J'avais des plans. Plein d'plans. J'croulais sous les plans et j'commençais à galérer à faire le tri. Y avait mon super-projet-ultra-secret bien sûr, qui bouffait presque tous mes rev'nus, et pas qu'les officiels. Mon atelier avait d'jà vu passer du blindage, du découpage, du couplage de module, des tests de tirs de plasma, des crash tests et un réacteur qu'avait fini par traverser l'toit. Bref, du bonheur, ça progressait bien.
Mais c'tait pas l'seul. J'avais toujours des plans pour améliorer mes planches antigrav' pour faire les cons dans les ceintures d'astéroïdes, un début d'projet Joker 4.0 pour des versions terrestres et aquatiques de mes p'tites merveilles, un lit autopliant pour faire chier Quill, deux ou trois bombes artisanales, un générateur à énergie plus compact, une lame dorsale autopivotante et pas mal de con'ries à base de CRH.
Et pis y avait ça. Ça f'sait un moment que j'planchais d'ssus aussi.
Le Milano MKII
L'vieux Milano des Gardiens était un bout d'ferraille fiable mais qu'avait tell'ment d'bricolages de fortune qu'il allait finir par nous claquer dans les pattes. Si on ajoutait l'manque d'armement, d'blindage, d'espace de vie et d'survie, vu l'boulot dang'reux qu'y f'saient, c'bouzin allait finir par leur coûter cher.
Bon il avait d'quoi t'nir, mais j'arrivais pas à dormir tranquille en sachant qu'Rocket allait p'têt' crever à cause d'un bout d'blindage ou d'une fuite d'énergie qu'allait finir par péter. Et j'avoue qu'j'avais envie d'avoir un peu d'intimité quand j'volais avec la bande de joyeux guignols. Et j'avais b'soin d'espace de contrebande. Knowere était à nous, mais 'fallait du transport.
Donc bon, j'm'étais collé à noter mes idées, et d'nuit blanche en nuit blanche, 'fin plutôt d'coca en coca, j'avais fini par faire un plan pas dégueulasse d'un vaisseau tout neuf qu'on pourrait sûr'ment s'faire construire sur les chantiers spatiaux d'Knowere.
J'étais pas trop inquiet côté budget : avec la r'vente du vaisseau des j'sais-plus-quoi rouges et la r'vente de que'qu'schémas d'biotech volés au troufion d'l'évolution, on avait un joli pactole, même si après ça les Gardiens s'raient à nouveau sur la paille. Moi j'aurai encore d'quoi faire, d'autant qu'j'avais que'ques demandes bien juteuses.
Mais maint'nant, 'fallait convaincre les Gardiens. 'fin ceux qu'étaient encore dans l'coin, la bande de peaux-vertes avaient foutu l'camp et y restait plus qu'les poilus et l'grand dadais, mais c'tait d'jà ça.
Du coup j'leur avait dit d'venir au Crazy aujourd'hui. Y connaissaient tous les deux mon atelier secret, même si j'pense que Quill d'vait pas en avoir un super souv'nir, avec le p'tit coup d'sang qu'y m'avait collé à Noël. Bah, ça pass'rait. J'attendais tranquill'ment dans mon atelier officiel, le p'tit garage où j'réparais une vieille bagnole pour une misère. P'tain, ça va qu'c'est qu'une couverture, paske j'vois pas comment les Terriens arrivent à s'faire assez d'pognons sur c'te planète à la con. En tout cas c'est pas les trois kopecks que j'ramassais avec ce pseudo-taf que j'allais êt' motivé pour une vie "d'honnête travailleur" comme disait mon agent d'probation.
T'embête pas à lire tout ça, c'est juste les trucs administratifs de base. Allez, signe en bas !
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Planifications de plans, en route pour le Milano MKII !! C'est avec une invitation de Greasy a son atelier que la journée commença. Vu ce que Peter lui avait confier, c'était une occasion rêver de mettre les choses au claire. Autant qu'il puisse tenir a son vieux frère, Rocket ne pouvait tolérer son comportement envers Peter, quoi qu'ait pu faire ce dernier, dont le seul tord qu'il avait était de ne pas lui en avoir parlé plus tôt.
Une fois devant la porte de l'atelier, il pressa avec une certaine insistance sur la sonnette ornée d'un piment rouge. En attendant que Greasy lui ouvre, Rocket peaufinait mentalement son discours, même si celui ci ne serait pas des plus diplomates, loin de la.
A peine le malheureux Greasy avait-il ouvert la porte qu'il fut accueillit par le poings de Rocket sur le museau, qui ne faisait pas dans la dentelle. Il était rare de le voire lever la main ou même frapper physiquement sur un ami, mais il considérait que pour cette fois, Greasy avait dépasser les bornes. La dernière fois, c'était lors du départ de la mission.
Aussitôt le coup partit, Rocket ne laissa pas a la belette le temps de reprendre ses esprits. Prenant ce dernier par le colback, il le plaqua au mur le plus proche en le soulevant de terre, avant de lui adresser fermement la parole:
"T'as peut être oublier un truc, mais je vais te rafraichir un peu la mémoire au sujet de ce qui s'est passé avec Quill après Noël. Je sais tout. Je me fou de savoir comment t'en ait arriver la, mais t'as dépasser les bornes! Quill c'est ma famille, ok? Je peux pas laisser passer ca, j'espère que ca se reproduira pas ou tu prendra une autre déculottée en plus de cella la, jusqu'à ce que tu pige une bonne fois pour toute, c'est claire?!"
Une fois la menace prononcée, et ce n'était pas des paroles en l'air, Rocket attendit une réponse positive de Greasy a ses ordres en continuant de le maintenir en l'air, tout en le fixant d'un air sévère. ️ 2981 12289 0
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27 avril - Planque de Greasy
Je ne sais pas si j'ai bien fait de lâcher The bombe. Parce que là, on va chez Greasy et je connais bien Rocket. Je crains le pire. Je voulais lui parler vraiment de cette histoire. Je sais que Greasy à son caractère. J'ai aussi bien compris qu'il ne voulait pas s'attacher à des gens parce qu'il avait eu un passé des plus mouvementé. Je suppose qu'il en avait sûrement bien bavé pour en arriver là, mais ne veux pas mettre la zizanie non plus entre les deux frangins.
Leur relations est peut-être différente de la nôtre, mais au final, des liens forts les lient tout de même et je n'ai pas le droit de briser ça à cause d'un différent entre Greasy et moi. Mais voilà, c'est sorti Dieu sait pourquoi ni comment, mais le fait est qu'il sait et que je crains le retour. Face à Greasy, il y aurait tôt ou tard des explications et je redoutes qu'elles soient musclées.
Le fait est que Rocket devait me reprocher de ne pas lui avoir dit avant. Mais je suis pas une balance ! Je m'en voulais même d'avoir lâché ça. Mais c'était sorti et il était trop tard pour revenir en arrière. J'aurais préféré régler ça, le moment venu - même si celui-ci ne s'était pas présenté encore - avec le principal intéressé.
Nous voilà devant le porte et Rocket écrase littéralement la sonnette sans la relâcher. Je sens que l'accueil va être plutôt tendu. Et je me dis que j'ai pas trop envie d'être là. Mais qu'est-ce qui m'a pris de parler de ça ? Je suis un crétin.
Je vois la porte s'ouvrir et ce que je redoute se produit. Rocket envois une droite en pleine face de Greasy.
- Rocket !!!
Et évidemment impossible de l'arrêter. La colère est là et elle ne partira pas tant qu'il n'a pas exprimé sa pensée. Mais clairement c'est pas ce que j'aurais voulu. Il attrape dans la foulée la belette par le col et le plaque contre le mur en le soulevant du sol.
- Rocket, qu'est-ce que tu fous ? Arêtes !
- T'as peut être oublier un truc, mais je vais te rafraichir un peu la mémoire au sujet de ce qui s'est passé avec Quill après Noël. Je sais tout. Je me fou de savoir comment t'en ait arriver la, mais t'as dépasser les bornes! Quill c'est ma famille, ok ? Je peux pas laisser passer ca, j'espère que ca se reproduira pas ou tu prendra une autre déculottée en plus de cella la, jusqu'à ce que tu pige une bonne fois pour toute, c'est claire ?!
Bon, ça y est là, je suis grillé et j'ai plus qu'à aller me terrer dans un trou, parce que Rocket a tout dit et que je vais passer pour la balance de service. Je pense déjà au retour de flammes et je sens que ça va être épique. Même si je pense que Greasy sait déjà tout ça et que Rocket ne fait que lui rappeler avec force, je pensais régler ça par une voix un peu plus diplomatique. Mais clairement, la diplomatie c'est mort ! Je pense que la belette me pardonnera pas de si tôt et je sais maintenant que je vais devoir bien surveiller mes arrières.
- Diplomatie, tu te rappelles ? C'est ça que t'appelle de la diplomatie ?... Désolé Greasy, j'ai peut-être par inadvertance lâcher ce qui s'était passé à Noël, mais je voulais pas que ça se passe comme ça.
Je sais pas trop à quoi ça sert, en vérité, mais je crois pas qu'il va apprécier même le fait que je joue la carte de la diplomatie après ça. Déjà qu'il m'aimait pas beaucoup, là je crois qu'il va carrément me haïr et peut-être même me foutre dehors. On devait voir un truc avec lui, à son atelier, mais là, je pense vraiment que c'est compromis.
- Rocket, tu veux bien le reposer par terre, sil te plaît ?
Mais je crois qu'il m'entend pas du tout. Il continue de le maintenir contre mur en attendant qu'il confirme qu'il a compris. Je reste en retrait et j'attends. Que puis-je faire d'autre maintenant ? Rien ! J'aurais beau dire ou faire n'importe quoi, quand Rocket est dans un tel état, rien ne le fait lâcher. Tel un prédateur avec sa proie, il attend que sa proie cède pour enfin redescendre.
Alors, j'dois dire, j'l'avais pas vue v'nir celle-là. Bon la sonnette avait été insistante, mais j'm'attendais pas à m'faire catapulter avant même d'avoir vu qui c'était. Bon, j'connaissais c'punch, c'tait Rocket. Le problème c'tait... pourquoi ?!
En fait sur l'coup j'avais même pas l'loisir de m'poser la question. Le coup m'avait balancer en arrière avec une telle force qu'j'vous jure que j'ai vu l'trou d'mon cul pendant que'ques millis'condes. Et en plus ça s'arrêtait pas là ! V'là qu'Rocket m'laissait même pas l'temps d'm'étaler comme une merde qu'y m'choppait d'jà par l'colback et m'éclatait au mur.
L'avait l'air furieux, mais j'voyais vraiment pas c'qu'allait pas, et j'dois dire qu'à c'moment là j'tais tell'ment en panique à m'demander c'qui s'passait qu'j'avais à peine entendu la voix d'Quill derrière, et autant dire qu'j'avais rien compris de c'qu'y disait.
Et là l'Rocket m'balançais la raison, un raison qui v'nait d'super loin au point qu'j'l'avais presque oubliée. 'fin pas oubliée, vu qu'j'm'en était rapp'lé que'ques heures plus tôt, mais disons qu'j'm'étais pas franch'ment mis en tête qu'après tout c'temps j'allais prendre un r'tour dans la gueule !
Y fallut que'ques secondes à mon cerveau bien trop s'coué pour qu'les connexions s'refassent, qu'l'info r'monte et qu'enfin j'parvienne à comprendre c'qui v'nait d'me tomber sur la couenne.
"Hein ? Euh ? Ah ? Eh ?"
Sur l'coup c'était à peu près l'seul truc intelligible que j'arrivais à sortir. 'fin, intelligible, c't'un bien grand mot. Mais vu qu'le Rocket était furax et avait clair'ment pas l'intention d'me lâcher, y fallait que j'réfléchisse vite, remet' tous les morceaux, et c'tait tell'ment dans ma caboche que j'avais pas du tout écouté c'que Quill v'nait d'sortir, j'savais juste que son ton s'voulait plus apaisant, mais rien d'plus.
"Attends d'quoi tu-"
Mauvais choix, j'recommençais avant d'prendre le gauche.
"Nan j'veux dire quand-"
Pas mieux, j'voyais d'jà l'poing s'serrer et j'avais b'soin qu'au moins un d'mes yeux restent en était. C'tait la panique dans ma caboche et tout mon poil était hérissé tandis qu'ma gueule f'sait des formes très variées pour initier des mots avant d'les ravaler.
J'en était pas à ma première branlée d'la part de Rocket. À l'époque, disons qu'c'tait not' façon d'argumenter. Mais ça f'sait un bout et j'avais un peu oublié c'que ça f'sait. Eeeeeet disons qu'j'avais pas envie qu'mon pote décide qu'j'tais bon pour la casse. Donc y valait mieux s'la joueeeer soumis quoi. Sauf qu'y m'connaissais et ça allait pas jouer en ma faveur.
"Écoute, c'tait y a longtemps", répondis-je sans la moindre sincérité, "J'me suis p'têt un peu énervé après qu'y m'ait cherché, j'suis désolé j'ai pas fait gaffe à c'que j'disais."
J'en avais pensé l'moindre mot et j'le pensais encore, même si d'puis l'temps l'Quill m'était d'venu plus sympathique, j'avais pas l'intention d'faire ami-ami. Et j'avais bien l'intention d'lui griller l'cul à l'éruption solaire si Rocket s'faisait plomber à cause de lui. Et l'problème, c'est que ouais, j'suis un bon menteur, un excellent menteur même. Sauf avec le seul type de la galaxie qui m'connais assez pour savoir quand j'essaie d'l'enfariner.
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Planifications de plans, en route pour le Milano MKII !! Rocket entendait bien les supplication de Peter, mais il faisait mine de ne pas y prêter attention, occupé qu'il était a donner une correction a son vieux frère, "comme au bon vieux temps". Une preuve qu'il reprenait un peu du poil de la bête sans doute? Ou qu'il était a nouveau en train de vriller mentalement, allez savoir...
"La diplomatie, il connait pas!"
Répondit il a Peter, dans l'espoir que ce dernier ne viennent pas s'interposer. C'était comme ca qu'ils réglaient leurs différents a l'époque et ca n'avait pas de raison de changer aujourd'hui. Alors qu'il maintenant Greasy contre le mur, Rocket se préparait a frapper une nouvelle fois celui ci, tout en lui laissant une petite chance de s'expliquer, mais...
"Un peu énervé, hein? Juste un peu? Mauvaise réponse!"
Et un nouveau coup partit, alors que Rocket lâcha en même temps Greasy pour qu'il aille a nouveau se vautrer au sol. Gardant l'avantage, il s'avanca ensuite et posa son pied sur le torse de la belette, le clouant au sol:
"Maintenant, écoute bien ce que je vais dire, parce que je repeterai pas deux fois! Quill, c'est ma famille. Comme Mantis, Groot, Drax et les autres. On ne touche pas a la famille. De l'abus de pouvoir? Des menaces de morts? Et puis quoi encore? Tu pourrais retourner en taule pour ca, c'est vraiment ce que tu veux?!"
Bien qu'il ne cherchait clairement pas a le blesser réellement, Rocket maintenait la pression sur le torse de son ami, avec suffisamment de force pour que ce dernier comprenne que ce n'était pas de la rigolade. Sans doute cela pourrait il lui rappeler une certaine époque dont il se montrait encore nostalgique a certain moment? ️ 2981 12289 0
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27 avril - Planque de Greasy
- La diplomatie, il connait pas !
Je savais que ça finirait comme ça. Il ne connait pas la diplomatie, je veux bien, mais il a aussi changé depuis qu'il est sur Terre... Alors pourquoi ne pas avoir essayé.
- Ben clairement, si tu le laisses pas parler, il risque pas de t'expliquer ! Laisse lui au moins une chance de s'exprimer !
On peut bien me traiter de poule mouillée ou de lâche sur ce coup là, n'empêcher que ça aurait été une bonne occasion de faire la paix. Avec son concours et surtout sous sa surveillance. Soyons clair, il va pas employer des mots gentils, mais qu'importe, il pourra s'expliquer, donner sa version.
- C'est pas comme ça qu'on va arranger les choses. Je savais que c'était pas une bonne idée.
Mais j'observe en spectateur la scène qui se déroule devant moi et qui ne me choque pas vraiment, mais m'afflige un peu tout de même. Je sais que je suis un peu naïf, mais j'aurais au moins voulu pouvoir le raisonner pacifiquement. Cette manière là n'allait pas arranger les choses du tout. Si Greasy était tel que Rocket le dépeignait, je passerais pour le "Starlopette" - petit nom délicieusement choisi par mon futur bourreau.
Je crois que la situation ne serait pas désamorcée de si tôt. Mais maintenant que les deux savaient, je n'avais plus besoin de rien cacher. Je pouvais enfin dévoiler mon vrai visage. Les fêtes n'offraient pas un moment idéal pour lui répondre tel que je sais le faire. Je ne voulais pas faire de vagues alors que tout le monde était là.
Malgré tout ça, je voulais essayer la diplomatie. Etait-ce utopique ? Certainement. Mais c'était dans ma nature profonde. Et ça ne marchait pas, je verrais alors à passer le stade au dessus qui consistait à répondre à ses menaces de manière plus explicites. Parce que s'il voulait me faire la peau, je ne me laisserait pas faire aussi facilement. Rocket savait de quoi j'étais capable, moi aussi. Mais clairement, il faudrait trouver un terrain d'entente, aussi fragile soit-il.
- Bon, fait moi signe quand on pourra parler. Je vois clairement que j'ai pas encore le droit au chapitre, mais ça viendra.
Le ton se vaut un peu plus sec et je dois enfin faire entendre ma voix. Je sais que ça va partir dans tous les sens, mais je dois enfin montrer que je ne suis pas ni "Starlouse" ni "Starlopette". Les surnoms, je n'en doute pas, resteront, mais au final, si on arrive à communiquer, c'est tout ce qui compte.
L'deuxième coup v'nait d'frapper si fort sur mes chicots qu'j'ai même cru qu'j'venait d'en perdre un. Ça m'aurait fait bien chier d'avoir un trou dans mon sourire vendeur. C'est qu'j'ai une réputation à t'nir moi merde ! 'fin sur l'coup c'tait surtout la fête à ma gueule, j'me f'sait encore pourrir par Rocket et j'me disais qu'c'était pas une bonne idée d'lui dire qu'y s'répétait d'jà si j'voulais pas prendre un aut' retour "constructif".
Sauf que l'plus drôle (ou l'plus affligeant j'sais pas trop), c'est qu'malgré les postillons et l'haleine d'un Rocket en furie, j'avais c'coup-ci réussi à entendre Quill qui… prenait ma défense ? What ?
Sans vraiment l'vouloir j'marquais une pause et mon r'gard glissa vers Quill, avec un air atterré. J'en avais oublié qu'j'avais mal et qu'j'risquais d'en prend' une de plus si j'répondais pas. Y a des jours où j'ai un instinct bizarre. Ou alors c'est parce que j'savais qu'Rocket me but'rait pas. Mais c'jour-là j'ai pas pu m'empêcher d'dire c'qui m'passait par la tête. Ouille.
"Oh putain Quill, ça y est j'ai pigé pourquoi t'arrive à être copain avec tout l'monde ! T'es tell'ment affligeant d'conn'rie qu'on en perd toute envie d'te taper d'ssus. Merde c'est un p'tain d'super pouvoir ça !"
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Planifications de plans, en route pour le Milano MKII !! En entendant les dires de Peter, Rocket ne su que lever les yeux au ciel d'un air dépité. Il daigna tout de même répondre, sur un ton exaspéré:
"Je le connais depuis plus longtemps que toi Quill et je sais très bien ce qu'il va dire justement! Il se cherche des excuses, il essais de tourner la situation a son avantage, ce genre de truc. C'est sa spécialité."
Il ne prêta pas attention aux autres répliques de Peter, se concentrant plutôt sur Greasy qui commençait a montrer des signes de faiblesse: "Ah ! mes dents !" Rocket lui répondit sans montrer de signe de compassion. Pour le moment, il n'en avait pas fini.
"Oh ca va, elles sont encore la tes dents!"
Greasy d'ailleurs semblait tout aussi affligé que lui de la réaction de Peter, avec un commentaire assez cinglant auquel Rocket s'empressa de répondre:
"Et tu devrais en prendre de la graine, ca te sortirai de pas mal de coup foireux! "
ayant fini de s'en prendre a la belette, Rocket relâcha ce dernier et se tourna vers Peter, afin de lui en mettre une couche également:
"Greasy a pas tout a fait tort non plus en ce qui te concerne, je crois que t'as passé trop de temps avec Lucy. La gentillesse, ca marche pas avec tout le monde!"
Une façon un peu cinglante de conclure que Greasy et Quill étaient dans le faux tout les deux, l'un était trop agressif et avait dépasser les bornes, mais le second laissait beaucoup trop couler les choses.
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27 avril - Planque de Greasy
Je regarde les deux "frangins" se fritter. Alors quand un prend ma défense, l'autre m'enfonce et vice et versa. Je sais plus où j'en suis moi avec ces histoires. C'est le monde à l'envers et je me demande ce que je dois en penser. Je prend un seconde quand même pour réaliser que Greasy vient de me faire un compliment et que Rocket me reproche d'en faire trop niveau miellerie. Mais on vit dans quel monde là ?
- Nan mais vous vous foutez de moi tous les deux, c'est ça ? Alors quand je veux être sympa, j'en fais trop, et quand Greasy s'en prend à moi, je suis le frérot, la famille et tout le blabla qui va avec. Va falloir accorder vos violons ! Parce que là, c'est loin d'être clair !
Ouais, je hausse le ton. J'en ai un peu marre de jouer la girouette et que je sache pas ce qu'ils veulent ces deux là ! Alors merci à la belette de prendre mon parti sur ce coup, mais je sais qu'il en fait trop. Mais Rocket ? Il me déçoit, ou est-ce un jeu aussi ? Je fais tout pour accepter un Greasy qui ne rêve que de m'en faire voir de toutes les couleurs - et ça date pas d'hier ! - Et là il me défend ! Et Rocket qui a toujours pris mon parti, me fait comprendre que je suis trop gentil.
Je fronce les sourcils, l'air sévère et les bras croisés. Et je demande juste au cas où.
- Où alors c'est un coup monté et vous vous foutez de moi, tous les deux ! Ce serait pas la première fois. Vous croyez pas que je vois pas votre manège des fois pour vous payer ma tête ? Vous voulez quoi ? Que je m'en prenne à vous, que je dise stoppe, où quoi ? Parce que là, moi, je vois pas ce que je dois faire ! Et là, je vais être clair...
Puisqu'on en est à se prendre le carafon et clairement dire les choses, je vais pas y aller par quatre chemins et les choses seront dites une fois pour toutes.
Je pointe du doigt Greasy.
- Je commence par toi la fouine ! Je suis pas ton jouet, je suis pas un cobaye et même si vous vous êtes bien payé ma tête, je suis plus de vos plans foireux. Je suis peut-être naïf, mais je pars du principe qu'on a pas besoin d'aimer une personne pour s'entendre. Et tu prend ça pour de la faiblesse si tu veux, je m'en contre fiche.
Je pointe ensuite Rocket du doigt.
- Toi, le raton-laveur - ouais t'es bien un raton-laveur, que tu le veuilles ou non - et tu me laisses finir sans m'interrompre ! Je suis peut-être trop gentil, mais c'est pas l'effet Lucy ! Tu peux me reprocher tout ce que tu veux, mais j'ai toujours été là pour toi, et même pour ta belette de frangin. Je suis peut-être trop gentil, mais quand vous avez eu besoin de mes services, j'ai été là ! Je suis pas une chochotte ou encore une "Starlopette" ! Je suis Peter Quill, Gardien de la Galaxie ! Et si ça vous plaît pas, ben faudra faire avec !
Je sens que la suite risque d'être sympa. Mais depuis le temps que ça me chatouillait les oreilles, ben fallait que ça sorte pour de bon. Faudra faire avec ce que je suis, sinon rien ! Ca va sûrement se foutre de moi, mais c'est ce qu'ils voulaient quelque part, j'en mettrais ma main à couper. Ca m'a pourtant fait un bien fou !
J'étais presqu' surpris d'pas en avoir pris une aut', mais j'dois dire qu'j'étais encore plus surpris qu'Rocket ce soit r'tourné cont' Quill. Sauf que du coup l'Quill montrait enfin les crocs, et j'en prenais presqu'moins qu'mon pote, c'tait l'monde à l'envers c'truc. En tout cas, il avait gros sur l'cœur vu c'qu'y lâchait, c'qui prouvait à la fois qu'j'avais raison et qu'il était pas aussi con qu'il en avait l'air. Ouais ça peut êt' bizarre dit comme ça, mais il était confondant d'connerie mais l'pire c'est qu'il avait l'air de l'savoir. J'savais pas trop quoi penser du coup.
J'profitais qu'Rocket r'lâche son emprise pour m'échapper et onduler vers l'capot d'la bagnole que j'réparais et monter d'ssus. D'là, j'pouvais échapper à une éventuelle contre-attaque paske j'comptais pas en rester là. Bon d'jà, j'comptais pas r'tirer c'que j'avais dit à Quill à Noël paske c'tait vrai, au moins en grande partie. Par contre, j'dois dire qu'y m'avait presqu' fait tirer une larme donc j'voulais marquer l'coup.
"Okay Peter-Quill-Gardien-d'la-Galaxie, pour une fois qu'tu portes tes couilles j'vais pas t'contredire. Mais si tu veux pas d'venir Peter-Quill-la-serpillère-d'la-Galaxie, j'vais t'donner un conseil : quand on t'frappe sur la joue droite, tu réponds avec un crochet du gauche, pas en tendant l'aut' joue, crétin.
Mec, j't'ai emballé comme le pire cadeau d'noël possible, j't'ai craché tout c'que j'pensais d'vos tronches et d'vot' av'nir à la gueule, et quand vient l'temps des règlements d'compte, tu prends ma défense ? Y faut quoi pour t'faire réagir, te descendre ?"
Assez bizarr'ment j'avais pas d'animosité ni d'arrière pensée en disant ça. C'était assez sincère, c'qu'est pas fréquent chez moi. J'pigeais pas qu'un type comme lui puisse encore êt' debout avec c'genre de mentalité.
"C'est ça ton gros problème en fait, c'est qu'tu r'présente pas d'menace, pas même un peu. Pourtant j't'ai vu t'battre d'jà. Sois gentil si ça t'chance mais choisis l'bon moment, c'est pas paske la Minette le dit qu'on vit chez les Bisounours."
J'aurai aussi pu lui raconter qu'c'était un coup à prendre une balle dans l'dos, qu'ce soit d'moi ou d'quelqu'un d'aut', mais d'jà j'risquais qu'Rocket pète encore une durite, et aussi j'pense qu'il était trop simplet pour m'croire. À la base j'aimais bien c't'histoire d'Gardiens, surtout que j'connaissais leur réputation sous tous ses aspects, bons comme mauvais. Sauveurs d'la Galaxie ouais, mais pas des pacifistes pour autant ni des idiots, 'fin pour certains. J'imaginais donc qu'c'était l'influence d'la Terre qu'avait fini par les ramollir au point d'croire qu'y pouvaient appliquer c'te mentalité niaise au possible à la Galaxie. D'jà qu'on pouvait pas l'appliquer sur Terre, j'vous dit pas l'tableau.
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