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 [OS] I confess that I'm a mess, some kind of error

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Thomas V. Anderson
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MessageSujet: [OS] I confess that I'm a mess, some kind of error [OS] I confess that I'm a mess, some kind of error EmptyJeu 29 Juin 2023 - 16:10

  • Thomas Anderson
I confess that I'm a mess, some kind of error

La poussière. Cette soudaine lucidité, cette impression de liberté. C’est la première chose dont je me souviens. Mes membres réduits en cendres, sous les yeux ébahis d’une armada de scientifiques qui m’entourent. La douleur s'estompe peu à peu, l’espoir revient dans mon esprit. Ils se sont plantés. La mort me tend les bras, enfin, cette délivrance salvatrice qui s’est fait désirer. Cette nouvelle joie me fait éclater de rire, un rire dément qui devrait me valoir un aller simple pour l’hôpital psychiatrique le plus proche. Je savais que je ne m’en sortirais jamais. Entre chaque piqûre, durant ces quelques secondes d’éveil auxquelles j’avais le droit, j’ai prié tous les dieux que je connaissais pour que l’un d’eux daigne mettre fin à mon calvaire. Aujourd’hui, enfin, mes prières ont été entendues. Je vais mourir. Je vais rejoindre ma pauvre mère six pieds sous terre, ma conscience s'évanouit dans le néant. Finalement, ma vie n’aura jamais vraiment eu de sens.

La douleur revient, contre toute attente. Avec elle réapparaît le désespoir, celui de replonger en enfer malgré moi. La poussière se reforme, petit à petit, me redonnant un corps. Cependant au lieu de retrouver la table d’opération, c’est un sol dur et froid qui m’accueille. Mes liens ont visiblement lâché, peut-être parce que je suis devenu immatériel pendant un court instant. Mais ce qui me perturbe le plus, dans cette histoire, c’est la disparition de mes geôliers.
Je peine à me redresser, et ne parviens pas à me mettre debout. Cela fait bien trop longtemps que je n’ai pas marché tout seul: mes muscles sont atrophiés, mon corps trop maigre et faible pour tenir son propre poids. Je rampe péniblement jusqu’au mur le plus proche, m’adosse contre lui, et tente de faire le point sur la situation. Malheureusement pour moi, tous les symptômes d’une crise de panique se mettent en place; ma respiration devient de plus en plus difficile, courte et irrégulière. Des étoiles apparaissent devant mes yeux, ma poitrine se serre et mes muscles se tétanisent. Recroquevillé sur place, les ongles plantés dans mes bras, je ressemble à un enfant traumatisé. Je dois me calmer, c’est une question de vie ou de mort. Ancrer mes souvenirs, me rappeler de ce que je sais pour sûr.

La date pour commencer. Je…je n’en sais strictement rien. J’ignore depuis combien de temps je suis enfermé ici. Des semaines, des mois, des années peut-être? Comment savoir? Il n’y a pas de calendrier dans cette pièce, cette cellule, pas même de pendule qui pourrait au moins me donner l’heure. La machine à laquelle j’étais branchée est éteinte, mais je doute qu’elle m’aurait aidé. Bon. La temporalité est un échec cuisant.

Le lieu. Je prends mon courage à deux mains pour balayer la salle du regard, et constate qu’elle semble abandonnée. La porte est ouverte d’ailleurs, je pourrais fuir…mais je n’ai pas la force de me lever pour le moment. Dans la pénombre, je constate que cet endroit ne ressemble pas tout à fait à mes souvenirs. Plus j’y repense, et plus je me persuade qu’on m’a déplacé. Alors…ai-je changé de laboratoire, ou suis-je simplement passé d’une cellule à une autre? Difficile à dire. La mémoire me fait défaut. Je presse mes paumes contre mes yeux pour stimuler mon cerveau. Une sensation remonte en moi, cette impression de claustrophobie…je me rappelle d’un véritable cercueil, une boîte en métal réfrigérée. La peur qui m’a accompagné pendant des heures. Des cris déchirants, ceux d’un homme…les miens peut-être? Je ne m’en rappelle pas. La panique ne redescend pas, quelle méthode foireuse.

Il faut que je me concentre sur les événements, ces bribes de souvenirs qu’il me reste. Que m’est-il arrivé? Dans quel état je suis, et pourquoi? Je détache mes mains de mes yeux pour les observer sans vraiment les voir.

Je me souviens des aiguilles. De trop nombreuses aiguilles qui approchent de mes yeux pour s’y enfoncer, injecter leur maudit produit qui a fait de moi un cobaye docile à leur solde. J’ai également un souvenir très vif, je crois qu’il s’agit du tout premier. Je me rappelle avoir été déshabillé, puis attaché à une table de consultation. On m’a rasé le crâne…puis…

Ma main droite amorce un geste vers l’arrière de la tête, tremblante. Sous une tignasse qui a probablement repoussé entre temps, mes doigts passent sur une cicatrice qui ne fait qu’accentuer la crise. Ce n’était pas qu’un simple cauchemar. On m’a vraiment marqué comme du bétail. J’ai l’impression de sentir à nouveau la chair brûlée, de ressentir cette terrible douleur. Et cette fois, je ne tiens plus.

Un sanglot s’échappe de ma gorge, les larmes coulent sur mes joues sans que je puisse faire quoi que ce soit pour les retenir. C’est trop pour moi. Je n’ai jamais été le type le plus stable du monde, en témoignent mes déboires avec la drogue et l’alcool avant de finir derrière les barreaux. Je suis un grand sensible à l’origine, alors perdre tous mes repères, me retrouver seul et constater que j’ai été traité comme un demi-humain est un choc dont je n’arrive pas à me remettre.

J’ignore combien de temps je suis resté là à pleurer toutes les larmes de mon corps. Mes yeux s’assèchent, ma crise est enfin passée. Je ne me sens pas beaucoup mieux, mais au moins la fatigue prend le dessus. Je me redresse, tente de me lever; en vain. Mes muscles n’ont pas servi depuis trop longtemps, je dois les habituer à porter mon poids avant tout. Un geste avant l’autre, me voilà à m’appuyer contre le mur pour m’aider à tenir sur des jambes maigres et flageolantes. Deux options s’offrent à moi: fuir cet endroit maudit, ou mettre fin à mes jours. Aussi étrange que cela puisse paraître, la deuxième me tente davantage. J’en ai déjà assez de me battre.

"Tu comptes vraiment m'abandonner ici, Tom?"

Cette voix me fait sursauter, tant et si bien que je manque de choir comme une marionnette coupée de ses fils. Je relève le visage, et mes yeux rencontrent un océan turquoise prêt à m'avaler. Rick se tient là, en chair et en os. Du moins, c'est l'impression qu'il me donne.

"Rick…je…non."

Plusieurs choses m'interpellent sur son apparence. Déjà, mon cher ami est vêtu d'une blouse d'hôpital, ses cheveux rasés comme les miens au début de cet enfer. Il porte toujours sa barbe de trois jours, et s'il semble épuisé, je vois tout de même un sourire se dessiner sur ses lèvres. Je me redresse mais reste adossé contre le mur, trop effrayé de l'approcher ainsi.

"Tu n'es pas réel. Tu…"
"C'est vrai. Je suis dans ta tête, Tom. Je suis là pour te rappeler ce qui est vraiment important."
"Important? Plus rien n'est important. Je veux juste…disparaître."
"Ah, Tom…tu as toujours été le plus sensible de nous tous. Trop sensible, même. Tu dois te renforcer, survivre, et nous retrouver.”


Je baisse le regard sur mes mains, incapable de soutenir le regard de Rick, ses yeux d’un bleu perçant qui donnent l’impression de voir à travers mon âme. Je sais qu’il n’est pas réel, pourtant quelque chose en moi souhaite croire à sa présence. Peut-être parce que la solitude est trop dure à supporter, peut-être parce que j’ai désespérément besoin de quelque chose ou quelqu’un à qui me raccrocher pour ne pas vriller. Au fond, cette hallucination a raison; je dois me renforcer. Survivre. Je ne peux pas laisser ceux qui nous ont fait ça gagner.

“Retrouve-moi, Tom.”

Maintenant que le désespoir n’occulte plus mes sens et ma perception du monde extérieur, je me rends compte que quelque chose est différent chez moi. Les yeux rivés sur mes paumes, j’ai l’impression de voir toutes les aspérités de ma peau. En me concentrant sur un unique point, j’ai même cette étrange sensation de voir les cellules bouger, dévorer l’encre de mes tatouages. C’est fascinant.

Les sons me parviennent également, plus forts qu’ils ne l’étaient auparavant. Des sons stridents, comme un bourdonnement incessant. Je n’étais pas sourd avant d’être enfermé dans cet endroit, aussi je fais la relation entre ce bruit et le son de l’électricité qu’on peut parfois percevoir dans une pièce silencieuse. Cette fois, pourtant, l’écho est omniprésent. Je grimace en tentant de m’éloigner de sa source, sans parvenir à l’identifier clairement. C’est insupportable.

Mes forces me reviennent, suffisantes pour que je puisse me lever et chanceler vers la porte ouverte qui me tend les bras. Appuyé contre le mur afin de me guider, je quitte ma cellule pour évoluer dans un nouvel environnement.
La pièce dans laquelle j’ai atterri est remplie d’un mélange d’appareils à l’utilisation inconnue et d’ordinateurs, la plupart éteints, bien que certains affichent une série de chiffres et de graphiques dont j’ignore la signification. Une chose est certaine par contre: leur lumière agresse mes yeux et me force à détourner le regard au lieu de m’y intéresser.

Des bruits de pas alertent mon attention. D’un seul coup, la fatigue que je ressentais jusque là semble disparaître, au profit d’un état d’alerte. Je fixe la porte d’entrée, les yeux écarquillés d’horreur, me demandant qui pourrait bien évoluer derrière ce panneau clos. Un reste de lucidité me pousse à me cacher au milieu du matériel informatique, quand bien même son bruit me blesse les oreilles. Ma mission ne souffre pas d’être stoppée par une mort prématurée. Je dois retrouver mes amis.

Un cliquetis retentit, suivi d’un grincement tandis que la porte s’ouvre sur une blouse blanche. De là où je suis, je vois parfaitement le visage d’un scientifique à moitié mangé par une monture aux verres épais juchée sur un nez proéminent. L’homme ne fait pas très attention à son entourage; il semble absorbé par sa tablette, sur laquelle je devine le même genre de graphiques et symboles que j’ai vu plus tôt. Au moins, je bénéficie de l’effet de surprise.

Une fois certain qu’il est suffisamment avancé pour ne pas pouvoir s’enfuir à toute vitesse, je me redresse de toute ma stature et lui fais face. Mes lèvres s’étirent en un large sourire qui laisse dévoiler ma dentition, et lorsqu’enfin l’inconnu remarque ma présence, la frayeur que je semble faire naître en lui me donne un sentiment de puissance. Cependant cette frayeur passe vite; elle était certainement induite par un effet de surprise, plutôt que d’un véritable sentiment de peur. Dommage.

“Qui êtes vous? Qu’est-ce que vous faites ici…complètement nu? Vous ne ressemblez pas aux autres sujets…”
“Autres sujets?”


Ses paroles m’interpellent, si bien que je ne sens pas le besoin de justifier ma tenue indécente. J’approche prudemment, mes jambes toujours difficiles à contrôler, mais l’homme préfère reculer vers la sortie. Sage décision; du moins c’est ce que je ferais à sa place. Je lève pourtant les mains en l’air, montrant que je ne suis pas armé et ne souhaite pas lui faire de mal. Mon sourire ne quitte pas mon visage; je m’amuse de la situation, quand bien même mon état d’esprit n’est toujours pas sorti à cent pour cent des abysses.

“N’approchez pas! Comment êtes-vous entré ici? Qui êtes-vous? N’approchez pas, ou j’appelle la sécurité!”
“Oh ça non, tu ne l’appelleras pas!”


Je n’ai pas la vitesse, ni la force, pourtant attraper son poignet n’est pas compliqué. Il manque de réflexe ce petit, aussi le plaquer contre le mur est un jeu d’enfant. Je sens sa peur maintenant; elle me nourrit, et j’ai l’impression d’être un monstre de me comporter ainsi. Ma main libre entoure la gorge de l’inconnu, pressant suffisamment pour sentir son pouls s’accélérer.

“Doucement, Tom. Tu risques de le regretter.”

Rick apparaît à mes côtés, ses putain d’yeux bleus rivés sur mon visage d’un air désapprobateur. Il ne veut visiblement pas que je tue accidentellement, puisque je ne contrôle pas tellement mes gestes.

“T’inquiètes. Je ne le tuerai pas.”
“Q…Quoi?”
“Je t’ai pas parlé, toi.”


L’homme semble décontenancé par mes paroles, certainement parce qu’il ne peut pas voir celui qui se tient à ma droite. Son visage rougit, il tente de me faire lâcher prise; en vain. Finalement, ses yeux se ferment et son corps devient flasque, mais sa respiration n’a pas cessé et je peux parfaitement entendre son pouls plus régulier. Je soupire longuement, relâchant la pression pour enfin retirer ma main. Mon ami esquisse un sourire satisfait, auquel je réponds d’un signe de tête.

“Prends-lui sa blouse pour cacher ton cul, et enferme-le ici.”

Rick a raison. Si je veux éviter d’attaquer tous ceux qui se trouvent sur mon chemin, je devrais faire en sorte de passer un minimum inaperçu. Je déshabille donc ce pauvre bougre, récupérant une blouse trop petite et un trousseau de clés, puis quitte la pièce sans un regard en arrière. Il faut que je trouve la sortie, c’est un besoin vital. Savoir où j’ai atterri, si je peux retourner à Leeds. Même Manchester m’irait, honnêtement; quelque chose me dit que je suis bien loin de la prison d’où je viens.

J’espérais ne pas croiser qui que ce soit dans ces couloirs lugubres, malheureusement mes prières n’ont pas été entendues. Alors que je tourne à l’angle d’un couloir, incapable de me repérer, je tombe nez à nez avec deux hommes armés jusqu’aux dents. Des militaires, apparemment; mais pourquoi? Ne suis-je pas censé être dans un labo? J’espère ne pas attirer leur attention; peine perdue. Je ne suis pas du genre discret, comme type, et il n’y a nulle part où se cacher.

“Qu’est-ce que…hey, toi!”
“Fuck.”


Le plus petit des deux me tient déjà en joue, et cette arme bien trop grande pour lui semble puissante. L’autre signale ma présence dans un talkie walkie; je serai bientôt submergé d’adversaires. Il faut agir vite.

“On en a un autre dans le corridor B, sixième sous-sol! Il nous faut des renforts!”
“On a pas fini ici, y’en a un qui vient de s’échapper!”


Je ne suis pas le seul ici. Cette information me redonne espoir; Rick fait certainement partie de ceux qui ont quitté cet endroit maudit. Will et Scott sont peut-être aussi de la partie. Il ne reste plus que moi…je dois à tout prix les rejoindre. Les retrouver.

“Fonce, Tom.”

Rick se tient derrière eux, ses prunelles ensorcelant mes sens une fois de plus. Mon cerveau refuse de penser de manière rationnelle: je le prends au mot, et cours immédiatement en direction des militaires, qui se retrouvent bien con de me voir agir ainsi.
Un coup de feu retentit, et le bruit suffit à me faire hurler de douleur en me bouchant les oreilles. Une balle part dans ma direction, je sens l’impact au niveau de mon épaule. Ma respiration se coupe, je baisse les yeux vers la plaie…pour ne voir qu’un trou brûlé sur le vêtement, et un minuscule morceau de plomb tomber à terre. Est-ce que je suis invincible? L’action me fait éclater de rire d’un coup, un rire dément qui montre bien mon état d’esprit actuel. Rien ne semble réel. Je suis dans un rêve…et je dois seulement trouver le moyen de me réveiller.

“Qu’est-ce que…”
“C’est un sujet résistant! Vide ton chargeur!”

Les deux me tiennent en joue cette fois, et je n’ai d’autre choix que de foncer. J’encaisse de nouvelles balles, l’une d’elle atterrissant même au beau milieu de mon front sans rien atteindre, tandis que je chancelle plus que je ne cours pour rejoindre mon meilleur ami. Celui-ci semble également amusé de la situation; a-t-il connu la même chose? Sait-il jusqu’où vont nos pouvoirs? Cette soudaine sensation d’invincibilité me donne des ailes. Je retrouve le contrôle de mes muscles, et mon poing s’abat sur la mâchoire de l’ennemi. Je ne suis pas un soldat entraîné, loin de là, cependant les nombreuses bagarres de rue ou en pleine manif face aux flics m’ont rendu hargneux et imprévisible. Ce qui est pratique lorsqu’en face l’ennemi ne s’attend pas à une telle résistance.

Je parviens à passer de l’autre côté, pour courir vers ce que je devine être une cage d’escalier. Si je suis au sous-sol, il me faut retrouver la surface au plus vite. Un ascenseur serait trop facilement intercepté; rien ne vaut la bonne vieille méthode. Qui sait? Peut-être que je croiserai des alliés au passage. Je ne dois pas être le seul “sujet” à être toujours sur place, n’est-ce pas?

Ce laboratoire grouille presque autant de militaires que de scientifiques, comme s’il venait de subir une attaque importante. Mes amis sont-ils responsables? Je n’ai aucun moyen de le savoir pour le moment, et ceux que je rencontre sont trop hostiles pour répondre à mes interrogations. Petit à petit je grimpe les étages, aidé par la rambarde, m’effondrant parfois sur le palier en perdant soudainement espoir. C’est Rick qui m’aide à surmonter cette épreuve; lui qui m’observe encore et toujours, qui me donne la force d’avancer. Ses putain d’yeux bleus me fixent, m’hypnotisent même. Je lui obéis comme un petit chien, à cette requête silencieuse. Je dois le retrouver. Les retrouver. Je dois rester en vie, pour eux. Pour lui. Ca n’est plus de mon ressort, à ce stade.

Les corps se comptent en dizaines sur mon passage. Des corps encore en mouvement, du moins je l’espère. Des corps déjà atteints par quelque chose d’autre, par un autre que moi j’imagine. A moins que je sois en train de dissocier? Je ne veux pas être un meurtrier, seulement un homme libre. Ma tête va exploser, mes yeux captent désormais des couleurs inédites. Les hallucinations se font de plus en plus fortes, les sons, les formes me donnent envie de hurler.

Puis, soudain, la salvation me tend les bras. Je vois l’extérieur de là où je me tiens, l’herbe si verte sous un soleil brûlant. Mes yeux me piquent soudainement; les larmes coulent sur mes joues une nouvelle fois, mon coeur bat la chamade comme si je venais de retrouver l’être aimé. Je fonce immédiatement, ignorant les cris, les balles qui fusent et ces mains qui tentent de m’agripper. La liberté me tend les bras. Enfin…

L’extérieur n’est pas aussi paradisiaque que je l’aurais espéré. Au lieu d’une bouffée d’air frais c’est un air vicié qui entre dans mes poumons, un air pollué. L’herbe que j’imaginais verte est en réalité complètement cramée, de véritables broussailles qui ressemblent à de la paille. Pourtant, une fois mes yeux habitués à la soudaine luminosité, je reste émerveillé.

“Ne m’oublie pas, Tom. Tu as toujours cette mission.”

Rick me fait sursauter, avec sa voix si douce. Alors que je me retourne vers lui, je remarque que quelque chose cloche. Il a perdu sa blouse d’hôpital, et porte à la place un costard noir et une chemise blanche. Ses cheveux ont repoussé, mais son visage est trempé de sang qui semble couler lentement du sommet de son crâne. Ses mains sont également tachées de sang, et sa chemise prend peu à peu une teinte carmin. Mes yeux s’écarquillent d’horreur.

“Rick, que…”
“Retrouve-moi, avant qu’il soit trop tard. Retrouve-nous tous. Tu es le seul à le pouvoir, le seul qui tient encore à nous.”


Sa main droite se lève, se pose sur mon épaule et j’ai la nette sensation qu’elle est réelle. Je sens cette pression, je la sens atteindre mon crâne pour caresser mes cheveux. Son sourire sous le sang reste étincelant.

“Je suis fier de toi, Tom. Je le serai toujours.”

Peu à peu, sa silhouette disparaît pour me laisser seul. Je ne me sens pas seul, cependant. J’ai une mission à accomplir: rassembler les Black Dahlia restants, et reprendre le cours de ma vie. Mais avant tout cela, une question se pose…

“Bon. Je suis où là?”

Périphérie de NYC - Laboratoire secret


Why am I this way?
Stupid medicine, not doin' anything
What thе hell is fucking wrong with me?
I guess thеre's no remedy. I'm so terribly lost

BMTH - LosT


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