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 Pensées d'un Chevalier Jedi récemment promu

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The Lucky One
Lucy Orchent
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The Lucky One

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MessageSujet: Pensées d'un Chevalier Jedi récemment promu Pensées d'un Chevalier Jedi récemment promu EmptyDim 22 Oct 2023 - 13:16

Cher lecteur, chère lectrice,

J’écris ces lignes alors que les jours passent et que, sans ma Maître ou mes amis, je n’ai rien à faire. Notre dernière mission m’a ouvert trois pistes de réflexion. J’ambitionne de les partager avec vous pour ce qu’elles sont : les idées d’un jeune adulte sur le monde qui l’entoure. La première piste en tient à la nature de notre motivation à accomplir ladite mission. La seconde en tient aux deux formes de récompense que nous avons reçu après celle-ci. La dernière en tient à la nature du Code Jedi et de la Force.

Missionnés sur Nar Shadda afin d’enquêter sur un projet de l’Empire Sith, mes deux collègues Padawans et moi-même avons été accompagné par le Maître de l’un desdits collègues. S’il me fallait dégager un thème, je dirais qu’il s’agit de notre loyauté. En effet, le Conseil Jedi et l’Armée de la République avaient des objectifs différents vis-à-vis de la mission, nous plaçant en porte-à-faux. Le Maître, lui, ne nous demandait rien. Le Maître, lui, a cristallisé nos craintes de le voir mourir. Nous avons chacun géré cette peur à notre manière, faisant tous ensembles des prédictions funestes et cherchant des plans pour les éviter ou y réagir. Nous avions tous divers degrés d’attachement au Maître. Son Padawan était comme un petit frère pour lui et notre ami, ainsi nous ne voulions pas le voir souffrir ou sombrer sur le chemin du Coté Obscur. De plus, le Maître avait réussi à gagner nos respects par sa sagesse et sa bienfaisance envers nous tous. Lorsqu’est venu le moment de choisir entre sauver le Maître et accomplir l’objectif du Conseil ou celui de la République, le choix a été complexe mais aucun de nous ne l’a regretté. Nous avons sauvé le Maître.
En toute objectivité, mes camarades et moi-même avons échoué à la mission. En toute sincérité également, je pense que nous nous sommes écartés du Code Jedi. Nous avons fait face à nos émotions et au conflit qu’elles nous ont apporté. Nous avons choisi la passion d’essayer de sauver celui auquel on était attaché plutôt que d’accomplir notre devoir. Avons-nous trouvé la paix en réussissant à le sauver ? Avons-nous trouvé la sérénité en étant récompensé pour nos actions ? Je ne puis parler que pour moi-même, non mes collègues, car parler d’émotions et de passions n’est pas quelque chose d’encouragé. J’y reviendrais cependant. Il est clair, avec le recul sur ces événements, que nos motivations à agir n’étaient nullement une loyauté à l’Ordre Jedi ou à la République Galactique mais simplement à nous-mêmes, à nos amis et à notre mentor. Une loyauté mue par l’affection et la peur, acceptée, de le perdre. L’espoir de réussir à le faire survivre. Face au Conseil Jedi, nous avons défendu cela comme une preuve d’attachement n’encourageant pas la peur de perdre. Nous avons dit que nous avions accepté de le perdre, ce qui était vrai puisque nous avions fait nos deuils à travers nos fantaisies et nos plans, mais que nous avons choisi d’essayer de le sauver. Les membres du Conseil ont accepté cette version. Je pense qu’ils ont vu la preuve que nous avions confronté notre peur. Que nous y avions répondu par l’acceptation. Malgré cette entorse au Code, ils nous ont promus Chevaliers.

Cette promotion est la première de nos récompenses. Pour la plupart d’entre nous, elle est synonyme d’éloignement avec nos Maîtres et d’éloignement entre nous. Les responsabilités des Chevaliers ne nous ont pas encore atteints et, personnellement, elles ne me semblent guère différentes de celles des Padawans. Ce sont les attentes envers nous qui ont évolué. Depuis notre adoubement, seul l’un d’entre nous a réellement bénéficié de changements positifs dans sa vie et les deux autres, moi inclus, se sentent simplement laissés à l’abandon. C’est d’autant plus triste qu’il y a eu une autre forme de récompense bien supérieure à notre adoubement. Suivant celui-ci, nos Maîtres – car ils resteront nos Maîtres - sont venus vers nous pour nous exprimer leur fierté à travers des présents. Sans vouloir diminuer la qualité de ceux-ci, car elle était plus grande que ce que j’aurai imaginé, c’est le fait de voir à quels points ils avaient réfléchi à comment nous récompenser, nous faire plaisir, qui m’a le plus touché. J’aurai voulu prendre ma Maître dans mes bras. J’aurai voulu lui dire qu’elle était la grande sœur que je n’avais pas et que je continuerai de l’embêter comme tel. J’aurai voulu lui dire qu’elle en faisait trop et que je renonçais à l’idée de forger ma propre armure pour porter fièrement celle qu’elle avait forgé pour moi. A la place, nous n’avons rien dit. Emotions et passions ont été tues. A tort peut-être, j’en voyais les marques. Assurément, je les ressentais en moi.
La frustration de cette privation et de cette isolation a malmené ma paix et ma sérénité aussi bien que de prendre la décision entre loyauté et devoir. J’ai trouvé la même solution que par le passé : le déni. Ainsi ai-je vécu mes premières semaines de Chevalier Jedi sans intérêt ni saveur. Un travail mais rien de plus. J’ai, pour la première fois, vécu les soucis d’un de mes camarades avec l’Ordre en lui-même. J’ai rejoint ledit camarade à la cantina. Le travail de Jedi étant fini, on commençait à vivre au-dehors de celui-ci. J’ai commencé à réfléchir ces lignes, également. Être Chevalier Jedi n’est pas une récompense, même pour moi qui ait été épargné par le sort lorsque j’ai échoué mes épreuves de Padawan ; et ne mérite pas d’être là, ou en tout cas doit faire plus d’efforts pour le mériter. Faire la fierté de ma Maître est une récompense. Avoir le choix entre la traiter en égal et continuer à être son petit frère est une récompense. Passer mon manteau long sur l’armure qu’elle m’a fait est une récompense. Toutes ces récompenses sont profondément liées à mes émotions et contribuent à m’apporter la paix. Toutes ces récompenses m’encouragent à la passion et contribuent à m’apporter la sérénité. Tout cela est un chaos qui contribue à mon harmonie. Voilà les dualités du Code Jedi.



Émotion et, pourtant, paix,
Ignorance et, pourtant, savoir
Passion et, pourtant, sérénité.
Chaos et, pourtant, Harmonie.
Mort et, pourtant, la Force.
Il n'y a pas d'émotion, il y a la paix.
Il n'y a pas d'ignorance, il y a la connaissance.
Il n'y a pas de passion, il y a la sérénité.
Il n'y a pas de chaos, il y a l'harmonie.
Il n'y a pas la mort, il y a la Force.
Voilà le Code tel que récité par les initiés au cours des épreuves ; celles-là même que j’ai échoué
Voilà le Code tel que résumé par les Chevaliers

La différence fondamentale et singulière que je trouve aux deux versions du Code Jedi en tient à l’encouragement d’acceptation présent chez les Padawans face au refus d’existence présent chez les Chevaliers. Le premier admet l’existence d’une donnée et tend vers la recherche de l’autre, malgré ou à travers l’une.
Le second réfute l’existence de la première et impose celle de l’autre, comme s’il n’y avait pas de choix. Fondamentalement, le choix est ce qui permet aux êtres conscients d’exprimer leur individualité et de s’épanouir. Mes pensées sur le Code Jedi sont nombreuses et nébuleuses. Les plus importantes sont cependant liées à mon adhésion et ma défense de celui des initiés ainsi que mon opposition à celui des Chevaliers ; de mon attachement, émotionnel comme intellectuel, au choix de se perfectionner et à l’existence de moyens de concilier les deux parties ; des moyens plus saints et moins brimant que la négation. Le premier d’entre eux est l’acceptation. J’accepte d’avoir des émotions et je recherche la paix à travers elles. J’accepte mon ignorance et je recherche le savoir à travers elle. J’accepte mes passions et je recherche la sérénité à travers elles. J’accepte le chaos et je recherche l’harmonie à travers lui. J’accepte la mort et je recherche la Force à travers elle. Evidemment, je suis conscient que l’acceptation seule ne saurait permettre de conclure la recherche. Elle pourrait même amener à la culture des émotions, de l’ignorance, des passions, du chaos et de la mort à travers la facilité ; à travers le Coté Obscur. Elle pourrait faire oublier la recherche. Pour poursuivre au-delà de l’acceptation, il faut des outils. J’en utilise quatre autres et elles alimentent ma version personnelle du Code :

Émotion et, pourtant, Paix
A travers la Tempérance.
Ignorance et, pourtant, Savoir
A travers la Sagesse.
Passion et, pourtant, Sérénité
A travers la Justice.
Chaos et, pourtant, Harmonie
A travers la Fortitude.
Mort et, pourtant, la Force
A travers l’Acceptation.

Chacun de mes Outils peut s’appliquer à chacune des Recherches. Ils se définissent de la manière suivante : la Tempérance est la modération comme la retenue de soi-même afin de ne pas sombrer dans l’excès ; la Sagesse, ou Prudence, est la réflexion à ses actions et à leurs conséquences ; la Justice, née de l’union des deux précédentes, est la capacité à distinguer ce qui doit être fait de ce qui ne doit l’être ; enfin, la Fortitude, ou Force d’Ame, est l’acte de faire face aux difficultés et de les surmonter. Chez moi, ces cinq Outils fonctionnent comme suit : j’accepte mes émotions comme le fait qu’il me faut les modérer, coopter leur conseil avec celui de mon intellect, déterminer si elles m’amènent dans le chemin que je veux parcourir et avoir la force de vivre les bonnes comme les mauvaises pour trouver la paix à travers elles. J’accepte mon ignorance comme le fait qu’il me faille étudier pour la limiter, comprendre ce que j’étudie plutôt que d’apprendre, déterminer la justesse et l’utilisation adéquate (incluant l’inutilisation) de ce que je découvre ainsi qu’avoir la force de continuer à étudier malgré que je découvre toujours plus d’ignorance afin de trouver le savoir à travers elle.  J’accepte mes passions comme le fait qu’il me faut les modérer, réfléchir à comment les cultiver de façon productive, savoir si elles sont à mon bénéficie et à celui des autres ou non ainsi qu’avoir la force de franchir les obstacles qui résulteront d’elles afin de trouver la sérénité à travers elles. J’accepte le chaos qui m’entoure comme celui qu’émotions, ignorance et passions créent en moi. Cela me permet de réfléchir à sa causalité comme je le fais actuellement. Cela me permet de déterminer ce qui vaut réellement la peine, au sens de souffrir pour – incluant le fait de se brimer et de se retenir face aux tentations transgressives de mes Recherches et de mes Outils. Cela me permet de trouver la force de continuer malgré le chaos et à travers lui. Cela me permet de trouver que tout chaos est une harmonie que l’on ne perçoit pas par manque de recul. Enfin, j’accepte la mort et je dois savoir la modérer : cela signifie tant la donner que la combattre et savoir épargner comme laisser partir, selon la situation. J’accepte la mort et je dois savoir la réfléchir, afin de déterminer la manière de l’aborder et d’aborder ce qu’elle définit. J’accepte la mort et je dois savoir quand la respecter ou non malgré mes propres conflits. J’accepte la mort et le fait qu’il faille continuer malgré elle comme à travers elle. J’accepte la mort comme la conclusion naturelle de la vie et ce qui en donne la valeur. J’accepte la mort comme le retour à la Force car celle-ci est à la fois la vie et la mort ; car la mort est la seule expérience commune à tous les êtres vivants et la seule chose qui fait que la vie qu’ils mènent a de la valeur. A eux, à nous, de trouver le sens qu’on veut lui donner. Pour moi, la Force est ce sens.
Ce qui nous amène à ma dernière sous-partie : la Force. Sa nature se divise en deux parties, communément appelées le Coté Lumineux et le Code Obscur. Les Codes, Jedi comme Sith, ont pour but de garder leurs adhérents d’un Côté ou de l’autre. Cependant, comme nous le prouve l’univers visible, l’Obscurité nait de la Lumière et finit par la recréer lorsqu’elle l’étouffe. De plus, il faut considérer les pratiquants de la Force qui arpentent ses chemins en libre-penseur. Tout être baigné dans la Lumière crée de l’Obscurité et je suppose que c’est pour cela que les Chevaliers Jedi doivent réussir à être en déni de celle-ci ; à être au-delà de sa tentation. Je suppose également que les Seigneurs Sith doivent réussir à cultiver cette Obscurité pour ne pas être appelés à la Lumière. Je ne suis pas certain que la Lumière soit intrinsèquement bonne ou l’Obscurité intrinsèquement mauvaise mais je conçois aisément que privilégier l’émotion à la paix, la passion à la sérénité et le chaos à l’harmonie facilite grandement l’accomplissement d’actes immodérés, imprudents, injustes. A l’heure où je rédige ces lignes, je ne suis pas certain que cela cultive l’ignorance vis-à-vis du savoir ou la mort vis-à-vis de la Force. Je pense qu’il pourrait également être argumenté que l’acceptation du chaos et sa culture sont une forme de création d’harmonie à travers lui. Là ne sont pas mes voies ainsi ne m’y aventurerais-je pas. D’autant qu’il me faut avouer une absence de connaissance du Code Sith en lui-même, que je conçois présentement comme un miroir au Code Jedi. Reste que la Force n’est pas un miroir manichéen mais une dualité interconnectée. Lumière et Obscurité n’ont pas besoin des Jedi et des Sith pour exister. Uniquement l’une de l’autre. S’il est pour moi incontestable qu’il faut s’opposer à l’Empire Sith car rien qui n’est construit sur l’assouvissement de son pouvoir sur les autres ne peut être pérenne pour le bien commun, je ne comprends pas pourquoi les Jedi devraient refuser la tentation, voire l’utilisation, du Coté Obscur. Est-ce une question de peur ? J’admets que mon inexpérience obscurcit ma vision. Je reconnais et accepte mon ignorance tout en cherchant le savoir à travers elle ; et en sachant que je trouverais toujours plus d’ignorance dans ma Recherche. Je l’accepte et souligne au lecteur et à la lectrice attentifs qu’il s’agit là de réflexion, non de conclusions.

En conclusion, mes pensées de Chevalier Jedi récemment promu sont liées aux possibilités que je l’ai été, promu, soit pour de mauvaises raisons soit parce que l’Ordre Jedi est à un moment charnière de son existence. La première hypothèse en tient à la dissimulation correcte, voire à l’incapacité de percevoir de mes pairs par oubli de ce qu’elles signifient, du fait que je dispose d’émotions, d’ignorance, de passions et d’un chaos que les versions "matures" du Code Jedi semblent, dans mon interprétation, dénier. Mes interrogations sur ce point vont parfois jusqu’au fait que la paix, la sérénité et l’harmonie obtenus par la négation des émotions, des passons et du chaos soient en réalité un Vide ; une absence de trouble par oubli des causes de celui-ci. Explication plus probable que ma capacité à dissimuler aux membres du Conseil mes ressentis, s’il en est. Cependant, je pense que ma seconde hypothèse est la plus réaliste. Elle en tient au fait que les versions "initiées" du Code soient en train de changer la façon dont les membres du Conseil et les Jedi perçoivent la manière de mener leur existence ; auquel cas mes Outils de Recherches vous permettront peut-être, vous aussi, d’arpenter la paix à travers les émotions, le savoir à travers l’ignorance, la sérénité à travers les passions, l’harmonie à travers le chaos et la Force, ainsi que la vie, à travers la mort. Sachant que ce chemin n’est ni simple ni de tout repos ; le conflit sera là. Il faut l’accepter, le raisonner, trouver pourquoi et comment on le résout ainsi que la force de le faire. En l’état actuellement de mes pensées, ma loyauté est ferme envers mes camarades, ma Maître et l’Ordre Jedi car tous m’apportent et m’accompagnent dans mes émotions et ma Recherche de paix ; dans mon ignorance et ma Recherche de savoir ; dans mes passions et ma Recherche de sérénité ; dans mon chaos et ma Recherche d’harmonie. A faire lire cet écrit, je pense qu’ils m’accompagneront aussi dans la mort et le sens qu’elle donne à ma vie ainsi que dans ma Recherche de la Force. De son équilibre et du mien.

Cher lecteur, chère lectrice, je vous remercie de votre patience et de votre lecture.
En vous souhaitant de trouver votre chemin et d’arpenter le meilleur pour tous,

Darmentis Orchent
Ancien Padawan de Maître Kya Neil
Gardien et Armurier de l’Académie de Socorro
Chevalier Jedi
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