Hier, une fois la réunion de Rocket terminée, je me suis permise de prendre Samuel Wilson à part. J’avais une question à lui poser, question que je poserais surement à Rocket le moment venu ; c’est-à-dire lorsqu’il n’aura plus l’affaire du killswitch, et le killswitch lui-même, sur le cœur. Pas de double sens malheureusement, juste du littéral. Réussira-t-on à suffisamment s’entrainer d’ici le 17 pour réussir la mission, sachant que nous ne pouvons pas y consacrer des semaines exclusives ? Je l’ignore.
Je conçois que les Avengers comme les Gardiens de la Galaxie n’étaient pas particulièrement entrainés au travail en équipe lorsqu’ils ont réuni pour la première fois leurs groupes. Je comprends également que l’entrainement de chacun puisse suffire même en séparer si le leader est exceptionnel. Je ne suis cependant pas tellement expérimentée dans ce monde et je l’approche avec les éléments que je récupère un peu partout : depuis l’expérience militaire de Nathan aux conseils de retraitée de Raven. Je ne suis cependant pas certaine de pouvoirs être un mentor pour un groupe entier alors je fais jouer mes relations pour ne pas avoir à l’être. D’où l’invitation au Nouveau Captain America ; même si je continue à considérer que cela est une erreur marketing puisque le place en conflit avec l’héritage de Steve Rogers et qu’il ferait donc mieux de mélanger les deux pseudonymes pour un "Captain Falcon" qui rappellerait son identité super-héroïque précédent comme son héritage d’un précédent héros différent de lui-même. Après, on ne me demande pas mon avis, contrairement à ce que je demande aux autres.
Monsieur Wilson sait que j’ai exprimé à Clint Barton mes dispositions à "considérer sérieusement" de rejoindre les Avengers lorsque celui-ci est venu me voir le 13 décembre, quelques heures après l’interview où je me suis révélée comme super-héroïne. Tout comme il sait que ce n’était pas une proposition de recrutement que l’agent Barton venait me donner, seulement des conseils afin que je sois plus prudente que je ne semble l’être. Conseils compris et mis en parallèle de mon double jeu à entretenir le suspens auprès du grand public sur mon appartenance aux Avengers, créant ainsi une aura chassant l’intérêt des petits criminels envers le défi que le représente, tout en poursuivant la mise en place d’un groupe de super-sécurité m’étant propre. C’est de cela dont on doit discuter avec Samuel Wilson.
Afin de le faire dans les meilleures conditions, je l’ai invité à ma maison newyorkaise ; au 135 West 11th Street, à quelques pâtés de maison du Sanctuaire du Docteur Strange. Bien plus modeste que le manoir suscité, ma maison reste un immeuble de cinq étages en plein cœur de Manhattan. J’en ai eu pour 21,85M de dollars. Cela n’est peut-être pas beaucoup pour un Avenger mais ça reste environ 6% de mon patrimoine de mon côté ; pour l’heure. Je l’ai fait croitre de presque $100M en un an et je n’ai pas l’intention de m’arrêter là, d’autant que les mécanismes de prêts consomment un bon 41,925% de mes dividendes sur vingt ans.
Considérations économiques mises à part, ma demeure offre les avantages traditionnels d’une maison de village allié aux modernes de la ville. La façade de briques rouges est percée de trois fenêtres à l’exception du rez-de-chaussée, enfin du premier étage selon la nomenclature américaine, qui est de blocs de bêton d’un blanc sale et dispose d’une porte de fer tout à gauche. Au pied de cela se trouvent trois marches pavées et un jardin paysager encadré d’une barrière petite, plus destinée à marquer la propriété qu’à interdire l’accès. Un loquet de soulevé et le portail, haut d’un mètre vingt, s’ouvre. Pas compliqué ni même sécurisé, en fait. Tout l’inverse des vitres, dotées d’artistiques barreaux en fer forgé, ou de la porte, à triple barilier comme un coffre-fort. De toute façon, l’interphone est à son côté.
Comme je l’attends pour les 12pm, soit midi en mon créneau horaire, je suis prête à venir ouvrir dès qu’il sonnera ou toquera. Non, je ne suis pas installée sur le canapé, genoux repliés et buste contre le dossier à regarder par la fenêtre. Du tout ! Je ne suis pas pieds nus non plus, évidemment. Le reste est plus classique, surtout lorsque je cherche à savoir si quelqu’un est en capacité de travailler avec mes excentricités : un jeans noir, ça va, une veste noire, c’est bien. Un soutien-gorge noir, normalement ça ne se voit pas mais je brave la saison puisque c’est tout ! Je détache même ma tresse lorsque je vois celui que j’attends approcher, arrêtant d’imiter la Reine des Neiges pour lui préférer une chevelure un peu plus sauvage, et je passe l’élastique à mon poignet. La faute à Nathan : il n’est pas là pour me service de cible au tir d’élastique ! Mon pouce l’en remercie, d’ailleurs. Enfin Bref.
Je me lève lestement, posant une chaussette sur la plaque de marbre en mosaïque qui se trouve sous mon petit salon comportant le canapé suscité, deux tables basses hexagonales de bois et de verre ainsi qu’un cabinet de curiosité et un fauteuil, pour m’en aller jusqu’à la porte afin de l’ouvrir.
« Monsieur Wilson, accueille-je avec le sourire alors que je tire la porte vers moi puis la pousse vers le mur. Comment allez-vous à part l’inquiétude, depuis hier ? »
Je me replace alors que la porte reste sur place. Je tends la main droite pour une poignée de main d’une énergie excitée puis recule d’un pas pour désigner de cette même main droite le meuble à chaussures surplombé d’un porte-manteau mural qui sont dans la continuité de la porte.
« Si vous voulez bien déposer vos chausses, et votre manteau, demande-je, ne me rappelant du second qu’après une seconde, histoire d’être à votre aise. »
The Lucky One
Dernière édition par Lucy Orchent le Dim 17 Mar - 17:43, édité 1 fois
On ne peut pas dire que le planning ne soit pas serré ces derniers temps. Je dois jongler entre mon quotidien et mes responsabilités professionnelles. Mais c'est ce qui attend quiconque doit être sur le qui vive pour être toujours prêt. Devenir Captain America n'a pas été de tout repos, mais j'avais trouvé une certaine sérénité. Le titre n'était pas grand chose comparé à la tâche qui m'attendait. Et maintenant, nous y voilà, les choses redeviennent comme celle que j'avais connu en entrant chez les Avengers. Sauf qu'aujourd'hui, le Captain c'était moi. Lourde responsabilité j'en conviens, mais qui d'autre aurait pu endosser le rôle ? Nous ne le saurons sûrement jamais ! Qu'est-ce qui avait fait que Steve m'avait choisi plus qu'un autre ? Le question était simple pour beaucoup, mais pas pour moi. J'avais toujours été derrière lui, parce qu'il avait été un model, mais maintenant, c'est moi qui devenait ce model. Mais étais-je prêt et surtout, est-ce que les gens me verraient comme le digne successeur de Steve ? C'était déjà le cas pour beaucoup, mais il restait tant de gens à convaincre...
Ce matin est différent pourtant et me réserve sûrement des surprises. Je sens que quelque chose de prépare, quelque chose de grand... Déjà il y a cette réunion avec certains Avengers mais aussi des Gardiens. On doit sauver Rocket ! Quelle poisse ! Il porte un model de Killswitch dans sa poitrine qui peut le tuer à tout instant. C'était un miracle qu'il n'ait d'ailleurs pas été tué avant. Mais voilà, il faut trouver le moyen de l'en débarrasser, ou du moins de le désactiver. Je pense à lui ce matin, dès mon réveil. Le pauvre Gardien a du avoir un choc en l'apprenant et je me rend compte que mes petits soucis, n'ont plus la moindre importance en apprenant un truc pareil. Je comprend que tout le monde veuille l'aider. Nous sommes tous proches des Gardiens après tout. Mais ce n'est pas la seule pensée qui m'occupe l'esprit. Un mail de Miss Orchent avait éveillé ma curiosité. Et moi qui rêve de voir les choses bouger, je sais que ça arrive et qu'on va pouvoir enfin parler de ce qui nous préoccupe tous, le sécurité, la notre, celle de la Terre...
Il faut choisir les vêtements avec soin. J'ai l'occasion de rencontrer plus ou moins Miss Orchent et je ne veut pas dénoter. J'ai quelque tenues de circonstance. Je me suis levé assez tôt pour me préparer même si je ne doit y aller que sur les coups de midi. Un bon soldat et un bon Captain n'est jamais en retard. Je me dois de montrer ma rigueur, ma ponctualité et surtout ma personnalité profonde. Je suis devant mon armoire à choisir pantalon de jersey brun, une chemise bleue ciel sous un pull col V beige. Rien de bien folichon en soi, mais pour paraître... disons pour quelqu'un de sérieux, mais sans changer ma personnalité. J'aurais pu mettre un costume cravate, mais ce n'était pas assez formel. Et je pense qu'elle s'attendait à ce que je me présente plus comme j'avais l'habitude de le faire, comme à cette réunion par exemple...
Mais l'heure avance et je dois encore traverser une partie de la ville pour rejoindre la maison de miss Orchent. Et comme je ne veut pas arrivé en retard, il faut que je me dépêche. J'attrape les clé de mon pickup et je prend enfin la direction de Manhattan. Le trafic est plutôt fluide, c'est une bonne chose. Je peux penser à ce qui nous amène à nous rencontrer. Cette fois, cela me dit que ne sera pas sur un ton aussi léger que celui d'une célébration ou encore de l'Avengers Con à venir. Peut-être en parlerons nous, mais mon instinct me dit que c'est bien plus sérieux que cela.
Il est 11h40 et je gare enfin le pickup dans la rue, non loin de sa porte. Je passe le jardin et monte les quelques marches qui mènent à la lourde porte de la devanture de ce bâtiment chic de Manhattan. Je suis un peu stressé, je ne peux pas le nier. Une raison ? Pas vraiment, mais quand mon instinct parle, je ne peux rien y faire. Mais il ne faut pas longtemps pour que la jeune femme m'ouvre la porte et m'invite à entrer. Une douce odeur fleuri traine dans l'air. Une chaleur diffuse réchauffe mes joues. Le froid mordant de l'hiver se dissipe peu à peu... la chaleur revient doucement pour laisser bientôt place au printemps. Mais il fait encore froid.
- Monsieur Wilson. Comment allez-vous à part l’inquiétude, depuis hier ? ... Si vous voulez bien déposer vos chausses, et votre manteau, histoire d’être à votre aise.
L'endroit immaculé, je comprend aisément qu'il faille se déchausser. Mais je l'aurais fait de toute façon, sauf si elle m'avait dit le contraire. Le respect était un peu ma marque de fabrique alors je comprenais ce genre de chose. Je déposais mon veston sur le porte manteau et déposait mes bottillons près de celui-ci.
- Je vais très bien. J'espère que vous allez bien également. Très joli maison, elle a du style, c'est très élégant. Cela doit vous donner beaucoup de travail.
Elle devait avoir du personnel bien évidemment. Mais il n'empêchait qu'elle me faisait l'effet d'une femme qui ne faisait pas que regarder les gens travailler. Après, je pouvais me tromper, mais c'était mon impression. J'allais la suivre. Elle me mènerait surement dans un bureau ou dans un salon pour prendre le thé ou le café et pour parler de ce qui nous avait amené à nous voir. J'étais piqué par le curiosité, mais par politesse, nous échangerions sûrement des mondanité avant d'entrer dans le vif du sujet...
Pantalon de toile de la couleur de la nature, de la douceur et de la neutralité, accompagné par une chemise aux tons de rêve, de sagesse, de sérénité, de vérité, de loyauté et de fraicheur qui dépasse du col en V d’un pull aux connotations d’élégance et de classe ; dans le langage des couleurs, tout du moins. Langage symbolique que tout le monde pratique plus ou moins consciemment mais qui est très lié à la culture occidentale ; bien que l’asiatique dispose de nombreux points communs. Pour moi, que Sam Wilson s’habille ainsi est donc porteur de sens ; plus que pour lui, peut-être. Les couleurs passées, il y a aussi la composition : le pantalon et la chemise ont un professionnel que le pull ne contredit pas, l’adaptant à la saison, bien que l’absence de veste puisse sous-entendre la détente. Classique somme toute, à l’inverse de mon détournement d’un tailleur par absence d’un élément important. Cela n’a pas l’air de le perturber, ce qui est toujours vexant, mais nous n’en sommes qu’au début de mes excentricités. Oui, le Nouveau Captain America est bien plus important que moi dans l’ordre des choses mais ça ne m’empêchera pas d’être moi-même. Miaou !
J’acquiesce avec un sourire lorsque monsieur Wilson me répond qu’il va très bien puis je ramène mes mains sur mes hanches, chassant un peu la veste, lorsqu’il m’offre une espérance. Contrairement à lui, cela fait des mois que je sais pour le killswitch donc je n’ai pas à me remettre de l’émotion de cette découverte. Contrairement à moi, il n’a probablement pas autant d’inexpérience et d’appréhension quand à l’opération auprès d’OrgoCorp. Il a dû faire face à pire que… je l’ignore. Les informations sur notre cible sont quasi-inexistantes de mon point de vue : je ne sais pas où c’est, à quoi sa ressemble, ce qu’on va rencontrer. Un saut de foi et ce n’est pas une chose que j’aime faire. Je suis plus saut de chat : quelque chose de calculé et de précis. Un stress de plus pour moi, merci ma Chance les spectacles et les représentations m’ont appris à travailler avec. Ce qui n’empêche jamais les compliments de faire plaisir.
Ceux donnés sur ma maison newyorkaise changent ainsi mon sourire de contentement, même si l’émotion reste dans la même gamme. Stylée et élégante ma maison, comme moi ! Cela doit me donner beaucoup de travail ? J’hausse les épaules et prends une moue guère convaincue alors que je tourne les talons pour commencer à guider mon invité vers les deux portes du fond ; plus exactement celle de gauche.
« Pas réellement, exprime-je simplement, non sans satisfaction. Le cabinet de curiosité ne change que lorsque je trouve un ajout pertinent à y faire, ce qui est aléatoire. »
Oui, lorsque me parle de l’investissement dans la maison, le cabinet de curiosité est la seconde chose qui me vient à l’esprit ; mais la première dont je parle puisqu’il est visible, quand bien même on s’en éloigne à présent.
« La quasi-totalité de la décoration est d’origine, agencement inclus, continue-je alors qu’on s’approche des portes et que je m’apprête à ouvrir sur celle de droite qui donnera sur un couloir trop bref pour être réellement appelé ainsi. J’ai surtout retravaillé le penthouse afin d’y faire une salle multimédia. Nous allons la visiter, d’ailleurs. »
D’abord, cependant, nous franchissons la porte pour arriver au sein de la bibliothèque. Celle-ci est une vaste pièce, occupant très d’un tier de l’étage, et les deux grandes bibliothèques qui lui valent son nom se trouvent de part et d’autre de la porte que l’on vient de franchir. A notre droite se trouve un grand salon, avec deux fauteuils et un canapé plus grand que le précédent accompagné de deux guéridons, lampes et plafonnier ainsi que d’un unique grand miroir couvrant la totalité du mur derrière lui. A notre droite et dans ledit miroir se trouve l’autre partie de la pièce, avec immédiatement à notre côté l’ascenseur et ensuite la cage d’un escalier très long. En face de nous se trouve une nouvelle porte pour accéder au troisième tier de l’étage.
« C’est là-bas que j’ai légèrement concentré les éléments liés à mon activité super-héroïque, explique-je en m’arrêtant, après avoir laissée la porte ouverte derrière nous, pour désigner d’une main l’ascenseur et de l’autre l’escalier. Une préférence pour y monter ? »
C’est une vraie question et je me dirigerais vers le choix de monsieur Wilson.
« Comme vous devez le savoir, j’ai l’intention de monter mon propre groupe de super-héros, continue-je en agitant les mains pour soutenir mon discourt, moyennant un éventuel appui sur le bouton 5 de l’ascenseur si c’est ainsi que se fait l’ascension ; sinon elles ne s’approcheront pas de la rambarde d’escalier. Il s’agira d’un groupe salarié, évidemment, que j’aimerais positionner sur un héroïsme citadin. »
Une pause le temps de me retourner vers le Nouveau Captain America comme de prendre une inspiration puis je reprends de la voix, explicative et entrainante, comme des mains, qui s’agitent en rythme.
« Aider les gens du commun face aux problèmes "communs". Incendies, accidents, apparitions de pouvoirs mutants, "petite" criminalité… Je sais que Spiderman et vous le faites aussi mais je ne pense pas vous "voler des parts de marché" en le faisant également. »
Je sais que mon langage et mon approche économique avaient laissé Clint Barton perplexe ainsi tache-je de m’adapter à Sam Wilson mais je préfère le regarder afin de voir sa réaction et dans quelle propension cela fonctionne ; ou non.
« Les Avengers sont, après tout, destinés aux menaces plus sérieuses et exceptionnelles. Ma Marvel League n’a pas pour but de vous faire concurrence mais bien de vous compléter. »
J’amène mes mains à mes hanches une nouvelle fois avant de continuer mon exposé introductif.
« L’affaire d’OrgoCorp prouve que, au besoin, les super-héros savent collaborer. J’aimerais que ce soit le cas dès le début de mon projet et c’est pourquoi je souhaiterais vous demander deux choses. Tout en ayant conscience qu’il va falloir me vendre un peu mieux pour que vous me preniez vraiment au sérieux. »
The Lucky One
Dernière édition par Lucy Orchent le Jeu 29 Fév - 14:50, édité 1 fois
J'ai à faire à tout un tas de personne dans ma vie, et j'avoue qu'elle en imposait. Elle pouvait paraître être une femme superficielle, mais il en était tout autre. Je vous accorde que sa manière de parler peut aller avec le style du personnage, mais pour savoir certaine choses à son sujet, elle est plutôt touche à tout et ne lésine pas sur les moyens. Elle est fortunée, soit, mais elle n'agit pas comme tout ces rond de cuir et ces cols blancs que j'ai pu rencontrer dans ma vie. Je la trouve même assez attachante. En tout cas, elle a des arguments. J'ai pu m'en rendre compte déjà et je l'apprécie dans une certaine mesure, la mesure professionnelle, cela va de soi.
On arpente la grande maison vraiment magnifique. J'avoue apprécier ce genre d'endroit, ni trop classique, ni trop moderne. Et je laisse errer mon regard un peu partout, impressionné. Et il semble qu'elle ait toujours des idées, qu'elle transforme l'endroit en fonction des ces idées. J'imagine les rouages de son cerveau travailler sans cesse, comme un certain jeune garçon avec qui je travaille sur le costume... bref, un sourire se place au coin de mes lèvres. Elle m'amuse. Et dans les étages se trouve une salle multimédia qu'elle souhaite me montrer. Cela doit être gigantesque si on pense que s'était un penthouse auparavant. Je le suis alors sans rien dire et l'écoute. Les pièces sont grandes, souvent lumineuses. La bibliothèque est fabuleuse. Elle me donne envie de m'y installer et de prendre un ouvrage. Combien de fois j'ai voulu avoir, ne serait-ce qu'une bibliothèque, une salle de lecture... Mais mes finances n'ont jamais été à la hauteur. Je suis tout de même fier de mon appartement de vieux garçon. Le confort n'y manque pas et je m'y sens bien, c'est le principale non ? Mais dans cette endroit... je suis comme un petit garçon dans l'usine de chocolat de Wonka, rêvant à ce que je ne pourrais sans jamais avoir, mais qui était là, à porter de main.
Il est vrai qu'elle s'est proclamé Héroïne, au grand damne de certaines personnes il me semble. Cela n'est pas vu d'un bon oeil par tous, comme le fait que Captain Amrica soit à présent noir. Bref, je comprend qu'elle essaye de mériter ses galons et quelque chose me dit que je suis là pour cette raison précise. Le fait qu'elle en parle n'est donc pas anodin. Et lorsqu'elle poursuit, je comprend le sujet de ma venu, sans même qu'elle n'en parle de suite. Et nous voilà devant un ascenseur suivi d'une cage d'escalier. Je dois vraiment choisir ? Et bien je ne suis pas chez moi, alors par courtoisie, je préfère la laisser me guider.
- Je vous en pris, je vous laisse choisir.
L'ascenseur sera son choix. Elle poursuit son récit en nous menant au cinquième étage. Cette maison est donc vraiment gigantesque. Mais je reviens au présent en écoutant Lucy me parler de son désir de créer une "Marvel League" caste de super héros du quotidien. En soi, c'est une idée intéressante pour faire baisser la criminalité. On sait effectivement que des individu isolé le font plus ou moins déjà, je pense à Parker et un certain Daredevil, dont je connais que les actions, mais qui existe bel et bien. elle m'explique d'ailleurs sa vision de la chose. Ce la parait être une bonne idée. Personne ne l'a vraiment eu et j'avoue que cette idée me plaît. Travailler sur de la plus petite criminalité pour ne pas la laisser grandir.
- Ce n'est pas une si mauvaise idée. Les grands méchants ont été un jour petit. C'est une façon de ne pas laisser dégénérer des situations.
Mais j'attend de savoir en quoi je peux l'aider, parce que je sais que je suis là pour l'aider dans son projet. Et je pensais à ce qui l'avait amené à prendre une telle décision. Et, en sachant que les Avengers traitaient des affaires plus sérieuses, en effet. Et l'argument de la collaboration possible était légitime. J'ai toujours cru, moi même, à une collaboration possible. Mais devant l'adversité, l'être humain était capable d'unir ses forces, cela s'était prouvé plusieurs fois.
- J'ai toujours cru en une collaboration. Mais il faut toujours une situation de crise pour le prouver, c'est bien dommage. Mais cela prouve que cela est possible.
Mais elle a peur de ne pas être prise au sérieux. Peut-être que son côté diva, superficiel est au cœur du problème, mais je n'ai jamais jugé personne, et je ne suis pas prêt de changer. C'est sûrement pour cette raison que je suis là. Il est peut-être temps de la rassurer à ce sujet.
- J'ai toujours appris à faire confiance aux gens, mais quand il s'agit de choses sérieuses, il faut faire la part des choses. Mais je suppose que vous m'avez venir pour me montrer ce que vous avez déjà réalisé, n'est-ce pas ?
Quelque chose me dit qu'elle s'est préparé. Je suis là pour une raison précise et je sais qu'il y a pensé depuis un certains temps, sûrement depuis des mois en fait et que la situation avec Rocket n'a fait qu'accélérer les choses.
Monsieur Wilson n’a pas de préférence pour monter mais, si la mienne va aux escaliers car je préfère les monter que les descendre, je me dis qu’il a regardé un instant de plus l’ascenseur que l’escalier ainsi je m’en vais vers ce dernier. Est-ce que c’est exactement l’inverse de ce que j’aurai fait naturellement ? Oui. Est-ce que cela contredit le fait que j’ai l’intention d’être moi-même ? Non. Pourquoi ? Miaou. Argument imparable.
Mes explications continuent donc dans la boite suspendue dans le vide qu’est l’engin. J’aime les boites, parce que chat, mais je ne suis pas forcément la plus grande appréciatrice d’être dans le vide. Après, ça ne se voit pas vraiment actuellement. Heureusement qu’on est sûr de l’entente, surtout vu comment je parle.
J’espère bien que ma vision du super-héroïsme "n’est pas une si mauvaise idée" ! Elle est réfléchie en amont et se base sur la volonté d’apporter, d’être proactif, non de réagir. Elle s’accompagne également d’une vision politique et humaniste, n’ayant pas l’intention d’inspirer par accident ou de rester apolitique par désintérêt. "Les grands méchants ont été un jour petits", considère un Sam Wilson qui ne semble concevoir son métier qu’en terme d’opposition et de manichéisme là où l’évocation de la "petite" criminalité n’est que mon quatrième point. Ne pas laisser dégénérer des situations, oui, mais ne pas les faire dégénérer non plus. C’est comme l’histoire de Rocket : une nuit de repos et une question émerge. Est-ce qu’il ne serait pas préférable qu’il continue à vivre avec le killswitch, avec lequel il a vécu plus d’une décennie et qu’il n’aurait dévoilé à personne si je ne m’en étais pas mêlée, plutôt que de risquer l’avenir de l’Humanité et de la Terre dans une éventuelle guerre interplanétaire avec un "intouchable" de l’espace ? Pour retraduire cela en terme de gentils et de méchants, est-on vraiment les gentils à mettre en danger tout le monde pour nos gains personnels ?
Je n’en parle pas. Je n’en parlerais surement pas. J’ignore qui pourrait comprendre mon point de vue parmi les impliqués. Je sais qu’il est trop tard pour reculer. J’espère juste que ma participation aidera à atteindre l’objectif amical, libérer Rocket et Greasy, comme celui moral, éviter que nos actions ne nuisent à autrui. Pas certaine que la moralité soit partagée par tous.
« J'ai toujours cru en une collaboration, me confirme le Nouveau Captain America. Mais il faut toujours une situation de crise pour le prouver, c'est bien dommage. »
Mon petit sourire de réaction est nerveux. Les Avengers se sont formés face à l’invasion Shitauri. S’ils semblaient être d’abord destinés à ne se réunir qu’en cas de besoin, le retour de l’Hydra, la destruction du SHIELD et la création d’Ultron leur a prouvé qu’ils devaient agir comme une organisation. C’est ce qu’ils ont fait jusqu’à ce qu’Helmut Zemo ne les détruise. Ils se sont réunis à nouveau après la Guerre de l’Infini, puisqu’ils avaient échoué séparément et qu’il y avait besoin de cette réunion, mais il reste à déterminer s’ils agissent toujours comme une organisation maintenant que le SHIELD est revenu ou s’ils ne se réunissent qu’au besoin. S’ils sont de nouveau une équipe ou s’ils sont une somme d’individus. Cela ne me concerne pas puisque je ne suis pas membre mais je sais ce que je veux atteindre. Tout comme je sais comment l’atteindre.
Je ne suis pas certaine que ce soit uniquement une question de confiance. C’est important, oui, mais ce n’est pas la confiance qui fait ou défait une équipe. Une organisation. Elle est une variable comme une autre de la dynamique de groupe. "Mais quand il s’agit de choses sérieuses", voilà qui confirme. "Il faut faire la part des choses". Il faut être professionnel. Il faut mettre le personnel de côté, incluant les difficultés de confiance, et agir au mieux.
« Mais je suppose que vous m'avez venir pour me montrer ce que vous avez déjà réalisé, n'est-ce pas ?
- C’est la partie pour me prendre au sérieux, oui, confirme-je alors que l’ascenseur sonne l’arrivée et ses portes s’ouvrent. Suivez-moi. »
Je marche en première dans le couloir du penthouse, où l’escalier se termine sous une vitre de plafond tandis que l’ascenseur continue de le côtoyer dans les ombres. Sachant que la vitre évite que les ombres soient réellement présentes, à cette heure, et permettent de voir la porte de bois à carreaux vitrés qui nous fait face ; comme les deux vérandas donnant sur des balcons aux extrémités du couloir.
Les carreaux suscités laissent entrevoir ce que mon ouverture de porte permet de pleinement constater : la salle multimédia est en longueur comme dénuée de fenêtre, la lumière naturelle arrivant par la porte comme les vérandas, et ses murs ont une décoration de briquettes blanches pour diffuser au mieux la lumière. Au centre de la salle, dos à la porte que nous franchissons, se tient un large canapé au-dessous d’un vidéoprojecteur en plafonnier ; chose qui laisse comprendre que le mur du fond peut être transformer en écran de cinéma.
Le coin droit de la pièce, par rapport à nous, est occupé par un large bureau supportant quatre ordinateurs ; deux portables, un secondaire à écran unique servant à la surveillance de la propriété et le principal avec ses six écrans larges. Et je ne parle ni de l’imprimante-scanner ni de la table de mixage. On pourrait faire tenir trois à quatre personnes devant cet espace mais il n’y a qu’un seul siège roulant à haut dossier, un autre attendant dos contre le mur attenant. De l’autre côté du bureau, dans le coin mitoyen, se trouve un scanner 3D manuel ainsi qu’un petit piédestal rond et réglable.
De l’autre côté de la pièce cette fois, il y a une cabine d’essayage avec l’intérieur couvert de mousse et une alternance entre râteliers muraux au-dessus de commodes ainsi que des vitrines de verres contenant des mannequins et deux tenues. L’une est verte et masculine, l’autre est blanche et féminine. La première associe un pantalon noir renforcé de large empiècements verts à des bottes renforcées et une veste à capuche selon le même principe, dévoilant par moment du kevlar, ainsi qu’à des épaulettes et des protèges-poignets remontants jusqu’aux coudes de cette même couleur. La seconde est une combinaison d’une pièce s’accompagnant de bottes renforcées et d’épaulettes blanches également, positionnées sur le plan de travail à côté, ainsi que d’une ceinture accompagnée de holster et de pochettes et d’accessoires de poignet noirs.
« Bienvenue à mon PC, dis-je en m’amusant du double sens. C’est bien modeste comparativement à ce que j’ai pu voir de l’Avengers Facility mais c’est tout autant fait avec le cœur. »
Je me positionne sur la gauche avant de désigner la droite d’un mouvement de menton.
« De manière générale, Enzo ou moi nous retrouverons ici à servir d’appui, explique-je avec simplicité, ne m’arrêtant pas réellement pour laisser observer le matériel. Les lunettes connectées et équivalents que je fournirais, à l’instar de celles pour l’Opération Orgocorp, permettront d’avoir un visuel de chaque membre si l’un des écrans. Les @robeez en occuperont surement un autre, voire deux. Pour d’autres besoins, on aura d’autres écrans. »
Cartes de la ville ou autres. Je ne suis pas encore bien sure puisque je n’ai jamais eu l’occasion de savoir comment cela se passe dans un PC militaire mais je vais faire de mon mieux.
« Quand aux tenues, reprends-je une fois devant les vitrines en me positionnant au côté de la mienne, elles vont toutes inclure une montre connectée. Cela permettra de suivre les rythmes cardiaques, pressions sanguines et autres indicateurs de santé. »
Je désigne le poignet gauche de ma combinaison.
« Au besoin, cela sera aussi un relai avec le smartphone qui nous permet de coordonner le tout, explique-je avant de désigner le holster de cuisse gauche. Chez moi, il se trouvera ici. Le holster droit devrait être pour une arme de poing, selon si j’arrive à trouver quelque chose qui me convient. »
Mes premières mises en situation et intervention m’ont vu travailler avec deux smartphones, au cas où l’un casse, mais sur le terrain c’est cependant superflu : si un smartphone est en position d’être cassé, je le suis aussi.
« L’arrière de la ceinture inclut deux matraques télescopiques, qui s’accompagnent d’un apprentissage du Kali auprès de mon garde du corps et de la batterie en autodidacte. »
Je ne suis pas particulièrement enchantée par l’idée, qu’il s’agisse du tir ou du corps-à-corps, mais j’ai pas tellement le choix. Enfin, si, je peux faire de mon mieux pour éviter d’être sur le terrain ou d’engager le combat afin de rester en appui mais il vaut mieux s’entrainer pour rien que ne pas être entrainé si le besoin s’en fait sentir.
« Apparté mis-à-part, les tenues sont actuellement en kevlar 29, comme les gilets pare-balles, mais j’ambitionne d’obtenir l’accès au graphène développé par ma sœur. C’est juste pas le même prix. »
Mes mains chassent à nouveau ma veste pour se poser sur mes hanches.
« L’association smart-glasses, smart-watch et smartphone ainsi que la tenue pare-balle seront standard. Après, je verrais avec chaque membre pour personnaliser selon ses spécificités et ses attentes. »
The Lucky One
Dernière édition par Lucy Orchent le Sam 2 Mar - 17:03, édité 1 fois
La maison est vraiment gigantesque. C'est un fait. L'ascenseur, cage suspendue nous conduit dans les étages. La conversation se poursuit. Je suis à l'écoute, je souhaite évidemment savoir ce qui l'a amené à me faire venir. Elle veut former une "league" de héros. Elle semble avoir creusé la question. Elle souhaite évidemment qu'on la prenne au sérieux. Je me doute que lorsqu'on la regarde, qu'on sait ce qu'elle fait pour vivre, c'est légitime. Comment une jeune femme connue pour être une sorte de diva pourrait avoir aussi des talents dans un domaine qui devrait lui être complètement étrangère - en apparence. Mais voilà, elle semble avoir des skills et les met même à disposition. Et bien pourquoi pas ? Je lui laisse le bénéfice du doute, comme je l'ai toujours fait.
Arrivés à l'étage, nous nous rendons au penthouse transformé. La pièce est vaste dépourvue de fenêtre, mais la lumière est pourtant présente. Un large bureau équipé, une studio de projection... Mais mon regard est attiré par les accessoires et les vitrines présentes dans la pièces. Des costumes et des gadgets. Nous y voilà, elle me fait le détails de ce qu'elle a prévu. On ne peut pas dire qu'elle n'a pas de bons arguments. Les gadgets sont surtout fait pour suivre et accompagnés les futurs héros. Elle peut même adapter les tenus et les gadgets aux besoins des héros. La logistique est également impressionnante.
- Vous semblez avoir retourné les problèmes éventuels dans tous les sens. Vous avez donc pensé à tout, même à une adaptation pour accommoder vos futures recrues.
Je ne pouvais que dire la vérité en voyant et en écoutant les arguments. Les tenues était dignes des plus grands fournisseurs de combattants. La texture, les protections étaient prévues.
- Je peux ?
Je voulais juger par moi même. Essayer, toucher, voir ce qu'elle présentait. Me faire une idée de la complexité des gadgets, la texture des costumes, la qualités des protections... Tant qu'à donner un avis, il me fallait tester la marchandise. Elle voulait être prise au sérieux ? Et bien il fallait que je me fasse une idée. Ensuite on parlerait logistique surement, soutien au sol et aérien par exemple, exfiltration... J'étais un militaire, j'avais l'habitude de ce genre de chose et si elle avait fait appel à moi c'était certainement aussi pour cette raison. Il me fallait donc juger de tout ce qu'elle avait mis en place par moi même.
De toute ma présentation, c’est la zone de stockage d’équipements qui attire le plus le soldat qu’est Sam Wilson. Ce n’est pas vraiment surprenant et cela fait tout de même parti de ce qui peut me donner en crédibilité. Pas forcément sur le terrain, je l’accorde, mais au moins dans la préparation. Call me Edna Mode, Darling. An’ don’t wear cape ! Le calson par-dessus le collant par contre, ça passe. C’est syndical. Qui sauve la veuve et l’orphelin tape le slip.
« Vous semblez avoir retourné les problèmes éventuels dans tous les sens, me dit-il pour me complimenter, ce qui marche, alors que ce n’est clairement pas vrai : paradoxe de l’infini, plus on fait quelque chose et plus on découvre qu’on fait peu. Vous avez donc pensé à tout, même à une adaptation pour accommoder vos futures recrues.
- Ça me semble logique, réponds-je avec un doux sourire. Chacun a ses spécificités et ses capacités, il faut en tenir compte. »
C’est pour cela que tous les Avengers ne se sont pas retrouvés avec des Armures Ironman. Cela n’aurait pas permis d’exploiter correctement les capacités de la plupart d’entre eux. D’autres seraient devenus encore plus puissants avec cela, par contre, et j’ignore à quel point Tony Stark était impliqué dans les tenues et les accessoires de ses coéquipiers.
« Je peux ?
- Oui, dis-je en allant composer le code afin d’ouvrir le panneau de verre derrière lequel le costume se trouve avant de me reculer pour en faire de même sur les tiroirs de la commode à son côté. Les équipements secondaires, notamment les armes, sont ici. »
Dans le premier tiroir que je tire se tient un détecteur Trask ainsi que la boite de la smart-watch et des smart-glasses. Un emplacement vide attend d’accueillir une arme de poing et son matériel d’entretien ainsi que quelques chargeurs de rechange. Il s’agit-là de mes équipements.
« La quasi-totalité du matériel est accessible au grand public, explique-je sobrement, ramenant mes mains contre mes hanches. Il y a quelques fabrications de mon cru mais je préfère éviter les armes létales. »
J’ai appris la leçon qu’on ne pouvait pas se défendre d’un monde armé sans s’armer en aout dernier avec Rocket. J’ai fait naitre les @robeez mais elles sont principalement destinées à la reconnaissance, à la couverture et à la sédation. Elles n’ont pas pour but d’être létal. J’ai du mal à me résoudre à faire des choses qui auraient ce but premier. Les drones soniques ne l’ont pas. Même les flèches piégées, au final, tâchent d’être des alternatives non-létales aux flèches classiques.
J’ouvre une seconde commode, celle à gauche de la tenue verte, et le tiroir en est plein. Elles ont plus d’une dizaine d’années mais elles sont en parfait état. En trop parfait état, même : elles n’ont pas beaucoup été utilisé. Certaines sont adaptées à un arc, d’autres à une arbalète de poing. Le premier, à poulie, et la seconde, classique, sont disponibles au sein du tiroir au-dessous ; en compagnie de plusieurs armes à feu de poing et de deux matraques à impulsion électrique.
« La Marvel League va avoir une composante idéologique forte, reprends-je lorsque je pense que c’est le moment. Je veux vraiment que nous soyons au plus proche des gens et des différentes communautés. Pour servir d’exemple. D’inspiration. De preuve que des gens aux origines différentes peuvent travailler ensemble pour le bien de tous. Je sais que c’est déjà ce que font les Avengers mais vous êtes apolitiques. »
La composition actuelle du groupe est de deux militaires noirs, Sam et James Rhodes, de deux mutants, Bruce Banner et Spiderman, de trois extraterrestres, Thor, Rocket et Nebula, plus d’un agent du SHIELD, Clint, et d’un ancien criminel qui se réintègre, Bucky Barnes. Cependant, les Avengers n’ont pas de discourt politique. Tony Stark a inspiré une génération de petits génies à employer leurs gadgets à améliorer le monde possiblement de façon super-héroïque ; j’en fais partie. Steve Rogers a inspiré les croyants aux valeurs de l’Amérique du siècle dernier ; j’en fais pas partie. J’espère que des humains mutants se retrouvent dans Hulk ou dans Spiderman, voyant en eux l’exemple que l’on peut dominer son monstre intérieur surhumain ou que l’on peut mettre à profit ses capacités pour aider les autres. J’espère que des humains, mutants ou non, peuvent se retrouver dans le "Nouveau Captain America" noir et voir l’évolution positive de la société puisque Barack Obama a perdu face au président Ellis, blanc de chez blanc qui s’est fait sauver par Ironman au cours de son mandat et de la tentative de coup d’état de Killian Aldritch. Mais je n’ai pas souvenir d’avoir vu une seule de ses figures mondialement influentes encourager explicitement une cause. L’apolitisme est une action politique, comme toute autre.
« La Marvel League sera politique. Militante. Comme les Avengers, qui nous avez inspirés, nous seront unis et complémentaires dans nos différences. Contrairement aux Avengers, nous accompagnerons le citoyen commun afin de l’encourager à en faire de même. »
Je prends une grande inspiration satisfaite. Rêveuse.
« Et dans notre idéologie de complémentarité coopérative, j’ai l’intention d’intégrer des membres honorifiques. D’être complémentaire avec les Avengers, qui s’occupent des menaces planétaires, les Gardiens de la Galaxie, qui s’occupent des menaces extraplanétaires, et des Maîtres des Arts Mystiques, qui s’occupent des menaces mystiques. Chacun son domaine et surtout chacun la capacité de travailler avec les autres. »
Mes mains se sont jointes à mes paroles sans que j’y fasse attention et chaque respiration s’accompagne d’un sourire.
« Je ne vais pas attendre qu’une situation de crise nous oblige à agir. Je vais prendre les devants. Le système de membres honorifiques à la Marvel League permettrait d’avoir des agents de liaison avec les autres organisations. D’apprendre d’elles, puisque la mienne sera nouvelle et que je n’ai pas l’expérience pour réellement la faire progresser, et d’apprendre à travailler avec elles. »
Une seconde de pause alors que je vous fixe dans les yeux, monsieur Wilson.
« J’ai vu que vous pratiquiez l’héroïsme citadin, Sam. De plus, le fait d’être un Captain America noir est hautement politique. J’aimerais savoir si vous accepteriez d’être notre ambassadeur des Avengers. »
Il y a du beau matériel par ici. Et même si la plupart des produits sont accessible au grand public, mis bout à bout et adaptés, on peut obtenir du super matériel. Elle semblait avoir pensé à tout. Je survolais, touchais, estimait. Il y avait pas mal de choses intéressantes. Et elle pouvait adapter tout ceci aux spécificités de chacun. Logique en effet. Mais inquiétant. Elle n'était pas une professionnelle comme pouvait être le SHILED. Alors était-ce prudent de vouloir créer un organisation de super-héros qui ressemblerait aux Avengers, des vengeurs de rue, des justiciers encadrés. Il fallait choisir les bonnes personnes. Aucun dérapages ne serait le bienvenue. Elle aurait tous les yeux braqués sur elle, mais pas pour apprécier ses talents évidents. On parlait de sécurité, de confiance, de justice et on ne pouvait pas faire n'importe quoi. C'était sûrement pour cette raison que j'étais là. La vraie raison.
La chose rassurante est qu'elle a pensé à des armes non léthal. Et il me semble qu'elle possède un arsenal volant d'après ce que j'avais compris. Est-ce que ces drones avaient des particularités que je devais et pouvais connaître.
- Des armes non léthal. Bien ! Mais y a-t-il des armes léthal ? Et avez vous pensé aux pouvoirs des gens qui feront partie de votre équipe, parce qu'on parle bien également de mutants n'est-ce pas ?
Je posais des question peut-être indiscrètes, mais si elle me montrait tout ceci, c'était pour une raison que je devinais. Elle voulais mon avis, mon expertise. N'importe qui l'aurait deviné. Mais que voulait-elle exactement que je fasse. Elle voulait reprendre l'idéologie des Avengers pour l'appliquer au quotidien. C'était une bonne chose. Cette ville, cette planète avait besoin de gens pour les guider. Et si je pouvais contribuer à ça, je me disais que c'était une bonne chose. Mais comment convaincre les gens de le accepter ? Il fallait qu'ils fassent leurs preuves comme l'avait fait les Avengers. Et ces choses là prennent du temps. Et on ne peut forcer personnes à les accepter non plus.
- Votre idéal est louable, mais vous vous rendez compte que ces choses là peuvent prendre du temps, n'est-ce pas ? Et ce n'est pas garanti qu'ils soient acceptés ?
Elle avait pensé à tout. Agents de liaisons, choix des membres... Mais elle semblait avoir besoin d'aide pour mettre en place tout ça, elle avait besoin d'une personne qui pourrait faire le lien entre tous. Parce qu'elle pensait faire interagir tous les héros dans leur domaine : les Gardiens pour l'espace, tout comme Carol, Strange et les Maîtres de arts mystique pour l'aspect magique ou multidimensionnel, les Avengers pour leur actions plus générales... Bref, cette équipe agirait au quotidien, au plus près des gens sur une échelle citadine, plus réduite que celle des Avengers.
On y était. On en venait à ce que je pouvais faire au quotidien, en dehors de mes attributions d'Avengers, de Captain America. Mais là c'est mon éducation qui parlait, ma conscience aussi. Et c'était peut-être cette raison qui faisait que j'étais chez elle maintenant. Et la liaison des Avengers avec son groupe était donc ce qui m'amenait ici et maintenant.
- Je comprend mieux. Mais qu'attendez vous de moi exactement ? Quel genre d'ambassadeur voulez vous que je sois ? Et surtout dans quelle limite voulez vous que je m'implique ?
C'était les bonnes questions à se poser. J'aurais sans doute à parler à ces gens, leur donner mon point de vue, partager mon expérience, les aider dans leurs chemins de héros... Je voulais savoir ce qu'elle voulait de moi et surtout pourquoi ?
Est-ce que j’ai besoin de mettre les mains de mon dos alors que le Nouveau Captain America touche à mes affaires ? Non : elles sont sur mes hanches ! J’ai le territorialisme d’un chat, ce n’est pas forcément très visible quand on ne parle pas mon langage. Ainsi puis-je donc laisser faire malgré quelques envies d’intervenir. Les combinaisons et les flèches piégées sont les seules choses dans ce cas : le reste, c’est à moi mais c’est pas de moi. Ou de ma sœur concernant les dernières. Peut-être que ça n’aide pas à laisser faire. J’y arrive néanmoins.
Mon sourire s’agrandit et s’accompagne d’un relevé de menton fier lorsque le super-héros s’exclame positivement face aux armes non létales. Bien ! Bien ? Bien. "Mais y a-t-il des armes létales ?". Ascenseur émotionnel bonjour, que puis-je pour vous ? Je ne partage pas le contentement pour les armes létales mais il y en a du côté de la tenue verte : armes de poing, notamment Glock 17, M1911A1, Walther P38 et P99, ainsi que deux armes d’épaules, une carabine d’assaut SIG-552 et un fusil de précision Windrunner M96. Et encore, c’est juste ce que Nathan stocke ici. Il a toujours un Glock 17 sur lui et il a son SIG-550 rapporté de son service militaire je ne sais où. Il me semble qu’il a aussi des trucs allemands de la Seconde Guerre en collection dans sa demeure en Suisse. Après, comme ma sœur disait à l’époque : les armes à feu c’est pas fait pour tuer, ce sont les grenades qui s’en chargent. Nathan et moi on est d’accord : les grenades c’est pas héroïque car trop difficile à utiliser en condition de héros. Comme le lance-flammes. Hein Nathan ?
« J’espère recruter des gens venant de toutes les communautés, oui, confirme-je la question de la présence de mutants dans mon équipe. J’en ai déjà un de recruté, Diablo dont on parlait hier, et je suis sur la piste de deux-trois autres. J’aimerais des extraterrestres également. »
Je marque une pause pour résister à la tentation de tout énumérer puisque j’aimerais bien de tout, en fait.
« Somme toute, si les gens acceptent de se médiatiser et de porter des valeurs de complémentarité coopérative, je peux recruter. Indifféremment de leur communauté. »
"Mon idéal est louable" mais serait-il loué ? Le "mais" est inévitable et arrive avec une remarque qui me fait sourire.
« Je sais qu’il va nous falloir du temps pour nous mettre en scelle, acquiesce-je avec les mains sur les hanches. D’autant plus qu’on sera secondaires en cas de "gros problème". Impossible de s’attendre à une explosion de popularité parce qu’on a sauvé le monde. »
C’est comme cela que les Avengers originaux se sont faits connaitre et cela a été très positif au début puis très négatif ensuite, notamment après Ultron et le fait qu’une moitié d’entre eux à laquelle Sam Wilson appartenait soit devenue des criminels recherchés. Sans Thanos et la Guerre de l’Infini, la négativité serait à nouveau là. Sachant que pas mal est revenue suite à la trahison de Wanda Maximoff.
« C’est beaucoup plus facile de se faire des adversaires que des partisans. Heureusement, nous allons avoir des conseillers en Relations Publiques. »
Chose que n’avaient pas forcement les Avengers. J’ai théorisé comment Stark Industries et les Avengers pouvaient générer des dizaines de milliards de dollar annuels en chiffre d’affaires, possiblement sans payer trop d’impôts. S’il y a un salaire ou un intéressement correct, chaque Avenger devrait être millionnaire. Je sais cependant que Rocket ne l’est pas. Quid de Sam ?
Déjà, il n’a pas réagi négativement au fait que je l’ai appelé ainsi. Sam. Il "comprend mieux". Il veut savoir ce que j’attends de lui et je le regarde avec un fin sourire.
« Quel genre d'ambassadeur voulez-vous que je sois ? Et surtout dans quelle limite voulez-vous que je m'implique ? »
Je marque un silence alors que je lui fais face, satisfaite d’avoir toute son attention pour un sujet qui peut effectivement être délicat.
« Outre les points de partage de compétences et d’idéologie déjà évoqués, reprends-je pour que la suite ne soit pas trop bizarre, j’aimerais que vous puissiez agir comme un membre du groupe au besoin. »
Mes mains sont entre nous pour soutenir mes mots.
« Que l’on puisse faire appel à vous et que vous puissiez faire appel à nous si l’un de nous rencontre des problèmes où l’autre peut apporter, continue-je en désignant des dix doigts le Nouveau Captain America puis moi et finalement cinq doigts chez chacun. J’aimerais que vous soyez là pour des entrainements ainsi que des interventions, selon vos disponibilités. »
Une nouvelle pause d’une seconde.
« Après, je sais que vous avez combattu le crime organisé récemment. Vous n’aurez plus à le faire seul puisque cela fait partie de ce envers quoi la Marvel League a l’intention d’agir ; moyennant accord voire demande du NYPD, du FBI ou du SHIELD. »
Collaborer avec les autorités et non leur faire concurrence est aussi un moyen de faciliter notre acceptation par le système : s’il ne veut pas de nous, on le laisse faire. Je me doute que ça va être plus compliqué que cela en pratique mais en théorie on s’en réfère à la plus haute autorité.
« Evidemment, lorsque vous collaborerez avec nous, vous serez rémunéré. Je ne pense pas qu’on puisse vous verser autant que les Avengers, ni que la méthode d’intéressement que je compte appliquer à mes collègues pourra fonctionner pour vous, mais on trouvera bien quelque chose. Vous gagnez combien actuellement, monsieur Wilson ? »
Elle a le mérite de vouloir intégrer tout le monde. C'est une bonne chose. C'est la meilleure façon que la cohésion fonctionne. Mais il faut de la confiance et un esprit de corps et d'équipe. Alors autant dire qu'il faut bien choisir. Les talents perso ne sont pas la bienvenue dans une équipe. Les valeurs sont importantes aussi, mais je ne lui apprend rien. Ce sont ces valeurs qui ont fait de moi le digne successeur de Steve Rogers. Mais ce sont les valeurs que tous les héros devraient avoir pour être nommés héros.
- C'est une très bonne chose de n'exclure personne. Et je me doute que vous avez de critère de sélection ?
Diablo. Ce nom me disait quelque chose évidemment pour avoir mentionné son nom lors du briefing de la veille. Mais c'était un gamin il me semble. N'est-il pas un peu trop jeune ? Est-ce que toute son équipe serait aussi jeune ?
- N'y aurait-il que de jeunes gens dans votre équipe ? Parce que d'expérience, la jeunesse, même bien encadrée peut être un problème : expérience, tempérament, entente...
J'énumérais les soucis qui pouvaient apparaître à choisir des éléments trop jeune dans une équipe de héros. Les responsabilité pouvaient être mal utilisées et cela pouvait devenir un problème. Il fallait au moins les encadrer avec des personnes d'expérience et plus tempérées et responsables. Mais elle était consciente au moins du fait que cela prenait du temps. Non seulement pour établir un équipe mais pour qu'elle opérationnelle et surtout pour soit reconnu comme une équipe de maintien de la paix, de l'ordre ou pour le respect des lois...
- Vous n'imaginez même pas ce que cela va impliquer. C'est un travail de titan. Et lorsque que vous aurez une équipe qui tient la route, il vous faudra encore travailler sur l'image qu'elle répercute, à tout instant parce que le moindre faux pas sera pointé du doigt. Mais je ne vous apprend rien ?
Elle avait surement en mémoire les nombreux déboires auxquels avaient fait face les Avengers. Cela demandait une somme considérable de travail. C'est pour cela que son responsable des relations publique devait avoir un bagage important et une bonne connaissance des héros et de leurs prérogatives.
- Ce responsable des relations publiques devra être aussi intègre qu'avoir des connaissances du milieu qu'il représente. Ce n'est pas rien.
Le plus important était de savoir quels seraient mes responsabilités si j'acceptais son offre. Je devais évidemment partager mes compétences et travailler conjointement avec eux quand ce serait possible, mais pas seulement. Son équipe pourrait être une aide pour les Avengers pour agrandir leur champ d'action et ainsi apprendre d'eux pour pouvoir travailler de façon conjointe au besoin. Les Avengers pouvant leur venir en aide également.
- Vous vous lancez dans un projet titanesque, vous en êtes consciente ? Vous allez être pointée du doigt, scrutée au microscope... Cela ne vous donnera pas droit à l'erreur.
Même si elle le savait, il était bon de le rappeler. C'était un travail de titans de construire une équipe de A à Z. Elle était consciente qu'elle devrait avoir l'aval de la justice, de la ville. Il était bon d'avoir des alliés pour ne pas marcher sur leur plates bandes mais pour apporter un soutien, laissant le relais aux autorités compétentes. Ainsi, elles auraient leur part à jouer. C'était important pour une entente entière. La rémunération était importante, mais pas primordiale. L'argent ne devait pas corrompre l'idéologie du groupe.
- Attention, quand vous parlez d'argent, il ne faut pas que cela corrompe l'idéologie du groupe que vous voulez construire. L'argent n'a jamais été ce que je recherchais en aidant mon prochain et en travaillant avec les Avengers, c'était l'expérience et surtout le fait de pouvoir me battre pour aider la population.
Elle comprenait qu'elle ne devait pas parler principalement d'argent. Cela devait être le dernier sujet à traiter lorsqu'elle ferait son recrutement. L'aspect financier risquerait d'attirer tout et n'importe qui. Et il était important que cela ne soit pas la priorité. Ce n'était pas la mienne en tout cas.
- Je n'ai jamais fait ça pour l'argent. Je comprend que le service ne soit pas gratuit, mais si j'accepte, ce ne sera pas pour l'argent, je vous assure. Et puis je n'ai pas la prétention de m'enrichir pour ça. C'est mon devoir, ma responsabilité. Ce sera toujours ma priorité.
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