Ca faisait un bail que je me retrouvais tout seul au Milano. J'avais une impression bizarre. J'avais toujours été entouré et une personne manquait toujours à l'appel. Il manquait définitivement quelqu'un pour me rappeler combien j'étais un idiot ou pour me lancer des vannes à la figure. L'adagio " un seul être vous manque et tout est dépeuplé " me semblait bien juste aujourd'hui. Et même si on jouait au jeu du je t'aime moi non plus, cela me paraissait la routine et j'aimais cette routine et elle me manquait.
Ces derniers temps pourtant, l'atmosphère avait changé et je sentais qu'il s'était passé quelque chose. Depuis les attentats et tout ce qu'avait pu lui faire Wanda, il n'était plus le même. Il avait donc décidé de se mettre un peu au vert. Et bien s'il en avait besoin, pourquoi pas ? On avait tous besoin, de temps en temps de faire un break. J'en avais moi-même fait un et j' comprenais maintenant ce qu'il avait pu ressentir quand je les avais plaqués pour mon road trip terrien sur mes origines... et je prenais une bonne claque en pleine figure. On ne comprenait jamais vraiment les malheurs que l'on faisait aux autres que lorsque les autres nous en faisait subir le retour.
Mais il semblait que les choses pouvaient s'arranger. Rocket semblait prêt enfin à revenir parmi les siens. Je me réjouissais quelque part de ce retour. Je me promettais cette fois de faire des efforts. Il était temps de grandir un peu et d'enfin donner un peu plus que de prendre tout le temps. Je ne voulais pas perdre le meilleur pote que je n'avais jamais eu. Alors il me fallait trouver un juste équilibre pour ne pas l'étouffer par ce que je le connaissais, il me le reprocherait. Et là, ce serait un drame...Il ne fallait pas trop changer, mais qu'il comprenne que je n'étais plus le même trou du cul qu'avant. J'espérais retrouver la verbe de mon pote, me vannant pour toutes les boulettes que je ferais et je lui reprocherais de ne pas savoir de quoi il parle... comme au bon vieux temps.
J'avais le trac ! C'était dur à croire, mais j'étais comme un gosse un premier jour d'école. J'étais tout excité et je cherchais même mes fringues. Quel idiot ! Mais voilà, je voulais qu'il retrouve un Peter changé. Au moins assez pour qu'il retrouve ses marques sans stresser. Et quand je finissais de me préparer je pensais à haute voix :" Et merde ! Je vais être en retard ! Faut que je me grouille ".
Alors ni une, ni deux, je filais dans le poste de pilotage, je mettais en marche les moteurs, enclenchais l'occulteur et je levais le camp. Pas question de faire le pitre. On ne devait pas voir le Milano passer au dessus des habitations. Et le bruit devait être minime. J'avais reçu les coordonnées par message de la part de Rocket. Un peu à l'est de New York, sur la côte nord de Long Island. L'immense propriété était arborée. Il était possible de poser le Milano là-bas, et le laisser à l'abri des regards. Et de là, je rejoindrais les jardins qui s'élançaient jusqu'à l'entrée arrière. C'était là que je devais rejoindre Rocket qui m'attendrait avec ses affaires.
Le trajet durait à peine quatre-cinq minutes et je me posais enfin à l'abri des regards et éteignait les moteurs. Je descendais la passerelle arrière du vaisseau pour rejoindre les jardins. J'étais terriblement nerveux. Une vraie ado un soir de bal de promo ! Je sortais un juron en pensant à haute voix : " Mon vieux, tu dérailles ! C'est juste Rocket ! ". Je faisais une grimace et secouais la tête, mais je sentais encore cette maudite sensation me piquer la poitrine. Je respirais un bon coup et je marchais d'un bon pas vers l'entrée. Aucune silhouette pour m'attendre. Cela voulait dire que je n'étais pas en retard ou que c'était Rocket qui était en retard.
Le reveil avait été un peu pénible après la courte nuit qui avait suivit la soirée d'halloween, très arrosé, ponctué d'une décision regrettable... ou pas! Rocket l'aurait très certainement regretter ce matin même si June n'avait pas répondu au sms qu'il avait envoyer la veille, porté dans sa motivation par le champagne et l'euphorie des invités qui l'avaient ovationner. Mais June avait répondu! Et positivement qui plus est! De quoi donner des ailes au petit gardien qui s'était finalement lâcher un peu pour profiter pleinement du reste de la soirée, avec quelques verres de trop, expliquant sa légère migraine.
Rien d'alarmant, cela passerait. A présent, il devait se préparer, quitter le cocon que lui avait offert la Maison des Jardine durant ce mois pour rentrer chez lui, auprès de sa famille. Et comme pour fêter ces retrouvailles, Rocket fut bien surprit que Quill se porte volontaire. Depuis quand ce fuyard se souciait a nouveau de lui?
Lorsqu'il arriva a hauteur du vaisseau ou l'attendait son frère d'arme, Rocket portait sa paire de pistolet a la ceinture, sa combinaison devenu trop grande pour lui et ses béquilles dans une seul main, visiblement pas décidé a s'en servir. il n'y avait qu'une seul raison pour laquelle il avait emporter ces dernières: s'en débarrasser, définitivement.
Pour peu que Lucy arrive a ce moment la, celle ci pourrait le voire lancer en l'air ses béquilles, avant de dégainer l'un de ses pistolets pour pulvériser ses cannes miniatures, l'une après l'autres avant même qu'elles ne retombent au sol
"La vache! Ca fait du bien! Un mois que je rêve de faire ca!"
S'exclama-il, avec un sentiment de libération. Peter pouvait également assister au spectacle et voire que Rocket semblait relativement en forme. lui s'adressa ensuite a son frère d'arme, avec une certaine réserve:
"Alors comme ca, c'est toi qui est de corvée pour me récupérer? Je pensais que tu avais mieux a faire de ta vie."
Une pique, a première vu innocente, mais qui en disais long sur la disponibilité habituelle de Peter. Non pas que Rocket était mécontent de le voire, il était même agréablement surpris, mais en même temps, il ne voulait pas se réjouir, de peur d'être déçu par la suite, lorsque son frère d'arme, du moins, il l'imaginait, allait a nouveau s'éloigner des qu'ils arriveraient a bon port pour le confier aux bon soin de Mantis et Groot. Pourtant, dans un coin de son esprit, le petit gardien espérait que ce pas vers lui était un prémices aux réconciliation, mais cela, il refusait d'y croire avant de l'avoir vu de ses propre yeux, par crainte de souffrir a nouveau après s'être fait des illusions
Début août, entre deux rencontres aléatoires avec des surhumains impliquant ou non la mise en danger de ma vie, j’en ai provoqué une. De rencontre aléatoire avec un surhumain. Comment provoque-t-on une rencontre aléatoire, puisque le principe de l’aléa est qu’il semble justement ne pas avoir de causalité ? Je vous fais la bande d’annonce du film : Peter Quill, aka Star Lord, est le capitaine d’un vaisseau spatial et a été vu plusieurs fois en compagnie de femmes différente se rendant à celui-ci. Lucy Orchent, aka The Lucky One, veut un rendez-vous avec le vaisseau et se pointe à la base des Avengers avec le décolleté enfariné et un coup de bluff : c’est le date du capitaine. Rocket Raccoon, aka Rocket Raccoon, est de garde sur le vaisseau en l’absence de son capitaine qui ne l’est pas ; le capitaine du vaisseau mais pas le capitaine de Rocket. Un concerné n'est pas obligatoirement un imbécile encerclé, la preuve : s’il est débattable que j’ai pris Rocket pour un idiot, il a été très concerné que Peter m’ait posé un lapin. Et il n’était pas encerclé, il n’y avait que Groot avec lui. Aucun moyen de vérifier l’information, le capitaine non capitaine n’étant pas disponible. A défaut de pouvoir me faire entrer dans la base des Avengers, il m’a donc fait rentrer dans le Milano ce soir-là. D’où le fait de provoquer une rencontre aléatoire : j’y suis allée avec un plan, j’ai pas rencontré la bonne personne de la bonne façon mais j’ai quand même réattérit sur mes pattes. Merci ma Chance et Rocket Raccoon !
Maintenant, il se trouve que Peter Quill est revenu. Et qu’il vient à la Maison des Jardins pour chercher Rocket. Donc que mon bluff ne va plus tenir, si tant est qu’il s’en souvient. Pour ma défense, c'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule et il se trouve que j’en ai une grande ! Non seulement je vais assumer le mensonge qui m’a emmené le plus loin de ma vie, puisque Rocket m’a transportée jusqu’à la galaxie d’Andromède donc spatialement j’ai raison, mais en plus je vais lui rendre hommage ! Oui, je l’ai fait. J’ai ressorti la robe fourreau blanche fendue. Elle est sans manches, maintenue aux épaules par deux bretelles, et elle dévoile le décolleté suscité. Ainsi que ma cuisse gauche, là où elle dissimule la droite jusqu’au genou. Pour les escarpins, ce sont aussi les mêmes : gris, bouts pointus, talons aiguilles de six centimètres portant ma taille au mètre octante et bracelets de cheville. Une robe de rendez-vous-même si j’aurai une approche bien différente lorsque je pousserai l’une des affaires secondaires de ma festivité d’hier soir jusqu’au rendez-vous. Tout charmant que puisse être mon mensonge comme celui envers qui il était destiné, aka Peter Quill, je joue pour l’autre camp. Double sens : je suis homosexuelle et je joue souvent contre mon camp par maladresse. Enfin Bref.
La soirée a durée jusqu’à la minuit puis Tarja et moi sommes allées nous plaquer à mon cinéma souterrain pour dormir là où seuls Nathan, Enzo et Sarah-Louise pourraient nous trouver. Challoween s’est déroulé mieux que ce à quoi je m’attendais mais je n’ai pas le temps de me reposer sur mes lauriers quand une nouvelle rencontre notable se présente à ma porte. Je suis confiante dans le fait que Rocket aille mieux. C’est d’ailleurs peut-être mon meilleur axe de défense dans l’histoire de notre relation : OUI j’ai bluffé pour le rencontrer MAIS cela lui a été par la suite salutaire. Merci ma Chance, merci la Sienne, merci lui et merci moi. Juste les remontrances, non merci. J’ai le Trust pour ça. Nonobstant ce point, je me suis réveillée avec le rythme de la soirée dans la peau et l’odeur dessus. J’ai horreur de sentir et cela m’arrive beaucoup trop souvent à mon goût ; même si j’arrive à gérer mon stress en interne, commençant à être très habituée des situations tendues. Les représentations publiques, je pratique depuis l’enfance. Les situations nécessitant ma survie voire mon héroïsme, c’est beaucoup plus récent. Y’en a qui sont courageux mais pas téméraires, moi ça serait plutôt l’inverse ! J’en ai pas forcément l’air comme ça mais, me concernant, j’ai tendance à considérer qu’une lâche vivante vaut mieux qu’une héroïne morte. Avec le recul, la gueule de bois super-héroïque impliquant un Slime, Raven et son téléporteur me donne un peu l’impression d’avoir tentée une séance d’acupuncture version Jésus Christ. Merci ma Chance et ma décision, ce matin je suis bien plus fraiche ! Le reflet au-dessus de mon lavabo me le confirme lorsque je me maquille. Fond de teint pour faire l’effet naturel tout en dissimulant les taches de rousseurs et les imperfections de la peau, anticernes parce que ça devient nécessaire à un moment, poudre libre pour fixer le tout, eye-liner et mascara parce que je retourne aux critères du rendez-vous puis enfin baume à lèvre et gloss ; histoire d’hydrater et de faire briller lesdites lèvres. Chevelure rousse libre d’abord, même si j’ai hésité à la mettre en queue de cheval, regard vert d’eau ensuite, parce que j’ai des yeux de biches, et bouche souriante enfin, voilà une bonne trinité pour capter et garder le regard. Les ingrédients de la réussite même s’il faudra que je fasse une pause si jamais je réussis un peu trop bien. D’un autre côté, cela serait drôle, pour moi mais pas pour lui, que Rocket doive gérer un Peter qui aspire envers moi après avoir géré ma fausse déception envers lui. Nan, je vais en rester à mon idée de base. L’exposition de mon bluff. Si j’étais chrétienne, j’allumerai bien un cierge pour prier le Seigneur mais je ne le suis pas et je ne dois avoir que des bougies, survivantes de la fête d’hier soir et trainant ça ou là sur les meubles. Ce que j’ai à récupérer auprès du photocopieur, en revanche, c’est une petite liste forma A4.
Après une grande inspiration, je sors de mon bus pour m’en retourner à ma maison et en traverser l’atrium. Les décorations sont encore là, de même que le léger bazar mit sur le bazar mit pour limiter le bazar suscité. M’en fiche : dans la grande coopération que représente la mise en place d’un de mes spectacles ou d’une de mes festivités, je suis celle qui dérange et je peux donc laisser aux autres le soin de ranger. Certains sont même payés pour cela. Qu’ils me voient comme une tyranne et je le répondrais que la seule chose qui ne me pose pas problème dans le BDSM c’est bien la domination ! Enfin Bref…
Franchissant les portes vitrées arrières, j’arrive dans le second jardin français depuis l’entrée du domaine. Suivant les passages pavés en son sein, je marche vers l’arrière de mon jardin d’atterrissage pour vaisseau spatial. Je dois avouer mon pas lent, du fait de la contemplation que me cause à nouveau le Milano. Rocket y est déjà et de le voir en uniforme m’amène à une question qu’il perturbe aussitôt : réfléchir à savoir où j’ai mis le costume que j’ai piqué à Mantis n’abouti à rien puisque celui qui m’a permis de le piquer fait le cow-raccoon sur ses béquilles !
« La vache, s’exclame-t-il en continuant de me faire bugger puisque c’est effectivement dans ma considération précédente ! Ça fait du bien ! »
Je suis certaine que les béquilles auraient quelque chose à redire si elles en avaient l’occasion. De mon côté, je vais me taire parce que la puissance nécessaire à pulvériser leur matériau ne me fait pas du tout avoir envie que le pistolet extraterrestre soit tourné vers moi. Tout ça c’est de la faute à Nathan : il voulait son pistolet laser ! Le laser sur un corps humain, ça découpe… belle image bien moche.
Un mois que Rocket rêve de détruire ses béquilles… qui l’ont soutenu vaillamment durant ledit mois… si c’est pas de l’ingratitude, ça ! Après, c’est juste du matériel médical qui a dû couter trois fois rien à produire puisque fait en Inde et par des enfants qui ne vont pas à l’école, je devrais pas m’en soucier. D’autant qu’il y a plus important et notable : au milieu du rectangle arboré délimitant ma résidence secondaire se trouve d’ores et déjà le Milano. J’ai réussi à être en retard à un rendez-vous donné chez moi ! Si c’est pas la classe ! Mine de rien, le nombre de fois où j’ai été en retard est assez réduit : je suis suisse, après tout. Histoire de défendre le peu d’honneur que j’ai réussi à voler à je-sais-pas-qui ainsi que le stéréotype de ma culture, mes retards sont toujours de tout petits microbes à l’échelle du temps. Histoire de me reprendre également plutôt qu’à rester bouche bée et, du fait de ma robe, à devoir ressembler à un grain de riz trempé dans de la sauce tomate sur une extrémité, je reprends ma marche digne à destination de mon ami super-héroïque et de son ami super-héroïque ; ce qui fait des amis super-héroïques au carré, logiquement.
« Bonjour, interviens-je de ma mélodieuse voix de mezzo-soprano et ponctuant la salutation d’un sourire à Rocket avant de me tourner vers Peter. Monsieur Quill, Lucy Orchent. Enchantée de vous rencontrer. »
Je tends ma main droite pour une poignée de main, mon coude s’éloignant de mon corps et ma prise étant énergique, tandis que la gauche tient toujours le papier plié en deux.
« Je dois vous prévenir que je n’ai pu contacter le graveur. Je n’ai donc pas de plaque si vous jugez qu’il faut m’enterrer pour mon bluff vous concernant, dis-je avec un sérieux aussi solennel que j’y parviens, mon sourire luttant pour apparaitre sur mes lèvres. Comme on n'écrit pas parce qu'on a quelque chose à dire mais parce qu'on a envie de dire quelque chose, je me suis permise de vous faire la liste des noms d’oiseaux que vous pouvez utiliser à mon encontre. »
Lestement, je lui tends la feuille pliée afin qu’il puisse découvrir mes inénarrables suggestions.
Lucy Orchent, dans le petit papier pour Peter, a écrit:
Aigle, parce que je suis majestueuse. Bergeronnette, parce que je suis toujours en mouvement. Cigogne, parce que j’aime le blanc et que je suis perchée. Damier, parce que j’aime beaucoup le blanc et le noir. Echasse, parce que je suis grande. Faucon, parce que j’en ai eu un et il s’appelait Benny. Geai, parce que moi aussi je cajole. Hirondelle, parce qu’il faut savoir faire la différence entre une hirondelle d’Afrique et une hirondelle d’Europe. Ibis, parce qu’il est le symbole du dieu de la sagesse Thot et que je suis sage même si on ne dirait pas. Jaseur, des neiges de préférence, parce que je jase aussi. K, parce que j’en suis un et que j’arrive pas à avoir d’oiseau en K de tête là. Lagopède, alpin évidemment, parce que je viens des alpes aussi. Milan, parce que c’est la version de Milano dans ma langue natale ; Milano, comme l’actrice, c’est en italien ou en géographie. Ninoxe, parce que c’est chouette mais que j’avais déjà cigogne. Oie, parce que j’aime le blanc et que je suis une grande cacardeuse. Pie, parce que je suis bavarde. Q, parce que tout le monde en a un mais comme le K que je suis j’ai pas d’idée. Rossignol, parce que je chante bien. Sylphe, parce que l’oiseau-mouche de Pocahontas. Toucan, parce que j’en obtiens souvent au Perudo. Urubu, parce que la tête rouge et que la fin de l’alphabet m’amène à me creuser la mienne. Vautour, parce qu’Urubu ci-dessus. Et c’est tout.
Comme dirait la Muraille dans le Bossu de Notre-Dame, "Mieux vaut demander pardon que la permission". Le problème entre elle et moi c’est que j’ai été bercée trop prêt du mur et que du coup, voire des coups, j’ai la tête dure. Merci ma Chance, elle est fort jolie et fixe Peter² avec un sourire enfantin. Je suis fière de mes bêtises. Les deux.
Mais que faisait Rocket au juste, je le voyait avec les béquilles, s'arrêtant un moment et il me semblait qu'il prenait un de ses pistolets pour ... oui, désintégrer ces ustensiles. Cela me faisait sourire, mais je continuais de marcher vers lui. Je sentais bien sa surprise de me voir. Qu'allait-il encore pensé, que j'allais ensuite me volatiliser comme les fois précédentes, et bien non ! Fini tout ça, fallait changer un peu les choses et le premier pas était le mien. Il fallait que j'affronte enfin Rocket. Il était temps de tourner la page et de lui montrer que je pouvais enfin tourner ma page. J'entendais enfin Rocket, après avoir pulvériser ses béquilles, dire :
- La vache ! Ca fait du bien ! Un mois que je rêve de faire ça !
Il avait l'air remonté. Je sentais que j'allais être en première ligne après ça et je sentais ma gorge se nouer tout d'un coup. Lorsqu'il me voyait enfin, à deux pas de lui, il poursuivait à mon encontre :
- Alors comme ça, c'est toi qui est de corvée pour me récupérer ? Je pensais que tu avais mieux à faire de ta vie.
J'aurais du me douté qu'il ne m'accueillerait pas à bras ouverts. Compréhensible après tout. Mais il se trompait. Je m'étais porté volontaire.
- Et bien tu te goure, Y a pas eu besoin de tirer à la courte paille. Je me suis porté volontaire. Et crois le ou non, je voulais être celui qui viendrait te chercher. Fini le temps ou je me cache. Content de te voir quand même.
A peine je finissais ma phrases que Rocket n'eut même pas le temps aussi de répondre qu'une créature aux formes bien mises en valeur s'approchait et se faisait connaître. Y avait pas à dire, elle en jetait. Mais comment dire, y avait un truc qui me chiffonnait. Je laissais ça de côté et l'écoutait faire son speech. Elle avait un sacré bagou, ce qui me faisait vraiment sourire. Elle était sûre d'elle et se substituait à la présence de Rocket, le laissant presque passer à l'arrière plan.
Elle me tendait une feuille de papier avec une liste qui me paraissait sans queue ni tête. Elle tentait une drôle d'approche pour se faire pardonner certains agissements que j'avais mis de côté depuis un bail. Enfin j'avais eu des versions différentes et depuis j'avais même un peu oublié. Mes problèmes persos faisant abstraction. Mon intérêt était bien plus porté vers mon ami de toujours Rocket. Mais par politesse, je rentrais dans son jeu et lui serrais vivement la main en acceptant sa liste. Je la survolais sans montrer la moindre réaction. Je répondais par politesse :
- Ravie... Y a pas de mal.
Je me demandais maintenant ce qu'elle souhaitait parce qu'elle n'avait visiblement pas l'intention immédiate de partir. Je ne souhaitais qu'une seule chose, pouvoir retrouver mon pote et parler. Au moins essayer d'abaisser les tensions. Continuer sur ma lancée pour regagner sa confiance et son amitié un peu bafouée. Sachant que c'était ma faute, je souhaitais revenir gentiment vers lui sans me faire pulvériser...
Bien que pas très frais, Rocket ne fit pas l'accueil le plus chaleureux qu'il soit a Peter. Si celui ci pensait se rabibocher par une "bonne action" tel que celle ci, grand bien lui fasse! Se faire déposer au QG des Avengers comme un paquet qu'on livre ne l'enchantait gère, surtout qu'il s'imaginait que Quill allait a nouveau vaquer a ses occupations une fois cet acte de bonté accomplie.
"Mouais, c'est ca, content de te voire aussi"
Lucy ne tarda pas a arriver, et qui plus est, habillée comme le jour de leurs première rencontre, robe fourreau, yeux de biche et talons haut. Après s'être présenter, elle donna a Quill ce qui semblait être une liste, en rapport avec son "bluff", le fait de s'être fait passer pour une conquête de ce dernier, avec cette même tenue. L'attitude de Rocket fut un peu ronchon durant l'échange. Ils ne pouvaient pas faire connaissance a un autre moment? bref, les présentation s'était terminés, beaucoup plus brève du coté de Quill. Rocket quand a lui espérait que son frère d'arme miraculeusement réapparut n'allait pas en plus s'enticher de Lucy. Il avait déjà du ramasser Groot a la petite cuillère et ne tenait pas a ce que Peter soit le prochain.
"Avant de partir, tu voudrais pas prendre un café?"
Proposa-il, voulant pendant quelques instants frimer devant Quill en lui donnant un aperçu du train de vie qu'il avait mener pendant un mois. Si Peter avait toujours récolter les jolies filles et les honneurs, il n'avais jamais connu la vie de château. Chacun ses avantages. le gardien lança un regard complice a Lucy pour s'assurer qu'elle ne voyait pas d'inconvénients a cette invitation lancé sur un coup de tête @Lucy Orchent@Peter Quill
Si Peter Quill est content de voir Rocket et l’énonce ainsi, la réciproque n’est pas tellement vraie et mon intervention s’accompagne d’une transition. Il a le regard attendu mais une hésitation que j’ignore royalement. Sans doute n’aurais-je pas dû. Je fais sourire et j’en souris de plus belle, contente qu’on soit réceptive à ma nature d’originale assumée. L’habitude d’être imposante, même parmi des légendes vivantes ayant sauvé mondes et univers, fait que je suis à mon aise. Peut-être trop. Peut-être aussi qu’une liste de noms d’oiseaux est une bien meilleure blague envers une personne qui sait ce qu’est un oiseau ; sans même parler de connaitre les différentes espèces listées ! Nan parce que la poker-face de Star Lord face à mon présent est impressionnante. Sa poignée de main trahie aussi l’hésitation derrière la politesse. N’ayant absolument pas d’affinité naturelle avec comprendre les autres, j’ai dû le travailler tant au niveau de la communication verbale que de la gestuelle. Deux points de toute façon bien utiles quelque soit les interactions. Il serait possible de considérer que la culture extraterrestre est trop différente de l’humaine pour pouvoir appliquer les mêmes mécanismes mais, moyennant les différences morphologiques, Rocket a plutôt bien prouvé que les expressions étaient les mêmes. Après, il a été sur Terre pendant les Années Sombres. Peter Quill, non. Du coup je suis moins sure du mien, de coup, mais je le tente, le coup toujours. Au pire, je ferais des erreurs !
La politesse aidant, Star Lord fait des efforts. Ça me va. Il me dit même qu’il n’y a pas de mal, pourtant je m’en suis donnée ! Et j’en vois justement, deux mâles, mais l’orthographe n’est pas la même et je vais peut-être éviter d’encore plus mettre les pieds dans le plat. Faire du surf en talon haut n’est pas conseillé. Surtout que je semble avoir déjà mis mon invité par complicité mal à l’aise. Est-il réellement mon invité, par complicité ou non, d’ailleurs ? Va-t-il rester ou se contenter d’embarquer Rocket et d’embarquer tout court ? Ou Rocket va-t-il l’embarquer pour le débarquer chez moi avec ma complicité bien entendue ? Double sens volontaire au niveau du "bien entendue" ! Considérant la bouille que tire mon ami, je ne suis pas certaine que ce soit aussi simple.
« Avant de partir, tu voudrais pas prendre un café ? »
Yes. Je préfère avoir raison que tort mais ma mauvaise foi me dit que je n’ai pas tort sur ce coup-là et que c’est le meilleur qu’il puisse arriver. Merci Roro, t’assures. Et cela remonte le moral, puisque le regard complice de mon ami reçoit mon clin d’œil en réponse.
« Je vous en prie, enchaine-je avec un sourire et en joignant les mains devant moi, histoire de faire comprendre qu’il y a une bonne réponse à la question de Rocket, avant de désigner le manoir. C’est par ici. »
Prenant la tête de notre groupe après avoir prise celle de Peter, je mène la danse jusqu’à la massive maison de style classique français. Arriver par l’arrière n’en impose guère moins que par l’avant, même si les balcons des deux ailes peuvent en effet légèrement gâcher l’approche architecturale. Nous dirons que le jardin français pavé qui constitue l’arrière-cour compensera. Pour peu que les deux super-héros de l’espace aient quelque chose à faire de l’architecture. Personnellement, j’aime bien. J’ai aussi discuté avec Rocket, pendant sa convalescence, des parallèles entre sculpture, architecture et ingénierie. Tout est tangent, selon moi : l’architecture implique de l’ingénierie pour fonctionner comme des principes de sculpture pour s’habiller, la sculpture peut inclure de l’ingénierie pour sa conception et impliquer des notions d’architecture selon sa taille tandis que l’ingénierie est une manière de construire des architectures internes au produit que l’on design et peut impliquer de la sculpture afin de le modeler ! Heureusement que je n’ai pas parlé de cela lorsqu’il était question de fabriquer des panneaux de stuc surchargés de moulures halloweenesques ; donc une question d’ingénierie, pour trouver l’équilibre du treillis, de sculpture, pour les moulures, et d’architecture, pour relier le tout entre eux et avec mon manoir. Tout est logique dans ma tête. Question de bon sens et, comme le savent ceux qui me connaissent suffisamment, "le bon sens c’est par là".
Derrière le jardin français se trouvent onze doubles portes-fenêtres. A droite, quatre donnent sur l’aile ouest et laissent voir le petit salon. Il ne peut pas accueillir plus d’une demi-douzaine de personnes dans ses canapés et ses fauteuils coordonnés autour d’une table basse et accompagnés d’un piano, d’une commode en lambris et d’un tableau nommé La croisée des rivières en plus des nombreux vases de porcelaines, des lampes et des fleurs immortelles. A gauche, deux donnent sur l’aile est le laissent voir une moitié du grand salon. La pièce, la plus grande de cet étage, forme un L adossé à l’aile Est. Il est cependant impossible de voir à l’intérieur puisque les rideaux sont encore tirés de la veille. Enfin en face, ce qui est sympa à dire à haute voix, cinq donnent sur le hall avec, à sa droite, la salle à manger et, à sa gauche, une antichambre. Le déménagement se fait ici car neuf panneaux de stuc ont été rassemblé au milieu du hall afin que les ouvertures laissent pénétrer la lumière extérieure. Il est difficile de savoir si ces sculptures, qui couvrent chacune des neuf fenêtres du corps de manoir, sont plus grotesques ou plus effrayantes tant elles sont surchargées de moulures halloweenesques : squelettes et monstres de Frankenstein, loups-garous et tritons, vampires et wendigos, momies et fantômes drapés, sorcières et goules, clowns et autres individus plutôt douteux, ainsi que tous les animaux qu’on préfère généralement éviter depuis les araignées aux les chauves-souris en passant par les serpents, les céphalopodes et les poissons-abyssaux ; lesquels s’entrelacent dans les autres sculptures. Toutes les moulures, dans une certaine mesure, tentent de s’échapper.
« Pardonnez le bazar, encourage-je amicalement alors que je pénètre dans ma résidence secondaire, me tournant légèrement pour pouvoir parler à notre invité. Nous avons fêté Halloween hier soir. »
Notre approche interrompt quatre personnes dans leur surveillance distante de la scène afin qu’elles fassent semblant de reprendre leur travail de rangement. La plus proche est une blonde vêtue d’un débardeur passé par-dessus une brassière et un pantalon de sport. Elle enlève un casque audio sans fil de ses oreilles et le laisse sur ses épaules. Elle ferait à peu près ma taille si je n’avais pas les talons, lesquels me portent à la taille de l’autre présence féminine. De son âge également et de ma taille malgré l’absence de talons, celle-ci porte similaire tenue à l’exception d’un sweet-shirt à capuche gris. Abaissée, cette dernière recueille l’un des éléments les plus marquants de la personne : des cheveux chitineux et segmenté comme des pattes d’insecte. Les deux femmes partagent un franc air de famille, notamment au niveau du visage : les lèvres sont pulpeuses, leurs yeux sont d’un bleu perçant et leurs fronts sont larges. Même leurs cheveux, pourtant si différents, leur donne un air de similarité puisqu’ils sont réunis en une queue de cheval. Enfin, autres points de divergence, la peau de la mutante est d’un gris-vert et elle n’a pas besoin d’aide pour soulever l’un des panneaux de stuc. La non-mutante, elle, fait face à un futur trentenaire est aussi en débardeur et en survêtement. Ses cheveux sont aussi bruns que courts et ses yeux sont bleus, servant de joyaux à un visage épais à l’air profondément gentil. Il est clairement le plus musclé des deux hommes présents. L’autre, légèrement plus grand et plus mince, a les cheveux mi-longs ainsi qu’un t-shirt à manches courtes. Ses yeux sont marrons tandis que son nez est proéminent et sa mâchoire forte, lui donnant un certain charme. Comme les autres, il s’interrompt dans sa tâche qui consiste à récupérer les nombreuses décorations afin de les placer dans un carton posé sur un diable à trois roues.
« Pour les présentations rapides, reprends-je vivement avant de les désigner dans l’ordre, voici Tarja et Sarah-Louise Wallensky, Nathan Shepard et Enzo Lombardi. Les gens, Peter Quill. »
Tout le monde salut le nouvel arrivant avec politesse, ayant déjà fait ses aurevoirs à Rocket au petit-déjeuner. Chacun est impressionné de la présence de deux super-héros dans la Maison des Jardins, l’amplitude allant d’un Nathan des plus approbateurs à une Tarja victorienne. Comme tous ont une tâche à faire, je ne m’attarde pas.
Avançant à reculons, j’encourage des deux mains à aller à ma gauche, qui est la droite de mes invités et l’aile ouest. La grande table qui se trouve de ce côté peut accueillir seize personnes assises et comporte encore la décoration de la soirée : une tête de porc avec une pomme dans la gueule, en plastique l’une et l’autre, ainsi qu’une main de la famille Addams, un chat statufié, une araignée sur le dos avec un bonbon dans chacune de ses huit pattes et une tête enjouée, des chauves-souris en plastiques… Clous de la décoration, le Monstre de Frankenstein est toujours allongé sur la table. Il a cependant l’air d’avoir terminé la partie de Docteur Maboule car tous les petits casiers dessinés sur lui sont ouverts comme vides tandis que les cure-dents et les piques à viande ont cessé de lui faire de l’acuponcture pour ne laisser que les trous où ils se trouvaient.
Au-delà de la table se trouvent deux commodes et une cheminée surplombée d’un grand miroir, dont les décorations sont aussi surchargées : os et crânes d’animaux et d’hommes côtoient des objets anciens de bois et de métal, certains du quotidien et d’autres non, dans des compositions qu’on ne saurait dire occultes ou aléatoires. Parmi les nombreux fruits, les citrouilles sculptées sont très présentes. Leurs bouches et orbites sont également posées en abat-jour des lumières, donnant une ambiance tamisée mais également l’impossibilité d’échapper à l’un de ses innombrables regard grimaçant qui peuplent les murs et les plafonniers. De part et d’autre de ce décor, deux ouvertures carrées assez larges pour laisser passer deux personnes sont gardées de quatre animatroniques : une louve-garelle, une vampire, un gorgone, une momie. C’est entre les deux dernières que j’invite à passer afin de se retrouver à la jonction de la cuisine et du petit salon.
La cuisine est légèrement plus grande que la salle à manger, avec beaucoup plus de meubles. C’est ici que se trouve un septuagénaire en costume trois pièces, encore affairé à débarrasser le lave-vaisselle. Il dépose les couverts qu’il a dans les mains sur le plan de travail de marbre surplombant la machine puis se relève pour nous faire face avec respect et dignité.
« Peter Quill, Leon El, présente-je simplement mais avec le sourire. Il va se charger des boissons. »
Rocket sait comment cela marche, mon maître de maison ayant veillé sur lui durant toute la semaine où je me suis absentée ; ainsi qu’avant et après mais, durant ces périodes, j’étais aussi là pour le faire. Veiller sur Rocket. Ou l’embêter, selon le point de vue.
« Tu me presses un jus d’orange, demande-je une fois que Peter et Rocket ont pu s’exprimer avant de leur parler à eux. On va s’installer au petit salon ? »
Cette partie de la maison n’a pas été décorée, puisqu’elle était à destination du personnel de maison durant ma fête. Le petit salon se trouve au pied de la cuisine, étant séparé de celle-ci par une table supportant une demi-douzaine de vases et le dossier du canapé. Une fois ces deux meubles contournés, on a le loisir de s’assoir sur ledit canapé trois places aux motifs floraux verts et bleus ou sur l’un des deux fauteuils aux motifs linéaires rouges. Pour ma part, je m’en vais sur le siège le plus proche du piano. J’attends que tout le monde se soit choisi une place avant de m’assoir la première. Ensuite, mes jambes se croisent puis mes doigts en font de même, paumes sur les genoux. Je reste là à regarder les deux Gardiens de la Galaxie avec le sourire, étant un chat dans son environnement. Non, je ronronne pas.
The Lucky One
Dernière édition par Lucy Orchent le Ven 19 Mai 2023 - 12:04, édité 1 fois
Je soupçonnais une manœuvre conjointe pour m'en mettre plein la vue avec la bâtisse, mais je n'disais pas non à un bon café. Après tout, pourquoi ne pas visiter. Il avait du bien en profiter mon pote Rocket ! Des gens à son service, être traité comme un prince, j'avouais qu'y avait pire comme convalescence.
Le ton de la belle s'était radoucie, ce qui n'était pas pour me déplaire. Cela la rendait un peu plus sympathique. La plastique irréprochable devait s'accompagner d'un comportement de dame selon moi et la première approche n'avait sûrement pas eu le but escompté. Elle l'avait très bien compris j'en étais sûr. Cela se voyait sur sa figure, elle était un peu dépitée que je la snobe de la sorte.
- Et bien c'est pas de refus. Merci.
Elle n'attendait visiblement que ça. Elle comptait sûrement briller en nous montrant la bâtisse et se confondant en explications, j'imaginais déjà le mal de crâne rien que d'y penser. Et s'était pas rien. Mais en fait, j'étais surpris. elle nous invitait juste à la suivre. Et je n'avais qu'à regarder autour de moi. Rocket, blasé, ne prêtait plus attention aux lieus. Il avait passé pas mal de temps dans ces murs et devait connaître chaque recoin.
Je laissais errer mon regard partout, dorures, moulures, plâtres, glaces, marbre... c'était vraiment du haut standing. Y avait pas à dire, c'était le grand luxe. Mais il y avait aussi des intrus comme des squelettes des gargouilles, des toiles et tout le décor d'halloween. D'ailleurs Lucy s'excusait du bazar. Logique vu que nous étions le 1er Novembre et que la fête d'halloween s'était déroulé la veille. Ca devait être une belle sauterie quand on voyait le capharnaüm environnant. On imaginait que cela devait être super animé. Je regrettais presque de ne pas y avoir participé.
Mais qu'importe. On voyait du monde s'activer à faire disparaître toute trace des reliques de la fête. Mais il y avait pas mal de boulot. Cela méritait plusieurs paires de mains. Elle nous faisait les présentations et on était salué poliment. On savait qui commandait sur le ton employé et le retour des employés.
Nous suivions toujours notre hôtesse qui présentait encore au dernier intervenant. Rocket semblait connu comme le loup blanc (HRP : aucune référence à Bucky) et jouir d'un statut encore particulier ici. Alors elle ne faisait que me présenter. Elle paraissait sympathique avec son personnelle toutefois. Le ton était guilleret lorsqu'elle demandais un jus d'orange fraichement pressé. Il prenait ensuite nos demandes, pour moi donc un café noire allongé avec un sucre. Et Rocket faisait également sa demande.
Nous avions encore à marcher un peu pour rejoindre le petit salon que Lucy nous demandais de rejoindre en sa compagnie. Je suivais sagement, Rocket légèrement devant. J'en profitais pour glisser quelques appréciations sincères :
- On peut pas dire que vous manquiez de place ! Sympathique la déco, même avec les intrus d'halloween. Ca devait être animé ici. Vous ne faites pas semblant quand il s'agit de fête !
Nous nous installions, prenant place dans des fauteuils anciens, recouverts de velours qui semblaient valoir très cher. Je ne me sentais des plus à l'aise, mais je faisais mine de ne rien laisser paraître, peut-être pas assez en fait, on sentait bien qu'elle se rendait compte que j'étais pas du tout dans mon élément. Mais j'aurais pas pu refuser l'offre et ainsi voir qui elle pouvait cacher. La curiosité était ma seconde nature et je voulais savoir de quel bois elle se chauffait. Le bagou, je savais qu'elle n'en manquait pas, mais je voulais savoir si, dans une conversation normale, elle se montrait toujours aussi volubile.
Peter accepta l'invitation a prendre un café et Lucy semblait en être ravis. Tant mieux! D'ailleurs, elle ne se fit pas prier pour faire la visite de la maison, qui avait, avouons le, des airs de palace. Prends en plein les yeux, Star Lord! Et pour couronner le tout, Peter pouvait profiter des restes de la fête qui avait été organisée la veille pour Halloween. D'ailleurs, Lucy commenta en ce sens, alors que Rocket ajouta fiérement.
"une partie de la déco était de moi. Je suis pas rester tout le temps cloué au lit comme tu peux le voire."
On sait jamais, des fois que Quill ne le soupçonne d'avoir passer toute sa convalescence a se la "couler douce". Un regard appuyé, échangé les personnes qui s'affairaient encore au démontage, histoire de bien montrer a son frère d'arme revenu de nul part qu'il s'était fait d'autres amis, sans aucun doute pour lui donner envie. Il se disait que Peter n'allait peut être pas se montrer indifférents a la vue des deux jeunes femmes.
Lucy poursuivit la visite, arrivant bientôt a la grande table ou trônait encore la tête de porc de la veille, La main, la statuette de chat et le présentoir a bonbons en forme d'araignée. En passant, Rocket désigna les quatre animatroniques faisant partit de la déco:
"Eux c'est mes bébés, j'ai bosser dessus aussi."
Une fois dans la cuisine, Lucy présenta Léon et Rocket laissa échapper un sourire satisfait, attendant de voire la réaction de Quill en apprenant qu'en plus de la vie de château, il avait eu du personnel de maison a son service pendant tout son séjour.
"Un café bien fort pour moi, merci!"
Une fois que Peter fit sa demande, le groupe s'installa dans le petit salon, accueillant et confortable. Peter se sentait aussi mal a l'aise que lui les premiers temps. A présent Rocket s'y sentait presque comme chez lui, bien que sa façon de s'assoir était des plus singulière: Le dos appuyé contre l'un des accoudoir et les jambes sur l'autre, dans une position relaxe.
"Alors, ca t'en bouche un coin hein ?"
Dit-il avec un sourire en coin, tout en regardant Quill, comme quoi il s'adressait a lui, et ce, dans le but de rendre son frère d'arme un peu envieux... ou jaloux ? Quand les boissons furent servit, Rocket prit sa tasse et la leva en direction de Peter, comme pour trinquer a distance avec ce dernier. Il frimait et ne comptait pas s'arrêter de le faire jusqu'au moment du départ, comme une manière de faire regretter a Quill sa disparition prolongé. La rencune était visiblement encore un peu tenace en ce jour de retrouvailles... @Lucy Orchent@Peter Quill
Est-ce que j’attends visiblement que l’on fasse ce que je veux ? Evidemment ! Faire ce que je veux est souvent très lié à ce que je veux, logique. Que cela s’étende aux autres est juste une question d’exportation de ce que je veux. Or, si c’est secondaire par rapport au domaine bancaire, l’exportation et l’importation font aussi parti de l’héritage familial. Cela se retrouve aussi dans le fait que j’aime organiser des spectacles, en plus de les faire : la compétence commune à la banque, au transport et aux organisations est la logistique ! Créer des mouvements d’argents ou de matériels. Tacher de le faire de façon systémique le plus efficacement possible. Cela aide à la compréhension de l’électronique et de la mécanique des fluides également. Je trouve. Dans le doute, j’ai raison. Pourquoi ? Miaou. Argument imparable.
En parlant de faire ce que j’attends visiblement qu’on fasse, Peter a l’air de ne pas m’en tenir rigueur. Bien. Il semble même un peu curieux, au-delà de mes amis. Deux d’entre eux, les deux mecs, sont directement mes employés en plus de mes amis. Les deux autres, les deux Wallensky, sont indirectement mes employées puisque leurs lignées, comme pour celles de ma paire de deux, sont liées à la mienne. Après, j’ai à moitié grandi avec mes deux deux et complètement avec les deux autres donc on est très proches. Chose qui ne m’empêche pas de les laisser ranger sans moi. Le petit personnel employé spécifiquement pour le service de la fête a terminé le sien, de service, aux neuf heures. Le petit déjeuner les concernait, le rangement non. Quand aux autres invités restés dormir, ils étaient partis les uns après les autres sans trop proposer d’aider. Comme on est vendredi, beaucoup travaillaient.
Niveau travail, Rocket est fier du sien et l’énonce comme tel. Je souris à cela comme au fait qu’il ne soit pas resté cloué au lit. Outre que ce dernier fait ne m’a pas empêché de lui faire des cours et des discussions, il a vite été embarqué dans pleins d’autres choses en effet ! On ne s’ennuie pas avec moi : c’est moi qui ennuie tout le monde. Et ils aiment ça, sinon ils ne resteraient pas.
« Eux c'est mes bébés, déclare mon ami en désignant les animatroniques, j'ai bossé dessus aussi.
- Yep, confirme-je avec espièglerie. J’avais besoin de monstres précis au cas où les invités avaient pas les bons costumes pour une chanson. Merci ma Chance, ils avaient. Puis y’avait aussi une blague à faire… »
Pourquoi des animatroniques et non des statues ? Pour faire sursauter les gens pardi ! Après, c’était sous-entendu dans les sculptures qu’elles voulaient s’enfuir. J’avais pas le temps pour faire une maison hantée mais j’en avais l’esprit et j’ai beaucoup d’esprit ; double sens volontaire là-encore.
Après la commande d’un jus d’orange, d’un café allongé avec un sucre et d’un café court aussi fort que possible, Peter se permet son premier réel commentaire et il me fait doublement sourire ! Oui, on ne manque pas de place et il n’a pas encore vu le grand salon, les chambres ou la salle de cinéma !
« Sympathique la déco, même avec les intrus d'halloween. Ça devait être animé ici. Vous ne faites pas semblant quand il s'agit de fête !
- Rocket pourra en parler aussi mais oui. On n’a pas eu des masses de temps pour préparer mais on a joué les banquiers d’investissement. Au final, j’en suis plutôt contente. »
Un mois pour préparer un spectacle, c’est peu ; même lorsqu’il dure moins d’une heure et qu’il n’a qu’une demi-douzaine de personnes en son sein. Après, c’est fait. Je me suis amusée à l’écrire et le dessiner, j’ai pu l’utiliser pour sortir Rocket de sa dépression et pour réunir des amies en renfort alors que je ne les avais pas vu depuis le début d’année. Merci ma Chance, j’ai même revue Jean alors que je pensais l’avoir effrayée avec mon sms ! Les présences de Raven, Peter Parker et l’agent Emy Carthew ont fait plaisir également mais elles n’étaient pas aussi lourdes de sous-entendus et n’avaient pas abouties aux mêmes perspectives de mon côté. Je comprends que je puisse mettre mal à l’aise, d’autant que je suis à l’aise pour deux. Actuellement, j’ai le renfort de Rocket dont l’aisance peut sembler inconvenante même si je ne l’ai jamais fait remarquer, après tout les sièges ne sont pas à sa taille et on était entre gens de nos âges, et cela n’en malaise surement que plus Peter. Le pauvre, après c’est toujours comme ça au début.
Encore après, Rocket risque de ne pas aider à l’aisance. En trois semaines, j’ai appris à me familiariser avec ses expressions ainsi ai-je une légère appréhension que sa dernière question vise à creuser la différence entre Peter et lui. J’ignore comment ils interagissent d’ordinaire et je sais que les amis proches peuvent être sacrément directs voire vaches entre eux ; la bande réunie ici ne s’est jamais privée de me faire vicier, et réciproquement, sachant que je vais probablement manger un peu pour leur avoir dit de ranger sans moi. Je laisse donc Rocket et Peter agir comme ils l’entendent tout en essayant de comprendre s’il y a risque d’envenimement ou non.
Mains jointes sur mon verre de jus d’orange et jambes croisées gauche sur droite, je suis légèrement penchée en avant sans pour autant reprendre la parole. Je pourrais parler des heures durant mais j’observe, actuellement. Expressions du visage. Positions des mains et des pieds. Angle du buste. Outre la curiosité de l’universalité du langage corporel, je veille pour que les retrouvailles se passent bien.
Je profitais du cadre. Certe c'était luxueux, mais après un petit moment, je me laissais aller, je ne ressentais à présent plus la moindre appréhension, surtout en voyant la posture de Rocket dans son fauteuil ! Je restais assis, jambes écartées et le coudes posés sur mes genoux. Je respirais l'odeur du café. Une bonne odeur d'arabica. Cela mettait tous mes sens en alerte. J'adorais le café, quelque fois un peu trop. Je buvais une gorgée. Je pensais : " Wow ! Je ne sais d'où il vient son café, mais il est fichtrement bon. " J'étais sûr qu'on lisait cette sensation dans mon regard tellement je l'appréciais. Sur le coup la nouvelle amie de Rocket me semblait moins superficielle. Il était clair pourtant qu'elle avait bon goût. Et lorsque je lui avais donné mes impressions premières sur les lieux, elle était resté simple dans sa réponse.
Peut-être qu'elle voulait me montrer qu'elle pouvait être une autre personne quand il le fallait. J'appréciais néanmoins l'effort. Elle semblait curieusement à l'aise avec nous autres. Rocket et moi n'étions visiblement pas nécessairement le type de gens qu'elle côtoyait habituellement. On faisait un peu tâche au milieu d'un luxe pareil. Visiblement, pourtant, cela ne la dérangeait pas plus que ça. J'étais maintenant curieux de savoir comment ces deux là s'étaient rencontrés.
- Je voudrais vous paraître désagréable, mais comment avez-vous rencontré Rocket. C'est qu'on fait vraiment parti du même monde, si vous voyez ce que je veux dire...
Et avec une personnalité pareille, j'étais surpris que Rocket soit devenu visiblement son ami, parce que cela paraissait être le cas, vu la façon dont ils semblaient être complices par moment. Les circonstances pouvaient être telles que cela pouvait amener deux personnes totalement différentes à devenir proches. J'en savais quelque chose, parce que Rocket et moi étions les amis les plus improbables qu'on pourrait imaginer. Et pourtant !
J'appréciais finalement l'instant. Je retrouvais Rocket et il ne fallait plus qu'à réapprendre à l'apprivoiser. Je me doutais que ce ne serait pas chose facile. Rocket était l'être le plus complexe qu'il m'ait été donné de rencontrer. Il avait fallu un temps considérable pour qu'on s'entende, et quand je disais s'entendre, s'était plutôt cohabiter. Mais à la longue, nous avions appris à nous faire confiance. L'entente, quant à elle, on aurait plutôt pu la définir comme camaraderie, amour vache, je t'aime moi non plus... enfin bref, rien nous destinait à devenir potes. Mais malgré tout, on l'était. J'aurais eu du mal à expliquer ce que je pouvais ressentir pour lui, mais je savais pourtant que je serais capable de tout si on lui faisait du mal. C'était sûrement ce que nous rapprochait le plus de deux frères. Je savais qu'il pourrait me rendre la pareil.
Il m'en voulait, je le savais, mais rien n'était perdu. J'allais tout faire pour revenir à de meilleurs sentiments. Mais ça prendrait du temps, parce que je le savais hyper rancunier. J'allais en prendre pour mon grade avant ça, mais il le ferait sûrement pas devant un public. Il attendrait qu'on soit seul et il se pourrait bien que je prenne quelques coup au passage. Rien de bien méchant, mais juste de quoi libérer sa frustration.
Pour le moment, nous étions là, dans cette barraque incroyable, avec une fille canon, mais un brin bizarre, à faire la conversation. Il ne restait plus qu'à savoir comment Rocket avait pu rencontrer cette créature.
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