Il est souvent dit que le regard est le reflet de l'âme. Si ce proverbe est vrai, la noirceur dans les yeux de la louve t'inquiétait au plus haut point. Tu avais sans aucun doute commis une terrible erreur en insistant de la sorte sur son identité. Sans le moindre effort, te voilà projeter sur la rambarde, la puissance de ce geste n'était pas en accord avec la frêle carrure humaine du monstre en face de toi. Quelle profonde stupidité de ta part. Tu pensais avoir des informations si facilement alors qu'en vérité c'est elle qui avait l'ascendant sur toi et cela depuis le début. Les mots de faible et d'insignifiant sortent de sa bouche. Te voilà encore rabaissé, comme ton père le faisait et comme certains camarades de classe faisaient également. Des menaces virent également te faire comprendre que tu ne dois parler de cette rencontre à personne et que tu es bien loin d'imaginer ce qu'un monstre pouvait être réellement. En parlant de gardien, elle doit sans doute parler des super héros qui protègent notre monde.
« Bien, je ferais attention à l’avenir… »
Ta main se serrait contre la rambarde, de haine et d'agacement. Voilà ce que tu étais pour elle, une simple source à apaiser sa curiosité. Tu ne valais pas moins qu'un agneau qui tentait de marchander sa vie contre des belles paroles. Tu ramasses alors ta veste et tu tapes dessus pour y enlever les saletés. À ta place, beaucoup de personnes, serait effrayé parce qu'il venait de se passer. C'était le cas pour toi, mais les mots du monstre résonnaient dans ton esprit et cela a remplacé en partie la crainte par de l'hostilité. Néanmoins, tu n'étais pas en position de force. Si jamais tu as le malheur de la contrarié, qui sait réellement de ce qui pourrait t'arriver. Cette discussion tournait donc rapidement en marchandage de ta vie contre information et philosophie. Tu devais t'adapter aux règles du jeu et lorsqu'elle te demanda si les humains enfermaient d'autres animaux et pour quelle raison tu t'avanças vers elle, légèrement crispé et tu continuas le chemin.
« Il s'agit d'une marque de supériorité. Lorsqu'on enferme quelqu'un ou quelque chose, les gens ont tendance à penser qu'ils ont une certaine emprise dessus. D'autres humains, sont également prêts à payer pour observer des animaux enfermés dans ces cages. Tout le monde n'a pas l'occasion d'avoir un loup ou un tigre chez soi, les parcs animaliers pensent avoir en quelque sorte des bêtes de collection et en tirent profit. »
Lui cacher la triste vérité serait contre-productif et elle pourrait être vexée par le fait que tu ne sois sans doute pas honnête avec elle. Cependant, ta voix était légèrement plus froide et plus craintive. C'était assez paradoxal de ta part que tu puisses parler de supériorité entre les animaux et les humains étant toi-même en position d'infériorité face à ton interlocutrice. Celle-ci t'avait traité de Midgardien, tu ne connaissais pas ce terme. Cependant, cela faisait penser à Asgardien, le peuple de Thor résidant désormais en Nouvelle-Asgarde sur terre. Y aurait-il un rapport entre cette louve et ce peuple ? Tu ne peu de toute façon pas le lui demander directement au risque de te faire tuer. Il fallait que tu gagnes du temps, ta voiture n'était pas très loin et il fallait espérer qu'elle ne te suive pas jusqu'au bout. Tu la regardes alors et tu te forces à lui faire un autre sourire de façade. Son attrait pour tes réponses devrait partir au bout d'un moment et si jamais c'était le cas qu'est-ce qui l'empêcherait de se débarrasser de toi une fois que tu l'aurais ennuyé ?
« De mon point de vue, je n'aime pas spécialement aller au zoo. Je n'aime pas non plus les personnes qui se sente supérieurs. »
La vérité, c’est que tu n’appréciais pas les personnes qui se sentent supérieurs à toi. Tu n’apprécies pas non plus cette position de faiblesse dans laquelle tu te trouvais et tu n’avais qu’une envie, c’est de quitter ce monstre et de t’éloigner le plus possible de sa personne.
Otto- Fenris “ Être solitaire est un choix ; la solitude ne l'est pas. ”
Le Midgardien à lunettes semblait avoir très mal digéré son retour à la réalité. La Louve était un monstre, le Fléau des 9 Royaumes. Lui, un simple Midgardien grassouillet à lunettes. Il avait pu voir une infime partie de ce dont elle était capable. Et pourtant, il avait continué à insister. Pourquoi tant d'entêtement ? Les Midgardiens étaient-ils tous ainsi ? Ils étaient curieux de ce qu'ils ne comprenaient pas ? De ce qui était hors de leur portée ? Même avec des gardiens parmi eux, ils s'étonnaient toujours. Ils avaient connu la guerre, la mort, avaient constaté leur impuissance et la nécessité de se tourner vers des justiciers sans foi ni loi, des personnes qui se prenaient pour des Dieux alors qu’ils n'étaient rien.
Cet Otto semblait contrarié mais il consentit tout de même à poursuivre son chemin avec elle. Il continua également à répondre à ses questions. Ainsi les Midgardiens enfermaient parce qu'ils se sentaient supérieurs, parce qu’ils en avaient la possibilité. Comble du vice, ils revenaient voir leurs prisonniers pour se distraire. Quelle cruauté. Quelle hypocrisie. Comment osaient-ils ? Ils seraient les premier à se plaindre si quelqu'un décidait de les enfermer, de les parquer, de les rabaisser. "Ne fait pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse". Même la Louve avait suffisamment de cellules grises pour comprendre cette maxime. Pourquoi une telle aberration échappait-elle aux Midgardiens ? Et dire que ces derniers tuaient également des animaux, par jeu. Fenris les avaient vu dans sa forêt. Elle chassait pour manger, elle était un prédateur, un animal. Quelle excuse les Midgardiens avaient-ils ?
« Et eux...tuer... quand...pas possible...enfermer... » Dit-elle comme pour compléter la réponse du Midgardien à lunettes. Il s'agissait d'une déduction logique. Les gardiens allaient adopter le même raisonnement si elle venait à se confronter à eux. Ils allaient chercher à l'enfermer et s'ils n'y parvenaient pas, à la tuer. Ils essayeraient du moins.
La Louve haussa un sourcil en voyant l'attitude du Midgardien. Elle pouvait ressentir la crainte, mais aussi de l'hostilité. Le sourire qu'il arborait était un leurre. Il était difficile de tromper un super prédateur. Sa remarque acerbe ne fit que renforcer cette conviction. Accélérant le pas, elle devança Otto pour se placer face à lui et l'obliger à s'arrêter. Plongeant son regard dans le sien, fronçant légèrement les sourcils, elle s'adressa à nouveau à lui. « Vous énervé... moi sentir...mais vous... pas capable... affronter moi... Moi être...supérieure... née ainsi... Vous plus faible... née ainsi... Nous pas même espèce... Moi monstre... Univers...Loi plus fort. Humains...bien sentir... plus fort...que animaux... non ? Moi… plus fort… que humains… plus fort… que animaux. » Dit-elle comme pour appuyer ce qu'elle avait déclaré précédemment, avec moins d'animosité cette fois-ci. Les humains se sentaient supérieurs aux animaux, mais maintenant, il y avait un animal supérieur à eux sur Midgard. C'était un fait, une évidence, qu'il fallait accepter. Comme pour forcer la main au Midgardien à lunettes, Fenris poursuivit en étant encore une fois plus précise. « Vous...être jamais...senti supérieur ? Vous... avoir l'air... moins bête... que autres. Vous... avoir conscience… de ça ? »
La Louve se passa une main sur le visage. Trop réfléchir lui faisait mal à la tête. Elle était limité et en avait parfaitement conscience. Son esprit était celui d'un animal à la base. Depuis qu'elle s'était vue dotée de cette enveloppe humaine par Loki, ce dernier avait évolué, mais il était encore loin d'égaler celui des Midgardiens. Elle devait s'exercer à réfléchir, à penser, pour muscler et développer encore d'avantage ses capacités. Agitant une main en direction de Otto, pour lui signifier de ne pas faire attention à son geste, elle souffla du nez et demanda finalement: « Vous... avoir question... pas concerner... nom...ou origine... pas dangereuses ? » Elle fit un petit moulinet avec le doigt comme pour l'inviter à enchainer, car comme il avait pu le constater, la Louve était assez sensible sur ce sujet.
Malheureusement, pour toi, essayer de masquer ta crainte et ton énervement ne semblaient pas porter ses fruits. Lorsque tu lui avais expliqué que les humains enfermaient les animaux par spectacle. Le monstre parmi les hommes termina ta phrase à ta place en appuyant sur le fait que si l'homme ne peut capturer la bête alors il la tue. Comme un enfant qui casse un jouet de frustration, car celui-ci ne marche pas comme il le voudrait. La louve te sort de tes pensées en te barrant la route et en te mettant plus bas que terre encore une fois. Ton sourire partit au fur à mesure des mots de ton interlocutrice et lorsque celle-ci avait terminé sa petite tirade de supériorité, elle pouvait alors remarquer un regard froid pointé dans sa direction. Tu en avais assez de faire semblant, de te cacher derrière un masque pour éviter de mourir ce soir. Au final ce monstre était plus humain qu'il ne voulait le penser. Se croyant supérieur à l'autre, capable donc de décider de la vie ou de la mort de chacun en n'éprouvant aucun regret par la suite.
« Le problème dans votre raisonnement, c'est que beaucoup de personnes, ennemi à l'humanité ont dit la même chose que vous. Ultron, Thanos et les chitauri's. Eux aussi ont pensé que l'être humain était d'une faiblesse sans nom et qu'il pouvait faire ce qu'ils voulaient sur cette planète. » Tu enlèves alors tes lunettes appuyant ton regard froid dans les yeux du fléau. « Ce qu'ils n'avaient pas compris, c'est que la puissance n'est pas uniquement une question de force brut. Beaucoup d'adversaires de l'humanité ont échoué dans leur quête. »
En temps normal, tu serais terrorisé de parler ainsi à quelqu'un de plus fort que toi. Cependant, ses nombreuses réflexions t'ont piqué au vif. Selon-toi tu utiliserais mieux les pouvoirs de la louve si tu les avais eus en ta possession et cela de naissance. C'est comme si on donnait un lance-rocket à un chimpanzé. Elle n'avait pas le droit de te dire ça, tu avais eu la patience de répondre à chacune de ses questions, tu avais été inquiété pour elle et tu lui avais même proposé ton aide. Tu te dirais presque qu'elle serait totalement ingrate, mais la notion de gratitude lui échappait sans aucun doute, selon toi. Voilà aussi qu'elle te pose une question, est-ce que tu t'es déjà senti supérieur aux autres ? Quelle question d'une stupidité sans nom. Bien sûr que tu es supérieur aux autres. Tes confrères scientifiques par exemple. Seulement, tu n'as pas besoin de le crier sur tous les toits et tu n'as pas non-plus besoin d'enfoncer une personne plus basse que terre pour lui prouver ta supériorité.
« Toute ma vie, les gens m’ont dit que je leur étais inférieur. L’intelligence n’est pas un critère de qualité pour les idiots. »
Tout a commencé par ton père, tes collègues de classe et les scientifiques lorsque tu as commencé ta carrière. Au final la louve faisait partie de cette longue liste de personnes qui-t-on insultés. Peut-être que la louve n'allait pas apprécier ce mauvais ton que tu employais, Allait-elle encore faire usage de la force pour tenter de te soumettre ? Il fallait que tu partes le plus loin possible de cette présence menaçante. Tenter de l'amadouer en répondant à ses questions et en arborant un sourire benêt n'était pas efficace. Il allait falloir que tu joues le tout pour le tout. Tu fouilles alors dans ta poche intérieure et tu sors alors un logo métallique du Shield. Tu montres alors l'aigle brillant dans la nuit à la louve. Celle-ci pourrait être effrayé par le fait que tu fasses parti en quelque sorte de l'agence. Il allait falloir que tu la joues fine, ce serait peut-être tes dernières paroles. Tu remets alors tes lunettes en répondant à ses questions.
« Malheureusement, je sais que vous n'aimez pas les questions, mais permettez-moi de vous en posez une, ne vous en fait pas ce n'est en rien une question intrusive. » Tu marques un temps de pause et tu reprends. « Que se passerait-il si un homme sous protection d'une agence, allié avec les Avengers disparaissait soudainement et serait retrouvé mort sur le pont de Brooklyn ? Est-ce que la trace de son assassin prendrait, selon vous, beaucoup de temps avant d'être retrouvé ? » Ton regard était sévère et le ton de ta voix était glaciale. « Je ne dirais rien à l'agence, vous avez ma parole. Je vous dois la santé avec ces voyous que vous avez fait fuir. Cependant, je crois que j’en ai terminé avec vos questions, je vous demande donc de vous écarter de mon chemin… »
Dans le jargon du poker, on appelle cela faire tapis. La louve va accéder à ta requête ? Ou ton existence s’arrête elle cette nuit ?
Otto- Fenris “ Être solitaire est un choix ; la solitude ne l'est pas. ”
Le Midgardien à lunettes changea d'attitude, devenant froid, plus distant, plus hostile. Était-ce là son véritable visage ou bien le fruit de longues minutes de conversation avec la Louve ? Accueillant le regard de cet Otto sans sourciller, Fenris écouta sa mise en garde. Ultron, Thanos, des noms qui ne lui disaient rien. Elle devrait sans doute demander des informations à Loki à leur sujet. Ces derniers avaient vraisemblablement tenté de détruire ou contrôler Midgard et avaient échoué dans leur entreprise. Tant pis pour eux. Que venaient-ils faire là ? Cet Otto pensait-il qu'elle avait l'intention d'exterminer ou contrôler Midgard ? Non. Pour le moment, elle attendait de pouvoir se venger de ce Thor, rien de plus. Si des Midgardiens se dressaient sur son chemin, elle les détruirait, tout simplement. Une mise au point s'imposait donc avec le Migardien.
« Moi...pas eux. Moi pas...vouloir...détruire...contrôler...Terre. » Commença-t-elle avant de réfléchir un instant. « Pas pouvoir... contrôler. Trop limité...là. » Fenris désigna sa tête pour illustrer son propos. Elle progressait davantage chaque jour mais partait de très loin. On ne transformait pas un loup en savant d'un claquement de doigts. Le Midgardien pouvait donc se rassurer de ce côté-là. Enfin, pas tant que cela. Après tout, Loki était là. Il était la tête pensante, le mentor de bons conseils. Il était rusé, intelligent, elle était forte, presque indestructible. Un duo potentiellement redoutable. « Intelligence... utile. » Affirma-t-elle donc suite aux propos d’Otto. Il n'y avait qu'un idiot pour dédaigner l'intelligence. Néanmoins, face à un tigre affamé, même un génie n'avait que peu de chance de survie. L'intelligence seule ne suffisait pas. Il fallait être fort physiquement ou palier à cette faiblesse physique par quelques armes ou artifices.
Écoutant la nouvelle question du Midgardien qui se voulait donc "non-intrusive", le visage de la Louve exprima progressivement l'incompréhension. Levant un sourcil alors que l'autre demeura froncé. Elle chercha où ce dernier voulait en venir. Pourquoi parlait-il d'agence, d'alliés des Gardiens et de mort sur le "pont de Brooklyn" ? Cela devait être important étant donné le ton froid et le regard glacial qu'il lui lançait. Néanmoins, il allait devoir se montrer beaucoup plus explicite. « Moi... pas comprendre. Quoi...être...agence ? Assassin ? Ou ça ?» Ce dernier se plaignait qu'elle soit sur son chemin à présent. Elle lui avait crié dessus, l'avait remis à sa place de Midgardien. Avait-il pensé un instant qu'elle avait l'intention de s'en prendre à lui ? De toute évidence. Elle l'avait pourtant sauvé, même si c'était dans ses intérêts.
« Moi... pas vous...avoir...empêcher...partir. » Dit-elle simplement. « Si vous... fuir après... que moi... effrayer... vermines agressives... moi pas... courir...après vous. » Poursuivit-elle avant de faire une moue un peu vexée. Pour le coup, elle trouvait cet Otto un peu ingrat et injuste. « Même si... moi...aurait été agacée... car avoir... sauvé vous. » Croisant les bras, elle détourna le regard. « Moi pas...obligée...sauver vous. Autres...humains...exister... pouvoir répondre... à mes...questions. Vous...avoir remercié...moi...avec... vos réponses... car vous pas dire...merci. Quelle valeur... avoir... vie...de vous...contre...quelques... réponses ? » Répondre à ses questions avait-il été un calvaire aussi grand ? Cela avait-il demandé un effort insurmontable ? Décidément, les humains étaient véritablement compliqués. « Midgardiens... difficiles... à comprendre. Compliquer...communiquer...avec eux. » Conclue-t-elle avant de s'accouder au bord de la passerelle.
Le fléau semblait être dans l’incompréhension la plus totale devant ta réaction. En toute honnêteté elle s’attendait à quoi ? Si elle avait été bousculée avec une force surhumaine elle serait encore plus sur ses gardes que toi et il n’y aurait aucun doute qu’elle serait bien plus agressive. De plus, il allait falloir que tu arrêtes avec certaines références qu’elle ne connait sans doute pas. En effet, lorsque tu lui parles du titan fou, du roi des machines ou encore des envahisseurs extra-terrestres ton interlocutrice ne semble pas du tout être au courant. Non seulement cela prouve qu’elle n’est pas terrienne, ce qui semble assez évident au fur et à mesure que la discussion avance, mais il semblerait que cette créature a fait escale sur cette planète il n’y a pas si longtemps. La louve t’affirme également qu’elle ne veut ni détruire la terre ni la contrôler, elle avoue même qu’elle est légèrement limitée en désignant sa boite crânienne.
« Si vous ne souhaitez ni détruire, ni contrôler et bien vous m'envoyez ravis. Cependant, il est mal venu de dire aux autres que l'on est les plus forts et eux les plus faibles. Chez nous il y a un vieux dicton qui dit qu'il n'y a que la vérité qui fâche et cela est pris pour une insulte le plus souvent. »
Elle admet également que l'intelligence est utile. Cherche-elle à en acquérir par des jeux de question-réponse ? En tout cas il y avait un manque de culture générale chez cet animal. Voilà désormais qu'elle te demande de quelle agence tu parles. Est-ce qu'elle n'a pas aperçu le logo métallique du S.H.I.E.L.D dans ta main ? Elle ne comprend alors pas bien ce que ça représente. C'est dommage, tes menaces auraient pu faire de l'effet si ton interlocutrice savait de quoi tu parlais. D'ailleurs, selon ses dires elle ne t'a absolument pas empêché de partir et elle semble même être vexé que tu lui parles ainsi, à celle qui t'a protégé des voyous de tout à l'heure. Tu te décales sur le côté et continue alors à marcher lentement. Ta voiture n'est plus très loin et il fallait clore une fois pour toute cette discussion, tu étais en compagnie d'une personne bien dangereuse. Voilà maintenant que tu lui dois une dette pour avoir fait fuir des cloportes ! Cependant, elle a raison sur un point, tu ne l'as pas remercié.
« C’est vrai, la politesse est importante dans notre société et j’ai fait une erreur. Permettez-moi donc de la rectifier. Je vous remercie pour votre intervention. Néanmoins, il vous est facile de comprendre que tout être vivant devient méfiant lorsqu’il se fait bousculer. Imaginons un instant que je sauve un chat de la noyade, si par la suite je me montre agressif avec ce chat, ne va-t-il pas être méfiant et ce, même si je l’ai protégé de la mort avant ? »
Tu voyais bien que ton interlocutrice c'était accoudé sur la rambarde du pont pour réfléchir à la complexité de la nature humaine, tu avais d'ailleurs fait une pause dans ta marche pour te tourner vers et observer son questionnement. À vrai dire elle se creusait la tête pour pas grand-chose. Chaque membre du règne animal qu'il soit terrien ou intergalactique n'aimait pas l'agressivité et la froideur et l'amertume était des armes que l'on pouvait utiliser et qui signifiait que l'on n'avait pas apprécié. Les canidés montrent les crocs, les félins feulent et l'humain parle d'une manière désagréable. Tu tournes alors à nouveau les talons en lui laissant le temps de répondre à ta question une dernière fois. Elle pouvait trouver ça comme une autre forme d'ingratitude, mais tu n'allais pas non plus rester-là à veiller toute la nuit et à discuter avec une force de la nature. En plus de cela, tu commençais à fatiguer de cette marche et de toutes ces émotions.
« Je pense que si vous n'avez plus de questions à me poser, il serait préférable que nos chemins se séparent. Malgré mon comportement, la discussion aura été intéressante, mais vous comprendrez aisément que je ne souhaite jamais vous revoir. Passez une bonne fin de soirée louve, puissiez-vous trouver ce que vous cherchez ici rapidement. »
Il n’était pas nécessaire que tu lui en dises plus sur l’agence. Moins elle en savait et mieux c’était, de plus elle n’est pas la seule à garder quelque précieuse information. Tu continues alors ton chemin jusqu’à ton véhicule dans le silence le plus total.
Hello, j'espère que tu vas bien! Je me permet ce petit hrp pour t'annoncer que ce serait mon dernier post pour ma part, à moins que tu souhaites que l'on continue et qu'il y aurait des choses que nous n'aurions pas abordé, selon-moi je pense que l'on à fait un tour et c'était un rp très cool et avec beaucoup de profondeur. N'hésite pas à m'envoyer un mp si tu souhaites continuer autrement, je te laisse clore ce joli moment, merci encore!
Otto- Fenris “ Être solitaire est un choix ; la solitude ne l'est pas. ”
Face à son incompréhension, le Midgardien à lunettes décida de lui expliquer les choses. Les usages sur Midgard, le comportement des Midgardiens. La Louve avait beaucoup à apprendre. Ainsi les vermisseaux humains étaient susceptibles et n'aimaient pas accepter certaines vérités. Ils n'aimaient pas se sentir inférieur, bien qu'ils le soient, ou du moins n'aimaient pas que l'on leur fasse remarquer. Leur égo sans aucun doute. Un ajustement à faire lorsque la Louve recroiserait un Midgardien ou bien un effort inutile ? Après tout, il n'y avait que les Midgardiens que cela dérangeait. Fenris réfléchit à la chose quelques instants avant de décider qu'il s'agissait d'un bon conseil. Cependant, elle ne l'appliquerait qu'avec des Midgardiens qui pourraient potentiellement lui être utile. Elle n'avait que faire des autres. Les vermisseaux humains étaient égoïstes ? Il n'y avait pas de raison qu'elle ne le soit pas.
« M'en...souviendrais. » Dit-elle simplement avant de poursuivre la conversation avec cet Otto. Ce dernier admis finalement qu'il avait fait une erreur en oubliant de la remercier, non sans expliquer les raisons de son attitude froide à son égard, qu'il lui imputait. Pour le coup, le Midgardien avait raison, la vérité fâchait. Elle n'aurait sans doute pas dû le bousculer mais... mais c'est lui qui avait commencé en se montrant trop insistant. « Je...suppose... » Laissa échapper la Louve, toujours un peu vexée.
Observant l'horizon nocturne, Fenris entendit le Midgardien prendre congé. Ils étaient arrivés au bout du chemin, à l’extrémité du pont tout du moins. La fin d'une rencontre tendue. La discussion avait en effet été intéressante comme l'affirmait cet Otto, même si les réponses obtenues avaient été limitées. Son emportement n'avait pas aidé et elle avait encore des centaines de questions mais, il ne souhaitait plus la revoir. Les chances en étaient de toute façon réduites dans cette métropole, à moins que ce dernier n'emprunte ce même pont tous les soirs. La Louve commençait en effet à apprécier le lieu. Il était propice à la réflexion. Elle continuerait donc à y venir pour trouver ce qu'elle y cherchait: trouver sa place dans ce monde. Il semblait avoir deviné sa nature, il était effectivement intelligent, mais faible, toujours faible. S'il souhaitait pouvoir s'imposer d'une quelconque façon dans ce monde égoïste, il devait devenir fort.
« Vous...revoir...moi. » Dit-elle simplement, alors que le Midgardien à lunettes s'éloignait. Il y avait de grandes chances que cela arrive, surtout quand Loki l'inviterait à se montrer telle qu'elle était vraiment. Ce jour-là, tout le monde la verrait, puissante, majestueuse. Cet Otto qui la surnommait déjà "La Louve" se souviendrait alors avoir rencontré un monstre, lors d'une fichue nuit froide.
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