11 avril 2024 - Héliporteur du S.H.I.E.LD - Chambre d'Emy
Se concentrer et faire le vide dans son esprit. C’était des choses qu’Emy n’avait pas fait depuis longtemps. En fait, depuis qu’elle avait tué son frère par accident, il lui était difficile de penser à autre chose que ça. Elle s’en voulait tellement de ne pas avoir essayer autre chose. Mais les émotions de son frère au moment où il avait pointé son arme vers sa soeur avait explosé dans la tête de la brune. Elle avait eu du mal à reprendre contacte avec la réalité et si elle avait réussi, c’était parce que son instint de survie avait prit le dessus. Puis, tout s’était terminé, tout s’était brisé et elle n’avait plus chercher à faire des exercices pour se concentrer de nouveau. Le fait que Charles Xavier lui propose ce genre de chose lui faisait prendre conscience aussi qu’elle l’avait toujours fait bien malgré elle. Ça avait toujours été un automatisme depuis qu’elle avait découvert son pouvoir. Alors elle se concentra sur ce qu’elle pensait être un bon souvenir. Le visage de Barton vient à son esprit et elle se rendit compte que c’était un des souvenirs les plus heureux qu’elle avait. Il l’avait aidé lorsqu’elle était arrivé au QG du S.H.I.E.L.D et elle se rendit compte qu’il lui manquait. Elle ne l’avait pas revu depuis un moment.. Peut-être devrait-elle lui envoyer un message pour savoir si tout allait bien ? Elle se rendit compte qu’il lui manquait terriblement... Elle décida de se concentre sur autre chose. Ses premiers entrainements, ses débuts, la fierté. Emy n’avait jamais pensé pouvoir trouver un travail qui lui plaisait vraiment. En fait, elle avait toujours pensé qu’elle resterait auprès de ses frères... Mais non. Peut-être que Monsieur Xavier avait pensé qu’elle trouverait des souvenirs dans son enfance... La jeune femme avait eu une enfance correct, mais loin d’avoir de merveilleux souvenirs. Il lui dit alors que c’était très bien ce qu’elle faisait. Si ses souvenirs l’apaisaient, c’était l’essentiel. Elle lui sourit doucement et continua de l’écouter lorsqu’il lui dit qu’une bonne préparation psychique était essentielle pour affronter le monde qui l’entourait. L’esprit était quelque chose de puissant et s’il était serein, c’était plus facile pour affronter les douleurs des autres sans être briser. Elle hocha doucement la tête.
«Je sais que vous avez raison. Je me suis rappellée qu’avant cet accident, je le faisais sans m’en rendre compte. Il faut juste que je reprenne l’habitude de le faire... Il faut que je m’oblige à le faire.»
Elle essayait de rester positive même si ce n’était pas facile. Est-ce qu’elle allait remontée la pente alors qu’elle pensait que son monde était perdu ? Il y avait tellement de choses qu’elle aimerait faire, des personnes qu’elle aimerait revoir... Et surtout, essayer de retrouver son autre frère pour lui demander des comptes et pour s’excuser. S’excuser de ne pas avoir été présente pour eux après le décès de leurs parents. S’excuser d’avoir faire passer son travail avant eux. Charles Xavier la sortit de ses pensées en lui disant qu’elle devait faire ce petit exercice avant chaque rencontre, chaque sortie. Peut-être que ce sera difficile au début, mais c’était un coup de main à prendre. Emy ne se faisait pas vraiment de soucis, elle savait qu’elle pourrait y arriver. Il fallait qu’elle trouve une bonne motivation pour le faire tous les jours. La jeune femme hocha doucement la tête pour lui faire comprendre qu’elle avait comprit et qu’elle avait bien l’intention de le faire. Si celà lui permettait de réussir à sortir de cette chambre, elle était prête à tout. Puis, Charles Xavier lui demanda si elle voulait tenter une petite sortie. Marcher dans les couloirs. Pendant un instant, la panique se dessina dans les yeux de la jeune femme. Là tout de suite ? Est-ce qu’elle allait y arriver ? est-ce qu’elle n’allait pas être tétaniser dans le couloir face aux sentiments et émotions des autres ? Ce n’était pas le regard qui gênait le plus la jeune femme, mais surtout leurs sentiments et émotions. Le soucis lorsqu’on avait un pouvoir qui ne se voyait pas physiquement, les gens avaient peur. Peur d’aovir la même chose, peur d’avoir du mal à gérer une personne en crise. Emy s’en était rendue compte. Mais la tension descendit doucement lorsque l’homme lui dit qu’il serait près d’elle et qu’il veillerait à ce que tout se passe bien. Dès le moment où ça serait difficile, ils revenaient dans la chambre. La jeune femme prit une grande inspiration et lui dit :
«D’accord. Je veux bien essayer... mais j’ai peur de vous décevoir. On ne pourra faire que quelques pas...»
Elle n’avait pas vraiment confiance en elle en ce moment. Mais peut-être que le fait qu’il soit avec elle allait l’aider. Elle était loin de se douter que dans les semaines à venir, plusieurs personnes allaient être là pour l’aider, comme pour lui redonner espoir, redonner confiance en elle. Elle se leva de son lit, passa devant Monsieur Xavier et s’arrêta devant la porte, une main sur la poignée. Ses muscles étaient tétanisés, elle ressentait déjà les émotions des gens derrière la porte. Elle prit une grande inspiration et se concentra sur un souvenir heureux, comme demander quelques minutes plus tôt. Après quelques secondes, la jeune femme ouvrit la porte et invita Charles à passer la porte.
«Je suis prête.»
Déjà, elle ressentait des vagues d’émotions autour d’elle, mais elle résista. Il y avait aussi de la douleur. Quelqu’un semblait avoir perdu un parent, mais il y avait aussi un sentiment de colère. Peut-être ne pouvait-il pas aller voir cette personne proche ? Il y avait de la douleur physique aussi : Quelqu’un s’était coupé avec une feuille... Emy se tourna vers Charles Xavier et lui dit :
«C’est déjà intense, juste ici... mais je veux bien essayer de faire quelques pas..»
Est-ce qu’elle allait y arriver ? C’était la question qui lui tournait actuellement en tête...
Charles fut ravi d'apprendre qu'elle pratiquait ce genre d'exercices par le passé. Elle ne partait pas de rien, elle avait déjà eu ce genre d'entraînement mental. S'il ne s'agissait que de reprendre d'anciennes bonnes habitudes, cela nécessiterait beaucoup moins de temps et d'efforts que ce qu'il supposait.
« C'est parfait en ce cas. C'est déjà ancré en vous, vous reprendrez vite l'habitude. »
Il sentit la panique monter en elle lorsqu'il lui proposa de sortir de son cocon. Il s'y était attendu. Mais il misait sur le fait que sa volonté de s'en sortir serait plus forte que sa peur primale. De plus, il serait là pour la soutenir. Elle n'affronterait pas cette première épreuve seule. Et en effet, la mutante accepta de faire un essai. Elle n'était bien sûr pas pleinement confiante, mais elle avait de l'espoir. C'était le plus important.
« Vous ne me décevrez pas. Croyez-moi Emy, j'ai aidé beaucoup de mutants dans votre situation, et vous êtes loin d'être un cas désespéré. »
Elle se leva, s'avança d'une démarche un peu raide vers la porte de sa chambre. Il s'apprêtait à lui rappeler de faire la mise en situation psychique, mais il n'en eut pas besoin, car elle pensa à le faire d'elle-même. Lorsqu'elle fut prête, elle ouvrit la porte et l'invita à l'accompagner. Dès lors, il dissipa la bulle de sérénité qu'il avait installée autour d'elle, pour se concentrer pleinement sur les émotions d'Emy, et sur celles des gens qui les entouraient. Il était à l'affût du moindre danger, de la moindre pensée négative.
Dans la chambre voisine, un homme pleurait la mort de son partenaire de mission. Il était également en colère contre l'agence, et contre lui-même de ne pas avoir su protéger son collègue, un sentiment parfaitement humain lorsque l'on est frappé de plein fouet par le deuil. Une femme marchait d'un pas vif dans le couloir, serrant une pile de dossiers entre ses bras, en ressassant mentalement toutes les tâches administratives qu'elle avait à faire. Un peu plus loin, un autre homme pestait et se sentait idiot de s'être bêtement coupé avec une feuille de papier. Et ce n'était là qu'un échantillon. De la colère, du stress, de l'ennui, de la mélancolie… Un tourbillon d'émotions que l'empathe devait se prendre de plein fouet. Mais elle tenait bon.
« Pas à pas. A votre rythme. Il ne faut surtout pas forcer. Encore moins culpabiliser de ne pas pouvoir tenir plus de quelques minutes. C'est déjà beaucoup. »
Il se tenait à côté d'elle, avançant au rythme qu'elle pouvait s'accorder. Dans une sorte de salle de repos au bout du couloir, une femme regardait la télévision - une rediffusion d'une sitcom de sa jeunesse - et riait de bon cœur, bercée par une douce nostalgie. C'était exactement ce qu'il fallait.
« Faites le tri. Comme tout à l'heure avec vos émotions parasites. Mettez de côté les émotions trop négatives. Concentrez-vous sur celles qui vous font du bien. Il y a une femme dans la salle là-bas. Focalisez-vous sur elle. »
11 avril 2024 - Héliporteur du S.H.I.E.LD - Chambre d'Emy
Le fait qu’Emy fasse déjà ces exercices dans le passé lui rappelait qu’elle pouvait avoir de nouveau le contrôle de son pouvoir. En fait, c’était presque insconciament qu’elle le faisait avant, maintenant, elle devait juste remettre les choses en place. Charles lui confirma que c’était parfait, qu’il fallait juste qu’elle reprenne l’habitude de le faire. Emy hocha doucement la tête. Elle le savait, ça n’allait pas être une partie de plaisir, mais elle pouvait y arriver. Elle sentait la panique monter en elle lorsqu’il lui proposa de sortir de sa chambre pour faire un petit tour dans les couloirs. Elle se demandait si elle pouvait y arriver. Les gens qui étaient autour d’elle avaient l’habitude de son pouvoir et bien souvent, ils essayaient de ne pas l’opportuner avec leurs sentiments... C’était surtout les infirmières et les médecins qui venaient et pour l’heure, l’agent du S.H.I.E.L.D n’avait pas eu l’occasion de revoir des collègues de travail. Mais, elle ne sera pas seul. Charles serait là, il venait de lui dire. Elle avait juste peur de le décevoir... Il s’empressa de la rassurer en lui disant que ce ne serait pas le cas, il avait beaucoup aidé de mutants comme elle et elle n’était pas l’une des plus désespérées. La jeune femme lui fit signe de la tête pour lui faire comprendre qu’elle avait bien comprit. Il fallait juste qu’elle prenne le temps de vider son esprit... Elle se leva de son lit avant de se diriger vers la porte. Elle prit une profonde inspiration avant afin de se concentrer. Emy devait réussir. Elle ouvrit la porte et invita l’homme à la suivre.
Tout de suite, elle sentit les émotions et sentiments des autres. Elle vacilla un peu sur ses jambes devant la force des émotions d’un de ses collègues qui était dans la chambre voisine de la sienne. Il y avait de la tristesse, mais aussi beaucoup de colère. Une colère qui ressemblait un peu à la sienne lorsqu’elle s’était rendue compte qu’elle était responsable de la mort de son frère. Une femme venait en face d’eux et semblait être stressée, un stress sans doute lier à son travail au vu des dossiers qui se trouvaient dans ses bras. Emy avança doucement, la respiration un peu plus rapide que lorsqu’elle était dans sa chambre, mais elle tenait le coup. Elle ressentit la douleur d’un homme qui venait de se couper avec une feuille de papier. Elle ressentait le picotement caractéristique de la coupure. Un peu plus loin, elle ressentait de la mélancolie sans savoir d’où elle venait. Ses jambes tremblaient légèrement, sa tête commençait à lui faire mal et elle avait l’impression de s’être aussi couper au niveau du doigt alors que ce n’était pas le cas. Elle entendit la voix de Charles lui dit qu’elle devait y aller pas à pas, ne pas forcer. Emy serra les dents face aux émotions autour d’elle, courbant légèrement l’échine comme si elle luttait contre le vent. Le rire d’une femme se fit entendre un peu plus loin, adoucissant le tourbillon d’émotions qu’il y avait autour. Presqu’insconciament, Emy se concentra dessus. Bientôt, elle sentit l’étau qui lui enserrait la tête se défaire légèrement. Charles lui disait de faire le tri, mettre de coté les émotions trop négatives et se concentrer sur celles qui lui faisaient du bien. Avant même qu’il ne lui dise qu’elle devait se focaliser sur cette femme dans la salle au fond du couloir, Emy l’avait fait.
«Je... je le fais déjà... Mon pouvoir la fait resortir du lot... ou est-ce moi ?»
Elle ferma les yeux et vacilla doucement avant de prendre appuye contre le mur à coté d’elle. Bien que la femme soit heureuse, pleine de joie, les émotions négatives étaient encore bien présentes autour d’eux.
«...mais le reste est trop fort...»
Ne pas forcer. Ne pas se mettre en danger. Emy plaça ses deux mains contre ses tempes pour essayer de chasser les émotions des autres. Elle chercha le sentiment de joie qu’éprouvait la jeune femme dans la salle du fond, mais elle n’y arrivait pas... Quelques minutes... C’était déjà trop.
«Je.. Je ne peux plus tenir...»
Elle serait tellement les dents qu’elle sentait que ses machoires allaient lui faire mal pendant quelques temps par la suite. Il fallait qu’elle retourne dans sa chambre, mais il semblerait qu’ils aient marché un peu plus longtemps que prévu... La colère de l’homme qui avait perdu son partenaire était l’émotion la plus forte, elle semblait emportée tout autour d’elle.
«Cette colère... La personne qui la ressent risque de faire du mal autour d’elle... Je ne sais pas quoi... mais il faut l’arrêter..»
Emy prit une grande inspiration, essayant de faire revenir les souvenirs qu’elle avait en tête pour se calmer. Doucement, certains sentiments se dissipèrent, même si la colère restait toujours bien présente, mais elle sentait qu’elle ne la ressentait plus comme il y a quelques minutes... Doucement, elle ouvrit de nouveau les yeux.
«Je crois... je crois que j’ai réussi !»
Un rare sourire se dessina enfin sur les lèvres de l’agent. En fait, il y avait des semaines qu’elle n’avait pas eu l’occasion de sourire. Elle retira ses mains de ses tempes et même si elle ressentait encore la colère de l’homme, ce n’était pas pareil. Mais elle pouvait perdre sa concentration à tout moment...
«Pouvons-nous retourner dans ma chambre ? Je ne suis pas certaine de pouvoir tenir très longtemps...»
C’étiat déjà une énorme victoire pour Emy. Elle se rendait compte qu’elle pouvait reprendre le controle de son pouvoir et c’était déjà bien. Maintenant, elle allait devoir tout faire pour que ses automatismes reviennent rapidement...
Emy avait peur, elle était assaillie par toutes ces émotions, mais elle persévérait. Elle écoutait les conseils du professeur, et les suivait du mieux qu'elle pouvait. Charles avait toujours eu cette sorte de don naturel pour inspirer naturellement confiance, pour que les gens l'écoutent et suivent son avis. Il n'en abusait pas, il utilisait cette qualité pour venir en aide aux autres. Il ne connaissait Emy que depuis quelques minutes, et pourtant c'était comme si elle faisait partie de ses élèves. Il faisait son possible pour l'aider, et elle recevait ce secours bien volontiers.
Il l'observa vaciller et prendre appui contre le mur. Sans doute s'attendait-elle à ce qu'il lui dise d'arrêter, de retourner dans sa chambre. Sans doute était-ce ce que ses infirmières lui auraient dit, elles devaient la brider au moindre signe d'alarme. Mais pas lui. Ce n'était pas à lui de décider pour elle. C'était à elle de déterminer quand ce serait trop, à elle de se prouver qu'elle était capable de plus que ce que les autres pensaient. Et elle tenait bon. C'était douloureux bien sûr, très éprouvant pour elle, mais c'était nécessaire.
Il lui avait déjà prodigué de nombreux conseils, elle n'avait plus qu'à les mettre en application. Plus facile à dire qu'à faire ? Mais elle s'en sortait très bien. Il intervint une dernière fois, lorsqu'elle évoqua la colère de l'agent endeuillé, et qu'elle estima qu'il fallait l'arrêter.
« Ce n'est pas votre rôle. Pas pour le moment. Il va falloir vous montrer égoïste durant quelques temps. Accepter l'idée que vous ne pouvez pas venir en aide à tout le monde. Du moins pas tant que vous ne serez pas stable. Il vous faut d'abord vous venir en aide à vous-même. »
Pour un homme altruiste tel que lui, ce genre de discours pouvait paraître étonnant. Mais il était passé par là lui aussi. Il savait qu'elle devait d'abord se soucier d'elle, même si cela paraissait difficile, retrouver un équilibre psychique, et par la suite elle pourrait se soucier des autres. Elle ne pourrait aider personne tant qu'elle ne contrôlerait pas correctement son pouvoir. Cela lui donnait de plus une motivation supplémentaire, un objectif pour lequel se battre.
Elle parvint à se détourner de la colère de cet homme, ou du moins à la prendre moins à cœur. Elle rouvrit les yeux, annonçant ce que Charles savait déjà : elle avait réussi. Il vit pour la première fois un sourire éclore sur ses lèvres, une manifestation de joie qu'il était ravi de percevoir et qu'il lui renvoya bien volontiers. Lorsqu'elle lui demanda s'ils pouvaient retourner dans sa chambre, il acquiesça avec un sourire encourageant et se contenta d'un :
« Bien sûr. »
Une fois revenus dans le cocon sécurisant de sa chambre, le télépathe laissa enfin transparaître ses émotions, pour qu'Emy puisse les percevoir. Il était très satisfait de cette séance, et ressentait de la fierté pour elle. Il estimait donc qu'il était important qu'elle le sache, et pas seulement par les mots qu'il pourrait lui dire.
« Vous pouvez être fière de ce que vous venez d'accomplir. C'est le premier pas vers une guérison. Oh bien sûr vous ne pourrez pas flâner à Central Park dès demain, mais je suis persuadé que vous êtes prête à vous rouvrir au monde. Je vais faire part à Maria Hill de vos progrès et de votre forte volonté de vous en sortir. Ils vont lâcher un peu de lest, pour vous permettre de vous exercer régulièrement. »
Il fouilla dans la poche intérieur de sa veste de costume pour en sortir un porte-carte argenté, qu'il ouvrit pour en extraire une carte de visite qu'il tendit à l'agente.
Institut Xavier pour jeunes surdoués Charles Xavier, Professeur 1407 Graymalkin Lane, Salem Center Comté de Westchester, État de New York (914)555-1407 charles.xavier@institut-xavier.com
« Tenez-moi au courant de votre progression, et n'hésitez pas à me contacter si vous rencontrez des difficultés que vous estimez ne pas pouvoir surmonter. »
11 avril 2024 - Héliporteur du S.H.I.E.LD - Chambre d'Emy
C’était la première fois depuis des mois qu’Emy sortait de sa chambre et elle devait se rendre à l’évidence : Si Charles Xavier ne se trouvait pas avec elle à ce moment, elle n’aurait sans doute pas eu le courage de le faire. Il était là, il l’aidait, la comprenait, la conseillait, l’encourageait. Il y avait peu de personnes qui l’avaient fait depuis l’accident... Et pourtant, c’était quelque chose qui était important pour Emy. Son pouvoir découlait des sentiments des autres, mais aussi des siens et ce sentiment de se sentir isoler des autres ne l’aidait pas. Alors aujourd’hui, Charles avait fait beaucoup pour la jeune femme. Elle avança dans les couloirs, sentit les différentes émotions qui en découlait. Il y avait cet homme qui était en colère et c’était surtout lui que la jeune femme ressentait. Elle en fit part à celui qui l’accompagnait, lui disant qu’elle devait intervenir. Mais elle fit face à un refus de la part du professeur. Il lui dit que ce n’était pas le moment, pas son rôle. Elle devait se rendre à l’évidance que pendant quelques temps, elle allait devoir être égoïste... Emy regarda Charles en essayant de calmer la légère angoisse qu’elle ressentait. Ce n’était pas le moment d’y penser. Il lui dit qu’elle devait accepter l’idée qu’elle ne pouvait pas sauver tout le monde, du moins, pas tant qu’elle ne serait pas stable. Il fallait qu’elle s’aide elle-même avant tout chose. La jeune femme fronça les sourcils, mais hôcha finalement la tête. Il avait raison. Elle ne pouvait pas aider tout le monde si elle ne pouvait pas s’aider elle-même. Alors elle parvient à détourner la colère de l’homme. C’était une grande réussite pour la jeune femme qui ne l’avait pas fait depuis des mois. Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme et elle vit que Charles en faisant autant. Puis, l’agente ne pouvait plus tenir. Son esprit commençait doucement à vaciller tout comme son corps alors elle demanda à retourner dans sa chambre ce que lui accorda l’homme.
Le trajet fut plus rapide au retour qu’à l’aller parce qu’elle commençait à reprendre le contrôle, mais elle ne devait pas abuser de ses forces. Lorsqu’ils furent de retour dans sa chambre, Emy se laissa tomber assise sur son lit, reprendre son souffle qu’elle avait coupé pendant un instant le temps de revenir dans sa chambre. Elle sentit aussi la fierté et la satisfaction de Charles, preuve qu’il avait laisser tomber la barrière qu’il y avait autour de lui et de ses sentiments. Il lui dit qu’elle pouvait être fière d’elle pour ce qu’elle venait d’accomplir. C’était le premier pas vers la guérisson. Elle ne pouvait pas encore sortir dans les endroits où il y avait énormément de personne, mais elle pouvait sans doute se réouvrir au monde petit à petit. Il rajouta qu’il allait en parler à Maria Hill et qu’ils allaient sans doute lâcher un peu de lest dans les prochains jours.
«J’espère que vous avez raison. Ce n’est pas en restant dans cette chambre que je vais pouvoir m’exercer. J’ai besoin de tester de nouveau mes limites... Je sais que certains jours seront plus durs que d’autres... mais il faut que je me reprenne en main.»
Elle tendit la main vers le professeur lorsqu’il lui tendit sa carte. Il y avait toutes les informations donc elle avait besoin de savoir. Il lui demanda de le tenir au courant de sa progression et si elle avait besoin d’aide, elle pouvait le contacter sans soucis. Emy regarda la carte pendant un moment et lui dit :
«Je n’y manquerais pas. Merci encore... Cela fait du bien de se sentir soutenu...»
Elle lui fit un petit sourire avant de le laisser partir. Finalement sa vie n’était pas aussi catastrophique que cela. On l’aidait et elle était loin de s’imaginer que le lendemain, elle allait rencontrer quelqu’un qui allait changer sa vie dans les mois qui allaient suivre...
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