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 Je t'ai trop aimé pour ne point te haïr

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Reed Richards
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MessageSujet: Je t'ai trop aimé pour ne point te haïr Je t'ai trop aimé pour ne point te haïr EmptyDim 24 Mar 2024 - 23:01

Je t'ai trop aimé pour ne point te haïr

J’éclate de rire.

Je suis à table avec Susan. Les tapotements de gouttes sur les vitres et sur le toit indique qu'il pleut beaucoup en cette soirée. La télévision est juste à côté de nous et une émission est en train d'être passé. Je suis censé être en dîné avec ma femme, mais je n'ai pas eu un regard envers elle depuis tout ce moment qui est censé être conviviale. Notre fille est déjà partie se coucher et du coup il n'y a que nous deux. Mes yeux sont rivés sur l'écran et en face de moi se trouve mon assiette à peine entamée, ma fourchette et mon couteau que je tiens depuis un long moment déjà. Il y a également quatre ou cinq cadavres de canette de bière et une bouteille de scotch. Mon verre quant à lui s'est rempli et c'est vidé à une vitesse plutôt hallucinante. Je ris aux éclats à nouveau. L'émission présente un humoriste qui fait de l'absurde. Qui tombe et qui se met de la farine sur le visage. J'en ai presque mal au ventre et j'ai les larmes aux niveaux des yeux. Il ré enchérit sur une blague.

« Ohoh… Ce n'est pas plus que ce qu'ils se mettent dans le nez au gouvernement, excellent ! »

Je ne fais que répéter sa blague et je viens prendre une rare bouchée de mon dîner qui commence à refroidir. Je viens prendre ma serviette sur le côté, me nettoyer la bouche avec et je viens ensuite me resservir un verre de whisky pur. Je vois trouble. La connexion au niveau neurologique se fait difficilement. Mon euphorie semble accentuée et c'est comme si je rigolais pour un rien. C'est à peine si je me contrôle. Je devrais pourtant faire attention, ma fille dort juste à l'étage. Mais je ne m'en soucie pas, tout comme je ne me soucie pas de Sue qui est en face de moi et qui doit sans doute assister à un tout autre spectacle que moi, bien plus triste. Je porte le verre à mes lèvres en prenant une bonne gorgée et je regarde la télévision de nouveau. Le clown vient prendre une tarte au chocolat et regarde la scène d'un regard complice. Toute mon attention est focalisée sur ce qu'il va se passer ensuite. Ma concentration est portée sur son prochain numéro.

« Oh non ?! Il ne va pas quand même faire ça ?! »

Il s'écrase la tarte au chocolat sur le visage. J'hilare de plus belle en me courbant sur la table. Tous mes gestes sont hésitants. J'ai une sensation de chaud et de bien-être factice qui s'est installé en moi depuis un moment déjà. Je viens reposer mon verre pour prendre une maigre fourchette de ma nourriture. Ainsi continue ce cycle éternel. Il y a un silence de mort dans la maison, seul mes fous-rire se font entendre. L'endroit semble porter une ambiance pesante dans ses murs. Depuis que Sue était revenue du snap, elle m'avait rejoint dans ma résidence à New York. Mise à part ça, je n'ai plus aucun contact avec Ben et encore moins avec Johnny. L'horloge tourne au-dessus de nous et les « tic-tacs » semblent être pesants. Nous ne sommes plus des super-héros, nous ne sommes plus rien. J'ai un entretien d'embauche à Columbia University la semaine prochaine, du coup, je me détends et j'évacue l'appréhension. Je tente de reprendre mon verre, mais ma motricité qui est grandement affectée par mon état d'ivresse fait que je renverse le verre avec son contenu sur la table.

« Oh merde… Susan, tu veux bien me passer une éponge s'il te plait ? »

Susan. Je l'appelle comme cela depuis un moment déjà. Avant, c'était mon cœur, Sue ou encore chérie. Désormais, je l'appelle Susan. Je ne fais pas exprès. C'est que je n'ai plus trop la tête aux sentiments en ce moment. Depuis ce qu'il s'est passé, je n'ai plus la tête à rien. Comme ce verre, il y a quelque chose qui est brisé.
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Susan Storm
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MessageSujet: Re: Je t'ai trop aimé pour ne point te haïr Je t'ai trop aimé pour ne point te haïr EmptyLun 25 Mar 2024 - 4:11


❝ Je t'ai trop aimé pour ne point te haïr ✧ Feat. Reed Richards.


Sa main tremblait, de manière presque imperceptible certes, mais elle tremblait. Cette main qui tenait sa fourchette vide, attendant de remplir son rôle. Mais celle qui la tenait fermement avait le regard rivé sur son assiette, à peine entamée. Ces yeux d'un bleu aussi profond que celui de l'océan, qui d'ordinaire, laissaient transparaitre douceur et joie de vivre ne laissaient transparaitre désormais que froideur et agacement. Sa fine mâchoire se contractait sous sa peau dénuée de défaut à l'entente d'un énième éclat de rire bourru qui brisa le silence pesant qui régnait dans la pièce. Elle ne supportait plus de les entendre, ces rires alcoolisés qui ne lui étaient même pas destinés. Pas un regard, pas même un mot, rien. Voila à quoi se résumait la présence de Susan auprès de celui qu'elle aimait de tout son coeur. Le repas avait commencé depuis plus d'une vingtaine de minutes et seul le son de la télévision se mêlait aux rires de celui qui était assis en face d'elle. Les faux rires rajoutés de cette émission à l'humour lourd et décalé ne faisaient qu'augmenter sa contrariété. Toute la journée Susan avait redouté ce moment. Elle qui avait tout juste décroché un poste important au sein du Centre de recherches et de contrôle des maladies de New York avait passé le plus clair de sa journée au travail à imaginer ce qu'elle allait encore devoir supporter une fois le seuil de sa maison franchi plutôt que d'avoir l'esprit clair et entièrement dédié à l'études de cellules souches au microscope. La seule personne qui contrebalançait ce fardeau qu'était devenu pour elle celui de rentrer chez elle après ses longues journées de travail était sa petite fille, Valeria. C'est en pensant à elle que Susan tendit l'oreille, essayant d'entendre malgré le vacarme un quelconque bruit qui laisserait sous entendre que Valeria s'était réveillée, dérangée par le bruit. Mais rien. Elle dormait profondément, sûrement déjà envolée bien loin aux pays des songes, bien loin de ce climat étouffant qu'elle subissait depuis tant de temps déjà.

« Ohoh… Ce n'est pas plus que ce qu'ils se mettent dans le nez au gouvernement, excellent ! »

Lorsqu'elle l'entendit, elle releva enfin la tête. Elle riva son regard sur lui, qui s'était détaché de la télévision l'espace d'un bref instant pour prendre une nouvelle bouchée de son assiette. Encore l'espace d'un bref instant ou elle avait naïvement cru qu'il la regarderait. Mais rien. Elle avait envie d'envoyer valser sa propre assiette, de se lever d'un seul coup et de lui hurler ''Mon dieu mais regarde moi. Je suis la.'' Au lieu de ca, elle resta silencieuse, le regardant se servir un énième verre de whisky - ayant arrêté de les compter. Elle se fit violence pour ne pas laisser de mauvais souvenirs la submerger et cette lutte se traduisit par l'apparition de larmes aux bords de ses yeux. Sa gorge se noua et un combat silencieux se livra alors dans son esprit. Un combat entre ses souvenirs douloureux et son besoin de demeurer ancrée dans l'instant présent afin de ne pas perdre pied. Elle prit une nouvelle bouchée de son assiette à son tour et peina presque à déglutir, la gorge toujours aussi dérangée par cette horrible sensation qu'elle avait de presque s'étrangler à cause de la peine et de l'agacement qu'elle ressentait. Elle n'avait même pas faim, et mangeait peu depuis plusieurs semaines. Comment pouvait elle trouver l'appétit face à ce spectacle qui faisait écho au cauchemar qu'elle et son frère avaient vécu durant leur enfance ? Ce cauchemar qui était responsable de bien des maux chez les deux rejetons de la famille Storm.

« Oh non ?! Il ne va pas quand même faire ça ?! »

Un énième rire tonitruant. Ce cercle infernal ne cessait jamais. Il n'avait de cesse de se répéter. Les rires, le bruit de l'alcool se déversant dans un verre, le bruit de la fourchette dans l'assiette, de nouveau le bruit d'une gorgée de ce nectar empoisonné d'avalé, les rires, toujours les rires. Elle ne pouvait plus, elle n'y arrivait plus. Sa main tremblait de plus en plus et elle ferma les yeux, suppliant mentalement que ce cercle infernal cesse enfin, que ce cauchemar prenne fin.

« Je ne peux plus... »


Elle murmurait, d'une voix quasi inaudible, tremblante, les yeux toujours clos. Ce n'est que lorsqu'elle entendit un bruit de verre renversé qu'elle réouvrit les yeux pour constater les dégâts : un homme ralenti, incapable de saisir convenablement son verre, le renversant d'une main maladroite, laissant ainsi le whisky se déverser sur la table et embaumer cette dernière de cette odeur qu'elle ne pouvait plus supporter, qu'elle avait tant de fois supporté. Cette odeur qu'elle connaissait bien, trop bien.

« Oh merde… Susan, tu veux bien me passer une éponge s'il te plait ? »

C'est alors que son sang ne fit qu'un tour. Elle se leva brusquement de sa chaise, comme pour s'éloigner de ce poison qu'elle avait en horreur depuis tant d'années et se tourna vers l'évier de la cuisine pour s'emparer de l'éponge que Reed avait osé lui demandé sans même avoir la décence de lui avoir adressé un regard. La serrant dans sa main, elle la jeta avec force contre cet ivrogne impoli et froid qu'était devenu celui qu'elle aimait, sans même se soucier de comment il prendrait la chose.

« La prochaine fois tu n'auras qu'à te lever et aller la chercher toi même ton éponge ! »

Sa voix, bien qu'étranglée, était teintée de toute la rage qu'elle avait contenue depuis bien trop longtemps. Elle avait haussé le ton, oubliant à son tour la présence de sa fille endormie à l'étage, recouvrant sans difficulté les rires provenant de cette satanée télévision qu'elle ne supportait plus non plus.

« Oh mais j'oubliais, c'est à peine si tu en es capable.»

Elle le fixait désormais avec colère, sans ciller, l'espace de quelques secondes. Mais elle se rendit compte qu'elle n'avait même plus la force ni même l'envie de le regarder. Elle reporta alors rapidement son attention sur son assiette, qu'elle s'empressa de débarrasser, jetant au passage la quasi totalité de ce qu'elle contenait et qu'elle n'avait pas mangé avant de la déposer dans l'évier avec fracas. Elle s'agrippa aux rebords de ce dernier, comme pour lutter contre l'irrépressible envie qu'elle avait de passer ses nerfs sur Reed, prit une grande inspiration et posa son regard sur la fenêtre face à elle qui donnait sur le jardin, à l'arrière de la maison. Il faisait déjà nuit, le toboggan et la balançoire de Valeria étaient à peine visible dans la pénombre. La soirée s'annonçait finalement bien plus cauchemardesque que ce qu'elle avait imaginé.  
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I have been many different versions of me, but even in the darkest of days, i keep coming back to the same heart, same passion, same purpose and same soul, just a little bit more weathered and a little bit wiser.
   
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MessageSujet: Re: Je t'ai trop aimé pour ne point te haïr Je t'ai trop aimé pour ne point te haïr EmptyMar 2 Avr 2024 - 0:01

Je t'ai trop aimé pour ne point te haïr

Je me souviens de cette époque. Je me souviens plus précisément de ce moment qui me paraissait pourtant anodin sur le coup, mais qui allait avoir un impact drastique sur la relation que j'entretenais avec Sue. Mon esprit était embrumé et j'étais dans la phase de désinhibition… Un état qu'opère l'éthanol sur le psychisme de celui qui boit de l'alcool. J'avais fait preuve de maladresse à cause de la boisson et du coup, j'avais demandé à l'ancienne femme invisible de me donner une éponge pour nettoyer le liquide qui se rependait sur la table et pour ramasser les quelques bouts qui s'étaient échappé du verre brisé. C'est alors qu'elle s'est levée avec virulence. Elle s'est approchée de l'évier, à agripper ce dont j'avais besoin et me la balancer en pleine figure. Je me souviens avoir froncé les sourcils lorsqu'elle a fait ça, je n'avais pas compris sa réaction sur le moment. Elle m'ordonna d'aller la chercher moi-même la prochaine fois.

« Oh, ça va hein ?! J'ai juste fait tomber un verre ! Il n'y a pas besoin de t'énerver de la sorte ! »

Je ne l'avais pas compris à l'époque… Ce n'était pas le verre cassé qui avait fait sortir la toute nouvelle employée du centre de recherche et de contrôle des maladies de New York. C'était une accumulation. Chaque verre que je buvais correspondait à une goutte dans la coupe de sa patience et là… La coupe semblait être pleine. Elle enchaîna sur le fait que j'en étais parfaitement incapable. Je me suis sentie offusqué par ce que j'estimais être une attaque gratuite. Je n'avais fait que prendre mon dîner et pris du plaisir à regarder la télévision. Je ne m'étais pas rendu compte du nombre de verre que je m'enfilais et mon état de sobriété qui déclinait à chaque fois que l'on dînait. Je m'étais dit que… Je n'avais rien fait de mal. Lorsqu'elle m'a balancé ses mots comme elle avait balancé cette éponge en plein visage, éponge que j'étais en train d'utiliser avec peine en nettoyant comme je pouvais ma bêtise et avec la manière que pouvait me permettre mon état, je me suis permis de lui rétorquer :

« De… Quoi ?! Mais qu'est-ce que tu racontes ? Ce ne sont pas quelques verres qui vont me faire tituber et puis, tu ne vas pas recommencer avec tes histoires… »

Ses histoires, c'étaient ses leçons de morale sur ma façon de boire. Elle avait tenté de m'avertir plusieurs fois de freiner sur la boisson. J'étais dans le déni et j'estimais que je maîtrisais la situation. J'avais le contrôle et je pouvais boire quand je le voulais et arrêter à tout moment. Et puis je pensais qu'elle voulait simplement avoir une totale influence sur moi. Elle disait cela simplement pour me rabaisser ou pour avoir l'occasion de me dévaloriser. Je n'avais pas vu son mal-être. J'étais trop occupé à finir de nettoyer. C'est alors que j'ai levé les yeux en l'entendant débarrasser son repas et mettre son assiette, son verre et ses couverts dans l'évier. Elle se met dos à moi et regarde la fenêtre avec exaspération. J'aurais dû faire descendre la tension à ce moment. Lui dire que j'étais désolé et aller me reposer. Ce n'est pas ce que j'ai fait. Je venais la contourner en jetant les bouts de verre à la poubelle et au lieu de me taire, je crois que c'est à ce moment que j'ai envenimé la chose. J'ai levé les yeux au ciel et je l'ai pointé du doigt en disant :

« Oh noooon… C’est bon. Ta petite scène de théâtre, je la connais par cœur ! Ce n’est pas la peine de me la rejouer. »

Je titubais et je ne prenais pas la mesure de ce que j'étais en train de dire. Je n'avais fait aucun effort sur ce coup. Il est incroyable de constater à quel point Thanos a brisé des foyers entiers, même après sa mort. Depuis la disparition et la réapparition de Sue, on ne se comprenait plus. On ne communiquait même plus. Lorsqu'on décidait de s'adresser la parole, c'était pour s'aboyer dessus. Mais ce soir-là. La coupe était vraiment pleine.
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