoup et lorsqu’elle vint se coller à moi je ne peux retenir les poils de la bête qui commençait à sortir sous l’odeur du sang.
Je détourne le regard d’elle pour essayer de réprimer l’animal mais je l’entends me dire qu’elle ne veut pas aller aux urgences par pitié. Je la regarde de nouveau et la prend dans mes bras alors que les poils et les yeux jaunes se dissipent.
“Je vous promets de ne pas vous emmener aux urgences, je vais trouver une autre solution. Ne vous inquiétez pas, c’est possible que vous tombiez dans les pommes, vous avez perdu beaucoup de sang et êtes très faibles. Je vais veiller sur vous et essayer de trouver quelqu’un qui pourra vous soigner.”:copyright:️ DABEILLE
J’ai mal. Enfin je ne suis pas à ce stade de juste la douleur. Chaque fibre de mon corps est parcouru par cela. Au point où je ne ressentais presque plus rien à part cela. La pluie sur mon corps, le froid de la nuit, non, je ne ressentais rien de tout cela. Je ne sais plus ce que je ressentais à vrai dire. Je savais que j’étais contre lui, je ne sais même pas comment il s’appelle. Tombée lamentablement, incapable de me redresser, je lutte à chaque instant pour ne pas sombrer définitivmais ement comme l’inconscience. Je lutte, mon corps est traversé de soubresauts. Tu dois tenir, encore, cette phrase tourne dans mon esprit alors qu’il me parle à nouveau, sa voix me semble de plus en plus lointaine. “Mon médecin personnel est mort” mais qui dit ça a une personne pour la rassurer. A cela, je ne réponds qu’en toussant, crachant du sang sur ses fringues … que j’avais déjà bien pourri en vrai ! Mon visage était contre lui, plus ou moins calé contre son torse. Je voulais relever les yeux vers lui, vers ses yeux mais je n’y arrive pas. Non, clairement, le prochain mouvement que je ferais, ce sera mon dernier. Je l’écoute, je ne sais pas quoi dire. Comment pourrais-je ne pas être inquiète ? Je viens de perdre tous ceux que j’aimais, je viens de les voir massacrer, un bain de sang, et mon père… Je n’ai plus personne, je n’ai plus rien, perdue dans une ruelle sordide de Lond… non New York sous une pluie torrentielle …. La seule pensée qui me revient sans cesse, qui n’arrive pas à fuir mon esprit et me hante tel une blessure mentale, c’est ce masque, ce masque blanc de Guy Fawkes … Qui était le fou derrière lui. Pourquoi … pourquoi avait-il fait cela ? Pourquoi la Loge ?
-Méfie ...toi ... Le masque …
Mon corps s’effondre, je ferme les yeux, la main toujours sur la sangle, je tombe contre lui, mon corps s’écroule, je ne suis plus qu’une poupée de chiffon, sans aucune force. Ma plus grande peur s'accomplit là maintenant, je sombre. Dans un dernier souffle semblable à un murmure, je répète encore : -Le Masque …
Et il ne reste de moi qu'un corps brisée et une respiration difficile.
Dernière édition par Kath' H. Hunter le Mer 7 Avr - 16:53, édité 1 fois
Ce soir dans un coin sombre du Bronx, un homme venait de frapper violemment un mur en brique. Ayant du mal à garder une respiration calme et soutenue, il mit ses mains en avant en demandant d'arrêter. Oscar faisait face à cet homme, d'une quarantaine d'années, bien bâtis et le crâne rasé. Le centre de son visage couvert du sang qu'il avait perdu après qu'Oscar lui ai pété le nez. Le jeune homme le suivait depuis maintenant quelque temps, chaque soir pour connaître ses habitudes et frapper au moment où il serait le plus vulnérable, cette enflure qui avait osé menacer son tout récent employeur. Oscar avait enfin retrouvé du travail, fini de faire des tours pour épater les parents ou autres passants à Central Park, il avait eu l'occasion de croiser et de rendre service a ce vieux monsieur, propriétaire de plusieurs docks, le garçon y avait gagné une place. Un travail manuel et physique, parfait pour entretenir son corps et entraîner son mental, et puis, le salaire à la fin de chaque mois n'était vraiment pas de trop.
Mais voilà, il y a peu un groupe de gens peu recommandable, avait proposé tout un tas de trucs au dirigeant des docks, offre qu'il avait refusé. Oscar avait senti le coup fourré et avait décidé de régler au plus vite ce problème, le soir en tant que Jade Wave. Alors que l'escroc essayait de se défendre de tout ce qu'Oscar l'accusait, ce dernier lui expliqua aussi simplement que possible, que lui ou ses amis ne devront plus s'approcher de c'est docks. Menace qu'il accompagne d'un puissant coup de poing dans le torse de l'homme qui le fait s'écraser une seconde et dernière fois contre le mur de l'immeuble de cette ruelle. Un instant qu'il crut avoir tué cette raclure, mais après avoir vérifié son pouvoir, l'homme était seulement assommé .. Et pas qu'un peu. Tant mieux, il voulait surtout lui faire peur.
Affublé de ce qu'il appelait son costume, composé simplement d'un sweat shirt a capuche, d'une cagoule d'un survêtement de chaussures de sécurité et de gants, tout dans une dominance de noir. Il quitta cette ruelle et laissa l'autre dormir sous la pluie, enlevant sa cagoule et ses gants, qu'il rangeait dans un petit sac dans son dos, rejoignit le trafic des des autres piétons sur le trottoir et prit la direction de sa maison. Il était tard et cette pluie ne l'encourage pas à continuer pour ce soir, mais au moins maintenant les autres gus ne reviendront pas, enfin, Oscar l’espérait. Alors qu'il continuait sa marche tranquille et légèrement pressé pour ne pas finir en piscine humaine, il ressenti ou plutôt entendit quelque chose qui lui paru étrange dans la ruelle qu'il venait de passer. En rebroussant chemin, il y jeta déjà un petit coup d'œil furtif avant de s'y enfoncer. Ses sens étaient en alerte, sa maîtrise du Chi lui permettait d'avoir l'esprit clair et aux aguets. Il pouvait tomber sur n'importe quoi et alors qu'il continuait d'avancer pas a pas, il se retrouva face a un homme tenant une jeune femme visiblement mal en point dans les bras. Oscar eut un léger temps d'arrêt quand il croisa brièvement le visage et le regard de cet homme. Putain, il lui foutais les jetons, et ça pour une raison que le garçon ignorait complètement. Si l'ambiance de cette ruelle sombre sous la pluie ne donnait peut-être pas la meilleure des images de la personne face à lui, Oscar ne voulait pas trop vite conclure à une agression. S'approchant doucement des deux personnes, il dit.
" Vous avez besoin d'aides ?! " Il sortit machinalement son téléphone de sa poche et reprit " Qu'est-ce qui c'est passé ? " s'approchant de plus en plus, il propose son aide pour transporter la blessée. Une réaction qui pourrait en étonner plus d'un, cet homme pourrait êtes un dangereux psychopathe ou tout autres monstruosité, transportant sa victime, mais au fond de lui Oscar pensait qu'il s'agissait d'autres choses et avait déjà vu des mode opératoire de fou furieux, la ça ne semblait pas êtres le cas .. Et puis, il a ce qu'il faut pour ce défendre et défendre aussi l'autre personne.
LOST IN THE NEW DARKAlors que la jeune femme était toujours en plein agonie dans mes bras, elle me dit dans un dernier souffle avant de tomber inconscient. Je la tenais dans mes bras essayant de savoir ce que signifiait le masque. Je ne savais pas du tout de quoi elle parlait, je ne connaissais personne qui se faisait appeler le masque.
J’essayais de comprendre ce qu’elle avait dit à propos de ce masque et du fait qu’il fallait se méfier quand un homme apparut devant moi. Cette homme était vêtue d’un sweat shirt à capuche. Je me retournais vers lui armé de mes yeux jaunes, prêt a me défendre.
Il me demanda si j’avais besoin d’aides, sortit son téléphone et me demanda ce qui se passait. J’avais toujours cette jeune femme dans les bras alors que je le lui parla:
“Ne fais pas ça, n’appelle pas. Range ce téléphone, elle ne veut pas que l’on l'emmène à l'hôpital.”
Je venais de me rendre compte que ça faisait très bizarre ce que je venais de lui dire mais je n’avais pas trouver autre chose à lui dire.
“Écoute je sais que ça peut être bizarre ce que je viens de te dire mais je l’ai trouvé dans cette ruelle complètement blessé et en sang. Elle m’a répété plusieurs fois que elle ne voulait pas aller à l'hôpital et maintenant que je la tiens inconsciente dans mes bras, je ne sais plus quoi faire.”
Cet homme n’avait pas l’air dangereux ni méchant mais je restais tout de même sur mes gardes au cas où il s'avérerait être dangereux.:copyright: 2981 12289 0
Oscar pouvait parfois avec des réactions étranges, c'est vrai, mais il se disait à lui -même qu'il faisait peut-être erreur cette fois-ci quand il entendit les premiers mots sortir de la bouche de cet homme. Qu'il range son téléphone car elle ne veut pas aller à l'hôpital ? Si ses doigts s’écartèrent de l'écran tactile et son bras descendit le long de sa jambe, il garda quand même le téléphone dans la main, serrant le poing de son autre main au cas-ou. Si son interlocuteur n'avait pas ajouté autre chose pour sa défense, Oscar ne savait pas, même aujourd'hui, ce qui aurait pu se passer, mais pourtant le ton dans sa voix ne trompait pas le jeune homme et sentait qu'il y avait de la sincérité derrière tout ça.
Il continua d'approcher pour voir de plus prêt l'état de cet pauvre jeune femme, Oscar n'était absolument pas médecin et n'y connaissait pas grand chose aux différentes types de blessures, pourtant il n'avait jamais vu ça, malgrès c'est années passer a faire le justicier dans les rues de New York. Il releva la tête vers Luke, ses yeux bleu passèrent un instant au crible son visage, fronçant les sourcils quand il vit une légère lueur jaunâtre dans les yeux de l'homme.
" J'imagine qu'elle a ses raisons .. " Lui répondit t'il, avec une intonation qui trahissait une légère panique face à la situation " ... Il faut d'abord la mettre à l'abri, avec ce sale temps faudrait pas qu'elle chope quelque chose en plus, que ce qu'elle a déjà. " Oscar invita Luke a le suivre dans la reste de la ruelle pour trouver un endroit couvert. Le garçon commençait à connaître le coin et était presque sûr de pouvoir trouver ce qu'il fallait.
Alors qu'il avançait sous cette pluie, scrutant chaque recoin des lieux pour trouver l'endroit parfait, une illumination lui vint à l'esprit. Il connaissait quelqu'un qui pourrait peut-être aider cette personne, un vieux médecin qui avait perdu son travail après la disparition de la moitié de la population. Perdant son cabinet au profit d'un médecin plus jeune qui s'était installé pendant que lui n'était devenu plus que de la poussière. Oscar l'avait rencontré il y a un an, alors que le jeune homme avait fini dans un sale état après un affrontement. Pas de questions, quelques billets et Oscar avait pu être retapé en peu de temps. C'était peut-être la solution, même si l'idée de mêler ce pauvre vieux médecin a des histoires peut-être beaucoup plus sombres, ne lui plaisait pas. Toujours en marche il se retourna vers Luke.
" Je connais peut-être quelqu'un, ce n'est pas loin d'ici .. Dans le quartier. " il était hésitant, vraiment, mais l'autre idée de laisser cette femme dans cet état n'était pas non plus acceptable " Il faut trouver un endroit ou ce poser je pense .. Voir si elle est transportable, pas sur qu'on puisse passer par les rues principal avec une personne dans cet état dans nos bras. "
Il posa son regard sur Luke. Oscar avait sans vraiment le vouloir pris les devant, mais était sûrement tout aussi paniqué que l'autre homme, il ne voulait surtout pas aggraver l'état de la blessée.
LOST IN THE NEW DARKL’inconnue continua d’approcher pour examiner la jeune femme que je tenais dans mes bras, il répondirent qu’elle a avait surement ses raisons et je ne répondit que par un hochement de tête. Il dit ensuite que la mettre a l'abri était la priorité et qu’elle ne devrait pas choper quelque chose avec ce temps.
“Je suis d’accord, je vous suit.”
On commençait à avancer alors qu’il s’arrêta pour me dire qu’il connaissait peut-être quelque non loin d’ici qui se trouvait dans le quartier. Il disait aussi qu’il fallait trouver un endroit où se poser pour vérifier que l’on puisse la transporter. Je rentra dans une petite ruelle, posa la jeune femme par terre le temps de retirer ma veste et la reprit en lui mettant ma veste autour d’elle pour essayer de la réchauffer.
“Écoutez si vous connaissez quelqu’un, allons y on a pas le temps de peser le pour ou le contre!”
Avais -je dit en faisant jaunir mes yeux sans vraiment le vouloir. Je n’avais pas envie de voir cette jeune femme mourir dans mes bras sans que je ne puisse rien faire. Je gardais mes yeux fixer sur lui, sentant le sang couler et me retenant pour ne pas faire apparaitre mes poils jaunes.
Même si il avait raison car une fille qui pisse le sang ne passe pas forcément inaperçue surtout tenu par un mec et un autre qui suit avec un air paniqué.:copyright: 2981 12289 0
Tournant le regard de droite à gauche, Oscar aurait menti s'il avait dit qu'à ce moment-là il n'était pas un peu paniqué. L'un de ses plus gros défauts, foncer tête baissée peut-importe les conséquence, s'il pensait pouvoir bien faire, il y allait, mais maintenant qu'il se retrouvait ici avec deux inconnus dont une dans un sale état, il n'était plus aussi sûr de lui. Alors qu'il continuait de chercher un endroit couvert, pensant en même temps au potentiel docteur qui pourrait prendre en charge la jeune femme, c'est la voix de l'autre homme qui le ramena sur terre. Le regard de ce type continuait de glacer le sang d'Oscar, mais il avait raison, ce n'est pas en traînant plus longtemps dehors que les choses iront mieux. D'un ton se voulant rassurant mais qui au fond était taché d'inquiétude, il dit à Luke.
" D'accord .. D'accord, continuez de me suivre, je .. " Il lançait des regards sur le haut des immeubles, les coins de rues pour essayer de se repérer dans le quartier. Ils avaient de la chance, il voyait déjà un possible chemin à prendre pour éviter de trop se faire voir et rejoindre le cabinet " .. Je vois où nous sommes, on peut y être dans un peu plus d'un quart d'heure en prenant des chemins qui ne sont pas trop exposés. " Il fit signe à Luke et reprit sa marche.
Avec une allure presque rapide, en tête, il jetait de temps en temps un coup d’œil pour voir si le chemin était sécurisé. Personnes pour l'instant, les ruelles de ce quartier n'était pas réputé pour y accueillir des sans-abris ou autres, ils étaient installés dans un autre endroit du Bronx, et la moyenne d'âge ici était plutôt élevée, donc couché tôt. Oscar aurait pu, au fil de ses escapades nocturnes, en plus de reconnaître les lieux, identifier le genre de populations vivant dans le coin où il patrouillait, si ses informations n'étaient pas toujours exactes, il en était sûr pour ici .. Après tout, c'était le coin ou il pouvait se faire rafistoler sans qu'on lui pose trop de questions. Pendant que la petite bande passait de ruelles aux routes principales de plus en plus vide par la soirée qui avancée, Oscar jetait de temps en temps des regard vers cette jeune femme pour voir l'évolution de son état. Il restait concentré et n'avait prononcé aucuns mots pendant leur petit tour, alors que la forme de l'immeuble où se trouvait ce fameux docteur apparaissait peu à peu aux yeux d'Oscar.
" Voilà c'est ici .. " au coin d'une rue, observant l'entrée du bâtiment, sur le côté gauche on pouvait y voir une petite ruelle coulée et communicante avec le reste de la bâtisse. Oscar tourne la tête vers Luke, lui indiquant du doigt la dite ruelle " On va passer par-là, il sait que quand quelqu'un frappe à la porte arrière, c'est généralement pour ses services. "
Toujours d'un pas rapide, il se dirige vers l'arrière du bâtiment. Une ruelle aménagée, tout ce qu'il y avait de plus normal, de vieux meubles était entreposé au fond comme pour un débarras et de vieilles chaises en fer, rendu vert par leurs longues années exposées aux saisons. Oscar frappa enfin à la porte, espérant au plus profond de lui qu'il n'y aurait pas plus de complications.
Il dû arriver l’instant après que je ne sombres, le deuxième homme. Je ne l’ai pas vu, à peine entendu, comme un murmure au milieu d’un silence noir. J’ai sombré, au milieu de la pluie, de l’odeur du sang et du goudron trempée. J’ai sombré. Trop de douleur, trop de fatigue, je ne tenais plus, je ne pouvais plus.
Pourtant, il me semble, j’ai encore pris. Je sens encore autour de moi le monde. La pluie sur ma peau, le sang qui s’écoule, la douleur. Tout cela me parvient comme atténué, adouci, altéré presque. Et moi je suis prisonnière de mon corps, ou de mon esprit. Je suis prisonnière de cette enveloppe en partie brisée. Je les entends, les deux ils parlent. Moi, je suis contre l’homme … le mutant … je ne connais même pas son nom. J’ai l’impression de flotter à vrai dire, je suis perdue dans cette noirceur dans laquelle un fragment de ma conscience persiste et résiste. Je n’ai pas envie de lâcher. Je m’y accroche avec la force du désespoir. Je ne peux m’éveiller… j’essaye de revenir à moi, de sortir de cette obscurité qui n’est troublée par instant que par des bribes de voix, des lueurs dansantes ainsi que des sensations bien trop faibles … bien trop. Je tremble … pas vraiment de froid non. C’est la peur qui m’envahit. Et si jamais je n’arrivais à sortir de cet état, de cet entre-monde ressemblant au purgatoire ?
Toujours plongée dans cette torpeur ou le monde me parvient de manière si étouffée, je sens qu’on me dépose au sol. Si je ne vois rien, je ressens … le sol sous moi, que l’on me pose quelque chose dessus. Un soupçon de chaleur … un vêtement ? J’ai à peine un souffle qui passe mes lèvres entre deux respirations sifflantes. C’est lui ? Le mutant ? Pourquoi m’aide-t-il ? Je le mets peut-être bien en danger en le laissant faire. J’aurais dû le repousser, le faire partir quand j’étais encore consciente … ah mais je l’avais fait, pourtant, il était resté. Pourquoi ? … Parce que c’est ce que j’aurais fait aussi face à une personne dans un tel état … Idiote ! Je tente de sortir de cet état, je tente de percer ce monde … J’ai envie de lui parler, de percer le voile mais je reste inconsciente face à eux, captive de cette geôle hors du temps et de l’espace.
Je sens qu’on me soulève, une main sous les jambes, l’autre sous la tête et les épaules. Cela arrache à mon corps un gémissement de douleur qui perce le bruit ambiant, assez pour que les deux l’entendent. Un gémissement dû au fait de décollé du sol et aussi par le poid de mon sac bandoulière qui pend autour de moi. Ce poids a beau me faire mal, il me rassure, tant. Je ne veux pas le perdre, je ne veux pas qu’on me l’enlève. Même si en vrai, je ne pourrais rien faire à l’heure actuelle, n’étant qu’une poupée de chiffon, un pantin inanimé dans les bras du mutant. Par instant, j’ai l’impression de percevoir des lueurs. On se déplace … on se déplace dans les rues ? Oui visiblement. Il ou ils m’emmènent quelque part ... où ? Pitié, pas les urgences, pas les urgences !! Je ne .. ils pourraient me retrouver, c’est si facile à traquer ainsi. Il ne faut pas que j'aille là bas. Il ne faut pas … Et s’ils découvraient que j’étais mutante ? Je n’ai pas envie de finir dans un lieu où j’ai dû moi-même sortir des semblables. De nouveau gémissement m’échappent, sorte de signe de ma lutte intérieure, et des murmures s’ajoutent à cela.
-Non … Mon … Je dois ... Char...les … Aaah … Le Mas…
Je n’entends même pas qu’ils sortent de mes lèvres dans le chaos de mon esprit. J’ai l’impression de me noyer au milieu des ténèbres. J’ai envie de hurler au milieu alors que toutes les images me reviennent … Et si je ne reprends pas encore connaissance mais le mutant qui me porte peut sentir que je m’agite un peu, ou prendre ça pour des convulsions.
LOST IN THE NEW DARKL’inconnue reprit ses esprits et me dit de le suivre, il commença à avancer en essayant de se situer là où nous étions. Il reprit finalement pour me dire qu’il voyait ou nous étions et disait que l’on pouvait y être dans un peu plus d’un quart d’heure en prenant des petits chemins qui ne sont pas trop exposés.
“Allez y je vous suit, je peux la porter encore longtemps.”
Je le suivit sans poser de question, nous marchions pendant plusieurs minutes avant d'arriver devant un immeuble. Il me dit que c’était ici, d’après ses dires, il savait que quand on frappait à la porte arrière c’était pour des services. Tellement occupé par les dires de l’inconnu, je n’entendit même pas les gémissement de la jeune femme que je tenais dans mes bras.
Nous avancions d’un pas rapide vers l’arrière d’un bâtiment en passant par une ruelle remplie de meubles. Il frappa à la porte et l’on attendait que quelqu’un ouvre impatiemment. Alors que je la portais, je sentais qu’elle bougeait un peu et même si elle ne reprenait pas connaissance , elle avait des trucs qui ressemblaient à des convulsions.
“Elle bouge ça peut au moins nous assurer qu’elle n’ai pas morte.”
Les derniers mots de Luke le rassurent un peu, effectivement, quand il tourna les yeux vers la blessée, elle eut quelques sursaut, ce n'était pas trop tard. Quelques instants après qu'Oscar ai donné trois coups sur cette porte en fer, la poignée se tourna et un visage apparut derrière l’interstice. Un vieil homme d'une soixantaine d'années, afro-américain aux petites lunettes rondes, demanda avec une petite voix fatigué.
" Oscar ? Qu'est-ce que tu fais ici mon garçon ? " Le garçon recula d'un pas pour que le docteur puisse apercevoir ses compères de circonstances, avec toute la sympathie et le respect qu'il avait pour cet homme, Oscar, après avoir dégluti le début de sa phrase, dit. " J'ai besoin d'un coup de mains Isaac, par pour moi cette fois .. Pour cette jeune femme. "
Les yeux du vieux docteur, toujours derrière sa porte entrouverte, tournèrent vers Kath qui peinait à rester consciente dans les bras de Luke. Il eut un silence de quelques instants, un silence qui fit douter Oscar, il en avait déjà beaucoup demander à Isaac depuis qu'il le connaissait, mais le garçon payait toujours ses dettes, a chaque consultations il avait rendu service a cet homme ou l'avait même payer, quand il pouvait se le permettre.
" S'il te plait Isaac. " avait il sorti d'une voix basse et presque désespéré. Le soupir d'Isaac cassa son silence et après avoir reculé pour disparaître complètement derrière sa porte, le bruit de verrous que l'on enlève précédent l'ouverture de l'entrée ce fit entendre. Oscar fait signe à Luke d'un geste de la tête et il entre avec les autres. A l'intérieur, ce qui semblait être les pièces les plus au fond de son habitation, était aménagé un cabinet médical. La particularité de ce lieux était qu'il avait été conçu pour être confortable et rassurant pour les patients. Pas de murs blancs, de table d'opération froide et sans vie, la pièce était baignée d'une lumière tamisée et réconfortante.
" Posez-la ici. " avait dit Isaac alors qu'il partait se préparer, pointant vaguement l'autre pièce, à gauche de la pièce où étaient les trois gambadeurs. Une pièce dédiée aux opérations, spacieuse et aussi rassurante que le reste du cabinet. Des enceintes passaient une musique d'ambiance, bruits d'oiseaux et de la nature en général. Oscar aida Luke a installer Kath sur la table d'opération, s'assurant que cette dernière avait toujours un souffle de vie, il releva enfin le regard vers l'autre homme et demanda.
" Alors ? Comment est-ce que c'est arrivé tout ça ? " Ses yeux bleu très clair était posé sur les yeux de Luke, légèrement plissé, s'il doutait qu'il ai pu faire du mal a cette fille, il lui donnait quand même une drôle d'impression. Il espérait surtout ne pas mettre Isaac en danger avec tout ça. Ce dernier revint finalement, en sifflotant, une vieille blouse sur les épaules.
" Tu a encore foncer tête baisser .. Hein Oscar ? " avait t il dit au jeune homme alors qu'il préparait des gants propres et allait ensuite vers Kath pour commencer l'auscultation. " Pardon Isaac, j'ai croisé ces personnes pas loin d'ici .. Ils avaient l'air d'avoir besoin d'aide, alors .. Je te revaudrais ça, tu le sais bien. " Le docteur se fendit d'un rire franc avant de répondre à Oscar " Dixit le garçon qui a déjà du mal à payer son loyer ... Tu viendras me donner un coup de main pour la rénovation de la salle de bains, ça suffira. "
Un souffle de soulagement et un petit sourire en coin apparurent sur le visage du garçon, laissant son regard sur cette pauvre jeune femme un moment, il eu comme un sursaut avant de dire a Luke.
" Nous aurions pu faire connaissance dans d'autres circonstances, mais .. Oscar Ögan " Il lui tendit la mains, comme pour le saluer puis compléta sa phrase avec " Je ne sais pas a quel points son état est grave .. J'espère que tout va bien aller. "
Autour de cette table d'opération, Oscar, les bras croisés, baladait son regard entre Luke, Kath et le docteur Isaac. Inquiet autant pour cette fille que son geste sur un coup de tête, même s'il avait bien fait, selon lui.
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