« Plus on s’élève, plus dure sera la chute »
Eddie naît à New York en 1988 de l’union de Carl et de Jamie Brock. Malheureusement pour le jeune homme, cette dernière succombe à ses blessures et laisse Eddie et son père seuls. S’en suit une relation tendue entre le père et son fils, ce premier lui reprochant la mort de sa femme. Ils auront une relation froid, tumultueuse et Eddie évoluera toute son enfance sans le réel amour de ses parents. Le fait qu’il est fils unique n’aide pas sa situation. Cependant, il n’est pas à plaindre d’un point de vue matériel, la famille n’est ni riche, ni pauvre et le jeune homme ne manquera jamais de rien, excepté de l’amour de son père. Il panse son manque d’amour paternel par un recherche d’attention à l’école. Il se transforme alors en un élève brillant. Il n’a que très peu d’amis cependant lors de ses études, et n’a gardé aucun contact avec eux par la suite. Une fois les études secondaires terminées, il se lance dans des études de journalisme, toujours à New-York, avant de devenir un journaliste d’investigation pour le Daily Globe, un concurrent du Daily Bugle, mais à bien moindre échelle. Il se fait remarquer pour sa capacité à aller sur le terrain, à s’attaquer à des sujets polémiques, n’hésitant pas à aller se frotter à des grandes pontes de la Pègre, ou à des millionnaires peu scrupuleux. Il a ce besoin irrépressible de faire éclater la vérité, coûte que coûte. Il prend de plus en plus de place dans le journal pour lequel il travaille, ce qui lui octroie une certaine liberté dans le choix de ces sujets. Il n’hésite pas à aller sur le terrain et permettra à son journal de doubler ses lecteurs grâce à des articles se voulant les plus proches de la vérité. Il publiera notamment :
1. Les enjeux éthiques de la technologie Stark : un monde géré par les Avengers ? paru en 2010. C’est son premier article qui intervient après l’attaque à la Stark Expo. Il affiche clairement Tony Stark comme une personne au complexe de Dieu et remet en question ses bonnes intentions versus un esprit mégalomane
2. Le S.H.I.E.L.D, entre ingérence et incompétence, récit d’une Hydre de Troie, paru en début 2015 pour tenter d’éclairer le monde sur ce qui a permis à Hydra de s’infiltrer au sein du S.H.I.E.L.D
3. Les coulisses des Accords de Sokovie : quels impacts sur les Héros et la société ?, paru en 2016, qui tente de déchiffre et de démystifier ces accords qui semblent avoir été pensés par et pour les grand de ce monde
4. Dissection d’une araignée, qui est le nouveau protégé de Tony Starks, paru fin 2016 pour expliquer le nouveau phénomène Spiderman, son impact sur la ville de New-York mais aussi les risques de donner les rênes à ce que tout semble pointer vers quelqu’un qui manque de maturité
5. Des vies qui s’effritent, une série d’articles parue entre 2018 et 2023 concernant le claquement de doigts sur Thanos et l’impact sur différentes personnes, allant de politicien à de simples ouvriers, série qui sera conclue 5 ans après, lors de la défaite de Thanos pour comprendre ce que les gens ont pu ressentir lors de ce Blip
6. Les Avengers auraient-ils pu faire mieux ? Article au vitriol paru fin 2023, remettant en cause le manque de cohérence des Avengers et leur capacité à réellement s’unir. Sont-ils des égos surdimensionnés, ou y-a-t-il un capitaine à bord ? Il en profite d’ailleurs pour mettre de l’eau dans son vin vis-à-vis de Spiderman qu’il considère à la hauteur de l’événement, là où il incendie Tony Stark.
La liste n’est pas exhaustive, mais il s’attaque à peu près à tout le monde, héros, organisations, criminels, politiques, etc. Il se fait cependant virer du Daily Globe, car le journal n’a plus les moyens de le défendre contre les attaques judiciaires de toutes les personnes qu’il a pu se mettre à dos. Il est également découvert que dans sa série d’articles sur les vies pendant le claquement de doigts de Thanos, il aurait déformé certains propos afin d’insister sur la part de responsabilité des politiciens terriens sur la catastrophe. L’écho de son article erroné fait le tour des agences de presse new-yorkaises et il se retrouve grillé dans la Grosse Pomme. Il se décide donc à prendre un nouveau départ et part pour San Francisco en décembre 2023.
« Ce pouvoir, ce n'est pas complètement affreux »
Il se retrouve alors dans un petit journal, sous-payé, mais peut se reprendre en main professionnellement. Il dort dans un appartement miteux, mais n’y passe que très peu de temps. Il est trop occupé à faire connaître son talent de journaliste dans la Baie. Son journal lui laisse quarter libre pour développer son journalisme d’investigation. Il réalise des reportages vidéos, publiés sur YouTube ou sur Twitch en direct pour certains. Il écrit également des articles papier. Il se refait une réputation de journaliste et les accusations de New York semblent désormais loin derrière lui. Il veut s’attaquer à un gros morceau et jette son dévolu sur la Life Foundation. Il est convaincu que son dirigeant, Carlton Drake, est pourri et se cache derrière une image de grand philanthrope. Notamment, ce qui l’intrigue, c’est que depuis plusieurs mois, des essais cliniques menés pour vaincre que le cancer sont menés dans la division pharmaceutique de la Life Fondation, mais aucune nouvelle des patients et des progrès.
Il entreprit donc son travail d’investigation : trouver les familles des personnes qui étaient rentrées dans cet essai clinique, essayer d’entrer en contact avec des docteurs de la fondation, essayer de poser les questions qui gênent et qui fâchent. Ses recherches le menèrent à se rendre compte que tous les patients qui avaient été choisis pour cet essai clinique étaient sans domicile et étaient tous passés par un abri financé par la Life Fondation. Contacter les docteurs sur LinkedIn, afficher explicitement leurs noms dans les nombreuses vidéos YouTube de Eddie sur le sujet eurent enfin leur effet, l’une d’entre eux le recontacta. Elle lui expliqua que l’essai clinique ne fonctionnait pas comment ils le souhaitaient et que le « parasite » dévorait les hôtes de l’intérieur. Eddie avait besoin d’en savoir plus, de le voir de ses propres yeux, de l’exposer au monde. Il demanda à son contact de pouvoir voir tout ça, de pouvoir montrer ces horreurs au monde. Il eut finalement gain de cause et un soir, le 24 septembre 2024, en toute discrétion, la chercheuse l’aide à s’introduire dans la division pharmaceutique de la fondation. Il y découvrit un spectacle terrifiant, des sortes de cellules où semblaient sans vie des SDFs, certaines étaient recouvertes de sang, on entendait des râles implorant qu’on mette fin à leur souffrance. Eddie, sous le choc, tentait de filmer au maximum tout ce qu’il pouvait. Il avait là de quoi mettre fin aux agissements de ce mégalomane de Carlton Drake. En passant de cellule en cellule son regard se posa sur une femme agonisante. Cette femme, il la connaissait puisqu’il s’agissait d’une SDF, Maria, qu’il avait l’habitude de voir près de son appartement et avec qui il avait déjà discuté à de nombreuses reprises. La voir dans cet état lui donna la nausée. Il se mit bille en tête de faire sortir Maria d’ici, pour la sauver. Elle semblait pratiquement morte, elle ne respirait que très faiblement, elle était pâle, elle semblait avoir vomi tout ce que son corps avait pu produire, elle semblait fiévreuse. La chercheuse la supplia de ne pas la faire sortir, que c’était dangereux pour le monde, mais Eddie, têtu comme il était, ne prit pas la peine de l’écouter. Elle n’eut pas d’autre choix que d’appeler la sécurité. Cette sécurité ressemblait plus à une armée privée qu’à des agents de sécurité. Ils mirent en joue Eddie et Maria avec leurs fusils automatiques. Ils s’apprêtaient à tirer lorsque Eddie se sentit comme parcouru de tout son être, tandis que Maria tombait raide morte à ses pieds. La chercheuse avait très bien vu ce qui s’était passé et tenta de s’enfuir. Les agents de Carlton avaient également vu ce qui s’était passé et tirèrent à volonté. Tout parut ensuite sombre pour Eddie.
Il reprit connaissance et regarda son téléphone, il était 4 h du matin. Cela faisait donc 5 heures qu’il était dans la Life Foundation. Il avait donc perdu connaissance 3 h. Il tenta de se lever et assista au carnage qu’il avait devant lui : la chercheuse n’avait pas pu se protéger des volées de balles et semblait être morte sur le coup. L’armée privée, c’était une autre histoire, la plupart des corps étaient en lambeaux tandis que tous n’avaient plus de tête. Tous sauf un, qui semblait à l’agonie et qui avait une plaie de part en part de son abdomen. Eddie tenta de s’enfuir, mais il ne pouvait pas. Quelque chose le retenait. Ce quelque chose, c’était un tentacule noir qui semblait sortir de son tibia. Il ne put s’empêcher de crier de toutes ses forces. Il entendit cette voix dans sa tête, une voix très grave, très noire, très froide.
« Eddie, notre travail n’est pas terminé, il nous reste encore une tête à récupérer ! »
Il devait devenir fou, il ne voyait pas d’autre explication possible. Comment un tentacule noire pouvait sortir de son tibia, l’empêchait de marcher ? Comment se faisait-il que quelqu’un puisse lui parler dans son esprit. Il tenta de répondre à la voix qui semblait venir du plus profond de lui :
« Mais qu’est-ce qui se passe ? Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que j’ai fait ? Comment connaissez-vous mon nom ? »
Un autre tentacule sortit de son dos, beaucoup plus gros que le précédent. Il fit le tour et vint se poser devant son visage. Ce tentacule augmenta de taille jusqu’à prendre la forme d’un visage effrayant. Ce visage, il était noir, avec des dents acérées, des grands yeux blancs. Des yeux de monstre, tout simplement. Eddie était paralysé par la peur :
« Ça fait un moment que j'attendais de trouver un hôte à la hauteur. On ne m’a refilé que des gens mourants ou faibles, mais avec toi, un nouveau monde s’offre à moi. Je suis Venom, un Symbiote que Carlton Drake a eu le malheur de faire venir sur Terre. Et maintenant, nous ne faisons plus qu’un. Ton corps, ta force, ton esprit tout cela m'appartient aussi. Je suis toi, nous ne sommes qu’un. Je sais tout de toi, tout de ta misérable vie. Nous sommes Venom. J’ai tué ces gens parce qu’ils allaient nous faire mal. Tu as tué ces gens, nous avons tué ces gens. J’ai par contre dévoré leur tête, faut bien s’alimenter »
Eddie eut un haut-le-cœur et rendit son dîner.
« Oh, tu t’y habitueras avec le temps, je te l’assure, on est lié maintenant ! »
La tête disparut tandis qu’il se sentit soudainement grandi. Il regarda sa peau qui devenait noire, plus puissante, plus robuste, plus musclée. Seul son visage semblait garder son apparence humaine. Le reste n’avait plus rien d’humain.
« Voilà ta nouvelle force, tes nouveaux pouvoirs. Tu as toujours voulu faire éclater la vérité ? Tu as toujours voulu la justice, protéger les innocents ? Voilà ton instrument de justice. Tu peux désormais chasser ceux qui font du mal dans votre monde ! »
« Protéger ? En massacrant des gens ? C'est ça, ton idée de protection ? »
« L’appétit vient en mangeant, comme le veut cette expression terrienne que je viens de trouver dans ton esprit. D’ailleurs, cette petite cervelle est une vraie mine d’or. Les Avengers ? Spiderman ? Intéressant… New York… Je m’écarte, on parlera de ça quand on aura fait exploser la Life Foundation. Sinon pour massacrer des gens, on peut trouver un terrain d’entente, tuer que des personnes méchantes si ça peut t’aider à dormir, regarde et juge de toi-même ce qu’on peut faire de bien »
La tête de Eddie fut recouverte de l’apparence du Venom. Mais cette fois-ci, Eddie n’avait pas perdu connaissance. Il n’avait pas le contrôle de son corps, mais voyait tout ce qu’il se passait. Un sentiment de dégoût l’envahit lorsque Venom acheva le dernier membre de la sécurité de Carlton en lui dévorant le visage d’un seul croc. Venom partit ensuite à toute vitesse, explosant les portes sur son passage. Cette sensation de puissance n’était pas si mauvaise finalement, elle pourrait avoir une utilité, sous réserve d’être canalisée. Mais comment canaliser un parasite….
« Un parasite !??? UN PARASITE !?? Retire ça ! »
Venom venait de s’arrêter, Eddie avait repris son apparence. Il n’eut pas le temps de comprendre pourquoi tandis que sa tête fut claquée avec force contre un mur, par l’un des tentacules du Venom. Il venait de lui briser le nez, qui saignait abondamment. Une douleur intense l’envahit.
« Aie, bordel de merde ! »
« Excuse-toi et je te répare ton nez ! »
« Ok, ça va pardon… »
D’un coup, la douleur disparut et il ne restait plus qu’un peu de sang séché à la base du choc. Venom reprit son apparence et continua sa route effrénée. C’était donc l’étendu des pouvoirs du Symbiote. Venom mit en pièces la plupart de la division pharmaceutique de la Life Foundation. La sensation était assez incroyable, une impression de puissance. S’il pouvait canaliser tout ça, il serait fort, il pourrait en effet rétablir la justice. Cette nuit là, Venom et Eddie réussirent à détruire toute l’infrastructure de la Life Foundation.
Perché sur un toit non loin, pour voir leurs exploits, Eddie s’interrogeait sur la facilité avec laquelle Venom et lui semblaient avoir fusionné. Comme bien sûr Venom était dans sa tête, il lui répondit :
« L’adrénaline, l’effet de surprise ont bien aidé. Mais je te conseille de rester barricadé chez toi pendant la prochaine semaine car tu vas souffrir ! Fièvre, nausées, sensibilité au bruit, à la lumière, si tu ne meurs pas, alors toi et moi nous nous entendrons très bien, sinon tu rejoindras les hôtes faibles que j’ai pu avoir… »
« Nous pouvons faire tout ce que nous voulons »
L’adrénaline redescendit en effet et s’en suivit, comme Venom le lui avait dit, une semaine horrible où il avait cru mourir une bonne dizaine de fois. Venom ne lui avait pas parlé la moindre fois et il n’avait ressenti sa présence que lors de phase de convulsions où des tentacules sortaient de son corps comme pour le retenir. Une fois cette phase terminée, Venom fut de nouveau présent dans sa tête. Il y avait comme un équilibre instable introduit entre eux. L’un voulait tuer, se nourrir tandis que l’autre cherchait quel sens donner à cette nouvelle existence. Les mois d’octobre à décembre furent déroutant et compliqués. Les caprices de Venom le firent passer par un malade psychiatrique, comme par exemple la fois où il se retrouva à manger de la viande crue directement dans les étals de boucherie. Eddie apprit à appréhender les pouvoirs de Venom, ce ne fut pas glorieux, comme la fois où voulant arrêter un braquage, il détruisit l’intégralité du magasin, tuant les braqueurs et plongeant le gérant du magasin dans un coma de plusieurs semaines. Eddie était passé pendant les trois semaines de coma de la personne pour s’assurer qu’il s’en sortirait. L’apprivoisement de Venom avait été très énergivore, pour un succès fort relatif. Venom comprenait les grandes lignes de ce que voulait Eddie, mais n’hésitait pas n’en faire qu’à sa tête. Il arrivait cependant à communiquer et à échanger leur point de vue. Il avait néanmoins quelques succès, le plus marquant étant la dévoration des 6 membres d’un groupuscule mafia qui vendait une protection à des petits commerçants et s’ils refusaient, ils saccageaient leur échoppe.
Finalement, il se décida à revenir à New York qui semblait être le berceau de toutes les catastrophes. La ville lui manquait et maintenant qu’il avait son nouveau pouvoir, il avait l’impression qu’il pourrait faire une réelle différence. Mais plein de questions lui trottaient dans la tête : qui allait bien pouvoir le reprendre comme journaliste ? Pouvait-il percer en tant qu’indépendant ? L’équilibre avec le Venom ne tenait pas à grand chose et il avait peut des massacres qu’il pouvait engendrer, pourrait-il réellement le contrôler ? Comment ferait-il pour faire son travail, contenter Venom sans voir débarquer tous les Avengers pour tenter de l’arrêter ? S’abstiendrait-il vraiment à ne manger que des mauvaises personnes ? Y a-t-il d’autres Symbiotes dans l’Univers tels que Venom ? Ces questions, il s’imaginait qu’il aurait le temps d’y penser une fois arrivé dans la Grosse Pomme. Pour le moment, il fallait calmer Venom, qui ne semblait pas très fan de prendre l’avion. Passer Noël à New York, l’idée plaisait beaucoup à Eddie, une très bonne idée pour conclure cette année 2024 riche en émotions.