Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez
 

 [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles

Aller en bas 
Auteur & Message

Avenger  Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 8
Clint Barton
Clint Barton
Avenger
Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 8

Messages : 905

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles Empty
MessageSujet: [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles EmptyDim 9 Juil 2023 - 11:41



Dans la ruche de la reine des abeilles


Clint et Lucy


Maison des Jardins - Vendredi 13 décembre - 12:31 PM


Ce midi, je prenais le temps de déjeuner avec les jeunes recrues après leur séance d'entraînement. Je n'avais pas grand chose de prévu cet après-midi, un peu de paperasse à traiter puis je pourrais rentrer chez moi, profiter tranquillement d'un début de week-end en avance. Alors que je m'installais à une table du réfectoire avec mes petits agents, je constatai qu'ils étaient tous les yeux rivés sur le téléphone de l'un d'eux. Les jeunes et leurs portables… incapables de s'en décrocher. Gary Greene, le propriétaire du téléphone en question, le tendit alors vers moi en disant :

« Hey m'sieur Barton, vous avez vu ça ? »

La vidéo ne durait pas plus d'une minute, avait été publiée une demi-heure plus tôt sur les réseaux, et pourtant elle avait déjà été vue et partagée des milliers de fois. On y voyait Lucy Orchent, l'artiste et ingénieure suisse, donner une interview. Elle se mettait debout, levait les poings, annonçait qu'elle avait caché quelque chose au monde. Puis, les bras dressés théâtralement vers le public, elle fit apparaître d'on ne savait où des centaines d'abeilles tout en annonçant qu'elle était une super-héroïne. Ben merde alors.

Si mes jeunes recrues commentaient joyeusement la vidéo ainsi que la beauté de miss Orchent, que certains sur les réseaux renommaient déjà la "reine des abeilles", moi ça ne me faisait pas rire du tout. Je demandai à Greene de m'envoyer la vidéo, puis je déposai mon plateau repas, non entamé, dans la zone de débarrassage. Tant pis pour le déjeuner tranquille, tant pis pour la paperasse, tant pis pour le week-end en avance.

Il ne me fallut qu'une rapide recherche pour trouver les lieux de vie de miss Orchent. Sur les images satellite, je vis que des journalistes et des curieux attendaient déjà devant sa maison à Manhattan, je ne la trouverai donc pas là-bas, à moins qu'elle soit totalement inconsciente - même si au vu de l'interview qu'elle venait de donner, je commençais à avoir des doutes. J'optai donc pour sa maison à Long Island, celle où elle avait emmené Rocket pour sa petite retraite. Tout en prenant le chemin du hangar, je contactai Fury pour le prévenir que j'allais à la rencontre de Lucy Orchent suite à sa déclaration qui faisait le buzz sur les réseaux. Il n'en parut pas surpris et n'y vit pas d'objection. Vingt minutes plus tard, je posai le
Budapest dans le jardin de la villa de luxe de miss Orchent.

Je n'avais pas spécialement cherché à faire une entrée discrète. L'idée n'était pas de s'introduire dans la propriété comme un voleur. Je surpris néanmoins un jardinier, qui dès qu'il me vit descendre du jet se précipita vers la maison, qui tenait plus du manoir. J'observai la bâtisse de luxe en songeant que Rocket avait dû bien profiter de ses vacances forcées, puis m'avançai tranquillement vers la porte d'entrée. Un homme d'un certain âge, très élégant, vint à ma rencontre.


« Bonjour, Clint Barton, je viens voir la nouvelle "super-héroïne". »

Le septuagénaire, qu'il fût surpris, heureux ou dérangé de mon arrivée, n'en laissa rien paraître. Il m'adressa une salutation distinguée, se présenta comme Leon El le maître de maison et m'annonça que mademoiselle Orchent n'était pas actuellement présente dans la propriété.

« Vous saurez bien m'indiquer l'endroit approprié pour l'attendre. »

Codage par Never Utopia


HRP:



Signature par Malice
Revenir en haut Aller en bas

The Lucky One
Lucy Orchent
Lucy Orchent
The Lucky One

Messages : 1211

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles EmptyDim 9 Juil 2023 - 15:44




Dans la ruche de la reine des abeilles

Vendredi 13 décembre – 01 : 04 P.M.

Il faut environ 54 minutes pour relier Manhattan à la Maison des Jardins. Comme à chaque fois que je mets un peu trop de bazar dans ma vie, je me replie vers la seconde. Pas réellement le choix : j’ai fait l’erreur de dévoiler mon adresse dans le premier à une journaliste indépendante et du coup beaucoup de journalistes, dépendants ou pas, la connaissent à présent. Après, j’avais l’habitude avant de faire l’erreur. C’est important d’avoir une habitation au calme, ce qui ne se trouve que rarement dans New York City. Le reste de New York, l’Etat, est plus rural. Plus à mon goût même si j’ai acheté un domaine auprès de la mer plutôt que des montagnes. Après, je ne m’en plains pas : c’est bien aussi la mer ! Et Oyster Bay est sacrément tranquille. Il est doublement difficile d’être embêté ou d’embêter le voisinage lorsqu’on possède un peu plus de trois hectares et que tout le monde utilise ces manoirs comme maison secondaire d’été. Sachant qu’on est en hiver, j’ai triplement raison ! Cette demeure est réellement privée, l’adresse n’étant connue que de ceux à qui je l’ai dévoilée ; ce qui fait quelques personnes mine de rien, depuis Halloween. Pas de journaliste dans le lot par contre. J’espère que ceux à avoir accepté de venir à ma conférence de presse à l’OBIF de NYC auront été satisfaits de leur scoop. C’est le bazar dans ma vie et je suis généreuse donc je fais partager !

Un peu trop selon certains membres du Club de Londres mais je profite du trajet pour débriefer avec eux, m’installant sur mon lit et lançant la vidéo-conférence avec l’un des ordinateurs qui font les coins arrière de la chambre de la Lucky Mobile. Lorsque le trajet lui-même est terminé, je pars dans le dressing de stockage et j’y délaisse la veste de tailleur pour passer un col roulé noir sans manches plus approprié à la saison. L’hiver newyorkais est plus doux que celui de la Suisse, allant de décembre à mi-mars avec janvier et février comme mois les plus froids. Les températures moyennes sont de d’environ 4°C tandis que les records de décembre sont de -25°C, ce qui est loin du Valais où l’on a pour moyenne -9 et mon record personnel étant à -37. Après l’avantage du Valais, même si on est quand même un endroit qui en a sacrément, c’est que nos vents sont secs. Ils passent autour. Ils ne rentrent pas se réchauffer dans les chairs comme les vents humides de New York ; ou d’ailleurs, d’ailleurs. D’ailleurs encore, même si je ne prévois pas d’aller me balader, je complète le col roulé d’intérieur avec un manteau long et ample de laine blanche et noire aux coutures bien plus voyantes que le motif. Les deux affaires récupérées, je vais jusqu’au lavabo de la cuisine histoire de me laver les aisselles au gant de toilette et de combattre l’impression de sentir la transpiration. Mon parfum remis puis les vêtements enfilés, je passe mes doigts dans mes cheveux histoire d’en défaire le nœud et d’achever la couette déjà bien amochée par le col roulé. Libérée, délivrée, l’weekend est arrivé ! Après avoir viré un cheveu ambitionnant la grande évasion de mon jeans sombre et remonté mes bottes montantes jusqu’à mes genoux, je me tourne vers l’habitacle et ma paire de deux qui s’y trouve. Enzo est au niveau du volant et Nathan s’en va mettre pied à terre avec la troisième valise. Je les rejoins donc pour sortir entre eux deux et récupérer ma roulette alors que je leur fais un résumer de la réunion avec le Club de Londres.

Leon se tient au niveau des portes du garage comme il se doit mais c’est le doigt de Nathan qui attire le plus mon regard lorsque ledit Nathan me demande ledit regard. Dans le jardin à l’arrière du Manoir, entre les jardins français qui ont la tête de saison, la piscine extérieure vidée et bâchée pour cette même raison et la mer au-delà, il y a un Quinjet des Avengers. Ah. Vengers. Euh… comment dire ? Outre le fait que je sois impressionnée et celui que j’ai très envie de monter dedans et d’essayer de négocier le démontage du truc comme avec le Milano, je me dis que le fait que ce soit Avenger et non SHIELD signifie que je ne vais pas me faire taper sur les doigts par Tina. Ni Emy, d’ailleurs, qui serait peut-être un peu plus concernée par cette histoire quand on y pense. Ni Rocket, d’un côté parce qu’il ne m’aurait pas tapé sur les doigts et de l’autre parce qu’il serait venu avec le Milano. Debout sur mon parking, je regarde l’aéronef avec un air entre le pensif et l’absent.

« Si c’est les Avengers et non le SHIELD, ça veut dire que tu vas pas te faire engueuler tu penses, me demande Nathan avec amusement.

- Pourquoi il faudrait forcément qu’on me gronde, interroge-je en me tournant vers ma paire de deux qui me répond alors que je les regarde.

- Comment dire, réfléchit Nathan.

- Parce que t’es toi, intervient mon avocat alors qu’il nous rattrape, ayant fermé le bus.

- Argument recevable, concède-je avant de faire une moue d’une contrariété convaincue puis de reprendre la marche à destination de Leon El avec une curiosité noyant l’appréhension sous l’excitation. Euh, coucou ! Qui est-ce ?

- Monsieur Barton,
me répond le majordome en m’amenant à tourner un regard espiègle vers Nathan. Il est arrivé il y a une dizaine de minutes. Je l’ai installé au grand salon et lui ait proposé le rafraîchissement de son choix. Je l’ai également invité à vous rejoindre pour le repas.

- T’as entendu Jo ? Ton super-héros préféré est là !

- Heureusement que je suis de portage des valises,
considère mon garde du corps avec un air amusé. Sinon je serais obligé de venir faire mauvaise impression avec toi. Tu ferais les présentations plus tard !

- Il me semble qu’Hawkeye est aussi un collègue d’Emy, ça serait cohérent : il peut t’engueuler d’abord et te recruter ensuite.
»

Je ricane avec une part presqu’égale d’amusement et de tension.

« Bon… Zo, tu t’occupes des valises puis tu nous rejoins. Jo, tu viens rencontrer ton idole histoire de temporiser. »

Aucune idée de si c’est nécessaire mais je préfère rencontrer un invité-surprise avec une personne qui l’admire plutôt qu’avec mon avocat ; ça fait beaucoup plus ouvert et ça permet de garder certaines apparences quel que soit le motif de visite.

« Leon, merci.

- Monsieur a énoncé venir voir "la nouvelle "super-héroïne"",
précise mon majordome lorsque je passe les portes qu’il a ouvertes.

- Ouep, je fais définitivement me faire gronder. »

Cela ne m’empêche pas d’avancer d’un pas rapide à travers le garage étonnamment vide, malgré que les animatroniques d’Halloween y soient stockés, puis la galerie reliant le garage à l’aile est. Après, je maintiens volontairement mon sourire. Je délaisse ma valise au pied de l’escalier puis m’en vais droit vers l’une des deux entrées du grand salon. Celui-ci forme un massif L à l’arrière du manoir et dispose d’une dizaine ou d’une douzaine de portes-fenêtres donnant sur le domaine ; en plus des deux arches donnant soit sur l’escalier soit sur le corps du manoir. Versaillais comme le reste de la Maison des Jardins, le grand salon contient quatre "coins salons" avec chacun son tapis, sa table-basse et deux à cinq fauteuils confortables.

« Bonjour monsieur Barton, déclare-je en rentrant par l’arche rectangulaire et en appuyant mon contentement. Enfin, j’espère que votre jour est toujours bon malgré la découverte de ma déclaration. »

Je tends la main pour une poignée que je veux ample et énergique mais j’ignore si c’est une bonne idée ou non. Je verrais bien.

« Ça va, le facepalm de ma sœur n’a pas raisonné dans tout le bâtiment, demande-je avec connivence avant de me tourner vers Nathan, forcément à l’aise de se retrouver face au meilleur archer du monde. Clint Barton, Nathan Shepard. Mon garde du corps et votre fan. »

J’hésite à préciser qu’il ne peut pas être le plus grand fan puisqu’il ne fait que 184cm mais Nathan est déjà suffisamment à l’aise comme ça. Si et seulement si la mienne est acceptée, il proposera une poignée de main. Pour ma part, je m’en vais m’installer sur le canapé du salon et j’appui mon manteau contre mes cuisses afin de le faire correctement.

« Que puis-je pour vous ? »



The Lucky One


Dernière édition par Lucy Orchent le Mar 25 Juil 2023 - 17:35, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas

Avenger  Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 8
Clint Barton
Clint Barton
Avenger
Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 8

Messages : 905

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles EmptyLun 24 Juil 2023 - 0:42



Dans la ruche de la reine des abeilles


Clint et Lucy


Le maître de maison m'avait accompagné à l'intérieur du manoir jusqu'à une pièce qu'il avait désigné comme étant le « grand salon », ce qui était un bel euphémisme vu la taille démesurée de la salle. Quand il m'avait proposé à boire, j'avais demandé un verre d'eau. Pas d'alcool en service, pas de café pour éviter un énervement supplémentaire, et je n'étais pas un grand amateur de jus ou de soda. Il m'avait également invité à manger avec Lucy Orchent, ce à quoi j'avais répondu que l'on verrait sur le coup. J'avais faim, puisque je n'avais pas eu le temps de manger, mais ma conversation avec miss Orchent définirait si je déjeunais avec elle ou ailleurs.

J'attendis patiemment son arrivée, en me postant debout devant l'une des nombreuses portes-fenêtres pour observer à l'extérieur. Lorsqu'elle pénétra dans le grand salon, j'étais dos à elle. Je l'entendis arriver, tout en percevant qu'elle n'était pas seule, mais je ne me retournai que lorsqu'elle prit la parole. Elle me salua, le sourire aux lèvres et tenta un brin d'humour poli. Je ne lui rendis pas son sourire, gardant une expression neutre, et lui répondis :


« J'avais prévu de rentrer tôt pour retrouver ma famille, mais votre déclaration a quelque peu chamboulé mon planning. »

J'ignorais si elle savait que j'avais une famille, car après tout l'information n'avait pas spécifiquement été rendue publique, mais depuis que Laura et les enfants étaient venus vivre à New York avec moi je ne faisais plus spécialement d'efforts pour cacher leur existence. L'idée n'était pas forcément de faire culpabiliser miss Orchent, mais comme elle m'avait demandé si mon jour était toujours bon suite à sa déclaration en conférence de presse, je lui avais répondu franchement.

Elle avait troqué son décolleté contre un col roulé. De mon côté, je n'avais pas pris le temps de revêtir une quelconque tenue officielle et me présentai donc à elle en civil. De toute façon elle savait très bien qui j'étais et nous nous étions déjà rencontrés. Elle me présenta son garde du corps, qu'elle désigna également comme mon « fan ». Je ne savais pas tellement quoi faire de cette information, mais je serrai la main aux deux, fermement et sans fioriture. Sur la mention de sa sœur, je choisis de ne pas faire de commentaire.

Une fois les salutations effectuées, elle alla s'asseoir sur le canapé tout en gardant son manteau sur ses jambes. J'avais retiré le mien dès que j'étais entré dans le manoir mais je ne l'avais pas confié au maître de maison, préférant le garder replié sur mon avant-bras droit. Je m'avançai vers elle lorsqu'elle me demanda ce que je pouvais faire pour elle, me plaçai debout face à elle et répondis à sa question par une autre question :


« Vous avez conscience qu'en annonçant publiquement que vous êtes une super-héroïne, vous venez de tracer une jolie cible sur votre front ? »

Cela ne répondait pas précisément à sa question, mais je ne savais pas encore exactement ce que j'allais faire de cette histoire. Tout dépendrait de la vision qu'elle avait de la situation et de ce qu'elle comptait elle-même faire par la suite. Quand on était un petit génie et une célébrité comme elle, on n'annonçait pas un truc pareil sans avoir une idée derrière la tête.

Codage par Never Utopia



Signature par Malice
Revenir en haut Aller en bas

The Lucky One
Lucy Orchent
Lucy Orchent
The Lucky One

Messages : 1211

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles EmptyMar 25 Juil 2023 - 18:48




Dans la ruche de la reine des abeilles

L’homme devant la fenêtre. Réfléchissant au monde. A sa place dans celui-ci puisque son reflet est sur la vitre qui le sépare de l’extérieur. J’aime la symbolique. Je me dis aussi que Clint Barton surveillait peut-être juste son Quinjet, sait-on jamais que j’aille d’abord vers celui-ci avant de venir vers lui-même ! Nan, j’aurais jamais fait ça. Pas avant le repas et quand lui, contrairement à son appareil, se trouve sur le chemin dudit repas. Ou qu’il est le seul à pouvoir me donner l’occasion de monter dans son appareil. Enfin Bref : le jour d’Hawkeye n’est plus bon puisque je l’ai bouleversé. Surprise zéro, on va pas se mentir. Lui non plus ne le fait pas. Il est franc. Je lui fais faire des heures supplémentaires. Que ce soit présentement ou vis-à-vis du travail qu’il a à accomplir avant de rentrer chez lui et qu’il devra accomplir après être passé par ici. Ceci n’étant pas dit mais pleinement compris, je pense que la neutralité est un bon masque vis-à-vis de la dépréciation que toute cette histoire doit lui causer. Après, il vient aussi retarder mon weekend ! Un partout ma balle au centre. Quant à me culpabiliser… pourquoi ?

Je continue de placer la situation comme elle m’arrange puisque nous sommes tous deux dans une situation qui ne nous arrange pas. Enfin trois : je fais de mon mieux pour que Nathan nous rejoigne ! Il ne me remercie pas, d’ailleurs, et je ne le fais pas non plus, dans le sens où il aimerait. J’inspire par le nez face à la fermeté de la poigne, réceptionnant bien le message. S’il a évoqué la sienne, monsieur Barton rebondit autant que moi lorsque je parle de ma famille et c’est donc plus proche de l’œuf que de la balle rebondissante. J’en prends note avec une brève pointe de déception inquiète puis me force à passer à autre chose.

Face à mon assise porteuse de manteau, Hawkeye se tient debout et l’a à l’avant-bras. Il fait à peu près ma taille sans talon, comme actuellement, mais je préfère le laisser dominer la situation afin d’éviter une confrontation. Une manière de reconnaitre son autorité.

Ai-je conscience qu’en annonçant publiquement que je suis une super-héroïne, je viens de tracer une cible sur mon joli front ? Je lève la main droite pour me gratter la chevelure au niveau de la raie tout en me parant d’un sourire plus doux que gêné.

« Alors… disons qu’une amie bien placée dans la communauté mutante m’a avertie après mon TEDx que des mutants voulaient ma mort, commence-je à répondre en ramenant ma main à côté de son homologue, sur ma cuisse, sans réellement perdre ma connivence. Je me suis dit qu’ils n’allaient pas attendre que l’enquête me blanchisse de toute collaboration avec monsieur Rowles, puisqu’une comparaison boiteuse avec des créatures imaginaires et les humains était suffisante à ce que la menace soit suffisamment sérieuse pour qu’on m’en avertisse. »

Seconde rencontre avec Raven, un jour avant celle avec Emy et mon passage comme consultante du SHIELD ; et citoyenne sous sa protection. Le rendez-vous avec l’agente était pris avant la rencontre avec Elsa donc la protection du SHIELD n’était pas une variable me motivant mais je remercie tout de même ma Chance de cette intervention.

« Même si c’est moins dangereux, j’étais aussi dans le collimateur des journalistes. Je ne pouvais pas laisser les doutes sur ma sincérité dans mon engagement pro-mutant s’enraciner trop profondément. Ça aurait détruit mon image publique. »

Ce qui, très franchement, me pose beaucoup de problèmes. Si on commence à donner à mes actions le sens inverse qui me motive, je vais me retrouver être lynchée en public quoi que je fasse par des gens qui considéreront que leur participation au Bien est de critiquer et démonter le bien que je fais, moi. Retourner mon besoin d’attention, pour ne pas dire d’admiration, contre moi est peut-être un moyen plus efficace de détruire ma vie que d’attenter à celle-ci : la tentative peut réussir ou échouer rapidement, le lynchage m’amènera à me détruire moi-même. Et comme les Etats-Unis ont la présomption de culpabilité populaire… je préfère m’épargner tout ça.

« Il y avait déjà des théories conspirationnistes pour me placer en créatrice du Facteur Guérisseur Synthétique. Tout comme pour dire que j’avais profité de ma générosité après les attentats pour récolter l’ADN des mutants ayant acceptés d’être sujet-tests pour le FGS. »

Je prends une grande inspiration avant de poursuivre, fixant monsieur Barton.

« Je préfère confirmer la première hypothèse que risquer qu’une minorité convaincre la majorité de la seconde, dis-je en croisant les bras, visage sombre. Maintenant, mon inquiétude principale va aux @robeez. Leur secret était sans doute la meilleure protection dont elles disposaient. Même s’il y a eu beaucoup de témoins pour les voir avec l’affaire du zoo… »

Début Octobre, j’ai été impliquée avec Raven et Diablo dans "l’attaque" de Slime sur le Zoo de Central Park ; laquelle a laissé beaucoup d’animaux morts, que ce soit à cause des Slimes ou des pompiers, mais aucun humain. On s’est pas mal débrouillé, je trouve, même si c’était chaotique. J’ai donné mes premiers ordres à des agents du SHIELD. Après, j’ai dû dévoiler les @robeez et mon identité aux forces de l’ordre ; ainsi que les premières, mais pas la seconde, à beaucoup de témoins. Qu’il s’agisse des gens à évacuer ou des passants qui ont vu les drones créer un périmètre de sécurité.

« Les forces de l’ordre ont gardé mon identité secrète et du fait personne ne pouvait remonter à mes inventions. Maintenant… disons que je vais continuer à chercher des failles de sécurité et à les combler. »

C’est la même problématique qu’avec les armures Ironman, même si ma technologie est beaucoup moins avancée. A y réfléchir, je gère ça de la même façon que Tony Stark : avec des contre-mesures et des avocats plutôt qu’avec l’anonymat et la discrétion. Ai-je fait une erreur ? J’ai fait un choix. Ce qui est plus que ce que la quasi-totalité des Avengers a eu avec leurs identités secrètes.

« Sachant que pirater l’application ne signifie pas connaitre les mots de contrôle ni pouvoir imiter nos voix, avec Nathan ou Enzo, et qu’on ne peut ni recharger les @robeez ni reprogrammer l’IA sans accéder à la ruche physique. Qui est plutôt bien planquée. »

Enfin, la technologie des @robeez n’est pas le meilleur que l’on puisse faire en matière d’abeille robotique ; c’est le système d’injection et les substances que l’on peut y mettre le véritable souci. Sachant qu’une EMP suffit à neutraliser tout ce beau monde… on est plutôt pas mal en contremesure et j’ai été franche avec le SHIELD quand on m’a interrogée dessus. Je suis certaine que l’agent Barton sait déjà tout cela et fait parti des gens pour qui les @robeez sont une menace mineure. Je suis plutôt sereine avec cette affaire et pourtant je suis pas du genre tranquille lorsqu’il est question qu’on me vole quelque chose.



The Lucky One
Revenir en haut Aller en bas

Avenger  Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 8
Clint Barton
Clint Barton
Avenger
Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 8

Messages : 905

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles EmptySam 5 Aoû 2023 - 18:11



Dans la ruche de la reine des abeilles


Clint et Lucy


Elle était confortablement installée sur son canapé, je me tenais debout face à elle. Je n'oubliais pas la présence du garde du corps, même s'il se faisait très discret. Pour sûr, il faisait bien son boulot. Je ne représentais pourtant pas une menace pour elle. J'étais venu avant tout pour discuter. Je n'étais même pas sûr qu'une quelconque décision puisse être prise à l'issue de cet échange.

A ma remarque sur le fait qu'elle venait de devenir volontairement une cible de premier choix, elle se gratta la tête en souriant, puis elle me donna son point de vue sur la situation. Je fronçai les sourcils lorsqu'elle m'annonça être déjà la cible de mutants suite à sa conférence les évoquant. Oui, j'avais vu ça passer. Les mutants comparés aux pokémons. Il y avait de quoi être vexés, mais de là à vouloir la mort de la conférencière… c'était un peu extrême. Mais on était en Amérique après tout, et dans notre monde actuel plus rien ne pouvait m'étonner.

Elle était aussi la cible des journalistes. Certes, miss Orchent était une star, donc forcément les paparazzis s'intéressaient à elle. M'enfin elle n'avait pas besoin de faire son coming-out héroïque pour se blanchir dans l'affaire Rowles. Et puis annoncer être une super-héroïne ne faisait pas nécessairement d'elle une défenseuse des mutants. Le raisonnement me paraissait pas logique, ou pas totalement sincère.

C'était amusant, d'ailleurs, de voir que Lucy Orchent était pro-mutant alors que sa grande sœur faisait partie des Amis de l'Humanité. Ca pouvait devenir un problème, cependant : je ne connaissais pas bien leurs relations à ces deux-là, mais du peu que j'en savais elles n'étaient pas au beau fixe. Il ne fallait pas que la situation s'envenime et qu'elles en viennent à s'affronter. Je m'inquiétais peut-être pour rien, mais je ferais part de cette possibilité à Fury dans mon rapport.

Puis elle me parla des robeez. Sa petite armée d'abeilles-robots. Oui, j'étais au courant. Oui, je savais qu'elle les avait utilisés lors de l'incident au zoo de Central Park. Et maintenant tout le monde connaissait leur existence, puisqu'elle les avait montrés pendant sa déclaration. Même si elle ne leur avait rien fait faire de particulier, ce qui était plutôt sage, pour le coup : au moins n'avait-elle pas dévoilé toutes ses cartes.


« Donc, si je résume, vous tenez plus à votre notoriété qu'à votre vie. »

Son génie et ses inventions ne la rendaient pas invincibles, loin de là. Personne ne l'était. Certes, elle bénéficiait déjà de la protection du S.H.I.E.L.D. et on allait la renforcer après ce qu'elle venait d'annoncer. Certes, elle avait une maison bien sécurisée, un garde du corps qui ne la lâchait pas d'une semelle. Mais elle venait d'entrer dans une autre cour, et il n'y avait pas qu'elle qu'elle mettait en danger.

« Quant Tony Stark a annoncé à tout l'monde qu'il était Iron Man, on a vu fleurir tout un tas de gens malintentionnés qui ont tenté de s'en prendre à ses inventions, à sa vie, aux vies de ses proches. A l'heure qu'il est, y'a probablement déjà quelques déséquilibrés qui échafaudent des plans pour se mesurer à la "Reine des abeilles". »

J'avais conscience que ma vision du monde était assez pessimiste, mais j'avais suffisamment d'expérience pour estimer ne pas noircir le trait en lui expliquant tout ça. Le monde avait besoin de héros, c'était un fait indéniable, mais le job n'était pas de tout repos. Je ne cherchais pas à la démotiver, mais à la mettre en garde.

« Les héros ne font pas l'unanimité, et le bien engendre le mal, ça craint mais c'est la réalité. Vous avez décidé de devenir une super-héroïne, c'est votre choix et je le respecte, mais je veux être sûr que vous comprenez bien les conséquences possibles de cette décision. »

Codage par Never Utopia



Signature par Malice
Revenir en haut Aller en bas

The Lucky One
Lucy Orchent
Lucy Orchent
The Lucky One

Messages : 1211

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles EmptyMar 8 Aoû 2023 - 14:19




Dans la ruche de la reine des abeilles

Les menaces de mutants se considérant au-dessus des lois de par leurs pouvoirs font plisser les sourcils à l’agent Barton, à défaut de l’étonner. C’est toujours ainsi : une minorité de mauvais dessert la majorité de normaux. Tant qu’elle ne la convainc pas, on est plutôt pas mal. D’ailleurs, je ne suis pas certaine de convaincre totalement Hawkeye. Ce qui ne m’inquiète pas.

« Donc, si je résume, vous tenez plus à votre notoriété qu'à votre vie. »

Il me fait essayer de retenir un sourire amusé, chose d’autant plus dure lorsque j’entends un soupire approbateur venir de dernière le canapé. Un regard à un Nathan qui hausse les épaules d’un air blasé et me fait définitivement sourire. Oui, je ne souffrirais pas, ou pas longtemps, si je perds la vie ; la notoriété par contre. Après, je ne l’aurais pas dit de façon aussi extrême : on est sur de la théorie, en pratique je n’aime pas souffrir et j’aime beaucoup vivre.

Hawkeye me parle d’Anthony Stark et d’Ironman, faisant un parallèle que j’ai fait à l’instant et qui accompagne mon écoute attentive d’un contentement flatté. Lui ne le dit pas pour flatter mais c’est flatteur ! Quant à voir tout un tas de gens malintentionnés qui ont tenté de s’en prendre à feu monsieur Stark, c’est conséquent du succès. Il y a une raison pour laquelle on cherche à contrôler l’argent plus qu’à le posséder : on ne peut pas nous prendre ce qui ne nous appartient pas mais on peut l’utiliser comme si ça nous appartenait. Même sans inclure du super-héroïsme, m’enlever pour réclamer une rançon ou me faire travailler à des inventions est quelque chose de cohérent. Quelque chose étant arrivé à Tony Stark et ayant motivé son héroïsme à lui, d’ailleurs, même si je n’ai rien fait de révolutionnaire, contrairement à lui. Le point le plus important reste mes proches, puisque j’ai déjà traité de mes inventions et que monsieur Barton l’a fait de ma vie. Célestine est au SHIELD ainsi ne je m’inquiète pas pour elle. Mes parents sont en Suisse et ont la protection de leur statut comme de leurs moyens. S’il faut financer une autre ruche d’@robeez, ou plus, pour suppléer à sa garde, je ne pense pas que cela pose problème. Après, je peux surement obtenir la protection du SHIELD pour eux aussi ; comme pour une bonne partie de ma famille étendue, si on suit l’enchainement d’idées. Le système fonctionne à notre service, c’est normal.

« A l'heure qu'il est, y'a probablement déjà quelques déséquilibrés qui échafaudent des plans pour se mesurer à la "Reine des abeilles". »

Mon affabilité disparait à cette réalité. Les américains et la violence, c’est vraiment quelque chose qui m’échappe. Après, je viens d’un pays mieux armé où les attaques à main armée dans les écoles sont inimaginables là où c’est leur normalité. Pas étonnant qu’ils aient la menace de mort facile et qu’il faille tenir les travailleurs par la peur de la pauvreté. Le mythe de l’exceptionnalisme américain ; hérité des cowboys d’Hollywood et profondément lié à l’impérialisme hérité de Bush et des attentats du World Trade Center.

« Merci beaucoup pour votre sollicitude, acquiesce-je avec douceur. Je perçois de nombreuses conséquences mais pas toutes. Je vais vous exprimer mon point de vue, afin que vous puissiez compléter. »

J’attends un petit accord de sa part avec de poursuivre, le regardant avec attention.

« J’aimerai que se mesurer à moi passe par essayer de faire plus de Bien que moi : que cela soit financer des investigations privées pour essayer d’empêcher des attentats ou de payer les soins des victimes, assurer l’évacuation des personnes menacées, développer des technologies médicales ou militer pour la complémentarité entre les gens… »

Ma voix se meurt alors que mes lèvres se pincent.

« Mais je suppose bien qu’ils ne regarderont pas mes actes, juste les leurs. J’étais déjà une héroïne, simplement pas une américaine. »

Je me penche légèrement vers Hawkeye, ce qui est con puisque je dois lever plus le visage pour le fixer, en espérant ne pas le vexer avec mon propos.

« Lorsque je regarde un criminel, je préfère me demander comment il en est arrivé là et s’il est possible de le réinsérer. Pas comment je peux lui casser les dents et l’envoyer en prison. Rowles est… perturbant sur ce point. »

Comment un homme peut-il concilier la compréhension des autres et la volonté de les accompagner pour qu’ils aillent mieux avec la création d’une drogue qui créera l’incompréhension et l’hostilité ? Était-il vraiment totalement mauvais et cachait-il cela sous le visage de quelqu’un de profondément bon ? N’y avait-il aucune nuance et complexité psychologique chez lui pour permettre de sauver ce qui serait utile de sauver ? Oui, je préfère couper tout lien afin de protéger ma notoriété mais je considère également sa vie à lui. C’était un génie du mal, okay, car il avait réussi à se dissimuler en pleine lumière d’une manière qui me semble bien plus logique que l’inverse. N’était-il que cela ? Comment en est-il arrivé là ? Ne peut-il pas changer ? Tant de questions auxquelles je n’aurai jamais de réponse. Tant de questions qu’encore plus de gens ne se poseront même pas. Le Bien et le Mal sont simples à définir dans un pays aussi catholique que les USA. Les gens sont le Bien et leurs adversaires sont le Mal.

« Excusez ma digression, finis-je par dire lorsque j’ai fini de la développer mentalement, ce qui ne prend qu’une dizaine de secondes avant de me réadosser dans mon canapé en inspirant par le nez. Personne ne fait l’unanimité mais les héros n’ont jamais été aussi populaires. Les Avengers et vous-mêmes avez tellement créé d’aprioris positifs sur les êtres à pouvoirs que les mutants osent se montrer à nouveau. »

Ce qui est un bel exploit. Les années 50 ont été marquées par la peur du communiste. Les années 60 ont été marquées par la peur du mutant, aussi bien dissimulé que le précédent mais plus dangereux car doté de pouvoirs "magiques". Les années 70 ont calmé cette peur puis les 80 ont prouvé qu’il fallait la garder car des mutants avaient failli faire un génocide sur toute la population humaine. Les années 90 ont vu la disparition des mutants par autocensure due à la pression sociale et à la peur d’être différents ; ainsi que la fin du communisme signifiant que les mutants seraient devenus l’ennemi numéro un en l’absence d’extraterrestres. Les années 2010 ont été les années des Avengers et de leur ascension. Les années 2020 sont de nouveau celles des mutants, avec des mouvements anti-mutants qui se dévoilent par conscience que, s’ils ne font rien, les icones culturelles super-héroïques mutantes surpasseront en nombre les humaines et que ce n’est qu’une question de temps avant que les Avengers voire le SHIELD contiennent principalement des individus dotés du Gène X. Le "Grand Remplacement" qui effraie les conservateurs. Tout simplement.

Je me réinstalle pour que mes fesses soient plus profondément ancrées dans mon canapé et que je puisse me tenir de façon plus cavalière.

« Cela crée du mal, en effet… mais cela offre tant d’occasion de créer du bien également. Je pense que c’est aussi l’occasion de faire évoluer le modèle héroïque du super-policier ou du supersoldat vers quelque chose de plus social. »

Mes mains se lèvent pour accompagner mes paroles.

« Je ne suis pas une combattante. Je ne symbolise pas cela. Prévenir et guérir. Voilà ce que je tâche d’être. Voilà ce que ma notoriété tâche d’être. Même si le côté petite peste pourrie gâtée est un bon angle de critique, je vous l’accorde. »

Ma main gauche s’en va pousser de l’auriculaire une mèche de cheveux derrière mon oreille, gauche toujours, alors que je ponctue mon discourt probablement gauche également d’un sourire en demi-teinte.

« Je suis une idéaliste et c’est important que tout le monde le sache, conclus-je en regardant Clint Barton avec des yeux qui s’attristent. Mais je sais aussi que l’on vit dans un univers où il faut souvent choisir entre blesser ou être blessé. »

J’en ai discuté avec Rocket et les @robeez sont nées de cela.

« J’y vois deux réponses, dis-je alors que mon visage devient plus froid et qu’il y a quelque chose d’inquiétant qui nait au fond de mes yeux. La course à l’armement et la course aux alliés. »

J’ai toujours nuancée la Forêt Sombre en guise de réponse au Paradoxe de Fermi, qui considère que les civilisations interstellaires évitent de se faire remarquer car l’Univers est une forêt sombre dans laquelle chaque civilisation est un chasseur armé d’un fusil qui n’a d’autre choix s’il en rencontre un autre que d’ouvrir le feu et de l’éliminer avant que celui-ci n’ait l’occasion de le faire lui-même, avec l’avantage évolutif que représente la sociabilité : il n'y a aucune raison que la sélection naturelle se comporte différemment sur une autre planète que sur la nôtre or nous savons que la sociabilité inter-espèce est un avantage évolutif. Les chats ont une bien plus grande population que n’importe quel autre félidé ; idem pour les chiens et les canidés. Sachant que des sociétés inter-espèces existent, les Gardiens de la Galaxie le prouvent. Il faut donc avoir un autre chasseur avec soi qui reste en embuscade au cas où le chasseur que l’on découvre tente de tirer alors que l’on s’approche pacifiquement. La forêt sombre se transforme ainsi en impasse mexicaine : une situation où les groupes d’individus se menacent mutuellement mais où aucun n'a intérêt à attaquer de crainte que tout le monde ne meurt. Principe qui a inspiré la dissuasion nucléaire et se développe en course à l’armement le temps que la paix puisse être assurée par d’autres moyens ; généralement l’intérêt à coopérer.

« J’ai grillé un armement en dévoilant ma condition, je vous l’accorde. Je peux en dissimuler d’autres. C’est aisé à supposer. Tout comme l’implication du SHIELD. »

Mes mains s’en vont à mes hanches afin de faire la posture de puissance. Je n’aime pas être comme ça. Mais j’y arrive de mieux en mieux. J’en ai des frissons.

"That is not dead which can eternal lie", voilà la première moitié de la citation la plus célèbre d’HP Lovecraft dans l’Appel de Cthulhu. Je n’ai jamais compris pourquoi toutes les traductions n’exploitent que le sens "N’est pas mort ce qui à jamais dort", utilisant "lie" dans le sent "reposer", "être étendu". La phrase pourrait toute aussi bien vouloir dire "N’est pas mort ce qui à jamais ment". On perd la rime mais on garde le double-sens et il devient plus sinistre que celui qu’on lui connaissait. Ce qui convient parfaitement au reste du prologue. "Ce qu'il y a de plus pitoyable au monde, c'est, je crois, l'incapacité de l'esprit humain à relier tout ce qu'il renferme. Nous vivons sur une île placide d'ignorance, environnée de noirs océans d'infinitude que nous n'avons pas été destinés à parcourir bien loin. Les sciences, chacune s'évertuant dans sa propre direction, nous ont jusqu'à présent peu nui. Un jour, cependant, la coordination des connaissances éparses nous ouvrira des perspectives si terrifiantes sur le réel et sur l'effroyable position que nous y occupons qu'il ne nous restera plus qu'à sombrer dans la folie devant cette révélation ou à fuir cette lumière mortelle pour nous réfugier dans la paix et la sécurité d'un nouvel obscurantisme". Cela ne s’applique pas qu’au cosmos. Cela peut s’appliquer à la Terre également. Aux systèmes sociétaux que l’Homme a créés.

« Je dispose également de contact dans les Gardiens de la Galaxie et chez vous, les Avengers. Je développe mon réseau dans les communautés des mutants et des magiciens. Quiconque viendrait pour la "Reine des abeilles" s’opposerait au système sociétal qu’est l’ordre établit. »

La première leçon que Nathan m’a donnée lorsqu’il a commencé à me préparer à agir sur le terrain, après la rencontre avec le Slime, est simple : "sois un enfant quand tu le peux, sois un adulte quand tu le dois, sois un monstre quand il le faut". "That is not dead which can eternal lie", voilà la première moitié de la citation la plus célèbre d’HP Lovecraft dans l’Appel de Cthulhu. Je n’ai jamais compris pourquoi toutes les traductions n’exploitent que le sens "N’est pas mort ce qui à jamais dort", utilisant "lie" dans le sent "reposer", "être étendu". La phrase pourrait toute aussi bien vouloir dire "N’est pas mort ce qui à jamais ment".

Je suis une rêveuse.
Je suis une menteuse.

Je partage mes rêves.
Je partage mes mensonges.

Je me sens mal.

Frissons. Mal au cœur. Fourmis. Tremblements. Transpiration. Tout s’accroit et je sais que cela se voit lorsque Nathan s’assied à son tour sur le canapé, à côté de moi. Litière.

« Je ne suis pas la "Reine des abeilles", dis-je avec le mal au cœur que me cause les extrêmes dans lesquels je peux aller. I’m the Lucky One. »

Cachée en pleine lumière. Montrant ce que je veux que les autres voient. Mes parents considèrent que la richesse doit se cacher. Qu’ils auront plus de facilité à vivre heureux s’ils ne sont pas des figures publiques. Ou médiatiques, tout du moins. Je le comprends. J’apprends par essais-erreur, même si cela m’en coute. Je tente ma voie. Je fais mes erreurs. J’apprends.

« Rocket m’a convaincue de faire mes armes, reprends-je après une demi-douzaine de secondes d’un silence qui m’est désagréable. J’envisage d’en faire une seconde génération afin de l’aider contre OrgoCorps. Si cela se concrétise, je communiquerai les contre-mesures au SHIELD comme il se doit. »

Je joue selon les règles comme je joue avec les règles. Tant mieux si elles sont bien faites, tant pis si elles sont mal faites. Ne pas respecter les règles c’est tricher et tricher c’est prendre le risque de perdre à cause des règles alors même qu’elles sont faites pour permettre aux gens qui les utilisent de gagner.

« En conclusion, toute confrontation amènerait l’implication de partis bien plus puissants que "la Reine des abeilles" à moyen terme. A court terme, ma principale considération ira à éviter les blessés et gagner du temps. »

J’ai de la difficulté à déglutir.

« Ceci devrait couvrir toute situation où il y a un mesurage de puissance, sachant que je n’ai aucun souci à jouer du complexe d’infériorité ou brosser un égotique dans le sens du poil. Comme les Indestructibles l’ont dit : le pouvoir du monologue. Et je sais de quoi je parle. »

Ma pause s’accompagne d’un demi-sourire à mon autodérision. Cela m’aide à me calmer.

« En cas de situation d’assassinat, je pense réussir aussi bien que n’importe qui : si l’assassin est suffisamment préparé, on n’y échappe pas. Je ne peux pas avoir un système de sécurité surhumain H24, d’autant que ça augmenterait l’appel du défi. »

Ça par contre, ça m’aide pas. Ma tête se pose sur le dossier, regardant au plafond tandis que mes yeux coulent jusqu’au Lucressa Orchent, tableau de style rococo et peinte par François Boucher.

« Je prends aussi en considération que je ne représente pas le même défi qu’un Avenger ou qu’un Gardien de la Galaxie, puisque mes actions suscitées ne sont pas des hauts faits de combat. Aucune idée de savoir si ça signifie que j’attirerai plus ou moins les "dégénérés". »

Continuer de parler et ne pas fermer les yeux. Le temps de gérer.

« De plus, les mutants suscités exceptés, je ne me suis pas réellement créée d’ennemis. Contrairement à messieurs Stane, Vanko, Hammer, Aldrich, Toomes et Beck, ceux qui entretiennent de la rancune chez mes proches peuvent aller se plaindre à mes parents ; lesquels arbitreront mon procès. 30 septembre, 08 ou 08:30PM… si le SHIELD a conservé l’enregistrement. »

Une nuit blanche à capituler et payer Joseph Rowles pour que Diego Valori, PDG de Tec-Novita, puisse utiliser l’échantillon ADN de Luke Hunt ainsi qu’à parcourir les hôpitaux en demandant à Vincent van Saar, directeur de l’OBIF de New York, des lettres de crédits pour que je puisse payer les soins des victimes des attentats puis une journée à rencontrer des victimes pour leur proposer de les mettre en relation avec Tec-Novita avant de découvrir que Rocket s’est fait gravement blesser dans lesdits attentats où il s’est impliqué car je l’avais payé pour trouver des informations dessus avant qu’ils n’arrivent et qu’on n’a pas pu empêcher malgré la communication avec les autorités dans lesquelles Rocket n’avait pas confiance pour se faire soigner qui m’a amené à passer une autre nuit à ne quasiment pas dormir avant de passer une journée à superviser l’équipe de soin en sachant que je venais de trahir un engagement avec la Brooklyn Academy of Music puisque c’était l’ouverture du Next Wave Festival dont j’étais marraine et que j’allais recevoir le procès familial suite aux reproches que Diego et Vincent avaient à me faire pour mon comportement qui m’avait déjà amené en conflit avec Joseph parce qu’Emy ne voulait pas me faire entrer dans un laboratoire du SHIELD lors de son arrestation de Luke Hunt où j’avais obtenue d’être consultante afin qu’il n’y ait aucun blessé… je crois que c’étaient les 48h les plus pourries de mon existence. Après, elles ont été constructives.

J’ai besoin d’un psy. Autre que Joseph. Qui me fait me dire que je pense savoir pourquoi il me malaise tant : les parallèles entre lui et moi.

« Voilà plus ou moins où je me tiens, agent Barton. »

Malgré la désagréable partie où mon ombre s’est légèrement dévoillée, cela a plutôt fait du bien de parler ainsi. Je ne suis pas certaine d’être des plus prêtes à écouter les conseils de l’Avenger afin de gérer les fans tarés, qu’il ne me semble jamais avoir eu de son côté même après être devenu une star, mais je ferais avec ou plutôt sans. I’m the Lucky One !



The Lucky One


Dernière édition par Lucy Orchent le Ven 25 Aoû 2023 - 22:02, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas

Avenger  Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 8
Clint Barton
Clint Barton
Avenger
Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 8

Messages : 905

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles EmptyDim 20 Aoû 2023 - 19:28



Dans la ruche de la reine des abeilles


Clint et Lucy


J'eus droit à une première réaction du garde du corps. Un simple soupir lorsque j'annonçais, en grossissant volontairement le trait, que miss Orchent avait plus peur pour sa notoriété que pour sa vie. Un soupir qui voulait tout dire, surtout ponctué du sourire de la starlette suisse. J'étais donc dans le vrai. Je ne comprendrais jamais ces gens qui s'accrochaient autant à leur célébrité, à ce besoin qu'ils avaient d'être constamment dans la lumière. Moi j'étais une créature de l'ombre, à la base. Au moins je ne l'avais pas vexée avec cette remarque. J'étais pas sûr que ce soit une bonne nouvelle.

Son sourire s'effaça quand je la confrontai à une réalité alarmiste, celle de sa constante mise en danger face à des psychopathes qui lui voudraient du mal, à elle et à ses proches. Il fallait bien qu'elle en prenne conscience. On ne pouvait être certains que ça arriverait, mais c'était une possibilité. Quand elle prit la parole à son tour, annonçant en prélude qu'elle allait m'expliquer son point de vue sur la situation et leurs conséquences, je me souvins du moment où elle s'était mise à réconforter Rocket à l'infirmerie. Un vrai moulin à paroles, une fois qu'elle était lancée. Ça pouvait être long. Je m'assis donc dans le fauteuil en face d'elle et lui fis signe qu'elle pouvait commencer.

Elle était pleine de bonnes intentions. Ne voulait que faire le bien et espérait montrer l'exemple, servir d'inspiration à d'autres pour faire le bien également. C'était louable. Sa vision des criminels était... mignonne, et il fallait bien des gens pour penser ainsi. Comment soigner le mal par le bien, et non par plus de mal, c'était à ça qu'elle aspirait. Elle risquait de se prendre quelques violentes désillusions dans la gueule, mais si elle arrivait à garder cet état d'esprit, elle pourrait effectivement faire le bien autour d'elle.

Elle me causa ensuite de l'exemple des Avengers, du fait que grâce à nous, des mutants osaient assumer leur différence. Ce qui était amusant, quand on considérait qu'au sein de l'équipe originelle, nous n'avions pas un seul mutant. Un génie milliardaire, un extra-terrestre, un type dopé aux rayons gamma et un autre au sérum de super-soldat, deux tueurs ultra entraînés, mais pas de mutant au sens « gène X » du terme. Mais je comprenais ce qu'elle voulait dire. Nous avions montré au monde qu'il était possible d'utiliser des facultés hors du commun pour aider le plus grand nombre. Nous avions probablement suscité beaucoup de vocations de super-héros. Peut-être même la sienne, d'ailleurs, maintenant que j'y pensais.

Puis elle me parla de son rayon d'action. Elle n'était pas une combattante. Oui, ça, elle n'avait pas vraiment besoin de me le dire. Elle voulait plutôt être dans la prévention et la guérison. Profiter de sa notoriété pour passer de bons messages. En espérant que sa fortune ne l'éloigne pas trop de la réalité du monde, qu'on ne lui reproche pas de vivre sur son petit nuage dans sa tour d'argent, quand la majorité des gens devait lutter pour avoir une vie correcte. C'était ce que je comprenais de sa remarque sur le côté « peste pourrie gâtée », en tout cas.

Elle était une idéaliste. Oui, ça aussi je l'avais compris avant qu'elle ait besoin de le dire. Mais elle avait tout de même un minimum conscience de la noirceur du monde. Qu'en tant que « héros », il fallait malheureusement parfois choisir entre tuer et être tué. « Blesser ou être blessé », atténua-t-elle. Elle n'était sans doute pas capable de tuer, ou du moins ne s'imaginait pas l'être. J'espérais pour elle qu'elle n'aurait pas à le faire. Mais elle n'aurait peut-être pas le choix. A moins que d'autres s'en chargent pour elle. J'eus un bref regard pour le garde du corps, sans toutefois exprimer à voix haute ma pensée.

Le visage de miss Orchent s'assombrit alors qu'elle me parlait de ses solutions face au mal. S'armer. Avoir des alliés. Ah, point intéressant. Elle avait, pour se défendre, son armée de robeez, et possiblement d'autres inventions qui pourraient inciter ses ennemis à réfléchir à deux fois avant de s'en prendre à elle. Elle estimait également avoir des alliés de poids, chez les Gardiens (forcément, elle avait sauvé les jambes de Rocket), chez nous (ah oui ?), chez les magiciens (Strange ? Wong ? D'autres?) et chez les mutants (les X-Men ? Ou d'autres communautés plus locales?). Bref, elle connaissait du monde. Il était plus juste de parler de réseau que d'alliés, mais des démarches devaient pouvoir être faites pour faire évoluer cela, si elle le souhaitait.

Son assurance s'estompa pourtant, alors qu'elle commençait à flancher, prise de frissons, le front moite. Son garde du corps vint s'asseoir à côté d'elle, comme pour la soutenir. Durant quelques instants, elle parut proche du malaise, mais fit tout pour que ça n'arrive pas. Ça aurait fortement nui à sa crédibilité. Il allait falloir qu'elle bosse encore un peu sa prétendue confiance en elle et l'impression d'invulnérabilité qu'elle essayait de renvoyer. C'était pas encore au point. Je l'observai en silence, sans réagir, attendant qu'elle se reprenne et poursuive.

Rocket n'était pas pour rien dans sa volonté de s'armer, au sens propre comme au figuré. Elle comptait cependant légitimer tout ça, via le S.H.I.E.L.D. Nous étions au courant pour ses inventions. Si rien n'avait été fait contre, c'était que l'agence était pour, ou du moins ne s'y opposait pas. Tant qu'elle faisait pas de la merde avec. C'était toujours le même problème. On était bien contents d'avoir des héros prêts à se mettre en danger, à mettre leur courage et leur talent au service de l'humanité... tant qu'ils ne faisaient pas de grabuge. Mais on ne faisait pas d'omelettes sans casser des œufs.

Cela dit, elle n'avait pas tort quand elle expliquait qu'elle ne représentait pas le même challenge qu'un Avenger ou un Gardien de la Galaxie, puisqu'elle ne se montrait pas comme combattante ou n'avait pas accompli de haut fait d'armes. C'était à double tranchant. Et elle estimait ne pas avoir d'ennemis, du moins pas du même acabit que ceux des Stark. Ca viendrait. Ou pas. Tout dépendrait d'à quel point elle s'engagerait dans sa nouvelle vie de super-héroïne.

Je laissai quelques instants de silence après sa dernière phrase, histoire de m'assurer qu'elle avait bel et bien fini de causer. Ça faisait beaucoup d'informations d'un coup, et contrairement à elle je n'étais pas un grand bavard. Je ne maîtrisais pas le « pouvoir du monologue ». J'étais un homme d'action, avant tout. Chacun son domaine.


« Vous vous en sortez plutôt bien. Votre habileté à manier les mots est un grand atout pour vous. A condition de ne pas flancher dans les moments critiques. Je pense que vous n'aurez aucune difficulté à gérer tout le côté « image publique » que notre condition de héros implique. Moi c'est un aspect qui m'a toujours gonflé. »

Je n'étais clairement pas réputé pour être le plus sociable des Avengers. Pas du genre à sourire devant les caméras, à donner des interviews ou à signer des autographes. La célébrité, c'était clairement pas mon truc. Miss Orchent vivait dedans depuis longtemps, elle y était habituée, elle savait comment la gérer.

« Pour le reste, c'est bien de laisser à penser qu'on maîtrise parfaitement la situation, de donner l'impression d'être invulnérable et bien entourée, mais c'est encore mieux de faire en sorte que ce soit vrai. Ou le plus vrai possible, en tout cas. Pour parler plus franchement, est-ce que vous comptez vous la jouer solo en croisant les doigts pour que votre réseau soit efficace si vous vous mettez dans la merde, ou est-ce que la possibilité de rejoindre officiellement un groupe concret de héros vous a traversé l'esprit ? »

Quand Tony Stark avait annoncé être un super-héros, Nick Fury s'était pointé chez lui pour lui parler des Avengers. Stark avait refusé, sur le coup, et l'équipe ne s'était finalement formée que dans l'urgence, quatre ans plus tard. Avec Lucy Orchent, cette urgence n'était pas au programme, et elle pourrait peut-être avoir le luxe de s'intégrer en douceur à une équipe qui pourrait la soutenir et l'aider en cas de besoin. Que ce soit les Avengers, les Gardiens de la Galaxie ou d'autres groupes. Si elle le voulait vraiment, l'occasion devrait pouvoir se présenter.

Codage par Never Utopia



Signature par Malice
Revenir en haut Aller en bas

The Lucky One
Lucy Orchent
Lucy Orchent
The Lucky One

Messages : 1211

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles EmptyVen 25 Aoû 2023 - 17:43




Dans la ruche de la reine des abeilles

Hawkeye s’assied avant de me faire signe que je peux m’expliquer, cela me fait sourire comme une gamine ! Une gamine qui a le bon sens de ne pas faire durer le suspens trop longtemps parce que tous les partis impliqués savent que le dialogue va être long et que le bon sens, toujours lui, me susurre à l’auriculaire que ça devrait pas être une fierté de faire s’assoir son interlocuteur parce que l’on va parler… Je n’ai qu’une seule chose à lui répondre : Miaou.

Bon, le monologue est beaucoup moins amusant que son prélude.

Décrypter l’agent Barton lors dudit monologue est compliqué. Il pourrait surement faire rougir Enzo au poker et je finis par me perdre dans la noirceur que j’enterre au fond de moi. Je suis multitâche, certes, mais il y a des tâches qui sont plus noires que d’autres or le noir absorbe toute la lumière et empêche donc d’y voir. Surtout quand on galère déjà à y voir face à l’impassibilité professionnelle. C’est Tarja que je devrais avoir sous la main, pas Nathan. C’est son job de décrypter le langage corporel des gens dans des situations tendues de négociations à forts enjeux. Après, je suis très contente d’avoir Nathan quand même. Il reste la personne à m’avoir le plus de fois sauvée la vie. Pas pour rien que j’en ai fait mon garde du corps, même s’il me sauve moins la vie depuis qu’il est payé à le faire quand on y pense. Enfin Bref.

Monsieur Barton finit par reprendre la parole. Non seulement j’avais fini de causer mais en plus j’ai eu le temps de partir sur autre chose ! Oh, un pointeur laser…

« Vous vous en sortez plutôt bien, conclut-il voire compliment-il en me faisant acquiescer et déglutir tout à la fois car j’ai déjà un axe d’amélioration pour les instants précédents. Votre habileté à manier les mots est un grand atout pour vous. A condition de ne pas flancher dans les moments critiques. »

Mon expression change à cette dernière déclaration, devenant stricte. Ne pas flancher. Se familiariser avec la noirceur pour ne plus être malaisée quand elle est là. C’est plus facile dans l’action, apparemment. Quand on n’y pense pas. J’y pense beaucoup. C’est d’y penser qui l’amène. Je n’en parle pas. Un peu à Nathan. Un peu à Enzo. Trois fois rien. Ce qui fait toujours rien, techniquement. Non, je n’aurais aucun problème avec les Relations Publiques, c’est mon travail. Une partie de lui. J’arrive généralement à tourner le fait que j’ai du mal à comprendre les gens et à me faire comprendre d’eux comme une maladresse mignonne, ce qui devient à mon avantage. J’aime les relations publiques, à l’opposé de l’un des espions les plus célèbres du monde qui se trouve en face de moi.

Je croise les doigts sur mes cuisses et corrige ma position cavalière lorsqu’il est question du reste.

« C’est bien de laisser à penser qu’on maîtrise parfaitement la situation, de donner l’impression d’être invulnérable et bien entourée, mais c’est encore mieux de faire en sorte que ce soit vrai. Ou le plus vrai possible, en tout cas. »

J’écoute avec la distinction de mon rang le temps que les relents de malaise passent. J’écoute le complément d’analyse situationnelle donné par le professionnel après que j’ai exprimé mon point de vue. J’écoute la demande "franche" vis-à-vis de mon évolution de carrière et de ma place dans les interactions institutionnelles du milieu super-héroïque, ou plutôt super-sécuritaire. Je me fends d’un sourire connivent.

« Cela ressemble à une proposition de travail, monsieur Barton, dis-je avec connivence plus qu’espièglerie, même si celle-ci s’invite un peu en ronronnant. Les listes de pour et contre ont été considérées avant que je ne dévoile le pot-aux-abeilles. »

Je me lève, tant pour faire passer les derniers relents du malaise que parce que j’ai besoin de réfléchir. Je délaisse mon manteau sur les genoux de Nathan, même s’il est possible de dire que je lui fais tomber dessus voire à la figure, puis le contourne ainsi que le canapé sur lequel il est assis. J’en arrive rapidement derrière le dossier qui me soutenait, histoire de ne pas balader hors de champ de vision de mon invité tout en le faisant de mon ami.

« J’ai lu l’Art de la Guerre, de Sun Tzu pas de Clausewitz ni de Machiavel, dis-je en marchant et en animant mes mains à l’italienne, car c’est aussi concis que pertinent ; contrairement aux deux autres qui sont aussi denses, surtout Clausewitz, que pertinents. »

Je m’arrête dans ma marche parce que je vais dépasser le canapé et que je veux me tourner vers monsieur Barton.

« Mon point étant que le conflit est un jeu de dupe avant d’être un jeu de brute. Donner l’impression d’être invulnérable et bien entouré n’est pertinent que si je ne le suis pas réellement. Cela force à chercher mes faiblesses. »

Je croise les doigts et me penche en avant jusqu’à ce que mes avant-bras s’appuient sur le dossier de mon canapé, lequel me soutient à nouveau mais dans un état très différent.

« Que vous me recrutiez ou non au sein des Avengers, ma déclaration de tout à l’heure va faire spéculer les gens sur ce sujet. »

Sans mon manteau, mes bras sont nus et mon col roulé les souligne autant qu’il le fait de mon visage. Celui-ci est encadré par mes cheveux roux encore légèrement torsadés. Mon expression est d’un sérieux connivent, complice autour d’une entente tacite en bonne intelligence, qui pourrait tendre à la malice, non dans sa disposition à la plaisanterie ou au mal mais à la finesse et à la subtilité. Quand elles le sont, mes lèvres sont closes en un léger sourire. Constamment, mes paupières sont légèrement plissées et mon regard vert d’eau est clairement à moitié plein.

« Comme avec le SHIELD. Les plus attentifs se demandaient si j’étais sous protection ou non considérant mon implication dans la débâcle du 23 septembre. Pendant qu’ils se demandaient cela, ils ne cherchaient pas à connaitre l’identité de mes détectives privés. Nommément Rocket. »

Fin aout voire début septembre, j’ai fait jouer mes relations auprès de Rocket pour qu’un de ses amis et lui fassent les détectives privés à mon compte face à l’affaire des tags de masques de Guy Fawkes. En parallèle, j’ai rencontré l’agent Carthew pour discuter des Slimes et elle m’a engagée comme consultante en ingénierie pédagogique pour lorsque lesdits Slimes auraient été retrouvés et qu’il faudrait les intégrer socialement. Cet accès m’a permis de transmettre les inquiétantes informations trouvées par Rocket et Greasy sur les Masques. Puis à balancer Luke Hunt au SHIELD. J’ai demandé à participer à l’arrestation de celui-ci car j’avais déjà négocié celle-ci au-préalable et que je voulais que les choses se passent bien. Elles se sont mal passées avec créativité et j’ai fini par devoir emmener Luke et Emy chez Joseph Rowles pour user de ses laboratoires. Ça m’a foutu dans une litière vieille de deux semaines pendant une entière, de semaine, avant que j’accepte de payer les demandes de Joseph plutôt que de rester sous la protection légale du SHIELD et que j’obtienne ainsi l’ADN de Luke pour faire le Facteur Guérisseur Synthétique. Ce qui a totalement dissimulé ma plus grande ressource dans cette affaire : Rocket.

« S’il m’arrive quoi que ce soit, non seulement le SHIELD chercherait à m’aider mais je suis certaine que Rocket saurait motiver ses alliés, chez les Gardiens de la Galaxie comme chez les Avengers, afin d’intervenir. Le SHIELD est ma défense Pac-Man, ma force d’engagement, celle que l’ennemi s’attend à voir et à laquelle il se prépare. Les héros sont mon chevalier blanc, ma force de victoire, celle qui est inconnue de l’adversaire. »

Force normale et force extraordinaire, ici traduites en force d’engagement et de victoire. Sun Tzu, toujours. 35 minutes de lecture pour une sagesse datée des royaumes combattants. Certains passages ont mal vieilli, surtout vis-à-vis de la logistique et de l’équipement, mais la philosophie générale de la guerre comme duperie et de la victoire obtenue avant le début des combats est plus vraie que jamais. Le soft power avec 2.500 ans d’avance. Possiblement plus facile à comprendre que les notions de droit financier que sont la défense Pac-Man, consistant à accumuler des ressources pour rendre une OPA hostile plus difficile, et le Chevalier Blanc, consistant à déclencher une seconde OPA de la part d’un allié soit afin de faire grimper les prix artificiellement jusqu’à ce que la première OPA abandonne ou jusqu’à ce qu’il y ait fusion du chevalier blanc et de l’entreprise visée. Je ne suis pas certaine de laquelle de ces deux terminologies tient le plus de la culture générale donc j’emploie les deux. En même temps !

« Officialiser ma participation à un groupe me fait perdre cet avantage de surprise. Cela peut créer un effet de dissuasion, j’en conviens, mais je m’en remets à votre expérience pour savoir si les dégénérés que vous évoquiez précédemment ne seraient pas encore plus attirés par la possibilité de vaincre une "mini-Avenger" qu’une "mini-héroïne indépendante". »

Je réavance une jambe afin d’avoir l’impulsion de me redresser et de recommencer à parler avec mes mains.

« Stratégiquement, ma meilleure option est de monter mon propre groupe et d’y inviter des mutants. C’est une part du marché qui n’est pas encore prise et qui s’aligne avec mes convictions politiques. J’aurai l’avantage du groupe comme de pouvoir avoir une image de marque dérivée de la mienne plutôt que de coller à une préexistante ; comme les Plus Grands Héros de la Terre, pour les Avengers. »

Je parle de plus en plus vite à mesure que mon monologue continue et je suis à peu près certaine que l’on est en plein choc des cultures, monsieur Barton et moi. Il n’aime pas les Relations Publiques alors que j’en raffole et on est en plein dedans. Si seulement j’avais le bon sens de retenir la partie économique qui s’en suit.

« Le fait de construire cela comme une organisation caritative permettrait à OBIF d’obtenir de la réduction d’impôts sur les investissements faits donc j’aurai une base de financement solide. L’octroi de licences à des fabricants tiers permettrait de gérer de revenus supplémentaires via les produits dérivés pour l’OBIF et d’accroitre les investissements dans notre groupe fonction de notre popularité. »

Je suppose que c'est ainsi que les choses se passent pour Stark Industries et les Avengers, c'est la meilleure optimisation fiscale. Après, je dois avouer avoir un doute sur la répartition des ressources en interne, notamment au niveau des salaires des Avengers, considérant que Rocket avait eu l’air surpris lorsque j’ai parlé du fait qu’il devrait s’enrichir lors de la vente de produits dérivés à son image. Je les laisse voir cela avec Pepper Stark, puisqu’elle est mariée maintenant, car c’est pas une bataille légale que je me sens de mener si je n’y suis pas invitée d’une manière ou d’une autre. Je suis pas une très bonne syndicaliste.

« Mais, m’interrompe-je en stoppant mes mains dans une position d’appel à la paix, avant de s’engager dans cette voie, le CA d’OBIF souhaite attendre de voir l’évolution de mon indice de popularité. Cela sera annoncé dans la presse prochainement mais nous avons déjà négocié avec les Rockefeller afin d’organiser un événement de Noël sur leur place. »

Nous sommes aussi en contact avec Stark Industries mais j’ai signé une un accord de non-divulgation donc je vais éviter de parler de ce projet-là.

« En conclusion et en un mot comme en deux mille, cela m’a traversé l’esprit. Ainsi que ceux des directeurs généraux, financiers, des opérations, marketing, juridiques et techniques d’OBIF comme d’Enzo a du finir de monter nos valises. Et de Nathan qui est sensé me garder en vie alors que je le mets au bout de la sienne. »

Je marque un instant de pause en faisant claquer mes mains l’une dans l’autre.

« Après, si votre offre est sérieuse je la considérerais sérieusement. De préférence autour du repas parce qu’il se fait faim. »

Mes lèvres se closent sur un sourire un peu désolé, pour le fait que j’ai faim et non celui que je viens de faire un exposé improvisé de stratégie industrielle sur un secteur non conceptualisé comme tel dans l’esprit d’une personne qui n’en a probablement rien à faire de toute façon.

Je reste donc immobile, les mains en prière et le visage en excuse, tout en fixant Hawkeye. Euh… mew ?



The Lucky One
Revenir en haut Aller en bas

Avenger  Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 8
Clint Barton
Clint Barton
Avenger
Agent du S.H.I.E.L.D. Niveau 8

Messages : 905

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles EmptyMer 30 Aoû 2023 - 11:41



Dans la ruche de la reine des abeilles


Clint et Lucy


Je restai impassible lorsqu'elle interpréta ma question comme une proposition. Je n'étais pas là pour lui offrir une place chez les Avengers, j'étais là pour observer, pour tenter de comprendre, et pour réfléchir à la suite potentielle. Avec ce qu'elle m'avait déjà dit, j'étais pas sûr qu'elle serait bien avec nous, en tout cas pas dans l'état actuel de l'équipe. D'ailleurs je n'avais pas parlé directement des Avengers, mais de "groupe concret de héros". On n'était pas les seuls sur le marché. On n'était plus les seuls sur le marché, et tant mieux.

J'eus toutefois un rapide sourire lorsqu'elle parla du "pot-aux-abeilles". Elle avait un humour particulier, un peu maladroit, un peu poétique, et généralement placé là où on ne l'attendait pas, tout en n'ayant pas besoin de s'appesantir dessus. D'ailleurs elle était déjà passée à autre chose. Je restai assis tandis qu'elle se levait pour poursuivre son discours. Elle n'était pas une combattante, elle était une politicienne. Les mots et les apparences seraient sûrement ses meilleures armes.

Je n'avais pas lu les bouquins des grands stratèges anciens, mais j'arrivai quand même à globalement suivre ce qu'elle me disait. Je plissai un peu les yeux lorsqu'elle parla de "défense Pac-Man", me figurant de petites boules jaunes de profil en train d'avancer derrière elle, puis j'imaginai Sam et Rocket en armure et tout de blanc vêtus, à la médiévale, sur des chevaux tout aussi blancs. Ces images me firent perdre le fil un instant, mais je m'accrochai aux branches du mieux que je pouvais.

En résumé, elle préférait rester solo en apparence, pour surprendre les gens quand ses alliés viendraient à sa rescousse. Le sens du spectacle, toujours. Ou alors elle monterait une équipe avec des mutants, ce qu'elle considérait - à tort, mais elle ne pouvait pas le deviner - comme une nouveauté. Trois mots sortirent du flot de paroles, à mon sens : "image de marque". Puis elle causa investissements financiers, profits, revenus, produits dérivés. Elle n'était pas une combattante, elle était une commerciale. Qui ne se joindrait ou créerait une équipe de héros que si cela engendrait du profit pour son entreprise familiale financière.

Quand elle reparla de mon "offre", qui pour moi n'en était toujours pas une, et m'invita implicitement à déjeuner, je me levai, prêt à décliner l'invitation un peu rudement. Je pris toutefois quelques instants avant de répondre.
Sois diplomate, Clint. Elle et toi avez deux visions radicalement opposées des choses, mais garde à l'esprit que malgré tout, elle veut bien faire. Sa méthode pourrait fonctionner. Et si elle se plante, elle pourra toujours revenir vers toi.
Un sourire poli se forma donc sur mon visage alors que je lui répondais :


« Je n'ai rien offert, miss Orchent, j'ai simplement posé des questions. Je voulais avant tout connaître votre vision des choses et je vous remercie de me l'avoir donnée. »

Quand Tony Stark avait annoncé être un super-héros, Nick Fury s'était pointé chez lui pour lui parler des Avengers. Stark avait refusé, sur le coup, et l'équipe ne s'était finalement formée que dans l'urgence, quatre ans plus tard. Je ne ferai pas cette proposition à Lucy Orchent. Comme Tony à l'époque, elle n'était pas dans le même monde que nous. Le jour où une situation d'urgence se présenterait, elle changerait peut-être d'avis. Mais ce jour n'était pas arrivé.

« Je suis dans l'action et la protection, vous êtes dans la prévention et le marketing. Vous vous seriez bien entendue avec Tony Stark. »

Ou ils se seraient cordialement détestés, au choix. De toute façon, Stark n'était plus là, on ne le saurait donc jamais. Mais elle apprécierait peut-être la comparaison. Dès notre première rencontre au centre médical du QG, elle m'avait fait penser à lui.

« Vous aviez déjà la protection du S.H.I.E.L.D., elle sera probablement renforcée, sans que cela ne vous gêne ou vous contraigne à quoi que ce soit. Pour le reste, puisque vous semblez savoir ce que vous faites, je vous laisse faire. Quoi qu'il arrive, de toute façon vous avez mon numéro, vous savez comment me contacter. »

Je la laissais faire, mais cela ne voulait pas dire que je la laissais se démerder toute seule et sans filet. Déjà parce qu'elle m'avait bien spécifié qu'elle n'était pas seule, ensuite parce que je lui proposais implicitement ma protection et mon aide, si elle le souhaitait. On avait des visions très différentes des choses, mais ça ne signifiait pas qu'on ne pouvait pas s'entendre et collaborer, si besoin était.

Codage par Never Utopia



Signature par Malice
Revenir en haut Aller en bas

The Lucky One
Lucy Orchent
Lucy Orchent
The Lucky One

Messages : 1211

Feuille de personnage
Pouvoirs:

[Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles EmptyJeu 14 Sep 2023 - 15:41




Dans la ruche de la reine des abeilles

J’ai réussi à vaincre la pokerface d’Hawkeye avec mon histoire de pot-aux-abeilles ! Si, j’en suis fière. Je continue comme si de rien était mais j’en suis fière. On appellera cela la "fierté occupée". Sachant qu’une nouvelle victoire arrive sur la pokerface suscitée et qu’il s’agit de la référence à Pacman ; laquelle doit être moins compréhensible que Sun Tzu pour l’Hawkeye suscité. Pas le temps d’être fière, à défaut d’avoir jamais eu le temps de savourer ces victoires, puisque je commence à perdre Clint Barton à force de gagner contre son impassibilité. On se rattrape vite cependant, merci ma Chance et lui aussi. Puis c’est physiquement qu’il me rattrape : il se lève à son tour.

Puis il me fais un de ces suspens…

Je reste donc immobile, les mains en prière et le visage en excuse, tout en fixant Hawkeye me fixer en réfléchissant alors que j’ai pas l’impression d’être un miroir. Malgré l’envie, je me retiens de jeter un regard à Nathan afin de rester les yeux dans les yeux avec Clint, chose que je fais en avançant un peu le visage.

Lorsqu’il commence à sourire, j’imite par reflexe l’Avenger et me redresse légèrement afin d’essayer de créer une connivence. Puis c’est le mur. La vitre. J’ai couru après mon pointeur laser et la lumière qui le constitue a traversé la vitre, moi pas. En bon félin, il va donc me falloir désormais faire comme si tout était parfaitement prévu et volontaire le temps d’aller me cacher derrière le canapé pour mourir avec ma dignité sauvée.

Hawkeye n’a "rien offert, miss Orchent". "Simplement posé des questions". Ce qu’il y a de bien avec les doubles sens et les différents degrés d’expression, c’est qu’ils sont là. Actuellement, ils le sont pas. Tout était donc premier degré et cela jette un peu un froid chez moi. Pourtant, je suis suisse : le premier degré ne me fait pas froid. Bon, l’universitaire, de premier degré, ne me fait ni chaud ni froid mais c’est ma vision des choses. Or, comme je suis un chat, je retombe sur mes pattes puisque ma vision des choses est justement celle que Clint venait voir. Ses remerciements ont quand même un certain goût de double sens mais c’est sans doute moi qui le vois ainsi !

« De rien, réponds-je avec grâce alors que le désolé s’envole.

- Je suis dans l'action et la protection, vous êtes dans la prévention et le marketing, me dit-il sans que je sois certaine de ce qu’il veut signifier par ce constat partagé ; je ne suis pas capable de travailler dans le même domaine que lui ? Vous vous seriez bien entendue avec Tony Stark. »

C’est fort possible. Réponse s’appliquant aux deux points. D’un côté, je ne suis pas du niveau des Avengers et, bien que je puisse débattre ce qu’il entend par l’action puisque la mise en place de système est une action aussi, je pense comprendre ce qu’il veut dire vis-à-vis de nos différences ; tout autant que je pensais le comprendre précédemment d’ailleurs, je dis cela je ne dis rien et je ferais mieux de ne rien dire à propos de cela. D’un autre côté, il avait déjà sous-entendu, ou pas s’il était exclusivement premier degré, que je me serais bien entendue avec Tony Stark précédemment et je l’avais déjà pris comme un compliment puisqu’il s’agit légèrement d’être comparée au Maître. Dans le sens de De Vinci. Stark avait déclaré ne pas être le De Vinci de notre époque, principalement par absence de connaissance de l’histoire du Maître et de sa profession première : ingénieur militaire. Ayant fini dans l’organisation de spectacles et de festivités pour la cour du Roi de France, d’ailleurs. Deux métiers parmi les vingt-cinq qu’il exerçait. D’une certaine manière d’ailleurs, je fais l’inverse de lui : je commence dans les spectacles et je finis dans l’ingénierie militaire. Reste à savoir si j’en parle.

« Vous aviez déjà la protection du S.H.I.E.L.D., reprend Hawkeye en me sortant de mes pensées, elle sera probablement renforcée, sans que cela ne vous gêne ou vous contraigne à quoi que ce soit. »

J’acquiesce avec un sourire de gratitude. Puis un doute : suis-je un appât ? Je suis engagée comme ingénieure pédagogique et j’ai actuellement fait deux fois plus d’espionnage ainsi que deux fois plus d’opérations sur le terrain. Être un appât pour dérangés n’ayant pas le courage de s’en prendre à des Avengers mais voulant casser du héros ne me semble pas si incohérent que cela, surtout que Clint n’a pas répondu à mon interrogation sur le fait que rejoindre un groupe puisse accroitre les pulsions de telles personnes plutôt que les décroitre ; sans doute cela s’est-il perdu dans le reste de l’improvisé. Oui, je n’ai pas fait d’exposé mais un improvisé.

Mon sourire reste et se fait plus doux puisqu’il est question que je semble savoir ce que je fais. C’est rare qu’on me le dise, surtout au premier degré. Je ne suis pas la seule à faire dans cette affaire, même si je suis l’égérie. La partie émergée de l’iceberg. Reste à être une partie émergée suffisamment belle pour faire tourner les têtes voire couler les badauds. Est-ce que j’ai le droit de les appeler mes homologues ?

« J’ai votre numéro en effet, confirme-je avec le sourire en contournant à nouveau le canapé afin de m’approcher de Clint. Je continuerai d’en faire le bon usage précédent. Sachant que notre prochaine communication sera surement liée à Orgocorp. Je me prépare déjà un argument plus… convaincant que mes abeilles. Pour lorsque Rocket sera prêt. »

Après un clin d’œil connivent, je tends la main avec un sourire.

« Merci d’avoir fait le déplacement, monsieur Barton, dis-je en lui tendant la main avant de sourire, en guise d’aurevoir. N’hésitez pas non plus à me contacter si vous avez besoin de moi. Même si je suppose que le SHIELD vous propose déjà mieux que ce que je pourrais vous offrir. »

Surtout avec ma sœur, qui reste la meilleure de nous deux. Quand j’en suis à vouloir faire des costumes de super-héros avec du biosteel, elle a mis au point un matériau composite à base de graphène après avoir mis au point une méthode de synthèse de graphène au même moment où Konstantin Novoselov obtenait le prix Nobel de physique pour sa découverte et ses travaux sur le matériau. Tina a raté le Nobel deux fois là où ma plus grande contribution est la possibilité d’étude d’un facteur guérisseur afin d’en tirer des produits pharmaceutiques dérivés. Pas le même niveau. Après, je suis plus douée qu’elle pour le soutien moral ! Ou, mieux, l’organisation de spectacles et de festivités. Emy peut témoigner que je fais cela bien, tout comme le surmenage et la création d’ennemis légaux par mon interprétation créative de nos accords mutuels lorsque la nécessité s’en fait sentir. Enfin Bref…

« Rentrez-bien pour retrouver votre famille et transmettez mes excuses d’avoir chamboulé votre planning. »

La poignée de main terminée, je place les deux miennes, de mains, sur mes hanches alors que j’observe Hawkeye s’en retourner. Je l’aurai bien squatté jusque sur les sièges de son Quinjet mais je pense qu’il vaut mieux que je reste là à le regarder partir. Cela laisse à penser que je sais ce que je fais et c’est plus proche de la pitance à laquelle il n’a pas voulu participer. Moi, il me tarde de la rencontrer. Et de la manger. Surtout de la manger. Même si cela ne saurait pas chasser l’idée que des tarés vont vouloir mesurer leurs pouvoirs et leur égo à l’encontre de leur "Reine des abeilles". Je prends une inspiration et m’assombrit à nouveau à l’idée. Les éléments sont placés pour qu’ils tombent dans la gueule du loup s’ils essaient de se rendre dans la ruche de la reine des abeilles.


RP terminé pour Lucy Orchent


The Lucky One
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé



[Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles Empty
MessageSujet: Re: [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles [Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[Terminé] Dans la ruche de la reine des abeilles
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marvel World :: Earth and beyond :: La Terre :: Logements :: Maison des Jardins-
Sauter vers: